Retour au sport après une opération chirurgicale

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Retour au sport après une opération chirurgicale
Retour au sport après une opération chirurgicale abdominale
Introduction
Bien qu’il y ait beaucoup de documentations et d’avis disponibles pour les femmes qui reprennent
une activité après une césarienne, on ne peut pas dire la même chose concernant beaucoup
d’autres procédures qui nécessitent une opération chirurgicale abdominale. Voici un récapitulatif
de la façon dont quelques procédures parmi les plus courantes peuvent avoir un effet sur l’individu
actif ou sportif, particulièrement du point de vue de la réhabilitation et des conséquences qui
pourraient limiter sa participation.
La gamme des incisions chirurgicales
N’importe quelle chirurgie abdominale doit avoir un effet sur la musculature abdominale dans une
certaine mesure, parce que le chirurgien doit avoir accès à l’intérieur. Quelques procédures
emploient laparoscopie «chirurgie endoscopique», qui a moins d’effet sur l’intégrité musculaire.
Cependant, laparotomie «ouvrir», qui entraîne une incision plus importante, reste plus courante.
L’intégrité mécanique de la paroi abdominale dépend du grand droit de l’abdomen, transverse de
l’abdomen, les obliques internes et externes, et les muscles du plancher pelvien «principalement le
levator ani». Presque invariablement le grand droit de l’abdomen est le plus atteint, parce que
l’accès pour une chirurgie se fait généralement par le ventre.
Ceci dit, il n’est pas normal de couper les fibres musculaires quand on fait une incision chirurgicale:
le but est de réaliser une suture forte, pour assurer une cicatrisation complète avec une perte des
forces minime ou nulle. Pour ce faire, une incision médiane est souvent choisie, dans laquelle
l’incision est faite le long de linea alba - la bande de tissu fibreux entre les deux moitiés du grand
droit de l’abdomen, qui se prête à une suture forte. Une alternative courante est «l’incision
paramédiane», à environ 3cm de la ligne médiane, dans laquelle on coupe la gaine du grand droit,
mais le muscle lui-même est simplement rétracté.(1)
Pour un patient qui revient au sport après une opération chirurgicale abdominale, le programme
adapté de rééducation dépend en grand partie du type de procédure «et par conséquent de la
lésion faite» au cours de l’accès au corps. Nous pouvons considérer trois genres principaux :
«A» Le genre le plus simple est une procédure interne chirurgicale qui en soi n’a pas laissé une
faiblesse, comme une appendicectomie ou la réparation d’un ulcère ; une cicatrisation complète
peut être attendue dans un délai relativement court.
«B» Le deuxième type est la herniorraphie. Chez les sportifs une hernie peut se présenter à la
suite d’un accident ou d’une mésaventure. Bien que dans certains cas l’athlète puisse
s’accommoder d’un appui approprié, ceci ne peut pas convenir comme une solution à long terme :
la hernie ne s’améliorera jamais, et avec l’âge elle peut empirer. Les techniques modernes de
herniorraphie sont très efficaces, avec une cicatrisation complète, ainsi doit-on préférer cette
solution. La position de la réparation sera renforcée par une prothèse qui se compose d’un filet
spécialement conçu avec des composants multiples. Typiquement, une partie du filet se
dissoudra, laissant le reste se confondre intimement avec le muscle (pour un exposé détaillé voir
réf 2). La présence du filet cause un changement localisé des caractéristiques du muscle, et une
concentration résultante de stress autour les bords du filet.
Avec le temps, l’effet normal d’entraînement conduit généralement à une augmentation de force
proportionnellement plus importante dans cette région, mais notez que le muscle dans les environs
immédiats de la réparation travaille plus fort que le reste. Ayez conscience de la douleur dans cet
région, et adaptez le poids d’entraînement en conséquence.
«C» Le troisième type consiste pour le chirurgien à créer une «stomie» pour rediriger une partie
des déchets du corps vers la voie normale d’expulsion. Selon la position de la stomie, on l’appele
une colostomie (du gros intestin), une iléostomie (de l’intestin grêle), ou plus rarement, une
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urétérostomie (des uretères). Ces procédures ne sont pas souvent observées dans un contexte
sportif, mais les thérapeutes aussi bien que les entraîneurs doivent être clairs qu’en l’absense
d’autre condition de santé, la seule chose qu’un athlète avec une stomie (qui s’appelle un
«stomisé») ne peut pas faire est d’utiliser les toilettes comme il le faisait. Il y a des stomisés qui
font du football américain, de la navigation à voile, et de l’haltérophilie, tous ces sports exigeants
beaucoup de la musculature de l’abdomen. Quel que soit le type de stomie qui est demandé,
généralement il sera situé dans le grand droit de l’abdomen. Les fibres musculaires sont séparées
pour permettre à la sortie de l’intestin d’être suturée à la peau, et un trou reste qui ne peut jamais
être fermé. Le stomisé reste en permanence en danger et il risque une hernie attenante à la
stomie - le risque étant le plus grand dans le cas d’une colostomie, qui a besoin de l’ouverture la
plus grande. Avec une formation suffisante du grand droit de l’abdomen, cependant, ce risque
peut devenir négligeable.
Evitez la manoeuvre de Valsalva
Les patients qui ont eu une opération chirurgicale abdominale, et les stomisés notamment, sont
généralement informés quand ils quittent l’hôpital de ne rien soulever de lourd (une bouilloire
pleine est souvent suggérée comme le maximum). Le problème sous-jacent dans cet avis est d’
«éviter la manoeuvre de Valsalva», qui peut survenir du fait de peiner pour faire un effort - et ceci
ne s’applique pas seulement à soulever mais aussi à tirer, pousser, tordre ou n’importe quel
mouvement qui demande un effort considérable.
La manoeuvre Valsalva est définie officiellement comme «effectuer une expiration forcée, la glotte
fermée», ou dans la conversation courante, «retenir son souffle et tirer sur quelquechose». Cette
action augmente considérablement la pression intra-abdominale et par conséquent peut avoir un
effet sur quelque faiblesse abdominale.
Dans l’haltérophilie, la manoeuvre est utilisée
traditionnellement comme un moyen de fortifier la musculature abdominale en réduisant au
minimum le poids sur les disques intervertébraux, mais en aucun cas on ne doit tenter de faire cela
sitôt après la chirurgie.
La règle générale pour des clients est la «Règle du Grognement» : si ça vous rend grognon, ne le
faites pas, au moins, pas au début.
Les exercices pour rééducation
Des patients qui subissent des opérations chirurgicales abdominales doivent commencer leur
rééducation comme pré-éducation, si possible, afin qu’ils aient fait une préparation avant la
chirurgie. Ceci est particulièrement important si l’individu ne peut pas continuer son programme
normal sportif ou d’activités pendant la période avant la chirurgie. Meilleure sera la condition du
grand droit de l’abdomen, plus facile sera la guérison du client.
Après la chirurgie, il est souhaitable de faire la formation du grand droit de l’abdomen en totalité.
Ceci rend inadapté des exercices isométriques, parce qu’ils augmentent la force partout dans une
étendue relativement petite, centré sur la position dans laquelle la contraction a lieu.(4) Pour cette
raison, je préfére les enroulements conventionnels des abdominaux à des exercices musculaires
du type «planche». La progression de rééducation soulignée au-dessous se rapporte à une
condition de commencement inconnue, mais ceux qui sont confiants concernant la puissance de
leur grand droit de l’abdomen peuvent avancer assez rapidement à travers les étapes initiales.
Consultez le chirurgien pour connaître quand le moment est venu de commencer cette rééducation
après la chirurgie; un mois plus tard serait un repère général approximatif.
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Boucle de l’abdomen
Muscle cible : le grand droit de l’abdomen
Technique :
Allongé sur le dos, les bras sur les côtés, les paumes des mains vers le sol et les genoux fléchis
afin que juste le bout des doigts touche les talons.
Contractez les abdominaux pour courber le dos en le soulevant du sol, les épaules avançant
vers les genoux, puis reposez à nouveau au sol.
Effectuez le mouvement lentement, en prenant au moins une seconde pour soulever les
épaules, une seconde pour tenir la position et une seconde pour revenir au sol.
Si vous ressentez le moindre inconfort, commencez par détacher seulement les épaules du sol
et travaillez progressivement jusqu’au mouvement complet.
Fixez-vous comme objectif de réussir trois séries de 15 répétitions.
Astuces pour les instructeurs
Assurez-vous que la cage thoracique se déplace vers les hanches, afin que ce soit les
abdominaux qui soient sollicités plutôt que les fléchisseurs des hanches. Votre client peut
facilement le tester en plaçant ses pouces sur les côtes les plus basses et le bout des doigts sur
les hanches : alors qu’il se plie, les deux devraient se rapprocher. Le bassin devrait rester
stationnaire jusqu’à la fin.
N’encouragez pas le client à placer ses mains derrière la tête ; cela provoque une tension inutile
dans le cou et ne contribue en rien à l’exercice. Augmentez l’effort quand c’est approprié en
l’invitant à placer les mains à côté des oreilles. Assurez-vous qu’il respecte la « règle du
grognement »en expirant quand il se courbe.
La boucle suivante devra être menée autant que possible sans mettre en jeu les fléchisseurs
des hanches ou permettre au bassin de bouger.
L’étape 3 de la progression
Une fois qu’on peut effectuer 3 x 15 répétitions sans difficulté ni douleur musculaire. L’étape 1 est
complétée. Placez-vous sur une planche ou un banc inclinés à 45° environ.
Fixez-vous comme objectif de réussir 3 x15 répétitions pour compléter l’étape 2. Pour de nombreux
sports qui n’exercent pas une sollicitation sévère sur les abdominaux (et en supposant que les
obliques et les transverses de l’abdomen on eux aussi été renforcés - voir ci-dessous), on peut
reprendre une routine d’entrainement normal.
Pour des sports qui sollicitent d’avantage il est souhaitable de continuer les exercices sur le banc
incliné en soulevant de chaque côté des épaules des poids de 10kg, ou peut-être 5kg pour les
femmes. La capacité d’achever 3 x 15 répétitions avec une paire d’haltères de 10 kg complèterait
l’étape 3.
Boucle de l’oblique
Muscles cibles : les obliques de l’abdomen
Les obliques sont loin d’être aussi importants que le grand droit de l’abdomen du point de vue de
l’intégrité de l’abdomen mais ce n’est pas une raison pour les ignorer, et dans ce but ils sont
convenablement entrainés avec une variation simple de la boucle abdominale. Correctement
pratiqué c’est tout à fait exigeant, aussi ils ne devraient pas être bâclés.
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Technique
Allongé sur le dos sur une surface horizontale, pieds à plat, genoux pliés, les mains aux
oreilles et les coudes repliés de chaque côté.
Courbez chaque épaule alternativement vers le genou opposé et reprendre la position.
Votre objectif sera de faire 3 séries de 15 répétitions.
Astuces pour les instructeurs
L’instruction courante de toucher le genou avec l’épaule pourra avoir des effets indésirables
comme cela peut se produire si on essaie de bouger d’avantage le coude que l’épaule.
Progression
Pour l’étape 2, utilisez un banc incliné. Il y a très peu d’intérêt à utiliser des poids à cette étape.
Le bas ventre et le plancher pelvien
Après le grand droit, la seconde plus importante nécessité de renforcement concerne le
transverse de l’abdomen. Ceci peut se faire assis, debout ou étendu, en étirant les abdominaux
inférieurs vers la colonne vertébrale. Veillez à vous contracter au maximum et à tenir aussi
longtemps que possible. La longueur de temps pendant laquelle vous tenez X (fois) la répétition de
la contraction devrait être égale à 100, par exemple , réaliser 10 x 10 en tenant une seconde si
c’est votre limite, en progressant vers 5 x 20 en tenant une seconde et ainsi de suite . Ceci peut et
devrait être fait chaque jour.
Les muscles du plancher pelvien (principalement le releveur de l’anus) courent de la symphyse
pubienne jusqu’à la base de la colonne vertébrale. Puisqu’ils forment une partie de la clôture de
la cavité abdominale, il est raisonnable de les renforcer tout le long avec l’autre musculature
abdominale- particulièrement si une chirurgie a concerné le périnée, comme c’est généralement le
cas quand une stomie permanente est pratiquée. Contractez les muscles (l’impression devrait être
de les «soulever» ou, pour les femmes, de les absorber à l’intérieur) et tenir pendant 3 à 10
secondes, puis relâcher.(5)
Précautions pour la pratique de sports spécifiques
L’haltérophilie et la force athlétique
Les pratiquants de ces sports ont généralement l’avantage d’avoir un bon développement du grand
droit de l’abdomen, mais ils devraient s’assurer qu’ils utilisent une bonne technique de respiration.
La manœuvre de Valsalva peut être utilisée pour réduire la force compressive agissant sur les
disques inter vertébraux pendant les efforts presque maximums, mais il est préférable de s’assurer
que les exercices de renforcement décrits ci-dessus ont été complètement terminés avant
d’adopter cette technique.
Autrement, lors de mouvements de faible intensité, l’inspiration devrait coïncider avec l’étirement
du buste et l’expiration avec la flexion du buste (comme, par exemple, lors des boucles
abdominales). Pour les mouvements d’une forte intensité, l’expiration devrait coïncider avec la
production de la force maximum.(6)
Le golf
Un golfeur peut reprendre le putting avant même d’avoir achevé l’étape 1 des exercices
abdominaux, mais les drives violents devront attendre jusqu’à après l’étape 2. Même alors, un
coup particulièrement exigeant pourrait engendrer une infraction à la Règle du Grognement, et
pourrait être la source potentielle d’un problème.
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La natation
La natation est souvent recommandée comme un exercice de rééducation parfaitement prudent.
Après une chirurgie abdominale, il faut l’aborder avec une certaine prudence. Quand vous nagez
sur le ventre, toutes les forces vers le bas et vers l’arrière appliquées par les bras et les forces vers
le bas appliqués par les jambes doivent résister grâce au grand droit de l’abdomen, qui travaille
généralement dur chez les nageurs en compétition de nage libre.
En nage libre (le crawl) les bras poussent vers le bas et en arrière, donc la résistance de l’eau
donne en réaction une poussée sur les bras en avant et vers le haut (Rb ; voir le croquis audessous). De la même façon les jambes poussent alternativement vers le bas, provoquant une
réaction vers le haut (Rp ; voir le croquis au-dessous).
En l’absence d’une force de contrôle, ces deux réactions, Rb et Rp, auraient pour effet de plier le
corps vers le haut comme un couteau de poche, avec une charnière à peu près au niveau de la
taille. Cela ne peut être évité que par la tension du grand droit de l’abdomen, représenté par la
ligne pointillée dans le croquis. Bien que les forces précises varient, un effet similaire se produit
avec tous les mouvements de nage sur le ventre.
A cause du rôle clé joué par le grand droit, les nageurs passionnés devraient veiller à poursuivre le
réentrainement à l’effort abdominal au moins jusqu’à l’étape 2. S’ils souhaitent reprendre la
compétition, il est fortement conseillé de terminer l’étape 3. Notez, également, que les
retournements requièrent un gros travail du grand droit de l’abdomen et les partisans du coup de
pied devraient prendre garde à leurs départs. Les nageurs passionnés ou nageurs de compétition
devraient aussi se rappeler qu’on doit dans une certaine mesure retenir son souffle lors des
départs et des retournements, et ceci peut accroitre la pression intra abdominale.
Les autres points à noter en natation sont :
Les nageurs de nage libre poussent généralement leur grand droit de l’abdomen à ses limites
quand ils sont en compétition. Il serait raisonnable, pour un nageur compétiteur, de réduire la
charge de l’entrainement s’il ressent des douleurs abdominales entre les séances
d’entrainement.
L’absence de rationalisation dans l’action de la jambe à la brasse fait qu’il y a des forces
intermittentes en réaction sur les jambes auxquelles elles doivent résister. En réaction le nageur
qui n’a pas un très bon style essaie de replier ses genoux sous le corps dans la phase de
rétablissement du coup de pied, avec pour résultat que l’eau frappe deux grands obstacles
verticaux et produit une inutile large trainée. Ces forces peuvent être réduites en veillant à
soulever les pieds vers les fesses plutôt que sous le corps, et en gardant les jambes dans la
largeur du corps ( ie, amélioration du style).
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Le dos crawlé est un excellent choix pour les nageurs dans les premières étapes suivant une
chirurgie abdominale car les principales forces de réaction doivent résister grâce aux muscles
inférieurs du dos. Il est possible de nager sur le dos avant même d’avoir réalisé l’étape 1 des
exercices abdominaux, mais le nageur devrait prendre soin d’éviter un pli trop vigoureux quand
il se relève.
Le conseil fondamental pour toute personne qui souhaiterait faire de la nage Papillon après une
chirurgie abdominale est : n’autorisez pas cette nage avant d’avoir réalisé l’étape 3 des
exercices abdominaux. Après l’étape 2 le nageur pourra ajouter quelques battements de jambes
du dauphin – en travail seulement.
La plongée
Si un plongeur veut revenir sur les traces de son apprentissage, un léger enroulement et étirement
au bord de la piscine en position accroupie ne peut pas faire de mal. On peut progresser par un
saut en position debout : penchez vous simplement en avant, en gardant les yeux fixés vers le
point d’entrée et vos bras pointés vers lui. Cependant, le conseil habituel concernant comment
atteindre le fond du bassin (« toucher le fond, se redresser et pousser vers la surface »)
demandera de se plier doucement, au moins jusqu’à ce que le plongeur soit confiant en la
condition du grand droit de l’abdomen. L’étape 3 de la mise en condition des abdominaux est
souhaitable pour le travail au tremplin et les plongées qui impliquent de se plier ou des positions
tendues en l’air.
La navigation à la voile
Les navigateurs à voile passent la plupart de leur temps avec le corps à moitié hors du bateau,
soutenus par le grand droit de l’abdomen et les quadriceps, avec le choc brutal de l’eau qui vient
frapper. Terminer l’étape 3 de la mise en condition des abdominaux doit être perçu comme
essentiel, avec la lucidité d’accepter que les conditions météorologiques peuvent rendre
hasardeuse votre participation.
Le tennis
Les exigences d’agilité peuvent faire appel de façon inattendue au grand droit de l’abdomen et le
faire travailler dur lors des services et des coups aériens, dans lesquels Valsalva peut être un
problème. Les joueurs chevronnés seront prudents et commenceront à l’étape 2 de la mise en
condition des abdominaux, tandis que les professionnels attendront d’être à l’étape 3.
La course
Ce ne devrait pas poser de problème sur une bonne surface, mais une chute sur un sol rugueux
ou inégal pourrait causer une surcharge. Si courir continue de provoquer une douleur abdominale
cela peut être dû à des adhérences consécutives à la chirurgie, et on devra demander un avis
médical .Il est sage d’éviter le cross-country jusqu’à l’achèvement de l’étape 2 des exercices
abdominaux ; on aura besoin du même niveau de réadaptation avant de reprendre un
entrainement sérieux à la course de vitesse.
L’équitation
Le sport équestre normal ne présente aucun problème mais le saut d’obstacles requiert des
précautions, tout du moins au début, et le respect de la Règle du Grognement. Monter sans être
aidé impose des demandes qui ne sont pas quantifiables sur le grand droit de l’abdomen ; les
cavaliers seraient plus avisés d’utiliser une caisse jusqu’à l’achèvement de l’étape 2.
L’aviron
Tandis que le besoin de ce sport n’exerce aucune demande sur le grand droit de l’abdomen, il
implique des mouvements d’une grande intensité pour la partie de traction du coup, qui peut tenter
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le rameur de retenir son souffle et en conséquent accroitre la pression intra abdominale.
L’achèvement de l’étape 2 des exercices abdominaux est souhaitable, de même que pour
l’entrainement de compétition on achèvera l’étape 3. L’objectif est d’expirer pendant la traction et
d’expirer pendant la récupération.
Les sports de contact
Seuls les participants peuvent véritablement juger du niveau de récupération convenable pour eux,
mais une attention particulière doit indubitablement y être portée car il y aurait des charges
incontrôlées d’impact inquantifiables ; si vous avez des doutes, poussez jusqu’à l’étape 3. Ce
groupe présente des problèmes pour les personnes ayant une ostomie, elles doivent prendre en
considération les précautions nécessaires pour participer et devraient aussi être conscientes des
inconvénients si des dégâts se produisent sur le matériel porté. Si les colostomisés traitent leur
colostomie par irrigation (3) ils peuvent être considérés comme n’importe quel participant.
Références
1. http://www.surgical-tutor.org.uk/default-home.htm?specialities/general/incisions.htm~right
2. http://www.medscape.com/viewarticle/582009
3. http://www.stomadata.com/html/everyday_living.htm
4. Knapik, J.J., Mawdsley, R.H., & Ramos, M.U. (1983). Angular specificity and test mode
specificity of isometric and isokinetic strength training. Journal of Orthopedic Sports Physical
Therapy, 5, 58-65.
5. http://www.mayoclinic.com/health/kegelexercises/WO00119#
6. Clarys, J.P. (1985). Hydrodynamics and electromyography: ergonomic aspects in aquatics.
Applied Ergonomics, 16, 11-24.
Adrian March
Le 11 février 2012