Chroniques - CHU de Clermont

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Chroniques - CHU de Clermont
MAGAZINE D'INFORMATION DU CHU
N°24
JUIN 2014
+
Dossier
Les contrats de pôles
www.chu-clermontferrand.fr
DE CLERMONT-FERRAND
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
2 • sommaire
Éditorial......................................................................................................................................................................................... 3
Actualité des services
28
4 Dossier
Les contrats de pôles au CHU
«Buzzy®» une abeille
aux Urgences pédiatriques........................... 4
Actualité du CLAN
63
Le CLAN vous parle... du CLAN................... 63
Journée nationale alimentation du
Jeudi 20 juin 2013 dans les services EHPAD
et USLD Hôpital Nord................................ 66
Bilan de l'opération Vésale 2013.................. 5
Le centre expert Dépression résistante......... 7
Le service de Thérapie cellulaire et
Hématologie clinique rend hommage
au Pr Travade et au Dr Legros...................... 9
Dangerosité et risque de récidive :
préoccupations éthiques et pratiques
professionnelles en matière d'évaluation
et de prise en charge................................. 10
Hommage
à M.-A. Bruhat 43
mon t-fer rand
du chu de cler ment s de sant é
et des étab lisse
auve rgne
de la régi on
69
Nécrologie
La connectivité au bénéfice du patient
en Pneumologie........................................ 14
Publication
L'Antibioguide........................................... 69
Équipe Périnatalité, grossesse,
environnement, pratiques médicales
et développement (PEPRADE-EA)............... 16
édition
2 014
1
Du nouveau pour l'Établissement d'Accueil
du Jeune Enfant du CHU............................ 18
La Recherche au CHU
46
La Commission des Innovations du CHU..... 46
Journée régionale de la recherche clinique
et des innovations 2013............................. 48
Brèves
70
Sylvain Marchadier s'attaque
au Marathon Des Sables 2014.................... 70
La santé au quotidien
19
Les douleurs orofaciales............................. 19
Qualité
50
IDENTITOVIGILANCE
le bon soin au bon patient......................... 50
La nouvelle version du Guide
du bon usage des examens d'imagerie
médicale est sur l'intranet à la rubrique
« À la Une »............................................. 71
Associations.......................................72
CRAC........................................................ 72
La Commission du dossier patient
vous informe............................................. 54
20
Actualités des Écoles et Instituts de formation
Culture à l'hôpital
La profession de sage-femme :
mieux la connaître..................................... 20
58
73
La culture à l'hôpital :
quand l'art rassemble................................ 73
Les étudiantes de l'école de sages-femmes
récompensées par la MNH......................... 25
Développement durable
Quand le musée sort des murs... ............... 75
Institut de formation des aides-soignants
(IFAS), site de Riom.................................. 26
Démarche de développement durable
au CHU..................................................... 58
Un peu d'histoire...............................77
Agenda............................................................................................................................................................................................ 81
Mouvements du personnel médical.............................................................................................................................................. 87
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
éDITORIAL • 3
éditorial
La volonté d’impliquer les médecins dans la gestion voulue par la réforme Mattéï de 2003 et la mise en œuvre de la tarification
à l’activité s’est progressivement renforcée.
En mettant les chefs de pôle en réelle situation de responsabilité, le législateur a souhaité poser comme principe « qu’il ne
peut y avoir de rupture entre professionnels de santé et gestionnaires ». Les premiers doivent comprendre l’économie de la
structure où ils travaillent, les seconds doivent avoir présent à l’esprit le fait que la valeur de l’entité qu’ils dirigent est médicale.
à l’heure où Madame le ministre de la Santé annonce le renforcement de « la cohérence de l'exécutif des établissements avec
la claire volonté de mieux traduire, dans le respect des attributions du chef d’établissement, le caractère nécessairement médical
de la gouvernance hospitalière », qu’en est-il de la vie polaire et de la délégation de gestion au CHU de Clermont-Ferrand.
L’excellent dossier sur les contrats de pôles que vous trouverez dans ce numéro, permet de mesurer le chemin parcouru
depuis la mise en œuvre de la réforme. à ceux qui doutaient devant les difficultés du chantier, on se doit de rappeler une des
phrases préférées de notre regretté Doyen Maurice-Antoine Bruhat : « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre,
ni de réussir pour persévérer ».
André Salagnac
Directeur général adjoint
Directeur de la publication
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Alain Meunier
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4 • ACTUALITÉ DEs services
« Buzzy® » :
une abeille aux Urgences pédiatriques
Une abeille aux piqûres antalgiques dans le service des Urgences pédiatriques du
CHU Estaing.
Brigitte Favard
Cadre supérieur de santé
Pôle Pédiatrie
Stéphanie Bourdier
Cadre de Santé Urgences
Pédiatriques / UHCD
Depuis plusieurs années, le pôle de Pédiatrie,
soucieux de défendre des valeurs soignantes
essentielles dans la prise en soins des enfants et
de leur famille, s’engage dans différents travaux afin
d’améliorer les pratiques de soins, et répondre aux
recommandations en vigueur.
La prise en charge de la douleur aigüe est un des
objectifs de première importance chez l’enfant pour
obtenir son adhésion et sa coopération au soin,
d’autant plus qu’il existe dans cette population
spécifique une appréhension naturelle aux soins, ce
qui les rend plus difficiles.
Le geste invasif de la pose de voie veineuse
périphérique est largement utilisé dans les services
d’Urgences pédiatriques pour l’administration
de sédatifs en cas de fracture d’un membre ou
pour l’injection d’antibiotiques en cas d’infection
bactérienne sévère.
L’Emla® est actuellement la méthode de référence
pour lutter contre la douleur avant de pratiquer tout
geste invasif de ponction veineuse. Le temps de
pose de 60 minutes avant le geste est un facteur
nécessaire pour une bonne analgésie.
Cependant, face à un afflux grandissant des
patients aux Urgences pédiatriques, une réflexion
d’équipe a été engagée afin d’améliorer le flux des
patients, réduire les temps d’attente, et donc la
durée d’hospitalisation aux urgences.
En 2013, le service des Urgences pédiatriques
du CHU Estaing s’est investi dans un projet de
recherche.
À la faveur d’un appel à projet de la fondation
APICIL, l’équipe des Urgences pédiatriques s’est
vue récompensée d’un prix afin de pouvoir déployer
cette étude de recherche au sein de l’unité.
Il s’agit de comparer deux groupes de patients
bénéficiant chacun d’un dispositif analgésique différent
avant la mise en place d’une voie veineuse périphérique
(VVP) dans le cadre où cette dernière est nécessaire au
patient dans sa prise en charge médicale.
Un premier groupe de patient dispose du dispositif
Emla® posé sur les trajets veineux souhaités, une
heure avant le geste avec éventuellement rattrapage
au gaz MEOPA.
Un deuxième groupe bénéficie du dispositif Buzzy®
qui consiste à mettre en place à proximité du point
de ponction, une abeille vibrante dont les ailes sont
réfrigérées, ceci en associant une méthode de
distraction à l’enfant pendant le geste invasif.
Cette méthode, contrairement au patch Emla® est
non médicamenteuse.
L’objectif principal de l’étude est l’évaluation de la
non-infériorité en terme de douleur du dispositif
Buzzy® par rapport à la méthode d’analgésie utilisée
habituellement (patch Emla®) lors d’une pose de
voie veineuse périphérique chez l’enfant de 18 mois
à 6 ans.
L’évaluation de la douleur repose entre autre sur
l’utilisation de l’échelle « CHEOPS ».
L’utilisation de l’abeille, tenant compte de la douleur
et réduisant a priori la durée du soin, est apparue
intéressante à l’ensemble des professionnels dans
le contexte actuel et pourrait favoriser l’atteinte des
objectifs organisationnels envisagés pour l’unité tout
en répondant aux recommandations des bonnes
pratiques de soins.
L’étude, débutée en octobre 2013, est en cours de
réalisation sur le service et devrait se poursuivre
encore pendant plusieurs mois, puisqu’il est
nécessaire d’inclure 300 enfants par groupe.
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ACTUALITÉ DEs services • 5
Bilan de l'opération Vésale 2013
Dr Hélène Thiel
Praticien hospitalier
Service de Radiologie
CHU Gabriel-Montpied
L'opération Vésale est une journée de dépistage de l'anévrisme de l'aorte (AAA) qui a
eu lieu le 21 novembre 2013 organisée par la Société française de médecine vasculaire
(SFMV) avec les soutiens des Sociétés françaises de tabacologie (SFT), de chirurgie
vasculaire (SCV) et le Collège français de pathologie vasculaire (CFPV).
Les objectifs ont été de sensibiliser le grand public et les médecins généralistes en
faisant apparaître la découverte de l'AAA comme facteur déclenchant la procédure de
prise en charge des facteurs de risques vasculaires. Le moyen a été l'échographie car
c'est un examen fiable, rapide et peu coûteux.
À Clermont-Ferrand, l'opération Vésale a eu lieu dans le service de Radiologie du
Pr Louis Boyer au CHU Gabriel-Montpied.
EN FRANCE
83 centres ont participé à l'opération
Vésale qui s'est déroulée le
21 novembre 2013
26 centres hospitaliers et
centres hospitaliers généraux
22 centres hospitaliers universitaires
22 cliniques
12 mairies
et un 1 centre MSA
(Mutualité sociale agricole)
• 7 082 patients ont été dépistés (391 patients de plus de 50 ans), soit 6 691 patients dont 49,75% de femmes et 50,25% d’hommes.
Répartition par âge
• 13,63 % : 75 ans,
• 44,28 % : entre 65 et 75 ans,
• 22,22 % : entre 60 et 65 ans,
• 19,86 % : entre 50 et 60 ans
Nombre total d’AAA dépistés
• 114 cas d'anévrisme de l'aorte abdominale ont été dépistés
soit 1,70 % d’AAA de la population dépistée dont 1 à
Clermont-Ferrand. La prévalence faible peu s'appliquer par le
mode de recrutement du dépistage qui attire des personnes
plutôt soucieuses de leur santé.
Nombre total d’AAA par sexe
Parmi les 114 AAA positifs, 9 (7,89 %) ont été dépistés chez
des femmes et 105 (92.11%) ont été dépistés chez des
hommes.
• Chez les femmes, le taux d’AAA positif est de 0.27%
(N=9/3329).
• Chez les hommes, le taux d’AAA positif est de 3.12%
(N=105/3362).
Nombre d’AAA chez les 50 - 60 ans
• Chez les femmes de 50 - 60 ans, le taux d’AAA positif est de 0 %
• Chez les hommes de 50 - 60 ans, le taux d’AAA positif est
de 1,72 %
20 % des hommes avaient un antécédent familial d’ AAA
Nombre d’AAA chez les 60 - 75 ans
• Chez les femmes de 60 - 75 ans, le taux d’AAA positif est de 0,23 %
• Chez les hommes de 60 - 75 ans, le taux d’AAA positif est
de 2,28 %
Nombre d’AAA chez les 65 - 75 ans
• Chez les femmes de 65 - 75 ans, le taux d’AAA positif est de 0,30 %
• Chez les hommes de 65 - 75 ans, le taux d’AAA positif est
de 2,60 %
Nombre d’AAA chez les 75 - 93 ans
• Chez les femmes de 75 ans et plus, le taux d’AAA positif est
de 1,01 %
• Chez les hommes de 75 ans et plus, le taux d’AAA positif est
de 7,98 %
Nombre d’AAA chez les moins de 65 ans
• 2,35 %
Tabagisme ancien ou actuel
• Parmi les AAA positifs, nous retrouvons N=88 (77,88 %) de
fumeurs anciens ou actuels.
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6 • ACTUALITÉ DEs services
À CLERMONT-FERRAND
204 personnes ont été examinées,
1 anévrisme a été découvert
Les patients positifs présentaient un diamètre AP médian de 33 mm.
L'AAA le plus grand avait un diamètre de 74 mm.
Les patients porteurs d'un anévrisme ont été conviés à revoir leur médecin généraliste.
Au CHU de Clermont-Ferrand, les équipes de tabacologie et d'addiction des Drs Perriot et Schmidt se sont
joints aux dix médecins vasculaires pour sensibiliser les personnes dépistées : l'arrêt du tabac permet de
réduire significativement l'expansion d'un AAA en fonction du nombre d'années de sevrage tabagique.
Le tabac est le facteur principal d'apparition d'un AAA.
VÉSALE 2013 : les femmes ne sont pas écartées !
VÉSALE 2013 : les femmes ne sont pas écartées !
Depuis, les recommandations de la HAS sont parues en novembre 2012 (3) en faveur d’un dépistage
opportuniste, ciblant essentiellement l’homme, ne prenant pas en compte les femmes et surtout les
femmes tabagiques et pourtant en 2013, la SFMV a fait le choix de ne pas exclure les femmes
tabagiques des campagnes de dépistage d’autant que le tabagisme chez les femmes est croissant (4).
Les études sont rares mais la plus récente (5) met en avant un taux
de 4,5 % d'AAA chez la femme tabagique de plus de 70 ans,
proche du taux chez l’homme.
La rupture de l’AAA est la 3e cause de décès chez la femme
tabagique après les affections pulmonaire chronique et le cancer
du poumon (10).
Artères de plus petit calibre : le seuil pour le diagnostic d’AAA
chez la femme devrait donc être à 25 mm (hors HORTON et
BEHCET) et non 30 mm comme chez l’homme, le seuil opératoire
de 45-50 mm et non 50-55 mm (6).
La maladie est plus grave chez la femme (7) :
Le risque de rupture est 3 fois plus important
chez la femme que chez l’homme et la rupture
survient en moyenne pour une taille moindre
que chez l’homme (18 %vs 12 % à partir de
50 mm).
La croissance des AAA est plus rapide chez la
femme que chez l'homme pour les AAA ≥ 40 mm.
Le risque opératoire est également plus élevé
que chez l’homme (RR : 1.5).
Le traitement endovasculaire est moins facile
(artères de petit calibre et collet court et angulé).
Références
(3) HAS . Pertinence de la mise en place d’un programmede dépistage des anévrysme de l’aorte abdominale en France –
Novembre2012.
(4) Tabagisme en France . Le Faou et Al . Presse Médicale 2012 .
(5) Svensjöet al . Br J Surg, nov 2012 .
Quel est le profil de la femme porteuse d’un AAA ?
Plus âgée de 3 à 5 ans que l’homme, tabagique, plus
volontiers hypertendue (8), et a plus souvent des
antécédents familiaux (9).
www.sfmv-vesale.fr www.macirculation.com www.portailvasculaire.fr
(6) Guidelinesfor the treatment of abdominal aortic anevrysms. Report of a subcomitteeof the joint coucil of
the american association for vascular surgery and society for vascular surgery. Brewter et al . J Vasc Surg
2003;37:1106-17.
(7) Abddominalaortic anevrysm . The pronosticis worse than in man .Circulation 2007 ;115:2865-9.
(10) Million Women study in the UK . Pirie et al, Lancet ,oct. 2012.
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ACTUALITÉ DEs services • 7
Le centre expert
Dépression résistante
istante :
Le centre expert Dépression rés
une équipe pluridisciplinaire…
d
Llorca & Dr Thomas Charpeau
Responsables : Pr Pierre-Michel
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Garn
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Psychiatres : Dr Thomas Charpeau
Lacelle & Sylvie Pirès
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Assistante sociale : Véronique
la responsabilité
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Infirmières : équipe de l’unité
santé
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d’Emmanuelle
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Le service de Psychiatrie de l’adulte B accueille depuis le 1er juillet 2013 un centre
expert dédié aux troubles dépressifs résistants. Cette structure s’ajoute au centre
expert schizophrénie, existant dans le service depuis deux ans.
Le dispositif des centres experts
Dr Thomas Charpeaud
Praticien hospitalier
Psychiatrie de l’adulte B
Les centres experts constituent un réseau national
d’évaluation des pathologies psychiatriques.
Leur mise en place a été réalisée par la fondation
FondaMental, fondation de coopération scientifique
créée par le ministère de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche en juin 2007. De tels réseaux
existent désormais pour quatre pathologies
psychiatriques : la schizophrénie, le trouble
bipolaire, le syndrome d’Asperger, et depuis plus
récemment, les troubles dépressifs résistants. Les
centres experts réunissent des chercheurs et des
cliniciens de plusieurs centres hospitaliers français,
dans un double objectif d’harmonisation des soins
psychiatriques en pratique clinique courante, et de
promotion de la recherche en santé mentale.
Les centres experts visent également à améliorer
les liens entre soins primaires et soins spécialisés
afin de faciliter l’accès à des soins spécifiques ;
développer une stratégie de partage d’expériences
par le biais de cas concrets en proposant des projets
de soins personnalisés étayés par un bilan complet
dans le cadre d’une médecine personnalisée ; et
enfin, aider à la coordination du projet de soin en
santé mentale. Ils permettent aussi la constitution
de cohortes de malades à l’échelle nationale, afin
d’aboutir à des projets de recherche de grande
ampleur dans le domaine de la santé mentale.
La dépression résistante :
un enjeu de santé publique
La dépression représente, avec les troubles
anxieux et les troubles liés aux consommations
de substances, la pathologie psychiatrique la plus
fréquente, avec une prévalence vie entière estimée
à près de 25 % en France. La dépression affecterait
plus de 18 millions de personnes aux États-Unis, et
340 millions dans le monde. Elle représente aussi
la 11e cause d’incapacité dans le monde, toutes
pathologies confondues.
Or, malgré d’importantes avancées dans le domaine
de la thérapeutique, les échecs aux traitements
sont encore fréquents. On estime ainsi qu’entre 30 et
45 % des patients présentant un diagnostic d’épisode
dépressif majeur ne répondront pas à un traitement
antidépresseur pharmacologique de première ligne,
alors que seulement 30 % environ parviendront à
une rémission complète des symptômes dépressifs
avec un tel traitement. La rémission totale reste
cependant l’objectif thérapeutique final, tant la présence
de symptômes dépressifs dits « résiduels », expose
au risque de rechute. Pour atteindre cet objectif,
plusieurs thérapeutiques spécialisées peuvent être
utilisées.
Le centre expert dépression résistante permet
d’évaluer les indications en faveur ou non de ces
alternatives. Parmi les possibilités de traitement,
un certain nombre de médicaments ont montré leur
intérêt dans les formes sévères ou résistantes de
dépression. C’est ainsi le cas de la lithiothérapie, des
hormones thyroïdiennes ou des antipsychotiques
de seconde génération. Citons également à titre
d’exemples, le cas des antidépresseurs tricycliques
et des inhibiteurs irréversibles de la monoamine
oxydase (IMAO). L’emploi de ces traitements est
soumis à des précautions importantes, et doit faire
l’objet d’une évaluation spécialisée rigoureuse.
C’est aussi le cas pour plusieurs possibilités
d’associations d’antidépresseurs…
Des champs thérapeutiques
nombreux et spécialisés
Un autre champ de la thérapeutique des épisodes
dépressifs résistants est représenté par les
techniques de stimulation ou modulation cérébrale.
Au premier rang de ces techniques se situe
l’électroconvulsivothérapie (ECT) ou sismothérapie.
Appareil d'électroconvulsivothérapie
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8 • ACTUALITÉ DEs services
Bien que découverte en 1938, l’ECT reste toujours
à l’heure actuelle le traitement de référence des
épisodes thymiques, notamment résistants. L’ECT
consiste à réaliser sous anesthésie générale,
de courte durée, des crises convulsives, ellesmêmes induites par un courant électrique de faible
intensité. Plusieurs séances sont généralement
nécessaires, avec le plus souvent un minimum
de six et un maximum de douze. Les résultats
sont souvent spectaculaires, notamment dans les
formes délirantes ou catatoniques de dépression.
La littérature retrouve ainsi des taux de rémission
variant entre 86 et 95 %, en fonction notamment des
caractéristiques cliniques de l’épisode. Le degré de
résistance de l’épisode dépressif et le délai avant
recours à l’ECT, modulent en grande partie les
taux de succès de cette technique, avec un risque
d’échec d’autant plus important que l’épisode résiste
à de nombreux traitements précédents et que le
délai avant le recours à l’ECT est long…
Malgré une réputation globalement péjorative
auprès du grand public, mais aussi sans doute
auprès de bon nombre de professionnels de santé,
aucun autre traitement n’offre dans le domaine
de la dépression, de tels résultats. Par ailleurs,
les progrès dans le domaine de l’anesthésie ont
permis depuis une trentaine d’années, de rendre
cette technique sûre. Les chiffres de mortalité et de
morbidité liées à l’ECT sont en effet extrêmement
faibles, y compris chez les sujets âgés présentant
souvent de nombreuses comorbidités organiques.
L’effet indésirable le plus fréquent est représenté
par les troubles mnésiques, assez souvent importants et invalidants, mais toujours transitoires. Sur
ce dernier point, la recherche scientifique a permis
d’identifier plusieurs facteurs influençant la tolérance
cognitive de l’ECT. Les paramètres de stimulation
sont un de ces facteurs, raison pour laquelle, l’ECT
devient de plus en plus, une technique spécialisée
et à personnaliser…
À côté de la traditionnelle ECT, la recherche en psychiatrie connaît aujourd’hui une effervescence dans
le domaine de la modulation cérébrale. D’autres
techniques sont en cours d’étude, telles que la stimulation magnétique cérébrale répétée, ou la stimulation électrique transcrânienne à courant continu.
Des travaux, notamment en France, sont aussi en
cours concernant des techniques de stimulation
intracérébrale ou corticale. La stimulation du nerf
vague est une technique reconnue aux États-Unis
dans le traitement des épisodes dépressifs résistants. Ces techniques sont encore à un stade expérimental, mais offrent des perspectives nouvelles
pour des patients jusque là en échec de plusieurs
lignes de traitements.
Les stratégies thérapeutiques des troubles
dépressifs résistants ne se limitent pas aux
adaptations médicamenteuses et aux techniques
de stimulation cérébrale. La luminothérapie est
une alternative qui a fait la preuve de son efficacité
dans les formes saisonnières de dépression. De
nombreux travaux témoignent de plus en plus de
son intérêt dans les formes non-saisonnières, en
adjonction à un traitement antidépresseur. Il s’agit
là d’une possibilité thérapeutique très intéressante,
car non invasive et extrêmement bien tolérée.
L’hypothèse d’une perturbation des rythmes
biologiques dans la dépression rend légitime le
recours à la luminothérapie, mais aussi à de nombreux
traitements dits de chronothérapie, allant de simples
règles d’hygiène du sommeil, à des programmes
de privation partielle voire totale du sommeil, en
passant par des
thérapeutiques
médicamenteuses
spécifiques.
Là encore, il s’agit
de thérapeutiques
spécialisées, devant
faire l’objet d’une
évaluation rigoureuse des indications.
Enfin, le champ de la psychothérapie reste encore
trop peu utilisé en pratique courante. Pourtant,
des techniques de psychothérapie cognitives
et comportementales spécifiques ont depuis
longtemps, montré leur intérêt pour traiter la
dépression. Il en est de même pour des techniques
plus récentes, en voie de développement en France,
telles que les thérapies interpersonnelles.
Le centre expert Dépression
résistante en pratique
Finalement, il existe aujourd’hui un panel important
de thérapeutiques efficaces dans le traitement de
la dépression. Le recours à ces outils nécessite
cependant un avis spécialisé. Le centre expert
dépression résistante vise à répondre à cet objectif.
Les patients souffrant de dépression résistante,
définie par un échec à au moins deux traitements
antidépresseurs bien conduits, y sont reçus par
une équipe multidisciplinaire, associant deux
médecins psychiatres, deux neuropsychologues,
une assistante sociale et une équipe infirmière.
Un bilan initial réalisé dans le cadre d’une
hospitalisation de jour permet d’aboutir à des
propositions thérapeutiques qui seront ensuite
adressées au médecin traitant. Le patient sera
ensuite revu de manière semestrielle pendant les
deux premières années, puis annuelle, pour assurer
un suivi clinique, qui se veut complémentaire au
suivi psychiatrique habituel.
Coordonnées
Centre expert Dépression résistante
Service de Psychiatrie de l’Adulte B
CHU Gabriel-Montpied
58, rue Montalembert
63003 CLERMONT-FERRAND
Tél : 04.73.752.199
Fax : 04.73.752.126
[email protected]
[email protected]
[email protected]
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ACTUALITÉ DEs services • 9
Le service de Thérapie cellulaire et
Hématologie clinique rend hommage
au Pr Travade et au Dr Legros
Depuis 2010, le service de Thérapie cellulaire et d'Hématologie clinique adulte est
maintenant définitivement opérationnel au CHU de Clermont-Ferrand. Il est l'émanation
de la fusion d'une unité du Centre Jean-Perrin et d'un service du CHU antérieurement
localisé à l'Hôtel Dieu.
Pr Jacques-Olivier Bay
Responsable du service
de Thérapie cellulaire et
Hématologie clinique adulte
L'Unité de transplantation médullaire (UTM) du
Centre Jean-Perrin était une unité du service
d'Oncologie médicale dirigé par le Pr Robert
Plagne. Cette unité a été créée par le Dr Michel
Legros. Grâce à son dynamisme et sa formation
complémentaire à l'hôpital St-Louis, il a développé
les techniques de transplantation médullaire, tant
autologue qu'allogénique.
La première greffe date de 1983. À l'Hôtel-Dieu,
le Pr Philippe Travade a progressivement organisé
la prise en charge des maladies hématologiques,
qu'elles soient bénignes ou malignes. Son
esprit visionnaire a permis la création du service
d'Hématologie clinique. Une forte collaboration entre
ces deux structures de soin ne s'est jamais démentie.
Le Pr Philippe Travade participait activement à
la RCP d'hématologie du Centre Jean-Perrin, et
consultait régulièrement dans cette institution.
Pour autant, la réunion de ces deux structures était
inéluctable.
Largement soutenue et aidée par le Pr Gilles
Bommelaer et la gouvernance de l’époque, elle
s'est définitivement concrétisée par la création du
service de Thérapie cellulaire et d'Hématologie
clinique adulte au CHU de Clermont-Ferrand sur le
site Estaing.
Reconnaissants de tous les efforts que le Dr Michel
Legros et le Pr Philippe Travade ont développés
pour améliorer la prise en charge des patients,
nous souhaitions leur rendre hommage afin que
leur mémoire ne soit jamais oubliée. Que ces deux
plaques soient le témoignage reconnaissant de
leurs élèves et permettent aux patients de connaître
en partie l'historique du service actuel.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
10 • ACTUALITÉ DEs services
Dangerosité et risque de récidive :
préoccupations éthiques et pratiques professionnelles
en matière d’évaluation et de prise en charge
Inscrit au Code pénal depuis 2008 dans le cadre de la loi du 25 février relative à la
rétention de sûreté, le concept de « dangerosité » a longtemps agité les penseurs de
leur temps, et questionne encore aujourd’hui tous les acteurs de la prise en charge
des auteurs d’infraction à caractère sexuel.
En effet, son évaluation révèle plusieurs paradoxes
et soulève par extension plusieurs préoccupations.
Nathalie Canale
Psychologue
Responsable du CRIAVS
Auvergne
Comment, à quelle fin, et de quel droit évaluer
un potentiel, une puissance d’acte ?
Pourquoi la psychiatrie en a-t-elle été la
principale chargée ?
La dangerosité relèverait-elle de la santé mentale
ou bien d’autres champs sont-ils concernés ?
Selon quelle logique l’évaluation de la dangerosité
intervient-elle dans le quantum de peine prononcé
à l’égard d’un auteur d’une infraction pourtant
passée ?
Le risque de récidive semble bien au cœur
de la problématique judiciaire (sanitaire ?),
en miroir d’une injonction sociétale : celle du
fameux « risque zéro »… Mais une société sans
risque est-elle possible ? Est-elle souhaitable ?
Philosophe, démographe, juge, sociologue,
psychiatres, psychologues, et criminologues nous
ont accompagnés durant une journée de réflexion
sur les incontournables enjeux éthiques et les
pratiques professionnelles liés à l’évaluation de la
dangerosité et la prise en charge de la récidive.
Au cœur de nos pratiques quotidiennes, la
dangerosité et sa tentative d’objectivation dans
l’évaluation de la récidive, revêt une dimension
politique certaine sous-tendue par des enjeux
éthiques incontournables. L’opposition de Michel
Foucault à l’existence même du concept de
dangerosité en est l’un des témoins.
Une société sans risque/danger est-elle
possible, est-elle souhaitable ?
En sortant du seul déterminisme individuel,
et du seul point de vue technique ou clinique,
l’intervention du philosophe Christian Godin nous
a permis d’aborder les trois questionnements qui
devraient précéder l’évaluation de la dangerosité et
qui ont fait fil conducteur de la journée : qu’évalue-
t-on réellement, comment l’évalue-t-on et surtout
(concernant l’apport de la philosophie) pourquoi
l’évalue-t-on ?
En effet, sujet largement abordé par les médias et
instrumentalisé à des fins idéologiques, la question
du risque de récidive suscite dans l’opinion publique
nombre de fantasmes, idées reçues, et par extension
sentiment d’insécurité, stigmatisation (cas particulier
des AICS – auteurs d’infractions à caractère sexuel),
et demande de réponses appropriées…
En contrepoids de ces représentations issues et
nourries par nos émotions, Annie Kensey nous
a, quant à elle, apporté des chiffres concrets sur
la récidive, et surtout les réponses judiciaires et
sanitaires qui aujourd’hui font leurs preuves parmi
celles existantes, et donc conformément au respect
élémentaire dû à tout individu.
Ces éléments sont à retrouver dans les rapports
issus de la Conférence de consensus sur la récidive
qui s’est déroulée à l’initiative de Christiane Taubira,
Garde des Sceaux, en février 2013, et qui a réuni,
aux côté d’Annie Kensey, tous les spécialistes
confrontés à cette question.
Si la dangerosité et le risque de récidive nous
ont demandé un éclaircissement légitime, leur
évaluation demeure d’une complexité certaine. C’est
pourquoi il nous paraissait primordial d’inviter deux
témoins et analystes de ces évaluations : les expertises.
Tout professionnel du soin confronté à l’élaboration
d’expertise, même indépendant vis-à-vis de l’autorité
requérante, « apporte son concours » à la Justice.
Comment s’y inscrit-il ?
Qu’attend-on de lui ?
Comment le juge se saisit-il des informations
ou de l’absence d’informations délivrées dans
l’expertise ?
Comment s’appuie-t-il ou non dessus pour
rendre un jugement tranché ?
Comment de la contradiction naît le jugement ?
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
ACTUALITÉ DEs services • 11
Les outils mis en œuvre dans les expertises ne
relèvent pas de la science dure/exacte. Comment
composer avec l’absence de vérité ?
C’est à partir de ces questionnements que nous
avons interpelé Joël Montcriol, ancien Président de
la Cour d’assises de Riom, afin qu’il nous livre ce
qu’en dit le législateur, et qu’il nous fasse part de
son expérience.
Sébastien Saetta sociologue, a, quant à lui, soulevé
tant la question de la fiabilité du savoir des experts
psychiatres que celle de leur rôle au sein de la
justice. Comment un savoir a priori incertain et
contesté en vient-il à déterminer des décisions
de justice engageant tant le destin d'un homme
que la sécurité des personnes ?
Cette intervention, qui s'appuyait sur une recherche
doctorale sur le rôle des experts psychiatres dans
les cours d'assises, proposait d'enrichir ce débat
sans toutefois chercher à nécessairement mesurer
le degré de scientificité des experts. En s'appuyant
sur l'analyse d'un corpus d'expertises et d'une série
d'entretiens ainsi que sur une ethnographie de
INTERVIEWS
procès d'assises, l'objectif était plus modestement
de rendre compte de la façon dont les experts
travaillent, arrivent à leurs conclusions, s'expriment
et en viennent à participer au jugement.
Un si vaste sujet a réuni un grand nombre d’acteurs
de la santé mais aussi de la justice dont les échanges
auront pu compléter les apports de la journée. Les
ateliers de l’après-midi auront participé à cette
élaboration commune sur des sujets cliniques/
pratiques plus précis tels la dangerosité au féminin
(P. Genuit, psychologue), l’impact et la gestion des
peines infinies (Dr Albardier, psychiatre), la place de
la criminologie dans l’évaluation de la dangerosité
(A. Van der Horst, docteur en criminologie),
la dangerosité psychiatrique (Dr Lesturgeon,
psychiatre), ou encore la prise en charge des mineurs
(multi-)récidivistes (S. Caullireau, psychologue).
Car, ce que doit viser une journée d’étude sur
de tels sujets, c’est sans nul doute l’échange
interdisciplinaire,
et
la
lutte
contre
les
représentations erronées sur les phénomènes, et
sur les pratiques.
INTERVIEWS
INTERVIEW
INTERVIEW
INTERVIEW
INTERVIEW
INTERVIEW
Questions à Joël Montcriol, magistrat,
ancien Président de la cour d’assises
du Puy-de-Dôme
Dangerosité et récidive sont des thématiques
qui doivent être traitées par le juge ou par le
médecin ?
déposent devant une cour d’assises. La dangerosité
psychiatrique est liée à une maladie mentale et ne
résulte que de cette pathologie mentale.
Ces thématiques relèvent à la fois du juge et du
médecin, tout est mêlé : le juge va demander au
médecin de lui apporter un éclairage technique à
partir duquel il prendra une décision. Les échanges
entre juges et médecins comme ceux organisés par
le CRIAVS Auvergne sont intéressants car chacun
a sa théorie sur la notion de dangerosité. Il existe
une dangerosité criminologique qui est différente
de la dangerosité psychiatrique, c’est d’ailleurs
ce que soutiennent tous les psychiatres lorsqu’ils
Le magistrat est-il formé pour entendre et juger
des personnes qui relèvent de la psychiatrie ?
INTERVIEW
INTERVIEW
Des psychiatres interviennent régulièrement à
l’École nationale de la Magistrature de Bordeaux ;
certains stages peuvent aussi être réalisés dans
des hôpitaux psychiatriques mais il faut que chacun
garde un domaine précis. Le principe qui doit être
posé c’est que le juge décide. Mais pour décider,
il peut faire appel à l’expertise technique d’un
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
12 • ACTUALITÉ DEs services
médecin ou d’un psychologue. Pendant longtemps,
la Justice s’est uniquement intéressée aux faits, la
personnalité de l’auteur d’un crime importait très
peu. Depuis 1810, date d’entrée en application du
code pénal napoléonien, la maladie mentale a été
prise en compte comme cause d’irresponsabilité
pénale. Mais ce qui est très important c’est d’aller
au-delà de la maladie mentale et de prendre en
compte toute la personnalité du prévenu (même
s’il n’a pas de pathologie mentale). C’est ce qu’a
préconisé l’ordonnance du 2 février 1945 sur
l’enfance délinquante qui a créé l’enquête de
personnalité et l’examen médico-psychologique ; ces
mesures ont ensuite été progressivement étendues
aux délinquants majeurs.
INTERVIEWS
Questions à Annie Kensey,
démographe, Chef du Bureau des études
et de la prospective
INTERVIEWS
INTERVIEW
INTERVIEW
Peut-on rationaliser la récidive et si oui,
comment ?
INTERVIEW
INTERVIEW
Il est intéressant d’avoir une réflexion sur la mesure
de la récidive puisque des taux circulent et ne sont
jamais vraiment bien définis. Comme il s’agit d’une
notion complexe dans laquelle de nombreux facteurs
s’imbriquent, il faut respecter une méthodologie
rigoureuse de calcul, notamment des fameux taux
de récidive.
INTERVIEW
INTERVIEW
sortie de prison pour déterminer si de nouveaux
faits sanctionnés par une condamnation définitive y
avaient été inscrits. C’est la définition de la récidive
que j’ai adoptée : des nouveaux faits doivent avoir
été sanctionnés par une condamnation dans les
cinq ans suivant la libération.
INTERVIEW
Quelle méthode utilisez-vous?
Pour la dernière enquête, j’ai utilisé la méthode de
l’observation suivie qui consiste à considérer tous
les libérés d’une année donnée, pour regarder
ensuite leur devenir judiciaire quelques années
plus tard. Chaque année, plus de 80 000 personnes
sortent des prisons françaises. J’ai utilisé un
échantillonnage stratifié selon plusieurs variables
de dossiers de personnes libérées de prison et
je les ai analysés. Cette cohorte était composée
de 8 500 personnes environ. Pour chacune, j’ai
étudié le casier judiciaire cinq années après la
Quels ont été les résultats de cette étude ?
60 % de la cohorte ont une condamnation inscrite
au casier judiciaire dans les cinq années qui
suivent la sortie de prison quelle que soit la nature
de cette condamnation. Si l’on restreint le critère à
une condamnation à une peine privative de liberté
ferme, le taux est de 46 % et si l’on restreint encore
à la réclusion criminelle (soit pour crime grave), le
taux global est de 0,5 %. On voit donc que dans la
moitié des cas, les individus reviennent en prison.
Pour être plus précis, il convient de regarder les
résultats infraction par infraction. La proportion
est très importante dans des affaires de vol-recel
(60 % retournent en prison dans les cinq ans). La
proportion est de 13 % pour les affaires de viols ou
d’agressions sexuelles.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
ACTUALITÉ DEs services • 13
Les personnes qui n’ont pas été condamnées à
de la prison ferme récidivent moins, comment
l’expliquez-vous ?
Une étude menée dans le département du Nord
montre que les personnes qui sortent de prison
sont recondamnées à 60 % dans les cinq ans alors
que celles qui ont un sursis simple récidivent dans
19 % des cas. Les profils de ces personnes sont
différents, les individus et les affaires sont différents.
Le fait de ne pas être passé en prison est favorable
en termes de récidive. Ceci peut s’expliquer aussi
en partie par les conditions difficiles de la détention :
surpopulation carcérale, inoccupation, … .
Vous pointez du doigt les médias qui
stigmatisent les personnes sortant de prison…
Tout à fait, il faut éviter le sensationnalisme. Les
médias doivent avoir un rôle pédagogique. Tout
comme le ministère de la Justice et les chercheurs.
Il est important de faire connaître et de développer
des travaux de recherche pluridisciplinaires qui sont
menés dans ce domaine.
KENSEY, A., LOMBARD, F., TOURNIER, P. Sanctions alternatives
à l’emprisonnement et « récidive », Travaux et documents. DAP,
ministère de la Justice, 2005.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
14 • ACTUALITÉ DEs services
La connectivité au bénéfice du patient
en Pneumologie
Premier service du CHU à avoir déployé l’ensemble de la solution Crossway (instauration
du Dossier patient informatisé - DPI), le service de Pneumologie (Pr Caillaud) est de
nouveau pilote pour les solutions de connectivité. Gain de temps, exploitation accrue
du DPI, renforcement de la qualité des soins sont autant d’aspects que démontre
une étude menée auprès des infirmièr(e)s du service à la suite du déploiement de la
solution Capsule.
Sandrine Braud
cadre de santé,
service de Pneumologie
Qu’est-ce-que la connectivité des
appareils biomédicaux ?
Les données produites par les moniteurs,
respirateurs et autres appareils au chevet du patient,
en particulier dans les services de soins intensifs,
sont généralement collectées manuellement par les
infirmières dans le dossier patient. La connectivité
a pour objectif d’envoyer les données issues des
appareils biomédicaux directement dans le dossier
patient, sans aucune saisie manuelle de la part
de l’IDE. L’infirmier n’a plus à établir un relevé
toutes les 10-15 minutes pour ensuite le reporter
manuellement dans le dossier. La validation des
constantes se fait directement depuis le dossier
patient informatisé, ce qui est déjà en place dans
les services de Réanimation. Dans les services
de soins généraux, comme celui de Pneumologie
Hospitalisation complète, les infirmières utilisaient
le Dinamap pour le relevé des constantes et
les saisissaient manuellement dans Crossway.
Aujourd’hui avec le dispositif « Neuron » de Capsule,
l’envoi des constantes vitales et leur validation se
font directement depuis la chambre du patient sans
saisie manuelle.
Historique du projet
En 2006, la Direction informatique du CHU a initié
le passage au dossier informatisé avec deux
éditeurs de logiciels différents certifiés : Philips pour
la réanimation et McKesson pour les services de
soins généraux. Conscientes de l’importance de
la connectivité, les équipes informatiques s’étaient
alors mises en relation avec Capsule Technologie
afin d’avoir un interlocuteur unique, et ce, quel que
soit le dossier patient informatisé.
Le service de Pneumologie a été choisi pour être
pilote des outils de connectivité. Alors que les
équipes de soins gèrent d’ores et déjà plusieurs
machines différentes, l’arrivée d’un nouveau
dispositif n’était pas forcément vécue de manière
très enthousiaste et pourtant… Après une formation
et quelques mois d’utilisation, le succès semble au
rendez-vous. En effet, les infirmier(e)s de l’équipe ont
complètement adopté le Neuron. Une étude menée
par un ethnologue, en immersion dans le service,
a permis d’étudier l’impact de ces solutions sur les
pratiques soignantes.
Les bénéfices de la connectivité
L’outil Neuron présente plusieurs bénéfices, tant au
niveau technique que dans l’organisation de la prise
en charge des patients.
Un dispositif plus précis, plus fiable, plus
rapide et plus complet
En quatre mois d’utilisation (les phases de tests
avaient commencées en mars 2013), les équipes
soignantes ont pris en main le nouveau dispositif
et désormais près de 64 % des constantes vitales
sont renseignées via le Neuron. Les relevés de
constantes se font automatiquement, ce qui évite
les erreurs de retranscription et apporte ainsi plus
de fiabilité dans les données récoltées.
En comparaison avec les pratiques antérieures,
on constate que chaque infirmière gagne près de
9 minutes par poste, ce qui, rapporté à l’année,
pourrait correspondre à près de 4,7 jours de travail !
De plus, avec les différentes améliorations apportées
suite aux échanges avec l’équipe soignante et
médicale, le dispositif est aujourd’hui capable de
renseigner directement les données sur Crossway ; ce
qui offre une meilleure lisibilité de l’état de santé du
patient dans son ensemble, ce qui est l’objectif du DPI.
Une amélioration des pratiques soignantes au
bénéfice du patient
La plupart des patients accueillis en Pneumologie
nécessitent, du fait de leur état de santé, un
accompagnement soignant affirmé sur le plan
relationnel, ce qui pouvait être rendu difficile par
des actes de soins chronophages tels les prises de
constantes.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
ACTUALITÉ DEs services • 15
Les résultats de l’étude menée par l’ethnologue
montrent que dans sa totalité, le personnel soignant
de Pneumologie est satisfait du Neuron. Si quelques
réticences se sont faites entendre au début du
dispositif, aujourd’hui, les IDE ne reviendraient
aucunement en arrière. La saisie des constantes est
devenue moins pénible, plus rapide et plus fiable.
Le temps ainsi gagné est réinvesti par les soignants
dans accompagnement relationnel indispensable
pour des malades fragilisés. Délestés des prises
de constantes « à l’ancienne », les tours de soins
permettent aujourd’hui plus d’échanges entre les
IDE, les malades et leur famille. Enfin, d’un point
de vue sécurité et qualité des soins, il n’y a plus
d’erreurs de saisie, ce qui permet d’assurer une
meilleure traçabilité de l’état de santé du patient.
Cette réussite est le fruit de la très grande
implication
de
l’équipe
soignante
de
Pneumologie, des infirmiers référents détachés
pour le DPI auprès de la DI, des ingénieurs
informaticiens qui ont assuré la mise en place
technique, les formations et le suivi du projet,
ainsi qu’aux entreprises Capsule (pour la
solution Neuron) et Comeet (pour l’étude de R.O.I.)
L'équipe du service de Pneumologie
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
16 • ACTUALITÉ DEs services
Équipe Périnatalité, grossesse,
environnement, pratiques médicales
et développement (PEPRADE-EA)
Trois pôles du CHU réunis dans une structure de recherche labellisée Périnatalité,
grossesse, environnement, pratiques médicales et développement (PEPRADE-EA
4681 Université d’Auvergne) participent à un programme international financé par
l’Union européenne
Dr Françoise Vendittelli
Vice-présidente de la
Commission médicale
d'établissment
Pr Laurent Gerbaud
Chef de pôle
Pôle Santé publique
Bénédicte Belgacem
Ingénieur hospitalier
Pôle Santé publique
L’environnement dans lequel se déroulent la
grossesse et son suivi, la naissance et son
management ainsi que la période néonatale, influe
sur le développement et le devenir de l’enfant. Dans
cette approche, le sens du mot « environnement »
s’entend de façon large, sur les plans médical,
social et biologique.
CNRS ont réalisé durant l’automne des missions
sur les méthodes d’analyse de la contamination
environnementale et sa cartographie.
L’un des objectifs de l’une des équipes de recherche
du CHU, l’équipe PEPRADE (périnatalité, pratiques,
environnement et développement), est de contribuer
à l’identification de facteurs d’ordre médical
structurel, socio-économique, liés aux pratiques
médicales, ou liés à l’environnement biologique et
pouvant influer sur la grossesse ou le devenir de
l’enfant. Cette identification constitue le socle de la
connaissance nécessaire au pilotage de la politique
périnatale.
L’opportunité de travailler avec des scientifiques
ukrainiens sur le déroulement et les moyens de
protection de la grossesse lorsque celle-ci est vécue
dans un territoire marqué par une composition
radiologique et chimique fortement modifiée par
l’activité humaine s’est présentée en 2012 lorsque
l’Union européenne a lancé un appel d’offres
intitulé Health and Ecological Programmes around
the Chernobyl Exclusion Zone ; Development,
training and coordination of health-related projects
(programmes santé et écologie autour de la zone
d’exclusion de Tchernobyl ; développement,
formation et coordination de projets sanitaires).
Directement liées au thème de l’équipe PEPRADE,
les collaborations médicales avec les scientifiques
ukrainiens ont déjà donné lieu à des échanges
dans le cadre d’une convention signée entre le
CHU et le Centre des sciences et technologies
d’Ukraine (STCU). Ainsi, en septembre 2013, les
Professeurs André Labbé, chef du pôle de Pédiatrie,
Françoise Vendittelli, pôle Gynéco-obstétrique et
reproduction humaine, vice-présidente de la CME et
Laurent Gerbaud, chef du pôle de Santé publique
et médecine légale, se sont rendus en mission
en Ukraine. Par ailleurs, et en collaboration avec
nous, des équipes clermontoises et nantaises du
La délégation clermontoise en Ukraine
Du 17 au 19 décembre dernier, 10 scientifiques
sont venus d’Ukraine (de l’Institut Shupik de Kiev
et de l’hôpital d’Ivankiv) pour rencontrer au CHU
leurs collègues pédiatres, généticiens, gynécoobstétriciens et de santé publique. Le programme a
intégré une visite à la maternité d’Issoire, maternité
comparable à celle d’Ivankiv, nos correspondants
étant aussi très intéressés par le fonctionnement
du Réseau de santé périnatale d’Auvergne.
L’accueil institutionnel réservé par la Direction
du CHU et par la Direction du CH d’Issoire a été
très apprécié, d’autant plus qu’un représentant de
la Commission européenne en charge du suivi de
ce programme s’était déplacé pour rencontrer les
experts clermontois et ukrainiens. Les équipes se
sont quittées sur des perspectives de collaboration
médicale renforcée sur le suivi gynécologique,
génétique, pédiatrique et radio-biologique d’une
cohorte de femmes enceintes et d’enfants qui doit
débuter en Ukraine au premier semestre 2014,
appuyé sur l’arrivée de matériel médical de pointe
et le développement de grille de bases de données.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
ACTUALITÉ DEs services • 17
Simultanément sont programmés des moyens de prévention
notamment en direction des mères et des enfants par
l’ouverture d’un centre d’information en santé destiné au
grand public et l’ouverture d’un centre de nutrition et de
conseils nutritionnels adaptés aux populations exposées.
Parallèlement, l’Union européenne finance, pour les territoires
ukrainiens concernés, la production de légumes « propres »
pour fournir écoles et hôpitaux ainsi que l’établissement d’une
cartographie de la contamination, pilotée par une équipe
clermontoise du CNRS.
VISITE DE LA DÉLÉGATION SCIENTIFIQUE UKRAINIENNE 17-19 DÉCEMBRE 2013
CHU DE CLERMONT-FERRAND
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La délégation ukrainienne à visi
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différents sites du CHU
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Une visite de la matern
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visite du service de Santé publiqu
Membres de la délégation ukrainienne
Pr Bandazhevski Yury I. – Expert principal du projet, fondateur et ancien doyen
de l’Université de Gomel
Pr Beketova Galina.V. – Pédiatrie - Institut Universitaire Shupik, Kiev
Pr Berezhnoj Vyacheslav V. – Pédiatrie - Institut Universitaire Shupik, Kiev
Dr Danilzhenko Elena F. – Néonatologie - hôpital local d’Ivankov
Dr Dedkovskaya Ludmila N. - Pédiatrie - hôpital local d’Ivankov
Pr Golyanovsky Oleg.V. - Obstétrique et gynécologie - Institut Universitaire
Shupik, Kiev
Dr Kadun Oksana N. – Endocrinologie - médecin-chef de l’hôpital local d’Ivankov
Pr Horovenko Natalia G. - Génétique médicale - Institut Universitaire Shupik, Kiev
Dr Melnizhuk Nikolay S. - Obstétrique et gynécologie –hôpital local d’Ivankov
Pr Shunko Elizabeth E. – Néonatologie - Institut Universitaire Shupik, Kiev
La délégation ukrainienne accueillie dans le service de Santé publique
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
18 • ACTUALITÉ DEs services
Du nouveau pour
l’établissement d’Accueil
du Jeune Enfant du CHU Une nouvelle directrice
Mme Brillat directrice de l’établissement d’accueil du
jeune enfant (EAJE) du CHU a fait valoir ses droits à
la retraite au cours de l’été. Mme Vignal cadre sagefemme puéricultrice assure désormais la direction
de la structure.
Un nouveau fonctionnement
Laurence Vignal
Directrice de l'EAJE
En septembre 2013, le CHU a signé une convention
avec la Caisse d’allocations Familiales (CAF) du
Puy-de-Dôme, ce qui permet à l’établissement
d’accueil du jeune enfant du CHU de proposer aux
parents de nouvelles conditions d’accueil.
Ainsi, ce sont désormais leurs besoins
professionnels et familiaux qui sont pris en compte.
La présence des enfants dans la structure n’est
plus corrélée au planning des parents. L’idée est
d’assurer un accompagnement individualisé dans
le but de concilier au mieux vie professionnelle
et vie familiale. Pour cela, deux types de contrats
sont proposés aux familles. Un contrat en accueil
régulier pour les familles ayant des besoins d’accueil
définis par cycle(s) reconductible(s) toutes les une,
deux ou quatre semaines. Pour les familles qui ne
sont pas en mesure de réaliser une planification
régulière d’accueil de leur(s) enfant(s), un contrat
avec avenant est souvent le plus approprié. Il
s’agit pour les parents de contractualiser avec la
structure un volume d’heures (80, 100, 120 ou 140)
qu’ils placeront chaque mois selon leurs besoins.
Les parents sont guidés par un professionnel de la
structure dans le choix du type de contrat lors d’un
entretien de préinscription.
De gauche à droite : Magali BENAZET, Adrien LIGNIER,
Marlène BOYER, Laurence VIGNAL, Marie-France SION
Ces deux types de contrats permettent de planifier
la venue des enfants sur le principe de la réservation
de plages horaires. Ce fonctionnement favorise une
meilleure visibilité de la présence quotidienne des
enfants. Les équipes peuvent ainsi proposer un
accompagnement pédagogique optimal.
Par ailleurs, l’application du barème PSU (prestation
de service unique) permet de proposer aux familles
une tarification à l’heure qui tient compte des
ressources financières et du nombre d’enfants.
Depuis mars 2014, l'établissement accepte les
chèques CESU CGOS pour le règlement des frais
de garde.
Du nouveau sur Intranet
Depuis octobre 2013, des informations sur le
fonctionnement de l’établissement d’accueil du
jeune enfant du CHU ainsi que sur son actualité
sont consultables sur le site Intranet du CHU (item
« Organisation du CHU »).
L’équipe de direction de
l’établissement d’accueil du jeune
enfant du CHU se tient à la disposition
des familles qui souhaiteraient
davantage de renseignements :
Tél : 04 73 751 157
errand.fr
creche@chu-clermontf
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
La santé au quotidien • 19
Les douleurs orofaciales
La douleur est un problème de santé publique et constitue le premier motif de
consultation des cabinets médicaux et dentaires.
Dr Paul Pionchon
MCU-PH
service d’Odontologie
Les douleurs orofaciales sont des douleurs
circonscrites ou référées aux structures anatomiques
orales, périorales ou faciales dues à des conditions
cliniques locales, régionales ou systémiques ou
par des dysfonctionnements du système nerveux
central (2013).
Dans la majeure partie des cas, les douleurs
nociceptives aigues (infectieuses, traumatiques et
post opératoires) répondent favorablement à des
protocoles de traitement bien codifiés. Par contre,
ce ne sont pas les seules douleurs de la face.
Dans la prise en charge des douleurs musculosquelettiques, le praticien devra faire la part
entre les douleurs aïgues localisées et les
douleurs chroniques généralisées qui doivent être
appréhendées dans toutes les composantes de ces
entités plurifactorielles.
Les douleurs neuropathiques et idiopathiques
nécessitent une approche plus spécialisée tant
au niveau de leur évaluation que de leur prise en
charge et la prévention de ces douleurs, souvent
consécutives à la chirurgie , devrait faire partie des
préoccupations du chirurgien.
Dans tous les cas, la démarche du praticien
consistera à évaluer le type de douleur concernée
en fonction de la compréhension des mécanismes
sous-jacents et de décider s’il prend la responsabilité
du traitement ou s’il oriente le malade vers une
consultation spécialisée.
La consultation spécialisée « Douleurs orofaciales
et réhabilitation fonctionnelle de l’appareil
manducateur » du CHU de Clermont-Ferrand
traite ces malades depuis 1996 et est désormais
implantée sur le site du CHU Estaing au sein du
service d’Odontologie. Elle participe également
à l’enseignement en médecine bucco-dentaire et
à la recherche clinique de l’unité INSERM U1107
NEURODOL.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
20 • Actualités des écoles et instituts de formation
La profession de sage-femme :
mieux la connaître !
Sage-femme enseignante lors de
l'évaluation clinique d'une étudiante
La profession de sage-femme, autant dans les esprits que dans les faits, renvoie à une
image féminine. Pourtant, l’étymologie du terme « sage-femme » signifie littéralement
« expert, habile dans son art auprès des femmes » ; le terme « femme » faisant donc
référence à la femme enceinte et non à la personne qui dispense les soins. Le terme
« maïeuticienne ou maïeuticien », moins commun et moins évocateur, est également
utilisé pour se référer à cette profession, mais il n'est pas encore officialisé.
Marie-Christine Leymarie
Directrice
École de sages-femmes
Vocation, dévouement, générosité … autant de
termes que l’on associe aux sages-femmes.
Si « le plus beau métier du monde » est évocateur,
que connaît-on vraiment des sages-femmes ?
Que sait-on de celles et ceux qui prennent en charge
des centaines de milliers de naissances par an ?
Leur formation, leurs compétences ou encore
leur place au sein de la communauté médicale
méritent pourtant d’être reconnues et valorisées
pour contribuer au mieux au bien-être et à la santé
des femmes, des mères et des nouveau-nés.
Aucun étudiant ne peut poursuivre ses études de
sage-femme s’il n’a pas choisi l’UE spécifique
maïeutique. Cette nuance dans la sélection a modifié
le profil des étudiants qui semblent plus motivés
qu’auparavant et suivent ainsi une formation par
choix.
La formation en sciences maïeutiques
L'obtention de ce diplôme intermédiaire de 1er cycle,
validé par l’obtention de 180 crédits européens
(ECTS) permet aux étudiants qui le souhaitent de
se réorienter plus facilement et de valoriser leurs
études au niveau national, européen et international.
L’arrêté du 19 juillet 2011 précise les objectifs du
premier cycle pour l’acquisition de connaissances.
Cette évolution va de pair avec une refonte des
programmes. Désormais, le 1er cycle des études de
sage-femme est plus théorique. La part de stages
est réduite, ce qui permet de dégager du temps
pour poser les bases approfondies de l'anatomie
et de la sémiologie et pour étudier davantage la
physiopathologie et la pathologie générale, dont les
enseignements étaient jusqu’alors concentrés dans
le programme du 2e cycle.
La formation initiale de sage-femme est actuellement
dans une réforme visant à l’inscrire dans l’architecture
européenne des études supérieures. Cette réforme
permet aux étudiants inscrits depuis 2011 dans la
filière maïeutique d’obtenir, à l’issue de trois années
de formation, le diplôme de formation générale en
sciences maïeutiques (DFGSMa). Depuis 2013, ce
diplôme confère le grade de licence et sanctionne
le premier cycle. La réforme du deuxième cycle
sanctionne l’obtention du diplôme d’État de sagefemme assorti du grade de master reconnaissant
ainsi les cinq années d’études de maïeutique.
• La première année commune
des études en santé : la PACES
La PACES, mise en place à la rentrée 2010 a
significativement modifié le principe de sélection des
étudiants entrant dans la filière maïeutique. En effet,
si le PCEM1 - Premier cycle des études médicales
1ère année - permettait de choisir les filières sans
les connaître, désormais les étudiants de PACES
bénéficient d’une information obligatoire sur les filières
et les métiers. Ils suivent les cours du tronc commun
mais doivent choisir au second semestre une ou
plusieurs unité(s) d’enseignement (UE) spécifique(s)
parmi les quatre filières proposées : maïeutique,
médecine, pharmacie, odontologie.
• La deuxième et la troisième année : diplôme
de formation générale en sciences maïeutiques DFGSMa assorti du grade de licence en sciences
maïeutiques
• La quatrième et la cinquième année : le diplôme
d’État assorti du grade de master en sciences
maïeutiques
Le deuxième cycle sanctionne l’acquisition d’une
formation approfondie en sciences maïeutiques ; il
comprend quatre semestres de formation validés par
l’obtention de 120 crédits européens correspondant
au niveau master. L’arrêté du 11 mars 2013 relatif
au régime des études en vue du diplôme d’État de
sage-femme précise les principes de formation,
notamment la base de connaissances comprenant
des sciences fondamentales et biomédicales, des
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
Actualités des écoles et instituts de formation • 21
sciences humaines et sociales, la santé publique et
l’ensemble des disciplines nécessaires à l’exercice
de la maïeutique, tel que défini à l’article L. 4151-1
du code de la santé publique.
La formation dispensée au cours des stages permet
à l’étudiant de s’inscrire dans une démarche clinique,
de développer les compétences professionnelles
et transversales indispensables à l’exercice de
la profession de sage-femme. Elle permet une
approche réflexive des situations, le développement
de l’autonomie et la capacité d’adaptation à des
situations cliniques complexes.
Au cours de sa formation clinique, l’étudiant aborde
les différents modes d’exercice de la profession de
sage-femme en milieu hospitalier et extrahospitalier
et construit son projet professionnel.
La formation permet l’acquisition de compétences et
de connaissances pour :
• décider des actions adaptées au soutien, au
maintien, et/ou à la restauration du processus
physiologique de la maternité allant de la
grossesse au post-partum ;
• accompagner la femme, le couple et la famille dans
le vécu d’une situation ou d’un événement en cours ;
• ajuster ses actions dans une démarche
éthique et dans le respect des règles juridiques
et déontologiques en rapport avec le futur
exercice professionnel ;
Sage-femme en salle physiologique
• réguler le rapport au temps et répondre
à l’urgence et à ses exigences de délais,
d’organisation et de priorités d’actions ;
• composer avec l’incertitude et l’inéluctable
inhérents à son champ d’activités ; causes
systémiques des événements indésirables
associés aux soins et participer à la prévention
de ceux-ci lorsqu’ils sont évitables ;
• s’engager dans la promotion et la prévention de
la santé des femmes, des nouveau-nés et des
familles ;
• organiser et gérer dans son environnement
professionnel les ressources humaines, logistiques,
financières et administratives mises à disposition ;
• communiquer efficacement dans un contexte
pluri professionnel ;
• s’engager dans une démarche de développement
professionnel continu, comprenant la transmission
de son art.
Les compétences
Une profession médicale à compétences
délimitées et réglementées.
Encadrées par la loi (art. L.4151-1 à L.4151-4
du code de la santé publique) et un ensemble
de dispositions réglementaires - dont le code
déontologie - les compétences des sages-femmes
concernent la santé génésique des femmes. Elles
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
22 • Actualités des écoles et instituts de formation
sont toutefois bornées à physiologie, la sage-femme
devant obligatoirement faire appel à un médecin
lorsqu’une pathologie est dépistée.
À l’instar des membres des autres professions
médicales de dentiste et médecin, la sagefemme dispose d’un pouvoir de diagnostic et de
prescription, dans ce cadre :
• elle assure le suivi médical de la grossesse en
réalisant l’anamnèse, l’examen clinique général
et obstétrical, l’échographie pour la surveillance
du fœtus. Elle dépiste les facteurs de risque et
les pathologies. Elle assure l'accompagnement
psychologique des futurs parents et les séances
de préparation à la naissance et à la parentalité ;
• elle effectue l’examen prénatal nécessaire à
la déclaration de grossesse, laquelle sert de
justificatif à la femme enceinte pour bénéficier de
prestations sociales ;
• elle prescrit les examens (sanguins et autres)
et thérapeutiques (médicaments, vaccinations,
dispositifs médicaux) nécessaires au bon
déroulement de la grossesse, de l'accouchement
et des suites de couches ;
• la sage-femme a la responsabilité du déroulement
de l'accouchement normal, depuis le diagnostic de
début de travail jusqu'à la délivrance ;
• après la naissance, elle dispense les soins
au nouveau-né et pratique, si nécessaire, la
réanimation néo-natale immédiate.
• elle effectue le premier examen médical de
l’enfant et de la mère et surveille leur santé dans
les jours suivant la naissance.
• elle informe les patientes sur la contraception
et conseille sur l'hygiène et l'alimentation de
l’enfant.
• elle est habilitée à prescrire une contraception
dans les suites de couches, lors de l'examen
postnatal et après une interruption volontaire de
grossesse.
• elle peut également prescrire la contraception
d’urgence.
• elle prescrit et pratique la rééducation urogynécologique des patientes.
• elle a une place active dans les services
d'orthogénie, dans les centres de planification
familiale, et de consultation gynécologique.
Depuis la loi du 21 juillet 2009, les sages-femmes
sont habilitées à prescrire la contraception tout au
long de la vie génitale de la femme en bonne santé et
à effectuer l’examen médical de suivi gynécologique
de prévention.
Formées à ces pratiques et habilitées à prescrire
une contraception hormonale dans les suites de
couches, lors de l’examen postnatal et après une
interruption volontaire de grossesse, depuis la loi
du 9 août 2004, les sages-femmes disposent d’une
image très positive auprès des femmes qui lui permet
de jouer un rôle fondamental dans l’amélioration
des pratiques contraceptives.
Lors des consultations médicales de suivi
gynécologique de prévention, les sages-femmes
participent au dépistage des cancers génitaux
notamment en prescrivant et réalisant les frottis
cervico-utérins.
graphie
Sage-femme pratiquant une écho
Les compétences et la légitimité des sages-femmes
auprès des femmes les positionnent comme
des acteurs incontournables dans les politiques
destinées à l’amélioration de la santé génésique et
des droits des femmes.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
Actualités des écoles et instituts de formation • 23
Consultation d'u
ne sage-femm
e libérale
ompagnement
Sage-femme en acc
maternel
ent
em
lait
l'al
à
Sages-femmes en recherche cliniq
ue
Une prise en charge plus respectueuse :
physiologie et maisons de naissances
De plus en plus de parents souhaitent pouvoir
bénéficier d’un accompagnement respectueux des
grossesses et des accouchements. La médicalisation
de ces actes se développe pourtant, une pratique
qui, de plus, représente un coût important pour
l’Assurance-maladie maternité. Les sages-femmes,
dotées d’une plus grande autonomie, peuvent
revaloriser la physiologie et répondre à ces parents
pour trouver une prise en charge plus naturelle des
accouchements et des grossesses.
Rappelons que grossesse et accouchement
sont des actes naturels qui, dans 80 % des cas,
ne présentent aucune pathologie. Le taux de
césariennes est pourtant en pleine croissance en
France où il s’élève à plus de 20 % des naissances
et dépasse également les recommandations de
l’OMS (entre 5 et 15 %).
Dans cette optique, la loi vient de permettre
l’expérimentation des « maisons de naissance ».
Ces structures, qui existent dans de nombreux
pays (États-Unis, Canada, Belgique, Allemagne,
Suisse, Autriche, Suède, Grande-Bretagne…) sont
des lieux d’accueil de suivi et d’accouchement
strictement réservés aux femmes enceintes qui
ont une grossesse normale. Entièrement sous
la responsabilité des sages-femmes, elles sont
intégrées dans un réseau périnatal qui facilite le
transfert des femmes en cas de problème en cours
de l’accouchement. Elles possèdent un équipement
médical qui permet d’assurer la sécurité médicale
des femmes et des nouveau-nés et sont situées à
proximité d’un plateau technique obstétrical, ce qui
permet une prise en charge technicisée si besoin est.
Ces structures répondent à une forte demande
des usagers pour des accouchements moins
médicalisés et représentent un coût moindre pour
l’assurance maladie.
Dans un certain nombre d'hôpitaux dont la maternité
du site Estaing du CHU, un espace physiologique
vient d'être installé au bloc obstétrical.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
24 • Actualités des écoles et instituts de formation
PANORAMA DE LA PROFESSION
Une profession en sous-effectif
des jeunes générations. En comparaison d’autres
professions médicales, cette moyenne d’âge est
relativement basse et laisse présager que les
problèmes de démographie médicale qui touchent
de nombreux professionnels de santé seront moins
vifs chez les sages-femmes.
Les sages-femmes sont actuellement près de 20 000
en France, un chiffre d’autant plus insuffisant que
notre pays détient un taux de fécondité record en
Europe. Plus de 800 000 naissances par an ont
confirmé la formidable envolée démographique
que connaît la France depuis quelques années.
Les sages-femmes participent à ce « mini babyboom » : elles jouent un rôle essentiel en conseillant
et accompagnant les futurs parents et en accueillant
ces naissances. À titre comparatif, les sagesfemmes britanniques sont presque deux fois plus
nombreuses (35 000) alors que ce pays compte
100 000 naissances de moins qu’en France.
Bien que cette profession soit ouverte aux hommes
depuis 1982, elle reste très largement féminine
puisqu’elle compte 99% de femmes dans ses rangs.
Des modes d’exercice variés
Les modes d’exercice des sages-femmes sont très
variés : 70% d’entre elles exercent en tant que
salariées dans les établissements de soins publics
ou privés, dont la majorité à l'hôpital. 12 % ont choisi
d’exercer sous statut libéral en cabinet individuel
ou de groupe. Enfin, elles peuvent exercer comme
salariées de la fonction publique territoriale dans les
services de Protection Maternelle et Infantile (3 %).
D’autres modes d’exercice sont ouverts aux sagesfemmes, notamment dans le cadre de l’encadrement
et de la formation.
Une profession jeune
et largement féminine
Tout mode d’exercice confondu, la moyenne d’âge
de la sage-femme française est de 42 ans. Dans
le secteur hospitalier, cette moyenne est à 34 ans.
Ces chiffres illustrent la vitalité de cette profession et
démontrent également l’attrait qu’elle exerce auprès
Quelques chiffres | les dernières statistiques nationales au 25 novembre 2013 :
SagesInscrites Actives Hospitalières Libérales
PMI
Polyactives
PSPH
femmes
TOTAL
27 129
21 120
11 545
3 372
986
1 561
Les statistiques en Auvergne :
SagesInscrites Actives Hospitalières Libérales PMI
femmes
Salariées
privé
Autre
Sans
activité
Retraitées
2 661
282
4 127
1 882
713
Polyactives
PSPH
Salariées
Autre
privé
Sans
activité
Retraitées
03 - ALLIER
122
110
88
12
5
3
0
0
2
4
8
15 - CANTAL
44
40
28
7
1
2
0
2
0
2
2
43 - HAUTE-LOIRE
55
49
27
9
4
5
2
0
2
4
2
63 - PUY-DE-DOME
295
248
159
32
5
16
0
30
6
41
6
Evolution du nombre de libérales (national) :
Total exercice libéral
% augmentation
2007
2 667
2008
2 793
5%
2009
3 045
9%
2010
3 375
11%
2011
3 980
18%
2012
4 439
12%
2013
4 933
11%
2007-2012
85%
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
Actualités des écoles et instituts de formation • 25
Les étudiantes de l’école de
sages-femmes récompensées
par la MNH
De gauche à droite et de haut en bas
Isabelle Moser, Eva Durand, Marie Servier, Coralie Cumbo,
Marine Midroit, Delphine Poumeyrol (enseignante), Cindy Crantelle
Un groupe de six étudiantes a remporté le troisième
prix du concours organisé par la MNH sur le thème
« Santé publique / Soins éducatifs et préventifs :
pratiques novatrices ».
Dans le cadre du nouveau programme LMD
des études en Sciences Maïeutiques, l’école
de Clermont-Ferrand a mis en place des unités
d’enseignement (UE) librement choisies qui
représentent 10 à 20 % des enseignements
conformément à la réglementation du programme.
Trois groupes d’étudiantes avaient choisi l’UE
« Prévention en santé génésique » coordonnée
par Mme Delphine Poumeyrol, sage-femme
enseignante. Chaque groupe a effectué un
travail original d’éducation en santé autour de la
contraception. L’un a réalisé un clip vidéo « Bref,
j’ai pris la contraception d’urgence », chacun des
deux autres a élaboré un jeu de société. Après
concertation en équipe pédagogique, un des deux
jeux et la vidéo ont été sélectionnés pour concourir.
Le jeu de société qui a remporté
le prix comporte :
• un plateau de jeu qui présente l’originalité d’être
constitué à l’image d’une plaquette de pilules
contraceptive comprenant 28 cases de couleurs
différentes (chaque couleur est associée à
un thème, contraception orale, contraception
mécanique, contraception hormonale et le
thème urgence. En dessous se trouvent les
emplacements des cartes à thème avec leur
couleur spécifique.
• des cartes de questions-réponses sur les
différentes méthodes contraceptives (213 cartes)
• des plaquettes de jeu, des portes pions, des
pions/images et 168 billes / pilules contraceptives.
L’objectif du jeu est de remplir une plaquette
de 28 jours avec les 28 billes en répondant
correctement aux questions.
Le jeu peut être utilisé individuellement ou en équipe.
Les étudiants sages-femmes ayant dans leur
programme l’éducation à la santé, ce jeu mérite
d’être commercialisé et utilisé par les étudiants et
les sages-femmes pour les actions d’éducation
sexuelle dans les collèges et les lycées.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
26 • Actualités des écoles et instituts de formation
Institut de formation des aides-soignants (IFAS),
site de Riom
Depuis 2010 l’IFAS de Riom et l’IFAS de Clermont-Ferrand ont fusionné, pour autant
une activité de formation préparant au diplôme d’Etat d’aide soignant a été maintenue
à Riom.
Marie Christine Simon
Directrice des soins
Directrice de l’IFSI
et de l’IFAS
Récemment le Centre Hospitalier de Riom a
entrepris des travaux importants de rénovation de
certains de ses bâtiments. C’est ainsi qu’aujourd’hui
des locaux neufs, situés au 1er étage du bâtiment
des consultations externes, accueillent une partie
de l’activité de l’IFAS de Clermont-Ferrand.
Les formateurs et les élèves disposent de locaux
spacieux (200 m²), lumineux et fonctionnels ; ils
se composent d’une salle de cours, d’une salle de
travaux pratiques, de deux bureaux, d’un local tout
à la fois reprographie et pause-café, le tout équipé
de mobilier et de matériel vidéo neufs.
La formation aide-soignante se déroule,
• soit en cursus complet : les candidats se
présentent à des épreuves de sélection, s’ils sont
admis ils intègrent la formation qui se déroule sur
10 mois, de septembre à fin juin.
• soit en cursus partiel : les candidats se
présentent devant un jury de validation des acquis
de l’expérience (VAE) et, en fonction du nombre
de compétences validées, ils demandent à suivre
à l’institut de une à sept Unités de Formation (UF).
Chaque UF comprend un temps d’enseignement
et un stage permettant l’acquisition d’une des huit
compétences professionnelles de l’aide-soignant.
Les candidats sont titulaires d’un des diplômes
suivants et sont dispensés d’UF dont le nombre
et le contenu varient selon le diplôme :
• diplôme d’Etat d’auxiliaire de puériculture (DEAP)
• diplôme d’Etat d’ambulancier (DEA)
• diplôme d’Etat d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS)
• diplôme d’Etat d’aide médico-psychologique (DEAMP)
• titre professionnel d’assistant de vie aux familles
(TPAVF)
L’IFAS de Clermont-Ferrand offre les deux types
de parcours de formation. Les 88 élèves du cursus
complet sont accueillis à Clermont-Ferrand, les 25
élèves des cursus partiels sont accueillis à Riom.
Les élèves en cursus partiel ont des parcours
très variés; leur nombre, limité à 25 pour chaque
UF, permet la mise en œuvre de méthodes
pédagogiques adaptées. Ces élèves doivent faire
preuve d’adaptation, de réactivité, de rigueur et de
sens de l’effort. Ces capacités sont aussi attendues
chez les élèves en cursus complet, mais les élèves
de Riom n’ont, par exemple, qu’un stage (sauf l’UF 3
comportant deux stages) pour développer et valider
la compétence concernée. L’élève en cursus complet
développe les compétences professionnelles durant
les six stages de la formation. L’élève en cursus
partiel, bien souvent, alterne les temps de formation
et les temps de travail chez un employeur.
Dès septembre 2014 le nombre de candidats au
cursus partiel va augmenter. En effet, en juillet
2014 arriveront les titulaires des deux nouveaux
baccalauréats professionnels :
• Bac services aux personnes et aux territoires (SAPAT)
• Bac accompagnement, soins et services à la
personne (ASSP)
Un texte ministériel indiquant les dispenses dont
bénéficieront les titulaires de ces deux « bac pro »
devrait paraître très prochainement.
Cursus complet ou cursus partiel, pour l’équipe de
cadres formateurs les méthodes pédagogiques sont
différentes mais l’objectif est le même : que chaque
élève devienne un professionnel compétent,
soucieux du bien-être, de l’autonomie, des droits
et de la dignité de la personne accompagnée.
Que chaque élève devie
nne un
professionnel compétent
, soucieux
du bien-être, de l’autonom
ie,
des droits et de la dignit
é de la
personne accompagnée.
NTERVIEWS
NTERVIEW
NTERVIEW
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
Actualités des écoles et instituts de formation • 27
INTERVIEWS
Questions à Béatrice Gonin,
élève de l’IFAS de Clermont-Ferrand,
antenne de Riom
INTERVIEW
INTERVIEW
INTERVIEW
INTERVIEW
Quel est votre parcours ?
J’ai 30 ans et je travaille comme auxiliaire de vie
dans une maison de retraite à Royat. J’ai décidé
de préparer le diplôme d’aide-soignante via une
VAE (Validation des acquis de l’expérience). Je me
suis donc inscrite à l’IFAS de Clermont-Ferrand
pour valider les modules que je n’avais pas validés
à l’oral, afin d’obtenir en juin mon diplôme d’aidesoignante.
INTERVIEW
Quel est votre point de vue sur l’antenne de
Riom de l’IFAS de Clermont-Ferrand ?
Je n’avais postulé qu’à l’IFAS de Clermont et je
suis ravie de suivre mes cours à Riom. On travaille
en petits groupes et il est beaucoup plus facile
de s’investir quand on est peu nombreux. Nous
sommes une promotion de 25 élèves, ce qui rend
les modules beaucoup plus interactifs. Nous avons
la chance d’avoir une référente sur place et nous
bénéficions d’un très bon encadrement.
INTERVIEWS
INTERVIEWS
INTERVIEW
INTERVIEW
INTERVIEW
INTERVIEW
INTERVIEW
Quel est votre parcours ?
J’ai 37 ans et je travaille depuis neuf ans en gériatrie
en tant qu’aide médico-psychologique (AMP). Mes
expériences professionnelles m’ont amené dans
des EHPAD publics et privés. Aujourd’hui, j’ai
envie de découvrir des spécialités différentes de
la gériatrie ; c’est la raison pour laquelle j’ai décidé
de préparer le diplôme d’État d’aide-soignant avec
comme objectif de travailler au CHU.
Questions à Nicolas Cajat,
élève de l’IFAS de Clermont-Ferrand,
antenne de Riom
INTERVIEW
Quel est votre point de vue sur l’antenne de
Riom de l’IFAS de Clermont-Ferrand ?
INTERVIEW
Quand j’ai candidaté, je ne savais pas que les
cours auraient lieu à Riom. Étant donné que j’habite
Combronde, cela a été une bonne nouvelle ! Je
trouve qu’il est plus intéressant de fonctionner en
petits groupes : les relations avec les formateurs
sont privilégiées. De plus, les locaux sont neufs, ce
qui nous offre d’excellentes conditions de travail,
facilitées également par les équipements adéquats.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
28 • dossier
SOMMAIRE
DOSSIER
Les contrats de pôles au CHU
1 | 2013, une année charnière pour les pôles...............................................................................................page 30
Tableau : Projets 2013 des Pôles
2 | Le projet médical dans les contrats de pôles...........................................................................................page 34
Tableau : Activités spécifiques des pôles
3 | La qualité, la sécurité des soins et la gestion des risques dans les contrats de pôles............................. page 35
Tableau : Liste des référents qualité des pôles
4 | La recherche, l’enseignement et la formation dans les contrats de pôles................................................ page 36
Tableau : Évolution des points SIGAPS et SIGREC des pôles
5 | Les objectifs financiers dans les contrats de pôles..................................................................................page 37
Tableau : Effectif Médical Autorisé / Effectif Permanent Validé non médical / Résultat des Créa
6 | L’intéressement économique des pôles...................................................................................................page 39
Tableau : Montant de l'intéressement 2011 et 2012
Guy Mathiaux
Directeur des Affaires
financières, de la
contractualisation et du
système d'information
(DAFCSI)
Camille Dumas
Directeur adjoint
DAFCSI
Élisabeth de l'Eprevier
Contrôleur de gestion
DAFCSI
Pr Henri Laurichesse
Président de la CME
Pr Lionel Camilleri
Chef de pôle Cardiologie
médicale et chirurgicale
Pr Didier Lemery
Chef de pôle
Gynécologie obstétrique
et reproduction humaine
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
dossier • 29
DOSSIER
Les contrats de pôles au CHU
Les contrats signés entre les chefs de pôle et la gouvernance de l’établissement, après
concertation du Directoire, ont pour objectif d’améliorer la qualité et l’efficacité des missions
de soins, d’enseignement et de recherche des pôles d’activité cliniques ou médico-techniques
du CHU de Clermont-Ferrand.
Le contrat définit pour chaque pôle les objectifs d’activité, de qualité et d’équilibre financier ainsi que les ressources
qui lui sont allouées. Le contrat est actualisé chaque année par voie d’avenant et sa mise en œuvre fait l’objet d’une
évaluation annuelle donnant lieu à intéressement économique en fonction des résultats obtenus.
À travers cette démarche dite de « contractualisation interne », le CHU entend dépasser la simple mise en œuvre
d’une obligation réglementaire et engager une véritable culture du dialogue de gestion plus déconcentrée en associant
le corps médical (représenté par un chef de pôle), les soignants paramédicaux (représentés par un cadre supérieur
de santé de pôle) et les directions administratives pour améliorer le fonctionnement et faire évoluer les organisations
internes conformément aux orientations stratégiques du projet d’établissement dans toutes ses composantes :
projet médical, projet de soins, projet qualité, projet social, projet de gestion, SDSIH (schéma directeur du système
d’information hospitalier).
En 2013, les premiers avenants annuels ont été signés en septembre / octobre conformément aux engagements pris
par la Gouvernance, suite à l’adoption par le Directoire d’une charte de la contractualisation interne en février 2011 et
du modèle-type d’avenant en mai 2012.
Ce dossier est l’occasion de présenter de façon détaillée les grandes lignes des contrats des pôles hospitalouniversitaires 2013 du CHU, alors que le processus de contractualisation pour 2014 s’engage dès à présent.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
30 • dossier
1 2013, une année charnière
pour les pôles
Un nouveau périmètre
La gouvernance a souhaité revoir le périmètre des
pôles afin de favoriser les mutualisations internes
nécessaires au développement des activités
de soins, de recherche et d’enseignement. Le
nombre de pôles du CHU est réduit de 19 à 16 :
11 pôles cliniques, 2 pôles médico-techniques, 2
pôles médico-économiques et 1 pôle transversal
de recherche biomédicale. Cette démarche
de reconfiguration sera poursuivie avec le
regroupement des pôles GORH et Pédiatrie au
sein d’un pôle Femme-Mère-Enfant et la création
d’un pôle de Médecine péri-opératoire regroupant
les services d’Anesthésie et de Réanimation des 2
sites, dont le principe est retenu par le Directoire.
Une ouverture aux coopérations
hospitalières
Ensuite, les pôles du CHU se sont ouverts aux
coopérations hospitalières menées dans le cadre de
la communauté hospitalière de territoire (CHT) du
Grand Clermont avec la création effective ou prévue
de 4 pôles inter-établissements :
• pôle Psychiatrie enfant/adulte avec le
CH d'Enval pour le SSR addictologie.
• pôle Urgences avec le CH de Riom ;
• géronto-pôle avec les CH de Riom
et d'Enval ;
• pôle RMNDO avec le CH d'Enval
pour la MPR ;
• pôle Imagerie et Radiologie
• pôle BMAP
L’enjeu de 2014 sera de faire vivre cette nouvelle
dimension inter-établissement en développant les
coopérations médicales pour fluidifier les filières de
prise en charge des patients. D’autres pôles interhospitaliers sont à l’étude : biologie, imagerie.
Par ailleurs, les pôles ont été fortement mobilisés
dans le cadre de la préparation de la visite des
experts–visiteurs de la HAS en septembre afin
de garantir la certification de notre établissement
au titre de la procédure V2010. Au-delà de cette
mobilisation collective ponctuelle, c’est bien une
démarche d’amélioration continue de la qualité qu’il
convient de mettre en œuvre dans chaque pôle.
Les pôles doivent s’adapter aux
évolutions des orientations stratégiques
de l’établissement
• la révision par voie d’avenant du projet médical
pour développer les filières de soins prioritaires et
adapter les modes de prise en charge notamment,
l’ambulatoire ;
• la mise en oeuvre du contrat de retour aux
équilibres budgétaires et financiers (CREF) et son
complément nécessaire pour restaurer la capacité
d’autofinancement des investissements courants
du CHU consolidés ANAP.
• la révision du schéma capacitaire (gestion des
lits et des blocs opératoires) engagée dans le
cadre de la feuille de route conduite avec l’appui
de l’ANAP et conjointement avec l’ARS ;
• la révision du schéma directeur immobilier
et notamment le programme fonctionnel du
nouveau bâtiment GM3 à reconstruire après
désamiantage des anciennes ailes de l’hôpital
Gabriel Montpied.
Le CREF et la révision du schéma capacitaire
seront inscrits au contrat pluriannuel 2013-2017
d'objectifs et de moyens signés entre le CHU et
l'ARS. Il doivent en conséquence être déclinés dans
les avenants aux contrats de pôles La réflexion
engagée en 2013 doit se poursuivre au sein des
pôles et les réorganisations nécessaires devront
être mises en œuvre dès 2014.
de l’année 2014
Bien que le contexte général
gageons que le
le,
faci
qui s’ouvre ne soit pas
duisons avec
con
s
nou
que
dialogue de gestion
les actions
bien
à
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de
les pôles permettra
élioration de la
qui s’avèrent nécessaires pour l’am
sions de soins,
qualité et de la performance des mis
notre CHU.
d’enseignement et de recherche de
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
dossier • 31
Les pôles
et leurs projets
PRI
•
•
•
ARCHIBLOC
•
•
•
Fusion des pôles AR et Chirurgie
Rédaction d'une charte de bloc
Développement de la chirurgie ambulatoire ortho et vasculaire
Cardiologie
•
Mise en place du plateau de chirurgie ambulatoire avec une
réduction de 19 à 13 places
Passage en 12h de réanimation et surveillance continue - non
fermeture de lits depuis 2013
Bloc opératoire : Réorganisation des modules / Mise en place d'un
conseil de bloc / Prise en charge de la neurochirurgie pédiatrique /
Elaboration d'une charte de bloc
Psychiatrie
•
•
•
Réorganisation liaisons somatiques / psychiatriques
Réorganisation de l'unité Berlioz
Organisation des ASH en pédopsychiatrie
Chantier pôle d'excellence (ANAP)
RHEUNNIRS
GORH
•
•
•
•
•
•
Intégration de la charte du bloc obstétrical dans la Charte de bloc
Estaing
Mise en place d'un espace physiologique de la naissance
Travail sur les sorties précoces
Programme PRADO avec la CPAM
Ouverture d'un télé-staff pluridisciplinaire international en pelvipérinéologie
Optimisation de la synchronisation de l’occupation des lits avec
le temps de salle d’opération disponible et les nécessaires
absences des médecins
•
•
Rattachement du service "Santé au travail"
Ouverture de la nouvelle Réanimation médicale
RMNDO
•
•
•
Création du pôle RMNDO : Fusion des pôles RMND et M2O
Chirurgie pédiatrique : Neurochirurgie, ORL et Ophtalmo
Renforcement de l'HAD - Sortie du patient
Pédiatrie
•
•
•
•
•
•
•
•
SpéCiMed
Installation de l'activité programmée de neurochirurgie pédiatrique
Collaboration avec l'HAD 63
Mise aux normes du CBA : travaux et étude médico-économique
Intégration de la cancéro pédiatrique à la Fédération de
cancérologie
Reprise de la chirurgie de scoliose
Interventions délicates en chirurgie ORL (Chirurgie du larynx)
Consultation spécifique pour la prise en charge de l'obésité
Stratégie médicale : ouverture de lits saisonniers à l'UHCD
•
•
•
•
Imagerie
et Radiologie
BMAP
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Fusion des 3 pôles BHIP, microbiologie et morphologie +
cytogénétique
Création du LBM (Laboratoire unique de Biologie Médicale) +
Obtention accréditation
Dématérialisation de la déclaration des EI + cas de
pharmacodépendance
Extension du CRB certifié sur Estaing
Finalisation de la consulation d'addictovigilance
Développement des 2 CNR "lutte contre les maladies
transmissibles"
Optimisation de la prise en charge du handicap au sein du
service de cytogénétique
Développement coopération anapath CHU-CJP
Démarche pour l'optimisation du rendu des résultats aux
établissements extérieurs
Mise en place d'une charte de fonctionnemen
Constitution d'un site intrane
Mise en place d'une programmation opératoire en chirurgie
digestive
Restructuration de l'unité de bilan digestif
•
•
•
Mise en place de la thanatoradiologie sur Gabriel Montpied
Refonte de l'organisation médicale du plateau technique d'imagerie
Gabriel Montpied
Restructuration du plateau technique d'imagerie Gabriel Montpied
dans le cadre du désamiantage
Urgences
•
•
•
Centre d'Enseignement des Soins d'Urgence (CESU)
Cellule d'Urgences Médico Psychologiques (CUMP)
Fonctionnement de l'Unité Sanitaire en Milieu Pénitentiaire (USMP)
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
32 • dossier
>
le
Sp
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DO - CH En
val
Pr LEMAIRE chef de pôle
Claude LYS cadre supérieur de santé
cialités médicales e
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Pr BAY chef de pôle
Agnès Barrier cadre supérieur de santé
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G
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o-pôle
C H U - CH T Rio m
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Dr BOHATIER chef de pôle
Michèle DE MACEDO cadre supérieur de santé
va
>
l
le Pédiatrie
> Pô
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Pôl
Pr JA
Annie FLORE
>
et Psychol
> Psych
> Pédopsy
> SSR A
> Médecine gérontologique clinique Dr BOHATIER
Soins de Suite et Réadaptation gérontologique
et Court séjour gériatrique
> Long séjour gériatrique Dr BOHATIER
Pr LABBÉ chef de pôle
Brigitte FAVARD cadre supérieur de santé
Pô
ologie Obstétrique et Re
Gy n éc
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>
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Pô
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u
Pr LUS
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Pr LEMERY chef de pôle
Florence DELPIROU et Maryline FARGE
cadres supérieurs de santé
>
G
le
H
OR
ma
> Pédiatrie générale multidisciplinaire Pr DEMÉOCQ
> Réanimation pédiatrique et périnatalogie Pr LABBÉ
> Chirurgie infantile Dr CANAVESE
> Génétique médicale Dr FRANCANNET
> Centre régional de cancérologie et de thérapie cellulaire
pédiatrique Pr KANOLD
> Centre de Biothérapie d’Auvergne Pr KANOLD
> SMUR Urgences pédiatrique Pr LABBÉ
l
> Rhumatologie Pr RISTORI / Pr Soubrier
> MPR CH Clémentel Pr COUDEYRE
> Neurologie - EEG Pr CLAVELOU
> Neurochirurgie Pr IRTHUM
> CETD Pr ESCHALIER
> ORL Pr GILAIN
> Ophtalmologie Pr CHIAMBARETTA
> Médecine interne Pr AUMAÎTRE
c
>
> Chirurgie digestive et hépatobiliaire Pr BOMMELAER
> Hépato-gastro-entérologie Pr BOMMELAER
> Dermatologie Pr D’INCAN
> Hématologie clinique Thérapie cellulaire Pr BAY
> Odontologie Pr ORLIAGUET
> Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale Pr BArTHÉLÉMY
> Médecine interne Pr RUIVARD
> Centre de soins palliatifs Dr GUASTELLA
Pô
>
>
es
al
Pô
Pôles cliniques
e RMN
Pôl
> Chiru
> Gynécologie Pr CANIS
> Obstétrique Pr LEMERY
> Biologie du développement
et de la reproduction humaine Dr JANNY
> Services communs AMP Pr POULY
Pôle Femme - Mère - Enfant
(en 2014)
LES pôles D
CLERMONT
le
> CHU Estaing Pr GARCIER
> Gabriel-Montpied Radio B Pr BOYER
Pôles interhospitaliers
en 2014
édicale et An
ato
mi
ep
Pr ESCHALIER chef de pôle
Marie-Claire POUZADOUX cadre supérieur de santé
> Biochimie et biologie moléculaire Pr SAPIN
> Hématologie biologique et Immunologie Pr BERGER
> Bactériologie Pr BONNET
> Virologie Pr PEIGUE-LAFEUILLE
> Pharmacologie-Toxicologie Pr ESCHALIER
> Anatomie et cytologie pathologiques
CHU Estaing Pr DECHELOTTE
> Anatomie et cytologie pathologiques
CHU Gabriel-Montpied Pr KEMENY
> Cytogénétique médicale Pr VAGO
at
h
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Pr BOYER chef de pôle
Catherine AIGUEBONNE cadre supérieur de santé
Pô
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et Radiologie inte
AP
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Pôles médico-techniques
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
dossier • 33
RI
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Ressour
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ALENQUES chef de pôle
ENTIN cadre supérieur de santé
> Pôle BLOC ARCHI
le
Pr RIBAL chef de pôle
Frédérique MARSON cadre supérieur de santé
> Réanimation Pr BAZIN
> Service Commun Pr MAGE
> Bloc Pr MAGE
> Unité de chirurgie ambulatoire
commune Dr SLIM
ychiatrie Enfant-Ad
el
s
Pr MAGE chef de pôle
Christian Boille cadre supérieur de santé
> Chirurgie générale à compétence thoracique et vasculaire Pr RIBAL
> Orthopédie, traumatologie, chirurgie plastique et reconstructive Pr BOISGARD
> Médecine du sport et explorations fonctionnelles Pr DUCLOS
> Bloc et Anesthésie-Réanimation Pr SCHOEFFLER
Pôle Médecine
Péri-opératoire
en 2014
e
e R H E U N NI R S
> P ôl
> Réanimation Pr BAZIN
> Anesthésie-Réanimation Pr SCHOEFFLER
> Néphrologie, Réanimation médicale et Hémodialyse Pr SOUWEINE
> Urologie Pr BOITEUX
> Pneumologie Pr CAILLAUD
> Endocrinologie Pr TAUVERON
> Nutrition clinique Pr BOIRIE
> Hygiène hospitalière Pr TRAORÉ
> Maladies infectieuses et tropicales Pr BEYTOUT
> Santé, travail et environnement Pr CHAMOUX
> Psychiatrie Adulte A
logie médicale Pr JALENQUES
hiatrie Adulte B Pr LLORCA
ychiatrie Dr NOTON-DURAND
Addictologie CH Clémentel
gi
rdiolo
e médicale et
Pr SOUWEINE chef de pôle
Marie-Claire ARNAUD cadre supérieur de santé
chi r
urg
ica
le
Pr CAMILLERI chef de pôle
te CALIMÉ cadre supérieur de santé
> Cardiologie médicale
SSON chef de service coordonnateur
Pr CITRON chef de service
urgie cardio-vasculaire Pr CAMILLERI
> Pô
Urgences - CHT
le SAMU Rio m
Pr SCHMIDT chef de pôle
Patrice EYMERE cadre supérieur de santé
> SAMU-SMUR Dr DISSAIT
> Accueil Urgences Dr PIC
> Porte Dr BILLAULT
> Post Urgences et thérapeutique Pr SCHMIDT
> Psychiatrie d’urgence, addictologie et médecine pénitentiaire Dr BROUSSE
> Urgences CH Riom Pr SCHMIDT
DU CHU DE
T-FERRAND
Pôles médico-économiques
Pôle Recherche biomédicale
> Pôle Pharmacie
Dr SAUTOU chef de pôle
> Pharmacie Dr SAUTOU
> Unité de reconstruction centralisée des cytostatiques
> Stérilisation
>P
ôle Santé publique
Pr GERBAUD chef de pôle
> Épidémiologie, prévention, économie
de la santé Pr GERBAUD
> DIM Dr AUBLET-CUVELIER
> Biostatistiques et biomathématiques PR BOIRE
> Médecine légale Dr BOYER
> CRIAVS Mme CANALE
cherche biomé
d i ca
ôle Re
P
le
>
Pr DUBRAY chef de pôle
> Délégation à la Recherche Clinique
et de l'Innovation (DRCI) André SALAGNAC
> CIC Pr DUBRAY
> CRNH Pr CANO
> CRB Pr BERGER
> IRM 3 Tesla recherche Pr BOYER
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
34 • dossier
2 Le projet médical dans les
contrats de pôles
• développer les modes de prise en charge
ambulatoire médicaux et chirurgicaux en
complément et/ou en substitution partielle de
l’activité d’hospitalisation complète ou de semaine.
Le projet médical de l’établissement a vocation à
être décliné dans les pôles d’activité cliniques et
médico-techniques.
• réduire la durée moyenne de séjour, notamment
par une meilleure coordination avec les
professionnels des filières d’aval (SSR, HAS,
médico-social) et avec les lits de court séjour
des établissements de la CHT dans le cadre des
protocoles d’accord Nord et Sud.
La contractualisation interne consiste à concrétiser
ces orientations prioritaires pour chaque pôle et
préciser les actions à mettre en œuvre pour atteindre
les objectifs attendus.
D’un point de vue général, les pôles doivent atteindre
un niveau d’activité en adéquation avec les objectifs
institutionnels qui s’inscrivent dans le programme
capacitaire redéfini dans le cadre du projet médical
et de la feuille de route ANAP pour la gestion des lits
et des blocs opératoires.
En matière d’activité de soins, les pôles s’engagent
à décliner de façon opérationnelle les objectifs
suivants du projet médical :
• réaliser les objectifs d’activités contractualisés
dans les avenants annuels, et tout particulièrement
les activités nouvelles qui ne peuvent être mises
en œuvre qu’après accord du Directoire et de l’ARS.
• maintenir et le cas échéant développer
l’attractivité du pôle en hospitalisation complète
en restructurant les filières de soins via les
coopérations inter-hospitalières et en consolidant
les centres de compétences, les activités de
référence, les activités de recours régional ou
interrégional ainsi que les missions d’intérêt
général et de service public hospitalier.
• garantir un niveau d’activité dans les secteurs
de médecine où la demande est forte tout
particulièrement pour la prise en charge des
patients en provenance des urgences et respecter
le protocole institutionnel en cas d’hébergement
nécessaire des patients.
• contribuer à l’amélioration de l’organisation
du fonctionnement des blocs opératoires pour
les pôles concernés : le respect des plages
opératoires offertes et la diminution des taux de
débordement constituent des critères conditionnels
dans les décisions d’allocation de moyens.
• consolider les activités de soins critiques et
notamment de surveillance continue.
Ces objectifs se traduisent financièrement dans
l’état prévisionnel des dépenses et des recettes
annuel de l’établissement et dans les comptes de
résultat analytique de chaque pôle.
En fonction des résultats obtenus dans la mise en
œuvre de ces actions et sur la base des indicateurs
définis par le Directoire pour en suivre l’exécution, les
pôles bénéficient d’un intéressement économique.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
dossier • 35
Activités spécifiques des pôles
Activités exercées dans le
cadre de l'inter-région
Rhône-Alpes-Auvergne
Centres de référence et de ressources
MIG
(MERRI)
(Missions d'Intérêt Général)
Centre de Ressources Biologiques
Tumorothèque
CNR lutte contre les maladies transmissibles :
Antibiotiques et Entérovirus-Parechovirus
Laboratoires de génétique
Centre Régional de PharmacoVigilance
Centre d'Evaluation et d'Information sur la
Pharmacodépendance
Centre Pluridisciplinaire de Diagnostic
PréNatal (CPDPN)
CECOS
Prise en charge des maladies rares
Centre de Ressources et de Compétences
sur la Mucoviscidose
Centre de Référence sur la mort inattendue
du nourrisson
Équipe ressource régionale de soins
palliatifs pédiatriques
Consultations Hospitalières de génétique
4 programmes d'éducation thérapeutique
Psychiatrie
Centre Mémoire de Ressources et de Recherche
Centre référent pour troubles spécifiques
d'apprentissage du langage
Équipe Hospitalière de Liaison
et de Soins en Addictologie
Consultations mémoire
Consultations d'addictologie
Maison des adolescents
3 programmes d'éducation thérapeutique
RHEUNNIRS
COREVIH
Centre de Ressource sur les Maladies
Professionnelles
Antenne Régionale de Lutte contre
les Infections Nosocomiales
5 programmes d'éducation thérapeutique
Centre Mémoire de Ressources et de Recherche
Prise en charge des maladies rares
BMAP
Cardiologie
Chirurgie cardiaque
Greffes cardiaques
GORH
Imagerie et
Radiologie
Neuroradiologie interventionnelle
Pédiatrie
Neurochirurgie pédiatrique
Greffes de cellules hématopoïétiques
RMNDO
Neurochirurgie adulte et pédiatrique
Stéréotaxie
Greffes rénales
(Maladie de Fabry et Neuropathies)
Consultations mémoire
Centre d'Etude et de Traitement
de la Douleur
Centre expert de la maladie de Parkinson
2 programmes d'éducation thérapeutique
Spécialités
Médicales et
Chirurgicales
Greffes hépatiques
Centre Régional de Traitement de l'Hémophilie
Centre de Ressources et de Compétences
sur la Mucoviscidose
Service expert de lutte contre les hépatites virales
Équipe Mobile en Soins Palliatifs
3 programmes d'éducation thérapeutique
Prises en charge spécifiques odonto
Centre de Référence sur la Sclérole Latérale
Amyotrophique (SLA)
SAMU - SMUR
Unité Sanitaire en Milieu Pénitentier
Chambre sécurisée pour détenus
Permanence d'Accès aux
Soins de Santé
Urgences
Géronto-Pôle
Centre Mémoire de Ressources et de Recherche
3 La qualité des soins dans
les contrats de pôles
La prise en compte de la politique qualité, sécurité
des soins et gestion des risques du CHU constitue
un socle indispensable des contrats de pôles.
Conscient de l’enjeu, le Directoire a souhaité
décliner dans les contrats de pôles la politique
institutionnelle de « qualité, sécurité des soins,
gestion des risques », de « sécurisation de la prise
en charge médicamenteuse », tout en organisant «
l'accueil, la prise en charge et la sortie du patient ».
Cet engagement contractuel des pôles passe
d’abord par la définition d’un organigramme clair et
la désignation des interlocuteurs directs du Comité
Équipe Mobile de Gériatrie (EMG)
Consultations mémoire
de Coordination de la Qualité, Sécurité, Gestion
des Risques (CCQSGR), en lien avec la Direction
Qualité, Gestion des Risques et Droits des Usagers,
pour faciliter et coordonner la mise en œuvre des
objectifs « qualité » au sein de chaque pôle.
Les pôles s’engagent à :
• assurer le bon suivi documentaire du pôle en
matière de rédaction et gestion des protocoles et
procédures
• promouvoir les analyses de pratique au sein
des différents secteurs du pôle : RMM, RCP, EPP,
DPC…
• favoriser et coordonner au sein du pôle le recueil
et l’analyse des évènements indésirables liés aux
soins
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
36 • dossier
• renforcer la surveillance, la déclaration interne
et la traçabilité de l’information donnée aux
patients concernant les infections associées aux
soins notamment les ISO.
• mettre en place et utiliser dans chaque unité
le document institutionnel de prescription/
administration des médicaments proscrivant la
retranscription. La prescription médicale devra
être rédigée en DCI.
• déterminer conjointement avec la Pharmacie
le niveau de la dotation réglementaire pour
chaque unité de soins du pôle dans le cadre du
déploiement du système plein-vide.
• assurer la traçabilité des dispositifs médicaux
implantables et des molécules onéreuses
conformément au contrat de bon usage du
médicament.
• dépister les troubles nutritionnels au plus tard
dans les 48 heures suivant l’admission du patient
par la mesure de l’IMC (indicateur IPAQSS)
• dépister, évaluer et prendre en charge la
douleur, puis évaluer l’impact de cette prise en
charge sur la douleur (indicateur IPAQSS)
• assurer la qualité de l’information au patient,
améliorer la tenue du dossier patient et accélérer
les délais de transmission des comptes rendus
(indicateur IPAQSS)
• prévenir la maltraitance et promouvoir la
bientraitance
Ces objectifs se traduisent pour chaque pôle par
la mise en place et le suivi d'indicateurs tels que,
par exemple, le nombre de procédures élaborées
au titre de la gestion documentaire dans le logiciel
4 La recherche, l’enseignement
et la formation dans les
contrats de pôles
Conformément au projet d’établissement et à la
convention CHU-Université, la recherche doit
constituer un axe fort de mobilisation des ressources
des pôles d’autant que cette activité est valorisée
au même titre que l'enseignement dans la part
modulable des MERRI déléguée via les CRéA. La
contractualisation interne d’objectifs et de moyens
avec les pôles hospitalo-universitaires est un
facteur clé de succès souligné lors de l’évaluation
AERES (agence d’évaluation de la recherche et
de l’enseignement supérieur) et doit se poursuivre
dans le respect des procédures opératoires
institutionnel INTRAQUAL, le nombre d'évènements
indésirables déclarés, la traçabilité de l'information
donnée au patient, le nombre de RMM, CREX, RCP,
APP réalisés, les indicateurs issus de l'outil ANAP
Interdiag médicaments et DMI, la traçabilité de la
mesure de l'IMC dans le dossier du patient etc... Ces
indicateurs sont utilisés pour moduler en fonction
des résultats obtenus l’intéressement économique
alloué aux pôles cliniques et médico-techniques.
Liste des référents qualité des pôles
ARCHIBLOC
Pr Ribal
Mme Marson
BMAP
Mme Châtaigner
Cardiologie
Dr Amonchot / Dr Roux (suppléant)
Mmes Mazel, Bouaissier de Bernouis, Molette
GORH
Dr Vendittelli
Imagerie et
Radiologie
Dr Ravel / Dr Lhoste
M Guersen
Pédiatrie
Dr Meresse
Psychiatrie
Dr Tourtauchaux
Mme Florentin
RHEUNNIRS
Pr Traore
RMNDO
Dr Khalil
MM Lys et Baudouin
Spécialités
Médicales et
Chirurgicales
Pr Slim
Urgences
Dr Raconnat et Mme Fauritte
standard mises en œuvre par la DRCI. Elle justifie
un intéressement économique pour les pôles qui
développent des projets, renforcent leurs activités
et améliorent leur positionnement.
En matière de recherche, les pôles doivent d’abord
désigner un référent médical pour coordonner les
activités et produire un bilan annuel. L’affichage
des priorités retenues par le pôle devrait permettre
la présentation d’un projet pluriannuel et une
évaluation prospective dynamisante.
Chaque pôle s’engage à poursuivre activement
l’inclusion de patients ou de volontaires dans des
protocoles académiques ou à promotion industrielle
(indicateur SIGREC) et à améliorer significativement
les publications d’articles scientifiques dans des
revues de bon niveau (rang A ou B) qui devrait en
découler (indicateur SIGAPS).
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
dossier • 37
Évolution des points
SIGAPS et SIGREC
des pôles
SIGAPS
SIGREC
SIGAPS 2007-2010 (MERRI 2012)
SIGAPS 2012
SIGREC 2010
Articles
Score
Articles
Score
Essais
Inclusions
promoteur
Inclusions
investigateur
Biologie Médicale
et Anatomie
Pathologique
(BMAP)
266
2650
71
747
6
9
2
Spécialités
Médicales et
Chirurgicales
(SpéCiMed)
254
2342
98
879
73
36
136
RHEUNNIRS
207
1821
105
806
103
658
175
RMNDO
207
1834
73
488
102
166
41
GORH
184
2070
30
203
33
343
8
Pédiatrie
117
907
34
266
45
269
8
Cardiologie
77
740
14
128
32
238
28
ARCHIBLOC
70
668
23
197
52
337
6
Ressources
Interventionnelles
(PRI)
61
797
21
164
44
282
19
Psychiatrie
48
461
28
235
72
95
33
Urgences
23
220
13
87
5
0
67
Géronto-Pôle
7
60
7
78
5
75
0
Imagerie et
Radiologie
73
531
26
209
5
13
0
Pôle Santé
publique
68
420
22
125
Pôle Recherche
biomédicale
(CIC + CRNH)
68
720
28
226
90
395
0
5 Les objectifs et moyens
financiers dans les contrats
de pôle
D’un point de vue général, les pôles s’inscrivent
dans la contrainte financière de l’établissement.
Le résultat annuel dégagé au titre du compte
de résultat analytique (CRéA) de chaque pôle
traduit sa contribution à la situation financière de
l’établissement. En vertu du principe de solidarité
organique, l’engagement financier de chaque pôle
doit donc consister à améliorer son résultat en
dépenses et en recettes afin de participer au retour
à l’équilibre financier de l’établissement, soit en
réduisant son déficit (pour les pôles déficitaires),
soit en maintenant, a minima, son résultat (pour les
pôles excédentaires).
Dans un contexte de ressources contraintes, il s’agit
là d’une condition sine qua non pour restaurer la
capacité d’autofinancement de l’établissement et
pouvoir financer les investissements courants qui
s’avèrent nécessaires dans les pôles en termes de
renouvellement de matériel et d’équipements afin
de garantir la qualité du plateau technique, mais
aussi pour préserver l’innovation technologique et
améliorer les conditions de travail des professionnels
et de prise en charge hôtelière des patients
hospitalisés ou consultants.
Compte tenu du mode de financement des hôpitaux,
les objectifs financiers des pôles sont d’abord la
résultante de la mise en œuvre de leurs objectifs
d’activité de soins et de recherche, mais surtout de
la mise en œuvre des mesures de productivité et
de réorganisation interne prévues dans le projet
médical et dans le CREF (contrat de retour à
l’équilibre financier).
Dans un cadre de régulation tarifaire prix/volume
défini au niveau national, l’amélioration du
résultat des pôles passe par le maintien et, le cas
échéant, l’augmentation des recettes des pôles.
Les actions des pôles portent donc sur le volume
d’activité et l’adaptation des modes de prises en
charge, sur la juste valorisation des prestations à
travers une amélioration significative du codage et
la facturation du supplément réglementaire pour
toute hospitalisation en chambre particulière. Ainsi,
l’engagement des pôles à l’exhaustivité et à la qualité
du codage conditionne les demandes de création de
poste, d’activités nouvelles ou d’équipements biomédicaux dans la mesure où l’établissement favorise
le recrutement de professionnels TIM (technologie
informatique et multimedia) et le déploiement du
logiciel CORA (logiciel spécialisé pour le suivi des
actes dans les hopitaux et cliniques).
La maîtrise des dépenses directes et des dépenses
induites (prescriptions d’examens de laboratoires
ou d’imagerie, de transports, …) mais surtout le
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
38 • dossier
respect des effectifs autorisés (EPV non médical
et EMA médical) constituent le second pilier de la
bonne gestion financière de chaque pôle. Ainsi,
dans la mesure où les moyens en personnels sont
affectés aux pôles via un tableau prévisionnel,
ceux-ci s’engagent à respecter les effectifs dont
ils disposent et à mettre en place les mesures
correctives en cas de dépassement infra-annuel,
mais aussi à respecter les principes de non fongibilité
des dépenses de personnel définis par l’institution.
EPV Personnel
Non Médical 2013
S’agissant des consommations pharmaceutiques,
les pôles s’engagent à revoir avec la Pharmacie le
niveau de leur dotation en médicaments et dispositifs
médicaux stériles dans le cadre du déploiement du
plein-vide et à maîtriser leurs prescriptions dans
le cadre du bon usage du médicament et des
dispositifs médicaux implantables (DMI).
Le respect de ces objectifs et moyens financiers
conditionne l’intéressement alloué aux pôles.
EMA Personnel Médical 2013
Hospitalo-Universitaires
PH
Hospitaliers régis
par contrat
ARCHIBLOC
467,75
7
42,2
6,6
BMAP
231,31
20
19,4
6,8
Cardiologie
330,55
4
15
2,7
GORH
245,4
6,5
13
4,8
Imagerie et Radiologie
158,2
3,5
19
1,95
Pédiatrie
319,1
6
29,4
6,475
Ressources
interventionnelles
217,75
1,5
26
2
Psychiatrie
290,88
2,5
24,4
3,55
RHEUNNIRS
366,41
11
24,8
7,9
RMNDO
403,11
12
31
8,7
Spécialités Médicales
et Chirurgicales
446,5
27,4
28,2
4,3
Urgences
217,2
1,5
25,8
6
Géronto-Pôle
75,19
0,5
10
6,9
EPV : Effectif Permanent non médical Validé
EMA : Effectif Médical Autorisé
Résultat CRéA 2011
Résultat CRéA 2012
ARCHIBLOC
-1 217 099 €
-1 478 836 €
Cardiologie
-937 492 €
-1 169 646 €
GORH
133 096 €
115 347 €
Pédiatrie
-1 464 211 €
-1 576 228 €
Ressources
interventionnelles
-1 296 526 €
-1 915 318 €
Psychiatrie
702 138 €
873 818 €
RHEUNNIRS
-936 635 €
-141 086 €
RMNDO
254 011 €
1 297 023 €
Spécialités Médicales
et Chirurgicales
1 937 365 €
1 358 919 €
Urgences
-1 924 749 €
-1 854 697 €
Géronto-Pôle
2 106 071 €
1 585 662 €
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
dossier • 39
6 L’intéressement économique
des pôles cliniques et
médico-techniques
Les pôles cliniques et médico-techniques peuvent
bénéficier d’un intéressement financier dans le
cadre d’une enveloppe annuelle de 500 000 €,
déterminée par le Directoire selon trois modalités.
La signature du contrat de pôle et des avenants
annuels est une condition sine quanun d'éligibilité
à l'interessement.La charte de la contractualisation
interne du 17 février 2011 prévoit que l’utilisation de
l’intéressement doit être affectée prioritairement à
des dépenses d’investissement. L’utilisation pour
des dépenses d’exploitation doit être dérogatoire et
non pérenne : elle est soumise à accord préalable
du Directeur général.
1 - Intéressement à l’évolution du résultat
médico-économique : l’effort financier de chaque
pôle se traduit chaque année par l’évolution de
son résultat analytique calculé par les CRéA et
donne lieu à un intéressement en fonction de la
contribution relative de chaque pôle au retour à
l’équilibre financier de l’établissement : c’est bien la
dynamique d’évolution positive qui est appréciée et
non le seul résultat déficitaire ou excédentaire.
2 - Intéressement à l’atteinte des objectifs
des contrats de pôles : l’atteinte des objectifs
contractualisés
conditionne
l’intéressement
économique des pôles en fonction des résultats
obtenus, et selon des indicateurs définis par le
Directoire. Cet intéressement est donc modulé en
fonction des indicateurs de qualité, d’activité, de
soins et de recherche, de codage, mais aussi les
objectifs financiers qui sont définis dans le contrat
de pôle et surtout par la mise en œuvre au sein des
pôles des mesures de productivité internes au titre
des réorganisations inscrites dans le CREF et le
Projet Médical.
3 - Intéressement à l’effort de recherche :
l’intéressement économique annuel des pôles est
modulé en fonction des résultats obtenus dans le
développement des activités de recherche, au titre
de l’évolution des recettes MERRI, de la productivité
des publications et des essais, et des nouveaux
projets portés par les pôles.
L’intéressement des pôles au titre de 2011 et 2012
se décompose comme suit :
Pôles
2011
2012
Évolution
Pôle Spécialités Médicale et Chirurgicales
100 935 €
90 926 €
-10 009 €
Pôle ARCHIBLOC
50 625 €
60 517 €
9 892 €
Pôle RMNDO
36 845 €
54 770 €
17 925 €
Pôle REUNNIRHS
47 028 €
51 775 €
4 747 €
Pôle GORH
46 691 €
48 527 €
1 836 €
Pôle Psychiatrie
51 923 €
34 914 €
-17 009 €
Pôle de Biologie Médicale
22 427 €
32 173 €
9 745 €
Pôle Cardiologie
12 981 €
27 931 €
14 950 €
Pôle Urgences
22 067 €
27 931 €
5 864 €
Pôle Pédiatrie
24 895 €
23 276 €
-1 619 €
Pôle Radiologie et Imagerie
22 573 €
20 493 €
-2 080 €
Pôle Gériatrie - Gérontologie
38 942 €
15 129 €
-23 813 €
Pôle Ressources Interventionnelles
22 067 €
11 638 €
-10 429 €
500 000 €
500 000 €
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
40 • dossier
INTERVIEWS
NTERVIEWS
NTERVIEW
NTERVIEW
Pr Henri Laurichesse
Chroniques : Pr Laurichesse, en tant que
président de la CME, que pensez-vous de la
contractualisation ?
INTERVIEW
INTERVIEW
INTERVIEW
INTERVIEW
La loi HPST prévoit des contrats entre la Direction
générale du CHU et les pôles, représentés par les
chefs de pôle. La contractualisation concerne de
nombreux domaines et doit traduire un engagement
réciproque à la fois de la part des pôles et de leurs
membres et de la part de la direction générale DG
pour la réalisation des objectifs arrêtés.
Dans la pratique, le fait de demander aux chefs de
pôles de contractualiser avec la DG engage fortement
les cliniciens et les soignants des pôles et rappelle
la nécessité pour notre établissement d’évoluer
et de rester en mouvement, notamment dans les
domaines de la qualité et de l’efficience des soins,
de l’informatisation, de la valorisation des activités
de soins, d’enseignements et de recherches, ainsi
que pour les stratégies d’investissements.
La contractualisation peut être aussi vécue par les
pôles comme un mode de coercition, de dominance
ou de pression de la gouvernance.
Le contrat peut donner l’impression de courtcircuiter des instances exécutives (directoire), ou
consultatives (CME) où sont membres de droit, les
chefs de pôle ; La CME n’étant pas amenée à se
prononcer sur le contrat de pôle.
Comme toujours, la réussite de ces contrats dépend
de leur préparation, du respect de chacun, de
l’engagement de chacun et de la volonté de réussir
pour l’établissement et d’une confiance réciproque.
Le contrat oblige les membres du pôle à réaliser
ce qu’il y a dans le contrat, l’activité clinique, la
recherche, l’enseignement à l’hôpital, la recherche
d’économies dans le fonctionnement etc., autant
d’indicateurs qu’il faut définir de façon contractuelle.
INTERVIEW
A quoi sert-elle pour le projet médical ?
Pr Lionel Camilleri
Pr Didier Lemery
concerne. Elle doit être la traduction pour un pôle du
volet du projet médical qui le concerne.
C’est le côté opérationnel du projet médical, faute
de quoi le projet médical ne sera pas mis en place.
Le projet médical est voté par les instances, donc
validé par l’institution, il s’applique à tous.
Contractualiser c’est formaliser concrètement sur le
terrain les différents aspects du projet médical.
Il y a une cependant une dissymétrie dans ce
contrat : pour appliquer son projet médical le pôle
doit en avoir les moyens. Ceci présuppose un
engagement ferme de la direction générale à veiller
à ce que les moyens soient en regard des objectifs.
Le chef de pôle peut paraître dans une situation
ambiguë : il n’a qu’une responsabilité fonctionnelle.
Il n’a pas de responsabilité hiérarchique. Il doit
composer avec les membres de son pôle, la DG, le
président de CME et le projet médical.
La contractualisation peut permettre de limiter
l’émiettement de notre CHU en pôles et éviter
l’autonomie des pôles.
Le contexte difficile de réduction des dépenses
publiques qui se renforce va imposer des
d’économies donc des choix, qui seront les éléments
des contrats de pôles de demain.
Quels résultats peut-on en attendre ?
Il faut en attendre un engagement plus fort de la
part des services et des pôles et le renforcement
nécessaire du sentiment d’appartenance à une
même structure hospitalo-universitaire dédiée
aux soins, à la formation professionnelle et aux
recherches biomédicales.
La contractualisation devrait nous inciter à arrêter
des orientations plus nettes et à permettre leur
déclinaison raisonnée dans les pôles et services
concernées.
La contractualisation doit servir à décliner dans
chaque pôle le contenu du projet médical qui les
INTERVIEWS
INTERVIEW
La contractualisation vue par …
… le chef du pôle Cardiologie médicale et chirurgicale, le Pr Camilleri
La contractualisation sensibilise les médecins à
des exigences qui ne relèvent, à priori, pas de leur
métier de soignant : l’évaluation de la sécurité des
soins, la qualité des documents relatifs aux séjours
des patients, la qualité de la transmission des
informations entre soignants, la valorisation au plus
juste du service rendu aux patients.
INTERVIEW
Elle permet au chef de pôle de mettre en oeuvre
des actions managériales en accord avec le projet
médical d’établissement. Elle permet aux médecins
de s’approprier certains outils ou indicateurs de
gestion, d’échanger sur ces indicateurs et d’établir
des relations plus étroites entre l’équipe de direction
et les médecins. Elle est un outil d’amélioration
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
dossier • 41
de la qualité principalement en ce qui concerne
la valorisation des pratiques médicales au travers
d’indicateurs partagés entre toutes les structures de
soins, dans le respect de ressources humaines et
matérielles contraintes.
Elle fixe des objectifs, décidés conjointement entre
le trio de gestion du pôle (chef de pôle, cadre
supérieur de santé et assistant de gestion) et la
direction, qui guident les actions à mettre en oeuvre
dans le pôle.
Elle impose une collaboration entre la direction, les
services administratifs, la cellule centrale de gestion
et le responsable du pôle. D’où l’indispensable
lisibilité et transparence des informations de part et
d’autre.
INTERVIEWS
INTERVIEW
INTERVIEW
INTERVIEW
Elle est un premier pas vers une délégation de
signature du Directeur Général vers le Chef de pôle
pour gagner en autonomie et en réactivité dans la
conduite des projets.
C’est un réel outil de modernisation des hôpitaux,
avec une décentralisation et une responsabilisation
de l’équipe hospitalière. Elle a conduit à la création,
dans le pôle de cardiologie, de deux cellules : une
de valorisation et de suivie des indicateurs de
l’activité (CREA, PMCT) et une plus spécifique de
qualité, dont les premiers travaux portent sur la
gestion documentaire et la qualité et l’accessibilité
des informations du dossier médical.
La contractualisation vue par …
… le chef du pôle GORH, le Pr Lemery
En première approche la contractualisation à
l’échelon d’un pôle, entre ce pôle et la gouvernance,
est une déclinaison interne de la contractualisation
pour un établissement, entre cet établissement
et sa tutelle. Pour l’établissement, on parle de
Contrat d’Objectifs et de Moyens, pour le Pôle, de
contractualisation interne.
INTERVIEW
A ces deux échelons de contractualisation, il s’agit
de déterminer, par une concertation (le « dialogue
de gestion »), quelles sont, en fonction des moyens
financiers disponibles, les missions qu’il est
possible de remplir. Je présente volontairement les
choses dans ce sens de lecture car, surtout dans
la période économique critique que vivent nos pays
occidentaux, il est devenu totalement passéiste et,
pour tout dire, illusoire d’imaginer un processus
inverse partant d’un empilement indéfini et infini
de missions autoproclamées (qui ont chacune un
prix), dont le coût aboutirait immanquablement à
un éclatement du budget de la Santé en France.
Prendre conscience de l’inéluctabilité d’un budget
de la santé contraint est une véritable révolution
culturelle que, hormis des technocrates de haute
volée, peu d’acteurs de la santé (soignants ou
administratifs) ont totalement intégrée.
INTERVIEW
Dans ce contexte, la contractualisation est un
outil utile pour permettre de définir quels projets
sont financièrement réalisables au sein de chaque
pôle dans le domaine des activités de santé, de la
recherche et de l’enseignement ou des missions
de recours. Toutefois, la somme de ces projets,
bien que nécessaire pour constituer LE projet
d’établissement, n’y suffit pas. C’est à ce point
qu’interviennent des éléments que l’on peut appeler
« communs », « transversaux », « fédérateurs » qui
peuvent être liés aux soins, tels que la qualité et la
sécurité, ou plus en rapport avec une « saine gestion
de l’entreprise médicale », comme l’exhaustivité et
la qualité du codage ou les activités assujetties aux MIG.
A partir de ce constat, on saisit l’importance «
pédagogique » des deux actes symboliquement
forts inscrits dans la contractualisation et qui
amènent chacune des deux parties à un sens plus
aigu des responsabilités, en particulier au regard
des promesses tenues : la signature au bas d’une
page de l’engagement réciproque et la délégation
de gestion, même si cette dernière est limitée pour
le contrat Direction /chef de pôle que pour le contrat
ARS/Directeur.
Avoir une liberté d’action, certes dans des moyens
contraints, oblige le pôle à explorer toutes les
possibilités d’optimisation de ses activités et donc
devrait aboutir, in fine, à une amélioration de la
performance dudit pôle et de l’établissement.
Reste que, derrière tout cela, se profile une autre
problématique qui, à mon sens, relève de l’éthique
médicale et, au-delà, de l’éthique politique. En effet,
il est gravé dans l’inconscient professionnel du
soignant qu’il est de son devoir de mettre tous les
moyens à sa disposition pour le bien de son patient.
Or, dans un environnement financier contraint, il
s’avère nécessaire de devoir faire des arbitrages qui,
en matière de choix d’équipements diagnostiques
ou thérapeutiques par exemple, peuvent conduire
à privilégier un type de malade plutôt qu’un autre
conduisant à une inégalité face à l’offre de soin.
Plus nous serons performants, moins ces choix
cornéliens se présenteront à nous…. Sous réserve,
bien-sûr, que les tutelles elles-mêmes renoncent
à nous imposer des obligations au-dessus des
moyens qu’elles nous accordent… !
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
42 • dossier
GLOSSAIRE
AÉRES
(AÉRES) est une autorité administrative indépendante (AAI)
L’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur recherche publique, créée par la loi de programme pour la
la
de
et
supérieur
ement
l’enseign
de
n
l’évaluatio
française, chargée de
recherche de 2006.
CIC
Centre d'investigation clinique.
n des investigateurs pour y réaliser leurs projets de recherche
Infrastructure d’investigation de recherche clinique mise à la dispositio
clinique et en santé.
d’investigation avec des personnels soignants spécialement
Structure qui comprend des lits d’hospitalisation, du matériel technique
s garantissent donc la sécurité des personnes qui se
structure
Ces
clinique.
recherche
de
pratiques
bonnes
aux
formés et qualifiés
recherche
la
de
qualité
la
et
recherche
la
à
prêtent
CRB
sang,
rassemblent des collections d'échantillons biologiques (cellules,
Les centres de ressources biologiques (CRB), ou biobanques,
anatomo-pathologiques…).
données
,
cliniques
(données
associées
sont
y
qui
ns
urine, acides nucléiques…) et les informatio
CRéA
nt
de juger de l’équilibre économique du pôle ou de l’unité en confronta
Le compte de résultats analytiques par pôle et/ou unité permet
la
la mise en place de la T2A (tarification à l’activité) permet d’estimer
de
découle
qui
outil
Cet
.
dépenses
ses
à
recettes
ses
nt
directeme
contribution de chacun de ses pôles à son équilibre financier global.
DRCI
Délégation de la Recherche Clinique et de l'Innovation
MERRI
ion
Missions d'Enseignement, de Recherche, de Référence et d'Innovat
et
santé aux missions d’enseignement, de recherche, de référence
Dans le cadre de la T2A, la participation des établissements de
e : les MERRI.
d’innovation est financée via une enveloppe budgétaire spécifiqu
aux
dévolue
est
d’intérêt général d’aide à la contractualisation) et
Cette dotation est un sous ensemble de la dotation MIGAC (missions
et L. 162-22-13 du code de la sécurité sociale.
établissements de santé identifiés à travers les articles L. 162-22-6
différentes :
L’enveloppe budgétaire MERRI est composée de 3 sous parties
les charges liées à la réalisation des missions de recherche,
• La part fixe est une dotation historique destinée à compenser
d’enseignement, de référence et d’innovation.
à la réalisation des missions d’enseignement, de recherche, de
• La part modulable est destinée à compenser les charges liées
référence et d’innovation.
s réalisant des activités d’enseignement, de recherche,
• La part variable est destinée au financement d’activités ou de structure
ion.
d’innovat
de référence ou
PHRC
Programme Hospitalier de Recherche Clinique.
la santé depuis 1993.
Programme de recherche développé par le ministère en charge de
dont la finalité est l’amélioration de la santé humaine et le progrès
Il s’agit d’une recherche effectuée chez l’homme malade ou non,
l’hôpital, elle constitue une recherche au lit du patient qui vient
sur
Centrée
.
personne
la
de
respect
le
des techniques de soins dans
en aval de la recherche fondamentale qui lui est totalement
Située
ntales.
expérime
et
tales
fondamen
s
recherche
en complément des
outils que cette dernière aura développée.
nouveaux
les
et
concepts
nouveaux
les
utilise
elle
able,
indispens
PRME
Programme de recherche médico-économique.
l’efficience des technologies de santé.
Programme situé en aval de la Recherche clinique destiné à évaluer
ns Scientifiques
SIGAPS Système d’Interrogation, de Gestion et d’Analyse des Publicatio
Un outil d’analyse de la production scientifique
r la production scientifique issue de l’activité de recherche au
Le logiciel national SIGAPS permet de recenser, d’évaluer et d’analyse est fondée sur une importation des travaux référencés dans
r . Elle
niveau de l’établissement, d’un pôle d’un service ou d’un chercheu
de la revue et le rang des auteurs. Le score SIGAPS est pris en
Medline, auxquels est attribué un score prenant en compte la notoriété
en charge de la Santé.
Ministère
le
par
ment
l’établisse
à
compte pour le calcul des MERRI attribué
des Essais Cliniques
SIGREC Système d’Information et de Gestion de la Recherche et
Un outil de gestion et de valorisation des activités de recherche
et de suivi des inclusions avec pour objectif de quantifier et de
SIGREC est un logiciel national de recensement des essais cliniques
établissements de santé.
les
dans
réalisées
ales
cartographier l'ensemble des recherches biomédic
urs
de l'activité de recherche de l’établissement au travers d'indicate
Cet outil produit les éléments nécessaires à la connaissance précise
pour le calcul des crédits MERRI.
DGOS
la
par
compte
en
pris
réalisées)
ns
d’inclusio
nombre
(nombre d’essais,
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
43 • Nécrologie
Nécrologie
Hommage à
Maurice A. Bruhat
Maurice Bruhat nous a quittés brutalement le 25 Février et nous tous, ses élèves, nous nous sentons orphelins.
Dans une vie, on n’a pas souvent la chance de rencontrer une personne exceptionnelle dont le charisme
vous saute aux yeux, en un mot un personnage. Cela se produit une fois (quelques fois si l’on est
chanceux)… Maurice Bruhat était l’une de ces personnes qui vous marquent et vous impressionnent par
leur façon d’appréhender la vie.
Très jeune Professeur à 34 ans, sa carrière a vraiment débuté quand il est arrivé seul avec deux jeunes
internes à la Polyclinique début 1976. Une quinzaine d’années plus tard, le service était mondialement
connu. L’équipe qu’il avait su créée autour de lui et de Hubert Manhes occupait le bâtiment entier et recevait
des visiteurs des quatre coins du monde.
Maurice Bruhat avait, entre autres, trois grandes qualités : le dynamisme,le courage et une grande humanité.
Son dynamisme et son optimisme, il savait les transmettre à toutes celles et ceux qui travaillaient avec
lui, quelle que soit leur fonction. Rien ne lui paraissait vraiment difficile, a fortiori impossible. Sa force de
persuasion nous poussait à donner tout le meilleur de nous-mêmes.
Son courage était parfois bluffant, même s’il le cachait bien. Je vous citerai deux exemples - Au début
du traitement coelioscopique de la grossesse extra-utérine qui, à cette époque paraissait insensé, voire
surréaliste, les grands patrons français d’alors lui conseillaient de cesser cette chirurgie dangereuse et sans
avenir ! Il se gardait bien de nous le dire. – Plus tard, après la présentation du traitement coelioscopique des
kystes ovariens à l’Institut Gustave Roussy, le Directeur de cet établissement réputé l’avait convoqué pour
lui signifier qu’il ne mettrait plus jamais les pieds à l’Institut. Nous ne l’avons su que de très nombreuses
années plus tard. M.A.B. assumait les difficultés et nous protégeait en nous encourageant à poursuivre
cette chirurgie à laquelle il croyait tant.
Maurice était profondément humain : le meilleur exemple, la Fête traditionnelle du service organisée
chaque fin d’année, tout en essayant d’éviter son anniversaire de peur qu’on ne le lui souhaite. L’ensemble
du personnel était invité et avant le repas de Fête, c’était le discours en deux parties : la première pour
dire que nous avions bien travaillé, mais que nous aurions pu mieux faire et la deuxième partie pour nous
annoncer que nous étions à un virage capital pour la nouvelle année à venir et qu’il fallait bien le négocier
au risque de tout râter.
Ensuite, venaient les sketchs très attendus : il faut dire que nous avions à disposition un matériel au top
pour monter des films et des acteurs hors pairs, entre autres, Arnaud Wattiez et Jean Luc Pouly.
Je ne peux résister pas à vous citer quelques unes de ses phrases préférées qui ont agrémenté notre
quotidien à ses côtés.
• À celles ou ceux qui se trouvaient dans un choix difficile, c’était : « Il ne faut pas prendre une
décision définitive pour régler un problème temporaire »
• À ceux qui pensaient avoir réalisé un exploit, c’était, « vous avez fait votre devoir, tout votre
devoir mais rien que votre devoir »
• À ceux qui doutaient devant une difficulté, c’était : « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour
entreprendre, ni de réussir pour persévérer »
Je le rencontrai très souvent au CICE le matin et après le traditionnel « Bonjour Monsieur, comment allez
vous ? », la réponse était invariablement : « Je vais très bien, imaginez que j’aille mal ! » En partant, c’était
bien sûr « Au revoir et surtout Haut les Cœurs »
Cher Maurice, vous allez nous manquer.
Pr Gérard Mage
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
44 • Nécrologie
Le 28 février 2014, à 10 h, j’avais rendez-vous avec Maurice-Antoine BRUHAT au Centre International de
Chirurgie Endoscopique (CICE), qu’il avait créé dans les années 1990. Il s’agissait de réfléchir à la création
d’une école universitaire de chirurgie à partir du CICE… étrange coïncidence, le même jour à la même heure,
je prononçais son oraison funèbre.
Notre journal régional « La Montagne » titrait deux jours plus tôt : « La Médecine Auvergnate est en deuil ».
Maurice-Antoine BRUHAT venait de perdre la vie brutalement. Il était auvergnat, né dans le bassin minier, à
Charbonnier les Mines, aux confins du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire.
Interne des hôpitaux de Clermont en 1961, il est devenu Professeur de Gynécologie Obstétrique.
Il était un « grand patron ».
Avec Hubert MANHES, il a créé la chirurgie endoscopique en Gynécologie, puis en a assuré le développement
et la promotion dans notre région, dans notre pays, et finalement dans le monde entier.
C’était un grand patron par son autorité, et par son sens du management. Il a construit une école universitaire
de Gynécologie-Obstétrique de haut niveau, avec la promotion au rang de Professeur de huit des siens : Gérard
MAGE, Jean-Luc POULY, Michel CANIS, Bernard JACQUELIN, Didier LEMERY, Denis GALLOT, Benoît
RABISCHONG à Clermont-Ferrand, ainsi qu’Arnaud WATTIEZ à Strasbourg.
Toujours parfaitement vêtu, utilisant un ton caractéristique toujours adapté, il répétait inlassablement « Les
temps sont difficiles, oui… mais nous avons des choses à faire…, et nous les ferons. ».
Il était un travailleur acharné, toujours à la quête de nouveaux projets : création d’un CICE, d’un cours, d’une
formation, à Stanford, à Moscou, au Caire, à Yaoundé, à Dakar, à Abidjan, à Milan, à Madrid, à Saigon, à Pékin,
à Singapour…
Grand patron et gentleman, travailleur acharné, pour lui la retraite n’existait pas.
Le 25 février, comme tous les matins, à l’âge de 79 ans, Maurice-Antoine BRUHAT est parti travailler et a perdu
subitement la vie sur le chemin du Centre International de Chirurgie Endoscopique, son cartable en cuir brun à
la main.
Grand patron, gentleman, travailleur acharné, Médecin, Professeur des Universités jusqu’à son dernier souffle,
Maurice-Antoine BRUHAT a été honoré par la République, par les institutions, et par les sociétés savantes.
Il a été :
• Président du Collège National des Gynécologues-Obstétriciens,
• Doyen honoraire de la Faculté de Médecine de Clermont-Ferrand,
• Membre de l’Académie Nationale de Médecine,
• Membre de l’Académie Nationale de Chirurgie, qui vient de lui décerner sa médaille d’or très récemment,
• Membre de l’Académie Russe de Médecine,
• Commandeur dans l’Ordre de la Légion d’Honneur.
Maurice-Antoine BRUHAT était un grand homme, un grand auvergnat.
Il va manquer à notre Université et à notre Faculté.
Au nom de notre communauté hospitalière et universitaire, j’adresse à son épouse Jeanne, à ses enfants,
Antoine, François et Emmanuel, et à toute la famille, l’assurance de toute notre sympathie.
Pr Jean CHAZAL,
Doyen de la Faculté de Médecine
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
45 • Nécrologie
peu
« Nous sommes tous un
s »
vou
orphelins de
« Tu étais notre Ch
ef, notre Professe
ur.
Sans toi, notre vie
aurait été moins pa
lpitante »
« Merci Monsieur,
nous respecterons « Joseph » votre
vieil ami l’uretère,
nous respecterons l’infanterie reine
des batailles
nous continuerons à savoir rire de
nous mêmes,
nous enseignerons Callagan votre exte
rne préféré !
nous garderons vos leçons et nous
les transmettrons à nos successeurs
qui ne connaissent
plus votre nom alors qu’ils auraient
tant à apprendre de votre exemple !
nous avons bien reçu votre dernier
message, l’année prochaine sera capi
tale
et vous serez encore l’inspirateur de
notre démarche ! »
« Monsieur,
Homme »
ter
Vous res ez un Grand
« Plus que les mots ; l’EXEMPLE ; Vous restez
pour moi un bienfaiteur de l’humanité et vous
nous manquez déjà »
« Vous avez su grand
ir et nous faire grand
ir avec
vous. Nous nous em
ploierons à poursuiv
re cet élan
envers les génération
s montantes »
« Merci de nous avoir révélé au quot
idien, par votre exemple et votre éner
gie, ce qu’était une EQUIPE, avec l’uni
et la valeur de chacun de ceux qui
cité
vous rejoignaient, quel qu’il soit, pour
en faire une grande famille et deve
nir
et
rester celle de la POLYCLINIQUE »
« Vous n’étiez jamais ind
ifférent face au personnel
,
abordable et à l’écoute.
Merci pour tout »
cieux, observateur, de son
« J’ai le souvenir de ce regard vif, mali
vrai GENTLEMAN »
humour, de sa délicatesse. C’était un
TÉMOIGNAGES
lioscopie dans le
andu et enseigné la coe
« Monsieur Bruhat a rép
que lui-même »
sant une équipe… plus
monde entier en valori
« Vous resterez celui qui
m’a permis de grandir
professionnellement et
intellectuellement »
,
vous soyez…. ailleurs…
« Je suis très triste que
!»
nu s avoir con
mais si heureuse de vou
« Merci de nous avoir montré le chemin
et de nous avoir fait confiance »
« MA Bruhat fut pour
nous un Chef de servi
ce hors pair, toujours
plein de projets… à
l’écoute de chacun et
de ses patientes,
Un exemple d’human
isme. »
« Vous resterez celui qui m’a permis de grandir
professionnellement et intellectuellement »
« Eternellement reconnaissante au Maître, au manageur, au
meneur des bonnes volontés, au-delà des désaccords si utiles, où
j’ai su admirer une façon d’écouter et de redynamiser…. »
« La meilleure façon d’a
pprendre c’est d’avoir à
enseigner » : un parmi
les nombreux adages par
lesquels vous transmett
iez votre sagesse.»
t :
ser personne indifféren
« Le Pr Bruhat n’a pu lais
, il
l’appelant par son nom
Il aimait saluer chacun,
u
vea
nou
t
tou
lui présenter
ne fallait pas oublier de
rs
jou
tou
d’humour et avait
personnel. Il était plein
».
une anecdote à raconter Femmes,
« Vous allez manquer aux
irs ! »
ven
sou
aux couples, que de
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
46 • La recherche au CHU
La Commission des Innovations du CHU
Dr David Balayssac
Responsable des
innovations
Délégation à la recherche
clinique et aux innovations
(DRCI)
Pr Denis Pezet
Président de la
Commission des
Innovations
Le CHU de Clermont-Ferrand s’est doté à partir de 2000 d’une Commission des
Innovations sous l’impulsion de son président de CME, le Pr Gilles Bommelaer. La
création de cette commission visait à fournir un soutien financier aux technologies
innovantes échappant à toutes sources de financement conventionnelles. Par
exemple, le Pr Bernard Jacquetin (Gynécologie) débutait une activité de pose de
bandelettes sous-urétrales pour la cure de l’incontinence urinaire de la femme,
technologie innovante et non prise en charge par les financements usuels. Le soutien
par la commission des innovations lui a permis de devenir un référent mondialement
reconnu de cette stratégie thérapeutique innovante.
Le but de la commission des innovations est
d’accompagner les praticiens dans la promotion
de l’innovation, en assurant une sélection et un
financement cohérent. Il est à noter que ce type
de structure existe dans de grands CHU tels que
Toulouse ou l’AP de Paris.
Cette commission a été présidée d’abord par
le Pr Jean Michel Ristori (Rhumatologie) et
maintenant par le Pr Denis Pezet (Chirurgie
digestive). Cette commission est caractérisée
par la pluralité de ses membres (médecins,
chirurgiens, pharmaciens, biologistes, ingénieurs
biomédicaux).
Son fonctionnement se veut simple et rapide.
Chaque personne porteuse d’un projet transmet
une demande formalisée qui sera expertisée par un
rapporteur, pour être éventuellement sélectionnée
et financée par la commission. La commission se
réunit à la demande des praticiens hospitaliers,
avec en moyenne 2 à 3 réunions par an.
La Commission des Innovations s’articule avec la
COMEDIMS (COmmission du MEdicament et des
DIspositifs Médicaux Stériles) et la CEB (Commission des Equipements Biomédicaux). Le but de ce
positionnement est d’assurer une continuité dans
le soutien et le financement des technologies innovantes au CHU de Clermont-Ferrand.
Cette Commission des Innovations s’inscrit dans
une démarche stratégique d’innovation hospitalière.
L’identification précoce et le financement de nouvelles
stratégies ou techniques de soins permet à notre
CHU de rester dans le rythme national d’évolution
et de développement des innovations propres à tous
les CHU. Cela nous permet également de participer
à des PRME (Programme de Recherche MédicoEconomique) ou à la promotion d’études cliniques
permettant l’évaluation d’une technique innovante.
Pr Bernard Jacquetin
Consultant
Pr Laurent Gerbaud
Chef de pôle Santé
publique
Depuis avril 2012, la cellule d’analyse médicoéconomique du CHU vient en appui de la
Commission des Innovations. En effet, sur demande
de cette dernière et lorsque les projets expertisés
s’y prêtent, des études médico-économiques sont
menées. Il s’agit d’études coût-efficacité ou mesure
du retour sur investissement en analysant les
bénéfices de la technique innovante du point de
vue du CHU et du point de vue du patient. Cette
analyse s’inscrit en lien direct avec le souhait affiché
de la DGOS d’accompagner la recherche clinique
innovante par un volet médico-économique. C’est
le cas des Programmes de Recherche MédicoEconomique.
accompagner les
praticiens dans la
promotion de
l’innovation
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
La recherche au chu • 47
Financements de la Commission
des Innovations depuis 2010 :
Depuis sa création en 2000, la Commission des
Innovations a accompagné et financé 66 techniques
innovantes. Pour illustrer son activité récente,
veuillez trouver ci-dessous la liste des techniques
innovantes financées depuis 2010 par cette
Commission des Innovations :
2010
• Dosage immunoenzymatique du CCL18 (CC
Chemokine ligand 18) plasmatique dans le
cadre de la maladie de Gaucher (Dr Marie-Ange
Coudoré, Laboratoire d’Hématologie)
• Test de détection de la fibronectine fœtale
dans les sécrétions vaginales pour appréciation
du risque d’accouchement prématuré (Pr Denis
Gallot, Obstétrique)
• Suivi en continu du développement embryonnaire
en Assistance Médicale à la Procréation par la
technique Time Lapse (Dr Florence Brugnon,
Assistance Médicale à la Procréation-CECOS)
• Système de fermeture endoscopique
OTSC (Dr Olivier Rouquette, Hépato-gastroentérologie)
• Dosage par méthode immunochromatographique
de la calprotectine fécale sur lecteur Quantum
Blue (Buhlmann Diagnostics®) (Pr Gilles
Bommelaer, Hépato-gastro-entérologie)
• Technique « Prenatal BACs-on-Beads » (Prenatal
BoBs) (Pr Philipe Vago, Cytogénétique)
• Dilatation des resténoses athéromateuses et
intrastent des artères des membres inférieurs par
ballon actif (Pr Louis Boyer, Radiologie vasculaire
et Pr Eugénio Rosset, Chirurgie Vasculaire).
• Évaluation de la fonction rénale par une
technique de référence : la clairance de l’inuline
(Dr Alexandre Lautrette, Réanimation médicale)
2013
• Test d’activation des Basophiles (Dr Paul Olivier
Rouzaire, Laboratoire d’Immunologie)
2011
• Prise en charge de l’hypercapnie aigue dans
les décompensations de BPCO par le dispositif
médical DECAP CO2 (Dr Alexandre Lautrette,
Réanimation médicale)
• Fermeture percutanée de l’auricule gauche
pour la prévention de l’AVC ischémique chez
les patients souffrant de fibrillation atriale avec
contre-indication à l’anticoagulation (Dr Yannick
Saludas, Cardiologie)
2012
• Dosage intra plaquettaire de la protéine VASP
par cytométrie en flux (Dr Aurélien Lebreton,
Laboratoire d’Hématologie)
• Bioprothèse aortique sans suture (« valve
Sutureless ») (Pr Lionel Camilleri, Chirurgie
Cardiovasculaire)
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
48 • La recherche au CHU
Journée régionale de la recherche clinique
et des innovations 2013
1
4
7
2
3
5
6
8
9
1
Le Dr Valérie Sautou (Pharmacie, CHU de
Clermont-Ferrand) a présenté son projet d’étude
« Evaluation et Gestion des risques liés aux
Dispositifs Médicaux en polychlorure de vinyle
Plastifié- ARMED » financer par l’ANSM. Ce projet
collaboratif associant des professionnels de santé
(pharmaciens et médecins hospitaliers) et des
chercheurs spécialistes des biomatériaux, vise
à optimiser la sécurité des dispositifs médicaux
commercialisés et à faire évoluer l’évaluation de ces
dispositifs médicaux avant commercialisation afin
d’anticiper un risque d’exposition des patients à des
composés toxiques.
2
Le Dr Florence Brugnon (AMP-CECOS, CHU
de Clermont-Ferrand) a présenté la technologie
innovante de time lapse embryonnaire (Primovision®)
qui offre la possibilité de suivre en continue des
embryons en culture avec comme objectif de
sélectionner les meilleurs embryons à implanter pour
augmenter les chances de grossesses ultérieures.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
La recherche au chu • 49
3
Les Dr Eric Dumousset (Radiologie B, CHU
de Clermont-Ferrand) et Dr Baptiste Boyer
(Médecine légale, CHU de Clermont-Ferrand) ont
fait une présentation sur l’usage du scanner post
mortem médicolégal. Dans le cadre de procédures
judiciaires, l’imagerie permet de compléter et de
faciliter les autopsies.
4
Le Pr Jean Cassagnes (CARDIAUVERGNE) a
présenté les résultats de télésurveillance et de
coordination des soins des insuffisants cardiaques
graves de CARDIAUVERGNE. Les travaux de
CARDIAUVERGNE permettent de faire reculer la
dépendance des patients les plus âgés et de réduire
le nombre des réhospitalisations.
5
Mme Estelle Chanudet-van den Brink (Fondation
maladies rares), le Pr Pierre Clavelou (Neurologie,
CHU de Clermont-Ferrand) et le Dr Christine
Francannet (Génétique médicale, CHU de
Clermont-Ferrand) ont présenté les travaux
accompagnés par la Fondation maladies rares et le
CHU de Clermont-Ferrand sur les maladies rares.
6
Le Dr Maha David (Hôpital de la Pitié Salpêtrière,
AP-HP) et le Pr Marc Berger (Hématologie
Biologique/Immunologie, CHU de ClermontFerrand) ont présenté le fonctionnement des
biobanques au niveau national et l’impact des
collections biologiques pour la recherche dans les
établissements comme support stratégique majeur.
7
Le Dr Xavier Durando (Médecine oncologique,
Centre Jean Perrin) a présenté le fonctionnement
des essais cliniques de phase précoce en oncologie
qui doivent assurer la mise à disposition le plus tôt
possible des molécules anticancéreuses innovantes
pour les patients. Dans ce contexte, le centre de
lutte contre le cancer Jean Perrin a été labellisé par
l’INCa (Institut National du Cancer) comme centre
de phase précoce (CLIP - Centres Labellisés INCa
de Phase Précoce).
8
Le Dr Emmanuel Futier (Anesthésie Réanimation,
CHU de Clermont-Ferrand) a présenté ses travaux
publiés dans le New England Journal of Medecine
(2013) autour de la ventilation pulmonaire protectrice
(faibles volumes et pression expiratoire positive).
Cette stratégie protectrice chez des patients à risque
intermédiaire à élevé, subissant une chirurgie
abdominale majeure, offrait de meilleurs résultats
cliniques et une réduction de la consommation de
soins.
9
Enfin, Mme Valérie Berger (Mission Recherche
Paramédicale, CHU de Bordeaux) a présenté
la stratégie développée au CHU de Bordeaux
pour promouvoir et accompagner la recherche
en Sciences infirmières et paramédicales. La
recherche dans le domaine des soins infirmiers
et paramédicaux est un maillon très important de
la recherche en santé contribuant à l’amélioration
des soins, des connaissances et des pratiques
professionnelles des soignants.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
50 • QUALITÉ
IDENTITOVIGILANCE
le bon soin au bon patient
La continuité et la sécurité des soins exigent de pouvoir identifier
avec fiabilité un patient
• tout au long de son parcours de soins
• et dans tous les systèmes d'informations utilisés par les
professionnels impliqués
L’identitovigilance est un système de surveillance, de prévention et
de gestion des erreurs liées à l’identification des patients tout au long
de leur prise en charge. Ce n’est pas une vigilance réglementaire,
cependant elle fait l’objet de nombreuses recommandations. Son
intégration dans les référentiels d’accréditation puis de certification
par la Haute Autorité de Santé en fait une thématique prioritaire
pour les établissements de santé.
Les erreurs d’identité en milieu hospitalier
sont-elles fréquentes ?
Des erreurs d’identité surviennent au quotidien dans
tous les établissements de santé. Elles sont le plus
souvent récupérées avant de produire un accident,
ce qui laisse à penser qu’elles sont rares.
Il n’en n’est rien, différentes études menées soit
en France soit au Royaume Uni attestent de cette
fréquence.
Au Royaume Uni, plus de 24 000 erreurs d’identité
lors des soins ont été déclarées à une agence de
sécurité sanitaire entre février 2006 et janvier 2007.
En France une étude réalisée par le Groupe
Hospitalier du Havre a montré que 380 erreurs au
niveau des étiquettes informatiques d’identification
sont survenues de juin à décembre 2004 et ont
nécessité d’apporter des modifications.
Dans le rapport de l’Hémovigilance de 2011,
il est constaté que
28 % des déclarations
d’évènements indésirables graves (EIG) de la
chaîne transfusionnelle1 sont liés à des erreurs
d’identification du patient.
Au CHU de Clermont-Ferrand en 2013 : 587
demandes
d’examens immuno-hématologiques
(groupage sanguins et recherche d’agglutinines
irrégulières) ont fait l’objet d’annulation pour des
problèmes d’identité.
De même, le suivi des non-conformités par le pôle
biologie a permis de recenser 1 257 non-conformités
liées à l’identité dont 95 erreurs d’identité avérées et
ce pour les trois premiers trimestres 2013.
En matière d’identitovigilance, quelles
sont conséquences ?
Des conséquences cliniques graves peuvent
survenir : séjour d’un patient enregistré avec une
identité erronée, prescription médicamenteuses non
adaptée du fait de résultats biologiques d’un autre
patient, erreur d’administration médicamenteuse,
réalisation d’un examen d’imagerie à la place
d’un autre patient, diagnostics inversés, accidents
transfusionnels par incompatibilité ABO.
Dans tous les cas, il existe à minima un risque de
retard de prise en charge et ou de perte de chance.
Les conséquences peuvent être aussi juridiques,
économiques et avoir un impact négatif en terme
d’image sur les activités hospitalières.
1 Rapport Hémovigilance 2011 http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/ application/94eaed87fcb1d3c9d2187f4945256875.pdf
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
Qualité • 51
Les bonnes pratiques
prévenir ces erreurs
ou
comment
La première mesure de prévention réside en
la saisie de données fiables d’identification d’un
patient. Ces données fiables sont : le nom de
naissance et la date de naissance car ces
données sont stables dans le temps (le nom
usuel, le nom marital, le prénom usuel peuvent
changer). La saisie du nom de naissance est une
nécessité comme le confirme l’INSTRUCTION N°
DGOS/MSIOS/2013/281 du 7 juin 2013 relative à
l’utilisation du nom de famille (ou nom de naissance)
pour l’identification des patients dans les systèmes
d’information des structures de soins.
Ces données permettent de distinguer plus
facilement deux patients en cas d’homonymie
(même nom de naissance) contrairement à la
seule utilisation du nom et du prénom.
La seconde mesure repose sur le contrôle de
l’identité avant tout acte de soins. Cette vérification
doit être réalisée sous forme interrogative en
demandant au patient de décliner son nom de
naissance et sa date de naissance.
En effet toute question affirmative est dangereuse :
« Vous êtes bien M Martin », car elle peut conduire à
une mauvaise compréhension de la part du patient
ou à une réponse non adaptée (signe de tête,
mouvement, mimique, silence, mauvaise réponse
intentionnelle pour être soigné plus rapidement par
exemple) qui elle-même peut-être mal interprétée
par le professionnel.
Ce contrôle doit être accompagné d’une vérification
de la concordance des dires par la lecture du
bracelet d’identification, de l’identité porté sur les
demandes d’examens.
Lors de la saisie de l’identité, il est nécessaire
de vérifier l’identité du patient à l’aide d’une
pièce d’identité.
Un exemple d’erreur
e double, a été prise en charge
Madame F. Odette, hospitalisée dans notre établissement en chambr
qui présente une insuffisance
patiente
Cette
injecté.
r
dans le service de Radiologie pour un scanne
patient.
autre
d'un
place
la
à
charge
en
rénale chronique sévère, a été prise
demandeur, car sa voisine
L'erreur concernant l'identité de la patiente a été constatée par le service
contrôle avec injection de produit
de chambre qui était rentrée dans ce service pour un scanner de
eu dans la matinée son scanner
pas
de contraste et protocole d'hyperhydratation préalable n'avait
programmé.
l'identité et le dossier clinique de
Madame F a été prise en charge dans le service d'imagerie avec
madame L.
mé a été réalisé et interprété.
Une fois l'erreur d'identité constatée, le deuxième scanner program
interprété et son identité a été
En ce qui concerne Madame F le scanner réalisé par erreur a été
jour-même.
corrigée sur le PACS et au niveau de son dossier radiologique le
s de son scanner réalisé par
décour
au
Madame F a bénéficié d'un protocole d'hyperhydratation
erreur dans son service d'origine.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
52 • QUALITÉ
La sécurité de l’identification repose sur les
vérifications de l’identité à chaque étape du parcours
du patient. Ces multiples vérifications permettent
de récupérer d’éventuelles erreurs d’identité faites
par un ou plusieurs professionnels de santé. La
récupération des erreurs évite des accidents.
Attention aux faux sentiments de sécurité
apporté par les vérifications effectuées en amont
ou en aval du soin réalisé.
Tous les professionnels (personnel d’accueil, chargé
des admissions et des rendez-vous, personnel
paramédical, personnel médical, brancardier,
techniciens…) sont responsables de la vérification
du bon patient à chaque étape du parcours de soins
S’assurer du bon soin au bon patient, nécessite
l’implication des professionnels mais aussi des
patients.
Le patient doit participer au processus d’identification
• en présentant une pièce d’identité lors de son
accueil (carte d’identité, passeport, permis de
conduire, carte de séjour - art. L162 du code de
la Sécurité Sociale),
• en signalant toute erreur sur les documents
remis, en répondant aux sollicitations des
professionnels à communiquer leur identité (nom
de naissance, prénom, date de naissance),
• en acceptant de porter un bracelet d’identification
avec des informations exactes.
L’utilisation de bracelet d’identification diminue
la fréquence des erreurs d’identité en facilitant
l’identification des patients en particulier pour les
patients non communicants et les nouveau-nés.
Mais l’efficacité de ce dispositif est limitée par une
mauvaise utilisation de ces bracelets (pas de port
de bracelets ou information inexacte).
AUTRE Exemple
Deux patients sont admis aux urgences, l’un
porteur d’un bracelet d’identification est trans
féré en
service de soin pour l’autre une fugue est cons
tatée.
À l’arrivée dans le service, l’IDE constate
que l’identité diffère entre le bracelet et le
dossier et
change le bracelet sans autre vérification. Une
famille se manifeste à 19h car elle a été avert
ie de
la fugue à partir des urgences de leur père.
Elle conteste avec insistance cette possibilité
. Les recherches auprès des services permettron
t de
retrouver le patient dans un service de soin
sous une autre identité.
Lors du transfert, l’identité du patient n’a pas
été vérifiée conformément aux bonnes pratiq
ues, le
dossier transmis était celui d’un autre patient.
À l’arrivée dans le service, le constat d’erreur
n’a pas fait l’objet de vérification.
Il s’est écoulé 3 heures entre l’admission
dans le service et la découverte de l’erre
ur suite à
l’intervention de la famille.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
Qualité • 53
Quand l’erreur survient
Coordonnées
Le bon réflexe : signaler
La Cellule d'IdentitoVigilance (CIV)
est joignable de 8h à 18h :
Un soignant constate l’existence de deux dossiers
pour un patient, il doit le signaler à une personne
habilitée dans l’établissement à gérer ce type de
situation.
Ce doublon, c’est à dire l’existence de deux dossiers
pour un même patient doit être signalée car cette
situation peut conduire à n’utiliser qu’un seul
dossier patient et à perdre des informations utiles
pour les soins.
Après vérification, les deux dossiers seront
fusionnés par une personne habilitée afin de n’avoir
plus qu’un seul dossier patient.
Tél : 61 510
Fax : 50 341
clermontferrand.fr
identitovigilance@chu-
Le signalement doit aussi faire l’objet
d’une déclaration d’évènement indésirable.
QUIZ Identité
10 questions sur la sécurisation de l’identité des patients à l’hôpital
1
Les erreurs d’identité en milieu hospitalier sont fréquentes
2
La présence de patients homonymes à l’hôpital crée
une situation dangereuse pour l’identification des patients
3
Le nom et le prénom des patients suffisent à identifier le patient
4
Pour vérifier l’identité d’un patient, il suffit de lui poser la question
« vous êtes bien M. Martin ?... »
5
Le numéro de la chambre peut aussi être utilisé pour identifier un patient
6
Il est nécessaire de vérifier à nouveau l’identité d’un patient
qui a déjà été vérifié par un collègue
7
L’identification des patients est de la responsabilité des
personnels chargés de l’admission (bureau des entrées, IDE, secrétaires)
8
Le patient doit participer au processus d’identification
9
L’utilisation du bracelet d’identité supprime les erreurs d’identité
10
Un agent constate l’existence de 2 dossiers pour 1 patient, il doit le signaler à une
personne habilité dans l’établissement à gérer ce type de situation
Vrai
Faux
Vrai
Faux
Vrai
Faux
Vrai
Faux
Vrai
Faux
Vrai
Faux
Vrai
Faux
Vrai
Faux
Vrai
Faux
Vrai
Faux
Réponses : 1V, 2V, 3F, 4F, 5F, 6V, 7F de la responsabilité de tous, 8V, 9F, 10V
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
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La commission du dossier patient vous informe
54 • QUALITÉ
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Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin
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Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
Qualité • 57
té à garder
Mode 3 : Si plan blanc ! Feuille blanche avec tampon
nominatif comportant le N° RPPS du prescripteur.
Pourquoi ce choix ?
2012 : Des pratiques diverses
et non conformes observées
Différentes
ordonnances
utilisées
(ordonnanciers simples commandés par
la direction des achats, papier à entête,
impressions directement dans les services) et
donc un chiffrage financier difficile. La Direction
des achats estimait le coût des ordonnanciers à
5000 euros par an (sous-estimé car ne prenait
pas en compte les coûts d’auto-impression des
services).
2012: demande de la CME de régulariser le
processus
1 Test réalisé en septembre 2012 au sein
du pôle GORH avec une évaluation médicoéconomique réalisée par la santé publique.
Résultats du test (12 noms par ordonnances)
Espace de prescription insuffisant.
Oubli d’informations réglementaires (« Date »,
« Nom », « Prénom », « âge », « Poids », « Taille »).
Les coûts :
En passant par un fournisseur extérieur :
25 500 ordonnances ont été commandées
pour l’essai.
Le pôle GORH en a consommé environ
6 000 sur le mois de septembre pour un
coût de 640 euros TTC.
Soit un coût annuel pour le pôle GORH (avec
hypothèse que consommation constante sur
tous les mois de l’année) de 7 677 euros TTC.
Soit un coût annuel pour l’ensemble du
CHU (avec hypothèse que tous les pôles
prescrivent autant que le pôle GORH) à
74 385 euros TTC.
Question du nombre de commandes faites
par an :
Le délai estimé entre la commande et
la livraison des ordonnances était de
8 semaines. Se posait le problème de
changements de médecins en cours
d’année et de la gestion des stocks (locaux
pour entreposer, suivi des quantités
écoulées dans les services...).
Internalisation des coûts d’impression :
Cela aurait nécessité de créer un service
d’imprimerie directement au sein du CHU
(coût ++ car ressources matérielles et
humaines) et problème d’agrément à
obtenir ! Si les impressions se font en trois
exemplaires :
le montant annuel des impressions d’ordonnanciers sera chiffrée à 6 207 euros TTC soit
58 972 euros TTC pour l’ensemble du CHU.
Si les impressions se font en deux exemplaires:
le montant annuel pour le pôle GORH sera de
4 163 euros TTC.
Le montant annuel pour le CHU s’élèvera à
39 124 euros TTC.
Avec cette solution, si l’on souhaite deux
exemplaires papiers (+1 électronique au dossier
patient informatisé), une seule feuille suffit.
Le coût annuel pour le CHU serait alors divisé
par deux : 19 562 euros TTC.
Si l’on souhaite trois exemplaires papiers,
deux feuilles suffisent à l’impression pour un
coût annuel de 39 124 euros TTC.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
58 • développement durable
Démarche de
développement
durable au CHU
à l’occasion de la semaine Développement durable le CHU structure
et développe sa démarche
Définition
Le développement durable est « un développement
qui répond aux besoins du présent sans compromettre
la capacité des générations futures à répondre aux
leurs », citation de Madame Gro Harlem Brundtland,
Premier ministre norvégien (1987).
En 1992, le Sommet de la Terre à Rio, tenu sous
l’égide des Nations unies, officialise la notion de
développement durable et celle des trois piliers
(économie/écologie/social) : un développement
économiquement efficace, socialement équitable et
écologiquement soutenable.
De plus, les établissements de santé sont des
producteurs de déchets considérés comme
dangereux : déchets d’activité de soins (DAS),
déchets d’activité de soins à risques infectieux
(DASRI) ou encore des déchets liés à la radioactivité,
aux médicaments, etc.
Les établissements de santé sont aussi des
consommateurs importants de biens et services
(produits d’entretien, de construction, fournitures de
bureau, nourriture, etc.).
Enfin, ils génèrent énormément de déplacements et
de transports.
Les objectifs européens
2007
Objectifs 2020 au sommet
de l’Union européenne
- 20 % de Gaz à effet de serre / 1990
- 20 % de consommation énergétique
+20 % d’énergies renouvelables
2011
réduire de 80 à 95 % ses émissions de
gaz à effet de serre d’ici à 2050, par rapport
à leur niveau de 1990, en passant par des
réductions nationales.
de 25 % en 2020, 40 % en 2030
et 60 % en 2040.
Enjeux du développement durable au CHU
Les établissements de santé ont une empreinte
environnementale importante, un poids économique
majeur, et un très fort potentiel éducationnel en direction
du million de femmes et d’hommes qui y travaillent et
les vingt millions de patients qu’ils accueillent.
Ils sont structurants de notre société moderne.
L’empreinte écologique des établissements de santé
français est très lourde. Quatre mille établissements
fonctionnent 24 heures sur 24, 365 jours par an.
Leur consommation énergétique est immanquablement élevée.
Quelques données concernant notre CHU
1980 lits et places
597 000 journées d’hospitalisation
371 000 consultations
6 800 salariés en ETP (Hors étudiants)
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
développement durable • 59
Quelques chiffres clés relatifs à l’empreinte
écologique de l’établissement (année 2013)
Achats, logistique, équipements
Pour la partie informatique
Nombre d'imprimantes : 1 550
Nombre de Pc : 3 820
Nombre de portables : 580
Nombre de copieurs : 187
Nombre de serveurs : 250 (physiques + virtuels)
Pour la partie logistique
Véhicule électrique 1 pour un total de
120 véhicules dont 110 voitures et 10 camions
Carburants 148 000 litres de gasoil et
16 000 litres d’essence
Pour la partie restauration
1 600 000 repas servis
3 900 000 barquettes achetées
wh
wh
Kwh
Kwh
Investissement immobilier 2013 : 23 276 000 €
Prestations maintenance 2013 : 4 660 000 €
Énergies, Eau, Gaz à effet de serre
Energies
Gaz : 2 763 000 €
Electricité : 3 552 000 €
Centrale énergies Estaing : 1 547 000 €
Eau : 737 000 €
Kwh
250
Consommations de chauffage Kwh /an
HN
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2 991 861 Kwh
2 991 861 Kwh
HN
2 991 861 Kwh
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12 989 883 Kwh
250
250
150
200
200
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150
150
150
ST JACQUES
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ST JACQUES
ST JACQUES
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100
100
50
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-
-
ST JACQUES
ESTAING
ST JACQUES
ESTAING -
Consommations électriques Kwh /an
HN
Consommations
1 078 402
Kwh
ESTAING
13 402 397 Kwh
ST-JACQUES
23 604 679 Kwh
ST-JACQUES
ESTAING
23 604 679 Kwh
HN
1 078 402 Kwh
23 604 679 Kwh
13 402 397 Kwh
23 604 679 Kwh
200
250
200
150
150
200
100
100
150
100
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100
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-
-
Kwh
Kwh
150
ST-JACQUES
HN
ST JACQUES
250
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ST-JACQUES
HN
Kwh électrique250
au m2
250
électriques Kwh /an
ST JACQUES
Kwh électrique au m2
HN
1 078 402 Kwh
Kwh
Kwh chauffage200
au m2
250 2
Kwh chauffage au m
200
ST JACQUES
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HN Kwh /an
mmations électriques
1 078 402 Kwh
G
Total de 276 256 m²
Volume d’achats annuels 15 753 000 €
mmations électriques Kwh /an
G
Surfaces patrimoine immobilier (SHON)
Plateau St-Jacques : 179 096 m²
CHU Estaing et Centre de Soins Dentaires : 75 920 m²
Hôpital Nord : 22 390 m²
Pour la CAMS
13 000 références actives
Consommations de chauffage Kwh /an
ommations de chauffage
ESTAINGKwh /an
12HN
989 883 Kwh
Kwh /an
HN
mmations de chauffage
G
Bâtiments (Travaux, installations
techniques, maintenance)
ST JACQUES
ESTAING
HN
ST JACQUES
ESTAING -
50
HN
ST JACQUES
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
60 • développement durable
Déchets, effluents.
Quelle est l’empreinte écologique de
l’activité du CHU en termes de déchets ?
des dispositifs médicaux à usage unique… Tous
ces déchets ne sont pas tous des DASRI, et pour
une grande part sont des déchets d’emballages…
recyclables en majorité.
CHU= 1 tonne de déchets par lit et par
an (2000 tonnes en 2013), tous déchets
confondus, 44% sont des DASRI et seuls
5.7% ont été recyclés et revalorisés en 2013
L’impact financier de la gestion des déchets pour le
CHU atteint 1 000 000 d’euros chaque année; le cout
inhérent au choix de la filière de traitement est très
différent selon que l’on choisit un sac « vert » ,... ou
jaune qui ira à Bayet (Allier) en incinérateur agréé
DASRI.
Les déchets pourraient devenir une ressource
valorisable en exploitant pleinement les filières
existantes (comme la filière cartons-papier), voire
en utilisant d’autres filières locales de revalorisation
encore non exploitées (verre, plastiques,
polystyrène...) Bilan 2013 = 10 000 euros de recettes
en (palettes, cartons-papier, ferraille, huile de friture,
boites de conserves).
Déchets à l’hôpital...
des enjeux multiples
L’aspect réglementaire strict, qui induit des
recommandations HAS en cas de non-respect en
particulier du circuit des déchets d’activité de soin à
risque infectieux (DASRI)
Une quantité croissante de déchets produits au
CHU, reliée à l’activité, au développement croissant
Réduire les déchets hospitaliers ?...C’est possible !
Certaines initiatives de CHU remarquées par le
barometre Développement Durable en santé en
témoignent.
Pour réduire le volume des déchets, l’action la
plus efficace est d’abord de réduire la production
à la source : le meilleur déchet est celui que l’on
ne produit pas. La politique de réduction des
déchets doit donc intégrer l’amont de la filière et
s’accompagner d’achats responsables.
Un jour, dit la légen
de, il y eut un imme
nse
incendie de forêt.
Tous les animaux ter
rifiés, atterrés,
observaient impuiss
an
ts le désastre.
Seul le petit colibri
s’activait, allant cher
cher quelques
gouttes avec son be
c pour les jeter sur
le feu.
Après un moment,
le tatou, agacé par
cette
agitation dérisoire,
lui dit :
« Colibri ! Tu n’es pa
s fou ? Ce n’est pa
s avec
ces gouttes d’eau qu
e tu vas éteindre le
feu ! »
Et le colibri lui répo
ndit : « Je le sais,
mais je fais ma part.
»
Pierre Rabhi
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
développement durable • 61
Relations et Conditions de travail
Effectif physique, au 25/03/2014 : 6 039 agents.
Bénéficiaires de l’ indemnité de transport
(mars 2014) : 180 agents, soit 2,98 % des
effectifs, pour un montant global pris en
charge par le CHU de 6 550 €, soit 36 €
par agent.
Inscription sur module communautaire
covoiturage auvergne (mars 2014) : 59 agents,
soit 0,98 % des effectifs, pour 54 trajets, ce
qui représente 5 990 kms.
A partir de la définition, désormais
admise, du développement durable au
sommet de la terre de RIO, quels sont
les enjeux pour le monde hospitalier et
en particulier pour le CHU de Clermont ?
« …Un développement
économiquement efficace… »
L’humanité vit dans un contexte de ressources
limitées, depuis toujours. D’où l’apparition de cette
science qu’est l’ECONOMIE.
Prise de conscience récente de cette rareté des
ressources et du possible effet ciseaux entre :
une hausse exponentielle de la population
humaine dont les effets sont accentués par plusieurs
phénomènes plus contemporains (accès à plus de
bien-être, hausse de la consommation par individu…)
des ressources limitées ou iso-ressources
D’où risque majeur d’épuisement des ressources.
Donc ardente obligation d’éviter le « gaspillage »
des ressources.
Traduction dans le monde hospitalier
Augmentation continue des besoins de santé
dont les causes sont multiples : vieillissement,
développement des techniques médicales,
demande accrue de qualité et de sécurité,
consumérisme, évolution de la responsabilité.
« …Un développement
socialement équitable… »
Partager cette définition, c’est ici admettre que «
l’homme existe comme une fin et non comme un
moyen » (KANT). D’où la notion de « responsabilité
sociétale de l’entreprise » visant à préserver la
qualité de vie au travail, les relations sociales.
Traduction hospitalière
Fonctionnement 24h /24, 7j /7, horaires
décalés, charge physique, complexité (plus
de 100 métiers différents) relations au public,
dimensions de l’organisation.
Correspondance particulière avec les valeurs
hospitalières de respect de la dignité humaine.
Donc ardente obligation d’être « Humain ».
« … Un développement
écologiquement soutenable… »
La protection de l’environnement est ici visée, non
pas en tant que « Fournisseur » mais en qualité
d’« Habitat », de biodiversité, de ce qui permet la
vie (eau, air, feu) et sans doute de l’environnement
« en soi »
L’écologie est la science qui étudie les êtres
vivants dans leur milieu et les interactions entre
eux (parasitisme, symbiose…) Le terme est issu du
grec « OIKOS » qui signifie « habitat », « maison ».
Evolution moindre du financement
Un écosystème est l’ensemble formé par une
association ou communauté d’êtres vivants et son
environnement. Les éléments qui le constituent
développent un réseau d’échange d’énergie et de
matière permettant le développement de la vie.
Un écosystème s’équilibre.
Donc ardente obligation d’être efficace,
efficient (le meilleur soin au meilleur
coût) pour affecter les ressources là où
elles sont indispensables.
L’hôpital est clairement au service de la vie mais
aussi de l’équilibre dès lors que l’on considère la
Santé comme un état d’équilibre. D’où l’ardente
obligation d’être exemplaire.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
62 • développement durable
t
Structuration de la démarche du développemen
.
2014
durable du CHU. Le point à fin mars
bre 2013)
Installation du Comité de pilotage (réunion du 12 septem
ur,
intérie
ent
règlem
• Rédaction d’un
• Définition d’un programme de travail,
nation d’un
• Définition de groupes de travail par thème et désig
pilote par groupe,
• Préparation de la visite de certification.
bre 2013)
Deuxième réunion du Comité de pilotage (14 novem
l,
travai
de
• Validation de la composition des groupes
res du
• Décision d’organiser une formation pour les memb
Comité de Pilotage.
Formation des membres du Comité de pilotage
les 6 et 7 février 2014.
r 2014)
Troisième réunion du Comité de pilotage (20 févrie
tion,
forma
la
sur
• Retour
• Organisation de la réponse au « baromètre du
»,
développement durable en Établissement de santé
• Planning de travail,
es de travail.
• Préparation de la séance de lancement des group
avril 2014) dans
Réunion de lancement des groupes de travail (le 2
».
le
Durab
ent
le cadre de la « Semaine du Développem
Comité de pilotage développement durable
Mission
de la politique
• Impulser, coordonner, promouvoir, assurer le suivi
développement durable de l’établissement,
Composition
ion qualité.
• Mireille BERLANDI, cadre supérieur de Santé - Direct
des
ion
Direct
s
achat
e
nsabl
respo
E,
• Georges BONNEFILL
que.
logisti
la
de
et
ts
emen
équip
achats, des
logiques
• Erick CHOUCAT, gestionnaire des risques toxico
et environnementaux.
ique,
• Freddy HANTKE, Ingénieur département génie therm
climatique, énergies – DTST.
- Centre de
• Frédéric LIBERT, Médecin Pharmaco-Toxicologie
CME.
la
nt
senta
Biologie - Repré
• Patrice MUREAU, Ingénieur département génie civil
bâtiment - DTST.
ales conditions
• Elise PAEN-LEMAIRE, responsable affaires génér
de travail, gestion du temps - DRH.
lle d’Hygiène
• Evelyne RAYBAUD, Médecin, équipe opérationne
CME.
la
nt
hospitalière - Représenta
du COPIL.
• Pascal TARRISSON, Directeur DTST – Animateur
Programme de travail pour 2014
mbre 2013)
Installation du Comité de pilotage (réunion du 12 septe
,
• Recensement des actions réalisées ou en cours
• Proposition de nouvelles actions,
• Priorisation de ces actions,
du 2 avril
• Proposition d’indicateurs de suivi pour chaque action
2014 au 30 juin 2014.
21 mai 2014 - Réunion du Comité de Pilotage
• Définition des actions de communication à réaliser,
formation
• Propositions d’actions de formation pour le plan de
continue 2015.
ge
3 septembre 2014 - Réunion du comité de pilota
d’actions des
sitions
propo
des
• Examen, validation, priorisation
groupes de travail.
8 octobre 2014 - Réunion du Comité de Pilotage
• Elaboration du plan d’actions triennal 2015-2016-2017.
Dernier trimestre 2014
générale,
• Validation du plan d’actions triennal par la Direction
res des
memb
aux
validé
• Présentation du plan d’actions triennal
suivi,
et
e
oeuvr
groupes de travail pour mise en
lissement,
• Présentation aux instances représentatives de l’Etab
e.
oeuvr
en
mise
pour
ion
Direct
de
n
• Présentation en réunio
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
ACTUALITÉ Du clan • 63
Le CLAN vous parle... du CLAN
Le CLAN, Comité de liaison alimentation nutrition, a été créé en mars 2000. Il est inclus
dans le Comité de Coordination de la Qualité, de la Sécurité et de la Gestion des
Risques (CCQSGR).
Corinne Bouteloup
médecin
gastroentérologuenutritionniste, présidente
C’est un groupe transversal et multidisciplinaire qui
rassemble les différents professionnels de santé
concernés par l’alimentation et la nutrition à l’hôpital.
Le CLAN est dirigé par un bureau composé de 14
membres (Encadré 1), qui se réunit trois fois par
an et il est constitué de 4 commissions de travail :
restauration, diététique, thérapeutique nutritionnelle
et formation. Une réunion plénière intégrant le bureau
et les commissions est organisée en janvier pour
présenter et valider le bilan de l’année précédente
et pour définir et valider les objectifs 2014.
L’objectif principal du CLAN est d’améliorer la prise
en charge nutritionnelle des patients hospitalisés
et de replacer l’alimentation dans le soin. Son
axe d’action prioritaire est le dépistage et la
prise en charge de la dénutrition, principalement
rencontrée en milieu hospitalier mais il s’intéresse
également aux autres problèmes d’ordre diététique
et nutritionnel plus généraux comme l’obésité, les
régimes alimentaires accompagnant certaines
maladies….
Depuis septembre 2013, le site Intranet du CLAN
est accessible dans l’onglet « Qualité, prévention
et soins ».
Le Bureau du CLAN peut être contacté pour toute
question, tout problème ou même toute suggestion
concernant ses domaines de compétence par
messagerie électronique à l’adresse suivante :
tferrand.fr.
CLAN@chu-clermon
Les réalisations du CLAN en 2013
En 2013, les différentes commissions du CLAN
(Encadré 2) ont été particulièrement actives avec
la réalisation de documents pratiques destinés aux
différents personnels, la mise en place de formation
et de manifestation.
• Commission Formation/Information
• Organisation des 2 journées annuelles de la
formation « La place du repas dans le soin »
destinée aux cadres de santé, infirmières et
aides-soignantes. La formation a eu lieu les 3 et
4 octobre et a réuni 12 participants.
• Organisation, en collaboration avec la
Commission Restauration, d’une manifestation
sur chaque site à l’occasion de « la Journée
Nationale de l’Alimentation », le 20 juin.
• Gestion de la rubrique « Le CLAN vous parle
de…. » du journal CHroniqUes. Deux articles
ont été publiés en 2013 : « La législation sur la
nutrition entérale à domicile » et « l’étude RIDE
(Risques Iatrogènes et de Dénutrition en EHPAD
en Auvergne) ».
• Commission Thérapeutique Nutritionnelle
• Élaboration d’un guide de poche destiné aux
internes, chefs de clinique et praticiens « Dépistage
et la prise en charge de la dénutrition de l’adulte ».
La première édition (mars 2013) a été diffusée au
printemps. Une révision a été faite en novembre
pour une diffusion en janvier 2014.
• Mise en place d’une évaluation des pratiques
professionnelles (EPP) sur la prescription
et la surveillance de la nutrition parentérale
dans les services de Médecine digestive et de
Pneumologie. Cette EPP prévoit deux phases
pour tenir compte de la mise en place de
l’informatisation de la prescription médicale dans
Crossway dans les deux services concernés
et ainsi évaluer les éventuelles améliorations
apportées par cette informatisation mais aussi
les éventuels écueils à corriger. L’évaluation « avant
informatisation de la prescription médicale » a été
faite en 2013. Ce travail constitue le sujet de
thèse d’une interne en pharmacie.
• Commission Diététique
• Révision du guide sur les Compléments
Nutritionnels Oraux (CN0) dont la première
version datait de 2007. Ce guide est disponible
en version informatique sur le site du CLAN et a
été édité en version papier.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
64 • ACTUALITÉ Du clan
• Finalisation d’une EPP sur les CNO mise
en place en 2012 dans les services de Soins
de Suite et Réadaptation à l’Hôpital Nord, de
Médecine Digestive et Médecine Interne à
Estaing et d’Orthopédie B et Neurochirurgie A à
GM. Ce travail a constitué le sujet de mémoire de
deux étudiants de l’IUT de diététique.
• Commission Restauration
• Contrôle et correction des non-conformités
de sécurité alimentaire et des évènements
indésirables.
• Mise à jour du guide en restauration qui est
consultable dans Intranet, onglet « organisation
du CHU » ou via le site du CLAN.
Les objectifs du CLAN en 2014
Les objectifs de travail des commissions pour 2014 ont
été validés lors de la réunion plénière du 10 janvier.
Un certain nombre de travaux commencés en 2013
doivent être finalisés tels que les EPP et des actions
nouvelles sont prévues comme notamment une
grande enquête sur la satisfaction du patient vis-àvis du repas.
• Commission Formation/Information
• Poursuite de la formation « La place du repas
dans le soin » avec une session programmée les
24 et 25 avril 2014. La commission, en lien avec
le service Formation, va revoir le contenu et les
objectifs de cette formation pour une plus grande
interactivité et répondre au texte de loi concernant
le Développement Professionnel Continu.
• Organisation d’une Journée Info CLAN en juin
sur le thème « Alimentation et travail posté ».
• Commission Thérapeutique Nutritionnelle
• Finalisation et validation d’un diaporama destiné à
la formation des soignants concernant le dépistage
et la prise en charge de la dénutrition de l’adulte.
• Élaboration d’un guide de poche « Dépistage et
prise en charge de la dénutrition de l’enfant », sur
le même modèle que celui de l’adulte.
• Création de fiches pratiques sur la nutrition
parentérale ciblées sur des points spécifiques
tels que « Surveillance clinique et biologique »,
« Gestion des complications », « Ajouts possibles
dans les poches de nutrition parentérale »…;
ces fiches seront consultables sur le site
Intranet du CLAN.
• Finalisation de l’EPP sur la nutrition parentérale
avec réalisation de la deuxième phase
d’évaluation des dossiers sur la période « après
informatisation de la prescription ».
• Commission Diététique
• Synthèse des résultats de l’EPP sur les CNO et
restitution à chacun des services concernés pour
discuter des actions correctives envisageables.
• Rédaction d’un guide sur les Compléments
Nutritionnels Oraux destiné à la pédiatrie.
• Création d’une fiche de surveillance
alimentaire adaptée aux services de gériatrie
de l’Hôpital Nord.
• Élaboration d’une nouvelle fiche « Alimentation
et soins » concernant l’« Alimentation épargne
sans graisse ». Les fiches « Alimentation et soins »
sont destinées aux soignants et consultables sur
le site du CLAN. Un livret papier de l’ensemble
des 20 fiches est aussi disponible.
• Commission Restauration
• Mise en place au cours du premier semestre
2014 d’un audit sur la satisfaction des patients
vis-à-vis du repas dans le cadre de la Certification
V2010. Par cet audit, le CHU participe à une
enquête régionale sur la restauration mise en
place par l’InterCLAN Auvergne à l’aide d’un
financement de la DRAAF (Appel à projet du
Programme National Alimentation 2012) et en
partenariat avec le Service de Santé Publique
(Pr Laurent Gerbaud, Mme Candy Auclair) qui
est en charge de la logistique et de l’analyse
des résultats.
Le CLAN souhaite accueillir des infirmiers, aidessoignants et cadres dans ses commissions afin
de l’aider à poursuivre au mieux ses actions, qui
doivent être adaptées à la pratique quotidienne, aux
besoins et respectées les éventuelles contraintes
des services de soins . Si vous êtes intéressé,
vous pouvez contacter Mme Seddeki au 50 114 ou
envoyer un message électronique à :
tferrand.fr.
CLAN@chu-clermon
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
ACTUALITÉ Du clan • 65
er
Composition du Bureau au 1 janvier 2014
Présidente : Dr Corinne BOUTELOUP
Vice-présidentes : Mme Dominique PERRON, coordonnatrice des soins
Mme Fabienne SEDDEKI, cadre diététicienne
Représentant de la direction et de la qualité : Mme RAYNAUD Catherine
Représentant de la Restauration : Mme Frédérique MOTTON
Représentant du CLIN : Pr Ousmane TRAORE
Représentant des IDE : poste vacant
Diététicienne : Anne RETIVAT
Médecins : Jérôme BOHATIER, Yves BOIRIE, Noël CANO,
Magalie MIOLANNE, Nicolas FARIGON, Corinne BORDERON
Pharmacien : Sandrine BAGEL-BOITHIAS
Composition des commissions du CLAN
au 1er janvier 2014
Commission diététique
Anne Revitat(D), coordonnatrice
Stéphanie Faure (IDE)
Annie Florentin (CSS)
Fanny Grandjean(IDE)
Christine Jean (D)
Magalie Miolanne(Dr)
Frédérique Motton(Rest)
Nadine Philippart (D)
Fabienne Seddeki (CS)
Claude Vankenhove (Rest)
Commission thérapeutique nutritionnelle
Nicolas Farigon (Dr), coordonnateur
Sandrine Bagel-Boithias (Ph)
Corinne Borderon (Dr)
Corinne Bouteloup (Dr)
Evelyne Chandeze (IDE)
Sophie Constantin-Cayot (Dr)
Laurence Fayet (D)
Christian Ferrier (Dr)
hristophe Gourc(D)
Monique Malleret (IDE plaies et cicatrisation)
Alexandre Morvan (D)
Sarah Talavera-Pons(Ph)
Emilie Thibert (Ph)
Commission formation
Yves Boirie (Dr), coordonnateur
Fournerie(Responsable Formation)
Christelle Panafieu (D)
Fabienne Seddeki (CS)
Anne Françoise Venant (D)
Céline Vivier (D)
Commission Restauration
Frédérique Motton (ingénieur restauration), coordonnatrice
Corinne Bouteloup (Dr)
Laetitia Dauzat (AS)
Marie Delsaut (AS)
Virginie Duret (AS)
Maryline Gauthier (D)
Patricia Morin (ASH)
Sylvain Ortigier (Rest)
Nicole Peyraud (CS)
Eric Philibert (D)
Nadine Philippart(D)
Stéphanie Sahut (AS)
Fabienne Seddeki(CS)
Marie-Ange Verdier(CS)
AS : Aide-soignant(e) ; ASH : Agent de service hospitalier ; CS : Cadre de santé ; CSS : Cadre de santé supérieur ; D : Diététicien(ne) ;
Dr : Médecin ; IDE : Infirmier(ère) ; Ph : Pharmacien ; Rest : Restauration.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
66 • ACTUALITÉ Du clan
Journée nationale alimentation du
Jeudi 20 juin 2013 dans les services
EHPAD et USLD Hôpital Nord
introduction
À l’occasion de la Journée nationale de l’Alimentation, Céline Vivier, diététicienne au
CHU Hôpital Nord a mis en place une animation intitulée « Plaisir autour des fruits /
Mise en éveil des sens », composée de deux ateliers réalisés l’un à la suite de l’autre :
Atelier Dégustation
L’objectif de cet atelier était de réaliser des
dégustations des différents fruits, autour des cinq
sens (vue, odorat, ouïe, toucher, goût).
Un outil pédagogique a été mis en place pour
analyser et renseigner les ressentis et réactions
des résidents vis-à-vis de leur sens. À part pour la
vue et afin de ne pas être influencés, les résidents
ont eu les yeux bandés pour évaluer le toucher,
l’odorat, l’ouïe et le goût.
Atelier Salade de
fruits
L’objectif de cet at
elier était de confec
tionner une salade
de fruits avec l’ens
emble des résidents,
servie au goûter.
Liste des fruits mis à
disposition pour réali
ser cet atelier :
• cerises-melon
• fraises-pastèque
• abricot-nectarine
• pomme-kiwi
• orange-pêche
• ananas-banane
• pamplemousse
L’animation a été
réalisée dans les
services EHPAD
et USLD de l’hôpita
l par un agent de
convivialité et une
aide extérieure (d
iététicienne, stagia
ires diététiciennes,
animatrice, ergothér
apeute et psycholog
ue) par service.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
ACTUALITÉ Du clan • 67
analyse
Atelier dégustation
Goût
Vue
La plupart des résidents ont indiqués pour chaque
fruit qu’ils étaient sucrés, voire acide pour le kiwi,
mais d’autres remarques ont également été notées,
par exemple :
Les résidents ont décrit, pour quelques fruits :
• les couleurs (ex : pastèque rouge/orangé,
ananas jaune/vert…)
• la forme (ex : fraise ronde, pastèque ovale…)
• la taille (ex : banane gros fruit, cerise petit fruit…)
• la masse (ex : melon fruit lourd…)
• autre : par exemple, la nectarine et la pêche ont
été confondues ainsi que le melon et la pastèque,
certains fruits leur étaient inconnus comme
l’ananas et la pastèque
Toucher
Certains fruits ont été décrits par rapport au toucher
dont des exemples sont présentés ci-dessous :
• le kiwi est rugueux
• l’abricot est lisse
• l’orange est granuleuse
• la banane est molle
• l’ananas présente des bosses…
Odorat
Les résidents ont décrit l’odeur ressentie pour
certains fruits, par exemple :
• l’abricot n’a pas d’odeur (il n’était sans doute
pas assez mûr)
• le melon a une odeur agréable
• en mangeant une nectarine, elle devient amère
à la fin
• en mangeant de la pastèque, le résident a cru
reconnaitre le melon
• en mangeant de la nectarine, le résident a cru
reconnaitre la pêche
• en mangeant de l’abricot, le résident a cru
reconnaitre le melon
• le pamplemousse est amer et acide
• l’orange est juteuse et acide
• les cerises sont très sucrées et juteuses
Des observations ont été faites, comme par exemple :
• « les fruits sucrés sont meilleurs que les fruits
acides »
• « quand j’étais petit, on me donnait les bananes
noires qui sont souvent jetées mais en fait elles
sont bonnes dedans »
La perception du goût et des odeurs diminue avec l’âge.
Ouïe
Certaines caractéristiques au niveau de l’ouïe ont
été décrites comme « l’abricot et le melon sont
croquants » ; mais ce sens fut difficile à faire évaluer
par les résidents qui ont du mal à croquer dans un
fruit dur du fait de leur état dentaire.
• la nectarine a une odeur forte
Ils ont également émis des observations telles
que « les fruits n’ont plus d’odeur aujourd’hui donc
il faut les éplucher pour sentir quelque chose ».
« Plaisir autour
des fruits,
mise en éveil
des sens »
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
68 • ACTUALITÉ Du clan
Atelier salade de fruits
Des remarques ont été réalisées lors de l’atelier
confection d’une salade de fruits :
• madame M a expliqué que les vitamines étaient
juste sous la peau donc était embêtée d’éplucher
les pêches
• la salade de fruit aurait plus de goût avec du rhum
• certains fruits sont difficiles à éplucher (ananas,
pamplemousse…) car la peau est dure
• il y a beaucoup de couleurs différentes avec
tous ces fruits
L’épluchage des fruits leur demande du temps mais
ils ont participé avec enthousiasme et étaient très
satisfaits du résultat. Certains coupaient même les
fruits et les mangeaient tout de suite tellement ils les
trouvaient bons.
Conclusion
n autour des fruits
beaucoup apprécié cette animatio
Dans l’ensemble, les résidents ont
naissaient pas et
con
ne
ls
de découvrir des fruits qu’i
car elle leur a permis d’une part
de leur enfance,
irs
ven
sou
fruits qui évoquent des
d’autre part de redécouvrir des
s les arbres, des fraises…
comme la cueillette des cerises dan
vité qui change de
s de pouvoir participer à une acti
De plus, certains ont été content
s’amuser un moment.
leur quotidien et leur a permis de
ents qui ont su
icipation de certains patients dém
Nous avons été surpris par la part
les fruits.
mettre en éveil leur sens à travers
services, dévié
fruits, le dialogue a, dans un des
En partant du thème autour des
, puis sur les
mment sur l’agriculture en général
rapidement sur les graines et nota
pe…).
repas de leur époque (potée, sou
ent parfois trop
nts pour 2 accompagnateurs étai
En revanche, le nombre de participa
t.
pathologies de chaque résiden
importants à gérer, en fonction des
à la fois par les
impression et a été très appréciée
Cette expérience a fait très bonne
encadrants.
résidents mais également par les
aliments comme
hains évènements, autour d’autres
Elle est à renouveler pour les proc
les légumes, le chocolat,….
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
PUBLICATION • 69
L'Antibioguide
Qu’ils soient utilisés pour le traitement des infections ou leur
prophylaxie, les antibiotiques sont des médicaments indispensables
et, par conséquent précieux. La plupart peuvent être prescrits par
tous les médecins et internes et les conditions de leur utilisation
doivent donc être connues de tous les prescripteurs. Les indications
des anti-infectieux ont fait l’objet de mises au point et de consensus
régulièrement actualisés.
C’est en tenant compte de l’expérience
collective nationale que cet Antibioguide du
CHU de Clermont-Fd et des établissements
de santé de la région Auvergne a été
élaboré.
La version 2014 a été largement modifiée
en privilégiant une approche clinique des
principales infections communautaires
et nosocomiales rencontrées à l’hôpital.
Dans ce document, figure également le
traitement spécifique des principales
infections
virales,
parasitaires
et
fongiques ; le parti a été pris d’en exclure
la liste formelle des caractéristiques des
différents antibiotiques - que l’on peut
facilement retrouver par ailleurs - de
manière à alléger ce manuel mis à la
disposition de tous les prescripteurs.
du ch u de cl er mo
nt-fe rr an d
et de s éta bli sse me
nt s de sa nt é
de la ré gio n au ve
rg ne
Maintenant que vous disposez de
l’Antibioguide, faites en bon usage ! Soyez
toujours plus efficace et/ou faites courir le
moins de risque possible au patient mais
aussi à la collectivité ! Vous savez qu’une
antibiothérapie n’est jamais anodine et
qu’un usage immodéré des antibiotiques
contribue au développement des
résistances microbiennes.
WWW
WWW
L’Antibioguide vous aidera à vous
mettre en accord avec la politique antiinfectieuse de votre établissement et de
votre service.
WWW
WWW
WWW
Pr BEYTOUT
WWW
nsultable
L'antibioguide est co :
sur l'intranet
WWW WWW WWW
ents/Clin/file/CHU%20
http://intranet/Docum
_2014.pdf
Antibioguide%20BD
édition
2 01 4
1
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
70 • brèves
Sylvain MARCHADIER
s’attaque au Marathon
Des Sables 2014
Sylvain
Nanou
Rémy
Coureur à pied dans la catégorie « ultra », résistant à la douleur et à la fatigue, Sylvain
Marchadier multiplie les séances d’entrainement pour participer au Marathon Des
Sables qui se déroulera au Maroc du 4 au 14 avril 2014. Par des conditions climatiques
éprouvantes, ce père de famille clermontois devra parcourir environ 250 kms répartis
en 6 étapes de 20 à 80 kms, dont un marathon de 42.195 kms.
Sylvain Marchadier
agent de sécurité Incendie
CHU Estaing
bles, il faut le faire au
« Le Marathon Des Sa
tra.
sa vie de coureur d’ul
ns
da
is
fo
e
un
ns
oi
m
course à pied » !!!!
C’est le « Graal de la
Surmontant des températures avoisinant les 50°C,
ce coureur de 45 ans empruntera des terrains à la
fois sablonneux, caillouteux et montagneux. D’où
l’obligation de ne pas limiter sa préparation physique
à la course sur le « bitume » mais aussi sur d’autres
terrains.
« Je vais m’entrainer sur les routes pour faire de la distance et
de
l’endurance, mais je vais également essayer de me familiariser
avec les
terrains sablonneux et instables. Certes, chez nous, il a peu de
dunes et
de plages, mais je me contenterai de nos puys pour travailler
le dénivelé
en prévision des ascensions des Djebels…. »
Ce Marathon Des Sables se court en autosuffisance
alimentaire, ce qui signifie que chaque participant
porte sur son dos ses provisions alimentaires, son
couchage et tout son matériel utile pour toute la
durée de l’épreuve.
« En fait, on part pour une semaine avec sa
maison sur son dos !!!! » Seule l’eau est fournie par
l’organisation….Mais il faut tout de même signaler
que l’organisation est « tout de même bien rodée »
pour une telle compétition….. :
• 120 bénévoles pour l’encadrement de la course
• 400 personnes pour l’encadrement général
• 120 000 litres d’eau en bouteilles
• 270 tentes berbères et sahariennes
• 100 véhicules 4X4 et camions
• 2 hélicoptères et 1 avion
• 6 avions de lignes « spécial MDS »
• 23 bus
• 4 dromadaires
• 1 camion incinérateur de déchets
• 4 quads environnement et sécurité course
• 52 membres de l’équipe médicale
• 6.5 kms d’élasto, 2700 compeed, 19 000
compresses, 6000 analgésiques, 150 l de
désinfectant….
• 1 car régie, 5 caméras, 1 station satellite
image, 10 téléphones satellites, 30 ordinateurs,
fax, internet….
• 1 gros GRAIN de folie !!!!!!!!!!!!
« Sans confort et sans hygiène !!!!! »
La semaine de course s’annonce donc éprouvante
pour le corps et le mental. Autre élément non
négligeable….La récupération.
Pour éviter de terminer « hors délais » et ainsi être
éliminé, il faut donc respecter les « barrières horaire »
pour chacune des étapes. En gros, plus l’athlète
terminera tôt son parcours, plus de temps il aura pour
se soigner, se restaurer, se reposer…..Mais après
une journée d’efforts dans le Sahara, pas question
de passer une douce et agréable nuit de sommeil
!!!! Les nuits se passent dans un bivouac, sous les
tentes berbères, sans confort, sans douches et sans
hygiène…. De plus, la température nocturne peut
baisser jusqu’à 5° !!!
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
brèves • 71
« Habitué son corps à souffrir !!! »
Sylvain fait partie depuis 2009 de la « FAMILLAU »,
une équipe familiale de coureurs d’ultra, créée lors
du 100 kms de Millau 2006. Depuis il enchaine
diverses compétitions de course à pied pour être
prêt le jour J.
« En juin dernier, j’ai couru le
Grand Raid du Morbihan totalisant
180 kms. On court pendant 40 heures
sans dormir ou très peu, enchainant
sentiers, montées, descentes…. »
Le coureur varie les distances en participant à des
10 kms dans notre région, puis d’autres marathons
et ultras… Dernièrement, il vient de terminer
l’incontournable 100 kms de MILLAU édition 2013
en 15h39.
L’objectif de la préparation pour le MDS est
claire… : Il faut habituer son corps à souffrir aussi
bien physiquement que mentalement.
« Courir pour la bonne cause. »
Bien plus qu’un défi personnel, Sylvain et deux de
ses amis de LA FAMILLAU Nanou et Rémy, ont
décidé de courir pour soutenir une noble cause. Ils
vont porter haut le fanion de l’association AMCM
(Adrien Maxime Contre la Mucoviscidose) et ce
jusqu’à la ligne d’arrivée ….
La nouvelle version du Guide du bon usage
des examens d'imagerie médicale est sur
l’intranet à la rubrique « A la Une »
Il est consultable en ligne à cette simple adresse : gbu.radiologie.fr
La Société française de radiologie et la Société
française de médecine nucléaire se sont associées
dans la rédaction et la publication de la nouvelle
version du Guide du bon usage des examens
d’imagerie médicale, mis à la disposition des
professionnels de santé à partir du 1er février 2013.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
72 • Associations
CRAC 63 ?
Réunion de formation médicale continue le 19/12/2013
concernant la réhabilitation périopératoire optimisée.
Le Club de Réanimation et d’Anesthésie Clermontois (CRAC63) est
une association loi 1901 visant à promouvoir l’étude et l’enseignement
de l’anesthésie et de la réanimation.
Créé en 2010, ce regroupement de médecins
anesthésistes réanimateurs du CHU de ClermontFerrand est une association soucieuse d’organiser
des activités scientifiques et pédagogiques à
l’attention des internes d’anesthésie réanimation,
des médecins anesthésistes réanimateurs et des
praticiens d’autres spécialités médico-chirurgicales.
Le CRAC63 est composé de médecins exerçant
au CHU Gabriel-Montpied et au CHU Estaing, en
anesthésie ou en réanimation, séniors et internes.
L’association organise donc des séances
bibliographiques avec présentation et discussion
d’articles médicaux, des cours mensuels,
complémentaires des cours de DES, en collaboration
avec des confrères d’autres spécialités du CHU.
Ce qui permet d’enrichir la transversalité de notre
discipline, des présentations par les internes pour les
internes et, depuis 2013, des réunions de formation
médicale continue destinées aux collègues
anesthésistes réanimateurs des établissements
publics et privés de la région Auvergne.
Trois réunions de ce type ont ainsi été organisées
en 2013 avec des intervenants experts nationaux
sur les thématiques traitées : les thrombopénies
induites à l’héparine, la gestion des nouveaux anticoagulants oraux et la réhabilitation périopératoire
optimisée. Des médecins de différentes spécialités
CLUB
REANIMATION
ANESTHESIOLOGIE
CLERMONTOIS
médico-chirurgicales, mais aussi des collègues paramédicaux, ont pu assister à ces conférences qui
ont fait salle comble de participants enthousiastes.
Les excellents retours encouragent donc dans la
poursuite de cette dynamique et trois symposiums
sont d’ores et déjà programmés pour 2014.
La communication de l’association s’organise autour
de son site Internet comprenant différentes sections
destinées aux internes et aux médecins séniors,
les diaporamas téléchargeables des conférences,
l’agenda des événements… Il est possible de
s’abonner au site pour rester informé en temps
réel des nouveautés. L’association est également
présente sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter.
Outre la poursuite de ses activités devenues
WWW WWW WWW
incontournables au sein des services d’Anesthésieréanimation du CHU, l’association souhaite aider
dans la coordination des études de recherche
WWW avec
WWW
médicale, en collaboration
les Pr WWW
Schoeffler,
Bazin et Constantin. L’association souhaite
également s’investir dans le fonctionnement et la
valorisation du Centre
de simulation
WWW
WWW d’anesthésieWWW
réanimation situé à la faculté de Médecine (Pr Bazin).
WWW
est
Le site de l’association e
accessible à l’adress
www.crac63.com
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
CULTURE à l’hôpital • 73
La culture à l’hôpital :
quand l’art rassemble
La Direction de la communication et de la culture du CHU poursuit
la programmation de manifestations artistiques sur les trois sites de
l’établissement.
Benjamin Héraut
Chargé de communication
et des missions culturelles
La fin d’année 2013 a été marquée par des
spectacles vivants, notamment au CHU Estaing où
le dispositif [Violon à l’hôpital} a été mis en place
par Virginie Basset, en lien avec la Commission
Animations du pôle Pédiatrie et la Direction de site.
[Violon à l’hôpital} s’articule autour de trois temps
complémentaires : des interventions musicales
régulières au chevet des patients (l’objectif étant un
partage musical entre le patient et la musicienne) ;
des spectacles au sein de l’hôpital (quatre concerts
pour permettre un accès à la culture aux personnes
hospitalisées) ; de la formation auprès du personnel
de pédiatrie (le but étant d’évoquer les questions
d’articulation entre le médical et le musical, de
réfléchir aux univers sonores de l’hôpital mais aussi
de permettre aux soignants d’utiliser la musique
comme support dans le soin et la prise en charge de
l’enfant et de sa famille).
Toujours au CHU Estaing, l’École municipale de
danse a donné un spectacle à l’occasion des fêtes
de Noël. Durant près d’une heure, les patients,
ainsi que les visiteurs ont ainsi eu droit à une pause
artistique au cœur du hall de l’hôpital ; un moyen
de découvrir les talents de ces jeunes danseurs et
l’implication de leurs professeurs qui avaient écrit le
spectacle spécialement pour le CHU.
À Gabriel-Montpied, ce sont des concerts de
musique classique qui ont été proposés aux patients
du pôle Pédiatrie par quatuor Appassionata qui a
choisi de venir exercer ses talents en psychiatrie
une fois par trimestre de manière bénévole,
favorisant ainsi la venue d’un public large : patients,
personnel hospitalier, visiteurs, et permettant de
rendre la culture accessible au plus grand nombre.
Grâce à ce concert, l’hôpital s’impose une nouvelle
fois comme un lieu de vie sociale et culturelle où
tout est mis en œuvre pour favoriser le bien-être des
personnes hospitalisées et de leurs proches.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
74 • CULTURE à l’hôpital
Au niveau des expositions, c’est essentiellement
la photographie qui a été mise à l’honneur en cette
fin d’année avec une expo des photos de Patrice
Mureau, ingénieur à la Direction des travaux et
des services techniques (DTST) qui a proposé un
florilège de ses créations autour du thème du bois.
Le CHU Gabriel-Montpied a accueilli une
exposition des photographes de l’APCA (Amateurs
photographes et cinéastes d’Auvergne), l’une
des plus anciennes associations d’amateurs de
photographies de France (elle date de 1889).
À travers cette exposition, Vingt photographes
ont présenté « leur » Clermont-Ferrand à l'heure
bleue, quand il ne fait plus tout à fait jour et pas
encore nuit … heure de tous les possibles, pour
révéler, dans une atmosphère nimbée de couleurs
irréelles et exceptionnelles, des constructions ou
réhabilitations contemporaines de la communauté
d’agglomération.
Avec l’arrivée de l’hiver, le photographe Jean
Sauve a proposé aux usagers du CHU Montpied
de magnifiques paysages de la chaîne des puys
enneigée, apportant sérénité et douceur dans la
galerie reliant le bâtiment principal à la nouvelle
extension.
Au CHU Estaing, l’année 2014 a débuté par une
exposition photo originale intitulée « Pour un
hexagone d’abeilles ». Alain Benoit à la Guillaume,
apiculteur et photographe nous a présenté de
magnifiques clichés. Dans l’hexagone des abeilles,
les banlieues sont peuplées de fourmis, de guêpes,
de blaireau ou de renard. Utilisant le contre-jour, les
ocres du soleil couchant, le miroir d'une pièce d'eau,
le photographe a patiemment réussi de capter leur
beauté, leur intimité.
L’artiste peintre Antoine Henry nous a fait découvrir
son univers minimaliste lors d’une exposition
présentée à Gabriel-Montpied. Cet artiste singulier
qui partage son temps entre Cunlhat et le Japon a
fait don d’une centaine de ses œuvres aux services
de Pédiatrie du CHU. Ce sont les œuvres d’Antoine
Henry qui ont servi de base à la traditionnelle
exposition de Noël des enfants hospitalisés,
exposition placée sous la direction artistique
d’Hélène Hibou et Morgane Isilt-Haulot.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
CULTURE à l’hôpital • 75
Quand le musée sort de ses murs...
Amandine Schmaltz
Médiatrice scientifique et
chargée de collections
Une des missions premières du muséum Henri-Lecoq de Clermont-Ferrand est de
concevoir et mettre en oeuvre des actions d'éducation et de diffusion visant à assurer
l'égal accès de tous à la culture.
Pour répondre à cette mission, le muséum a
souhaité toucher un public ne pouvant pas se
déplacer jusqu'au musée. Il s'est ainsi tourné
naturellement et dans un premier temps vers les
enfants hospitalisés.
Lors de cette réunion, l'animation est présentée
et finalisée aussi bien sur le plan du fond que de
la forme, puis, un planning sur l'année est mis en
place.
Dans cette optique, le musée s'est rapproché
du service scolaire du CHU Estaing qui compte
actuellement deux professeurs des écoles
spécialisés, Lydia Bardeau et Gisèle Gérard, afin de
pouvoir proposer des animations scientifiques à ces
enfants.
Les animations proposées sont toujours en relation
avec l'exposition temporaire ayant cours au
muséum. Elles concernent les enfants de 6 à 15
ans. Un après-midi par mois la médiatrice se rend au
CHU et alterne entre les trois services pédiatriques :
Pédiatrie générale, Chirurgie infantile et Oncologie
pédiatrique.
Chaque année, pendant l'été, un temps de
préparation est prévu pour mettre au point le discours
et les documents accompagnants cette animation.
Les prochaines dates prévues sont le 17 avril pour
la Pédiatrie générale, le 22 mai pour la Chirurgie
infantile et le 5 juin pour l'Oncologie pédiatrique.
Une réunion est généralement programmée en
septembre entre le service scolaire du CHU et la
médiatrice du muséum en charge de ces animations,
Amandine Schmaltz.
Pour l'année 2013-2014, l'exposition temporaire
du muséum Henri-Lecoq s'intitule « Affaires de
Plombs » et présente notamment les différentes
formes minérales que peut prendre le Plomb.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
76 • CULTURE à l’hôpital
L'égal accès
de tous à la
culture
Le thème de l'animation porte donc sur la
minéralogie.
En ce qui concerne la préparation de la séance,
suivant les services, les enfants se réunissent dans
la salle de classe tandis que ceux qui ne peuvent
pas sortir de leur chambre ont la possibilité de
participer de leur lit. Pour cela ils utilisent des écrans
portables, appartenant au service scolaire, installés
dans leur chambre pour l'occasion permettant ainsi
d'échanger entre la salle de classe et les chambres.
Les enfants sont alors munis d'un casque et d'un
micro tandis que la salle de classe est projetée sur
l'écran grâce à une webcam, ce qui leur permet de
suivre l'animation en temps réel et d’interagir avec le
reste du groupe et la médiatrice du musée.
L'intervention commence par une phase de
découverte du matériel amené par la médiatrice du
muséum. Pour cette animation ce sont des
échantillons de roches et de minéraux (Pyrite,
Galène, Quartz,...) sous sachets plastiques fermés
hermétiquement pour limiter tout risque.
Un grand moment de discussion et d'échange entre
les enfants et la médiatrice sur le sujet suit.
Puis vient une phase récapitulative des notions
abordées et l'élaboration d'un carnet avec lequel
l'enfant repart.
Pour conclure l'activité, les enfants ont un petit
travail pratique et manuel à réaliser. Cette année,
les enfants de 3 à 6 ans fabriquent une tirelire
cubique dorée représentant de la Pyrite, pour
les enfants de 7 à 9 ans, ils fabriquent une tirelire
argentée symbolisant la Galène et les plus grands
ont la possibilité de fabriquer eux-mêmes leur jeu de
cartes illustrant la classification des minéraux.
À la fin de la séance, les enfants repartent donc
avec un petit carnet et un souvenir du muséum...
Dans la salle de classe, une autre tablette est
installée permettant ainsi d'entendre les enfants
dans leur chambre.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
77 • un peu d’histoire
L’Hôpital général
1973 - 1978
Ayant été reçu au Médicat des hôpitaux en 1973, j’intégrais les fonctions de Chef de
service de l’Hospice de Clermont, dans les locaux de l’Hôpital général, rue Sainte-Rose.
Je rappelle que 1978 est la date du déménagement à l’Hôpital Nord.
Je connaissais bien ce vieil hôpital où j’avais été de nombreuses fois interne de garde
dans les années 1960, puis, entre 1969 et 1972, assistant-attaché au service de Médecine
interne du Pr Belin, alors exilé en ces lieux.
Dr Michel Roux
Chef de service des USLD
Mège et Riberolles
de l’Hôpital Nord jusqu’en
2003 (année de son départ
à la retraite)
Un bâtiment du XVIIe siècle
C’était un bâtiment du XVIIe siècle, construit en U
autour d’une grande cour ouverte au nord, fermée plus
tard par la chapelle. Au milieu des ailes, à droite et à
gauche, un escalier monumental en pierre de Volvic
à montées symétriques convergentes et une fontaine
qui ont été déplacés à l’Hôpital Nord. Le bâtiment
central était le plus typique, avec d’immenses salles
au plafond soutenu par des piliers en bois. On pouvait
voir aux cuisines, qui étaient situées à peu près en son
centre côté rue des Vieillards, à peine masqués par
les cloisons de briques et plâtre, quatre piliers d’église
galbés portant la fleur de lys, dont les chapiteaux
représentaient les évangélistes, l’un d’eux une tête de
mort. Certaines de ces colonnes ont été transférées
au Musée de Montferrand. Deux bâtiments annexes
complétaient l’ensemble, occupés par les services
de Psychiatrie. L’un d’eux avait été aménagé dans
l’ancienne buanderie, un édifice original construit sur
colonnes abritant les lavoirs : tout avait été remanié et
on ne voyait plus trace de l’architecture initiale.
La vie d’hospice
J’ai découvert la vie d’un hospice. J’avais en charge
deux services de malades valides et invalides, un pour
les hommes, l’autre les femmes. Les hommes valides
posaient des problèmes car les sorties étant libres et
les bistros proches, les retours étaient mouvementés.
La « punition » était alors la suppression du pantalon...,
ce qui ne les empêchait pas de sortir dans la rue en
pyjama. Mais ils étaient connus dans le quartier et tout
le monde avait de la sympathie pour eux.
Il s’agissait de salles communes, d’une trentaine de lits
environ où l’ambiance était, je dirais, plutôt folklorique
mais toujours chaleureuse, assez comparable à la
chambrée que j’avais connue au service militaire. À
la relève de 5 heures, les infirmières et les garçons
des salle arrivaient, ces derniers avec le saucisson, le
fromage et le rouge qu’ils partageaient avec ceux des
pensionnaires qu’ils avaient réveillés en commentant
bruyamment les nouvelles de la veille. À cette
époque, il n’y avait pas de salle de soin, la partie soins
n’était dans les deux services séparée des grands
dortoirs communs que par un simple claustrât. Puis
le service s’éveillait progressivement, chacun aidant
son voisin dans la mesure de ses possibilités. Il n’y
avait pas de salle d’eau, seulement quelques lavabos.
Je me trouvais plongé deux-trois siècles en arrière,
à l’époque des « Grands Jours » d’Auvergne et la
description du même lieu qu’en a fait l’Abbé Fléchier
(et que je vous invite à lire). J’avais même réalisé un
reportage photographique des anomalies les plus
criantes dans le but d’obtenir une amélioration de ces
conditions de vie d’un autre âge, mais le Directeur
refusa qu’on l’utilise.
Une anecdote cependant est significative : à mon
arrivée, dans une de ces salles, se trouvait un
paraplégique. Un paysan tombé du cerisier, un
homme qui avait beaucoup de classe, de réserve et
qui me parut totalement déplacé dans ce contexte.
J’avais alors « mes entrées » chez les Petites Sœurs
des Pauvres et je proposais à ce malade un transfert
en chambre seule, le contexte me semblant bien lui
convenir car il était très pratiquant. Deux semaines
après, j’allais le voir boulevard Lavoisier. J’y trouvais
un homme qui me dit que tout allait bien, mais son
ton ne donnait pas le change. J’interrogeais la sœur
qui s’occupait de lui, une jeune Irlandaise, qui me dit
avec un accent adorable : «Vous comprenez, Docteur, il
n’ose pas vous dire qu’il est malheureux ici, mais il se
trouve que dans cette chambre (à deux lits) il a côtoyé
un homme en fin de vie et c’était bien triste. En plus,
quand je le déplace du lit au fauteuil, il a peur que
je le laisse tomber. Et puis, vous comprenez... on ne
peut pas l’embrasser...». Je l’ai donc rapatrié, ayant
alors compris la dimension de l’affectif : cette chaleur
ambiante, les marques de tendresse du personnel
soignant. Dans ces grandes salles communes où la
promiscuité était peut-être insupportable, la sympathie
(dans son sens premier « qui prend part à la souffrance
d’autrui ») faisait loi.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
78 • un peu d’histoire
Cependant, une modernisation de l’Hôpital général fut
entreprise quelque temps après. Les architectes eurent
alors l’idée d’enlever les dalles de Volvic qui servaient
de pavement et étaient effectivement impossibles
à nettoyer, pour les remplacer par des carrelages.
Ils n’avaient pas pensé que ces dalles pesaient un
poids considérable, si bien qu’enlevées, l’aile est du
bâtiment se souleva et les murs se fissurèrent. On
déménagea en catastrophe les malades des services
les plus endommagés et on mura les accès aux
zones dangereuses. Quelques années plus tard, on
démolit cette aile du bâtiment, à l’exception du rez-dechaussée qui demeura à l’état de ruine jusqu’au jour
où on décida d’y installer l’École des cadres infirmiers.
Comme quoi les finances des hôpitaux doivent être
inépuisables et les projets à petite vue !
Des figures attachantes
J’y trouvais un certain nombre de figures dont trois
particulièrement attachantes m’ont marqué.
Augustine L. : sa vie,
une vie « à la Marthe
Robin », mérite qu’on
la rapporte. Je la lui
ai fait raconter sous
forme d’un interview
en 1976 dont je
conserve
encore
la bande et où on
peut apprécier sa
verve, sa lucidité et
la richesse de son
vocabulaire. Née en
1893, déposée au
tour de la rue SaintVincent à l’âge de
deux mois, elle est
aussitôt admise à la
crèche de l’Hôpital
général qui était
tenue par les sœurs
de Saint Vincentde-Paul. Lors d’un court séjour chez des parents
nourriciers à Saint-Gervais vers l’âge de 18 mois,
on se rend compte qu’elle est définitivement infirme
et ne pourra jamais marcher. Elle se retrouve donc à
l’Hôpital général et, vers l’âge de 6 ans, est admise au
centre de rééducation de Banyuls où elle restera cinq
ans. Adorable petite poupée qu’on retrouve là où on
l’a laissée, mais petite poupée vivante et intelligente,
elle devient rapidement la protégée du Directeur
de l’établissement. Il ne l’a pas scolarisée, mais sa
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Mars 2014
78 • un peu d’histoire
fille jouait avec elle à la maîtresse. En 1904, elle est
admise à l’Infirmerie des jeunes mais ne peut aller
avec les autres filles à l’École (Fontgiève) car elle est
dépendante. Alors les Sœurs de Saint-Vincent-dePaul l’éduquent et elle acquiert pratiquement seule
une solide éducation niveau certificat d’études. À l’âge
de 15 ans, on trouve qu’elle coûte trop cher et on la
transfert chez les Franciscaines de Royat. Ainsi, cette
toute jeune fille se retrouve-t-elle au milieu des grands
infirmes cérébraux moteurs dans un décor à la Buñuel
! « Elles m’aimaient bien, ces idiotes, je leur servais
de poupée ». Elle y restera près de quatre ans jusqu’au
jour où un inspecteur réalise le scandale de ce transfert et
la fait réintégrer, pour la deuxième fois, à l’Hôpital général.
On est en 1912.
En 1917, en pleine guerre mondiale, l’afflux des
blessés et le nombre de malades atteints de grippe
espagnole obligent à créer une infirmerie spéciale
à l’Hôpital général. On déménage alors les femmes
dans le service Bujadoux... où je la retrouvais en
1973, 56 ans plus tard !! : même pièce, même
emplacement du lit face à la fenêtre, même lit en
fer avec sommier en lames d’acier type suspension
de charrette. Et, pourtant, elle était une personne
toujours gaie, heureuse de vivre. Dans son lit, elle
a toujours eu une occupation : elle brodait, elle lisait
en cachette des sœurs « des livres à l’index, la nuit,
à la lueur d’une lampe Pigeon » (disait-elle). Drôle
et d’une intelligente vive, elle attirait l’attention des
personnes venant rendre visite à des amis ou de la
famille dans le service. Lorsque ces derniers avaient
disparu, les mêmes personnes revenaient la voir, et
après eux, leurs enfants gardaient des relations. Elle
eut ainsi tout un réseau d’amitiés qui la reliaient au
monde extérieur. Elle ne quittait son lit qu’à deux
occasions, le pèlerinage à Lourdes et la procession
de Notre-Dame-du-Port. Terriblement déçue à son
premier pèlerinage à Lourdes en 1912 (car elle était
convaincue qu’il y aurait un miracle pour elle), elle y
retournera presque tous les ans. Sitôt revenue, elle ne
pensait qu’à sa prochaine escapade dans douze mois.
Étonnante destinée qui m’a rappelé, je le répète, celle
de Marthe Robin.
Lorsque je l’ai connue, Augustine vivait en symbiose
avec Jeanne. Elle était une handicapée mentale qui
avait passé sa vie à la lingerie de l’Hôpital général
que j’ai décrite. Aux ordres : « Jeanne, je veux aller
ici, là... », elle portait Augustine dans ses bras. En
revanche, Augustine l’avait prise en charge car elle
était totalement incapable d’aucune initiative. On
avait ici la réalisation parfaite du couple « la tête et
les jambes ».
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Mars 2014
79 • un peu d’histoire
Jean G., dit « Marius »,
lui aussi, était un enfant de l’Assistance.
Handicapé mental,
on avait essayé de
le placer chez des
paysans. Mais, incapable d’une activité
soutenue ni d’initiative, il fut repris à
l’Hôpital général et
affecté à de petits
travaux. Il faut dire
que l’Hôpital général a été construit en
1678 sous Louis XIV
à une époque où la
grande misère créait
des troubles dans la
région. Une chartre
lui fut conférée, que
l’on peut voir encore
à l’Hôpital Nord, dans
laquelle il était écrit que « pour que les pensionnaires
conservent leur dignité », il convenait de leur donner
un travail rémunéré. Ainsi, du XVIIe siècle aux années
1950, les hôpitaux ont vécu presque en autonomie.
Ils avaient leurs fermes et tous les restes des repas
« partaient aux cochons ». À l’Hôpital général, il y
avait une buanderie – c’est là que travaillait Jeanne –
et une boulangerie où je me rappelle y avoir été cherché le pain frais en fin de garde. Marius était chargé
du ramassage du linge sale de plusieurs services
tous les matins dès l’aube, et plus épisodiquement du
balayage des feuilles mortes en automne. Il touchait
pour cela un petit pécule qu’il gérait à sa guise. Il avait
eu une période amoureuse. Très épris d’une aide-soi-
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
79
un •peu
un d’histoire
peu d’histoire
• 79
gnante, il l’attendait devant sa fenêtre tous les matins.
Il ne lui avait jamais rien dit, le pauvre, il en était incapable mais son comportement parlait pour lui. Il s’était
alors mis en tête de se monter en ménage, et dès qu’il
avait touché ses sous, filait chez Gladel, l’incontournable quincaillier de la place Gaillard, acheter de la
vaisselle. Il empilait des piles d’assiettes, de verres,
de plats et de couverts dans et sur son armoire puis
sous son lit. Pour avoir davantage de verres, il s’efforçait de manger quantité de moutarde à chaque plat.
Ces achats ont perduré des années et sont devenus
une habitude car l’objet de son cœur n’était plus depuis longtemps dans le service et je pense même qu’il
l’avait lui aussi oublié. Lorsqu’il y avait amassé trop
d’ustensiles, on l’envoyait faire un tour et on en profitait pour déménager la moitié. À son retour, il piquait
une vive mais courte colère car il oubliait rapidement.
Néanmoins il reconstituait le stock. Puis la quincaillerie
Gladel a disparu et le déménagement à Cébazat n’a
plus permis d’achats faciles. Désormais, cet argent,
dont il ne faisait d’ailleurs aucun cas et qui s’amassait maintenant sur son compte, allait être destiné à
l’achat d’un contrat d’obsèques et d’une concession
à la Moutade. Ainsi Marius aura-t-il un caveau de
riche et un enterrement de première classe, comme
on disait autrefois. Mais qui y assistera ?
« Pourquoi une concession à la Moutade ? », vous
demandez-vous. Vers l’âge de 5-6 ans, Marius avait
été placé, avec deux autres enfants du même âge,
un garçon et une fille, chez des parents nourriciers,
paysans à la Moutade. Ces derniers dirent ne pouvoir
les garder du fait des restrictions de la guerre, mais
quelques mois plus tard, la femme leur rendit visite à
l’Hôpital général. Elle trouva les trois enfants dans un
état de dénutrition tel qu’elle consentit à les reprendre
à la campagne. Ils y restèrent quelques années et,
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
80 • un peu d’histoire
pour Marius ils étaient sa famille. Il se disait originaire
de la Moutade et la surveillante du service l’amenait
régulièrement porter des fleurs sur « la tombe de
[ses] parents » à la période de Toussaint. Or, un jour
des années 1980, notre surveillante reçoit l’appel
téléphonique d’une dame lui demandant si elle
connaissait Jean G. Il s’agissait de cette petite fille qui
faisait partie du trio. Elle avait fait sa vie de son côté,
s’était mariée, avait une fille, et avait réussi une carrière
dans le commercial à l’étranger. Reconnaissante,
elle aussi était venue au cimetière de la Moutade à
son retour dans la région. Elle y avait vu des fleurs
et s’était renseignée auprès des habitants du village.
C’est ainsi que Marius retrouva sa «sœur». Elle l’invita
à sortir pendant quelques mois, mais l’histoire ne se
termine pas aussi bien que nous l’avions espéré.
Bientôt on ne revit plus cette personne. Relancée
téléphoniquement par la surveillante sur les raisons
de son silence, elle se fit rabrouer puis eut les raisons
de son comportement. Dans le cours de sa vie, elle
avait vu un jour réapparaître le deuxième garçon du
trio. C’était un délinquant qui reprenait contact avec
elle dès qu’il avait des ennuis, d’argent ou avec la
justice. Elle l’avait supporté plusieurs années et ne
voulait pas avoir maintenant à charge quiconque,
fut-ce Marius, elle ne voulait plus entendre parler de
lui. La déception fut grande, plus pour nous que pour
Marius heureusement car ce dernier ne se posait
pas trop de questions. Il avait été heureux quand sa
sœur était présente, il l’attendit patiemment quand elle
disparut, puis l’oublia.
Gervais G. dit Popeye, le troisième pensionnaire, était
lui aussi très attachant. On ne savait d’où il venait,
peut-être du Nord, on disait de lui qu’il avait été
marin. Il avait un visage rendu très mobile par la prise
habituelle des neuroleptiques, et il était en perpétuelle
hyperactivité. Il hantait le quartier du marché Saint
Pierre, et, son cabas à la main, y faisait la manche.
Un jour il avait tendu la main vers mon épouse qui lui
avait dit : « Vous me reconnaissez, je suis la femme
du Docteur Roux» ». : Il s’était alors sauvé à longes
enjambées... Il prenait habituellement son café le matin
au «Bar de la Lune» et avait le chic pour partir sans
payer. Au début, les garçons s’étaient fâchés. Mais, il
était si drôle dans son comportement pour se sauver
sans qu’on l’aperçoive, que les garçons lui faisaient
crédit pour ce seul spectacle du manège de Gervais
regardant d’un œil inquiet à droite et à gauche, faisant
mine de partir et se rasseyant, Et tout le monde, dans
le café, prévenu, prenait part au spectacle.
Un soir de semaine, je reçois un coup de téléphone
de sa surveillante affolée : Gervais avait volé des
hosties à l’église des Minimes. Il faut savoir qu’il avait
l’habitude de récupérer dans son cabas tout ce qui
était à sa portée de main : il avait repéré des hosties
à l’église et s’était servi. À son retour, chemin faisant
par les rues chaudes des Minimes et de l’Ange, il
en avait distribué aux chiens de ces dames «parce
qu’ils voyaient de trop vilaines choses». C’est du
moins ce qu’il avait raconté car, à son retour, il avait
l’air si étrange qu’elle l’avait interrogé. Il avait fini par
avouer et en le fouillant elle avait effectivement trouvé
des hosties dans ses poches. J’ai pu la rassurer :
aux Minimes, la coutume à cette époque était de
placer une panière au fond de l’église. Ceux des
fidèles qui désiraient communier, à leur arrivée à la
messe, prenaient une hostie et la plaçaient dans une
coupe que l’enfant de chœur venait chercher avant
la communion afin qu’elles soient consacrées. Notre
surveillante pouvait être rassurée, il n’y avait pas eu
sacrilège.
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
agenda • 81
Agenda
Du 10 au 16 mars 2014
Semaine du cerveau
CAFÉ DES SCIENCES
Mardi 11 Mars de 20h30 à 22h30
Vaincre la douleur par tous les moyens
La Baie des Singes, 6 avenue de la République à
Cournon d'Auvergne
Entrée libre
Public tous publics
Hypnose et réalité virtuelle Drs C. Melin,
P. Pionchon, P Luccarini, L Mondillon
CONFÉRENCES
Mercredi 12 Mars de 20h30 à 22h30
Illusions et thérapeutiques
Salle Georges Conchon, Espace Multimedia 3 rue
Léo Lagrange 63000 Clermont-Ferrand
Entrée libre dans limite des places dispo
Public tous publics
Mon cerveau me trompe !!! .... alors, je le trompe
aussi !!!! Prof. Philippe Luccarini, Université
d'Auvergne INSERM U1107
CONFÉRENCES
Vendredi 14 Mars de 20h30 à 22h
Illusions et thérapeutiques
EHPAD, 146 rue du Château Vic le Comte (63270)
Entrée libre
Public tous publics
Mon cerveau me trompe ! ..... alors, je le trompe
aussi !!! Pr. Philippe Luccarini, Université
d'Auvergne INSERM U1107
Hall du CHU Estaing, Clermont-Ferrand
Entrée libre et gratuite
Public tous publics
Auditorium Faculté de Médecine
place Henri Dunant, 63000 Clermont-Ferrand
Entrée libre
Public tous publics
Les antalgiques, histoire et espoirs.
Pr Alain Eschalier. Université d'Auvergne INSERM
U1107 'Neuro-Dol'
CONFÉRENCES
Mercredi 19 Mars de 20h30 à 22h30
Cerveau et Alimentation
Auditorium de la Tour de l'Horloge, Issoire
Entrée libre
Public tous publics
Cerveau et alimentation
Prof. Philippe Luccarini, Université d'Auvergne
INSERM U1107
CONFÉRENCES
Lundi 17 Mars de 20h à 22h
Illusions et thérapeutiques
Rotary Club Hôtel ROYAL ST MART, 6 avenue de la
Gare Chamalières
Entrée Libre et gratuite
Public tous publics
Mon cerveau me trompe !,... alors je le trompe aussi !!!
Pr P Luccarini Université d'Auvergne, INSERM
U1107 Douleur trigéminale et Migraine
19 mars 2014
Forum
HANDYSUP
Auvergne
Clermont-Fd,
Polydome
Mercredi
19 MARS
2014
EXPOSITIONS
Du Lundi 10 Mars au Vendredi 14 Mars de 9h à 18h
Le cerveau
CONFÉRENCES
Du Jeudi 13 Mars au Jeudi 13 Mars de 18h30 à 20h
Douleur
De 9 heures à 17 heures
Polydôme - place du 1 er Mai Clermont-Fd - Entrée libre
FORUM
http://handi-sup-auvergne.b
logspot.fr
emploi-handicap
Comprendre le cerveau Chercheurs et Etudiants
doctorants INSERM U1107 et LAPSCO
HAN DI- SUP
Por teu r de vot re réu ssi
te
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
82 • agenda
Du 17 au 23 mars 2014 Semaine
Information et santé mentale (SISM)
Lundi 17 mars
20h30 : Théâtre
collectif "Parce qu’on est là"
(troupe : patients de Ste Marie du Puy)
Lieu Chapelle des cordeliers
Mardi 18 mars
18h30 à 20h30 : Table ronde :
"Sommes- nous tous fous ?"
Lieu Chapelle de cordeliers
Psychiatre, Pr PM Llorca ;
Philosophe, B. Nouailles ;
Historien, L. Viallet ;
Magistrat, J.Montcriol ;
Journaliste, C. Bergougnoux
Représentant des familles :
UNAFAM, Mme Poilpot,
Elu, M. Jean Pierre Buche : conseiller général et
maire de Pérignat sur Allier
MariePaule Poilpot Présidente UNAFAM Auvergne
Modérateur, F.Coureau
Mercredi 19 mars
14h30 à 16h30 : Communication – Echange sur la
thématique santé mentale et Internet
Lieu Chapelle de cordeliers
Laurent Marty, anthropologue : contenu des blogs patients
pour souligner le type d'informations qu'on retrouve.
PH et psychologue de Psychiatrie B : Centre
Ressources Addiction Auvergne (CRAA) et site
liber'addict
Stand UNAFAM
17h30 -19h : Flash mob
20h30 : Chorale Swing Mary de Ste Marie avec
autre chorale de l’ISP de COURPIERE
Lieu Place de la victoire et place de Jaude
Jeudi 20 mars
16h : Conférence Grand public sur l’histoire de
C.Claudel par Dr Boussiron
Lieu Croix Marine 17, rue P. Doussinet
20h30 : Ciné débat
Lieu Les Ambiances ou Le PARIS Film
Co animateurs du débat : Dr E. Courty - Dr Lesturgeon
Vendredi 21 mars
Autres manifestations :
Journées portes ouvertes :
CHSM : expo photo dans bâtiment accueil le
samedi
Espérance 63 : Service accueil de jour
Maison des ados
Croix Marine : foyer d’accueil médicalisé – ESAT-info
sur : placement familial-SAVS-SAMSAH au siège
Stand UNAFAM : 17-18-19 mars :
Chapelle des Cordeliers
20 mars : Croix Marine
25 mars 2014
Les régionales de cancérologie
Clermont-Fd, Polydome
9h - 9h30 : CONFERENCE d’OUVERTURE
Actualités du réseau : Epidémiologie des cancers Données de Morbi-Mortalité
Pr. Jacques-Olivier Bay, Président du Réseau
Oncauvergne
9h30 - 12h30 : CONFERENCE PLENIERE
Innovations thérapeutiques en cancérologie illustrées
avec le cancer du poumon
9h30 à 10h15 : 1ère PARTIE :
Modérateur : Pr. Jacques-Olivier Bay
Prévention et dépistage
Pr. Bertrand Dautzenberg, Hôpital Pitié Salpêtrière, Paris
10h45 à 12h30 : 2e PARTIE :
Modérateur : Pr. Bertrand Dautzenberg
Actualités en oncologie thoracique
Dr Patrick Merle, CHU Clermont-Ferrand
Indications chirurgicales
Pr. Marc Filaire, Centre Jean Perrin, Clermont-Ferrand
Radio stéréotaxie
Dr Aurélie Belliere, Centre Jean Perrin, Clermont-Ferrand
Traitements palliatifs
Dr Joël Fleury, Pôle Santé République, Clermont-Ferrand
12h30 - 13h30 : DEJEUNER (COCKTAIL) ET
VISITE DES STANDS Ou SYMPOSIUM DEJEUNER
(nombre de places limité)
Prendre en charge les perfusions à domicile :
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
agenda • 83
voies centrales et PICC line
Proposé par le laboratoire HARTMANN
Respect des règles d’asepsie Sécurité des soins
Utilisation des sets de perfusion à domicile
Mme Marie-Christine Vanbersel, laboratoire HARTMANN
13h30 - 14h10 : Le cancer du sein :
Avec le soutien du Laboratoire ROCHE :
Modératrice : Dr Isabelle Van Praagh
Historique des traitements anti-HER
Dr Lionel Moreau, Pôle Santé République
Actualités des traitements anti-HER
Dr Marie-Ange Mouret-Reynier, Centre Jean Perrin,
Clermont-Ferrand
14h15 – 16h15 : ATELIERS THEMATIQUES
Soins de support Proposés par l’AFSOS
16h15 – 17h15 : CONFERENCE DE CLOTURE
Bilan plans cancer I et II - Plan cancer III
Dr Cécile Molucon-Chabrot et Dr Mohun R.K.
Bahadoor, Médecins Coordonnateurs du Réseau
Oncauvergne
Cancers et escarres
Dr Dominique ROUX, et une infirmière, CH d’Ambert
Cancer et traitements oraux à domicile
Dr Isabelle Van Praagh, Centre Jean-Perrin,
Clermont-Ferrand
9h – 12h45 : Télémédecine pour la prise en charge
des urgences.
Médecins : quelles formations à la télémédecine ?
La e-santé au service de la prévention et de
l’éducation thérapeutique.
14h – 18h : Métiers et Formation
Télésurveillance des maladies chroniques et
téléconsultations de spécialités.
Infirmiers et paramédicaux : évolutions des métiers
et des formations ?
Alimentation et activité sportive avec l’e-santé.
Filière e-santé : quels sont les rôles des acteurs
multidisciplinaires ?
Pour en savoir plus : www.journee-telesante.com/‎
Du 1er au 7 avril 2014
Semaine développement durable
2 avril 2014, de 14h à 16h
Réunion de l’ensemble des groupes
de travail,
amphi nouvelle extension CHU Gabriel-Montpied
au cours de la semaine du développement durable,
du 1er au 7 avril 2014
Intervention d’une infirmière libérale
Cancer et voies d’abord
Dr Pascal Chabrot, CHU Clermont-Ferrand
Urgences en cancérologie
Mme Maryse Huguet, Cadre de Santé,
26 avril 2014, de 8h45 à 12h30
Les Vascularites
amphi Gaston-Meyniel, faculté de Médecine
Centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand
Dr Laurent Caumon, CH Aurillac
27 Mars 2014
Journée Télésanté 2014
Journée TELEMEDECINE, IADT, bd F. Mitterrand
La télémédecine pour tous, en tous lieux, à tout moment ?
We g e n e r I n fos e t
a u tre s Va s c u la ri te s
ASSOCIATION NATIONALE de MALA
DIES
RARES,
loi 1901 - N° W033000018- d’INTER
ET GENERAL
« Plus fréquentes que vous le pense
z, et plus graves que vous en savez
»
« LES VASCULARITES»
MALADIES INFLAMMAToIRES
RARES AUTo-IMMUNES
A l’initiative de l’Association Nationa
le WEGENER-VASCULAR
ITES et du CENTRE DE
CoMPETENCES du CHU de CLERM
oNT-FERRAND
(Responsable Pr. olivier AUMAI
TRE)
oN EN PARLE
A LA
REUNIoN D’INFoRMATIoN
(Grand Public)
Le Samedi 26 AVRIL 2014
De 8h45 à 12h30
Amphithéâtre Gaston MEYNIEL
Faculté de Médecine CHU Gabr
iel Montpied
63000 CLERMoNT-FERRAND
====
=======
Avec les Interventions
de Spécialistes pour la plupart
membres du Groupe Français
d’Etudes
des Vascularites (GFEV) :
Professeur L. GUILLEVIN Coordo
nateur Centre de références Vascul
arites CHU Cochin Paris.
Professeur o. AUMAITRE Respon
sable du Centre de Compétences
Auvergne CHU Clermont.
Professeur L. MoUTHoN Centre
Référence CHU Cochin Paris.
Professeur L. GILAIN oRL CHU
Clermont.
Docteur N. BoNNIN Service ophtal
mologie CHU Clermont.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Pour
plus amples renseignements et
Dons éventuels s’adresser :
SIEGE NATIoNAL ASSoCIATIoN
WEGENER et VASCULARITES
Président : B. PIASTRA
Rte de Vichy
03120 ISSERPENT. Fr (Tel : 04 70
41 35 58
Internet : http://asso.orpha.net/WIV
Mail : wegener.infos.vascularites@ora
nge.fr
)
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
84 • agenda
16 mai 2014
3es Rencontres d'Addictologie
Auvergne - Limousin
à Vulcania
Du 21 au 24 mai 2014
Congrès annuel de la Société
française de Neurochirurgie
Clermont-Fd, Polydome
Mercredi 21 mai 2014
16 mai 2014
3e journée auvergnate de la douleur,
"Douleur et patient âgé"
SEANCE INAUGURALE par J. Chazal, Doyen de la
Faculté de Médecine de CLERMONT,
B. Irthum, Président du Congrès
14h : Accueil : A. Eschalier - P. Picard
La DOULEUR Évaluation et Traitements
Modérateur : C. Dubray (Centre d’Évaluation et de
Traitement de la Douleur)
8h30 à 10h30 (Salle plénière) ONCOLOGIE (L Bauchet)
Jusqu’où en Neurochirurgie oncologique ?
Conférence : Photothérapie des gliomes de haut
grade par I.Kostron (Innsbruck, Autriche)
Travaux collaboratifs / communications libres
Faculté de médecine, amphi A des extensions
14h15 : Problématiques spécifiques en
médecine générale :
G. Tanguy - M. De Rosa
Médecins Généralistes / Département de Médecine
Générale
14h50 - 15h30 : Évaluation de la douleur
Modérateurs : P. Vorilhon (Médecin Généraliste /
Département de médecine générale) et P. Picard
(Centre d’Évaluation et de Traitement de la Douleur)
• Évaluation de la Douleur chez le sujet âgé :
G. Pickering (Centre d’investigation Clinique)
F. Moustafa (Urgentiste)
• « Les 3DS du Sujet Agé en Centre d’Évaluation
et de Traitement de la Douleur : 3 Cas Cliniques » :
F. Marcaillou (Centre d’Évaluation et de Traitement
de la Douleur)
• Questions - Réponses 16h - 16h30
Pause
16h30 - 18h : Traitements de la douleur
Modérateurs : B. Eschalier (Médecin Généraliste /
Département de médecine générale) et R. Colamarino
(neurologue, centre hospitalier de Vichy)
• Maniement des antalgiques chez le sujet âgé :
J. Bohatier (Pôle gériatrie gérontologie CHU
Clermont-Ferrand)
• Pharmacovigilance des antalgiques chez le
sujet âgé :
M. Zenut, C. Chenaf (Pharmacologie)
• Place des thérapeutiques non médicamenteuses
dans la prise en charge des patients douloureux âgés :
N. Delage (Centre d’Évaluation et de Traitement de
la Douleur)
Pharmacien d’officine : Conseils et accompagnement
de la prescription des antalgiques chez le patient âgé :
MH. Papon et S. Bedhomme (Pharmaciens d’officine)
• Questions Réponses
Pour en savoir plus : bulletin d’inscription sur le
site intranet, rubrique actualités
10h30 à 11h00 (Exposant) Pause-Café (Espace exposant)
11h00 à 11h45 (Salle plénière) COLLEGE : VERS UN
MOOC (Massive Open Online Course) ? Coordonné
par E. Cuny (Bordeaux, France)
l’Organisme de DPC, B. Debono (5’) ; L’Organisme
d’Accréditation M. Lopes (10’) ; Les évaluations TCS F.
Caire (5’) ; Campus de neurochirurgie, le 2nd cycle J.R.
Vignes (5’) ; Encytclopédie numérique G. Dechambenoit
(10’) ; 3éme cycle F. Nataf (5’) ; Post-internat E. Gay
(10’) ; Un enseignement national de neurochirurgie P.H.
Roche (10’) ; Le conflit d’intérêt K. Mourier (5’).
11h45 à 12h30 (Salle plénière) CONFERENCE :
PLACE DE LA NEUROCHIRURGIE LIBERALE :
ENJEUX ET AVENIR. Coordonnée par J.P. Hladky
(Nîmes, France)
Introduction J.L. Barat (5’) ; Enquête : état des lieux et
avenir de la neurochirurgie libérale J.P. Hladky (15’) ;
Expérience de 4 neurochirurgiens libéraux F. Vincentelli
(Clairval, Marseille), J. Huppert (St Priest), P. Sabatier
(Cèdres, Toulouse), A. Durand (Tokin, Lyon).
12h30 à 14h00 (Exposant) LUNCH SUR PLACE
(Espace exposant)
12h30 à 14h00 (Symposium 1) Symposium
CODMAN Craniectomie
Décompressive par Ph. Cornu (Paris, Fance).
Introduction Ph. Cornu, Indication neuro-vasculaire
Ch. Rosso, Indication neuro-traumatologie L. Abdenour,
Imagerie pré-interventionnelle M. Amor-Sahli,
Technique chirurgicale de l’hémicraniectomie : quand
et comment ? S. Navarro, Discussion.
12h30 à 14h00 (Symposium 2) Symposium B
Braun : LA FIXATION CRANIENNE coordonné par
F Littre (Reims, France).
Introduction, F. Littre ; Etat des lieux des pratiques
en France, J.C. Kleiber ; Système de fermeture en
pratique quotidienne, J Duntze ; Particularités chez
l’enfant (fosse postérieure), D. Scavarda ; Abord miniinvasif (nouvelles techniques d’ouverture), F. Littré ;
Evolution des pratiques, P. Rousseaux.
14h00 à 16h00 (Salle plénière) BASE DU CRÂNE :
REHABILITATION DES PAIRES CRANIENNES.
Coordonné par E. Jouanneau (Lyon, France)
Le nerf facial (I). Introduction et rappel de
classification, B. Irthum ; Monitorage per-opératoire,
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
agenda • 85
S. Tringali ; Techniques de rééducation (kinésithérapie,
blépharroraphie, toxine botulique) ; Exploration
electrophysiologique du nerf facial conservé, F.
Bouhour ; Anastomoses hypoglosso-faciales : quand
la proposer et résultats, T. Mom ; Chirurgie plastique
et paralysie faciale I. Barthélémy.
Les nerfs mixtes (II). Introduction : contexte et
conséquences, J. Chazal ; Exploration ORL d’une
paralysie des nerfs mixtes (fiborscopie, cinématographie,
stroboscopie), S. Zaouche ; Indication de la trachéotomie
et de la gastrostomie, neuro-réanimateur CLERMONT ;
Reeducation et rehabilitation : injection locale ou chirurgie,
T. Mom. Discussion (III)
16h00 à 16h30 (Exposant) Pause-Café (Espace
exposant)
16h30 à 18h30 (Salle 1) Atelier section
HYDROCEPHALIE
16h30 à 18h30 (Salle 2) Atelier section VASCULAIRE : Exploration complémentaire au décours
d’une HSA avec angiographie cérébale normale
coordonné par K. Mourier (Dijon, France).
Introduction et revue de la littérature, C. Cao ;
Résultats de l’enquête des pratiques en France,
R. Billon-Grand ; Séries de patients, G. Penchet
et C. Cao ; Discordance entre littérature et
pratiques obervées, K. Mourier ; Point de vue du
neuroradiologue, B. Jean. Discussion et synthèse
interactive pour établir des recommandations (Panel
de discutants).
16h30 à 18h30 (Salle 3) Atelier MEDICO-LEGAL :
Accord de définitions entre Experts coordonné
par P. Mertens (Lyon, France)
16h30 à 18h30 (Salle Plénière COMMUNICATIONS LIBRES
Cocktail Hôtel de Ville CLERMONT / Soirée libre
Jeudi 22 mai 2014
8h30 à 10h30 (Salle plénière) PEDIATRIE :
MALFORMATIONS ARTÉRIO-VEINEUSES (MAV)
DE L’ENFANT coordonné par M. Vinchon (Lille,
France) et O. Klein (Nancy, France)
Introduction, M. Vinchon ; Imagerie diagnostique
des MAV de l’enfant, N. Bodaert ; MAV chez le
Nourrisson : classification et prise en charge, G.
Rodesch ; MAV rompue de l’enfant : prise en charge
en urgence, O. Klein ; MAV non rompue de l’enfant :
quelle stratégie ?, D. Scavarda ; Rôle de l’embolisation
de la MAV de l’enfant, F. Brunelle ; La radiochirurgie
des MAV de l’enfant, N. Reyns ; Résultats du traitement
multimodal des MAV de l’enfant, M. Vinchon.
10:30-11:00 (Exposants) Pause Café (Espace exposant)
11h00 à 11h20 (Salle Plénière) CONFERENCE :
L’IRM, UN OUTIL INDISPENSABLE D’UN BLOC DE
NEUROCHIRURGIE DU XXI SIÉCLE ?
Par Ch. Raftopoulos (Bruxelles, Belgique)
11h20 à 11h30 (Salle Plénière) CONFERENCE :
DU BLOC OPERATOIRE DE NEUROCHIRURGIE
AU PLATEAU INTERVENTIONNEL MULTIDISCIPLINAIRE DE NEUROSCIENCES, LA REFLEXION
LILLOISE par J.P. Lejeune (Lille, France)
11h30 à 11h40 (Salle Plénière) CONFERENCE :
UNE ETUDE RANDOMISÉE EN NEUROCHIRURGIE
VASCULAIRE : ANEVRISME ROMPU DU SUJET
AGE (Section vasculaire SFNC)
11h40 à 12h00 (Salle Plénière) CONFERENCE :
PHRC ET STIC INTERROMPUS, DES RAISONS,
DES ECUEILS ? Par Ph. Menei (Angers, France)
12h00 à 12h30 (Salle plénière) ASSEMBLEE
GENERALE de la SOCIETE FRANCAISE DE
NEUROCHIRURGIE
12h30 à 14h00 (Exposant) LUNCH SUR PLACE
(Espace exposant)
12h30 à 14h00 (Symposium 1) Symposium
MEDTRONIC : ETAT DES LIEUX DE LA
TECHNIQUE ET DE LA NEUROMODULATION
DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR par S.
Blond (Lille, Fance)
12h30 à 14h00 (Symposium 2) Symposium ST
JUDE MEDICAL / BRAINLAB : planification et IRM
peropératoire JJ Lemaire (Clermont, France)
14:00-16:00 (Salle Plénière) SESSION COMMUNE
SFNC et AFIINNC : LA CHIRURGIE EVEILLEE,
UN OUTIL DE ROUTINE DU TRAITEMENT
CHIRURGICAL DU GLIOME ? coordonné par
JR Vignes (Bordeaux, France) et H. Duffau
(Montpellier, France)
Cartographie fonctionnelle par stimulation directe :
aspects fondamentaux, E. Mandonnet ; La préparation
de l’opéré, IBODE de Montepellier / Bordeaux ; Exérèse
de lésion en zones fonctionnelles : quelle stratégie
chirurgicale peropératoire ?, N. Reyns ; Choix des
tâces per-opératoires, ORTHOPHONISTES ;
Plasticité et balance onco-fonctionnelle dans les
gliomes de bas grade, F. Rech ; Imagerie fonctionnelle
pour la cartographie fonctionnelle, neuroradiologue ;
Prospectives, H. Duffau.
16:00-16:30 (exposants) Pause-Café (Espace
exposant)
16:30-18:30 (Salle 1) Atelier Section
FONCTIONNEL : Douleur neuropathique d’origine
médullaire coordonné par S. Blond (Lille, France)
2 juin 2014
Journée mondiale sans tabac
Au CHU Gabriel-Montpied, au CHU Estaing,
au CHU Hôpital Nord, de 9h à 16h.
Retrouvez les services d’addictologie de liaison,
de pneumologie et de santé au travail du CHU pour
évaluer votre consommation de tabac.
Plus d’informations sur :
www.addictions-auvergne.fr - PARAD
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014
86 • agenda
Semaine de la musique
16 juin 2014
12h : Christian Degiorgi - Espace enfants et chambres
du CHU Estaing
15h : Folk Music and Protest Songs - CHU Hôpital Nord
18h : Wazoo - Hall d’entrée du CHU Estaing
19h : Les Chuchoteuses - Espace enfants et
chambres du CHU Estaing
17 juin 2014
10h30 : D’Jow -Espace enfants et chambres du CHU
Estaing
14h30 : Chorales de Beauregard - Hall d’entrée du
CHU Estaing
14h30 : Virginie Basset et Malik - Espace enfants du
CHU Estaing
15h : Folk Music and Protest Songs - CHU GabrielMontpied
18h : Jazz des villes - Espace enfant du CHU Estaing
Mercredi 18 juin
10h30 : Ecole de musique Jules-Ferry - Espace Enfants du CHU Estaing
15h30 : Conservatoire classe de piano - Hall d’entrée
du CHU Estaing
16h30 : Les Flyings Tractors - Hall d’entrée du CHU Estaing
19 juin 2014
15h30 : Ecole de musique de Thiers - Espace enfants
du CHU Estaing
16h30 : Capoeira - Hall d’entrée du CHU Estaing
Vendredi 20 juin
10h30 : Sac à Pulses - Espace Enfants et chambres
du CHU Estaing
14h30 : Anne-Laure Barbarin - Espace enfants du
CHU Estaing
15h : Quatuor Appasionata - CHU Gabriel-Montpied
15h30 : Ecole municipale de Danse de ClermontFerrand - Hall d’entrée du CHU Estaing
21 juin 2014
14h30 : Aberdeeners - Espace enfants du CHU Estaing
10h à 17h Pascal Marin - Espaces extérieurs et unités
du CHU Hôpital Nord (dans le cadre de la fête de l’été)
19 juin après-midi et 20 juin 2014
30es journées d’enseignement
des infirmiers d’anesthésie, de
réanimation et soins d’urgence.
A l’ IFMA, Institut Français de Mécanique Avancée,
Campus de Clermont-Ferrand - Les Cézeaux - CS
20265, Aubière
22 juin 2014
Journée nationale du don d’organe
Au sommet du puy de Dôme.
Direction Informatique vous convie à un forum de
l’informatique.
Le premier, le 26 juin sur le thème :
« Archivage de ma boîte mail » avec 5 séances identiques :
• au CHU Estaing (médiathèque) : de 8h30 à 10h et
de 10h30 à midi,
• au CHU Gabriel-Montpied (amphi nouveau bâtiment) :
de 13h30 à 15h, de 15h30 à 17h et de 17h30 à 19h.
Il n’est pas nécessaire de s’inscrire, uniquement
d’arriver au début de chaque séance.
Ce forum de l’informatique s’adresse aux utilisateurs
réguliers d’Outlook et donc à l’ensemble du personnel
médical, non médical, administratif et technique.
Notez dès à présent que le forum suivant se
tiendra le 18 septembre.
du 17 au 19 septembre 2014
16ème édition de l’Université d’été de
Nutrition
Au centre Diocésain de Pastorale, (133 avenue de la
République) à Clermont-Ferrand.
Cette manifestation organisée par le CRNH Auvergne
(Centre de Recherche en Nutrition Humaine), rassemble
environ 300 scientifiques, médecins nutritionnistes,
diététiciens, étudiants autour des aspects scientifiques
et sociétaux de la nutrition.
Cette année, les thématiques retenues pour l’Université
d’été de Nutrition concernent plus particulièrement :
• Nutrition de l'enfant
• Aspect holistique de la nutrition
• Allégations nutritionnelles et santé
• Nutrition du senior
Pour en savoir plus : www.univete-crnh-auv.fr
Les conférences se déroulent sur 3 jours et sont
ouvertes à tous sur inscription. Profitez-en pour vous
inscrire avant le 31 juillet pour bénéficier du tarif
préférentiel.
Conférence grand public : mercredi 17 septembre à
19h30, salle Georges Conchon (3 rue Léo Lagrange,
à Clermont-Ferrand) autour du thème : Comment
apprendre à un enfant à bien s'alimenter (rôles de la
famille et de la collectivité) animée par le Dr Béatrice
Dubern de l'hôpital Trousseau à Paris et ayant pour
invités Mr Stéphane Bazoud formateur au Conseil Général
du Puy-De-Dôme et Me Anne Guette responsable des
infirmières de la ville de Clermont-Ferrand.
Inscriptions et renseignements :
Agence M&O organisation, 21 rue de la Varenne, à ceyrat
Tél : 04 73 61 51 88
26 juin 2014
Le Forum de l’informatique
"archivage de ma boîte mail"
Tous les troisièmes jeudis de chaque mois, pour
améliorer ses échanges avec ses utilisateurs, la
Email : [email protected]
Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Mars 2014
mouvements du personnel • 87
Mouvements du personnel médical
Nominations
PRATICIEN HOSPITALIEr
à compter du 1er décembre 2013
François Longeras
• Spécialité : Anesthésie réanimation
• Service d'affectation : AnesthésieRéanimation (Pr Schoeffler)
• Pôle : BLOC ARCHI
Gwendoline Soler
• Spécialité : Biologie médicale
• Service d'affectation : Cytogénétique
médicale (Pr Vago)
• Pôle : Biologie Médicale et Anatomie
Pathologique
Nicolas Bourdel
• Spécialité : Gynécologie obstétrique
• Service d'affectation : Gynécologie
(Pr Lemery)
• Pôle : GORH
Nicolas Dauphin
• Spécialité : Cardiologie
• Service d'affectation : Chirurgie
cardiologique et vasculaire
(Pr Camilleri)
• Pôle : Cardiologie
Romain Guieze
• Spécialité : Hématologie
• Service d'affectation : Thérapie
cellulaire et hématologie (Pr Bay)
• Pôle : Spécialités Médicales et
Chirurgicales
Frédéric Abriat
• Spécialité : Médecine légale
• Service d'affectation : Médecine
Légale (Dr Boyer)
• Pôle : Santé Publique
Florentina Isfan
• Spécialité : Pédiatrie
• Service d'affectation : Centre
Régional de cancérologie et
de thérapie cellulaire pédiatrique
(Pr Kanold)
• Pôle : Pédiatrie
Ali Ait Hssain
• Spécialité : Réanimation médicale
• Service d'affectation : Réanimation
médicale polyvalente (Pr Souweine)
• Pôle : RHEUNNIRS
Lise Bernard
• Spécialité : Pharmacie polyvalente et
pharmacie hospitalière
• Service d'affectation : Pharmacie
(Dr Sautou)
• Pôle : Pharmacie
à compter du 1er janvier 2014
Isabelle Rozand
• Spécialité : Biologie médicale
• Service d'affectation : Biochimie et
biologie moléculaire (Pr Sapin)
• Pôle : Biologie Médicale et
Anatomie Pathologique
à compter du 7 janvier 2014
Marie Batisse
• Spécialité : Endocrinologie et
métabolisme
• Service d'affectation : Endocrinologie,
Diabétologie et Maladies métaboliques
(Pr Tauveron)
• Pôle : RHEUNNIRS
PRATICIEN DES HÔPITAUX
À TEMPS PARTIEL
à compter du 1er décembre 2013
Anne-Marie Tronche
• Spécialité : Psychiatrie polyvalente
• Service d'affectation : Psychiatrie de
l’Adulte (Pr Llorca)
• Pôle : Psychiatrie Enfant-Adulte
Centre Médico-Psychologique
départs
retraite
PRATICIEN HOSPITALIEr
Elisabeth Carrier de Boissy Malzac
• Service d'affectation : AnesthésieRéanimation
• Pôle : BLOC ARCHI
• Date de départ : 21 mars 2014
Marc Russier
• Service d'affectation : Oto-RhinoLaryngologie
• Pôle : RMNDO
• Date de départ : 26 mars 2014
Dominique Groslier
• Service d'affectation : AnesthésieRéanimation
• Pôle : BLOC ARCHI
• Date de départ : 1er mai 2014
PROFESSEUR DES
UNIVERSITÉS - PRATICIEN
HOSPITALIER
François Demeocq
• Service d'affectation : Pédiatrie
Multidisciplinaire
• Pôle : Pédiatrie
• Date de départ : 1er avril 2014
départs
démission
Séverine Monzy
• Service d'affectation : Cardiologie
• Pôle : Cardiologie Médicale et
Chirurgicale
• Date de départ : 31 décembre 2013
Mouvements du personnel non médical
Arrivées
Marie-Anne Cousseau
ingénieur hospitalier en chef,
Délégation à la Recherche clinique,
le 2 septembre 2013
Départs à la retraite
à compter du 1er octobre 2013
Corinne Charitat
cadre de santé, service de chirurgie
digestive B,
Daniel Giraudon
cadre de santé institut de formation
des ambulanciers,
François Leyrit
cadre de santé IFSI,
Danielle Martin
cadre de santé, école d’Aides-soignante,
à compter du 1er décembre 2013
Pierrette Pichenot
ingénieur hospitalier en chef,
Dir informatique,
à compter du 1er janvier 2014
Joël Langlois
ingénieur hospitalier en chef,
Dir qualité et gestion des risques,
à compter du 1er mars 2014
Michèle Arraby
Attachée d’administration
hospitalière, DSEL,