Mai 2005 - ocsm | omosc
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• • • • Mai, 2005 Vol. 12 no 2 Du Rédacteur Du Présidente Nos orchestres, par tout le “sol” canadien In Memoriam Du rédacteur en chef Donnez-nous de vos nouvelles! Comme musiciens, nous connaissons tous l’importance des fondamentales. Même si on a joué pendant plus de 40 ans, on doit encore pratiquer nos gammes et nos accords et trouver moyen de faire sonner la Symphonie no 4 de Tchaikovsky un petit peu mieux à chaque fois qu’on la joue (ou tout au moins de ne pas crouler d’ennui) C’est vrai aussi de l’OMOSC : on a besoin de se rappeler de temps en temps pourquoi on a besoin de l’OMOSC. Cela signifie aussi qu’il faut se rappeler, tous, ce que sont les « fondamentales » de l’OMOSC. Notre travail au Bureau ressemble un peu à celui des professeurs de musique : on doit trouver des moyens de diffuser la même information encore et encore, mais de façon diversifiée. À la différence de la relation professeur-élève stéréotypée, la relation entre les syndiqués de la base et le Bureau doit en être une à deux sens (tous les bons professeurs apprennent de leurs étudiants, de toute façon). Nous devons savoir ce qui se passe dans vos orchestres pour vous servir. Nous devons connaître vos besoins comme musiciens – ce que peut faire l’OMOSC dans le cadre de son mandat pour mieux vous servir. Ce numéro de Una Voce fait état, en partie, de vos nouvelles. Vos délégués ont accompli un travail extraordinaire en présentant un rapport de vos activités de la saison au Bureau et nous vous en présentons un résumé ici. Je profite de l’espace qui m’est accordé ici pour vous demander de nouveau de vous impliquer. Pensez à ce que l’OMOSC signifie pour vous : peut-être que vous pensez que ça n’a rien à voir avec ce que vous faites, que c’est essentiel ou encore, peut-être que vous n’en pensez rien du tout. Je vais vous présenter rapidement ce que l’OMOSC fait et ensuite je vais vous poser quelques questions. J’espère que vous aurez quelques réponses. Croyez-le ou non, l’OMOSC est une société. À la différence de nos sections de la FAM, qui sont des associations non constituées en personne morale de musiciens professionnels, l’OMOSC est constituée conformément à la Loi sur les corporations du Canada. Cela signifie que nous devons nous conformer à certaines règles : divulgation des renseignements financiers, etc. Cela signifie également que nous pouvons accepter de l’argent sous des formes que les entités non incorporées ne peuvent pas accepter (des dons, par exemple). Nous constituons également une conférence des instrumentistes de la FAM. Cela signifie que nous agissons en votre nom au sein de cette organisation. Il peut être intéressant pour vous de connaître les objectifs de l’OMOSC. On les trouve ainsi exprimés dans nos statuts : Les objectifs de la Société sont les suivants : a) Améliorer les conditions d’ensemble des musiciens des orchestres symphoniques, d’opéra et de ballet du Canada, ainsi que promouvoir et protéger leurs intérêts. b) Encourager et appuyer l’essor et l’évolution de la musique et autres arts de la scène dits sérieux au Canada. c) Encourager une plus grande reconnaissance de la musique de qualité chez les Canadiens. d) Préserver, renforcer et diffuser le concept de culture canadienne au Canada. e) Fournir des statistiques et d’autres renseignements importants aux musiciens des orchestres symphoniques, de ballet et d’opéra professionnels. f) Percevoir les droits et recevoir les dons. g) Faire des démarches auprès du Gouvernement, des autorités provinciales et du Parlement canadien concernant les objectifs susmentionnés. Alors je vous pose les questions suivantes : 1) Jusqu’à quel point réalisons-nous bien l’objectif e) de la liste cidessus? Est-ce que deux bulletins par année suffisent? Est-ce que notre site Web et notre liste électronique nous permettent d’atteindre cet objectif? Pouvons-nous faire quelque chose pour améliorer la circulation d’information entre les délégués, les musiciens et le Bureau? 2) Croyez-vous que l’OMOSC devrait appuyer les candidats politiques qui peuvent apporter du soutien aux arts? 3) Dans les objectifs, nos statuts demeurent silencieux au sujet de notre implication à la FAM et envers le mouvement syndical. L’OMOSC devrait-elle jouer un rôle plus actif dans le mouvement ouvrier dans le monde? Et si vous avez répondu oui à la question 2) ci-dessus, croyezvous que l’OMOSC devrait également appuyer seulement les candidats favorables à la cause syndicale? Croyez-vous que l’OMOSC devrait s’impliquer dans les boycottages syndicaux ou est-ce que c’est la FAM qui devrait porter ce drapeau? (Remarquez que ce numéro d’Una Voce comporte un appel au boycottage de Wal-Mart). Un dernier point : la conférence de cet été se tiendra à Kitchener du 3 au 7 août. Kitchener se trouve à environ une dizaine d’heures de route pour dix des 20 orchestres membres de l’OMOSC, alors nous aimerions beaucoup vous y rencontrer. S’il y a une chose que j’ai apprise dans les conférences auxquelles j’ai assisté, c’est bien que nous ne sommes pas seuls dans nos orchestres individuels; nous sommes tous confrontés aux mêmes « défis ». Accordez quelque réflexion à mes questions. Notre messagerie électronique est toujours ouverte et vous pouvez nous trouver à l’adresse www.ocsm-omosc.ca, ou encore n’hésitez pas à parler à votre délégué. Robert Fraser Secrétaire de l’OMOSC/Rédacteur en chef d’Una Voce Organization of Canadian Symphony Musicians Organisation des musiciens d’orchestres symphoniques du Canada UNA VOCE Mai 2005 Page 2 Rapport du Présidente : en route Depuis le dernier numéro d’Una Voce, j’ai fait plusieurs voyages au nom de l’OMOSC, de sorte que ce rapport ressemble un peu à un journal de voyage. J’ai participé à la réunion du conseil d’administration d’Orchestres Canada à Toronto, le 16 janvier. Nous y avons reçu les détails sur la prochaine conférence; celle-ci se tiendra à London, en Ontario, du 9 au 11 juin et portera sur le thème « Créer des collectivités créatives grâce à des collaborations et à des partenariats stratégiques ». Les musiciens sont fortement encouragés à y assister. Vous pouvez demander à votre comité d’orchestre d’envoyer un représentant. Pour plus d’informations, consultez le site Web d’Orchestres Canada au www.oc.ca. Depuis cette réunion du 16 janvier, nous avons appris que le directeur exécutif d’OC quittera son poste au printemps pour devenir directeur général du Kitchener-Waterloo Symphony. C’est Katherine Carlton, bien connue au sein de l’OMOSC pour son travail auprès du Symphony Nova Scotia et du Kitchener-Waterloo Symphony, qui assumera de façon intérimaire la direction générale d’Orchestres Canada. Comme j’étais tout près de Kitchener en janvier, j’en ai profité pour examiner le choix d’hôtels pour la conférence de cet été. Nous séjournerons et tiendrons nos réunions dans un charmant hôtel art déco au centre de Kitchener. Je souhaite rappeler à tous les membres de l’OMOSC qu’ils sont les bienvenus aux séances ouvertes de la conférence, du 3 au 7 août. Le 30 janvier, à Chicago, j’ai rencontré Barbara Zmich (présidente de la ROPA), Jan Gippo (président de l’ICSOM) et Laura Brownell (directrice de la DSS) afin de discuter d’un certain nombres de points d’intérêt pour la collectivité symphonique. Le lendemain, le Comité de l’avenir de la FAM (dont Barbara, Jan et moi-même faisons partie, en compagnie des deux membres restants du Player Conference Council, Vicky Smolik of de la TMA et Phil Ayling de la RMA) a tenu sa deuxième « dernière réunion » (non, ce n’est pas une erreur!). Notre « dernière » réunion avait eu lieu en octobre et le comité avait accepté la proposition de demander au IEB (conseil exécutif international) de considérer recommander, au moment du congrès 2005 de la FAM (en juillet, à Las Vegas) que les conférences d’instrumentistes aient droit de vote au congrès (présentement, nous n’avons que le droit d’expression). J’ai parlé de ce point dans le numéro du mois de décembre d’Una Voce et l’ai décrit comme l’action qui permettrait de réaliser notre but d’augmenter l’efficacité des diverses conférences d’instrumentistes au sein de la FAM. Plusieurs membres du Comité de l’avenir ont demandé que ce vote soit reconsidéré et c’est pourquoi nous nous sommes de nouveau réunis en janvier. Devant la nature de l’opposition au vote du PC, le PCC a décidé de retirer notre appui à cet idée et il a été éliminé du rapport final du comité (qui avait été présenté au IEB au cours d’une brève troisième réunion finale du Comité de l’avenir à New Orleans, le 14 mars). Vous pouvez être assurés que cela figurera parmi les sujets de discussion à la conférence de l’OMOSC, l’été prochain. En février, je suis retourné à Chicago pour participer à une réunion d’un jour sur les médias. Vous pouvez en lire le compte rendu détaillé de Florence Nelson dans le International Musician du mois de mars. Ce qui en ressort, c’est qu’il y a eu consensus sur le fait que les contrats en matière de médias de la FAM ne répondent pas à tous nos besoins et il fut décidé de rencontrer les administrateur pour négocier un nouveau contrat. Au moment d,écrire ces lignes, on planifiait de tenir une réunion de musiciens le 4 avril et la première réunion de négociation se fera à Washington, les 17 et 18 avril. Pendant la semaine de relâche, je suis allé à Ottawa assister à une réunion du Bureau de l’OMOSC, les 11 et 12 mars. Nous avons travaillé très fort pendant cette journée et demie à discuter avec Laura Brownell de l’état de nos orchestres et à organiser la conférence de cet été. Nous avons également discuté des changements aux statuts de la FAM proposés par les conférences d’instrumentistes pour le congrès de la FAM. J’ai déjà envoyé le message suivant à la liste des délégués de l’OMOSC, mais il n’y a pas de mal à le répéter : c’est le temps de l’année auquel de nombreuses sections de la FAM élisent leurs délégués au congrès semestriel, si ce n’est déjà fait. Je vous prie tous instamment de vous engager au sein de vos sections, d’en être membre du conseil d’administration et d’assister au congrès comme délégués, si possible. La FAM n’est pas – ou du moins ne devrait pas être – un groupe de personnes qui se réunissent dans une ville lointaine pour prendre des décisions sans nous consulter. La FAM se compose de NOUS tous et nous devons guider notre propre destinée. Il y a un autre message qu’on me demande de répéter : aucun bureau de l’OMOSC n’a de personnel salarié. Les membres du Bureau de l’OMOSC sont de vos collègues musiciens, qui accomplissent leur travail pendant leurs « loisirs », tout comme le font vos comités d’orchestres. J’ai eu la chance de pouvoir assister à un aussi grand nombre de réunions cette année tout simplement parce qu’elles tombaient sur des jours libres d’orchestre, orchestre qui occupe la première place dans mes priorités. Je ne pourrai pas du tout participer aux sessions de négociation avec les médias à cause de conflits de travail, c’est comme ça que ça tourne, parfois. Et au cas où certains de mes rapports de réunions et tous leurs acronymes deviendraient mêlants, il faut savoir que l’OMOSC est une conférence au sein de la FAM. Comme j’ai dit, nous avons droit de parole, mais pas de vote au congrès de la FAM. La Division des services symphoniques (DSS) est constituée d’employés de la FAM (dirigée par Laura Brownell) qui travaille pour tous les musiciens d’orchestres symphoniques de la FAM – pas seulement pour les musiciens d’orchestres de l’OMOSC, de la ROPA et de l’ICSOM, mais aussi pour ceux qui sont membres d’orchestres qui, pour quelque raison que ce soit, ne sont pas qualifiés pour être membres de l’une des conférences symphoniques. Il y a présentement un poste d’ouvert au Bureau de la FAM Canada comme directeur de la DSS Canada. Ce n’est pas l’OMOSC qui emploie cette personne, mais la FAM. Toutefois, nous aimerions beaucoup voir à ce poste quelqu’un qui a déjà eu des liens avec l’OMOSC et nous invitons instamment tous les musiciens intéressés à poser leur candidature. Francine Schutzman, Présidente, OMOSC Nos orchestres, par tout le « sol » canadien Cette année a été très occupée pour les orchestres canadiens. Voici ce qui s’est produit d’ouest en est. Le Victoria Symphony vient de signer une convention de trois ans, au moment où nous écrivons ces lignes. Son déficit a eu un effet sur le pouvoir de négociation de la direction administrative. La saison a été raccourcie d’une semaine, mais il y a une modeste augmentation dans les salaires et les avantages sociaux. L’orchestre a été heureux d’accueillir l’OCNA en novembre dernier et lui est très reconnaissant de sa généreuse contribution. Grâce à d’autres activités de souscription, on a réussi à réduire le déficit. Le Vancouver Symphony se porte bien. Bramwell Tovey a signé un nouveau contrat de cinq ans, ce qui signifie que c’est lui qui dirigera l’orchestre en 2010, année des Olympiques. L’avenir financier est très prometteur : l’orchestre a eu un surplus l’an dernier dont la moitié a servi à réduire le déficit et l’autre moitié a été versée en guise de boni à tous les employés qui avaient subi une réduction l’an dernier. Les ventes de billets dans leur ensemble ont augmenté de 22 %, le Greater Vancouver Regional District a augmenté sa subvention de 8 000 $ et la campagne de souscription se déroule bien. Le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique a également augmenté sa subvention au Conseil des arts de la Colombie-Britannique, alors on ose rêver d’en voir les effets. Puisque les négociations en vue de la prochaine convention UNA VOCE Mai 2005 Page 3 collective doivent commencer bientôt, espérons que les musiciens assisteront à un rendement de leur « investissement » (sous la forme de réductions salariales) dans le cadre du nouveau contrat. Le Calgary Philharmonic travaille fort. L’orchestre se porte bien, mais l’assistance à la série principale est faible. Les concerts des programmes éducatifs et de rayonnement ont été donnés devant une salle pleine et les ventes de billets en général ont augmenté au fil de la saison. On a assisté à quelques démissions et remplacements à la direction et ils cherchent encore un nouveau directeur musical pour remplacer Hans Graf. La fermeture du Jubilee Auditorium signifie qu’il n’y aura ni opéra ni ballet cette année, mais on ne connaît pas encore les effets financiers de cette situation sur l’organisme. Le Edmonton Symphony a signé une convention de trois ans en septembre dernier. On apprend avec joie qu’il n’y a eu aucune coupure, même qu’il y aura une augmentation de 4 % pendant les années 2 et 3 de la convention. Le fonds de pension a également augmenté de 8 à 9 %. La fermeture du Jubilee à Edmonton, tout comme à Calgary, signifie qu’il n’y aura aucun ballet et seulement quelques représentations d’opéra. Ici encore, on ne connaît pas encore les effets financiers de la situation. Cet orchestre a un nouveau directeur musical, Bill Eddins, qui suscite beaucoup d’enthousiasme dans la ville. Le nouveau maire, Stephen Mandel, a augmenté considérablement la subvention accordée à l’Orchestre de la ville. L’orchestre se rendra à Ottawa à la fin d’avril dans le cadre du festival de la « Scène albertaine ». Le Regina Symphony a eu une bonne saison, avec une forte assistance et quelques concerts à guichets fermés. Malheureusement, la Opera Society de la ville a dû annuler ses prestations cette année par manque d’activités de souscription. Cette situation a créé des vides dans le calendrier de l’orchestre symphonique. Une nouvelle convention collective a été signée, accordant aux musiciens une augmentation de 1 % à chacune des trois prochaines années. On a également adopté le code d’éthique des auditions de l’OMOSC. Le Saskatoon Symphony a une bonne saison dans l’ensemble. L’assistance a augmenté pour atteindre une moyenne de 1 200 personnes par concert dans une salle qui peut en recevoir 2 000. Il y a eu quelques gros concerts, dont la Symphonie no 2 de Rachmaninoff et la Symphonie no 5e de Shostakovich. La série des Brandebourgeois a été donnée à guichets fermés. Tout le monde a hâte à la prochaine saison pendant laquelle on va célébrer le 75e anniversaire du Saskatoon Symphony. Le Winnipeg Symphony continue à tisser son chemin. L’assistance a varié, mais on a pu respecter les coûts salariaux cette année. La convention collective a expiré en 2004, mais il y a eu extension de deux ans, ce qui signifie que les négociations s’amorceront l’année prochaine en vue d’une nouvelle convention. Le contrat du directeur musical Andre Boreyko expire en 2006, alors on peut déjà prévoir des changements. On vous tiendra au courant… Thunder Bay a une bonne saison. Les négociations tirent à leur fin en vue de la prochaine convention collective, qui devrait être ratifiée bientôt (la dernière remonte à 1997!). Ils ont un nouveau chef en résidence, Jason Caslor, et les auditions sont en cours pour remplir plusieurs vacances dans des postes de musicien réguliers. Le disque de l’orchestre, Variations on a Memory, a été mis en nomination pour un prix Juno, ce qui a suscité un regain d’intérêt auprès de la CBC envers l’orchestre. Tout va bien avec le nouveau directeur général. Le Windsor Symphony nous envoie de bonnes et de moins bonnes nouvelles. L’orchestre a donné la plupart de ses concerts à guichets fermés et a reçu plusieurs prix prestigieux (un autre Prix du Lieutenantgouverneur et une mise en nomination pour un prix Gemini) et pourtant, les négociations se font lentes, frustrantes et pas très satisfaisantes jusqu’à maintenant. Gardons l’œil ouvert! Le Hamilton Philharmonic a commencé à se chercher un chef. Plusieurs invités présentent leur candidature, mais l’organisme semble vouloir prendre son temps pour trouver le meilleur candidat possible. Les négociations commenceront bientôt et nous espérons que tout se déroulera bien. À Kitchener-Waterloo, ça se passe bien à plusieurs points de vue, mais il subsiste encore quelques difficultés causées par les problèmes structuraux dans l’organisation, ce qui a mené au congédiement, l’an dernier, du chef principal. Dan Donaldson, anciennement directeur administratif d’Orchestres Canada, vient d’être nommé directeur général. La recherche d’un chef se poursuit et aucun candidat n’a encore été choisi. Il sera bientôt temps de négocier une nouvelle convention collective… Orchestra London a une bonne année. Les relations entre les musiciens, la direction et le conseil d’administration sont bonnes. Le directeur musical, Tim Vernon, va renouveler son contrat et, en général, les relations entre M. Vernon et l’orchestre sont bonnes. Cette année, la Trillium Foundation a donné une subvention pour aider à accroître les concerts des programmes Éducation et Collectivité et cette aventure a remporté un grand succès. Les négociations doivent commencer bientôt et nous espérons que les discussions seront fructueuses. La Canadian Opera Company a réussi à signer une nouvelle convention de trois ans. Celle-ci porte la mention du début d’une rotation dans les cordes ce qui, espérons-le, résultera un jour dans un système adéquat de rotation des cordes, indépendamment de l’approbation du directeur musical. La construction de la nouvelle maison d’opéra se poursuit dans le respect de son calendrier et en principe, on l’inaugure à l’automne 2006 avec le Ring de Wagner. Le Ballet national a enregistré son deuxième disque en décembre avec une pièce de Michael Torke commandée par le Ballet national pour accompagner un nouveau ballet qui sera exécuté en mai prochain. En avril, l’orchestre sera en tournée et se joindra à la compagnie à New York pour une semaine complète. La convention collective expire à la fin de la saison et les négociations commenceront bientôt en vue de la prochaine. Le Toronto Symphony va bien et joue fréquemment devant des salles combles. L’année s’est animée de beaucoup de musique inspirante et variée. Les améliorations sur le plan acoustique apportées au Roy Thomson Hall ont été bien accueillies. L’organisme tire fierté de ses concerts pour les écoles, de ses concerts pour les jeunes et des programmes d’orchestre de jeunes. Les relations entre les musiciens, la direction et les membres du conseil d’administration sont cordiales et le moral est excellent. le projet d’une tournée en Ontario en septembre prochain prend forme et comporterait plusieurs activités éducationnelles. L’Orchestre du Centre national des arts a eu une bonne année. Il a effectué une tournée remplie de succès en Colombie-Britannique en novembre dernier, avec 95 prestations éducatives et un concert de souscription a été donné au profit du Victoria Symphony et du Conservatoire de musique de Victoria. Le concert annuel FanFair (une initiative des musiciens) a permis de récolter 57 000 $ pour la Banque d’alimentation d’Ottawa et la fondation Snowsuit. Les négociations de convention collective ont pris fin en janvier et des gains significatifs ont été obtenus dans les domaines de l’emploi à temps partiel et de la sécurité d’emploi. On prévoit une tournée en Alberta et en Saskatchewan pour l’année prochaine. L’Orchestre métropolitain du Grand Montréal a eu une saison en douceur. Le nombre d’abonnements augmente et on continue à chercher de nouvelles sources de financement. La tournée en mars dernier, avec Carmina Burana, s’est bien déroulée. L’Orchestre symphonique de Montréal a une année difficile. Les concerts se déroulent bien, mais ce n’est pas avant l’an prochain que Kent Nagano prend la direction, de sorte que la direction, sur scène comme hors scène, est une préoccupation. Toutefois, sa récente visite à Montréal s’est très bien déroulée et a attiré des salles combles. Tant le public que les musiciens ont maintenant grandement hâte à son arrivée à temps plein. UNA VOCE Mai 2005 Page 4 Les négociations ne vont pas très bien toutefois. Il y a progrès, mais très lents. Les musiciens ont commencé à adopter des tactiques de pression comme de porter des chemises rouges sur la scène. Malheureusement, l’Opéra de Montréal a menacé de ne pas embaucher l’OSM comme il était prévu pour une production du printemps 2006, pour des raisons de « conflit de travail ». L’Orchestre symphonique de Québec a eu une bonne année en général. Les salles sont généralement pleines et le Festival Beethoven, avec les neuf symphonies en une semaine, a été très populaire et le dernier soir était à guichets fermés. Le gouvernement Libéral sous Jean Charest n’est pas du tout aussi généreux que le PQ et le manque de soutien rend encore plus impérieuses la nécessité et la tâche de trouver de nouvelles sources de financement. La convention collective expire en mai, de sorte que les négociations vont commencer bientôt. On célébrera le 400e anniversaire de la ville de Québec en 2008 et l’Orchestre s’est déjà lancé dans des projets pour célébrer cette occasion très spéciale. Enfin, le dernier mais non le moindre, le Symphony Nova Scotia a une bonne année en général. Une activité de souscription a remporté un succès merveilleux; il s’agissait d’un concert avec Renée Flemming, suivi d’un repas gastronomique et d’un spectacle sur scène. Présentée à guichets fermés, cette soirée a permis de recueillir un montant important pour l’Orchestre, ce qui aide l’organisme à réduire son déficit accumulé. C’est un couple de la région, M. et Mme Fountain, qui a organisé et financé l’événement. La plupart des concerts ont un bon auditoire. Bernhard Gueller a prolongé son contrat comme directeur musical jusqu’en 2008. Il est apprécié et travaille fort pour l’organisme. L’année prochaine se trouve à être la dernière de la convention collective de cinq ans. Au cours des quatre dernières années, nous avons assisté à une amélioration des relations entre les musiciens, le conseil de direction et la direction; de sorte nous espérons que ces bonnes relations se traduiront en une négociation courtoise et fructueuse l’année prochaine. In Memoriam Jerry Johnson C’est « avec tristesse et grande reconnaissance » que la famille du tromboniste Jerry Johnson a annoncé son décès le 7 mars. Jerry faisait partie des rares musiciens qui se sentent réellement à l’aise dans tous les genres de musique, du jazz aux spectacles Broadway, du travail en studio à la musique classique. Il a fait partie des ensembles Airmen of Note, Maynard Ferguson’s band, Nimmons’N’Nine, Boss Brass, Hannaford Street Silver Band. Il était également membre de l’Orchestre du Ballet national du Canada et du Stratford Festival Orchestra. Quand Jerry a reçu son diagnostic de leucémie en 2004, il a réagi avec courage et détermination. Sa femme Holly et lui ont alors amorcé avec ses amis une correspondance électronique sur « le périple de Jerry ». Au départ, c’était une façon de garder les gens au courant de son état, mais c’est rapidement devenu une série de lettres incroyablement émouvantes au sujet de la vie, l’amour, la patience, l’acceptation et la croissance spirituelle. Quel privilège ce fut de participer à ce partage. Jerry laisse dans le deuil sa femme, la trompettiste Holly Shephard et trois adolescentes. Il laisse également de nombreux amis et collègues qui se souviendront toujours de son sourire, de son sens de l’humour impertinent, de son sens de la musique achevé et de ses souliers rouges. Écrit par Elizabeth Gowen (Les orchestres du COC et du Ballet national) Sam Levine En janvier dernier, l’OMOSC a perdu un ami très cher et un de ses co-fondateurs au décès de Sam Levine, à Toronto. Sam, tubiste à la retraite du Toronto Symphony et ancien président de la section 149 (Toronto), a fait une allocution sur la naissance de l’OMOSC à la Unity Conference à Ottawa, en 2002. Il a présidé la division symphonique pour la conférence canadienne au début des années 70. Cela s’appelait alors le «Symposium symphonique ». Le premier problème qu’on y a abordé a été celui des auditions d’orchestre, qui n’étaient pas annoncées à temps et qui ont même déjà eu lieu une fois aux États-Unis pour un orchestre canadien. Ensuite fut fondé le bulletin nommé Orchestra Openings, produit d’abord à la section de Toronto. Plus tard, ce bulletin fut cédé à l’Association des orchestres canadiens (maintenant appelé Orchestres Canada) parce que le Conseil des arts acceptait d’accorder des subventions à l’AOC, mais non à la FAM. Pour cette raison, Sam a été membre du conseil exécutif de l’AOC, poste qu’il a accepté (tout d’abord avec réticence) pour pouvoir expliquer le point de vue des musiciens. Entre-temps, le Symposium symphonique a continué à tenir des réunions, qui n’attiraient certes pas des foules au début, mais qui ont vu le nombre de leurs participants augmenter vers le milieu des années 70. Autour de 1975, Sam s’est rendu à la réunion de l’ICSOM à Chicago (dont Toronto, Montréal et Vancouver étaient déjà membres) pour négocier le retrait de ces trois orchestres afin qu’ils puissent se joindre à l’OMOSC qui venait d’être créé. Sam a joué de la guitare et du banjo ainsi que de la contrebasse. Il a été membre de l’Aviation royale du Canada pendant la Deuxième guerre mondiale, avant d’aller au Toronto Symphony. Eddy Bayens, président of l’Edmonton Musicians’ Association (section 390 de la FAM) et, a prononcé les commentaires suivants sur son ami de longue date : « L’activisme syndical de Sam tire racine de son dégoût profond de l’hypocrisie et de l’injustice, sous toutes leurs formes. En dépit de son air digne et sérieux, il avait un sens de l’humour extraordinaire, bien souvent à ses propres dépens. Il était un habile conteur d’histoire et savait bien goûter l’absurde, dont notre profession et les gens qui s’y trouvent, sont une source inépuisable. Il n’a jamais eu peur d’exprimer son opinion et il était convaincu que c’était possible d’être seul à avoir raison dans une multitude d’autres personnes à l’opinion divergente…et dans l’erreur. » Sergiu Comissiona Sergiu Comissiona, le chef d’orchestre d’origine roumaine connu pour le style et la spontanéité qu’il a insufflés aux orchestres du monde entier, s’est éteint le 5 mars à l’âge de 76 ans. Selon les autorités, le résidant de New York est apparemment décédé d’une crise cardiaque dans une chambre d’hôtel d’Oklahoma City, quelques heures seulement avant un engagement comme chef invité auprès de l’orchestre philharmonique de cette ville. Comissiona a occupé le poste de directeur artistique auprès de quelques uns des ensembles les plus réputés d’Amérique du Nord, notamment des Baltimore Symphony Orchestra, Houston Symphony et Vancouver Symphony. Il a aussi été le directeur musical du New York City Opera. Comissiona était le chef principal de l’Opéra National de la Roumanie, son pays natal. Il a été directeur artistique de l’Orchestre symphonique de Haïfa, en Israël, de 1960 à 1966; de l’Orchestre symphonique de Göteborg, en Suède, de 1966 à 1977 et chef principal de l’Orchestre philharmonique de la radio des Pays-Bas à Hilversum, en Hollande à partir de 1982. BOYCOTTONS WAL-MART Le Bureau de l’OMOSC recommande de boycotter WalMart en réaction à sa position clairement antisyndicale qu’elle adopte au Québec et ailleurs. Le plus grand magasin de détail au monde, qui affiche des profits de 7 milliards de dollars, a des dossiers de pratique déloyale de travail partout au monde. Joignons-nous au boycott international et ne sortons plus notre portefeuille dans ses magasins.