Bouvines, l`autre dimanche…

Bouvines, l’autre dimanche…
L
e Lien légitimiste n’aura pas l’outrecuidance fanfaronne de revendiquer
être la cause de la présence du Prince
Louis à Bouvines, ce dimanche 27 juillet 2014,
jour anniversaire de la bataille de Bouvines du
dimanche 27 juillet 1214. Mais d’être simplement ravi de voir que la mission confiée au
Lien par l’institut Duc d’Anjou est remplie.
En mars 2012, l’institut me demanda d’écrire sur Bouvines afin d’informer et d’inciter le
Prince à participer officiellement aux cérémonies commémoratives organisées par la municipalité de Bouvines au sein de l’association,
spécialement créée pour l’occasion : Bouvines
2014. Son secrétaire d’alors, Xavier Bureau, ne
voulant pas prévoir sur son agenda, à cette date,
une quelconque participation pour le Prince.
Je fis appel aux livres d’histoire que je possédais et décidai d’utiliser leur savoir pour brosser quatre tableaux de la bataille et du règne de
Philippe-Auguste, peints par Georges Duby,
Pierre Gaxotte, Gabriel Dubois et Jacques
Bainville, scandant chaque extrait d’une supplique un peu comminatoire, mais très respectueuse : Et c’est pour cela que Louis de
Bourbon, Aîné des Capétiens, se devrait d’être
à Bouvines, le 27 juillet 2014 ! 1
Le Lien fut envoyé ainsi au vice-président de
Bouvines 2014, Jean-Louis Pélon, qui me tint,
par la suite, au courant ; surtout de l’absence
de réaction du secrétariat donc, mais aussi de
l’institut de la Maison de Bourbon qui ne pipait
mot. Avec son président, de droit, le maire de
Bouvines, il s’efforça longtemps d’obtenir satisfaction, s’inquiéta de la présence un moment
envisagée d’Henri d’Orléans et finalement
obtint gain de cause. Tout est donc bien qui
finit bien. Du moins pour le moment.
Les retombées médiatiques sont ténues. Seule, La Voix du Nord — c’est, certes, sa zone de
chalandise — a évoqué le 800e anniversaire et
parlé du Prince dans ses éditions du 26 et du
28 juillet.
Le premier article, de Claire Lefebvre, Victoire en 1214, Bouvines serait-elle en train de
perdre en 2014 sa bataille contre l’oubli ? mon1. Le Lien légitimiste nº 44 de mars-avril 2012.
NUMÉRO 58 - juillet-août 2014
tre le désintérêt de la Cinquième République,
version actuelle, pour tout ce qui précède 1789
— La Révolution n’est pas terminée ! — « Si cette année est avant tout marquée par le centenaire de la Grande Guerre, elle est, aussi, celle
des 800 ans de la bataille de Bouvines […] Cet
été, des festivités sont certes organisées localement autour de cette bataille, aussi capitale
dans l’histoire de France que Marignan et
Waterloo. Mais la commémoration officielle
prévue aujourd’hui, où le Premier ministre
Manuel Valls s’est décommandé, peine à avoir
un écho national… » 2
« Après les manifestations populaires (reconstitutions historiques, conférences, bataille en
Playmobil, son et lu­mière…) qui ont eu lieu
depuis janvier, place, ce dimanche, à la commémoration protocolaire, 800 ans jour pour
jour après la bataille. À 10 heures, messe commémorative par Mgr Ulrich [et concélébrée
avec le R.P Augustin Pic (O.P.), Aumônier du
Conseil dans l’Espérance du Roi] 3 […] Parmi les personnalités, on attend des membres
de la maison des Bourbons : le duc d’Anjou,
le prince Louis de Bourbon ; le prince Axel de
Bourbon-Parme, le prince et la princesse de
Bauffremont, le comte de Beaumont-Beynac,
le baron Pinoteau […] » La journaliste
décrit ensuite les réticences des autorités à commémorer la bataille de
Bouvines. D’ailleurs, depuis le
début, les efforts de l’association et de son président et maire, Alain Bernard, n’ont jamais
rencontré l’enthousiasme du
millefeuille administratif et politique du Nord. Et de Paris.
« Même si des élus de tous bords
ont assisté au son et lumière début
juillet, on peut parler de frilosité à
s’investir dans la commémoration de
cette bataille où les mémoires royaliste,
sommaire
¶ Ci-contre :
Bouvines,
l’autre dimanche…
par Gérard
de Villèle.
¶ Page 3.
Chronique.
Le Journal en bleu [19]
de Luc Boisnard.
¶ Page 5.
À propos de
La Révolution
française de
Philippe PichotBravard
par Gérard
de Villèle.
¶ Page 11.
Surprises
espagnoles
et illusions
françaises
par José
Maria
Marco.
¶ Page 13.
Note de
lecture [2]
Vers un
ordre social chrétien, de René
de La Tour du Pin, par
Philippe de Lacvivier.
¶ Page 14.
Hommage au R.P.
Jean-Maria CharlesRoux. L’Apostasie
nationale.
Le Prince Louis,
à Bouvines,
le 27 juillet dernier.
2. www.lavoixdunord.fr/region/800ans-apres-pourquoi-il-ne-faut-pasoublier-la-ia0b0n2294341
3. Comme le rappelle JeanYves Pons sur le site du CER et
de Vexilla Galliæ…
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