Chroniques - CHU de Clermont
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MAGAZINE D'INFORMATION DU CHU N°24 JUIN 2014 + Dossier Les contrats de pôles www.chu-clermontferrand.fr DE CLERMONT-FERRAND Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 2 • sommaire Éditorial......................................................................................................................................................................................... 3 Actualité des services 28 4 Dossier Les contrats de pôles au CHU «Buzzy®» une abeille aux Urgences pédiatriques........................... 4 Actualité du CLAN 63 Le CLAN vous parle... du CLAN................... 63 Journée nationale alimentation du Jeudi 20 juin 2013 dans les services EHPAD et USLD Hôpital Nord................................ 66 Bilan de l'opération Vésale 2013.................. 5 Le centre expert Dépression résistante......... 7 Le service de Thérapie cellulaire et Hématologie clinique rend hommage au Pr Travade et au Dr Legros...................... 9 Dangerosité et risque de récidive : préoccupations éthiques et pratiques professionnelles en matière d'évaluation et de prise en charge................................. 10 Hommage à M.-A. Bruhat 43 mon t-fer rand du chu de cler ment s de sant é et des étab lisse auve rgne de la régi on 69 Nécrologie La connectivité au bénéfice du patient en Pneumologie........................................ 14 Publication L'Antibioguide........................................... 69 Équipe Périnatalité, grossesse, environnement, pratiques médicales et développement (PEPRADE-EA)............... 16 édition 2 014 1 Du nouveau pour l'Établissement d'Accueil du Jeune Enfant du CHU............................ 18 La Recherche au CHU 46 La Commission des Innovations du CHU..... 46 Journée régionale de la recherche clinique et des innovations 2013............................. 48 Brèves 70 Sylvain Marchadier s'attaque au Marathon Des Sables 2014.................... 70 La santé au quotidien 19 Les douleurs orofaciales............................. 19 Qualité 50 IDENTITOVIGILANCE le bon soin au bon patient......................... 50 La nouvelle version du Guide du bon usage des examens d'imagerie médicale est sur l'intranet à la rubrique « À la Une »............................................. 71 Associations.......................................72 CRAC........................................................ 72 La Commission du dossier patient vous informe............................................. 54 20 Actualités des Écoles et Instituts de formation Culture à l'hôpital La profession de sage-femme : mieux la connaître..................................... 20 58 73 La culture à l'hôpital : quand l'art rassemble................................ 73 Les étudiantes de l'école de sages-femmes récompensées par la MNH......................... 25 Développement durable Quand le musée sort des murs... ............... 75 Institut de formation des aides-soignants (IFAS), site de Riom.................................. 26 Démarche de développement durable au CHU..................................................... 58 Un peu d'histoire...............................77 Agenda............................................................................................................................................................................................ 81 Mouvements du personnel médical.............................................................................................................................................. 87 Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 éDITORIAL • 3 éditorial La volonté d’impliquer les médecins dans la gestion voulue par la réforme Mattéï de 2003 et la mise en œuvre de la tarification à l’activité s’est progressivement renforcée. En mettant les chefs de pôle en réelle situation de responsabilité, le législateur a souhaité poser comme principe « qu’il ne peut y avoir de rupture entre professionnels de santé et gestionnaires ». Les premiers doivent comprendre l’économie de la structure où ils travaillent, les seconds doivent avoir présent à l’esprit le fait que la valeur de l’entité qu’ils dirigent est médicale. à l’heure où Madame le ministre de la Santé annonce le renforcement de « la cohérence de l'exécutif des établissements avec la claire volonté de mieux traduire, dans le respect des attributions du chef d’établissement, le caractère nécessairement médical de la gouvernance hospitalière », qu’en est-il de la vie polaire et de la délégation de gestion au CHU de Clermont-Ferrand. L’excellent dossier sur les contrats de pôles que vous trouverez dans ce numéro, permet de mesurer le chemin parcouru depuis la mise en œuvre de la réforme. à ceux qui doutaient devant les difficultés du chantier, on se doit de rappeler une des phrases préférées de notre regretté Doyen Maurice-Antoine Bruhat : « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ». André Salagnac Directeur général adjoint Directeur de la publication Comité éditorial Alain Meunier Mireille Berlandi, Anne Bouaissier de Bernouis, Martine Buisson, Florence Delpirou, Brigitte Favard, Christine Fessy, Benjamin Héraut, Bernard Jacquetin, Laurent Janny, Didier Lemery, Dominique Marchesseau, Martine Mouchet, André Salagnac, Ousmane Traoré, Carole Valdivia Coordination générale, secrétariat de rédaction et photographies Maquette / Mise en pages / Impression Contributions Service Communication & Culture PRINT Conseil - 3 500 exemplaires Merci d’envoyer articles, suggestions, correspondances et illustrations par courrier au service Communication & Culture, Direction générale ou par mail à [email protected] CHU de Clermont-Ferrand – 58 rue Montalembert – 63003 Clermont-Ferrand cedex 1 – Tél. 04 73 750 750 © Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages ou images publiées dans la présente publication, faite sans l’autorisation de la direction de la Communication est illicite et constitue une contrefaçon. ISSN : en cours d’attribution Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 4 • ACTUALITÉ DEs services « Buzzy® » : une abeille aux Urgences pédiatriques Une abeille aux piqûres antalgiques dans le service des Urgences pédiatriques du CHU Estaing. Brigitte Favard Cadre supérieur de santé Pôle Pédiatrie Stéphanie Bourdier Cadre de Santé Urgences Pédiatriques / UHCD Depuis plusieurs années, le pôle de Pédiatrie, soucieux de défendre des valeurs soignantes essentielles dans la prise en soins des enfants et de leur famille, s’engage dans différents travaux afin d’améliorer les pratiques de soins, et répondre aux recommandations en vigueur. La prise en charge de la douleur aigüe est un des objectifs de première importance chez l’enfant pour obtenir son adhésion et sa coopération au soin, d’autant plus qu’il existe dans cette population spécifique une appréhension naturelle aux soins, ce qui les rend plus difficiles. Le geste invasif de la pose de voie veineuse périphérique est largement utilisé dans les services d’Urgences pédiatriques pour l’administration de sédatifs en cas de fracture d’un membre ou pour l’injection d’antibiotiques en cas d’infection bactérienne sévère. L’Emla® est actuellement la méthode de référence pour lutter contre la douleur avant de pratiquer tout geste invasif de ponction veineuse. Le temps de pose de 60 minutes avant le geste est un facteur nécessaire pour une bonne analgésie. Cependant, face à un afflux grandissant des patients aux Urgences pédiatriques, une réflexion d’équipe a été engagée afin d’améliorer le flux des patients, réduire les temps d’attente, et donc la durée d’hospitalisation aux urgences. En 2013, le service des Urgences pédiatriques du CHU Estaing s’est investi dans un projet de recherche. À la faveur d’un appel à projet de la fondation APICIL, l’équipe des Urgences pédiatriques s’est vue récompensée d’un prix afin de pouvoir déployer cette étude de recherche au sein de l’unité. Il s’agit de comparer deux groupes de patients bénéficiant chacun d’un dispositif analgésique différent avant la mise en place d’une voie veineuse périphérique (VVP) dans le cadre où cette dernière est nécessaire au patient dans sa prise en charge médicale. Un premier groupe de patient dispose du dispositif Emla® posé sur les trajets veineux souhaités, une heure avant le geste avec éventuellement rattrapage au gaz MEOPA. Un deuxième groupe bénéficie du dispositif Buzzy® qui consiste à mettre en place à proximité du point de ponction, une abeille vibrante dont les ailes sont réfrigérées, ceci en associant une méthode de distraction à l’enfant pendant le geste invasif. Cette méthode, contrairement au patch Emla® est non médicamenteuse. L’objectif principal de l’étude est l’évaluation de la non-infériorité en terme de douleur du dispositif Buzzy® par rapport à la méthode d’analgésie utilisée habituellement (patch Emla®) lors d’une pose de voie veineuse périphérique chez l’enfant de 18 mois à 6 ans. L’évaluation de la douleur repose entre autre sur l’utilisation de l’échelle « CHEOPS ». L’utilisation de l’abeille, tenant compte de la douleur et réduisant a priori la durée du soin, est apparue intéressante à l’ensemble des professionnels dans le contexte actuel et pourrait favoriser l’atteinte des objectifs organisationnels envisagés pour l’unité tout en répondant aux recommandations des bonnes pratiques de soins. L’étude, débutée en octobre 2013, est en cours de réalisation sur le service et devrait se poursuivre encore pendant plusieurs mois, puisqu’il est nécessaire d’inclure 300 enfants par groupe. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 ACTUALITÉ DEs services • 5 Bilan de l'opération Vésale 2013 Dr Hélène Thiel Praticien hospitalier Service de Radiologie CHU Gabriel-Montpied L'opération Vésale est une journée de dépistage de l'anévrisme de l'aorte (AAA) qui a eu lieu le 21 novembre 2013 organisée par la Société française de médecine vasculaire (SFMV) avec les soutiens des Sociétés françaises de tabacologie (SFT), de chirurgie vasculaire (SCV) et le Collège français de pathologie vasculaire (CFPV). Les objectifs ont été de sensibiliser le grand public et les médecins généralistes en faisant apparaître la découverte de l'AAA comme facteur déclenchant la procédure de prise en charge des facteurs de risques vasculaires. Le moyen a été l'échographie car c'est un examen fiable, rapide et peu coûteux. À Clermont-Ferrand, l'opération Vésale a eu lieu dans le service de Radiologie du Pr Louis Boyer au CHU Gabriel-Montpied. EN FRANCE 83 centres ont participé à l'opération Vésale qui s'est déroulée le 21 novembre 2013 26 centres hospitaliers et centres hospitaliers généraux 22 centres hospitaliers universitaires 22 cliniques 12 mairies et un 1 centre MSA (Mutualité sociale agricole) • 7 082 patients ont été dépistés (391 patients de plus de 50 ans), soit 6 691 patients dont 49,75% de femmes et 50,25% d’hommes. Répartition par âge • 13,63 % : 75 ans, • 44,28 % : entre 65 et 75 ans, • 22,22 % : entre 60 et 65 ans, • 19,86 % : entre 50 et 60 ans Nombre total d’AAA dépistés • 114 cas d'anévrisme de l'aorte abdominale ont été dépistés soit 1,70 % d’AAA de la population dépistée dont 1 à Clermont-Ferrand. La prévalence faible peu s'appliquer par le mode de recrutement du dépistage qui attire des personnes plutôt soucieuses de leur santé. Nombre total d’AAA par sexe Parmi les 114 AAA positifs, 9 (7,89 %) ont été dépistés chez des femmes et 105 (92.11%) ont été dépistés chez des hommes. • Chez les femmes, le taux d’AAA positif est de 0.27% (N=9/3329). • Chez les hommes, le taux d’AAA positif est de 3.12% (N=105/3362). Nombre d’AAA chez les 50 - 60 ans • Chez les femmes de 50 - 60 ans, le taux d’AAA positif est de 0 % • Chez les hommes de 50 - 60 ans, le taux d’AAA positif est de 1,72 % 20 % des hommes avaient un antécédent familial d’ AAA Nombre d’AAA chez les 60 - 75 ans • Chez les femmes de 60 - 75 ans, le taux d’AAA positif est de 0,23 % • Chez les hommes de 60 - 75 ans, le taux d’AAA positif est de 2,28 % Nombre d’AAA chez les 65 - 75 ans • Chez les femmes de 65 - 75 ans, le taux d’AAA positif est de 0,30 % • Chez les hommes de 65 - 75 ans, le taux d’AAA positif est de 2,60 % Nombre d’AAA chez les 75 - 93 ans • Chez les femmes de 75 ans et plus, le taux d’AAA positif est de 1,01 % • Chez les hommes de 75 ans et plus, le taux d’AAA positif est de 7,98 % Nombre d’AAA chez les moins de 65 ans • 2,35 % Tabagisme ancien ou actuel • Parmi les AAA positifs, nous retrouvons N=88 (77,88 %) de fumeurs anciens ou actuels. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 6 • ACTUALITÉ DEs services À CLERMONT-FERRAND 204 personnes ont été examinées, 1 anévrisme a été découvert Les patients positifs présentaient un diamètre AP médian de 33 mm. L'AAA le plus grand avait un diamètre de 74 mm. Les patients porteurs d'un anévrisme ont été conviés à revoir leur médecin généraliste. Au CHU de Clermont-Ferrand, les équipes de tabacologie et d'addiction des Drs Perriot et Schmidt se sont joints aux dix médecins vasculaires pour sensibiliser les personnes dépistées : l'arrêt du tabac permet de réduire significativement l'expansion d'un AAA en fonction du nombre d'années de sevrage tabagique. Le tabac est le facteur principal d'apparition d'un AAA. VÉSALE 2013 : les femmes ne sont pas écartées ! VÉSALE 2013 : les femmes ne sont pas écartées ! Depuis, les recommandations de la HAS sont parues en novembre 2012 (3) en faveur d’un dépistage opportuniste, ciblant essentiellement l’homme, ne prenant pas en compte les femmes et surtout les femmes tabagiques et pourtant en 2013, la SFMV a fait le choix de ne pas exclure les femmes tabagiques des campagnes de dépistage d’autant que le tabagisme chez les femmes est croissant (4). Les études sont rares mais la plus récente (5) met en avant un taux de 4,5 % d'AAA chez la femme tabagique de plus de 70 ans, proche du taux chez l’homme. La rupture de l’AAA est la 3e cause de décès chez la femme tabagique après les affections pulmonaire chronique et le cancer du poumon (10). Artères de plus petit calibre : le seuil pour le diagnostic d’AAA chez la femme devrait donc être à 25 mm (hors HORTON et BEHCET) et non 30 mm comme chez l’homme, le seuil opératoire de 45-50 mm et non 50-55 mm (6). La maladie est plus grave chez la femme (7) : Le risque de rupture est 3 fois plus important chez la femme que chez l’homme et la rupture survient en moyenne pour une taille moindre que chez l’homme (18 %vs 12 % à partir de 50 mm). La croissance des AAA est plus rapide chez la femme que chez l'homme pour les AAA ≥ 40 mm. Le risque opératoire est également plus élevé que chez l’homme (RR : 1.5). Le traitement endovasculaire est moins facile (artères de petit calibre et collet court et angulé). Références (3) HAS . Pertinence de la mise en place d’un programmede dépistage des anévrysme de l’aorte abdominale en France – Novembre2012. (4) Tabagisme en France . Le Faou et Al . Presse Médicale 2012 . (5) Svensjöet al . Br J Surg, nov 2012 . Quel est le profil de la femme porteuse d’un AAA ? Plus âgée de 3 à 5 ans que l’homme, tabagique, plus volontiers hypertendue (8), et a plus souvent des antécédents familiaux (9). www.sfmv-vesale.fr www.macirculation.com www.portailvasculaire.fr (6) Guidelinesfor the treatment of abdominal aortic anevrysms. Report of a subcomitteeof the joint coucil of the american association for vascular surgery and society for vascular surgery. Brewter et al . J Vasc Surg 2003;37:1106-17. (7) Abddominalaortic anevrysm . The pronosticis worse than in man .Circulation 2007 ;115:2865-9. (10) Million Women study in the UK . Pirie et al, Lancet ,oct. 2012. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 ACTUALITÉ DEs services • 7 Le centre expert Dépression résistante istante : Le centre expert Dépression rés une équipe pluridisciplinaire… d Llorca & Dr Thomas Charpeau Responsables : Pr Pierre-Michel ier Garn on Mari d & Dr Psychiatres : Dr Thomas Charpeau Lacelle & Sylvie Pirès hine Delp : s ogue chol opsy Neur Grumellon Assistante sociale : Véronique la responsabilité sous u, Pario Infirmières : équipe de l’unité santé de e cadr es, Arol d’Emmanuelle se Batis erine Cath : e étair Secr Le service de Psychiatrie de l’adulte B accueille depuis le 1er juillet 2013 un centre expert dédié aux troubles dépressifs résistants. Cette structure s’ajoute au centre expert schizophrénie, existant dans le service depuis deux ans. Le dispositif des centres experts Dr Thomas Charpeaud Praticien hospitalier Psychiatrie de l’adulte B Les centres experts constituent un réseau national d’évaluation des pathologies psychiatriques. Leur mise en place a été réalisée par la fondation FondaMental, fondation de coopération scientifique créée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en juin 2007. De tels réseaux existent désormais pour quatre pathologies psychiatriques : la schizophrénie, le trouble bipolaire, le syndrome d’Asperger, et depuis plus récemment, les troubles dépressifs résistants. Les centres experts réunissent des chercheurs et des cliniciens de plusieurs centres hospitaliers français, dans un double objectif d’harmonisation des soins psychiatriques en pratique clinique courante, et de promotion de la recherche en santé mentale. Les centres experts visent également à améliorer les liens entre soins primaires et soins spécialisés afin de faciliter l’accès à des soins spécifiques ; développer une stratégie de partage d’expériences par le biais de cas concrets en proposant des projets de soins personnalisés étayés par un bilan complet dans le cadre d’une médecine personnalisée ; et enfin, aider à la coordination du projet de soin en santé mentale. Ils permettent aussi la constitution de cohortes de malades à l’échelle nationale, afin d’aboutir à des projets de recherche de grande ampleur dans le domaine de la santé mentale. La dépression résistante : un enjeu de santé publique La dépression représente, avec les troubles anxieux et les troubles liés aux consommations de substances, la pathologie psychiatrique la plus fréquente, avec une prévalence vie entière estimée à près de 25 % en France. La dépression affecterait plus de 18 millions de personnes aux États-Unis, et 340 millions dans le monde. Elle représente aussi la 11e cause d’incapacité dans le monde, toutes pathologies confondues. Or, malgré d’importantes avancées dans le domaine de la thérapeutique, les échecs aux traitements sont encore fréquents. On estime ainsi qu’entre 30 et 45 % des patients présentant un diagnostic d’épisode dépressif majeur ne répondront pas à un traitement antidépresseur pharmacologique de première ligne, alors que seulement 30 % environ parviendront à une rémission complète des symptômes dépressifs avec un tel traitement. La rémission totale reste cependant l’objectif thérapeutique final, tant la présence de symptômes dépressifs dits « résiduels », expose au risque de rechute. Pour atteindre cet objectif, plusieurs thérapeutiques spécialisées peuvent être utilisées. Le centre expert dépression résistante permet d’évaluer les indications en faveur ou non de ces alternatives. Parmi les possibilités de traitement, un certain nombre de médicaments ont montré leur intérêt dans les formes sévères ou résistantes de dépression. C’est ainsi le cas de la lithiothérapie, des hormones thyroïdiennes ou des antipsychotiques de seconde génération. Citons également à titre d’exemples, le cas des antidépresseurs tricycliques et des inhibiteurs irréversibles de la monoamine oxydase (IMAO). L’emploi de ces traitements est soumis à des précautions importantes, et doit faire l’objet d’une évaluation spécialisée rigoureuse. C’est aussi le cas pour plusieurs possibilités d’associations d’antidépresseurs… Des champs thérapeutiques nombreux et spécialisés Un autre champ de la thérapeutique des épisodes dépressifs résistants est représenté par les techniques de stimulation ou modulation cérébrale. Au premier rang de ces techniques se situe l’électroconvulsivothérapie (ECT) ou sismothérapie. Appareil d'électroconvulsivothérapie Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 8 • ACTUALITÉ DEs services Bien que découverte en 1938, l’ECT reste toujours à l’heure actuelle le traitement de référence des épisodes thymiques, notamment résistants. L’ECT consiste à réaliser sous anesthésie générale, de courte durée, des crises convulsives, ellesmêmes induites par un courant électrique de faible intensité. Plusieurs séances sont généralement nécessaires, avec le plus souvent un minimum de six et un maximum de douze. Les résultats sont souvent spectaculaires, notamment dans les formes délirantes ou catatoniques de dépression. La littérature retrouve ainsi des taux de rémission variant entre 86 et 95 %, en fonction notamment des caractéristiques cliniques de l’épisode. Le degré de résistance de l’épisode dépressif et le délai avant recours à l’ECT, modulent en grande partie les taux de succès de cette technique, avec un risque d’échec d’autant plus important que l’épisode résiste à de nombreux traitements précédents et que le délai avant le recours à l’ECT est long… Malgré une réputation globalement péjorative auprès du grand public, mais aussi sans doute auprès de bon nombre de professionnels de santé, aucun autre traitement n’offre dans le domaine de la dépression, de tels résultats. Par ailleurs, les progrès dans le domaine de l’anesthésie ont permis depuis une trentaine d’années, de rendre cette technique sûre. Les chiffres de mortalité et de morbidité liées à l’ECT sont en effet extrêmement faibles, y compris chez les sujets âgés présentant souvent de nombreuses comorbidités organiques. L’effet indésirable le plus fréquent est représenté par les troubles mnésiques, assez souvent importants et invalidants, mais toujours transitoires. Sur ce dernier point, la recherche scientifique a permis d’identifier plusieurs facteurs influençant la tolérance cognitive de l’ECT. Les paramètres de stimulation sont un de ces facteurs, raison pour laquelle, l’ECT devient de plus en plus, une technique spécialisée et à personnaliser… À côté de la traditionnelle ECT, la recherche en psychiatrie connaît aujourd’hui une effervescence dans le domaine de la modulation cérébrale. D’autres techniques sont en cours d’étude, telles que la stimulation magnétique cérébrale répétée, ou la stimulation électrique transcrânienne à courant continu. Des travaux, notamment en France, sont aussi en cours concernant des techniques de stimulation intracérébrale ou corticale. La stimulation du nerf vague est une technique reconnue aux États-Unis dans le traitement des épisodes dépressifs résistants. Ces techniques sont encore à un stade expérimental, mais offrent des perspectives nouvelles pour des patients jusque là en échec de plusieurs lignes de traitements. Les stratégies thérapeutiques des troubles dépressifs résistants ne se limitent pas aux adaptations médicamenteuses et aux techniques de stimulation cérébrale. La luminothérapie est une alternative qui a fait la preuve de son efficacité dans les formes saisonnières de dépression. De nombreux travaux témoignent de plus en plus de son intérêt dans les formes non-saisonnières, en adjonction à un traitement antidépresseur. Il s’agit là d’une possibilité thérapeutique très intéressante, car non invasive et extrêmement bien tolérée. L’hypothèse d’une perturbation des rythmes biologiques dans la dépression rend légitime le recours à la luminothérapie, mais aussi à de nombreux traitements dits de chronothérapie, allant de simples règles d’hygiène du sommeil, à des programmes de privation partielle voire totale du sommeil, en passant par des thérapeutiques médicamenteuses spécifiques. Là encore, il s’agit de thérapeutiques spécialisées, devant faire l’objet d’une évaluation rigoureuse des indications. Enfin, le champ de la psychothérapie reste encore trop peu utilisé en pratique courante. Pourtant, des techniques de psychothérapie cognitives et comportementales spécifiques ont depuis longtemps, montré leur intérêt pour traiter la dépression. Il en est de même pour des techniques plus récentes, en voie de développement en France, telles que les thérapies interpersonnelles. Le centre expert Dépression résistante en pratique Finalement, il existe aujourd’hui un panel important de thérapeutiques efficaces dans le traitement de la dépression. Le recours à ces outils nécessite cependant un avis spécialisé. Le centre expert dépression résistante vise à répondre à cet objectif. Les patients souffrant de dépression résistante, définie par un échec à au moins deux traitements antidépresseurs bien conduits, y sont reçus par une équipe multidisciplinaire, associant deux médecins psychiatres, deux neuropsychologues, une assistante sociale et une équipe infirmière. Un bilan initial réalisé dans le cadre d’une hospitalisation de jour permet d’aboutir à des propositions thérapeutiques qui seront ensuite adressées au médecin traitant. Le patient sera ensuite revu de manière semestrielle pendant les deux premières années, puis annuelle, pour assurer un suivi clinique, qui se veut complémentaire au suivi psychiatrique habituel. Coordonnées Centre expert Dépression résistante Service de Psychiatrie de l’Adulte B CHU Gabriel-Montpied 58, rue Montalembert 63003 CLERMONT-FERRAND Tél : 04.73.752.199 Fax : 04.73.752.126 [email protected] [email protected] [email protected] Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 ACTUALITÉ DEs services • 9 Le service de Thérapie cellulaire et Hématologie clinique rend hommage au Pr Travade et au Dr Legros Depuis 2010, le service de Thérapie cellulaire et d'Hématologie clinique adulte est maintenant définitivement opérationnel au CHU de Clermont-Ferrand. Il est l'émanation de la fusion d'une unité du Centre Jean-Perrin et d'un service du CHU antérieurement localisé à l'Hôtel Dieu. Pr Jacques-Olivier Bay Responsable du service de Thérapie cellulaire et Hématologie clinique adulte L'Unité de transplantation médullaire (UTM) du Centre Jean-Perrin était une unité du service d'Oncologie médicale dirigé par le Pr Robert Plagne. Cette unité a été créée par le Dr Michel Legros. Grâce à son dynamisme et sa formation complémentaire à l'hôpital St-Louis, il a développé les techniques de transplantation médullaire, tant autologue qu'allogénique. La première greffe date de 1983. À l'Hôtel-Dieu, le Pr Philippe Travade a progressivement organisé la prise en charge des maladies hématologiques, qu'elles soient bénignes ou malignes. Son esprit visionnaire a permis la création du service d'Hématologie clinique. Une forte collaboration entre ces deux structures de soin ne s'est jamais démentie. Le Pr Philippe Travade participait activement à la RCP d'hématologie du Centre Jean-Perrin, et consultait régulièrement dans cette institution. Pour autant, la réunion de ces deux structures était inéluctable. Largement soutenue et aidée par le Pr Gilles Bommelaer et la gouvernance de l’époque, elle s'est définitivement concrétisée par la création du service de Thérapie cellulaire et d'Hématologie clinique adulte au CHU de Clermont-Ferrand sur le site Estaing. Reconnaissants de tous les efforts que le Dr Michel Legros et le Pr Philippe Travade ont développés pour améliorer la prise en charge des patients, nous souhaitions leur rendre hommage afin que leur mémoire ne soit jamais oubliée. Que ces deux plaques soient le témoignage reconnaissant de leurs élèves et permettent aux patients de connaître en partie l'historique du service actuel. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 10 • ACTUALITÉ DEs services Dangerosité et risque de récidive : préoccupations éthiques et pratiques professionnelles en matière d’évaluation et de prise en charge Inscrit au Code pénal depuis 2008 dans le cadre de la loi du 25 février relative à la rétention de sûreté, le concept de « dangerosité » a longtemps agité les penseurs de leur temps, et questionne encore aujourd’hui tous les acteurs de la prise en charge des auteurs d’infraction à caractère sexuel. En effet, son évaluation révèle plusieurs paradoxes et soulève par extension plusieurs préoccupations. Nathalie Canale Psychologue Responsable du CRIAVS Auvergne Comment, à quelle fin, et de quel droit évaluer un potentiel, une puissance d’acte ? Pourquoi la psychiatrie en a-t-elle été la principale chargée ? La dangerosité relèverait-elle de la santé mentale ou bien d’autres champs sont-ils concernés ? Selon quelle logique l’évaluation de la dangerosité intervient-elle dans le quantum de peine prononcé à l’égard d’un auteur d’une infraction pourtant passée ? Le risque de récidive semble bien au cœur de la problématique judiciaire (sanitaire ?), en miroir d’une injonction sociétale : celle du fameux « risque zéro »… Mais une société sans risque est-elle possible ? Est-elle souhaitable ? Philosophe, démographe, juge, sociologue, psychiatres, psychologues, et criminologues nous ont accompagnés durant une journée de réflexion sur les incontournables enjeux éthiques et les pratiques professionnelles liés à l’évaluation de la dangerosité et la prise en charge de la récidive. Au cœur de nos pratiques quotidiennes, la dangerosité et sa tentative d’objectivation dans l’évaluation de la récidive, revêt une dimension politique certaine sous-tendue par des enjeux éthiques incontournables. L’opposition de Michel Foucault à l’existence même du concept de dangerosité en est l’un des témoins. Une société sans risque/danger est-elle possible, est-elle souhaitable ? En sortant du seul déterminisme individuel, et du seul point de vue technique ou clinique, l’intervention du philosophe Christian Godin nous a permis d’aborder les trois questionnements qui devraient précéder l’évaluation de la dangerosité et qui ont fait fil conducteur de la journée : qu’évalue- t-on réellement, comment l’évalue-t-on et surtout (concernant l’apport de la philosophie) pourquoi l’évalue-t-on ? En effet, sujet largement abordé par les médias et instrumentalisé à des fins idéologiques, la question du risque de récidive suscite dans l’opinion publique nombre de fantasmes, idées reçues, et par extension sentiment d’insécurité, stigmatisation (cas particulier des AICS – auteurs d’infractions à caractère sexuel), et demande de réponses appropriées… En contrepoids de ces représentations issues et nourries par nos émotions, Annie Kensey nous a, quant à elle, apporté des chiffres concrets sur la récidive, et surtout les réponses judiciaires et sanitaires qui aujourd’hui font leurs preuves parmi celles existantes, et donc conformément au respect élémentaire dû à tout individu. Ces éléments sont à retrouver dans les rapports issus de la Conférence de consensus sur la récidive qui s’est déroulée à l’initiative de Christiane Taubira, Garde des Sceaux, en février 2013, et qui a réuni, aux côté d’Annie Kensey, tous les spécialistes confrontés à cette question. Si la dangerosité et le risque de récidive nous ont demandé un éclaircissement légitime, leur évaluation demeure d’une complexité certaine. C’est pourquoi il nous paraissait primordial d’inviter deux témoins et analystes de ces évaluations : les expertises. Tout professionnel du soin confronté à l’élaboration d’expertise, même indépendant vis-à-vis de l’autorité requérante, « apporte son concours » à la Justice. Comment s’y inscrit-il ? Qu’attend-on de lui ? Comment le juge se saisit-il des informations ou de l’absence d’informations délivrées dans l’expertise ? Comment s’appuie-t-il ou non dessus pour rendre un jugement tranché ? Comment de la contradiction naît le jugement ? Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 ACTUALITÉ DEs services • 11 Les outils mis en œuvre dans les expertises ne relèvent pas de la science dure/exacte. Comment composer avec l’absence de vérité ? C’est à partir de ces questionnements que nous avons interpelé Joël Montcriol, ancien Président de la Cour d’assises de Riom, afin qu’il nous livre ce qu’en dit le législateur, et qu’il nous fasse part de son expérience. Sébastien Saetta sociologue, a, quant à lui, soulevé tant la question de la fiabilité du savoir des experts psychiatres que celle de leur rôle au sein de la justice. Comment un savoir a priori incertain et contesté en vient-il à déterminer des décisions de justice engageant tant le destin d'un homme que la sécurité des personnes ? Cette intervention, qui s'appuyait sur une recherche doctorale sur le rôle des experts psychiatres dans les cours d'assises, proposait d'enrichir ce débat sans toutefois chercher à nécessairement mesurer le degré de scientificité des experts. En s'appuyant sur l'analyse d'un corpus d'expertises et d'une série d'entretiens ainsi que sur une ethnographie de INTERVIEWS procès d'assises, l'objectif était plus modestement de rendre compte de la façon dont les experts travaillent, arrivent à leurs conclusions, s'expriment et en viennent à participer au jugement. Un si vaste sujet a réuni un grand nombre d’acteurs de la santé mais aussi de la justice dont les échanges auront pu compléter les apports de la journée. Les ateliers de l’après-midi auront participé à cette élaboration commune sur des sujets cliniques/ pratiques plus précis tels la dangerosité au féminin (P. Genuit, psychologue), l’impact et la gestion des peines infinies (Dr Albardier, psychiatre), la place de la criminologie dans l’évaluation de la dangerosité (A. Van der Horst, docteur en criminologie), la dangerosité psychiatrique (Dr Lesturgeon, psychiatre), ou encore la prise en charge des mineurs (multi-)récidivistes (S. Caullireau, psychologue). Car, ce que doit viser une journée d’étude sur de tels sujets, c’est sans nul doute l’échange interdisciplinaire, et la lutte contre les représentations erronées sur les phénomènes, et sur les pratiques. INTERVIEWS INTERVIEW INTERVIEW INTERVIEW INTERVIEW INTERVIEW Questions à Joël Montcriol, magistrat, ancien Président de la cour d’assises du Puy-de-Dôme Dangerosité et récidive sont des thématiques qui doivent être traitées par le juge ou par le médecin ? déposent devant une cour d’assises. La dangerosité psychiatrique est liée à une maladie mentale et ne résulte que de cette pathologie mentale. Ces thématiques relèvent à la fois du juge et du médecin, tout est mêlé : le juge va demander au médecin de lui apporter un éclairage technique à partir duquel il prendra une décision. Les échanges entre juges et médecins comme ceux organisés par le CRIAVS Auvergne sont intéressants car chacun a sa théorie sur la notion de dangerosité. Il existe une dangerosité criminologique qui est différente de la dangerosité psychiatrique, c’est d’ailleurs ce que soutiennent tous les psychiatres lorsqu’ils Le magistrat est-il formé pour entendre et juger des personnes qui relèvent de la psychiatrie ? INTERVIEW INTERVIEW Des psychiatres interviennent régulièrement à l’École nationale de la Magistrature de Bordeaux ; certains stages peuvent aussi être réalisés dans des hôpitaux psychiatriques mais il faut que chacun garde un domaine précis. Le principe qui doit être posé c’est que le juge décide. Mais pour décider, il peut faire appel à l’expertise technique d’un Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 12 • ACTUALITÉ DEs services médecin ou d’un psychologue. Pendant longtemps, la Justice s’est uniquement intéressée aux faits, la personnalité de l’auteur d’un crime importait très peu. Depuis 1810, date d’entrée en application du code pénal napoléonien, la maladie mentale a été prise en compte comme cause d’irresponsabilité pénale. Mais ce qui est très important c’est d’aller au-delà de la maladie mentale et de prendre en compte toute la personnalité du prévenu (même s’il n’a pas de pathologie mentale). C’est ce qu’a préconisé l’ordonnance du 2 février 1945 sur l’enfance délinquante qui a créé l’enquête de personnalité et l’examen médico-psychologique ; ces mesures ont ensuite été progressivement étendues aux délinquants majeurs. INTERVIEWS Questions à Annie Kensey, démographe, Chef du Bureau des études et de la prospective INTERVIEWS INTERVIEW INTERVIEW Peut-on rationaliser la récidive et si oui, comment ? INTERVIEW INTERVIEW Il est intéressant d’avoir une réflexion sur la mesure de la récidive puisque des taux circulent et ne sont jamais vraiment bien définis. Comme il s’agit d’une notion complexe dans laquelle de nombreux facteurs s’imbriquent, il faut respecter une méthodologie rigoureuse de calcul, notamment des fameux taux de récidive. INTERVIEW INTERVIEW sortie de prison pour déterminer si de nouveaux faits sanctionnés par une condamnation définitive y avaient été inscrits. C’est la définition de la récidive que j’ai adoptée : des nouveaux faits doivent avoir été sanctionnés par une condamnation dans les cinq ans suivant la libération. INTERVIEW Quelle méthode utilisez-vous? Pour la dernière enquête, j’ai utilisé la méthode de l’observation suivie qui consiste à considérer tous les libérés d’une année donnée, pour regarder ensuite leur devenir judiciaire quelques années plus tard. Chaque année, plus de 80 000 personnes sortent des prisons françaises. J’ai utilisé un échantillonnage stratifié selon plusieurs variables de dossiers de personnes libérées de prison et je les ai analysés. Cette cohorte était composée de 8 500 personnes environ. Pour chacune, j’ai étudié le casier judiciaire cinq années après la Quels ont été les résultats de cette étude ? 60 % de la cohorte ont une condamnation inscrite au casier judiciaire dans les cinq années qui suivent la sortie de prison quelle que soit la nature de cette condamnation. Si l’on restreint le critère à une condamnation à une peine privative de liberté ferme, le taux est de 46 % et si l’on restreint encore à la réclusion criminelle (soit pour crime grave), le taux global est de 0,5 %. On voit donc que dans la moitié des cas, les individus reviennent en prison. Pour être plus précis, il convient de regarder les résultats infraction par infraction. La proportion est très importante dans des affaires de vol-recel (60 % retournent en prison dans les cinq ans). La proportion est de 13 % pour les affaires de viols ou d’agressions sexuelles. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 ACTUALITÉ DEs services • 13 Les personnes qui n’ont pas été condamnées à de la prison ferme récidivent moins, comment l’expliquez-vous ? Une étude menée dans le département du Nord montre que les personnes qui sortent de prison sont recondamnées à 60 % dans les cinq ans alors que celles qui ont un sursis simple récidivent dans 19 % des cas. Les profils de ces personnes sont différents, les individus et les affaires sont différents. Le fait de ne pas être passé en prison est favorable en termes de récidive. Ceci peut s’expliquer aussi en partie par les conditions difficiles de la détention : surpopulation carcérale, inoccupation, … . Vous pointez du doigt les médias qui stigmatisent les personnes sortant de prison… Tout à fait, il faut éviter le sensationnalisme. Les médias doivent avoir un rôle pédagogique. Tout comme le ministère de la Justice et les chercheurs. Il est important de faire connaître et de développer des travaux de recherche pluridisciplinaires qui sont menés dans ce domaine. KENSEY, A., LOMBARD, F., TOURNIER, P. Sanctions alternatives à l’emprisonnement et « récidive », Travaux et documents. DAP, ministère de la Justice, 2005. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 14 • ACTUALITÉ DEs services La connectivité au bénéfice du patient en Pneumologie Premier service du CHU à avoir déployé l’ensemble de la solution Crossway (instauration du Dossier patient informatisé - DPI), le service de Pneumologie (Pr Caillaud) est de nouveau pilote pour les solutions de connectivité. Gain de temps, exploitation accrue du DPI, renforcement de la qualité des soins sont autant d’aspects que démontre une étude menée auprès des infirmièr(e)s du service à la suite du déploiement de la solution Capsule. Sandrine Braud cadre de santé, service de Pneumologie Qu’est-ce-que la connectivité des appareils biomédicaux ? Les données produites par les moniteurs, respirateurs et autres appareils au chevet du patient, en particulier dans les services de soins intensifs, sont généralement collectées manuellement par les infirmières dans le dossier patient. La connectivité a pour objectif d’envoyer les données issues des appareils biomédicaux directement dans le dossier patient, sans aucune saisie manuelle de la part de l’IDE. L’infirmier n’a plus à établir un relevé toutes les 10-15 minutes pour ensuite le reporter manuellement dans le dossier. La validation des constantes se fait directement depuis le dossier patient informatisé, ce qui est déjà en place dans les services de Réanimation. Dans les services de soins généraux, comme celui de Pneumologie Hospitalisation complète, les infirmières utilisaient le Dinamap pour le relevé des constantes et les saisissaient manuellement dans Crossway. Aujourd’hui avec le dispositif « Neuron » de Capsule, l’envoi des constantes vitales et leur validation se font directement depuis la chambre du patient sans saisie manuelle. Historique du projet En 2006, la Direction informatique du CHU a initié le passage au dossier informatisé avec deux éditeurs de logiciels différents certifiés : Philips pour la réanimation et McKesson pour les services de soins généraux. Conscientes de l’importance de la connectivité, les équipes informatiques s’étaient alors mises en relation avec Capsule Technologie afin d’avoir un interlocuteur unique, et ce, quel que soit le dossier patient informatisé. Le service de Pneumologie a été choisi pour être pilote des outils de connectivité. Alors que les équipes de soins gèrent d’ores et déjà plusieurs machines différentes, l’arrivée d’un nouveau dispositif n’était pas forcément vécue de manière très enthousiaste et pourtant… Après une formation et quelques mois d’utilisation, le succès semble au rendez-vous. En effet, les infirmier(e)s de l’équipe ont complètement adopté le Neuron. Une étude menée par un ethnologue, en immersion dans le service, a permis d’étudier l’impact de ces solutions sur les pratiques soignantes. Les bénéfices de la connectivité L’outil Neuron présente plusieurs bénéfices, tant au niveau technique que dans l’organisation de la prise en charge des patients. Un dispositif plus précis, plus fiable, plus rapide et plus complet En quatre mois d’utilisation (les phases de tests avaient commencées en mars 2013), les équipes soignantes ont pris en main le nouveau dispositif et désormais près de 64 % des constantes vitales sont renseignées via le Neuron. Les relevés de constantes se font automatiquement, ce qui évite les erreurs de retranscription et apporte ainsi plus de fiabilité dans les données récoltées. En comparaison avec les pratiques antérieures, on constate que chaque infirmière gagne près de 9 minutes par poste, ce qui, rapporté à l’année, pourrait correspondre à près de 4,7 jours de travail ! De plus, avec les différentes améliorations apportées suite aux échanges avec l’équipe soignante et médicale, le dispositif est aujourd’hui capable de renseigner directement les données sur Crossway ; ce qui offre une meilleure lisibilité de l’état de santé du patient dans son ensemble, ce qui est l’objectif du DPI. Une amélioration des pratiques soignantes au bénéfice du patient La plupart des patients accueillis en Pneumologie nécessitent, du fait de leur état de santé, un accompagnement soignant affirmé sur le plan relationnel, ce qui pouvait être rendu difficile par des actes de soins chronophages tels les prises de constantes. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 ACTUALITÉ DEs services • 15 Les résultats de l’étude menée par l’ethnologue montrent que dans sa totalité, le personnel soignant de Pneumologie est satisfait du Neuron. Si quelques réticences se sont faites entendre au début du dispositif, aujourd’hui, les IDE ne reviendraient aucunement en arrière. La saisie des constantes est devenue moins pénible, plus rapide et plus fiable. Le temps ainsi gagné est réinvesti par les soignants dans accompagnement relationnel indispensable pour des malades fragilisés. Délestés des prises de constantes « à l’ancienne », les tours de soins permettent aujourd’hui plus d’échanges entre les IDE, les malades et leur famille. Enfin, d’un point de vue sécurité et qualité des soins, il n’y a plus d’erreurs de saisie, ce qui permet d’assurer une meilleure traçabilité de l’état de santé du patient. Cette réussite est le fruit de la très grande implication de l’équipe soignante de Pneumologie, des infirmiers référents détachés pour le DPI auprès de la DI, des ingénieurs informaticiens qui ont assuré la mise en place technique, les formations et le suivi du projet, ainsi qu’aux entreprises Capsule (pour la solution Neuron) et Comeet (pour l’étude de R.O.I.) L'équipe du service de Pneumologie Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 16 • ACTUALITÉ DEs services Équipe Périnatalité, grossesse, environnement, pratiques médicales et développement (PEPRADE-EA) Trois pôles du CHU réunis dans une structure de recherche labellisée Périnatalité, grossesse, environnement, pratiques médicales et développement (PEPRADE-EA 4681 Université d’Auvergne) participent à un programme international financé par l’Union européenne Dr Françoise Vendittelli Vice-présidente de la Commission médicale d'établissment Pr Laurent Gerbaud Chef de pôle Pôle Santé publique Bénédicte Belgacem Ingénieur hospitalier Pôle Santé publique L’environnement dans lequel se déroulent la grossesse et son suivi, la naissance et son management ainsi que la période néonatale, influe sur le développement et le devenir de l’enfant. Dans cette approche, le sens du mot « environnement » s’entend de façon large, sur les plans médical, social et biologique. CNRS ont réalisé durant l’automne des missions sur les méthodes d’analyse de la contamination environnementale et sa cartographie. L’un des objectifs de l’une des équipes de recherche du CHU, l’équipe PEPRADE (périnatalité, pratiques, environnement et développement), est de contribuer à l’identification de facteurs d’ordre médical structurel, socio-économique, liés aux pratiques médicales, ou liés à l’environnement biologique et pouvant influer sur la grossesse ou le devenir de l’enfant. Cette identification constitue le socle de la connaissance nécessaire au pilotage de la politique périnatale. L’opportunité de travailler avec des scientifiques ukrainiens sur le déroulement et les moyens de protection de la grossesse lorsque celle-ci est vécue dans un territoire marqué par une composition radiologique et chimique fortement modifiée par l’activité humaine s’est présentée en 2012 lorsque l’Union européenne a lancé un appel d’offres intitulé Health and Ecological Programmes around the Chernobyl Exclusion Zone ; Development, training and coordination of health-related projects (programmes santé et écologie autour de la zone d’exclusion de Tchernobyl ; développement, formation et coordination de projets sanitaires). Directement liées au thème de l’équipe PEPRADE, les collaborations médicales avec les scientifiques ukrainiens ont déjà donné lieu à des échanges dans le cadre d’une convention signée entre le CHU et le Centre des sciences et technologies d’Ukraine (STCU). Ainsi, en septembre 2013, les Professeurs André Labbé, chef du pôle de Pédiatrie, Françoise Vendittelli, pôle Gynéco-obstétrique et reproduction humaine, vice-présidente de la CME et Laurent Gerbaud, chef du pôle de Santé publique et médecine légale, se sont rendus en mission en Ukraine. Par ailleurs, et en collaboration avec nous, des équipes clermontoises et nantaises du La délégation clermontoise en Ukraine Du 17 au 19 décembre dernier, 10 scientifiques sont venus d’Ukraine (de l’Institut Shupik de Kiev et de l’hôpital d’Ivankiv) pour rencontrer au CHU leurs collègues pédiatres, généticiens, gynécoobstétriciens et de santé publique. Le programme a intégré une visite à la maternité d’Issoire, maternité comparable à celle d’Ivankiv, nos correspondants étant aussi très intéressés par le fonctionnement du Réseau de santé périnatale d’Auvergne. L’accueil institutionnel réservé par la Direction du CHU et par la Direction du CH d’Issoire a été très apprécié, d’autant plus qu’un représentant de la Commission européenne en charge du suivi de ce programme s’était déplacé pour rencontrer les experts clermontois et ukrainiens. Les équipes se sont quittées sur des perspectives de collaboration médicale renforcée sur le suivi gynécologique, génétique, pédiatrique et radio-biologique d’une cohorte de femmes enceintes et d’enfants qui doit débuter en Ukraine au premier semestre 2014, appuyé sur l’arrivée de matériel médical de pointe et le développement de grille de bases de données. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 ACTUALITÉ DEs services • 17 Simultanément sont programmés des moyens de prévention notamment en direction des mères et des enfants par l’ouverture d’un centre d’information en santé destiné au grand public et l’ouverture d’un centre de nutrition et de conseils nutritionnels adaptés aux populations exposées. Parallèlement, l’Union européenne finance, pour les territoires ukrainiens concernés, la production de légumes « propres » pour fournir écoles et hôpitaux ainsi que l’établissement d’une cartographie de la contamination, pilotée par une équipe clermontoise du CNRS. VISITE DE LA DÉLÉGATION SCIENTIFIQUE UKRAINIENNE 17-19 DÉCEMBRE 2013 CHU DE CLERMONT-FERRAND té les La délégation ukrainienne à visi ntrmo Cle de différents sites du CHU une à isté ass a Ferrand. Un groupe tétricale. consultation d'échographie obs registre au us reç été D'autres médecins ont rgne. uve d'A s itale des malformations congén e soir d'Is CH du ité Une visite de la matern 'une que i ains ée mm était également progra e. visite du service de Santé publiqu Membres de la délégation ukrainienne Pr Bandazhevski Yury I. – Expert principal du projet, fondateur et ancien doyen de l’Université de Gomel Pr Beketova Galina.V. – Pédiatrie - Institut Universitaire Shupik, Kiev Pr Berezhnoj Vyacheslav V. – Pédiatrie - Institut Universitaire Shupik, Kiev Dr Danilzhenko Elena F. – Néonatologie - hôpital local d’Ivankov Dr Dedkovskaya Ludmila N. - Pédiatrie - hôpital local d’Ivankov Pr Golyanovsky Oleg.V. - Obstétrique et gynécologie - Institut Universitaire Shupik, Kiev Dr Kadun Oksana N. – Endocrinologie - médecin-chef de l’hôpital local d’Ivankov Pr Horovenko Natalia G. - Génétique médicale - Institut Universitaire Shupik, Kiev Dr Melnizhuk Nikolay S. - Obstétrique et gynécologie –hôpital local d’Ivankov Pr Shunko Elizabeth E. – Néonatologie - Institut Universitaire Shupik, Kiev La délégation ukrainienne accueillie dans le service de Santé publique Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 18 • ACTUALITÉ DEs services Du nouveau pour l’établissement d’Accueil du Jeune Enfant du CHU Une nouvelle directrice Mme Brillat directrice de l’établissement d’accueil du jeune enfant (EAJE) du CHU a fait valoir ses droits à la retraite au cours de l’été. Mme Vignal cadre sagefemme puéricultrice assure désormais la direction de la structure. Un nouveau fonctionnement Laurence Vignal Directrice de l'EAJE En septembre 2013, le CHU a signé une convention avec la Caisse d’allocations Familiales (CAF) du Puy-de-Dôme, ce qui permet à l’établissement d’accueil du jeune enfant du CHU de proposer aux parents de nouvelles conditions d’accueil. Ainsi, ce sont désormais leurs besoins professionnels et familiaux qui sont pris en compte. La présence des enfants dans la structure n’est plus corrélée au planning des parents. L’idée est d’assurer un accompagnement individualisé dans le but de concilier au mieux vie professionnelle et vie familiale. Pour cela, deux types de contrats sont proposés aux familles. Un contrat en accueil régulier pour les familles ayant des besoins d’accueil définis par cycle(s) reconductible(s) toutes les une, deux ou quatre semaines. Pour les familles qui ne sont pas en mesure de réaliser une planification régulière d’accueil de leur(s) enfant(s), un contrat avec avenant est souvent le plus approprié. Il s’agit pour les parents de contractualiser avec la structure un volume d’heures (80, 100, 120 ou 140) qu’ils placeront chaque mois selon leurs besoins. Les parents sont guidés par un professionnel de la structure dans le choix du type de contrat lors d’un entretien de préinscription. De gauche à droite : Magali BENAZET, Adrien LIGNIER, Marlène BOYER, Laurence VIGNAL, Marie-France SION Ces deux types de contrats permettent de planifier la venue des enfants sur le principe de la réservation de plages horaires. Ce fonctionnement favorise une meilleure visibilité de la présence quotidienne des enfants. Les équipes peuvent ainsi proposer un accompagnement pédagogique optimal. Par ailleurs, l’application du barème PSU (prestation de service unique) permet de proposer aux familles une tarification à l’heure qui tient compte des ressources financières et du nombre d’enfants. Depuis mars 2014, l'établissement accepte les chèques CESU CGOS pour le règlement des frais de garde. Du nouveau sur Intranet Depuis octobre 2013, des informations sur le fonctionnement de l’établissement d’accueil du jeune enfant du CHU ainsi que sur son actualité sont consultables sur le site Intranet du CHU (item « Organisation du CHU »). L’équipe de direction de l’établissement d’accueil du jeune enfant du CHU se tient à la disposition des familles qui souhaiteraient davantage de renseignements : Tél : 04 73 751 157 errand.fr creche@chu-clermontf Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 La santé au quotidien • 19 Les douleurs orofaciales La douleur est un problème de santé publique et constitue le premier motif de consultation des cabinets médicaux et dentaires. Dr Paul Pionchon MCU-PH service d’Odontologie Les douleurs orofaciales sont des douleurs circonscrites ou référées aux structures anatomiques orales, périorales ou faciales dues à des conditions cliniques locales, régionales ou systémiques ou par des dysfonctionnements du système nerveux central (2013). Dans la majeure partie des cas, les douleurs nociceptives aigues (infectieuses, traumatiques et post opératoires) répondent favorablement à des protocoles de traitement bien codifiés. Par contre, ce ne sont pas les seules douleurs de la face. Dans la prise en charge des douleurs musculosquelettiques, le praticien devra faire la part entre les douleurs aïgues localisées et les douleurs chroniques généralisées qui doivent être appréhendées dans toutes les composantes de ces entités plurifactorielles. Les douleurs neuropathiques et idiopathiques nécessitent une approche plus spécialisée tant au niveau de leur évaluation que de leur prise en charge et la prévention de ces douleurs, souvent consécutives à la chirurgie , devrait faire partie des préoccupations du chirurgien. Dans tous les cas, la démarche du praticien consistera à évaluer le type de douleur concernée en fonction de la compréhension des mécanismes sous-jacents et de décider s’il prend la responsabilité du traitement ou s’il oriente le malade vers une consultation spécialisée. La consultation spécialisée « Douleurs orofaciales et réhabilitation fonctionnelle de l’appareil manducateur » du CHU de Clermont-Ferrand traite ces malades depuis 1996 et est désormais implantée sur le site du CHU Estaing au sein du service d’Odontologie. Elle participe également à l’enseignement en médecine bucco-dentaire et à la recherche clinique de l’unité INSERM U1107 NEURODOL. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 20 • Actualités des écoles et instituts de formation La profession de sage-femme : mieux la connaître ! Sage-femme enseignante lors de l'évaluation clinique d'une étudiante La profession de sage-femme, autant dans les esprits que dans les faits, renvoie à une image féminine. Pourtant, l’étymologie du terme « sage-femme » signifie littéralement « expert, habile dans son art auprès des femmes » ; le terme « femme » faisant donc référence à la femme enceinte et non à la personne qui dispense les soins. Le terme « maïeuticienne ou maïeuticien », moins commun et moins évocateur, est également utilisé pour se référer à cette profession, mais il n'est pas encore officialisé. Marie-Christine Leymarie Directrice École de sages-femmes Vocation, dévouement, générosité … autant de termes que l’on associe aux sages-femmes. Si « le plus beau métier du monde » est évocateur, que connaît-on vraiment des sages-femmes ? Que sait-on de celles et ceux qui prennent en charge des centaines de milliers de naissances par an ? Leur formation, leurs compétences ou encore leur place au sein de la communauté médicale méritent pourtant d’être reconnues et valorisées pour contribuer au mieux au bien-être et à la santé des femmes, des mères et des nouveau-nés. Aucun étudiant ne peut poursuivre ses études de sage-femme s’il n’a pas choisi l’UE spécifique maïeutique. Cette nuance dans la sélection a modifié le profil des étudiants qui semblent plus motivés qu’auparavant et suivent ainsi une formation par choix. La formation en sciences maïeutiques L'obtention de ce diplôme intermédiaire de 1er cycle, validé par l’obtention de 180 crédits européens (ECTS) permet aux étudiants qui le souhaitent de se réorienter plus facilement et de valoriser leurs études au niveau national, européen et international. L’arrêté du 19 juillet 2011 précise les objectifs du premier cycle pour l’acquisition de connaissances. Cette évolution va de pair avec une refonte des programmes. Désormais, le 1er cycle des études de sage-femme est plus théorique. La part de stages est réduite, ce qui permet de dégager du temps pour poser les bases approfondies de l'anatomie et de la sémiologie et pour étudier davantage la physiopathologie et la pathologie générale, dont les enseignements étaient jusqu’alors concentrés dans le programme du 2e cycle. La formation initiale de sage-femme est actuellement dans une réforme visant à l’inscrire dans l’architecture européenne des études supérieures. Cette réforme permet aux étudiants inscrits depuis 2011 dans la filière maïeutique d’obtenir, à l’issue de trois années de formation, le diplôme de formation générale en sciences maïeutiques (DFGSMa). Depuis 2013, ce diplôme confère le grade de licence et sanctionne le premier cycle. La réforme du deuxième cycle sanctionne l’obtention du diplôme d’État de sagefemme assorti du grade de master reconnaissant ainsi les cinq années d’études de maïeutique. • La première année commune des études en santé : la PACES La PACES, mise en place à la rentrée 2010 a significativement modifié le principe de sélection des étudiants entrant dans la filière maïeutique. En effet, si le PCEM1 - Premier cycle des études médicales 1ère année - permettait de choisir les filières sans les connaître, désormais les étudiants de PACES bénéficient d’une information obligatoire sur les filières et les métiers. Ils suivent les cours du tronc commun mais doivent choisir au second semestre une ou plusieurs unité(s) d’enseignement (UE) spécifique(s) parmi les quatre filières proposées : maïeutique, médecine, pharmacie, odontologie. • La deuxième et la troisième année : diplôme de formation générale en sciences maïeutiques DFGSMa assorti du grade de licence en sciences maïeutiques • La quatrième et la cinquième année : le diplôme d’État assorti du grade de master en sciences maïeutiques Le deuxième cycle sanctionne l’acquisition d’une formation approfondie en sciences maïeutiques ; il comprend quatre semestres de formation validés par l’obtention de 120 crédits européens correspondant au niveau master. L’arrêté du 11 mars 2013 relatif au régime des études en vue du diplôme d’État de sage-femme précise les principes de formation, notamment la base de connaissances comprenant des sciences fondamentales et biomédicales, des Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 Actualités des écoles et instituts de formation • 21 sciences humaines et sociales, la santé publique et l’ensemble des disciplines nécessaires à l’exercice de la maïeutique, tel que défini à l’article L. 4151-1 du code de la santé publique. La formation dispensée au cours des stages permet à l’étudiant de s’inscrire dans une démarche clinique, de développer les compétences professionnelles et transversales indispensables à l’exercice de la profession de sage-femme. Elle permet une approche réflexive des situations, le développement de l’autonomie et la capacité d’adaptation à des situations cliniques complexes. Au cours de sa formation clinique, l’étudiant aborde les différents modes d’exercice de la profession de sage-femme en milieu hospitalier et extrahospitalier et construit son projet professionnel. La formation permet l’acquisition de compétences et de connaissances pour : • décider des actions adaptées au soutien, au maintien, et/ou à la restauration du processus physiologique de la maternité allant de la grossesse au post-partum ; • accompagner la femme, le couple et la famille dans le vécu d’une situation ou d’un événement en cours ; • ajuster ses actions dans une démarche éthique et dans le respect des règles juridiques et déontologiques en rapport avec le futur exercice professionnel ; Sage-femme en salle physiologique • réguler le rapport au temps et répondre à l’urgence et à ses exigences de délais, d’organisation et de priorités d’actions ; • composer avec l’incertitude et l’inéluctable inhérents à son champ d’activités ; causes systémiques des événements indésirables associés aux soins et participer à la prévention de ceux-ci lorsqu’ils sont évitables ; • s’engager dans la promotion et la prévention de la santé des femmes, des nouveau-nés et des familles ; • organiser et gérer dans son environnement professionnel les ressources humaines, logistiques, financières et administratives mises à disposition ; • communiquer efficacement dans un contexte pluri professionnel ; • s’engager dans une démarche de développement professionnel continu, comprenant la transmission de son art. Les compétences Une profession médicale à compétences délimitées et réglementées. Encadrées par la loi (art. L.4151-1 à L.4151-4 du code de la santé publique) et un ensemble de dispositions réglementaires - dont le code déontologie - les compétences des sages-femmes concernent la santé génésique des femmes. Elles Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 22 • Actualités des écoles et instituts de formation sont toutefois bornées à physiologie, la sage-femme devant obligatoirement faire appel à un médecin lorsqu’une pathologie est dépistée. À l’instar des membres des autres professions médicales de dentiste et médecin, la sagefemme dispose d’un pouvoir de diagnostic et de prescription, dans ce cadre : • elle assure le suivi médical de la grossesse en réalisant l’anamnèse, l’examen clinique général et obstétrical, l’échographie pour la surveillance du fœtus. Elle dépiste les facteurs de risque et les pathologies. Elle assure l'accompagnement psychologique des futurs parents et les séances de préparation à la naissance et à la parentalité ; • elle effectue l’examen prénatal nécessaire à la déclaration de grossesse, laquelle sert de justificatif à la femme enceinte pour bénéficier de prestations sociales ; • elle prescrit les examens (sanguins et autres) et thérapeutiques (médicaments, vaccinations, dispositifs médicaux) nécessaires au bon déroulement de la grossesse, de l'accouchement et des suites de couches ; • la sage-femme a la responsabilité du déroulement de l'accouchement normal, depuis le diagnostic de début de travail jusqu'à la délivrance ; • après la naissance, elle dispense les soins au nouveau-né et pratique, si nécessaire, la réanimation néo-natale immédiate. • elle effectue le premier examen médical de l’enfant et de la mère et surveille leur santé dans les jours suivant la naissance. • elle informe les patientes sur la contraception et conseille sur l'hygiène et l'alimentation de l’enfant. • elle est habilitée à prescrire une contraception dans les suites de couches, lors de l'examen postnatal et après une interruption volontaire de grossesse. • elle peut également prescrire la contraception d’urgence. • elle prescrit et pratique la rééducation urogynécologique des patientes. • elle a une place active dans les services d'orthogénie, dans les centres de planification familiale, et de consultation gynécologique. Depuis la loi du 21 juillet 2009, les sages-femmes sont habilitées à prescrire la contraception tout au long de la vie génitale de la femme en bonne santé et à effectuer l’examen médical de suivi gynécologique de prévention. Formées à ces pratiques et habilitées à prescrire une contraception hormonale dans les suites de couches, lors de l’examen postnatal et après une interruption volontaire de grossesse, depuis la loi du 9 août 2004, les sages-femmes disposent d’une image très positive auprès des femmes qui lui permet de jouer un rôle fondamental dans l’amélioration des pratiques contraceptives. Lors des consultations médicales de suivi gynécologique de prévention, les sages-femmes participent au dépistage des cancers génitaux notamment en prescrivant et réalisant les frottis cervico-utérins. graphie Sage-femme pratiquant une écho Les compétences et la légitimité des sages-femmes auprès des femmes les positionnent comme des acteurs incontournables dans les politiques destinées à l’amélioration de la santé génésique et des droits des femmes. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 Actualités des écoles et instituts de formation • 23 Consultation d'u ne sage-femm e libérale ompagnement Sage-femme en acc maternel ent em lait l'al à Sages-femmes en recherche cliniq ue Une prise en charge plus respectueuse : physiologie et maisons de naissances De plus en plus de parents souhaitent pouvoir bénéficier d’un accompagnement respectueux des grossesses et des accouchements. La médicalisation de ces actes se développe pourtant, une pratique qui, de plus, représente un coût important pour l’Assurance-maladie maternité. Les sages-femmes, dotées d’une plus grande autonomie, peuvent revaloriser la physiologie et répondre à ces parents pour trouver une prise en charge plus naturelle des accouchements et des grossesses. Rappelons que grossesse et accouchement sont des actes naturels qui, dans 80 % des cas, ne présentent aucune pathologie. Le taux de césariennes est pourtant en pleine croissance en France où il s’élève à plus de 20 % des naissances et dépasse également les recommandations de l’OMS (entre 5 et 15 %). Dans cette optique, la loi vient de permettre l’expérimentation des « maisons de naissance ». Ces structures, qui existent dans de nombreux pays (États-Unis, Canada, Belgique, Allemagne, Suisse, Autriche, Suède, Grande-Bretagne…) sont des lieux d’accueil de suivi et d’accouchement strictement réservés aux femmes enceintes qui ont une grossesse normale. Entièrement sous la responsabilité des sages-femmes, elles sont intégrées dans un réseau périnatal qui facilite le transfert des femmes en cas de problème en cours de l’accouchement. Elles possèdent un équipement médical qui permet d’assurer la sécurité médicale des femmes et des nouveau-nés et sont situées à proximité d’un plateau technique obstétrical, ce qui permet une prise en charge technicisée si besoin est. Ces structures répondent à une forte demande des usagers pour des accouchements moins médicalisés et représentent un coût moindre pour l’assurance maladie. Dans un certain nombre d'hôpitaux dont la maternité du site Estaing du CHU, un espace physiologique vient d'être installé au bloc obstétrical. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 24 • Actualités des écoles et instituts de formation PANORAMA DE LA PROFESSION Une profession en sous-effectif des jeunes générations. En comparaison d’autres professions médicales, cette moyenne d’âge est relativement basse et laisse présager que les problèmes de démographie médicale qui touchent de nombreux professionnels de santé seront moins vifs chez les sages-femmes. Les sages-femmes sont actuellement près de 20 000 en France, un chiffre d’autant plus insuffisant que notre pays détient un taux de fécondité record en Europe. Plus de 800 000 naissances par an ont confirmé la formidable envolée démographique que connaît la France depuis quelques années. Les sages-femmes participent à ce « mini babyboom » : elles jouent un rôle essentiel en conseillant et accompagnant les futurs parents et en accueillant ces naissances. À titre comparatif, les sagesfemmes britanniques sont presque deux fois plus nombreuses (35 000) alors que ce pays compte 100 000 naissances de moins qu’en France. Bien que cette profession soit ouverte aux hommes depuis 1982, elle reste très largement féminine puisqu’elle compte 99% de femmes dans ses rangs. Des modes d’exercice variés Les modes d’exercice des sages-femmes sont très variés : 70% d’entre elles exercent en tant que salariées dans les établissements de soins publics ou privés, dont la majorité à l'hôpital. 12 % ont choisi d’exercer sous statut libéral en cabinet individuel ou de groupe. Enfin, elles peuvent exercer comme salariées de la fonction publique territoriale dans les services de Protection Maternelle et Infantile (3 %). D’autres modes d’exercice sont ouverts aux sagesfemmes, notamment dans le cadre de l’encadrement et de la formation. Une profession jeune et largement féminine Tout mode d’exercice confondu, la moyenne d’âge de la sage-femme française est de 42 ans. Dans le secteur hospitalier, cette moyenne est à 34 ans. Ces chiffres illustrent la vitalité de cette profession et démontrent également l’attrait qu’elle exerce auprès Quelques chiffres | les dernières statistiques nationales au 25 novembre 2013 : SagesInscrites Actives Hospitalières Libérales PMI Polyactives PSPH femmes TOTAL 27 129 21 120 11 545 3 372 986 1 561 Les statistiques en Auvergne : SagesInscrites Actives Hospitalières Libérales PMI femmes Salariées privé Autre Sans activité Retraitées 2 661 282 4 127 1 882 713 Polyactives PSPH Salariées Autre privé Sans activité Retraitées 03 - ALLIER 122 110 88 12 5 3 0 0 2 4 8 15 - CANTAL 44 40 28 7 1 2 0 2 0 2 2 43 - HAUTE-LOIRE 55 49 27 9 4 5 2 0 2 4 2 63 - PUY-DE-DOME 295 248 159 32 5 16 0 30 6 41 6 Evolution du nombre de libérales (national) : Total exercice libéral % augmentation 2007 2 667 2008 2 793 5% 2009 3 045 9% 2010 3 375 11% 2011 3 980 18% 2012 4 439 12% 2013 4 933 11% 2007-2012 85% Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 Actualités des écoles et instituts de formation • 25 Les étudiantes de l’école de sages-femmes récompensées par la MNH De gauche à droite et de haut en bas Isabelle Moser, Eva Durand, Marie Servier, Coralie Cumbo, Marine Midroit, Delphine Poumeyrol (enseignante), Cindy Crantelle Un groupe de six étudiantes a remporté le troisième prix du concours organisé par la MNH sur le thème « Santé publique / Soins éducatifs et préventifs : pratiques novatrices ». Dans le cadre du nouveau programme LMD des études en Sciences Maïeutiques, l’école de Clermont-Ferrand a mis en place des unités d’enseignement (UE) librement choisies qui représentent 10 à 20 % des enseignements conformément à la réglementation du programme. Trois groupes d’étudiantes avaient choisi l’UE « Prévention en santé génésique » coordonnée par Mme Delphine Poumeyrol, sage-femme enseignante. Chaque groupe a effectué un travail original d’éducation en santé autour de la contraception. L’un a réalisé un clip vidéo « Bref, j’ai pris la contraception d’urgence », chacun des deux autres a élaboré un jeu de société. Après concertation en équipe pédagogique, un des deux jeux et la vidéo ont été sélectionnés pour concourir. Le jeu de société qui a remporté le prix comporte : • un plateau de jeu qui présente l’originalité d’être constitué à l’image d’une plaquette de pilules contraceptive comprenant 28 cases de couleurs différentes (chaque couleur est associée à un thème, contraception orale, contraception mécanique, contraception hormonale et le thème urgence. En dessous se trouvent les emplacements des cartes à thème avec leur couleur spécifique. • des cartes de questions-réponses sur les différentes méthodes contraceptives (213 cartes) • des plaquettes de jeu, des portes pions, des pions/images et 168 billes / pilules contraceptives. L’objectif du jeu est de remplir une plaquette de 28 jours avec les 28 billes en répondant correctement aux questions. Le jeu peut être utilisé individuellement ou en équipe. Les étudiants sages-femmes ayant dans leur programme l’éducation à la santé, ce jeu mérite d’être commercialisé et utilisé par les étudiants et les sages-femmes pour les actions d’éducation sexuelle dans les collèges et les lycées. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 26 • Actualités des écoles et instituts de formation Institut de formation des aides-soignants (IFAS), site de Riom Depuis 2010 l’IFAS de Riom et l’IFAS de Clermont-Ferrand ont fusionné, pour autant une activité de formation préparant au diplôme d’Etat d’aide soignant a été maintenue à Riom. Marie Christine Simon Directrice des soins Directrice de l’IFSI et de l’IFAS Récemment le Centre Hospitalier de Riom a entrepris des travaux importants de rénovation de certains de ses bâtiments. C’est ainsi qu’aujourd’hui des locaux neufs, situés au 1er étage du bâtiment des consultations externes, accueillent une partie de l’activité de l’IFAS de Clermont-Ferrand. Les formateurs et les élèves disposent de locaux spacieux (200 m²), lumineux et fonctionnels ; ils se composent d’une salle de cours, d’une salle de travaux pratiques, de deux bureaux, d’un local tout à la fois reprographie et pause-café, le tout équipé de mobilier et de matériel vidéo neufs. La formation aide-soignante se déroule, • soit en cursus complet : les candidats se présentent à des épreuves de sélection, s’ils sont admis ils intègrent la formation qui se déroule sur 10 mois, de septembre à fin juin. • soit en cursus partiel : les candidats se présentent devant un jury de validation des acquis de l’expérience (VAE) et, en fonction du nombre de compétences validées, ils demandent à suivre à l’institut de une à sept Unités de Formation (UF). Chaque UF comprend un temps d’enseignement et un stage permettant l’acquisition d’une des huit compétences professionnelles de l’aide-soignant. Les candidats sont titulaires d’un des diplômes suivants et sont dispensés d’UF dont le nombre et le contenu varient selon le diplôme : • diplôme d’Etat d’auxiliaire de puériculture (DEAP) • diplôme d’Etat d’ambulancier (DEA) • diplôme d’Etat d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS) • diplôme d’Etat d’aide médico-psychologique (DEAMP) • titre professionnel d’assistant de vie aux familles (TPAVF) L’IFAS de Clermont-Ferrand offre les deux types de parcours de formation. Les 88 élèves du cursus complet sont accueillis à Clermont-Ferrand, les 25 élèves des cursus partiels sont accueillis à Riom. Les élèves en cursus partiel ont des parcours très variés; leur nombre, limité à 25 pour chaque UF, permet la mise en œuvre de méthodes pédagogiques adaptées. Ces élèves doivent faire preuve d’adaptation, de réactivité, de rigueur et de sens de l’effort. Ces capacités sont aussi attendues chez les élèves en cursus complet, mais les élèves de Riom n’ont, par exemple, qu’un stage (sauf l’UF 3 comportant deux stages) pour développer et valider la compétence concernée. L’élève en cursus complet développe les compétences professionnelles durant les six stages de la formation. L’élève en cursus partiel, bien souvent, alterne les temps de formation et les temps de travail chez un employeur. Dès septembre 2014 le nombre de candidats au cursus partiel va augmenter. En effet, en juillet 2014 arriveront les titulaires des deux nouveaux baccalauréats professionnels : • Bac services aux personnes et aux territoires (SAPAT) • Bac accompagnement, soins et services à la personne (ASSP) Un texte ministériel indiquant les dispenses dont bénéficieront les titulaires de ces deux « bac pro » devrait paraître très prochainement. Cursus complet ou cursus partiel, pour l’équipe de cadres formateurs les méthodes pédagogiques sont différentes mais l’objectif est le même : que chaque élève devienne un professionnel compétent, soucieux du bien-être, de l’autonomie, des droits et de la dignité de la personne accompagnée. Que chaque élève devie nne un professionnel compétent , soucieux du bien-être, de l’autonom ie, des droits et de la dignit é de la personne accompagnée. NTERVIEWS NTERVIEW NTERVIEW Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 Actualités des écoles et instituts de formation • 27 INTERVIEWS Questions à Béatrice Gonin, élève de l’IFAS de Clermont-Ferrand, antenne de Riom INTERVIEW INTERVIEW INTERVIEW INTERVIEW Quel est votre parcours ? J’ai 30 ans et je travaille comme auxiliaire de vie dans une maison de retraite à Royat. J’ai décidé de préparer le diplôme d’aide-soignante via une VAE (Validation des acquis de l’expérience). Je me suis donc inscrite à l’IFAS de Clermont-Ferrand pour valider les modules que je n’avais pas validés à l’oral, afin d’obtenir en juin mon diplôme d’aidesoignante. INTERVIEW Quel est votre point de vue sur l’antenne de Riom de l’IFAS de Clermont-Ferrand ? Je n’avais postulé qu’à l’IFAS de Clermont et je suis ravie de suivre mes cours à Riom. On travaille en petits groupes et il est beaucoup plus facile de s’investir quand on est peu nombreux. Nous sommes une promotion de 25 élèves, ce qui rend les modules beaucoup plus interactifs. Nous avons la chance d’avoir une référente sur place et nous bénéficions d’un très bon encadrement. INTERVIEWS INTERVIEWS INTERVIEW INTERVIEW INTERVIEW INTERVIEW INTERVIEW Quel est votre parcours ? J’ai 37 ans et je travaille depuis neuf ans en gériatrie en tant qu’aide médico-psychologique (AMP). Mes expériences professionnelles m’ont amené dans des EHPAD publics et privés. Aujourd’hui, j’ai envie de découvrir des spécialités différentes de la gériatrie ; c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de préparer le diplôme d’État d’aide-soignant avec comme objectif de travailler au CHU. Questions à Nicolas Cajat, élève de l’IFAS de Clermont-Ferrand, antenne de Riom INTERVIEW Quel est votre point de vue sur l’antenne de Riom de l’IFAS de Clermont-Ferrand ? INTERVIEW Quand j’ai candidaté, je ne savais pas que les cours auraient lieu à Riom. Étant donné que j’habite Combronde, cela a été une bonne nouvelle ! Je trouve qu’il est plus intéressant de fonctionner en petits groupes : les relations avec les formateurs sont privilégiées. De plus, les locaux sont neufs, ce qui nous offre d’excellentes conditions de travail, facilitées également par les équipements adéquats. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 28 • dossier SOMMAIRE DOSSIER Les contrats de pôles au CHU 1 | 2013, une année charnière pour les pôles...............................................................................................page 30 Tableau : Projets 2013 des Pôles 2 | Le projet médical dans les contrats de pôles...........................................................................................page 34 Tableau : Activités spécifiques des pôles 3 | La qualité, la sécurité des soins et la gestion des risques dans les contrats de pôles............................. page 35 Tableau : Liste des référents qualité des pôles 4 | La recherche, l’enseignement et la formation dans les contrats de pôles................................................ page 36 Tableau : Évolution des points SIGAPS et SIGREC des pôles 5 | Les objectifs financiers dans les contrats de pôles..................................................................................page 37 Tableau : Effectif Médical Autorisé / Effectif Permanent Validé non médical / Résultat des Créa 6 | L’intéressement économique des pôles...................................................................................................page 39 Tableau : Montant de l'intéressement 2011 et 2012 Guy Mathiaux Directeur des Affaires financières, de la contractualisation et du système d'information (DAFCSI) Camille Dumas Directeur adjoint DAFCSI Élisabeth de l'Eprevier Contrôleur de gestion DAFCSI Pr Henri Laurichesse Président de la CME Pr Lionel Camilleri Chef de pôle Cardiologie médicale et chirurgicale Pr Didier Lemery Chef de pôle Gynécologie obstétrique et reproduction humaine Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 dossier • 29 DOSSIER Les contrats de pôles au CHU Les contrats signés entre les chefs de pôle et la gouvernance de l’établissement, après concertation du Directoire, ont pour objectif d’améliorer la qualité et l’efficacité des missions de soins, d’enseignement et de recherche des pôles d’activité cliniques ou médico-techniques du CHU de Clermont-Ferrand. Le contrat définit pour chaque pôle les objectifs d’activité, de qualité et d’équilibre financier ainsi que les ressources qui lui sont allouées. Le contrat est actualisé chaque année par voie d’avenant et sa mise en œuvre fait l’objet d’une évaluation annuelle donnant lieu à intéressement économique en fonction des résultats obtenus. À travers cette démarche dite de « contractualisation interne », le CHU entend dépasser la simple mise en œuvre d’une obligation réglementaire et engager une véritable culture du dialogue de gestion plus déconcentrée en associant le corps médical (représenté par un chef de pôle), les soignants paramédicaux (représentés par un cadre supérieur de santé de pôle) et les directions administratives pour améliorer le fonctionnement et faire évoluer les organisations internes conformément aux orientations stratégiques du projet d’établissement dans toutes ses composantes : projet médical, projet de soins, projet qualité, projet social, projet de gestion, SDSIH (schéma directeur du système d’information hospitalier). En 2013, les premiers avenants annuels ont été signés en septembre / octobre conformément aux engagements pris par la Gouvernance, suite à l’adoption par le Directoire d’une charte de la contractualisation interne en février 2011 et du modèle-type d’avenant en mai 2012. Ce dossier est l’occasion de présenter de façon détaillée les grandes lignes des contrats des pôles hospitalouniversitaires 2013 du CHU, alors que le processus de contractualisation pour 2014 s’engage dès à présent. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 30 • dossier 1 2013, une année charnière pour les pôles Un nouveau périmètre La gouvernance a souhaité revoir le périmètre des pôles afin de favoriser les mutualisations internes nécessaires au développement des activités de soins, de recherche et d’enseignement. Le nombre de pôles du CHU est réduit de 19 à 16 : 11 pôles cliniques, 2 pôles médico-techniques, 2 pôles médico-économiques et 1 pôle transversal de recherche biomédicale. Cette démarche de reconfiguration sera poursuivie avec le regroupement des pôles GORH et Pédiatrie au sein d’un pôle Femme-Mère-Enfant et la création d’un pôle de Médecine péri-opératoire regroupant les services d’Anesthésie et de Réanimation des 2 sites, dont le principe est retenu par le Directoire. Une ouverture aux coopérations hospitalières Ensuite, les pôles du CHU se sont ouverts aux coopérations hospitalières menées dans le cadre de la communauté hospitalière de territoire (CHT) du Grand Clermont avec la création effective ou prévue de 4 pôles inter-établissements : • pôle Psychiatrie enfant/adulte avec le CH d'Enval pour le SSR addictologie. • pôle Urgences avec le CH de Riom ; • géronto-pôle avec les CH de Riom et d'Enval ; • pôle RMNDO avec le CH d'Enval pour la MPR ; • pôle Imagerie et Radiologie • pôle BMAP L’enjeu de 2014 sera de faire vivre cette nouvelle dimension inter-établissement en développant les coopérations médicales pour fluidifier les filières de prise en charge des patients. D’autres pôles interhospitaliers sont à l’étude : biologie, imagerie. Par ailleurs, les pôles ont été fortement mobilisés dans le cadre de la préparation de la visite des experts–visiteurs de la HAS en septembre afin de garantir la certification de notre établissement au titre de la procédure V2010. Au-delà de cette mobilisation collective ponctuelle, c’est bien une démarche d’amélioration continue de la qualité qu’il convient de mettre en œuvre dans chaque pôle. Les pôles doivent s’adapter aux évolutions des orientations stratégiques de l’établissement • la révision par voie d’avenant du projet médical pour développer les filières de soins prioritaires et adapter les modes de prise en charge notamment, l’ambulatoire ; • la mise en oeuvre du contrat de retour aux équilibres budgétaires et financiers (CREF) et son complément nécessaire pour restaurer la capacité d’autofinancement des investissements courants du CHU consolidés ANAP. • la révision du schéma capacitaire (gestion des lits et des blocs opératoires) engagée dans le cadre de la feuille de route conduite avec l’appui de l’ANAP et conjointement avec l’ARS ; • la révision du schéma directeur immobilier et notamment le programme fonctionnel du nouveau bâtiment GM3 à reconstruire après désamiantage des anciennes ailes de l’hôpital Gabriel Montpied. Le CREF et la révision du schéma capacitaire seront inscrits au contrat pluriannuel 2013-2017 d'objectifs et de moyens signés entre le CHU et l'ARS. Il doivent en conséquence être déclinés dans les avenants aux contrats de pôles La réflexion engagée en 2013 doit se poursuivre au sein des pôles et les réorganisations nécessaires devront être mises en œuvre dès 2014. de l’année 2014 Bien que le contexte général gageons que le le, faci qui s’ouvre ne soit pas duisons avec con s nou que dialogue de gestion les actions bien à er men de les pôles permettra élioration de la qui s’avèrent nécessaires pour l’am sions de soins, qualité et de la performance des mis notre CHU. d’enseignement et de recherche de Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 dossier • 31 Les pôles et leurs projets PRI • • • ARCHIBLOC • • • Fusion des pôles AR et Chirurgie Rédaction d'une charte de bloc Développement de la chirurgie ambulatoire ortho et vasculaire Cardiologie • Mise en place du plateau de chirurgie ambulatoire avec une réduction de 19 à 13 places Passage en 12h de réanimation et surveillance continue - non fermeture de lits depuis 2013 Bloc opératoire : Réorganisation des modules / Mise en place d'un conseil de bloc / Prise en charge de la neurochirurgie pédiatrique / Elaboration d'une charte de bloc Psychiatrie • • • Réorganisation liaisons somatiques / psychiatriques Réorganisation de l'unité Berlioz Organisation des ASH en pédopsychiatrie Chantier pôle d'excellence (ANAP) RHEUNNIRS GORH • • • • • • Intégration de la charte du bloc obstétrical dans la Charte de bloc Estaing Mise en place d'un espace physiologique de la naissance Travail sur les sorties précoces Programme PRADO avec la CPAM Ouverture d'un télé-staff pluridisciplinaire international en pelvipérinéologie Optimisation de la synchronisation de l’occupation des lits avec le temps de salle d’opération disponible et les nécessaires absences des médecins • • Rattachement du service "Santé au travail" Ouverture de la nouvelle Réanimation médicale RMNDO • • • Création du pôle RMNDO : Fusion des pôles RMND et M2O Chirurgie pédiatrique : Neurochirurgie, ORL et Ophtalmo Renforcement de l'HAD - Sortie du patient Pédiatrie • • • • • • • • SpéCiMed Installation de l'activité programmée de neurochirurgie pédiatrique Collaboration avec l'HAD 63 Mise aux normes du CBA : travaux et étude médico-économique Intégration de la cancéro pédiatrique à la Fédération de cancérologie Reprise de la chirurgie de scoliose Interventions délicates en chirurgie ORL (Chirurgie du larynx) Consultation spécifique pour la prise en charge de l'obésité Stratégie médicale : ouverture de lits saisonniers à l'UHCD • • • • Imagerie et Radiologie BMAP • • • • • • • • • Fusion des 3 pôles BHIP, microbiologie et morphologie + cytogénétique Création du LBM (Laboratoire unique de Biologie Médicale) + Obtention accréditation Dématérialisation de la déclaration des EI + cas de pharmacodépendance Extension du CRB certifié sur Estaing Finalisation de la consulation d'addictovigilance Développement des 2 CNR "lutte contre les maladies transmissibles" Optimisation de la prise en charge du handicap au sein du service de cytogénétique Développement coopération anapath CHU-CJP Démarche pour l'optimisation du rendu des résultats aux établissements extérieurs Mise en place d'une charte de fonctionnemen Constitution d'un site intrane Mise en place d'une programmation opératoire en chirurgie digestive Restructuration de l'unité de bilan digestif • • • Mise en place de la thanatoradiologie sur Gabriel Montpied Refonte de l'organisation médicale du plateau technique d'imagerie Gabriel Montpied Restructuration du plateau technique d'imagerie Gabriel Montpied dans le cadre du désamiantage Urgences • • • Centre d'Enseignement des Soins d'Urgence (CESU) Cellule d'Urgences Médico Psychologiques (CUMP) Fonctionnement de l'Unité Sanitaire en Milieu Pénitentiaire (USMP) Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 32 • dossier > le Sp é e C iM d Spé DO - CH En val Pr LEMAIRE chef de pôle Claude LYS cadre supérieur de santé cialités médicales e t ch Pr BAY chef de pôle Agnès Barrier cadre supérieur de santé iru rg i G nt éro o-pôle C H U - CH T Rio m -E n Dr BOHATIER chef de pôle Michèle DE MACEDO cadre supérieur de santé va > l le Pédiatrie > Pô e Psy Pôl Pr JA Annie FLORE > et Psychol > Psych > Pédopsy > SSR A > Médecine gérontologique clinique Dr BOHATIER Soins de Suite et Réadaptation gérontologique et Court séjour gériatrique > Long séjour gériatrique Dr BOHATIER Pr LABBÉ chef de pôle Brigitte FAVARD cadre supérieur de santé Pô ologie Obstétrique et Re Gy n éc pro d uc > tio nH le Pô C ar Brigitt u Pr LUS ine Pr LEMERY chef de pôle Florence DELPIROU et Maryline FARGE cadres supérieurs de santé > G le H OR ma > Pédiatrie générale multidisciplinaire Pr DEMÉOCQ > Réanimation pédiatrique et périnatalogie Pr LABBÉ > Chirurgie infantile Dr CANAVESE > Génétique médicale Dr FRANCANNET > Centre régional de cancérologie et de thérapie cellulaire pédiatrique Pr KANOLD > Centre de Biothérapie d’Auvergne Pr KANOLD > SMUR Urgences pédiatrique Pr LABBÉ l > Rhumatologie Pr RISTORI / Pr Soubrier > MPR CH Clémentel Pr COUDEYRE > Neurologie - EEG Pr CLAVELOU > Neurochirurgie Pr IRTHUM > CETD Pr ESCHALIER > ORL Pr GILAIN > Ophtalmologie Pr CHIAMBARETTA > Médecine interne Pr AUMAÎTRE c > > Chirurgie digestive et hépatobiliaire Pr BOMMELAER > Hépato-gastro-entérologie Pr BOMMELAER > Dermatologie Pr D’INCAN > Hématologie clinique Thérapie cellulaire Pr BAY > Odontologie Pr ORLIAGUET > Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale Pr BArTHÉLÉMY > Médecine interne Pr RUIVARD > Centre de soins palliatifs Dr GUASTELLA Pô > > es al Pô Pôles cliniques e RMN Pôl > Chiru > Gynécologie Pr CANIS > Obstétrique Pr LEMERY > Biologie du développement et de la reproduction humaine Dr JANNY > Services communs AMP Pr POULY Pôle Femme - Mère - Enfant (en 2014) LES pôles D CLERMONT le > CHU Estaing Pr GARCIER > Gabriel-Montpied Radio B Pr BOYER Pôles interhospitaliers en 2014 édicale et An ato mi ep Pr ESCHALIER chef de pôle Marie-Claire POUZADOUX cadre supérieur de santé > Biochimie et biologie moléculaire Pr SAPIN > Hématologie biologique et Immunologie Pr BERGER > Bactériologie Pr BONNET > Virologie Pr PEIGUE-LAFEUILLE > Pharmacologie-Toxicologie Pr ESCHALIER > Anatomie et cytologie pathologiques CHU Estaing Pr DECHELOTTE > Anatomie et cytologie pathologiques CHU Gabriel-Montpied Pr KEMENY > Cytogénétique médicale Pr VAGO at h e l le s Pr BOYER chef de pôle Catherine AIGUEBONNE cadre supérieur de santé Pô on > nti ne > P ô le r ve BM gi e m iq u m ag e rie et Radiologie inte AP lo Bi o og ol I Pôles médico-techniques Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 dossier • 33 RI le P ces Interve Ressour nti o nn ult ALENQUES chef de pôle ENTIN cadre supérieur de santé > Pôle BLOC ARCHI le Pr RIBAL chef de pôle Frédérique MARSON cadre supérieur de santé > Réanimation Pr BAZIN > Service Commun Pr MAGE > Bloc Pr MAGE > Unité de chirurgie ambulatoire commune Dr SLIM ychiatrie Enfant-Ad el s Pr MAGE chef de pôle Christian Boille cadre supérieur de santé > Chirurgie générale à compétence thoracique et vasculaire Pr RIBAL > Orthopédie, traumatologie, chirurgie plastique et reconstructive Pr BOISGARD > Médecine du sport et explorations fonctionnelles Pr DUCLOS > Bloc et Anesthésie-Réanimation Pr SCHOEFFLER Pôle Médecine Péri-opératoire en 2014 e e R H E U N NI R S > P ôl > Réanimation Pr BAZIN > Anesthésie-Réanimation Pr SCHOEFFLER > Néphrologie, Réanimation médicale et Hémodialyse Pr SOUWEINE > Urologie Pr BOITEUX > Pneumologie Pr CAILLAUD > Endocrinologie Pr TAUVERON > Nutrition clinique Pr BOIRIE > Hygiène hospitalière Pr TRAORÉ > Maladies infectieuses et tropicales Pr BEYTOUT > Santé, travail et environnement Pr CHAMOUX > Psychiatrie Adulte A logie médicale Pr JALENQUES hiatrie Adulte B Pr LLORCA ychiatrie Dr NOTON-DURAND Addictologie CH Clémentel gi rdiolo e médicale et Pr SOUWEINE chef de pôle Marie-Claire ARNAUD cadre supérieur de santé chi r urg ica le Pr CAMILLERI chef de pôle te CALIMÉ cadre supérieur de santé > Cardiologie médicale SSON chef de service coordonnateur Pr CITRON chef de service urgie cardio-vasculaire Pr CAMILLERI > Pô Urgences - CHT le SAMU Rio m Pr SCHMIDT chef de pôle Patrice EYMERE cadre supérieur de santé > SAMU-SMUR Dr DISSAIT > Accueil Urgences Dr PIC > Porte Dr BILLAULT > Post Urgences et thérapeutique Pr SCHMIDT > Psychiatrie d’urgence, addictologie et médecine pénitentiaire Dr BROUSSE > Urgences CH Riom Pr SCHMIDT DU CHU DE T-FERRAND Pôles médico-économiques Pôle Recherche biomédicale > Pôle Pharmacie Dr SAUTOU chef de pôle > Pharmacie Dr SAUTOU > Unité de reconstruction centralisée des cytostatiques > Stérilisation >P ôle Santé publique Pr GERBAUD chef de pôle > Épidémiologie, prévention, économie de la santé Pr GERBAUD > DIM Dr AUBLET-CUVELIER > Biostatistiques et biomathématiques PR BOIRE > Médecine légale Dr BOYER > CRIAVS Mme CANALE cherche biomé d i ca ôle Re P le > Pr DUBRAY chef de pôle > Délégation à la Recherche Clinique et de l'Innovation (DRCI) André SALAGNAC > CIC Pr DUBRAY > CRNH Pr CANO > CRB Pr BERGER > IRM 3 Tesla recherche Pr BOYER Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 34 • dossier 2 Le projet médical dans les contrats de pôles • développer les modes de prise en charge ambulatoire médicaux et chirurgicaux en complément et/ou en substitution partielle de l’activité d’hospitalisation complète ou de semaine. Le projet médical de l’établissement a vocation à être décliné dans les pôles d’activité cliniques et médico-techniques. • réduire la durée moyenne de séjour, notamment par une meilleure coordination avec les professionnels des filières d’aval (SSR, HAS, médico-social) et avec les lits de court séjour des établissements de la CHT dans le cadre des protocoles d’accord Nord et Sud. La contractualisation interne consiste à concrétiser ces orientations prioritaires pour chaque pôle et préciser les actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs attendus. D’un point de vue général, les pôles doivent atteindre un niveau d’activité en adéquation avec les objectifs institutionnels qui s’inscrivent dans le programme capacitaire redéfini dans le cadre du projet médical et de la feuille de route ANAP pour la gestion des lits et des blocs opératoires. En matière d’activité de soins, les pôles s’engagent à décliner de façon opérationnelle les objectifs suivants du projet médical : • réaliser les objectifs d’activités contractualisés dans les avenants annuels, et tout particulièrement les activités nouvelles qui ne peuvent être mises en œuvre qu’après accord du Directoire et de l’ARS. • maintenir et le cas échéant développer l’attractivité du pôle en hospitalisation complète en restructurant les filières de soins via les coopérations inter-hospitalières et en consolidant les centres de compétences, les activités de référence, les activités de recours régional ou interrégional ainsi que les missions d’intérêt général et de service public hospitalier. • garantir un niveau d’activité dans les secteurs de médecine où la demande est forte tout particulièrement pour la prise en charge des patients en provenance des urgences et respecter le protocole institutionnel en cas d’hébergement nécessaire des patients. • contribuer à l’amélioration de l’organisation du fonctionnement des blocs opératoires pour les pôles concernés : le respect des plages opératoires offertes et la diminution des taux de débordement constituent des critères conditionnels dans les décisions d’allocation de moyens. • consolider les activités de soins critiques et notamment de surveillance continue. Ces objectifs se traduisent financièrement dans l’état prévisionnel des dépenses et des recettes annuel de l’établissement et dans les comptes de résultat analytique de chaque pôle. En fonction des résultats obtenus dans la mise en œuvre de ces actions et sur la base des indicateurs définis par le Directoire pour en suivre l’exécution, les pôles bénéficient d’un intéressement économique. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 dossier • 35 Activités spécifiques des pôles Activités exercées dans le cadre de l'inter-région Rhône-Alpes-Auvergne Centres de référence et de ressources MIG (MERRI) (Missions d'Intérêt Général) Centre de Ressources Biologiques Tumorothèque CNR lutte contre les maladies transmissibles : Antibiotiques et Entérovirus-Parechovirus Laboratoires de génétique Centre Régional de PharmacoVigilance Centre d'Evaluation et d'Information sur la Pharmacodépendance Centre Pluridisciplinaire de Diagnostic PréNatal (CPDPN) CECOS Prise en charge des maladies rares Centre de Ressources et de Compétences sur la Mucoviscidose Centre de Référence sur la mort inattendue du nourrisson Équipe ressource régionale de soins palliatifs pédiatriques Consultations Hospitalières de génétique 4 programmes d'éducation thérapeutique Psychiatrie Centre Mémoire de Ressources et de Recherche Centre référent pour troubles spécifiques d'apprentissage du langage Équipe Hospitalière de Liaison et de Soins en Addictologie Consultations mémoire Consultations d'addictologie Maison des adolescents 3 programmes d'éducation thérapeutique RHEUNNIRS COREVIH Centre de Ressource sur les Maladies Professionnelles Antenne Régionale de Lutte contre les Infections Nosocomiales 5 programmes d'éducation thérapeutique Centre Mémoire de Ressources et de Recherche Prise en charge des maladies rares BMAP Cardiologie Chirurgie cardiaque Greffes cardiaques GORH Imagerie et Radiologie Neuroradiologie interventionnelle Pédiatrie Neurochirurgie pédiatrique Greffes de cellules hématopoïétiques RMNDO Neurochirurgie adulte et pédiatrique Stéréotaxie Greffes rénales (Maladie de Fabry et Neuropathies) Consultations mémoire Centre d'Etude et de Traitement de la Douleur Centre expert de la maladie de Parkinson 2 programmes d'éducation thérapeutique Spécialités Médicales et Chirurgicales Greffes hépatiques Centre Régional de Traitement de l'Hémophilie Centre de Ressources et de Compétences sur la Mucoviscidose Service expert de lutte contre les hépatites virales Équipe Mobile en Soins Palliatifs 3 programmes d'éducation thérapeutique Prises en charge spécifiques odonto Centre de Référence sur la Sclérole Latérale Amyotrophique (SLA) SAMU - SMUR Unité Sanitaire en Milieu Pénitentier Chambre sécurisée pour détenus Permanence d'Accès aux Soins de Santé Urgences Géronto-Pôle Centre Mémoire de Ressources et de Recherche 3 La qualité des soins dans les contrats de pôles La prise en compte de la politique qualité, sécurité des soins et gestion des risques du CHU constitue un socle indispensable des contrats de pôles. Conscient de l’enjeu, le Directoire a souhaité décliner dans les contrats de pôles la politique institutionnelle de « qualité, sécurité des soins, gestion des risques », de « sécurisation de la prise en charge médicamenteuse », tout en organisant « l'accueil, la prise en charge et la sortie du patient ». Cet engagement contractuel des pôles passe d’abord par la définition d’un organigramme clair et la désignation des interlocuteurs directs du Comité Équipe Mobile de Gériatrie (EMG) Consultations mémoire de Coordination de la Qualité, Sécurité, Gestion des Risques (CCQSGR), en lien avec la Direction Qualité, Gestion des Risques et Droits des Usagers, pour faciliter et coordonner la mise en œuvre des objectifs « qualité » au sein de chaque pôle. Les pôles s’engagent à : • assurer le bon suivi documentaire du pôle en matière de rédaction et gestion des protocoles et procédures • promouvoir les analyses de pratique au sein des différents secteurs du pôle : RMM, RCP, EPP, DPC… • favoriser et coordonner au sein du pôle le recueil et l’analyse des évènements indésirables liés aux soins Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 36 • dossier • renforcer la surveillance, la déclaration interne et la traçabilité de l’information donnée aux patients concernant les infections associées aux soins notamment les ISO. • mettre en place et utiliser dans chaque unité le document institutionnel de prescription/ administration des médicaments proscrivant la retranscription. La prescription médicale devra être rédigée en DCI. • déterminer conjointement avec la Pharmacie le niveau de la dotation réglementaire pour chaque unité de soins du pôle dans le cadre du déploiement du système plein-vide. • assurer la traçabilité des dispositifs médicaux implantables et des molécules onéreuses conformément au contrat de bon usage du médicament. • dépister les troubles nutritionnels au plus tard dans les 48 heures suivant l’admission du patient par la mesure de l’IMC (indicateur IPAQSS) • dépister, évaluer et prendre en charge la douleur, puis évaluer l’impact de cette prise en charge sur la douleur (indicateur IPAQSS) • assurer la qualité de l’information au patient, améliorer la tenue du dossier patient et accélérer les délais de transmission des comptes rendus (indicateur IPAQSS) • prévenir la maltraitance et promouvoir la bientraitance Ces objectifs se traduisent pour chaque pôle par la mise en place et le suivi d'indicateurs tels que, par exemple, le nombre de procédures élaborées au titre de la gestion documentaire dans le logiciel 4 La recherche, l’enseignement et la formation dans les contrats de pôles Conformément au projet d’établissement et à la convention CHU-Université, la recherche doit constituer un axe fort de mobilisation des ressources des pôles d’autant que cette activité est valorisée au même titre que l'enseignement dans la part modulable des MERRI déléguée via les CRéA. La contractualisation interne d’objectifs et de moyens avec les pôles hospitalo-universitaires est un facteur clé de succès souligné lors de l’évaluation AERES (agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) et doit se poursuivre dans le respect des procédures opératoires institutionnel INTRAQUAL, le nombre d'évènements indésirables déclarés, la traçabilité de l'information donnée au patient, le nombre de RMM, CREX, RCP, APP réalisés, les indicateurs issus de l'outil ANAP Interdiag médicaments et DMI, la traçabilité de la mesure de l'IMC dans le dossier du patient etc... Ces indicateurs sont utilisés pour moduler en fonction des résultats obtenus l’intéressement économique alloué aux pôles cliniques et médico-techniques. Liste des référents qualité des pôles ARCHIBLOC Pr Ribal Mme Marson BMAP Mme Châtaigner Cardiologie Dr Amonchot / Dr Roux (suppléant) Mmes Mazel, Bouaissier de Bernouis, Molette GORH Dr Vendittelli Imagerie et Radiologie Dr Ravel / Dr Lhoste M Guersen Pédiatrie Dr Meresse Psychiatrie Dr Tourtauchaux Mme Florentin RHEUNNIRS Pr Traore RMNDO Dr Khalil MM Lys et Baudouin Spécialités Médicales et Chirurgicales Pr Slim Urgences Dr Raconnat et Mme Fauritte standard mises en œuvre par la DRCI. Elle justifie un intéressement économique pour les pôles qui développent des projets, renforcent leurs activités et améliorent leur positionnement. En matière de recherche, les pôles doivent d’abord désigner un référent médical pour coordonner les activités et produire un bilan annuel. L’affichage des priorités retenues par le pôle devrait permettre la présentation d’un projet pluriannuel et une évaluation prospective dynamisante. Chaque pôle s’engage à poursuivre activement l’inclusion de patients ou de volontaires dans des protocoles académiques ou à promotion industrielle (indicateur SIGREC) et à améliorer significativement les publications d’articles scientifiques dans des revues de bon niveau (rang A ou B) qui devrait en découler (indicateur SIGAPS). Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 dossier • 37 Évolution des points SIGAPS et SIGREC des pôles SIGAPS SIGREC SIGAPS 2007-2010 (MERRI 2012) SIGAPS 2012 SIGREC 2010 Articles Score Articles Score Essais Inclusions promoteur Inclusions investigateur Biologie Médicale et Anatomie Pathologique (BMAP) 266 2650 71 747 6 9 2 Spécialités Médicales et Chirurgicales (SpéCiMed) 254 2342 98 879 73 36 136 RHEUNNIRS 207 1821 105 806 103 658 175 RMNDO 207 1834 73 488 102 166 41 GORH 184 2070 30 203 33 343 8 Pédiatrie 117 907 34 266 45 269 8 Cardiologie 77 740 14 128 32 238 28 ARCHIBLOC 70 668 23 197 52 337 6 Ressources Interventionnelles (PRI) 61 797 21 164 44 282 19 Psychiatrie 48 461 28 235 72 95 33 Urgences 23 220 13 87 5 0 67 Géronto-Pôle 7 60 7 78 5 75 0 Imagerie et Radiologie 73 531 26 209 5 13 0 Pôle Santé publique 68 420 22 125 Pôle Recherche biomédicale (CIC + CRNH) 68 720 28 226 90 395 0 5 Les objectifs et moyens financiers dans les contrats de pôle D’un point de vue général, les pôles s’inscrivent dans la contrainte financière de l’établissement. Le résultat annuel dégagé au titre du compte de résultat analytique (CRéA) de chaque pôle traduit sa contribution à la situation financière de l’établissement. En vertu du principe de solidarité organique, l’engagement financier de chaque pôle doit donc consister à améliorer son résultat en dépenses et en recettes afin de participer au retour à l’équilibre financier de l’établissement, soit en réduisant son déficit (pour les pôles déficitaires), soit en maintenant, a minima, son résultat (pour les pôles excédentaires). Dans un contexte de ressources contraintes, il s’agit là d’une condition sine qua non pour restaurer la capacité d’autofinancement de l’établissement et pouvoir financer les investissements courants qui s’avèrent nécessaires dans les pôles en termes de renouvellement de matériel et d’équipements afin de garantir la qualité du plateau technique, mais aussi pour préserver l’innovation technologique et améliorer les conditions de travail des professionnels et de prise en charge hôtelière des patients hospitalisés ou consultants. Compte tenu du mode de financement des hôpitaux, les objectifs financiers des pôles sont d’abord la résultante de la mise en œuvre de leurs objectifs d’activité de soins et de recherche, mais surtout de la mise en œuvre des mesures de productivité et de réorganisation interne prévues dans le projet médical et dans le CREF (contrat de retour à l’équilibre financier). Dans un cadre de régulation tarifaire prix/volume défini au niveau national, l’amélioration du résultat des pôles passe par le maintien et, le cas échéant, l’augmentation des recettes des pôles. Les actions des pôles portent donc sur le volume d’activité et l’adaptation des modes de prises en charge, sur la juste valorisation des prestations à travers une amélioration significative du codage et la facturation du supplément réglementaire pour toute hospitalisation en chambre particulière. Ainsi, l’engagement des pôles à l’exhaustivité et à la qualité du codage conditionne les demandes de création de poste, d’activités nouvelles ou d’équipements biomédicaux dans la mesure où l’établissement favorise le recrutement de professionnels TIM (technologie informatique et multimedia) et le déploiement du logiciel CORA (logiciel spécialisé pour le suivi des actes dans les hopitaux et cliniques). La maîtrise des dépenses directes et des dépenses induites (prescriptions d’examens de laboratoires ou d’imagerie, de transports, …) mais surtout le Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 38 • dossier respect des effectifs autorisés (EPV non médical et EMA médical) constituent le second pilier de la bonne gestion financière de chaque pôle. Ainsi, dans la mesure où les moyens en personnels sont affectés aux pôles via un tableau prévisionnel, ceux-ci s’engagent à respecter les effectifs dont ils disposent et à mettre en place les mesures correctives en cas de dépassement infra-annuel, mais aussi à respecter les principes de non fongibilité des dépenses de personnel définis par l’institution. EPV Personnel Non Médical 2013 S’agissant des consommations pharmaceutiques, les pôles s’engagent à revoir avec la Pharmacie le niveau de leur dotation en médicaments et dispositifs médicaux stériles dans le cadre du déploiement du plein-vide et à maîtriser leurs prescriptions dans le cadre du bon usage du médicament et des dispositifs médicaux implantables (DMI). Le respect de ces objectifs et moyens financiers conditionne l’intéressement alloué aux pôles. EMA Personnel Médical 2013 Hospitalo-Universitaires PH Hospitaliers régis par contrat ARCHIBLOC 467,75 7 42,2 6,6 BMAP 231,31 20 19,4 6,8 Cardiologie 330,55 4 15 2,7 GORH 245,4 6,5 13 4,8 Imagerie et Radiologie 158,2 3,5 19 1,95 Pédiatrie 319,1 6 29,4 6,475 Ressources interventionnelles 217,75 1,5 26 2 Psychiatrie 290,88 2,5 24,4 3,55 RHEUNNIRS 366,41 11 24,8 7,9 RMNDO 403,11 12 31 8,7 Spécialités Médicales et Chirurgicales 446,5 27,4 28,2 4,3 Urgences 217,2 1,5 25,8 6 Géronto-Pôle 75,19 0,5 10 6,9 EPV : Effectif Permanent non médical Validé EMA : Effectif Médical Autorisé Résultat CRéA 2011 Résultat CRéA 2012 ARCHIBLOC -1 217 099 € -1 478 836 € Cardiologie -937 492 € -1 169 646 € GORH 133 096 € 115 347 € Pédiatrie -1 464 211 € -1 576 228 € Ressources interventionnelles -1 296 526 € -1 915 318 € Psychiatrie 702 138 € 873 818 € RHEUNNIRS -936 635 € -141 086 € RMNDO 254 011 € 1 297 023 € Spécialités Médicales et Chirurgicales 1 937 365 € 1 358 919 € Urgences -1 924 749 € -1 854 697 € Géronto-Pôle 2 106 071 € 1 585 662 € Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 dossier • 39 6 L’intéressement économique des pôles cliniques et médico-techniques Les pôles cliniques et médico-techniques peuvent bénéficier d’un intéressement financier dans le cadre d’une enveloppe annuelle de 500 000 €, déterminée par le Directoire selon trois modalités. La signature du contrat de pôle et des avenants annuels est une condition sine quanun d'éligibilité à l'interessement.La charte de la contractualisation interne du 17 février 2011 prévoit que l’utilisation de l’intéressement doit être affectée prioritairement à des dépenses d’investissement. L’utilisation pour des dépenses d’exploitation doit être dérogatoire et non pérenne : elle est soumise à accord préalable du Directeur général. 1 - Intéressement à l’évolution du résultat médico-économique : l’effort financier de chaque pôle se traduit chaque année par l’évolution de son résultat analytique calculé par les CRéA et donne lieu à un intéressement en fonction de la contribution relative de chaque pôle au retour à l’équilibre financier de l’établissement : c’est bien la dynamique d’évolution positive qui est appréciée et non le seul résultat déficitaire ou excédentaire. 2 - Intéressement à l’atteinte des objectifs des contrats de pôles : l’atteinte des objectifs contractualisés conditionne l’intéressement économique des pôles en fonction des résultats obtenus, et selon des indicateurs définis par le Directoire. Cet intéressement est donc modulé en fonction des indicateurs de qualité, d’activité, de soins et de recherche, de codage, mais aussi les objectifs financiers qui sont définis dans le contrat de pôle et surtout par la mise en œuvre au sein des pôles des mesures de productivité internes au titre des réorganisations inscrites dans le CREF et le Projet Médical. 3 - Intéressement à l’effort de recherche : l’intéressement économique annuel des pôles est modulé en fonction des résultats obtenus dans le développement des activités de recherche, au titre de l’évolution des recettes MERRI, de la productivité des publications et des essais, et des nouveaux projets portés par les pôles. L’intéressement des pôles au titre de 2011 et 2012 se décompose comme suit : Pôles 2011 2012 Évolution Pôle Spécialités Médicale et Chirurgicales 100 935 € 90 926 € -10 009 € Pôle ARCHIBLOC 50 625 € 60 517 € 9 892 € Pôle RMNDO 36 845 € 54 770 € 17 925 € Pôle REUNNIRHS 47 028 € 51 775 € 4 747 € Pôle GORH 46 691 € 48 527 € 1 836 € Pôle Psychiatrie 51 923 € 34 914 € -17 009 € Pôle de Biologie Médicale 22 427 € 32 173 € 9 745 € Pôle Cardiologie 12 981 € 27 931 € 14 950 € Pôle Urgences 22 067 € 27 931 € 5 864 € Pôle Pédiatrie 24 895 € 23 276 € -1 619 € Pôle Radiologie et Imagerie 22 573 € 20 493 € -2 080 € Pôle Gériatrie - Gérontologie 38 942 € 15 129 € -23 813 € Pôle Ressources Interventionnelles 22 067 € 11 638 € -10 429 € 500 000 € 500 000 € Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 40 • dossier INTERVIEWS NTERVIEWS NTERVIEW NTERVIEW Pr Henri Laurichesse Chroniques : Pr Laurichesse, en tant que président de la CME, que pensez-vous de la contractualisation ? INTERVIEW INTERVIEW INTERVIEW INTERVIEW La loi HPST prévoit des contrats entre la Direction générale du CHU et les pôles, représentés par les chefs de pôle. La contractualisation concerne de nombreux domaines et doit traduire un engagement réciproque à la fois de la part des pôles et de leurs membres et de la part de la direction générale DG pour la réalisation des objectifs arrêtés. Dans la pratique, le fait de demander aux chefs de pôles de contractualiser avec la DG engage fortement les cliniciens et les soignants des pôles et rappelle la nécessité pour notre établissement d’évoluer et de rester en mouvement, notamment dans les domaines de la qualité et de l’efficience des soins, de l’informatisation, de la valorisation des activités de soins, d’enseignements et de recherches, ainsi que pour les stratégies d’investissements. La contractualisation peut être aussi vécue par les pôles comme un mode de coercition, de dominance ou de pression de la gouvernance. Le contrat peut donner l’impression de courtcircuiter des instances exécutives (directoire), ou consultatives (CME) où sont membres de droit, les chefs de pôle ; La CME n’étant pas amenée à se prononcer sur le contrat de pôle. Comme toujours, la réussite de ces contrats dépend de leur préparation, du respect de chacun, de l’engagement de chacun et de la volonté de réussir pour l’établissement et d’une confiance réciproque. Le contrat oblige les membres du pôle à réaliser ce qu’il y a dans le contrat, l’activité clinique, la recherche, l’enseignement à l’hôpital, la recherche d’économies dans le fonctionnement etc., autant d’indicateurs qu’il faut définir de façon contractuelle. INTERVIEW A quoi sert-elle pour le projet médical ? Pr Lionel Camilleri Pr Didier Lemery concerne. Elle doit être la traduction pour un pôle du volet du projet médical qui le concerne. C’est le côté opérationnel du projet médical, faute de quoi le projet médical ne sera pas mis en place. Le projet médical est voté par les instances, donc validé par l’institution, il s’applique à tous. Contractualiser c’est formaliser concrètement sur le terrain les différents aspects du projet médical. Il y a une cependant une dissymétrie dans ce contrat : pour appliquer son projet médical le pôle doit en avoir les moyens. Ceci présuppose un engagement ferme de la direction générale à veiller à ce que les moyens soient en regard des objectifs. Le chef de pôle peut paraître dans une situation ambiguë : il n’a qu’une responsabilité fonctionnelle. Il n’a pas de responsabilité hiérarchique. Il doit composer avec les membres de son pôle, la DG, le président de CME et le projet médical. La contractualisation peut permettre de limiter l’émiettement de notre CHU en pôles et éviter l’autonomie des pôles. Le contexte difficile de réduction des dépenses publiques qui se renforce va imposer des d’économies donc des choix, qui seront les éléments des contrats de pôles de demain. Quels résultats peut-on en attendre ? Il faut en attendre un engagement plus fort de la part des services et des pôles et le renforcement nécessaire du sentiment d’appartenance à une même structure hospitalo-universitaire dédiée aux soins, à la formation professionnelle et aux recherches biomédicales. La contractualisation devrait nous inciter à arrêter des orientations plus nettes et à permettre leur déclinaison raisonnée dans les pôles et services concernées. La contractualisation doit servir à décliner dans chaque pôle le contenu du projet médical qui les INTERVIEWS INTERVIEW La contractualisation vue par … … le chef du pôle Cardiologie médicale et chirurgicale, le Pr Camilleri La contractualisation sensibilise les médecins à des exigences qui ne relèvent, à priori, pas de leur métier de soignant : l’évaluation de la sécurité des soins, la qualité des documents relatifs aux séjours des patients, la qualité de la transmission des informations entre soignants, la valorisation au plus juste du service rendu aux patients. INTERVIEW Elle permet au chef de pôle de mettre en oeuvre des actions managériales en accord avec le projet médical d’établissement. Elle permet aux médecins de s’approprier certains outils ou indicateurs de gestion, d’échanger sur ces indicateurs et d’établir des relations plus étroites entre l’équipe de direction et les médecins. Elle est un outil d’amélioration Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 dossier • 41 de la qualité principalement en ce qui concerne la valorisation des pratiques médicales au travers d’indicateurs partagés entre toutes les structures de soins, dans le respect de ressources humaines et matérielles contraintes. Elle fixe des objectifs, décidés conjointement entre le trio de gestion du pôle (chef de pôle, cadre supérieur de santé et assistant de gestion) et la direction, qui guident les actions à mettre en oeuvre dans le pôle. Elle impose une collaboration entre la direction, les services administratifs, la cellule centrale de gestion et le responsable du pôle. D’où l’indispensable lisibilité et transparence des informations de part et d’autre. INTERVIEWS INTERVIEW INTERVIEW INTERVIEW Elle est un premier pas vers une délégation de signature du Directeur Général vers le Chef de pôle pour gagner en autonomie et en réactivité dans la conduite des projets. C’est un réel outil de modernisation des hôpitaux, avec une décentralisation et une responsabilisation de l’équipe hospitalière. Elle a conduit à la création, dans le pôle de cardiologie, de deux cellules : une de valorisation et de suivie des indicateurs de l’activité (CREA, PMCT) et une plus spécifique de qualité, dont les premiers travaux portent sur la gestion documentaire et la qualité et l’accessibilité des informations du dossier médical. La contractualisation vue par … … le chef du pôle GORH, le Pr Lemery En première approche la contractualisation à l’échelon d’un pôle, entre ce pôle et la gouvernance, est une déclinaison interne de la contractualisation pour un établissement, entre cet établissement et sa tutelle. Pour l’établissement, on parle de Contrat d’Objectifs et de Moyens, pour le Pôle, de contractualisation interne. INTERVIEW A ces deux échelons de contractualisation, il s’agit de déterminer, par une concertation (le « dialogue de gestion »), quelles sont, en fonction des moyens financiers disponibles, les missions qu’il est possible de remplir. Je présente volontairement les choses dans ce sens de lecture car, surtout dans la période économique critique que vivent nos pays occidentaux, il est devenu totalement passéiste et, pour tout dire, illusoire d’imaginer un processus inverse partant d’un empilement indéfini et infini de missions autoproclamées (qui ont chacune un prix), dont le coût aboutirait immanquablement à un éclatement du budget de la Santé en France. Prendre conscience de l’inéluctabilité d’un budget de la santé contraint est une véritable révolution culturelle que, hormis des technocrates de haute volée, peu d’acteurs de la santé (soignants ou administratifs) ont totalement intégrée. INTERVIEW Dans ce contexte, la contractualisation est un outil utile pour permettre de définir quels projets sont financièrement réalisables au sein de chaque pôle dans le domaine des activités de santé, de la recherche et de l’enseignement ou des missions de recours. Toutefois, la somme de ces projets, bien que nécessaire pour constituer LE projet d’établissement, n’y suffit pas. C’est à ce point qu’interviennent des éléments que l’on peut appeler « communs », « transversaux », « fédérateurs » qui peuvent être liés aux soins, tels que la qualité et la sécurité, ou plus en rapport avec une « saine gestion de l’entreprise médicale », comme l’exhaustivité et la qualité du codage ou les activités assujetties aux MIG. A partir de ce constat, on saisit l’importance « pédagogique » des deux actes symboliquement forts inscrits dans la contractualisation et qui amènent chacune des deux parties à un sens plus aigu des responsabilités, en particulier au regard des promesses tenues : la signature au bas d’une page de l’engagement réciproque et la délégation de gestion, même si cette dernière est limitée pour le contrat Direction /chef de pôle que pour le contrat ARS/Directeur. Avoir une liberté d’action, certes dans des moyens contraints, oblige le pôle à explorer toutes les possibilités d’optimisation de ses activités et donc devrait aboutir, in fine, à une amélioration de la performance dudit pôle et de l’établissement. Reste que, derrière tout cela, se profile une autre problématique qui, à mon sens, relève de l’éthique médicale et, au-delà, de l’éthique politique. En effet, il est gravé dans l’inconscient professionnel du soignant qu’il est de son devoir de mettre tous les moyens à sa disposition pour le bien de son patient. Or, dans un environnement financier contraint, il s’avère nécessaire de devoir faire des arbitrages qui, en matière de choix d’équipements diagnostiques ou thérapeutiques par exemple, peuvent conduire à privilégier un type de malade plutôt qu’un autre conduisant à une inégalité face à l’offre de soin. Plus nous serons performants, moins ces choix cornéliens se présenteront à nous…. Sous réserve, bien-sûr, que les tutelles elles-mêmes renoncent à nous imposer des obligations au-dessus des moyens qu’elles nous accordent… ! Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 42 • dossier GLOSSAIRE AÉRES (AÉRES) est une autorité administrative indépendante (AAI) L’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur recherche publique, créée par la loi de programme pour la la de et supérieur ement l’enseign de n l’évaluatio française, chargée de recherche de 2006. CIC Centre d'investigation clinique. n des investigateurs pour y réaliser leurs projets de recherche Infrastructure d’investigation de recherche clinique mise à la dispositio clinique et en santé. d’investigation avec des personnels soignants spécialement Structure qui comprend des lits d’hospitalisation, du matériel technique s garantissent donc la sécurité des personnes qui se structure Ces clinique. recherche de pratiques bonnes aux formés et qualifiés recherche la de qualité la et recherche la à prêtent CRB sang, rassemblent des collections d'échantillons biologiques (cellules, Les centres de ressources biologiques (CRB), ou biobanques, anatomo-pathologiques…). données , cliniques (données associées sont y qui ns urine, acides nucléiques…) et les informatio CRéA nt de juger de l’équilibre économique du pôle ou de l’unité en confronta Le compte de résultats analytiques par pôle et/ou unité permet la la mise en place de la T2A (tarification à l’activité) permet d’estimer de découle qui outil Cet . dépenses ses à recettes ses nt directeme contribution de chacun de ses pôles à son équilibre financier global. DRCI Délégation de la Recherche Clinique et de l'Innovation MERRI ion Missions d'Enseignement, de Recherche, de Référence et d'Innovat et santé aux missions d’enseignement, de recherche, de référence Dans le cadre de la T2A, la participation des établissements de e : les MERRI. d’innovation est financée via une enveloppe budgétaire spécifiqu aux dévolue est d’intérêt général d’aide à la contractualisation) et Cette dotation est un sous ensemble de la dotation MIGAC (missions et L. 162-22-13 du code de la sécurité sociale. établissements de santé identifiés à travers les articles L. 162-22-6 différentes : L’enveloppe budgétaire MERRI est composée de 3 sous parties les charges liées à la réalisation des missions de recherche, • La part fixe est une dotation historique destinée à compenser d’enseignement, de référence et d’innovation. à la réalisation des missions d’enseignement, de recherche, de • La part modulable est destinée à compenser les charges liées référence et d’innovation. s réalisant des activités d’enseignement, de recherche, • La part variable est destinée au financement d’activités ou de structure ion. d’innovat de référence ou PHRC Programme Hospitalier de Recherche Clinique. la santé depuis 1993. Programme de recherche développé par le ministère en charge de dont la finalité est l’amélioration de la santé humaine et le progrès Il s’agit d’une recherche effectuée chez l’homme malade ou non, l’hôpital, elle constitue une recherche au lit du patient qui vient sur Centrée . personne la de respect le des techniques de soins dans en aval de la recherche fondamentale qui lui est totalement Située ntales. expérime et tales fondamen s recherche en complément des outils que cette dernière aura développée. nouveaux les et concepts nouveaux les utilise elle able, indispens PRME Programme de recherche médico-économique. l’efficience des technologies de santé. Programme situé en aval de la Recherche clinique destiné à évaluer ns Scientifiques SIGAPS Système d’Interrogation, de Gestion et d’Analyse des Publicatio Un outil d’analyse de la production scientifique r la production scientifique issue de l’activité de recherche au Le logiciel national SIGAPS permet de recenser, d’évaluer et d’analyse est fondée sur une importation des travaux référencés dans r . Elle niveau de l’établissement, d’un pôle d’un service ou d’un chercheu de la revue et le rang des auteurs. Le score SIGAPS est pris en Medline, auxquels est attribué un score prenant en compte la notoriété en charge de la Santé. Ministère le par ment l’établisse à compte pour le calcul des MERRI attribué des Essais Cliniques SIGREC Système d’Information et de Gestion de la Recherche et Un outil de gestion et de valorisation des activités de recherche et de suivi des inclusions avec pour objectif de quantifier et de SIGREC est un logiciel national de recensement des essais cliniques établissements de santé. les dans réalisées ales cartographier l'ensemble des recherches biomédic urs de l'activité de recherche de l’établissement au travers d'indicate Cet outil produit les éléments nécessaires à la connaissance précise pour le calcul des crédits MERRI. DGOS la par compte en pris réalisées) ns d’inclusio nombre (nombre d’essais, Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 43 • Nécrologie Nécrologie Hommage à Maurice A. Bruhat Maurice Bruhat nous a quittés brutalement le 25 Février et nous tous, ses élèves, nous nous sentons orphelins. Dans une vie, on n’a pas souvent la chance de rencontrer une personne exceptionnelle dont le charisme vous saute aux yeux, en un mot un personnage. Cela se produit une fois (quelques fois si l’on est chanceux)… Maurice Bruhat était l’une de ces personnes qui vous marquent et vous impressionnent par leur façon d’appréhender la vie. Très jeune Professeur à 34 ans, sa carrière a vraiment débuté quand il est arrivé seul avec deux jeunes internes à la Polyclinique début 1976. Une quinzaine d’années plus tard, le service était mondialement connu. L’équipe qu’il avait su créée autour de lui et de Hubert Manhes occupait le bâtiment entier et recevait des visiteurs des quatre coins du monde. Maurice Bruhat avait, entre autres, trois grandes qualités : le dynamisme,le courage et une grande humanité. Son dynamisme et son optimisme, il savait les transmettre à toutes celles et ceux qui travaillaient avec lui, quelle que soit leur fonction. Rien ne lui paraissait vraiment difficile, a fortiori impossible. Sa force de persuasion nous poussait à donner tout le meilleur de nous-mêmes. Son courage était parfois bluffant, même s’il le cachait bien. Je vous citerai deux exemples - Au début du traitement coelioscopique de la grossesse extra-utérine qui, à cette époque paraissait insensé, voire surréaliste, les grands patrons français d’alors lui conseillaient de cesser cette chirurgie dangereuse et sans avenir ! Il se gardait bien de nous le dire. – Plus tard, après la présentation du traitement coelioscopique des kystes ovariens à l’Institut Gustave Roussy, le Directeur de cet établissement réputé l’avait convoqué pour lui signifier qu’il ne mettrait plus jamais les pieds à l’Institut. Nous ne l’avons su que de très nombreuses années plus tard. M.A.B. assumait les difficultés et nous protégeait en nous encourageant à poursuivre cette chirurgie à laquelle il croyait tant. Maurice était profondément humain : le meilleur exemple, la Fête traditionnelle du service organisée chaque fin d’année, tout en essayant d’éviter son anniversaire de peur qu’on ne le lui souhaite. L’ensemble du personnel était invité et avant le repas de Fête, c’était le discours en deux parties : la première pour dire que nous avions bien travaillé, mais que nous aurions pu mieux faire et la deuxième partie pour nous annoncer que nous étions à un virage capital pour la nouvelle année à venir et qu’il fallait bien le négocier au risque de tout râter. Ensuite, venaient les sketchs très attendus : il faut dire que nous avions à disposition un matériel au top pour monter des films et des acteurs hors pairs, entre autres, Arnaud Wattiez et Jean Luc Pouly. Je ne peux résister pas à vous citer quelques unes de ses phrases préférées qui ont agrémenté notre quotidien à ses côtés. • À celles ou ceux qui se trouvaient dans un choix difficile, c’était : « Il ne faut pas prendre une décision définitive pour régler un problème temporaire » • À ceux qui pensaient avoir réalisé un exploit, c’était, « vous avez fait votre devoir, tout votre devoir mais rien que votre devoir » • À ceux qui doutaient devant une difficulté, c’était : « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer » Je le rencontrai très souvent au CICE le matin et après le traditionnel « Bonjour Monsieur, comment allez vous ? », la réponse était invariablement : « Je vais très bien, imaginez que j’aille mal ! » En partant, c’était bien sûr « Au revoir et surtout Haut les Cœurs » Cher Maurice, vous allez nous manquer. Pr Gérard Mage Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 44 • Nécrologie Le 28 février 2014, à 10 h, j’avais rendez-vous avec Maurice-Antoine BRUHAT au Centre International de Chirurgie Endoscopique (CICE), qu’il avait créé dans les années 1990. Il s’agissait de réfléchir à la création d’une école universitaire de chirurgie à partir du CICE… étrange coïncidence, le même jour à la même heure, je prononçais son oraison funèbre. Notre journal régional « La Montagne » titrait deux jours plus tôt : « La Médecine Auvergnate est en deuil ». Maurice-Antoine BRUHAT venait de perdre la vie brutalement. Il était auvergnat, né dans le bassin minier, à Charbonnier les Mines, aux confins du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire. Interne des hôpitaux de Clermont en 1961, il est devenu Professeur de Gynécologie Obstétrique. Il était un « grand patron ». Avec Hubert MANHES, il a créé la chirurgie endoscopique en Gynécologie, puis en a assuré le développement et la promotion dans notre région, dans notre pays, et finalement dans le monde entier. C’était un grand patron par son autorité, et par son sens du management. Il a construit une école universitaire de Gynécologie-Obstétrique de haut niveau, avec la promotion au rang de Professeur de huit des siens : Gérard MAGE, Jean-Luc POULY, Michel CANIS, Bernard JACQUELIN, Didier LEMERY, Denis GALLOT, Benoît RABISCHONG à Clermont-Ferrand, ainsi qu’Arnaud WATTIEZ à Strasbourg. Toujours parfaitement vêtu, utilisant un ton caractéristique toujours adapté, il répétait inlassablement « Les temps sont difficiles, oui… mais nous avons des choses à faire…, et nous les ferons. ». Il était un travailleur acharné, toujours à la quête de nouveaux projets : création d’un CICE, d’un cours, d’une formation, à Stanford, à Moscou, au Caire, à Yaoundé, à Dakar, à Abidjan, à Milan, à Madrid, à Saigon, à Pékin, à Singapour… Grand patron et gentleman, travailleur acharné, pour lui la retraite n’existait pas. Le 25 février, comme tous les matins, à l’âge de 79 ans, Maurice-Antoine BRUHAT est parti travailler et a perdu subitement la vie sur le chemin du Centre International de Chirurgie Endoscopique, son cartable en cuir brun à la main. Grand patron, gentleman, travailleur acharné, Médecin, Professeur des Universités jusqu’à son dernier souffle, Maurice-Antoine BRUHAT a été honoré par la République, par les institutions, et par les sociétés savantes. Il a été : • Président du Collège National des Gynécologues-Obstétriciens, • Doyen honoraire de la Faculté de Médecine de Clermont-Ferrand, • Membre de l’Académie Nationale de Médecine, • Membre de l’Académie Nationale de Chirurgie, qui vient de lui décerner sa médaille d’or très récemment, • Membre de l’Académie Russe de Médecine, • Commandeur dans l’Ordre de la Légion d’Honneur. Maurice-Antoine BRUHAT était un grand homme, un grand auvergnat. Il va manquer à notre Université et à notre Faculté. Au nom de notre communauté hospitalière et universitaire, j’adresse à son épouse Jeanne, à ses enfants, Antoine, François et Emmanuel, et à toute la famille, l’assurance de toute notre sympathie. Pr Jean CHAZAL, Doyen de la Faculté de Médecine Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 45 • Nécrologie peu « Nous sommes tous un s » vou orphelins de « Tu étais notre Ch ef, notre Professe ur. Sans toi, notre vie aurait été moins pa lpitante » « Merci Monsieur, nous respecterons « Joseph » votre vieil ami l’uretère, nous respecterons l’infanterie reine des batailles nous continuerons à savoir rire de nous mêmes, nous enseignerons Callagan votre exte rne préféré ! nous garderons vos leçons et nous les transmettrons à nos successeurs qui ne connaissent plus votre nom alors qu’ils auraient tant à apprendre de votre exemple ! nous avons bien reçu votre dernier message, l’année prochaine sera capi tale et vous serez encore l’inspirateur de notre démarche ! » « Monsieur, Homme » ter Vous res ez un Grand « Plus que les mots ; l’EXEMPLE ; Vous restez pour moi un bienfaiteur de l’humanité et vous nous manquez déjà » « Vous avez su grand ir et nous faire grand ir avec vous. Nous nous em ploierons à poursuiv re cet élan envers les génération s montantes » « Merci de nous avoir révélé au quot idien, par votre exemple et votre éner gie, ce qu’était une EQUIPE, avec l’uni et la valeur de chacun de ceux qui cité vous rejoignaient, quel qu’il soit, pour en faire une grande famille et deve nir et rester celle de la POLYCLINIQUE » « Vous n’étiez jamais ind ifférent face au personnel , abordable et à l’écoute. Merci pour tout » cieux, observateur, de son « J’ai le souvenir de ce regard vif, mali vrai GENTLEMAN » humour, de sa délicatesse. C’était un TÉMOIGNAGES lioscopie dans le andu et enseigné la coe « Monsieur Bruhat a rép que lui-même » sant une équipe… plus monde entier en valori « Vous resterez celui qui m’a permis de grandir professionnellement et intellectuellement » , vous soyez…. ailleurs… « Je suis très triste que !» nu s avoir con mais si heureuse de vou « Merci de nous avoir montré le chemin et de nous avoir fait confiance » « MA Bruhat fut pour nous un Chef de servi ce hors pair, toujours plein de projets… à l’écoute de chacun et de ses patientes, Un exemple d’human isme. » « Vous resterez celui qui m’a permis de grandir professionnellement et intellectuellement » « Eternellement reconnaissante au Maître, au manageur, au meneur des bonnes volontés, au-delà des désaccords si utiles, où j’ai su admirer une façon d’écouter et de redynamiser…. » « La meilleure façon d’a pprendre c’est d’avoir à enseigner » : un parmi les nombreux adages par lesquels vous transmett iez votre sagesse.» t : ser personne indifféren « Le Pr Bruhat n’a pu lais , il l’appelant par son nom Il aimait saluer chacun, u vea nou t tou lui présenter ne fallait pas oublier de rs jou tou d’humour et avait personnel. Il était plein ». une anecdote à raconter Femmes, « Vous allez manquer aux irs ! » ven sou aux couples, que de Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 46 • La recherche au CHU La Commission des Innovations du CHU Dr David Balayssac Responsable des innovations Délégation à la recherche clinique et aux innovations (DRCI) Pr Denis Pezet Président de la Commission des Innovations Le CHU de Clermont-Ferrand s’est doté à partir de 2000 d’une Commission des Innovations sous l’impulsion de son président de CME, le Pr Gilles Bommelaer. La création de cette commission visait à fournir un soutien financier aux technologies innovantes échappant à toutes sources de financement conventionnelles. Par exemple, le Pr Bernard Jacquetin (Gynécologie) débutait une activité de pose de bandelettes sous-urétrales pour la cure de l’incontinence urinaire de la femme, technologie innovante et non prise en charge par les financements usuels. Le soutien par la commission des innovations lui a permis de devenir un référent mondialement reconnu de cette stratégie thérapeutique innovante. Le but de la commission des innovations est d’accompagner les praticiens dans la promotion de l’innovation, en assurant une sélection et un financement cohérent. Il est à noter que ce type de structure existe dans de grands CHU tels que Toulouse ou l’AP de Paris. Cette commission a été présidée d’abord par le Pr Jean Michel Ristori (Rhumatologie) et maintenant par le Pr Denis Pezet (Chirurgie digestive). Cette commission est caractérisée par la pluralité de ses membres (médecins, chirurgiens, pharmaciens, biologistes, ingénieurs biomédicaux). Son fonctionnement se veut simple et rapide. Chaque personne porteuse d’un projet transmet une demande formalisée qui sera expertisée par un rapporteur, pour être éventuellement sélectionnée et financée par la commission. La commission se réunit à la demande des praticiens hospitaliers, avec en moyenne 2 à 3 réunions par an. La Commission des Innovations s’articule avec la COMEDIMS (COmmission du MEdicament et des DIspositifs Médicaux Stériles) et la CEB (Commission des Equipements Biomédicaux). Le but de ce positionnement est d’assurer une continuité dans le soutien et le financement des technologies innovantes au CHU de Clermont-Ferrand. Cette Commission des Innovations s’inscrit dans une démarche stratégique d’innovation hospitalière. L’identification précoce et le financement de nouvelles stratégies ou techniques de soins permet à notre CHU de rester dans le rythme national d’évolution et de développement des innovations propres à tous les CHU. Cela nous permet également de participer à des PRME (Programme de Recherche MédicoEconomique) ou à la promotion d’études cliniques permettant l’évaluation d’une technique innovante. Pr Bernard Jacquetin Consultant Pr Laurent Gerbaud Chef de pôle Santé publique Depuis avril 2012, la cellule d’analyse médicoéconomique du CHU vient en appui de la Commission des Innovations. En effet, sur demande de cette dernière et lorsque les projets expertisés s’y prêtent, des études médico-économiques sont menées. Il s’agit d’études coût-efficacité ou mesure du retour sur investissement en analysant les bénéfices de la technique innovante du point de vue du CHU et du point de vue du patient. Cette analyse s’inscrit en lien direct avec le souhait affiché de la DGOS d’accompagner la recherche clinique innovante par un volet médico-économique. C’est le cas des Programmes de Recherche MédicoEconomique. accompagner les praticiens dans la promotion de l’innovation Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 La recherche au chu • 47 Financements de la Commission des Innovations depuis 2010 : Depuis sa création en 2000, la Commission des Innovations a accompagné et financé 66 techniques innovantes. Pour illustrer son activité récente, veuillez trouver ci-dessous la liste des techniques innovantes financées depuis 2010 par cette Commission des Innovations : 2010 • Dosage immunoenzymatique du CCL18 (CC Chemokine ligand 18) plasmatique dans le cadre de la maladie de Gaucher (Dr Marie-Ange Coudoré, Laboratoire d’Hématologie) • Test de détection de la fibronectine fœtale dans les sécrétions vaginales pour appréciation du risque d’accouchement prématuré (Pr Denis Gallot, Obstétrique) • Suivi en continu du développement embryonnaire en Assistance Médicale à la Procréation par la technique Time Lapse (Dr Florence Brugnon, Assistance Médicale à la Procréation-CECOS) • Système de fermeture endoscopique OTSC (Dr Olivier Rouquette, Hépato-gastroentérologie) • Dosage par méthode immunochromatographique de la calprotectine fécale sur lecteur Quantum Blue (Buhlmann Diagnostics®) (Pr Gilles Bommelaer, Hépato-gastro-entérologie) • Technique « Prenatal BACs-on-Beads » (Prenatal BoBs) (Pr Philipe Vago, Cytogénétique) • Dilatation des resténoses athéromateuses et intrastent des artères des membres inférieurs par ballon actif (Pr Louis Boyer, Radiologie vasculaire et Pr Eugénio Rosset, Chirurgie Vasculaire). • Évaluation de la fonction rénale par une technique de référence : la clairance de l’inuline (Dr Alexandre Lautrette, Réanimation médicale) 2013 • Test d’activation des Basophiles (Dr Paul Olivier Rouzaire, Laboratoire d’Immunologie) 2011 • Prise en charge de l’hypercapnie aigue dans les décompensations de BPCO par le dispositif médical DECAP CO2 (Dr Alexandre Lautrette, Réanimation médicale) • Fermeture percutanée de l’auricule gauche pour la prévention de l’AVC ischémique chez les patients souffrant de fibrillation atriale avec contre-indication à l’anticoagulation (Dr Yannick Saludas, Cardiologie) 2012 • Dosage intra plaquettaire de la protéine VASP par cytométrie en flux (Dr Aurélien Lebreton, Laboratoire d’Hématologie) • Bioprothèse aortique sans suture (« valve Sutureless ») (Pr Lionel Camilleri, Chirurgie Cardiovasculaire) Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 48 • La recherche au CHU Journée régionale de la recherche clinique et des innovations 2013 1 4 7 2 3 5 6 8 9 1 Le Dr Valérie Sautou (Pharmacie, CHU de Clermont-Ferrand) a présenté son projet d’étude « Evaluation et Gestion des risques liés aux Dispositifs Médicaux en polychlorure de vinyle Plastifié- ARMED » financer par l’ANSM. Ce projet collaboratif associant des professionnels de santé (pharmaciens et médecins hospitaliers) et des chercheurs spécialistes des biomatériaux, vise à optimiser la sécurité des dispositifs médicaux commercialisés et à faire évoluer l’évaluation de ces dispositifs médicaux avant commercialisation afin d’anticiper un risque d’exposition des patients à des composés toxiques. 2 Le Dr Florence Brugnon (AMP-CECOS, CHU de Clermont-Ferrand) a présenté la technologie innovante de time lapse embryonnaire (Primovision®) qui offre la possibilité de suivre en continue des embryons en culture avec comme objectif de sélectionner les meilleurs embryons à implanter pour augmenter les chances de grossesses ultérieures. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 La recherche au chu • 49 3 Les Dr Eric Dumousset (Radiologie B, CHU de Clermont-Ferrand) et Dr Baptiste Boyer (Médecine légale, CHU de Clermont-Ferrand) ont fait une présentation sur l’usage du scanner post mortem médicolégal. Dans le cadre de procédures judiciaires, l’imagerie permet de compléter et de faciliter les autopsies. 4 Le Pr Jean Cassagnes (CARDIAUVERGNE) a présenté les résultats de télésurveillance et de coordination des soins des insuffisants cardiaques graves de CARDIAUVERGNE. Les travaux de CARDIAUVERGNE permettent de faire reculer la dépendance des patients les plus âgés et de réduire le nombre des réhospitalisations. 5 Mme Estelle Chanudet-van den Brink (Fondation maladies rares), le Pr Pierre Clavelou (Neurologie, CHU de Clermont-Ferrand) et le Dr Christine Francannet (Génétique médicale, CHU de Clermont-Ferrand) ont présenté les travaux accompagnés par la Fondation maladies rares et le CHU de Clermont-Ferrand sur les maladies rares. 6 Le Dr Maha David (Hôpital de la Pitié Salpêtrière, AP-HP) et le Pr Marc Berger (Hématologie Biologique/Immunologie, CHU de ClermontFerrand) ont présenté le fonctionnement des biobanques au niveau national et l’impact des collections biologiques pour la recherche dans les établissements comme support stratégique majeur. 7 Le Dr Xavier Durando (Médecine oncologique, Centre Jean Perrin) a présenté le fonctionnement des essais cliniques de phase précoce en oncologie qui doivent assurer la mise à disposition le plus tôt possible des molécules anticancéreuses innovantes pour les patients. Dans ce contexte, le centre de lutte contre le cancer Jean Perrin a été labellisé par l’INCa (Institut National du Cancer) comme centre de phase précoce (CLIP - Centres Labellisés INCa de Phase Précoce). 8 Le Dr Emmanuel Futier (Anesthésie Réanimation, CHU de Clermont-Ferrand) a présenté ses travaux publiés dans le New England Journal of Medecine (2013) autour de la ventilation pulmonaire protectrice (faibles volumes et pression expiratoire positive). Cette stratégie protectrice chez des patients à risque intermédiaire à élevé, subissant une chirurgie abdominale majeure, offrait de meilleurs résultats cliniques et une réduction de la consommation de soins. 9 Enfin, Mme Valérie Berger (Mission Recherche Paramédicale, CHU de Bordeaux) a présenté la stratégie développée au CHU de Bordeaux pour promouvoir et accompagner la recherche en Sciences infirmières et paramédicales. La recherche dans le domaine des soins infirmiers et paramédicaux est un maillon très important de la recherche en santé contribuant à l’amélioration des soins, des connaissances et des pratiques professionnelles des soignants. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 50 • QUALITÉ IDENTITOVIGILANCE le bon soin au bon patient La continuité et la sécurité des soins exigent de pouvoir identifier avec fiabilité un patient • tout au long de son parcours de soins • et dans tous les systèmes d'informations utilisés par les professionnels impliqués L’identitovigilance est un système de surveillance, de prévention et de gestion des erreurs liées à l’identification des patients tout au long de leur prise en charge. Ce n’est pas une vigilance réglementaire, cependant elle fait l’objet de nombreuses recommandations. Son intégration dans les référentiels d’accréditation puis de certification par la Haute Autorité de Santé en fait une thématique prioritaire pour les établissements de santé. Les erreurs d’identité en milieu hospitalier sont-elles fréquentes ? Des erreurs d’identité surviennent au quotidien dans tous les établissements de santé. Elles sont le plus souvent récupérées avant de produire un accident, ce qui laisse à penser qu’elles sont rares. Il n’en n’est rien, différentes études menées soit en France soit au Royaume Uni attestent de cette fréquence. Au Royaume Uni, plus de 24 000 erreurs d’identité lors des soins ont été déclarées à une agence de sécurité sanitaire entre février 2006 et janvier 2007. En France une étude réalisée par le Groupe Hospitalier du Havre a montré que 380 erreurs au niveau des étiquettes informatiques d’identification sont survenues de juin à décembre 2004 et ont nécessité d’apporter des modifications. Dans le rapport de l’Hémovigilance de 2011, il est constaté que 28 % des déclarations d’évènements indésirables graves (EIG) de la chaîne transfusionnelle1 sont liés à des erreurs d’identification du patient. Au CHU de Clermont-Ferrand en 2013 : 587 demandes d’examens immuno-hématologiques (groupage sanguins et recherche d’agglutinines irrégulières) ont fait l’objet d’annulation pour des problèmes d’identité. De même, le suivi des non-conformités par le pôle biologie a permis de recenser 1 257 non-conformités liées à l’identité dont 95 erreurs d’identité avérées et ce pour les trois premiers trimestres 2013. En matière d’identitovigilance, quelles sont conséquences ? Des conséquences cliniques graves peuvent survenir : séjour d’un patient enregistré avec une identité erronée, prescription médicamenteuses non adaptée du fait de résultats biologiques d’un autre patient, erreur d’administration médicamenteuse, réalisation d’un examen d’imagerie à la place d’un autre patient, diagnostics inversés, accidents transfusionnels par incompatibilité ABO. Dans tous les cas, il existe à minima un risque de retard de prise en charge et ou de perte de chance. Les conséquences peuvent être aussi juridiques, économiques et avoir un impact négatif en terme d’image sur les activités hospitalières. 1 Rapport Hémovigilance 2011 http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/ application/94eaed87fcb1d3c9d2187f4945256875.pdf Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 Qualité • 51 Les bonnes pratiques prévenir ces erreurs ou comment La première mesure de prévention réside en la saisie de données fiables d’identification d’un patient. Ces données fiables sont : le nom de naissance et la date de naissance car ces données sont stables dans le temps (le nom usuel, le nom marital, le prénom usuel peuvent changer). La saisie du nom de naissance est une nécessité comme le confirme l’INSTRUCTION N° DGOS/MSIOS/2013/281 du 7 juin 2013 relative à l’utilisation du nom de famille (ou nom de naissance) pour l’identification des patients dans les systèmes d’information des structures de soins. Ces données permettent de distinguer plus facilement deux patients en cas d’homonymie (même nom de naissance) contrairement à la seule utilisation du nom et du prénom. La seconde mesure repose sur le contrôle de l’identité avant tout acte de soins. Cette vérification doit être réalisée sous forme interrogative en demandant au patient de décliner son nom de naissance et sa date de naissance. En effet toute question affirmative est dangereuse : « Vous êtes bien M Martin », car elle peut conduire à une mauvaise compréhension de la part du patient ou à une réponse non adaptée (signe de tête, mouvement, mimique, silence, mauvaise réponse intentionnelle pour être soigné plus rapidement par exemple) qui elle-même peut-être mal interprétée par le professionnel. Ce contrôle doit être accompagné d’une vérification de la concordance des dires par la lecture du bracelet d’identification, de l’identité porté sur les demandes d’examens. Lors de la saisie de l’identité, il est nécessaire de vérifier l’identité du patient à l’aide d’une pièce d’identité. Un exemple d’erreur e double, a été prise en charge Madame F. Odette, hospitalisée dans notre établissement en chambr qui présente une insuffisance patiente Cette injecté. r dans le service de Radiologie pour un scanne patient. autre d'un place la à charge en rénale chronique sévère, a été prise demandeur, car sa voisine L'erreur concernant l'identité de la patiente a été constatée par le service contrôle avec injection de produit de chambre qui était rentrée dans ce service pour un scanner de eu dans la matinée son scanner pas de contraste et protocole d'hyperhydratation préalable n'avait programmé. l'identité et le dossier clinique de Madame F a été prise en charge dans le service d'imagerie avec madame L. mé a été réalisé et interprété. Une fois l'erreur d'identité constatée, le deuxième scanner program interprété et son identité a été En ce qui concerne Madame F le scanner réalisé par erreur a été jour-même. corrigée sur le PACS et au niveau de son dossier radiologique le s de son scanner réalisé par décour au Madame F a bénéficié d'un protocole d'hyperhydratation erreur dans son service d'origine. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 52 • QUALITÉ La sécurité de l’identification repose sur les vérifications de l’identité à chaque étape du parcours du patient. Ces multiples vérifications permettent de récupérer d’éventuelles erreurs d’identité faites par un ou plusieurs professionnels de santé. La récupération des erreurs évite des accidents. Attention aux faux sentiments de sécurité apporté par les vérifications effectuées en amont ou en aval du soin réalisé. Tous les professionnels (personnel d’accueil, chargé des admissions et des rendez-vous, personnel paramédical, personnel médical, brancardier, techniciens…) sont responsables de la vérification du bon patient à chaque étape du parcours de soins S’assurer du bon soin au bon patient, nécessite l’implication des professionnels mais aussi des patients. Le patient doit participer au processus d’identification • en présentant une pièce d’identité lors de son accueil (carte d’identité, passeport, permis de conduire, carte de séjour - art. L162 du code de la Sécurité Sociale), • en signalant toute erreur sur les documents remis, en répondant aux sollicitations des professionnels à communiquer leur identité (nom de naissance, prénom, date de naissance), • en acceptant de porter un bracelet d’identification avec des informations exactes. L’utilisation de bracelet d’identification diminue la fréquence des erreurs d’identité en facilitant l’identification des patients en particulier pour les patients non communicants et les nouveau-nés. Mais l’efficacité de ce dispositif est limitée par une mauvaise utilisation de ces bracelets (pas de port de bracelets ou information inexacte). AUTRE Exemple Deux patients sont admis aux urgences, l’un porteur d’un bracelet d’identification est trans féré en service de soin pour l’autre une fugue est cons tatée. À l’arrivée dans le service, l’IDE constate que l’identité diffère entre le bracelet et le dossier et change le bracelet sans autre vérification. Une famille se manifeste à 19h car elle a été avert ie de la fugue à partir des urgences de leur père. Elle conteste avec insistance cette possibilité . Les recherches auprès des services permettron t de retrouver le patient dans un service de soin sous une autre identité. Lors du transfert, l’identité du patient n’a pas été vérifiée conformément aux bonnes pratiq ues, le dossier transmis était celui d’un autre patient. À l’arrivée dans le service, le constat d’erreur n’a pas fait l’objet de vérification. Il s’est écoulé 3 heures entre l’admission dans le service et la découverte de l’erre ur suite à l’intervention de la famille. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 Qualité • 53 Quand l’erreur survient Coordonnées Le bon réflexe : signaler La Cellule d'IdentitoVigilance (CIV) est joignable de 8h à 18h : Un soignant constate l’existence de deux dossiers pour un patient, il doit le signaler à une personne habilitée dans l’établissement à gérer ce type de situation. Ce doublon, c’est à dire l’existence de deux dossiers pour un même patient doit être signalée car cette situation peut conduire à n’utiliser qu’un seul dossier patient et à perdre des informations utiles pour les soins. Après vérification, les deux dossiers seront fusionnés par une personne habilitée afin de n’avoir plus qu’un seul dossier patient. Tél : 61 510 Fax : 50 341 clermontferrand.fr identitovigilance@chu- Le signalement doit aussi faire l’objet d’une déclaration d’évènement indésirable. QUIZ Identité 10 questions sur la sécurisation de l’identité des patients à l’hôpital 1 Les erreurs d’identité en milieu hospitalier sont fréquentes 2 La présence de patients homonymes à l’hôpital crée une situation dangereuse pour l’identification des patients 3 Le nom et le prénom des patients suffisent à identifier le patient 4 Pour vérifier l’identité d’un patient, il suffit de lui poser la question « vous êtes bien M. Martin ?... » 5 Le numéro de la chambre peut aussi être utilisé pour identifier un patient 6 Il est nécessaire de vérifier à nouveau l’identité d’un patient qui a déjà été vérifié par un collègue 7 L’identification des patients est de la responsabilité des personnels chargés de l’admission (bureau des entrées, IDE, secrétaires) 8 Le patient doit participer au processus d’identification 9 L’utilisation du bracelet d’identité supprime les erreurs d’identité 10 Un agent constate l’existence de 2 dossiers pour 1 patient, il doit le signaler à une personne habilité dans l’établissement à gérer ce type de situation Vrai Faux Vrai Faux Vrai Faux Vrai Faux Vrai Faux Vrai Faux Vrai Faux Vrai Faux Vrai Faux Vrai Faux Réponses : 1V, 2V, 3F, 4F, 5F, 6V, 7F de la responsabilité de tous, 8V, 9F, 10V Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 ! La commission du dossier patient vous informe 54 • QUALITÉ informe! s La commission du dossier u o v t n ie t pa n du dossier io s is m m o c La comLm a ission du do ssier patient vous informe! patient vous informe! à la réglementation au CHU Des formats d’ordonnances externes conformes e? ion tatctér encara Quelle est la justification de ce nouveau formalism m le g er é r la les fixe à ) 2010 s me re officiel foremb s c1onsept du 10 août 2010 (paru au journal rnedu e t x e s DeL’arr e s foêté c ce n rmats d’ordosnnddes a osnenents délém rce ’o d’identification du prescripteur sur les ordonnan a n t ique a mat reeauto m xt r la lectuD e rn fo e s s confo rmes à la régleme ntatision on ade u type CHU d’impres édé Des formats tifia d’ordonnances externes conformes à la réglementation proc d’un en moy au sés appo être c don ent nts doiv iden Les Quelle est la just au le (numéro RPPS,0code me ?e NF EN 799 xe rre ificCHU nirpar défi aticonf que 10) fis-ba malalisnorm on dorm 128 tel 2 fo e au e ce e er u r a b nocode e m u v ve e u t a o p u n rmalisme ? seplaire au dossier patient)r.d ce fo de mèt u 1exem nmilli l dun res, L’arrêté du 1t 0laao -bar adetio uerncode ic fficie o if t res entreachaq l s a 30 ju imal u min jo û t s 2 u e 0 teur sur les o 10 (paru2au uo ip r r a c s (p e Quelle r 0 p jo 1 u u 0 rn er d al t fficiel d’iude?1ntifseicpate tiomnb la lectureQuelle justification duue1d0 aoû de ce nouveaumformalisme tlaéiq au d torest rmêat re 2010) fixe les ca s t n L’a e es élé lé é s mueendtse d’identifica ra esésri io iq t a m o ti on d2010) é d’imprct ut (paru au journal officiel du 1 septembre d u prefixe é c re a2010 o scyles r tuaoût ri p p L’arrêté duc10 caractéristiques permettant te n le u ’u r la en d sur les ordonnan o ordonnances. Les identilafilecture S, s.c és ausurmles s d’identification du prescripteur ants automatique o p p doivent ddes a éro RPPce e m r t u ê oncéléments (n c n 9 ê o 9 tr 7 d e ap t N iv n posés au moyen la NF E mroecé conformeLesauidentifiants nts doêtre d’unnord’impression t8ifia p r a p i au dossie dé dde’im apposés au moyen d’un procédé type codes-barres, n esdidee1n2doivent e fi Lco ir é la d p tel donc re p e ss q u m io u q e e n l x d d é e e e type co fi t i plaarnorme , un 128npar la noNFrmENe 799 au codee128 tel (numéro RPPS, avec espace dedéfini rrescodes-barres a(n oque c -b minimal dconforme N u e F a d E N o c 7 m 9 e r 9 e u 3 fo 0 q n ill éro RPPS, codes-b haexemplaire au dossierum com ètrchoi minimal de 30im millimètres patient). es exentre ntdre cun nm trilelichaque sel e?co chèaq recode-barres, tutio tnne arres insti u m Qui a validé ce e -b ar 0 re 3 s, un exemplaire au minimal de dossierrvalid patatio n .par ient) patient pou été présentée par la sous-commission du dossier er Cette procédure a 2012. Qui a validé ce ch Quel est le format retenu par le CHU ? oix institutionnel ? stitutionnnnan el ? ces au format A4. ordo in des ble dou nt pour va ix ion o ress ie Imp t h c a p e r c ie é s d s li o a d Cette procédure aQQui i aa vvalidé mmission du o éuté -c s p ré u o se s n té la e r p ar la? sourés-sco a psi e is ce choix institutionnel tém 2012. p enm on du dossier patie é t é a e r u d é nt pour validation proc etteprocédure CCette par la CM a été présentée par la sous-commission . 2012 du dossier patient pour validation par la CME en novembre 2012. Quel est le format re tenest u plearformat Quel le CHU ? par le CHU ? u n e t e r t retenu par leleCHU ? a l est form Impression doQuubele rmat A4. fo u a s e c n d a e s orddes onnancesuau Impression double ordAonn es at blefodrm o d 4. n io s s ordonnances Im au format A4. e r p tient du CHU (C à privilégier, ca rossway, I2000 r intégre l'iden la traçabilité d tité du patiChroniques , Xplo• Juin ans le dossier d re2014 , Icos Ma n°24, Magazine d’information e n t, les informationdu CHU de Clermont-Ferrand u patient. s relatives au p scripteur Qualité •re55 Remarques : ? s ce an nn urer les ordo mment sePopruoc r les internes e t chese fs dprocurer e cliniqules Comment ordonnances e sa ns RPPS : le ?RP l' u n it : s é de fo mo ts n en ct ionnelle avec le PS, qui appara oici les différ nom de l’intern Icos Maternité, it,00 est U , Xp celor luie,du (Crossway, I20 U médecin seniotit e CH o Voici les différents modes : du u nt d tie u pa er ch ssi do e f de clinique en iciels de log les via pteur et garan r respons n G cri sio a es es rd pr pr au Im e : s 1 ta r ve e un double de l’ Mod ns relati nt que presc tio ma or inf les , nt ripIcos tie pa o teuMaternité, du rd r. nre nal'id Mode les dossier patient du CHU (Crossway, I2000, Xplore, nvia ceen intoég dtit alogiciels ier,1ca: rImpression nés le dode ss ie r c.). Ce mode est à privilég p our le etc.). Ce mode est à privilégier, car intégre l'identité dus patient, les informations relatives au prescripteur et a udits de dossie nt. tie du pa er rs ssi do (i le n d ns garantit la traçabilité dans le dossier du patient. ic da a ité te bil ça urs Ipaqss). tra ristiques permettant Remarques : Pour les internes et chefs de clinique sans RPPS : le RPPS, apparait, estnscelui abledude r respo senio decinqui mé es. du lui ce emarques : t es t, rai pa ap médecin senior responsable de l'unité fonctionnelle avec le nom de l’interne ou du chef de clinique i , qu clinique sans RPPS : le RPPS our les internes et chefs deen tant que prescripteur. du chef de clinique en tant que prescripteur. , e codes-bactirres le nom de l’interne ou unité fon onnelle avecGarder un double de l’ordonnance dans le dossier pour les audits de dossiers (indicateurs Ipaqss). es avec espace ssiers (indicateurs Ipaqss). do de s dit au les ur po er e dans le dossi . rder un double de l’ordonnanc Ga la CME en novembre l’impr Mode 2 : Si besoin, accès via l’In Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin (ce uene: t du CHU sous votre profil (code utico qtra 510 Remar2014 le 61 er lisa ct teu ta r l’impression d’ordonnances confo pe n rso nn , el) , as au p to t en rmes vierges. correspond e n 56 • QUALITÉ s ée n n o rd o co s Si vo Remarque : e d’Information èm st Sy u d Si vos coordonnées ne correspo t le p m ent co (code utilisateur personnel), autorisant s, à em n51 ndaccès Mode 2 : Si besoin, du votre nsous ent pa nct codnta cte ysfo rCHU leio61 ds,el’Intranet svia 0 (ceprofil llule d’identitoEn ca ré .imprimée vig s pce) l’impression d’ordonnances conformes vierges. geilan er vi s ce an n n o rd o En cas de dysfonctionnement co dans son bureau quelques du Systèm Remarque : Simp voslet coordonnées neecorrespondent pas,Ho contacter le 61 510 (cellule d’identitod’Information spitalier , chaque prescripteur est invit dans son bureau quelq vigilance). ues ordonnances vierges pré im pri mé es, à partirHospitalier, En cas de dysfonctionnement complet du Système d’Information chaque de l’Intra net. prescripteur est invité à garder dans son bureau quelques ordonnances vierges pré imprimées, à partir de l’Intranet. Mode 3 : Si plan blan lance). ellule d’identito- vigi orisant t invité à garder es r u te p ri sc re p e u n Hospitalier, chaq . à partir de l’Intranet Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 Qualité • 57 té à garder Mode 3 : Si plan blanc ! Feuille blanche avec tampon nominatif comportant le N° RPPS du prescripteur. Pourquoi ce choix ? 2012 : Des pratiques diverses et non conformes observées Différentes ordonnances utilisées (ordonnanciers simples commandés par la direction des achats, papier à entête, impressions directement dans les services) et donc un chiffrage financier difficile. La Direction des achats estimait le coût des ordonnanciers à 5000 euros par an (sous-estimé car ne prenait pas en compte les coûts d’auto-impression des services). 2012: demande de la CME de régulariser le processus 1 Test réalisé en septembre 2012 au sein du pôle GORH avec une évaluation médicoéconomique réalisée par la santé publique. Résultats du test (12 noms par ordonnances) Espace de prescription insuffisant. Oubli d’informations réglementaires (« Date », « Nom », « Prénom », « âge », « Poids », « Taille »). Les coûts : En passant par un fournisseur extérieur : 25 500 ordonnances ont été commandées pour l’essai. Le pôle GORH en a consommé environ 6 000 sur le mois de septembre pour un coût de 640 euros TTC. Soit un coût annuel pour le pôle GORH (avec hypothèse que consommation constante sur tous les mois de l’année) de 7 677 euros TTC. Soit un coût annuel pour l’ensemble du CHU (avec hypothèse que tous les pôles prescrivent autant que le pôle GORH) à 74 385 euros TTC. Question du nombre de commandes faites par an : Le délai estimé entre la commande et la livraison des ordonnances était de 8 semaines. Se posait le problème de changements de médecins en cours d’année et de la gestion des stocks (locaux pour entreposer, suivi des quantités écoulées dans les services...). Internalisation des coûts d’impression : Cela aurait nécessité de créer un service d’imprimerie directement au sein du CHU (coût ++ car ressources matérielles et humaines) et problème d’agrément à obtenir ! Si les impressions se font en trois exemplaires : le montant annuel des impressions d’ordonnanciers sera chiffrée à 6 207 euros TTC soit 58 972 euros TTC pour l’ensemble du CHU. Si les impressions se font en deux exemplaires: le montant annuel pour le pôle GORH sera de 4 163 euros TTC. Le montant annuel pour le CHU s’élèvera à 39 124 euros TTC. Avec cette solution, si l’on souhaite deux exemplaires papiers (+1 électronique au dossier patient informatisé), une seule feuille suffit. Le coût annuel pour le CHU serait alors divisé par deux : 19 562 euros TTC. Si l’on souhaite trois exemplaires papiers, deux feuilles suffisent à l’impression pour un coût annuel de 39 124 euros TTC. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 58 • développement durable Démarche de développement durable au CHU à l’occasion de la semaine Développement durable le CHU structure et développe sa démarche Définition Le développement durable est « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs », citation de Madame Gro Harlem Brundtland, Premier ministre norvégien (1987). En 1992, le Sommet de la Terre à Rio, tenu sous l’égide des Nations unies, officialise la notion de développement durable et celle des trois piliers (économie/écologie/social) : un développement économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable. De plus, les établissements de santé sont des producteurs de déchets considérés comme dangereux : déchets d’activité de soins (DAS), déchets d’activité de soins à risques infectieux (DASRI) ou encore des déchets liés à la radioactivité, aux médicaments, etc. Les établissements de santé sont aussi des consommateurs importants de biens et services (produits d’entretien, de construction, fournitures de bureau, nourriture, etc.). Enfin, ils génèrent énormément de déplacements et de transports. Les objectifs européens 2007 Objectifs 2020 au sommet de l’Union européenne - 20 % de Gaz à effet de serre / 1990 - 20 % de consommation énergétique +20 % d’énergies renouvelables 2011 réduire de 80 à 95 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050, par rapport à leur niveau de 1990, en passant par des réductions nationales. de 25 % en 2020, 40 % en 2030 et 60 % en 2040. Enjeux du développement durable au CHU Les établissements de santé ont une empreinte environnementale importante, un poids économique majeur, et un très fort potentiel éducationnel en direction du million de femmes et d’hommes qui y travaillent et les vingt millions de patients qu’ils accueillent. Ils sont structurants de notre société moderne. L’empreinte écologique des établissements de santé français est très lourde. Quatre mille établissements fonctionnent 24 heures sur 24, 365 jours par an. Leur consommation énergétique est immanquablement élevée. Quelques données concernant notre CHU 1980 lits et places 597 000 journées d’hospitalisation 371 000 consultations 6 800 salariés en ETP (Hors étudiants) Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 développement durable • 59 Quelques chiffres clés relatifs à l’empreinte écologique de l’établissement (année 2013) Achats, logistique, équipements Pour la partie informatique Nombre d'imprimantes : 1 550 Nombre de Pc : 3 820 Nombre de portables : 580 Nombre de copieurs : 187 Nombre de serveurs : 250 (physiques + virtuels) Pour la partie logistique Véhicule électrique 1 pour un total de 120 véhicules dont 110 voitures et 10 camions Carburants 148 000 litres de gasoil et 16 000 litres d’essence Pour la partie restauration 1 600 000 repas servis 3 900 000 barquettes achetées wh wh Kwh Kwh Investissement immobilier 2013 : 23 276 000 € Prestations maintenance 2013 : 4 660 000 € Énergies, Eau, Gaz à effet de serre Energies Gaz : 2 763 000 € Electricité : 3 552 000 € Centrale énergies Estaing : 1 547 000 € Eau : 737 000 € Kwh 250 Consommations de chauffage Kwh /an HN 2 991 861 Kwh 2 991 861 Kwh 2 991 861 Kwh HN 2 991 861 Kwh 39 206 596 Kwh 12 989 883 Kwh 250 250 150 200 200 100 150 150 150 ST JACQUES 39 206 596 Kwh ST JACQUES ST JACQUES 39 206 596 Kwh 39 206 596 Kwh 100 50 100 100 50 50 50 - - ST JACQUES ESTAING ST JACQUES ESTAING - Consommations électriques Kwh /an HN Consommations 1 078 402 Kwh ESTAING 13 402 397 Kwh ST-JACQUES 23 604 679 Kwh ST-JACQUES ESTAING 23 604 679 Kwh HN 1 078 402 Kwh 23 604 679 Kwh 13 402 397 Kwh 23 604 679 Kwh 200 250 200 150 150 200 100 100 150 100 50 50 100 50 - - Kwh Kwh 150 ST-JACQUES HN ST JACQUES 250 200 ST-JACQUES HN Kwh électrique250 au m2 250 électriques Kwh /an ST JACQUES Kwh électrique au m2 HN 1 078 402 Kwh Kwh Kwh chauffage200 au m2 250 2 Kwh chauffage au m 200 ST JACQUES ESTAING HN Kwh /an mmations électriques 1 078 402 Kwh G Total de 276 256 m² Volume d’achats annuels 15 753 000 € mmations électriques Kwh /an G Surfaces patrimoine immobilier (SHON) Plateau St-Jacques : 179 096 m² CHU Estaing et Centre de Soins Dentaires : 75 920 m² Hôpital Nord : 22 390 m² Pour la CAMS 13 000 références actives Consommations de chauffage Kwh /an ommations de chauffage ESTAINGKwh /an 12HN 989 883 Kwh Kwh /an HN mmations de chauffage G Bâtiments (Travaux, installations techniques, maintenance) ST JACQUES ESTAING HN ST JACQUES ESTAING - 50 HN ST JACQUES Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 60 • développement durable Déchets, effluents. Quelle est l’empreinte écologique de l’activité du CHU en termes de déchets ? des dispositifs médicaux à usage unique… Tous ces déchets ne sont pas tous des DASRI, et pour une grande part sont des déchets d’emballages… recyclables en majorité. CHU= 1 tonne de déchets par lit et par an (2000 tonnes en 2013), tous déchets confondus, 44% sont des DASRI et seuls 5.7% ont été recyclés et revalorisés en 2013 L’impact financier de la gestion des déchets pour le CHU atteint 1 000 000 d’euros chaque année; le cout inhérent au choix de la filière de traitement est très différent selon que l’on choisit un sac « vert » ,... ou jaune qui ira à Bayet (Allier) en incinérateur agréé DASRI. Les déchets pourraient devenir une ressource valorisable en exploitant pleinement les filières existantes (comme la filière cartons-papier), voire en utilisant d’autres filières locales de revalorisation encore non exploitées (verre, plastiques, polystyrène...) Bilan 2013 = 10 000 euros de recettes en (palettes, cartons-papier, ferraille, huile de friture, boites de conserves). Déchets à l’hôpital... des enjeux multiples L’aspect réglementaire strict, qui induit des recommandations HAS en cas de non-respect en particulier du circuit des déchets d’activité de soin à risque infectieux (DASRI) Une quantité croissante de déchets produits au CHU, reliée à l’activité, au développement croissant Réduire les déchets hospitaliers ?...C’est possible ! Certaines initiatives de CHU remarquées par le barometre Développement Durable en santé en témoignent. Pour réduire le volume des déchets, l’action la plus efficace est d’abord de réduire la production à la source : le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. La politique de réduction des déchets doit donc intégrer l’amont de la filière et s’accompagner d’achats responsables. Un jour, dit la légen de, il y eut un imme nse incendie de forêt. Tous les animaux ter rifiés, atterrés, observaient impuiss an ts le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant cher cher quelques gouttes avec son be c pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pa s fou ? Ce n’est pa s avec ces gouttes d’eau qu e tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri lui répo ndit : « Je le sais, mais je fais ma part. » Pierre Rabhi Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 développement durable • 61 Relations et Conditions de travail Effectif physique, au 25/03/2014 : 6 039 agents. Bénéficiaires de l’ indemnité de transport (mars 2014) : 180 agents, soit 2,98 % des effectifs, pour un montant global pris en charge par le CHU de 6 550 €, soit 36 € par agent. Inscription sur module communautaire covoiturage auvergne (mars 2014) : 59 agents, soit 0,98 % des effectifs, pour 54 trajets, ce qui représente 5 990 kms. A partir de la définition, désormais admise, du développement durable au sommet de la terre de RIO, quels sont les enjeux pour le monde hospitalier et en particulier pour le CHU de Clermont ? « …Un développement économiquement efficace… » L’humanité vit dans un contexte de ressources limitées, depuis toujours. D’où l’apparition de cette science qu’est l’ECONOMIE. Prise de conscience récente de cette rareté des ressources et du possible effet ciseaux entre : une hausse exponentielle de la population humaine dont les effets sont accentués par plusieurs phénomènes plus contemporains (accès à plus de bien-être, hausse de la consommation par individu…) des ressources limitées ou iso-ressources D’où risque majeur d’épuisement des ressources. Donc ardente obligation d’éviter le « gaspillage » des ressources. Traduction dans le monde hospitalier Augmentation continue des besoins de santé dont les causes sont multiples : vieillissement, développement des techniques médicales, demande accrue de qualité et de sécurité, consumérisme, évolution de la responsabilité. « …Un développement socialement équitable… » Partager cette définition, c’est ici admettre que « l’homme existe comme une fin et non comme un moyen » (KANT). D’où la notion de « responsabilité sociétale de l’entreprise » visant à préserver la qualité de vie au travail, les relations sociales. Traduction hospitalière Fonctionnement 24h /24, 7j /7, horaires décalés, charge physique, complexité (plus de 100 métiers différents) relations au public, dimensions de l’organisation. Correspondance particulière avec les valeurs hospitalières de respect de la dignité humaine. Donc ardente obligation d’être « Humain ». « … Un développement écologiquement soutenable… » La protection de l’environnement est ici visée, non pas en tant que « Fournisseur » mais en qualité d’« Habitat », de biodiversité, de ce qui permet la vie (eau, air, feu) et sans doute de l’environnement « en soi » L’écologie est la science qui étudie les êtres vivants dans leur milieu et les interactions entre eux (parasitisme, symbiose…) Le terme est issu du grec « OIKOS » qui signifie « habitat », « maison ». Evolution moindre du financement Un écosystème est l’ensemble formé par une association ou communauté d’êtres vivants et son environnement. Les éléments qui le constituent développent un réseau d’échange d’énergie et de matière permettant le développement de la vie. Un écosystème s’équilibre. Donc ardente obligation d’être efficace, efficient (le meilleur soin au meilleur coût) pour affecter les ressources là où elles sont indispensables. L’hôpital est clairement au service de la vie mais aussi de l’équilibre dès lors que l’on considère la Santé comme un état d’équilibre. D’où l’ardente obligation d’être exemplaire. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 62 • développement durable t Structuration de la démarche du développemen . 2014 durable du CHU. Le point à fin mars bre 2013) Installation du Comité de pilotage (réunion du 12 septem ur, intérie ent règlem • Rédaction d’un • Définition d’un programme de travail, nation d’un • Définition de groupes de travail par thème et désig pilote par groupe, • Préparation de la visite de certification. bre 2013) Deuxième réunion du Comité de pilotage (14 novem l, travai de • Validation de la composition des groupes res du • Décision d’organiser une formation pour les memb Comité de Pilotage. Formation des membres du Comité de pilotage les 6 et 7 février 2014. r 2014) Troisième réunion du Comité de pilotage (20 févrie tion, forma la sur • Retour • Organisation de la réponse au « baromètre du », développement durable en Établissement de santé • Planning de travail, es de travail. • Préparation de la séance de lancement des group avril 2014) dans Réunion de lancement des groupes de travail (le 2 ». le Durab ent le cadre de la « Semaine du Développem Comité de pilotage développement durable Mission de la politique • Impulser, coordonner, promouvoir, assurer le suivi développement durable de l’établissement, Composition ion qualité. • Mireille BERLANDI, cadre supérieur de Santé - Direct des ion Direct s achat e nsabl respo E, • Georges BONNEFILL que. logisti la de et ts emen équip achats, des logiques • Erick CHOUCAT, gestionnaire des risques toxico et environnementaux. ique, • Freddy HANTKE, Ingénieur département génie therm climatique, énergies – DTST. - Centre de • Frédéric LIBERT, Médecin Pharmaco-Toxicologie CME. la nt senta Biologie - Repré • Patrice MUREAU, Ingénieur département génie civil bâtiment - DTST. ales conditions • Elise PAEN-LEMAIRE, responsable affaires génér de travail, gestion du temps - DRH. lle d’Hygiène • Evelyne RAYBAUD, Médecin, équipe opérationne CME. la nt hospitalière - Représenta du COPIL. • Pascal TARRISSON, Directeur DTST – Animateur Programme de travail pour 2014 mbre 2013) Installation du Comité de pilotage (réunion du 12 septe , • Recensement des actions réalisées ou en cours • Proposition de nouvelles actions, • Priorisation de ces actions, du 2 avril • Proposition d’indicateurs de suivi pour chaque action 2014 au 30 juin 2014. 21 mai 2014 - Réunion du Comité de Pilotage • Définition des actions de communication à réaliser, formation • Propositions d’actions de formation pour le plan de continue 2015. ge 3 septembre 2014 - Réunion du comité de pilota d’actions des sitions propo des • Examen, validation, priorisation groupes de travail. 8 octobre 2014 - Réunion du Comité de Pilotage • Elaboration du plan d’actions triennal 2015-2016-2017. Dernier trimestre 2014 générale, • Validation du plan d’actions triennal par la Direction res des memb aux validé • Présentation du plan d’actions triennal suivi, et e oeuvr groupes de travail pour mise en lissement, • Présentation aux instances représentatives de l’Etab e. oeuvr en mise pour ion Direct de n • Présentation en réunio Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 ACTUALITÉ Du clan • 63 Le CLAN vous parle... du CLAN Le CLAN, Comité de liaison alimentation nutrition, a été créé en mars 2000. Il est inclus dans le Comité de Coordination de la Qualité, de la Sécurité et de la Gestion des Risques (CCQSGR). Corinne Bouteloup médecin gastroentérologuenutritionniste, présidente C’est un groupe transversal et multidisciplinaire qui rassemble les différents professionnels de santé concernés par l’alimentation et la nutrition à l’hôpital. Le CLAN est dirigé par un bureau composé de 14 membres (Encadré 1), qui se réunit trois fois par an et il est constitué de 4 commissions de travail : restauration, diététique, thérapeutique nutritionnelle et formation. Une réunion plénière intégrant le bureau et les commissions est organisée en janvier pour présenter et valider le bilan de l’année précédente et pour définir et valider les objectifs 2014. L’objectif principal du CLAN est d’améliorer la prise en charge nutritionnelle des patients hospitalisés et de replacer l’alimentation dans le soin. Son axe d’action prioritaire est le dépistage et la prise en charge de la dénutrition, principalement rencontrée en milieu hospitalier mais il s’intéresse également aux autres problèmes d’ordre diététique et nutritionnel plus généraux comme l’obésité, les régimes alimentaires accompagnant certaines maladies…. Depuis septembre 2013, le site Intranet du CLAN est accessible dans l’onglet « Qualité, prévention et soins ». Le Bureau du CLAN peut être contacté pour toute question, tout problème ou même toute suggestion concernant ses domaines de compétence par messagerie électronique à l’adresse suivante : tferrand.fr. CLAN@chu-clermon Les réalisations du CLAN en 2013 En 2013, les différentes commissions du CLAN (Encadré 2) ont été particulièrement actives avec la réalisation de documents pratiques destinés aux différents personnels, la mise en place de formation et de manifestation. • Commission Formation/Information • Organisation des 2 journées annuelles de la formation « La place du repas dans le soin » destinée aux cadres de santé, infirmières et aides-soignantes. La formation a eu lieu les 3 et 4 octobre et a réuni 12 participants. • Organisation, en collaboration avec la Commission Restauration, d’une manifestation sur chaque site à l’occasion de « la Journée Nationale de l’Alimentation », le 20 juin. • Gestion de la rubrique « Le CLAN vous parle de…. » du journal CHroniqUes. Deux articles ont été publiés en 2013 : « La législation sur la nutrition entérale à domicile » et « l’étude RIDE (Risques Iatrogènes et de Dénutrition en EHPAD en Auvergne) ». • Commission Thérapeutique Nutritionnelle • Élaboration d’un guide de poche destiné aux internes, chefs de clinique et praticiens « Dépistage et la prise en charge de la dénutrition de l’adulte ». La première édition (mars 2013) a été diffusée au printemps. Une révision a été faite en novembre pour une diffusion en janvier 2014. • Mise en place d’une évaluation des pratiques professionnelles (EPP) sur la prescription et la surveillance de la nutrition parentérale dans les services de Médecine digestive et de Pneumologie. Cette EPP prévoit deux phases pour tenir compte de la mise en place de l’informatisation de la prescription médicale dans Crossway dans les deux services concernés et ainsi évaluer les éventuelles améliorations apportées par cette informatisation mais aussi les éventuels écueils à corriger. L’évaluation « avant informatisation de la prescription médicale » a été faite en 2013. Ce travail constitue le sujet de thèse d’une interne en pharmacie. • Commission Diététique • Révision du guide sur les Compléments Nutritionnels Oraux (CN0) dont la première version datait de 2007. Ce guide est disponible en version informatique sur le site du CLAN et a été édité en version papier. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 64 • ACTUALITÉ Du clan • Finalisation d’une EPP sur les CNO mise en place en 2012 dans les services de Soins de Suite et Réadaptation à l’Hôpital Nord, de Médecine Digestive et Médecine Interne à Estaing et d’Orthopédie B et Neurochirurgie A à GM. Ce travail a constitué le sujet de mémoire de deux étudiants de l’IUT de diététique. • Commission Restauration • Contrôle et correction des non-conformités de sécurité alimentaire et des évènements indésirables. • Mise à jour du guide en restauration qui est consultable dans Intranet, onglet « organisation du CHU » ou via le site du CLAN. Les objectifs du CLAN en 2014 Les objectifs de travail des commissions pour 2014 ont été validés lors de la réunion plénière du 10 janvier. Un certain nombre de travaux commencés en 2013 doivent être finalisés tels que les EPP et des actions nouvelles sont prévues comme notamment une grande enquête sur la satisfaction du patient vis-àvis du repas. • Commission Formation/Information • Poursuite de la formation « La place du repas dans le soin » avec une session programmée les 24 et 25 avril 2014. La commission, en lien avec le service Formation, va revoir le contenu et les objectifs de cette formation pour une plus grande interactivité et répondre au texte de loi concernant le Développement Professionnel Continu. • Organisation d’une Journée Info CLAN en juin sur le thème « Alimentation et travail posté ». • Commission Thérapeutique Nutritionnelle • Finalisation et validation d’un diaporama destiné à la formation des soignants concernant le dépistage et la prise en charge de la dénutrition de l’adulte. • Élaboration d’un guide de poche « Dépistage et prise en charge de la dénutrition de l’enfant », sur le même modèle que celui de l’adulte. • Création de fiches pratiques sur la nutrition parentérale ciblées sur des points spécifiques tels que « Surveillance clinique et biologique », « Gestion des complications », « Ajouts possibles dans les poches de nutrition parentérale »…; ces fiches seront consultables sur le site Intranet du CLAN. • Finalisation de l’EPP sur la nutrition parentérale avec réalisation de la deuxième phase d’évaluation des dossiers sur la période « après informatisation de la prescription ». • Commission Diététique • Synthèse des résultats de l’EPP sur les CNO et restitution à chacun des services concernés pour discuter des actions correctives envisageables. • Rédaction d’un guide sur les Compléments Nutritionnels Oraux destiné à la pédiatrie. • Création d’une fiche de surveillance alimentaire adaptée aux services de gériatrie de l’Hôpital Nord. • Élaboration d’une nouvelle fiche « Alimentation et soins » concernant l’« Alimentation épargne sans graisse ». Les fiches « Alimentation et soins » sont destinées aux soignants et consultables sur le site du CLAN. Un livret papier de l’ensemble des 20 fiches est aussi disponible. • Commission Restauration • Mise en place au cours du premier semestre 2014 d’un audit sur la satisfaction des patients vis-à-vis du repas dans le cadre de la Certification V2010. Par cet audit, le CHU participe à une enquête régionale sur la restauration mise en place par l’InterCLAN Auvergne à l’aide d’un financement de la DRAAF (Appel à projet du Programme National Alimentation 2012) et en partenariat avec le Service de Santé Publique (Pr Laurent Gerbaud, Mme Candy Auclair) qui est en charge de la logistique et de l’analyse des résultats. Le CLAN souhaite accueillir des infirmiers, aidessoignants et cadres dans ses commissions afin de l’aider à poursuivre au mieux ses actions, qui doivent être adaptées à la pratique quotidienne, aux besoins et respectées les éventuelles contraintes des services de soins . Si vous êtes intéressé, vous pouvez contacter Mme Seddeki au 50 114 ou envoyer un message électronique à : tferrand.fr. CLAN@chu-clermon Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 ACTUALITÉ Du clan • 65 er Composition du Bureau au 1 janvier 2014 Présidente : Dr Corinne BOUTELOUP Vice-présidentes : Mme Dominique PERRON, coordonnatrice des soins Mme Fabienne SEDDEKI, cadre diététicienne Représentant de la direction et de la qualité : Mme RAYNAUD Catherine Représentant de la Restauration : Mme Frédérique MOTTON Représentant du CLIN : Pr Ousmane TRAORE Représentant des IDE : poste vacant Diététicienne : Anne RETIVAT Médecins : Jérôme BOHATIER, Yves BOIRIE, Noël CANO, Magalie MIOLANNE, Nicolas FARIGON, Corinne BORDERON Pharmacien : Sandrine BAGEL-BOITHIAS Composition des commissions du CLAN au 1er janvier 2014 Commission diététique Anne Revitat(D), coordonnatrice Stéphanie Faure (IDE) Annie Florentin (CSS) Fanny Grandjean(IDE) Christine Jean (D) Magalie Miolanne(Dr) Frédérique Motton(Rest) Nadine Philippart (D) Fabienne Seddeki (CS) Claude Vankenhove (Rest) Commission thérapeutique nutritionnelle Nicolas Farigon (Dr), coordonnateur Sandrine Bagel-Boithias (Ph) Corinne Borderon (Dr) Corinne Bouteloup (Dr) Evelyne Chandeze (IDE) Sophie Constantin-Cayot (Dr) Laurence Fayet (D) Christian Ferrier (Dr) hristophe Gourc(D) Monique Malleret (IDE plaies et cicatrisation) Alexandre Morvan (D) Sarah Talavera-Pons(Ph) Emilie Thibert (Ph) Commission formation Yves Boirie (Dr), coordonnateur Fournerie(Responsable Formation) Christelle Panafieu (D) Fabienne Seddeki (CS) Anne Françoise Venant (D) Céline Vivier (D) Commission Restauration Frédérique Motton (ingénieur restauration), coordonnatrice Corinne Bouteloup (Dr) Laetitia Dauzat (AS) Marie Delsaut (AS) Virginie Duret (AS) Maryline Gauthier (D) Patricia Morin (ASH) Sylvain Ortigier (Rest) Nicole Peyraud (CS) Eric Philibert (D) Nadine Philippart(D) Stéphanie Sahut (AS) Fabienne Seddeki(CS) Marie-Ange Verdier(CS) AS : Aide-soignant(e) ; ASH : Agent de service hospitalier ; CS : Cadre de santé ; CSS : Cadre de santé supérieur ; D : Diététicien(ne) ; Dr : Médecin ; IDE : Infirmier(ère) ; Ph : Pharmacien ; Rest : Restauration. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 66 • ACTUALITÉ Du clan Journée nationale alimentation du Jeudi 20 juin 2013 dans les services EHPAD et USLD Hôpital Nord introduction À l’occasion de la Journée nationale de l’Alimentation, Céline Vivier, diététicienne au CHU Hôpital Nord a mis en place une animation intitulée « Plaisir autour des fruits / Mise en éveil des sens », composée de deux ateliers réalisés l’un à la suite de l’autre : Atelier Dégustation L’objectif de cet atelier était de réaliser des dégustations des différents fruits, autour des cinq sens (vue, odorat, ouïe, toucher, goût). Un outil pédagogique a été mis en place pour analyser et renseigner les ressentis et réactions des résidents vis-à-vis de leur sens. À part pour la vue et afin de ne pas être influencés, les résidents ont eu les yeux bandés pour évaluer le toucher, l’odorat, l’ouïe et le goût. Atelier Salade de fruits L’objectif de cet at elier était de confec tionner une salade de fruits avec l’ens emble des résidents, servie au goûter. Liste des fruits mis à disposition pour réali ser cet atelier : • cerises-melon • fraises-pastèque • abricot-nectarine • pomme-kiwi • orange-pêche • ananas-banane • pamplemousse L’animation a été réalisée dans les services EHPAD et USLD de l’hôpita l par un agent de convivialité et une aide extérieure (d iététicienne, stagia ires diététiciennes, animatrice, ergothér apeute et psycholog ue) par service. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 ACTUALITÉ Du clan • 67 analyse Atelier dégustation Goût Vue La plupart des résidents ont indiqués pour chaque fruit qu’ils étaient sucrés, voire acide pour le kiwi, mais d’autres remarques ont également été notées, par exemple : Les résidents ont décrit, pour quelques fruits : • les couleurs (ex : pastèque rouge/orangé, ananas jaune/vert…) • la forme (ex : fraise ronde, pastèque ovale…) • la taille (ex : banane gros fruit, cerise petit fruit…) • la masse (ex : melon fruit lourd…) • autre : par exemple, la nectarine et la pêche ont été confondues ainsi que le melon et la pastèque, certains fruits leur étaient inconnus comme l’ananas et la pastèque Toucher Certains fruits ont été décrits par rapport au toucher dont des exemples sont présentés ci-dessous : • le kiwi est rugueux • l’abricot est lisse • l’orange est granuleuse • la banane est molle • l’ananas présente des bosses… Odorat Les résidents ont décrit l’odeur ressentie pour certains fruits, par exemple : • l’abricot n’a pas d’odeur (il n’était sans doute pas assez mûr) • le melon a une odeur agréable • en mangeant une nectarine, elle devient amère à la fin • en mangeant de la pastèque, le résident a cru reconnaitre le melon • en mangeant de la nectarine, le résident a cru reconnaitre la pêche • en mangeant de l’abricot, le résident a cru reconnaitre le melon • le pamplemousse est amer et acide • l’orange est juteuse et acide • les cerises sont très sucrées et juteuses Des observations ont été faites, comme par exemple : • « les fruits sucrés sont meilleurs que les fruits acides » • « quand j’étais petit, on me donnait les bananes noires qui sont souvent jetées mais en fait elles sont bonnes dedans » La perception du goût et des odeurs diminue avec l’âge. Ouïe Certaines caractéristiques au niveau de l’ouïe ont été décrites comme « l’abricot et le melon sont croquants » ; mais ce sens fut difficile à faire évaluer par les résidents qui ont du mal à croquer dans un fruit dur du fait de leur état dentaire. • la nectarine a une odeur forte Ils ont également émis des observations telles que « les fruits n’ont plus d’odeur aujourd’hui donc il faut les éplucher pour sentir quelque chose ». « Plaisir autour des fruits, mise en éveil des sens » Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 68 • ACTUALITÉ Du clan Atelier salade de fruits Des remarques ont été réalisées lors de l’atelier confection d’une salade de fruits : • madame M a expliqué que les vitamines étaient juste sous la peau donc était embêtée d’éplucher les pêches • la salade de fruit aurait plus de goût avec du rhum • certains fruits sont difficiles à éplucher (ananas, pamplemousse…) car la peau est dure • il y a beaucoup de couleurs différentes avec tous ces fruits L’épluchage des fruits leur demande du temps mais ils ont participé avec enthousiasme et étaient très satisfaits du résultat. Certains coupaient même les fruits et les mangeaient tout de suite tellement ils les trouvaient bons. Conclusion n autour des fruits beaucoup apprécié cette animatio Dans l’ensemble, les résidents ont naissaient pas et con ne ls de découvrir des fruits qu’i car elle leur a permis d’une part de leur enfance, irs ven sou fruits qui évoquent des d’autre part de redécouvrir des s les arbres, des fraises… comme la cueillette des cerises dan vité qui change de s de pouvoir participer à une acti De plus, certains ont été content s’amuser un moment. leur quotidien et leur a permis de ents qui ont su icipation de certains patients dém Nous avons été surpris par la part les fruits. mettre en éveil leur sens à travers services, dévié fruits, le dialogue a, dans un des En partant du thème autour des , puis sur les mment sur l’agriculture en général rapidement sur les graines et nota pe…). repas de leur époque (potée, sou ent parfois trop nts pour 2 accompagnateurs étai En revanche, le nombre de participa t. pathologies de chaque résiden importants à gérer, en fonction des à la fois par les impression et a été très appréciée Cette expérience a fait très bonne encadrants. résidents mais également par les aliments comme hains évènements, autour d’autres Elle est à renouveler pour les proc les légumes, le chocolat,…. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 PUBLICATION • 69 L'Antibioguide Qu’ils soient utilisés pour le traitement des infections ou leur prophylaxie, les antibiotiques sont des médicaments indispensables et, par conséquent précieux. La plupart peuvent être prescrits par tous les médecins et internes et les conditions de leur utilisation doivent donc être connues de tous les prescripteurs. Les indications des anti-infectieux ont fait l’objet de mises au point et de consensus régulièrement actualisés. C’est en tenant compte de l’expérience collective nationale que cet Antibioguide du CHU de Clermont-Fd et des établissements de santé de la région Auvergne a été élaboré. La version 2014 a été largement modifiée en privilégiant une approche clinique des principales infections communautaires et nosocomiales rencontrées à l’hôpital. Dans ce document, figure également le traitement spécifique des principales infections virales, parasitaires et fongiques ; le parti a été pris d’en exclure la liste formelle des caractéristiques des différents antibiotiques - que l’on peut facilement retrouver par ailleurs - de manière à alléger ce manuel mis à la disposition de tous les prescripteurs. du ch u de cl er mo nt-fe rr an d et de s éta bli sse me nt s de sa nt é de la ré gio n au ve rg ne Maintenant que vous disposez de l’Antibioguide, faites en bon usage ! Soyez toujours plus efficace et/ou faites courir le moins de risque possible au patient mais aussi à la collectivité ! Vous savez qu’une antibiothérapie n’est jamais anodine et qu’un usage immodéré des antibiotiques contribue au développement des résistances microbiennes. WWW WWW L’Antibioguide vous aidera à vous mettre en accord avec la politique antiinfectieuse de votre établissement et de votre service. WWW WWW WWW Pr BEYTOUT WWW nsultable L'antibioguide est co : sur l'intranet WWW WWW WWW ents/Clin/file/CHU%20 http://intranet/Docum _2014.pdf Antibioguide%20BD édition 2 01 4 1 Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 70 • brèves Sylvain MARCHADIER s’attaque au Marathon Des Sables 2014 Sylvain Nanou Rémy Coureur à pied dans la catégorie « ultra », résistant à la douleur et à la fatigue, Sylvain Marchadier multiplie les séances d’entrainement pour participer au Marathon Des Sables qui se déroulera au Maroc du 4 au 14 avril 2014. Par des conditions climatiques éprouvantes, ce père de famille clermontois devra parcourir environ 250 kms répartis en 6 étapes de 20 à 80 kms, dont un marathon de 42.195 kms. Sylvain Marchadier agent de sécurité Incendie CHU Estaing bles, il faut le faire au « Le Marathon Des Sa tra. sa vie de coureur d’ul ns da is fo e un ns oi m course à pied » !!!! C’est le « Graal de la Surmontant des températures avoisinant les 50°C, ce coureur de 45 ans empruntera des terrains à la fois sablonneux, caillouteux et montagneux. D’où l’obligation de ne pas limiter sa préparation physique à la course sur le « bitume » mais aussi sur d’autres terrains. « Je vais m’entrainer sur les routes pour faire de la distance et de l’endurance, mais je vais également essayer de me familiariser avec les terrains sablonneux et instables. Certes, chez nous, il a peu de dunes et de plages, mais je me contenterai de nos puys pour travailler le dénivelé en prévision des ascensions des Djebels…. » Ce Marathon Des Sables se court en autosuffisance alimentaire, ce qui signifie que chaque participant porte sur son dos ses provisions alimentaires, son couchage et tout son matériel utile pour toute la durée de l’épreuve. « En fait, on part pour une semaine avec sa maison sur son dos !!!! » Seule l’eau est fournie par l’organisation….Mais il faut tout de même signaler que l’organisation est « tout de même bien rodée » pour une telle compétition….. : • 120 bénévoles pour l’encadrement de la course • 400 personnes pour l’encadrement général • 120 000 litres d’eau en bouteilles • 270 tentes berbères et sahariennes • 100 véhicules 4X4 et camions • 2 hélicoptères et 1 avion • 6 avions de lignes « spécial MDS » • 23 bus • 4 dromadaires • 1 camion incinérateur de déchets • 4 quads environnement et sécurité course • 52 membres de l’équipe médicale • 6.5 kms d’élasto, 2700 compeed, 19 000 compresses, 6000 analgésiques, 150 l de désinfectant…. • 1 car régie, 5 caméras, 1 station satellite image, 10 téléphones satellites, 30 ordinateurs, fax, internet…. • 1 gros GRAIN de folie !!!!!!!!!!!! « Sans confort et sans hygiène !!!!! » La semaine de course s’annonce donc éprouvante pour le corps et le mental. Autre élément non négligeable….La récupération. Pour éviter de terminer « hors délais » et ainsi être éliminé, il faut donc respecter les « barrières horaire » pour chacune des étapes. En gros, plus l’athlète terminera tôt son parcours, plus de temps il aura pour se soigner, se restaurer, se reposer…..Mais après une journée d’efforts dans le Sahara, pas question de passer une douce et agréable nuit de sommeil !!!! Les nuits se passent dans un bivouac, sous les tentes berbères, sans confort, sans douches et sans hygiène…. De plus, la température nocturne peut baisser jusqu’à 5° !!! Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 brèves • 71 « Habitué son corps à souffrir !!! » Sylvain fait partie depuis 2009 de la « FAMILLAU », une équipe familiale de coureurs d’ultra, créée lors du 100 kms de Millau 2006. Depuis il enchaine diverses compétitions de course à pied pour être prêt le jour J. « En juin dernier, j’ai couru le Grand Raid du Morbihan totalisant 180 kms. On court pendant 40 heures sans dormir ou très peu, enchainant sentiers, montées, descentes…. » Le coureur varie les distances en participant à des 10 kms dans notre région, puis d’autres marathons et ultras… Dernièrement, il vient de terminer l’incontournable 100 kms de MILLAU édition 2013 en 15h39. L’objectif de la préparation pour le MDS est claire… : Il faut habituer son corps à souffrir aussi bien physiquement que mentalement. « Courir pour la bonne cause. » Bien plus qu’un défi personnel, Sylvain et deux de ses amis de LA FAMILLAU Nanou et Rémy, ont décidé de courir pour soutenir une noble cause. Ils vont porter haut le fanion de l’association AMCM (Adrien Maxime Contre la Mucoviscidose) et ce jusqu’à la ligne d’arrivée …. La nouvelle version du Guide du bon usage des examens d'imagerie médicale est sur l’intranet à la rubrique « A la Une » Il est consultable en ligne à cette simple adresse : gbu.radiologie.fr La Société française de radiologie et la Société française de médecine nucléaire se sont associées dans la rédaction et la publication de la nouvelle version du Guide du bon usage des examens d’imagerie médicale, mis à la disposition des professionnels de santé à partir du 1er février 2013. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 72 • Associations CRAC 63 ? Réunion de formation médicale continue le 19/12/2013 concernant la réhabilitation périopératoire optimisée. Le Club de Réanimation et d’Anesthésie Clermontois (CRAC63) est une association loi 1901 visant à promouvoir l’étude et l’enseignement de l’anesthésie et de la réanimation. Créé en 2010, ce regroupement de médecins anesthésistes réanimateurs du CHU de ClermontFerrand est une association soucieuse d’organiser des activités scientifiques et pédagogiques à l’attention des internes d’anesthésie réanimation, des médecins anesthésistes réanimateurs et des praticiens d’autres spécialités médico-chirurgicales. Le CRAC63 est composé de médecins exerçant au CHU Gabriel-Montpied et au CHU Estaing, en anesthésie ou en réanimation, séniors et internes. L’association organise donc des séances bibliographiques avec présentation et discussion d’articles médicaux, des cours mensuels, complémentaires des cours de DES, en collaboration avec des confrères d’autres spécialités du CHU. Ce qui permet d’enrichir la transversalité de notre discipline, des présentations par les internes pour les internes et, depuis 2013, des réunions de formation médicale continue destinées aux collègues anesthésistes réanimateurs des établissements publics et privés de la région Auvergne. Trois réunions de ce type ont ainsi été organisées en 2013 avec des intervenants experts nationaux sur les thématiques traitées : les thrombopénies induites à l’héparine, la gestion des nouveaux anticoagulants oraux et la réhabilitation périopératoire optimisée. Des médecins de différentes spécialités CLUB REANIMATION ANESTHESIOLOGIE CLERMONTOIS médico-chirurgicales, mais aussi des collègues paramédicaux, ont pu assister à ces conférences qui ont fait salle comble de participants enthousiastes. Les excellents retours encouragent donc dans la poursuite de cette dynamique et trois symposiums sont d’ores et déjà programmés pour 2014. La communication de l’association s’organise autour de son site Internet comprenant différentes sections destinées aux internes et aux médecins séniors, les diaporamas téléchargeables des conférences, l’agenda des événements… Il est possible de s’abonner au site pour rester informé en temps réel des nouveautés. L’association est également présente sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter. Outre la poursuite de ses activités devenues WWW WWW WWW incontournables au sein des services d’Anesthésieréanimation du CHU, l’association souhaite aider dans la coordination des études de recherche WWW avec WWW médicale, en collaboration les Pr WWW Schoeffler, Bazin et Constantin. L’association souhaite également s’investir dans le fonctionnement et la valorisation du Centre de simulation WWW WWW d’anesthésieWWW réanimation situé à la faculté de Médecine (Pr Bazin). WWW est Le site de l’association e accessible à l’adress www.crac63.com Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 CULTURE à l’hôpital • 73 La culture à l’hôpital : quand l’art rassemble La Direction de la communication et de la culture du CHU poursuit la programmation de manifestations artistiques sur les trois sites de l’établissement. Benjamin Héraut Chargé de communication et des missions culturelles La fin d’année 2013 a été marquée par des spectacles vivants, notamment au CHU Estaing où le dispositif [Violon à l’hôpital} a été mis en place par Virginie Basset, en lien avec la Commission Animations du pôle Pédiatrie et la Direction de site. [Violon à l’hôpital} s’articule autour de trois temps complémentaires : des interventions musicales régulières au chevet des patients (l’objectif étant un partage musical entre le patient et la musicienne) ; des spectacles au sein de l’hôpital (quatre concerts pour permettre un accès à la culture aux personnes hospitalisées) ; de la formation auprès du personnel de pédiatrie (le but étant d’évoquer les questions d’articulation entre le médical et le musical, de réfléchir aux univers sonores de l’hôpital mais aussi de permettre aux soignants d’utiliser la musique comme support dans le soin et la prise en charge de l’enfant et de sa famille). Toujours au CHU Estaing, l’École municipale de danse a donné un spectacle à l’occasion des fêtes de Noël. Durant près d’une heure, les patients, ainsi que les visiteurs ont ainsi eu droit à une pause artistique au cœur du hall de l’hôpital ; un moyen de découvrir les talents de ces jeunes danseurs et l’implication de leurs professeurs qui avaient écrit le spectacle spécialement pour le CHU. À Gabriel-Montpied, ce sont des concerts de musique classique qui ont été proposés aux patients du pôle Pédiatrie par quatuor Appassionata qui a choisi de venir exercer ses talents en psychiatrie une fois par trimestre de manière bénévole, favorisant ainsi la venue d’un public large : patients, personnel hospitalier, visiteurs, et permettant de rendre la culture accessible au plus grand nombre. Grâce à ce concert, l’hôpital s’impose une nouvelle fois comme un lieu de vie sociale et culturelle où tout est mis en œuvre pour favoriser le bien-être des personnes hospitalisées et de leurs proches. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 74 • CULTURE à l’hôpital Au niveau des expositions, c’est essentiellement la photographie qui a été mise à l’honneur en cette fin d’année avec une expo des photos de Patrice Mureau, ingénieur à la Direction des travaux et des services techniques (DTST) qui a proposé un florilège de ses créations autour du thème du bois. Le CHU Gabriel-Montpied a accueilli une exposition des photographes de l’APCA (Amateurs photographes et cinéastes d’Auvergne), l’une des plus anciennes associations d’amateurs de photographies de France (elle date de 1889). À travers cette exposition, Vingt photographes ont présenté « leur » Clermont-Ferrand à l'heure bleue, quand il ne fait plus tout à fait jour et pas encore nuit … heure de tous les possibles, pour révéler, dans une atmosphère nimbée de couleurs irréelles et exceptionnelles, des constructions ou réhabilitations contemporaines de la communauté d’agglomération. Avec l’arrivée de l’hiver, le photographe Jean Sauve a proposé aux usagers du CHU Montpied de magnifiques paysages de la chaîne des puys enneigée, apportant sérénité et douceur dans la galerie reliant le bâtiment principal à la nouvelle extension. Au CHU Estaing, l’année 2014 a débuté par une exposition photo originale intitulée « Pour un hexagone d’abeilles ». Alain Benoit à la Guillaume, apiculteur et photographe nous a présenté de magnifiques clichés. Dans l’hexagone des abeilles, les banlieues sont peuplées de fourmis, de guêpes, de blaireau ou de renard. Utilisant le contre-jour, les ocres du soleil couchant, le miroir d'une pièce d'eau, le photographe a patiemment réussi de capter leur beauté, leur intimité. L’artiste peintre Antoine Henry nous a fait découvrir son univers minimaliste lors d’une exposition présentée à Gabriel-Montpied. Cet artiste singulier qui partage son temps entre Cunlhat et le Japon a fait don d’une centaine de ses œuvres aux services de Pédiatrie du CHU. Ce sont les œuvres d’Antoine Henry qui ont servi de base à la traditionnelle exposition de Noël des enfants hospitalisés, exposition placée sous la direction artistique d’Hélène Hibou et Morgane Isilt-Haulot. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 CULTURE à l’hôpital • 75 Quand le musée sort de ses murs... Amandine Schmaltz Médiatrice scientifique et chargée de collections Une des missions premières du muséum Henri-Lecoq de Clermont-Ferrand est de concevoir et mettre en oeuvre des actions d'éducation et de diffusion visant à assurer l'égal accès de tous à la culture. Pour répondre à cette mission, le muséum a souhaité toucher un public ne pouvant pas se déplacer jusqu'au musée. Il s'est ainsi tourné naturellement et dans un premier temps vers les enfants hospitalisés. Lors de cette réunion, l'animation est présentée et finalisée aussi bien sur le plan du fond que de la forme, puis, un planning sur l'année est mis en place. Dans cette optique, le musée s'est rapproché du service scolaire du CHU Estaing qui compte actuellement deux professeurs des écoles spécialisés, Lydia Bardeau et Gisèle Gérard, afin de pouvoir proposer des animations scientifiques à ces enfants. Les animations proposées sont toujours en relation avec l'exposition temporaire ayant cours au muséum. Elles concernent les enfants de 6 à 15 ans. Un après-midi par mois la médiatrice se rend au CHU et alterne entre les trois services pédiatriques : Pédiatrie générale, Chirurgie infantile et Oncologie pédiatrique. Chaque année, pendant l'été, un temps de préparation est prévu pour mettre au point le discours et les documents accompagnants cette animation. Les prochaines dates prévues sont le 17 avril pour la Pédiatrie générale, le 22 mai pour la Chirurgie infantile et le 5 juin pour l'Oncologie pédiatrique. Une réunion est généralement programmée en septembre entre le service scolaire du CHU et la médiatrice du muséum en charge de ces animations, Amandine Schmaltz. Pour l'année 2013-2014, l'exposition temporaire du muséum Henri-Lecoq s'intitule « Affaires de Plombs » et présente notamment les différentes formes minérales que peut prendre le Plomb. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 76 • CULTURE à l’hôpital L'égal accès de tous à la culture Le thème de l'animation porte donc sur la minéralogie. En ce qui concerne la préparation de la séance, suivant les services, les enfants se réunissent dans la salle de classe tandis que ceux qui ne peuvent pas sortir de leur chambre ont la possibilité de participer de leur lit. Pour cela ils utilisent des écrans portables, appartenant au service scolaire, installés dans leur chambre pour l'occasion permettant ainsi d'échanger entre la salle de classe et les chambres. Les enfants sont alors munis d'un casque et d'un micro tandis que la salle de classe est projetée sur l'écran grâce à une webcam, ce qui leur permet de suivre l'animation en temps réel et d’interagir avec le reste du groupe et la médiatrice du musée. L'intervention commence par une phase de découverte du matériel amené par la médiatrice du muséum. Pour cette animation ce sont des échantillons de roches et de minéraux (Pyrite, Galène, Quartz,...) sous sachets plastiques fermés hermétiquement pour limiter tout risque. Un grand moment de discussion et d'échange entre les enfants et la médiatrice sur le sujet suit. Puis vient une phase récapitulative des notions abordées et l'élaboration d'un carnet avec lequel l'enfant repart. Pour conclure l'activité, les enfants ont un petit travail pratique et manuel à réaliser. Cette année, les enfants de 3 à 6 ans fabriquent une tirelire cubique dorée représentant de la Pyrite, pour les enfants de 7 à 9 ans, ils fabriquent une tirelire argentée symbolisant la Galène et les plus grands ont la possibilité de fabriquer eux-mêmes leur jeu de cartes illustrant la classification des minéraux. À la fin de la séance, les enfants repartent donc avec un petit carnet et un souvenir du muséum... Dans la salle de classe, une autre tablette est installée permettant ainsi d'entendre les enfants dans leur chambre. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 77 • un peu d’histoire L’Hôpital général 1973 - 1978 Ayant été reçu au Médicat des hôpitaux en 1973, j’intégrais les fonctions de Chef de service de l’Hospice de Clermont, dans les locaux de l’Hôpital général, rue Sainte-Rose. Je rappelle que 1978 est la date du déménagement à l’Hôpital Nord. Je connaissais bien ce vieil hôpital où j’avais été de nombreuses fois interne de garde dans les années 1960, puis, entre 1969 et 1972, assistant-attaché au service de Médecine interne du Pr Belin, alors exilé en ces lieux. Dr Michel Roux Chef de service des USLD Mège et Riberolles de l’Hôpital Nord jusqu’en 2003 (année de son départ à la retraite) Un bâtiment du XVIIe siècle C’était un bâtiment du XVIIe siècle, construit en U autour d’une grande cour ouverte au nord, fermée plus tard par la chapelle. Au milieu des ailes, à droite et à gauche, un escalier monumental en pierre de Volvic à montées symétriques convergentes et une fontaine qui ont été déplacés à l’Hôpital Nord. Le bâtiment central était le plus typique, avec d’immenses salles au plafond soutenu par des piliers en bois. On pouvait voir aux cuisines, qui étaient situées à peu près en son centre côté rue des Vieillards, à peine masqués par les cloisons de briques et plâtre, quatre piliers d’église galbés portant la fleur de lys, dont les chapiteaux représentaient les évangélistes, l’un d’eux une tête de mort. Certaines de ces colonnes ont été transférées au Musée de Montferrand. Deux bâtiments annexes complétaient l’ensemble, occupés par les services de Psychiatrie. L’un d’eux avait été aménagé dans l’ancienne buanderie, un édifice original construit sur colonnes abritant les lavoirs : tout avait été remanié et on ne voyait plus trace de l’architecture initiale. La vie d’hospice J’ai découvert la vie d’un hospice. J’avais en charge deux services de malades valides et invalides, un pour les hommes, l’autre les femmes. Les hommes valides posaient des problèmes car les sorties étant libres et les bistros proches, les retours étaient mouvementés. La « punition » était alors la suppression du pantalon..., ce qui ne les empêchait pas de sortir dans la rue en pyjama. Mais ils étaient connus dans le quartier et tout le monde avait de la sympathie pour eux. Il s’agissait de salles communes, d’une trentaine de lits environ où l’ambiance était, je dirais, plutôt folklorique mais toujours chaleureuse, assez comparable à la chambrée que j’avais connue au service militaire. À la relève de 5 heures, les infirmières et les garçons des salle arrivaient, ces derniers avec le saucisson, le fromage et le rouge qu’ils partageaient avec ceux des pensionnaires qu’ils avaient réveillés en commentant bruyamment les nouvelles de la veille. À cette époque, il n’y avait pas de salle de soin, la partie soins n’était dans les deux services séparée des grands dortoirs communs que par un simple claustrât. Puis le service s’éveillait progressivement, chacun aidant son voisin dans la mesure de ses possibilités. Il n’y avait pas de salle d’eau, seulement quelques lavabos. Je me trouvais plongé deux-trois siècles en arrière, à l’époque des « Grands Jours » d’Auvergne et la description du même lieu qu’en a fait l’Abbé Fléchier (et que je vous invite à lire). J’avais même réalisé un reportage photographique des anomalies les plus criantes dans le but d’obtenir une amélioration de ces conditions de vie d’un autre âge, mais le Directeur refusa qu’on l’utilise. Une anecdote cependant est significative : à mon arrivée, dans une de ces salles, se trouvait un paraplégique. Un paysan tombé du cerisier, un homme qui avait beaucoup de classe, de réserve et qui me parut totalement déplacé dans ce contexte. J’avais alors « mes entrées » chez les Petites Sœurs des Pauvres et je proposais à ce malade un transfert en chambre seule, le contexte me semblant bien lui convenir car il était très pratiquant. Deux semaines après, j’allais le voir boulevard Lavoisier. J’y trouvais un homme qui me dit que tout allait bien, mais son ton ne donnait pas le change. J’interrogeais la sœur qui s’occupait de lui, une jeune Irlandaise, qui me dit avec un accent adorable : «Vous comprenez, Docteur, il n’ose pas vous dire qu’il est malheureux ici, mais il se trouve que dans cette chambre (à deux lits) il a côtoyé un homme en fin de vie et c’était bien triste. En plus, quand je le déplace du lit au fauteuil, il a peur que je le laisse tomber. Et puis, vous comprenez... on ne peut pas l’embrasser...». Je l’ai donc rapatrié, ayant alors compris la dimension de l’affectif : cette chaleur ambiante, les marques de tendresse du personnel soignant. Dans ces grandes salles communes où la promiscuité était peut-être insupportable, la sympathie (dans son sens premier « qui prend part à la souffrance d’autrui ») faisait loi. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 78 • un peu d’histoire Cependant, une modernisation de l’Hôpital général fut entreprise quelque temps après. Les architectes eurent alors l’idée d’enlever les dalles de Volvic qui servaient de pavement et étaient effectivement impossibles à nettoyer, pour les remplacer par des carrelages. Ils n’avaient pas pensé que ces dalles pesaient un poids considérable, si bien qu’enlevées, l’aile est du bâtiment se souleva et les murs se fissurèrent. On déménagea en catastrophe les malades des services les plus endommagés et on mura les accès aux zones dangereuses. Quelques années plus tard, on démolit cette aile du bâtiment, à l’exception du rez-dechaussée qui demeura à l’état de ruine jusqu’au jour où on décida d’y installer l’École des cadres infirmiers. Comme quoi les finances des hôpitaux doivent être inépuisables et les projets à petite vue ! Des figures attachantes J’y trouvais un certain nombre de figures dont trois particulièrement attachantes m’ont marqué. Augustine L. : sa vie, une vie « à la Marthe Robin », mérite qu’on la rapporte. Je la lui ai fait raconter sous forme d’un interview en 1976 dont je conserve encore la bande et où on peut apprécier sa verve, sa lucidité et la richesse de son vocabulaire. Née en 1893, déposée au tour de la rue SaintVincent à l’âge de deux mois, elle est aussitôt admise à la crèche de l’Hôpital général qui était tenue par les sœurs de Saint Vincentde-Paul. Lors d’un court séjour chez des parents nourriciers à Saint-Gervais vers l’âge de 18 mois, on se rend compte qu’elle est définitivement infirme et ne pourra jamais marcher. Elle se retrouve donc à l’Hôpital général et, vers l’âge de 6 ans, est admise au centre de rééducation de Banyuls où elle restera cinq ans. Adorable petite poupée qu’on retrouve là où on l’a laissée, mais petite poupée vivante et intelligente, elle devient rapidement la protégée du Directeur de l’établissement. Il ne l’a pas scolarisée, mais sa Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Mars 2014 78 • un peu d’histoire fille jouait avec elle à la maîtresse. En 1904, elle est admise à l’Infirmerie des jeunes mais ne peut aller avec les autres filles à l’École (Fontgiève) car elle est dépendante. Alors les Sœurs de Saint-Vincent-dePaul l’éduquent et elle acquiert pratiquement seule une solide éducation niveau certificat d’études. À l’âge de 15 ans, on trouve qu’elle coûte trop cher et on la transfert chez les Franciscaines de Royat. Ainsi, cette toute jeune fille se retrouve-t-elle au milieu des grands infirmes cérébraux moteurs dans un décor à la Buñuel ! « Elles m’aimaient bien, ces idiotes, je leur servais de poupée ». Elle y restera près de quatre ans jusqu’au jour où un inspecteur réalise le scandale de ce transfert et la fait réintégrer, pour la deuxième fois, à l’Hôpital général. On est en 1912. En 1917, en pleine guerre mondiale, l’afflux des blessés et le nombre de malades atteints de grippe espagnole obligent à créer une infirmerie spéciale à l’Hôpital général. On déménage alors les femmes dans le service Bujadoux... où je la retrouvais en 1973, 56 ans plus tard !! : même pièce, même emplacement du lit face à la fenêtre, même lit en fer avec sommier en lames d’acier type suspension de charrette. Et, pourtant, elle était une personne toujours gaie, heureuse de vivre. Dans son lit, elle a toujours eu une occupation : elle brodait, elle lisait en cachette des sœurs « des livres à l’index, la nuit, à la lueur d’une lampe Pigeon » (disait-elle). Drôle et d’une intelligente vive, elle attirait l’attention des personnes venant rendre visite à des amis ou de la famille dans le service. Lorsque ces derniers avaient disparu, les mêmes personnes revenaient la voir, et après eux, leurs enfants gardaient des relations. Elle eut ainsi tout un réseau d’amitiés qui la reliaient au monde extérieur. Elle ne quittait son lit qu’à deux occasions, le pèlerinage à Lourdes et la procession de Notre-Dame-du-Port. Terriblement déçue à son premier pèlerinage à Lourdes en 1912 (car elle était convaincue qu’il y aurait un miracle pour elle), elle y retournera presque tous les ans. Sitôt revenue, elle ne pensait qu’à sa prochaine escapade dans douze mois. Étonnante destinée qui m’a rappelé, je le répète, celle de Marthe Robin. Lorsque je l’ai connue, Augustine vivait en symbiose avec Jeanne. Elle était une handicapée mentale qui avait passé sa vie à la lingerie de l’Hôpital général que j’ai décrite. Aux ordres : « Jeanne, je veux aller ici, là... », elle portait Augustine dans ses bras. En revanche, Augustine l’avait prise en charge car elle était totalement incapable d’aucune initiative. On avait ici la réalisation parfaite du couple « la tête et les jambes ». Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Mars 2014 79 • un peu d’histoire Jean G., dit « Marius », lui aussi, était un enfant de l’Assistance. Handicapé mental, on avait essayé de le placer chez des paysans. Mais, incapable d’une activité soutenue ni d’initiative, il fut repris à l’Hôpital général et affecté à de petits travaux. Il faut dire que l’Hôpital général a été construit en 1678 sous Louis XIV à une époque où la grande misère créait des troubles dans la région. Une chartre lui fut conférée, que l’on peut voir encore à l’Hôpital Nord, dans laquelle il était écrit que « pour que les pensionnaires conservent leur dignité », il convenait de leur donner un travail rémunéré. Ainsi, du XVIIe siècle aux années 1950, les hôpitaux ont vécu presque en autonomie. Ils avaient leurs fermes et tous les restes des repas « partaient aux cochons ». À l’Hôpital général, il y avait une buanderie – c’est là que travaillait Jeanne – et une boulangerie où je me rappelle y avoir été cherché le pain frais en fin de garde. Marius était chargé du ramassage du linge sale de plusieurs services tous les matins dès l’aube, et plus épisodiquement du balayage des feuilles mortes en automne. Il touchait pour cela un petit pécule qu’il gérait à sa guise. Il avait eu une période amoureuse. Très épris d’une aide-soi- Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 79 un •peu un d’histoire peu d’histoire • 79 gnante, il l’attendait devant sa fenêtre tous les matins. Il ne lui avait jamais rien dit, le pauvre, il en était incapable mais son comportement parlait pour lui. Il s’était alors mis en tête de se monter en ménage, et dès qu’il avait touché ses sous, filait chez Gladel, l’incontournable quincaillier de la place Gaillard, acheter de la vaisselle. Il empilait des piles d’assiettes, de verres, de plats et de couverts dans et sur son armoire puis sous son lit. Pour avoir davantage de verres, il s’efforçait de manger quantité de moutarde à chaque plat. Ces achats ont perduré des années et sont devenus une habitude car l’objet de son cœur n’était plus depuis longtemps dans le service et je pense même qu’il l’avait lui aussi oublié. Lorsqu’il y avait amassé trop d’ustensiles, on l’envoyait faire un tour et on en profitait pour déménager la moitié. À son retour, il piquait une vive mais courte colère car il oubliait rapidement. Néanmoins il reconstituait le stock. Puis la quincaillerie Gladel a disparu et le déménagement à Cébazat n’a plus permis d’achats faciles. Désormais, cet argent, dont il ne faisait d’ailleurs aucun cas et qui s’amassait maintenant sur son compte, allait être destiné à l’achat d’un contrat d’obsèques et d’une concession à la Moutade. Ainsi Marius aura-t-il un caveau de riche et un enterrement de première classe, comme on disait autrefois. Mais qui y assistera ? « Pourquoi une concession à la Moutade ? », vous demandez-vous. Vers l’âge de 5-6 ans, Marius avait été placé, avec deux autres enfants du même âge, un garçon et une fille, chez des parents nourriciers, paysans à la Moutade. Ces derniers dirent ne pouvoir les garder du fait des restrictions de la guerre, mais quelques mois plus tard, la femme leur rendit visite à l’Hôpital général. Elle trouva les trois enfants dans un état de dénutrition tel qu’elle consentit à les reprendre à la campagne. Ils y restèrent quelques années et, Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 80 • un peu d’histoire pour Marius ils étaient sa famille. Il se disait originaire de la Moutade et la surveillante du service l’amenait régulièrement porter des fleurs sur « la tombe de [ses] parents » à la période de Toussaint. Or, un jour des années 1980, notre surveillante reçoit l’appel téléphonique d’une dame lui demandant si elle connaissait Jean G. Il s’agissait de cette petite fille qui faisait partie du trio. Elle avait fait sa vie de son côté, s’était mariée, avait une fille, et avait réussi une carrière dans le commercial à l’étranger. Reconnaissante, elle aussi était venue au cimetière de la Moutade à son retour dans la région. Elle y avait vu des fleurs et s’était renseignée auprès des habitants du village. C’est ainsi que Marius retrouva sa «sœur». Elle l’invita à sortir pendant quelques mois, mais l’histoire ne se termine pas aussi bien que nous l’avions espéré. Bientôt on ne revit plus cette personne. Relancée téléphoniquement par la surveillante sur les raisons de son silence, elle se fit rabrouer puis eut les raisons de son comportement. Dans le cours de sa vie, elle avait vu un jour réapparaître le deuxième garçon du trio. C’était un délinquant qui reprenait contact avec elle dès qu’il avait des ennuis, d’argent ou avec la justice. Elle l’avait supporté plusieurs années et ne voulait pas avoir maintenant à charge quiconque, fut-ce Marius, elle ne voulait plus entendre parler de lui. La déception fut grande, plus pour nous que pour Marius heureusement car ce dernier ne se posait pas trop de questions. Il avait été heureux quand sa sœur était présente, il l’attendit patiemment quand elle disparut, puis l’oublia. Gervais G. dit Popeye, le troisième pensionnaire, était lui aussi très attachant. On ne savait d’où il venait, peut-être du Nord, on disait de lui qu’il avait été marin. Il avait un visage rendu très mobile par la prise habituelle des neuroleptiques, et il était en perpétuelle hyperactivité. Il hantait le quartier du marché Saint Pierre, et, son cabas à la main, y faisait la manche. Un jour il avait tendu la main vers mon épouse qui lui avait dit : « Vous me reconnaissez, je suis la femme du Docteur Roux» ». : Il s’était alors sauvé à longes enjambées... Il prenait habituellement son café le matin au «Bar de la Lune» et avait le chic pour partir sans payer. Au début, les garçons s’étaient fâchés. Mais, il était si drôle dans son comportement pour se sauver sans qu’on l’aperçoive, que les garçons lui faisaient crédit pour ce seul spectacle du manège de Gervais regardant d’un œil inquiet à droite et à gauche, faisant mine de partir et se rasseyant, Et tout le monde, dans le café, prévenu, prenait part au spectacle. Un soir de semaine, je reçois un coup de téléphone de sa surveillante affolée : Gervais avait volé des hosties à l’église des Minimes. Il faut savoir qu’il avait l’habitude de récupérer dans son cabas tout ce qui était à sa portée de main : il avait repéré des hosties à l’église et s’était servi. À son retour, chemin faisant par les rues chaudes des Minimes et de l’Ange, il en avait distribué aux chiens de ces dames «parce qu’ils voyaient de trop vilaines choses». C’est du moins ce qu’il avait raconté car, à son retour, il avait l’air si étrange qu’elle l’avait interrogé. Il avait fini par avouer et en le fouillant elle avait effectivement trouvé des hosties dans ses poches. J’ai pu la rassurer : aux Minimes, la coutume à cette époque était de placer une panière au fond de l’église. Ceux des fidèles qui désiraient communier, à leur arrivée à la messe, prenaient une hostie et la plaçaient dans une coupe que l’enfant de chœur venait chercher avant la communion afin qu’elles soient consacrées. Notre surveillante pouvait être rassurée, il n’y avait pas eu sacrilège. Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 agenda • 81 Agenda Du 10 au 16 mars 2014 Semaine du cerveau CAFÉ DES SCIENCES Mardi 11 Mars de 20h30 à 22h30 Vaincre la douleur par tous les moyens La Baie des Singes, 6 avenue de la République à Cournon d'Auvergne Entrée libre Public tous publics Hypnose et réalité virtuelle Drs C. Melin, P. Pionchon, P Luccarini, L Mondillon CONFÉRENCES Mercredi 12 Mars de 20h30 à 22h30 Illusions et thérapeutiques Salle Georges Conchon, Espace Multimedia 3 rue Léo Lagrange 63000 Clermont-Ferrand Entrée libre dans limite des places dispo Public tous publics Mon cerveau me trompe !!! .... alors, je le trompe aussi !!!! Prof. Philippe Luccarini, Université d'Auvergne INSERM U1107 CONFÉRENCES Vendredi 14 Mars de 20h30 à 22h Illusions et thérapeutiques EHPAD, 146 rue du Château Vic le Comte (63270) Entrée libre Public tous publics Mon cerveau me trompe ! ..... alors, je le trompe aussi !!! Pr. Philippe Luccarini, Université d'Auvergne INSERM U1107 Hall du CHU Estaing, Clermont-Ferrand Entrée libre et gratuite Public tous publics Auditorium Faculté de Médecine place Henri Dunant, 63000 Clermont-Ferrand Entrée libre Public tous publics Les antalgiques, histoire et espoirs. Pr Alain Eschalier. Université d'Auvergne INSERM U1107 'Neuro-Dol' CONFÉRENCES Mercredi 19 Mars de 20h30 à 22h30 Cerveau et Alimentation Auditorium de la Tour de l'Horloge, Issoire Entrée libre Public tous publics Cerveau et alimentation Prof. Philippe Luccarini, Université d'Auvergne INSERM U1107 CONFÉRENCES Lundi 17 Mars de 20h à 22h Illusions et thérapeutiques Rotary Club Hôtel ROYAL ST MART, 6 avenue de la Gare Chamalières Entrée Libre et gratuite Public tous publics Mon cerveau me trompe !,... alors je le trompe aussi !!! Pr P Luccarini Université d'Auvergne, INSERM U1107 Douleur trigéminale et Migraine 19 mars 2014 Forum HANDYSUP Auvergne Clermont-Fd, Polydome Mercredi 19 MARS 2014 EXPOSITIONS Du Lundi 10 Mars au Vendredi 14 Mars de 9h à 18h Le cerveau CONFÉRENCES Du Jeudi 13 Mars au Jeudi 13 Mars de 18h30 à 20h Douleur De 9 heures à 17 heures Polydôme - place du 1 er Mai Clermont-Fd - Entrée libre FORUM http://handi-sup-auvergne.b logspot.fr emploi-handicap Comprendre le cerveau Chercheurs et Etudiants doctorants INSERM U1107 et LAPSCO HAN DI- SUP Por teu r de vot re réu ssi te Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 82 • agenda Du 17 au 23 mars 2014 Semaine Information et santé mentale (SISM) Lundi 17 mars 20h30 : Théâtre collectif "Parce qu’on est là" (troupe : patients de Ste Marie du Puy) Lieu Chapelle des cordeliers Mardi 18 mars 18h30 à 20h30 : Table ronde : "Sommes- nous tous fous ?" Lieu Chapelle de cordeliers Psychiatre, Pr PM Llorca ; Philosophe, B. Nouailles ; Historien, L. Viallet ; Magistrat, J.Montcriol ; Journaliste, C. Bergougnoux Représentant des familles : UNAFAM, Mme Poilpot, Elu, M. Jean Pierre Buche : conseiller général et maire de Pérignat sur Allier MariePaule Poilpot Présidente UNAFAM Auvergne Modérateur, F.Coureau Mercredi 19 mars 14h30 à 16h30 : Communication – Echange sur la thématique santé mentale et Internet Lieu Chapelle de cordeliers Laurent Marty, anthropologue : contenu des blogs patients pour souligner le type d'informations qu'on retrouve. PH et psychologue de Psychiatrie B : Centre Ressources Addiction Auvergne (CRAA) et site liber'addict Stand UNAFAM 17h30 -19h : Flash mob 20h30 : Chorale Swing Mary de Ste Marie avec autre chorale de l’ISP de COURPIERE Lieu Place de la victoire et place de Jaude Jeudi 20 mars 16h : Conférence Grand public sur l’histoire de C.Claudel par Dr Boussiron Lieu Croix Marine 17, rue P. Doussinet 20h30 : Ciné débat Lieu Les Ambiances ou Le PARIS Film Co animateurs du débat : Dr E. Courty - Dr Lesturgeon Vendredi 21 mars Autres manifestations : Journées portes ouvertes : CHSM : expo photo dans bâtiment accueil le samedi Espérance 63 : Service accueil de jour Maison des ados Croix Marine : foyer d’accueil médicalisé – ESAT-info sur : placement familial-SAVS-SAMSAH au siège Stand UNAFAM : 17-18-19 mars : Chapelle des Cordeliers 20 mars : Croix Marine 25 mars 2014 Les régionales de cancérologie Clermont-Fd, Polydome 9h - 9h30 : CONFERENCE d’OUVERTURE Actualités du réseau : Epidémiologie des cancers Données de Morbi-Mortalité Pr. Jacques-Olivier Bay, Président du Réseau Oncauvergne 9h30 - 12h30 : CONFERENCE PLENIERE Innovations thérapeutiques en cancérologie illustrées avec le cancer du poumon 9h30 à 10h15 : 1ère PARTIE : Modérateur : Pr. Jacques-Olivier Bay Prévention et dépistage Pr. Bertrand Dautzenberg, Hôpital Pitié Salpêtrière, Paris 10h45 à 12h30 : 2e PARTIE : Modérateur : Pr. Bertrand Dautzenberg Actualités en oncologie thoracique Dr Patrick Merle, CHU Clermont-Ferrand Indications chirurgicales Pr. Marc Filaire, Centre Jean Perrin, Clermont-Ferrand Radio stéréotaxie Dr Aurélie Belliere, Centre Jean Perrin, Clermont-Ferrand Traitements palliatifs Dr Joël Fleury, Pôle Santé République, Clermont-Ferrand 12h30 - 13h30 : DEJEUNER (COCKTAIL) ET VISITE DES STANDS Ou SYMPOSIUM DEJEUNER (nombre de places limité) Prendre en charge les perfusions à domicile : Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 agenda • 83 voies centrales et PICC line Proposé par le laboratoire HARTMANN Respect des règles d’asepsie Sécurité des soins Utilisation des sets de perfusion à domicile Mme Marie-Christine Vanbersel, laboratoire HARTMANN 13h30 - 14h10 : Le cancer du sein : Avec le soutien du Laboratoire ROCHE : Modératrice : Dr Isabelle Van Praagh Historique des traitements anti-HER Dr Lionel Moreau, Pôle Santé République Actualités des traitements anti-HER Dr Marie-Ange Mouret-Reynier, Centre Jean Perrin, Clermont-Ferrand 14h15 – 16h15 : ATELIERS THEMATIQUES Soins de support Proposés par l’AFSOS 16h15 – 17h15 : CONFERENCE DE CLOTURE Bilan plans cancer I et II - Plan cancer III Dr Cécile Molucon-Chabrot et Dr Mohun R.K. Bahadoor, Médecins Coordonnateurs du Réseau Oncauvergne Cancers et escarres Dr Dominique ROUX, et une infirmière, CH d’Ambert Cancer et traitements oraux à domicile Dr Isabelle Van Praagh, Centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand 9h – 12h45 : Télémédecine pour la prise en charge des urgences. Médecins : quelles formations à la télémédecine ? La e-santé au service de la prévention et de l’éducation thérapeutique. 14h – 18h : Métiers et Formation Télésurveillance des maladies chroniques et téléconsultations de spécialités. Infirmiers et paramédicaux : évolutions des métiers et des formations ? Alimentation et activité sportive avec l’e-santé. Filière e-santé : quels sont les rôles des acteurs multidisciplinaires ? Pour en savoir plus : www.journee-telesante.com/ Du 1er au 7 avril 2014 Semaine développement durable 2 avril 2014, de 14h à 16h Réunion de l’ensemble des groupes de travail, amphi nouvelle extension CHU Gabriel-Montpied au cours de la semaine du développement durable, du 1er au 7 avril 2014 Intervention d’une infirmière libérale Cancer et voies d’abord Dr Pascal Chabrot, CHU Clermont-Ferrand Urgences en cancérologie Mme Maryse Huguet, Cadre de Santé, 26 avril 2014, de 8h45 à 12h30 Les Vascularites amphi Gaston-Meyniel, faculté de Médecine Centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand Dr Laurent Caumon, CH Aurillac 27 Mars 2014 Journée Télésanté 2014 Journée TELEMEDECINE, IADT, bd F. Mitterrand La télémédecine pour tous, en tous lieux, à tout moment ? We g e n e r I n fos e t a u tre s Va s c u la ri te s ASSOCIATION NATIONALE de MALA DIES RARES, loi 1901 - N° W033000018- d’INTER ET GENERAL « Plus fréquentes que vous le pense z, et plus graves que vous en savez » « LES VASCULARITES» MALADIES INFLAMMAToIRES RARES AUTo-IMMUNES A l’initiative de l’Association Nationa le WEGENER-VASCULAR ITES et du CENTRE DE CoMPETENCES du CHU de CLERM oNT-FERRAND (Responsable Pr. olivier AUMAI TRE) oN EN PARLE A LA REUNIoN D’INFoRMATIoN (Grand Public) Le Samedi 26 AVRIL 2014 De 8h45 à 12h30 Amphithéâtre Gaston MEYNIEL Faculté de Médecine CHU Gabr iel Montpied 63000 CLERMoNT-FERRAND ==== ======= Avec les Interventions de Spécialistes pour la plupart membres du Groupe Français d’Etudes des Vascularites (GFEV) : Professeur L. GUILLEVIN Coordo nateur Centre de références Vascul arites CHU Cochin Paris. Professeur o. AUMAITRE Respon sable du Centre de Compétences Auvergne CHU Clermont. Professeur L. MoUTHoN Centre Référence CHU Cochin Paris. Professeur L. GILAIN oRL CHU Clermont. Docteur N. BoNNIN Service ophtal mologie CHU Clermont. -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Pour plus amples renseignements et Dons éventuels s’adresser : SIEGE NATIoNAL ASSoCIATIoN WEGENER et VASCULARITES Président : B. PIASTRA Rte de Vichy 03120 ISSERPENT. Fr (Tel : 04 70 41 35 58 Internet : http://asso.orpha.net/WIV Mail : wegener.infos.vascularites@ora nge.fr ) Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 84 • agenda 16 mai 2014 3es Rencontres d'Addictologie Auvergne - Limousin à Vulcania Du 21 au 24 mai 2014 Congrès annuel de la Société française de Neurochirurgie Clermont-Fd, Polydome Mercredi 21 mai 2014 16 mai 2014 3e journée auvergnate de la douleur, "Douleur et patient âgé" SEANCE INAUGURALE par J. Chazal, Doyen de la Faculté de Médecine de CLERMONT, B. Irthum, Président du Congrès 14h : Accueil : A. Eschalier - P. Picard La DOULEUR Évaluation et Traitements Modérateur : C. Dubray (Centre d’Évaluation et de Traitement de la Douleur) 8h30 à 10h30 (Salle plénière) ONCOLOGIE (L Bauchet) Jusqu’où en Neurochirurgie oncologique ? Conférence : Photothérapie des gliomes de haut grade par I.Kostron (Innsbruck, Autriche) Travaux collaboratifs / communications libres Faculté de médecine, amphi A des extensions 14h15 : Problématiques spécifiques en médecine générale : G. Tanguy - M. De Rosa Médecins Généralistes / Département de Médecine Générale 14h50 - 15h30 : Évaluation de la douleur Modérateurs : P. Vorilhon (Médecin Généraliste / Département de médecine générale) et P. Picard (Centre d’Évaluation et de Traitement de la Douleur) • Évaluation de la Douleur chez le sujet âgé : G. Pickering (Centre d’investigation Clinique) F. Moustafa (Urgentiste) • « Les 3DS du Sujet Agé en Centre d’Évaluation et de Traitement de la Douleur : 3 Cas Cliniques » : F. Marcaillou (Centre d’Évaluation et de Traitement de la Douleur) • Questions - Réponses 16h - 16h30 Pause 16h30 - 18h : Traitements de la douleur Modérateurs : B. Eschalier (Médecin Généraliste / Département de médecine générale) et R. Colamarino (neurologue, centre hospitalier de Vichy) • Maniement des antalgiques chez le sujet âgé : J. Bohatier (Pôle gériatrie gérontologie CHU Clermont-Ferrand) • Pharmacovigilance des antalgiques chez le sujet âgé : M. Zenut, C. Chenaf (Pharmacologie) • Place des thérapeutiques non médicamenteuses dans la prise en charge des patients douloureux âgés : N. Delage (Centre d’Évaluation et de Traitement de la Douleur) Pharmacien d’officine : Conseils et accompagnement de la prescription des antalgiques chez le patient âgé : MH. Papon et S. Bedhomme (Pharmaciens d’officine) • Questions Réponses Pour en savoir plus : bulletin d’inscription sur le site intranet, rubrique actualités 10h30 à 11h00 (Exposant) Pause-Café (Espace exposant) 11h00 à 11h45 (Salle plénière) COLLEGE : VERS UN MOOC (Massive Open Online Course) ? Coordonné par E. Cuny (Bordeaux, France) l’Organisme de DPC, B. Debono (5’) ; L’Organisme d’Accréditation M. Lopes (10’) ; Les évaluations TCS F. Caire (5’) ; Campus de neurochirurgie, le 2nd cycle J.R. Vignes (5’) ; Encytclopédie numérique G. Dechambenoit (10’) ; 3éme cycle F. Nataf (5’) ; Post-internat E. Gay (10’) ; Un enseignement national de neurochirurgie P.H. Roche (10’) ; Le conflit d’intérêt K. Mourier (5’). 11h45 à 12h30 (Salle plénière) CONFERENCE : PLACE DE LA NEUROCHIRURGIE LIBERALE : ENJEUX ET AVENIR. Coordonnée par J.P. Hladky (Nîmes, France) Introduction J.L. Barat (5’) ; Enquête : état des lieux et avenir de la neurochirurgie libérale J.P. Hladky (15’) ; Expérience de 4 neurochirurgiens libéraux F. Vincentelli (Clairval, Marseille), J. Huppert (St Priest), P. Sabatier (Cèdres, Toulouse), A. Durand (Tokin, Lyon). 12h30 à 14h00 (Exposant) LUNCH SUR PLACE (Espace exposant) 12h30 à 14h00 (Symposium 1) Symposium CODMAN Craniectomie Décompressive par Ph. Cornu (Paris, Fance). Introduction Ph. Cornu, Indication neuro-vasculaire Ch. Rosso, Indication neuro-traumatologie L. Abdenour, Imagerie pré-interventionnelle M. Amor-Sahli, Technique chirurgicale de l’hémicraniectomie : quand et comment ? S. Navarro, Discussion. 12h30 à 14h00 (Symposium 2) Symposium B Braun : LA FIXATION CRANIENNE coordonné par F Littre (Reims, France). Introduction, F. Littre ; Etat des lieux des pratiques en France, J.C. Kleiber ; Système de fermeture en pratique quotidienne, J Duntze ; Particularités chez l’enfant (fosse postérieure), D. Scavarda ; Abord miniinvasif (nouvelles techniques d’ouverture), F. Littré ; Evolution des pratiques, P. Rousseaux. 14h00 à 16h00 (Salle plénière) BASE DU CRÂNE : REHABILITATION DES PAIRES CRANIENNES. Coordonné par E. Jouanneau (Lyon, France) Le nerf facial (I). Introduction et rappel de classification, B. Irthum ; Monitorage per-opératoire, Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 agenda • 85 S. Tringali ; Techniques de rééducation (kinésithérapie, blépharroraphie, toxine botulique) ; Exploration electrophysiologique du nerf facial conservé, F. Bouhour ; Anastomoses hypoglosso-faciales : quand la proposer et résultats, T. Mom ; Chirurgie plastique et paralysie faciale I. Barthélémy. Les nerfs mixtes (II). Introduction : contexte et conséquences, J. Chazal ; Exploration ORL d’une paralysie des nerfs mixtes (fiborscopie, cinématographie, stroboscopie), S. Zaouche ; Indication de la trachéotomie et de la gastrostomie, neuro-réanimateur CLERMONT ; Reeducation et rehabilitation : injection locale ou chirurgie, T. Mom. Discussion (III) 16h00 à 16h30 (Exposant) Pause-Café (Espace exposant) 16h30 à 18h30 (Salle 1) Atelier section HYDROCEPHALIE 16h30 à 18h30 (Salle 2) Atelier section VASCULAIRE : Exploration complémentaire au décours d’une HSA avec angiographie cérébale normale coordonné par K. Mourier (Dijon, France). Introduction et revue de la littérature, C. Cao ; Résultats de l’enquête des pratiques en France, R. Billon-Grand ; Séries de patients, G. Penchet et C. Cao ; Discordance entre littérature et pratiques obervées, K. Mourier ; Point de vue du neuroradiologue, B. Jean. Discussion et synthèse interactive pour établir des recommandations (Panel de discutants). 16h30 à 18h30 (Salle 3) Atelier MEDICO-LEGAL : Accord de définitions entre Experts coordonné par P. Mertens (Lyon, France) 16h30 à 18h30 (Salle Plénière COMMUNICATIONS LIBRES Cocktail Hôtel de Ville CLERMONT / Soirée libre Jeudi 22 mai 2014 8h30 à 10h30 (Salle plénière) PEDIATRIE : MALFORMATIONS ARTÉRIO-VEINEUSES (MAV) DE L’ENFANT coordonné par M. Vinchon (Lille, France) et O. Klein (Nancy, France) Introduction, M. Vinchon ; Imagerie diagnostique des MAV de l’enfant, N. Bodaert ; MAV chez le Nourrisson : classification et prise en charge, G. Rodesch ; MAV rompue de l’enfant : prise en charge en urgence, O. Klein ; MAV non rompue de l’enfant : quelle stratégie ?, D. Scavarda ; Rôle de l’embolisation de la MAV de l’enfant, F. Brunelle ; La radiochirurgie des MAV de l’enfant, N. Reyns ; Résultats du traitement multimodal des MAV de l’enfant, M. Vinchon. 10:30-11:00 (Exposants) Pause Café (Espace exposant) 11h00 à 11h20 (Salle Plénière) CONFERENCE : L’IRM, UN OUTIL INDISPENSABLE D’UN BLOC DE NEUROCHIRURGIE DU XXI SIÉCLE ? Par Ch. Raftopoulos (Bruxelles, Belgique) 11h20 à 11h30 (Salle Plénière) CONFERENCE : DU BLOC OPERATOIRE DE NEUROCHIRURGIE AU PLATEAU INTERVENTIONNEL MULTIDISCIPLINAIRE DE NEUROSCIENCES, LA REFLEXION LILLOISE par J.P. Lejeune (Lille, France) 11h30 à 11h40 (Salle Plénière) CONFERENCE : UNE ETUDE RANDOMISÉE EN NEUROCHIRURGIE VASCULAIRE : ANEVRISME ROMPU DU SUJET AGE (Section vasculaire SFNC) 11h40 à 12h00 (Salle Plénière) CONFERENCE : PHRC ET STIC INTERROMPUS, DES RAISONS, DES ECUEILS ? Par Ph. Menei (Angers, France) 12h00 à 12h30 (Salle plénière) ASSEMBLEE GENERALE de la SOCIETE FRANCAISE DE NEUROCHIRURGIE 12h30 à 14h00 (Exposant) LUNCH SUR PLACE (Espace exposant) 12h30 à 14h00 (Symposium 1) Symposium MEDTRONIC : ETAT DES LIEUX DE LA TECHNIQUE ET DE LA NEUROMODULATION DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR par S. Blond (Lille, Fance) 12h30 à 14h00 (Symposium 2) Symposium ST JUDE MEDICAL / BRAINLAB : planification et IRM peropératoire JJ Lemaire (Clermont, France) 14:00-16:00 (Salle Plénière) SESSION COMMUNE SFNC et AFIINNC : LA CHIRURGIE EVEILLEE, UN OUTIL DE ROUTINE DU TRAITEMENT CHIRURGICAL DU GLIOME ? coordonné par JR Vignes (Bordeaux, France) et H. Duffau (Montpellier, France) Cartographie fonctionnelle par stimulation directe : aspects fondamentaux, E. Mandonnet ; La préparation de l’opéré, IBODE de Montepellier / Bordeaux ; Exérèse de lésion en zones fonctionnelles : quelle stratégie chirurgicale peropératoire ?, N. Reyns ; Choix des tâces per-opératoires, ORTHOPHONISTES ; Plasticité et balance onco-fonctionnelle dans les gliomes de bas grade, F. Rech ; Imagerie fonctionnelle pour la cartographie fonctionnelle, neuroradiologue ; Prospectives, H. Duffau. 16:00-16:30 (exposants) Pause-Café (Espace exposant) 16:30-18:30 (Salle 1) Atelier Section FONCTIONNEL : Douleur neuropathique d’origine médullaire coordonné par S. Blond (Lille, France) 2 juin 2014 Journée mondiale sans tabac Au CHU Gabriel-Montpied, au CHU Estaing, au CHU Hôpital Nord, de 9h à 16h. Retrouvez les services d’addictologie de liaison, de pneumologie et de santé au travail du CHU pour évaluer votre consommation de tabac. Plus d’informations sur : www.addictions-auvergne.fr - PARAD Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Juin 2014 86 • agenda Semaine de la musique 16 juin 2014 12h : Christian Degiorgi - Espace enfants et chambres du CHU Estaing 15h : Folk Music and Protest Songs - CHU Hôpital Nord 18h : Wazoo - Hall d’entrée du CHU Estaing 19h : Les Chuchoteuses - Espace enfants et chambres du CHU Estaing 17 juin 2014 10h30 : D’Jow -Espace enfants et chambres du CHU Estaing 14h30 : Chorales de Beauregard - Hall d’entrée du CHU Estaing 14h30 : Virginie Basset et Malik - Espace enfants du CHU Estaing 15h : Folk Music and Protest Songs - CHU GabrielMontpied 18h : Jazz des villes - Espace enfant du CHU Estaing Mercredi 18 juin 10h30 : Ecole de musique Jules-Ferry - Espace Enfants du CHU Estaing 15h30 : Conservatoire classe de piano - Hall d’entrée du CHU Estaing 16h30 : Les Flyings Tractors - Hall d’entrée du CHU Estaing 19 juin 2014 15h30 : Ecole de musique de Thiers - Espace enfants du CHU Estaing 16h30 : Capoeira - Hall d’entrée du CHU Estaing Vendredi 20 juin 10h30 : Sac à Pulses - Espace Enfants et chambres du CHU Estaing 14h30 : Anne-Laure Barbarin - Espace enfants du CHU Estaing 15h : Quatuor Appasionata - CHU Gabriel-Montpied 15h30 : Ecole municipale de Danse de ClermontFerrand - Hall d’entrée du CHU Estaing 21 juin 2014 14h30 : Aberdeeners - Espace enfants du CHU Estaing 10h à 17h Pascal Marin - Espaces extérieurs et unités du CHU Hôpital Nord (dans le cadre de la fête de l’été) 19 juin après-midi et 20 juin 2014 30es journées d’enseignement des infirmiers d’anesthésie, de réanimation et soins d’urgence. A l’ IFMA, Institut Français de Mécanique Avancée, Campus de Clermont-Ferrand - Les Cézeaux - CS 20265, Aubière 22 juin 2014 Journée nationale du don d’organe Au sommet du puy de Dôme. Direction Informatique vous convie à un forum de l’informatique. Le premier, le 26 juin sur le thème : « Archivage de ma boîte mail » avec 5 séances identiques : • au CHU Estaing (médiathèque) : de 8h30 à 10h et de 10h30 à midi, • au CHU Gabriel-Montpied (amphi nouveau bâtiment) : de 13h30 à 15h, de 15h30 à 17h et de 17h30 à 19h. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire, uniquement d’arriver au début de chaque séance. Ce forum de l’informatique s’adresse aux utilisateurs réguliers d’Outlook et donc à l’ensemble du personnel médical, non médical, administratif et technique. Notez dès à présent que le forum suivant se tiendra le 18 septembre. du 17 au 19 septembre 2014 16ème édition de l’Université d’été de Nutrition Au centre Diocésain de Pastorale, (133 avenue de la République) à Clermont-Ferrand. Cette manifestation organisée par le CRNH Auvergne (Centre de Recherche en Nutrition Humaine), rassemble environ 300 scientifiques, médecins nutritionnistes, diététiciens, étudiants autour des aspects scientifiques et sociétaux de la nutrition. Cette année, les thématiques retenues pour l’Université d’été de Nutrition concernent plus particulièrement : • Nutrition de l'enfant • Aspect holistique de la nutrition • Allégations nutritionnelles et santé • Nutrition du senior Pour en savoir plus : www.univete-crnh-auv.fr Les conférences se déroulent sur 3 jours et sont ouvertes à tous sur inscription. Profitez-en pour vous inscrire avant le 31 juillet pour bénéficier du tarif préférentiel. Conférence grand public : mercredi 17 septembre à 19h30, salle Georges Conchon (3 rue Léo Lagrange, à Clermont-Ferrand) autour du thème : Comment apprendre à un enfant à bien s'alimenter (rôles de la famille et de la collectivité) animée par le Dr Béatrice Dubern de l'hôpital Trousseau à Paris et ayant pour invités Mr Stéphane Bazoud formateur au Conseil Général du Puy-De-Dôme et Me Anne Guette responsable des infirmières de la ville de Clermont-Ferrand. Inscriptions et renseignements : Agence M&O organisation, 21 rue de la Varenne, à ceyrat Tél : 04 73 61 51 88 26 juin 2014 Le Forum de l’informatique "archivage de ma boîte mail" Tous les troisièmes jeudis de chaque mois, pour améliorer ses échanges avec ses utilisateurs, la Email : [email protected] Chroniques n°24, Magazine d’information du CHU de Clermont-Ferrand • Mars 2014 mouvements du personnel • 87 Mouvements du personnel médical Nominations PRATICIEN HOSPITALIEr à compter du 1er décembre 2013 François Longeras • Spécialité : Anesthésie réanimation • Service d'affectation : AnesthésieRéanimation (Pr Schoeffler) • Pôle : BLOC ARCHI Gwendoline Soler • Spécialité : Biologie médicale • Service d'affectation : Cytogénétique médicale (Pr Vago) • Pôle : Biologie Médicale et Anatomie Pathologique Nicolas Bourdel • Spécialité : Gynécologie obstétrique • Service d'affectation : Gynécologie (Pr Lemery) • Pôle : GORH Nicolas Dauphin • Spécialité : Cardiologie • Service d'affectation : Chirurgie cardiologique et vasculaire (Pr Camilleri) • Pôle : Cardiologie Romain Guieze • Spécialité : Hématologie • Service d'affectation : Thérapie cellulaire et hématologie (Pr Bay) • Pôle : Spécialités Médicales et Chirurgicales Frédéric Abriat • Spécialité : Médecine légale • Service d'affectation : Médecine Légale (Dr Boyer) • Pôle : Santé Publique Florentina Isfan • Spécialité : Pédiatrie • Service d'affectation : Centre Régional de cancérologie et de thérapie cellulaire pédiatrique (Pr Kanold) • Pôle : Pédiatrie Ali Ait Hssain • Spécialité : Réanimation médicale • Service d'affectation : Réanimation médicale polyvalente (Pr Souweine) • Pôle : RHEUNNIRS Lise Bernard • Spécialité : Pharmacie polyvalente et pharmacie hospitalière • Service d'affectation : Pharmacie (Dr Sautou) • Pôle : Pharmacie à compter du 1er janvier 2014 Isabelle Rozand • Spécialité : Biologie médicale • Service d'affectation : Biochimie et biologie moléculaire (Pr Sapin) • Pôle : Biologie Médicale et Anatomie Pathologique à compter du 7 janvier 2014 Marie Batisse • Spécialité : Endocrinologie et métabolisme • Service d'affectation : Endocrinologie, Diabétologie et Maladies métaboliques (Pr Tauveron) • Pôle : RHEUNNIRS PRATICIEN DES HÔPITAUX À TEMPS PARTIEL à compter du 1er décembre 2013 Anne-Marie Tronche • Spécialité : Psychiatrie polyvalente • Service d'affectation : Psychiatrie de l’Adulte (Pr Llorca) • Pôle : Psychiatrie Enfant-Adulte Centre Médico-Psychologique départs retraite PRATICIEN HOSPITALIEr Elisabeth Carrier de Boissy Malzac • Service d'affectation : AnesthésieRéanimation • Pôle : BLOC ARCHI • Date de départ : 21 mars 2014 Marc Russier • Service d'affectation : Oto-RhinoLaryngologie • Pôle : RMNDO • Date de départ : 26 mars 2014 Dominique Groslier • Service d'affectation : AnesthésieRéanimation • Pôle : BLOC ARCHI • Date de départ : 1er mai 2014 PROFESSEUR DES UNIVERSITÉS - PRATICIEN HOSPITALIER François Demeocq • Service d'affectation : Pédiatrie Multidisciplinaire • Pôle : Pédiatrie • Date de départ : 1er avril 2014 départs démission Séverine Monzy • Service d'affectation : Cardiologie • Pôle : Cardiologie Médicale et Chirurgicale • Date de départ : 31 décembre 2013 Mouvements du personnel non médical Arrivées Marie-Anne Cousseau ingénieur hospitalier en chef, Délégation à la Recherche clinique, le 2 septembre 2013 Départs à la retraite à compter du 1er octobre 2013 Corinne Charitat cadre de santé, service de chirurgie digestive B, Daniel Giraudon cadre de santé institut de formation des ambulanciers, François Leyrit cadre de santé IFSI, Danielle Martin cadre de santé, école d’Aides-soignante, à compter du 1er décembre 2013 Pierrette Pichenot ingénieur hospitalier en chef, Dir informatique, à compter du 1er janvier 2014 Joël Langlois ingénieur hospitalier en chef, Dir qualité et gestion des risques, à compter du 1er mars 2014 Michèle Arraby Attachée d’administration hospitalière, DSEL,