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UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE // Ettore Scola Louise MERLET // Mathilde MOREAU // Pauline RIBAULT Une journée particulière, réalisé par l’italien Ettore Scolla, s’inspire d’un souvenir d’enfance pour raconter une journée historique, celle du 8 Novembre 1938, à Rome. Cette date correspond à la signature de l’axe Rome-Berlin par Hitler et Mussolini : une cérémonie à laquelle la quasi-totalité des romains fut conviée. L’action de cette journée à la fois historique et particulière se passe dans un immeuble presque désert dans lequel on assiste à la rencontre entre Antonietta, une mère d’une famille de 6 enfants et Gabriele, un homosexuel esseulé. Ce film met en avant les qualités d’une architecture mussolinienne, reflet de ce régime totalitaire. Il s’agit d’un immeuble embrassant une cour sur laquelle tout le monde à une vue depuis son appartement. Les cages d’escaliers en saillie sont entièrement vitrées et permettent encore une fois de voir et d’être vu, en plus d’être le reflet des qualités architecturales de l’époque. Le début de ce film renvoie à Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock construit lui aussi à partir de l’espace clos que constitue la cour d’immeuble. De même, on passe souvent d’une scène à une autre en entrant par la fenêtre. Cette histoire met en avant l’idée d’enfermement par l’omniprésence du régime (voie du speaker et hymnes militaires en guise de fond sonore). La menace fasciste et l’impression de surveillance persistent tout au long du film. Enfin, en ce qui concerne Antonietta et Gabrielle, le réalisateur insiste sur l’idée du proche et du lointain entre ces deux personnages, sur la manière dont ils sont isolés et montre l’impact que cette journée particulière à eu sur eux.