Mai 2005 - ocsm | omosc

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Mai 2005 - ocsm | omosc
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Mai, 2005 Vol. 12 no 2
Du Rédacteur
Du Présidente
Nos orchestres, par tout le “sol” canadien
In Memoriam
Du rédacteur en chef
Donnez-nous de vos nouvelles!
Comme musiciens, nous connaissons tous l’importance des
fondamentales. Même si on a joué pendant plus de 40 ans, on doit encore
pratiquer nos gammes et nos accords et trouver moyen de faire sonner la
Symphonie no 4 de Tchaikovsky un petit peu mieux à chaque fois qu’on
la joue (ou tout au moins de ne pas crouler d’ennui)
C’est vrai aussi de l’OMOSC : on a besoin de se rappeler de temps en
temps pourquoi on a besoin de l’OMOSC. Cela signifie aussi qu’il faut se
rappeler, tous, ce que sont les « fondamentales » de l’OMOSC. Notre
travail au Bureau ressemble un peu à celui des professeurs de musique :
on doit trouver des moyens de diffuser la même information encore et
encore, mais de façon diversifiée. À la différence de la relation
professeur-élève stéréotypée, la relation entre les syndiqués de la base et
le Bureau doit en être une à deux sens (tous les bons professeurs
apprennent de leurs étudiants, de toute façon). Nous devons savoir ce qui
se passe dans vos orchestres pour vous servir. Nous devons connaître vos
besoins comme musiciens – ce que peut faire l’OMOSC dans le cadre de
son mandat pour mieux vous servir.
Ce numéro de Una Voce fait état, en partie, de vos nouvelles. Vos
délégués ont accompli un travail extraordinaire en présentant un rapport
de vos activités de la saison au Bureau et nous vous en présentons un
résumé ici. Je profite de l’espace qui m’est accordé ici pour vous
demander de nouveau de vous impliquer. Pensez à ce que l’OMOSC
signifie pour vous : peut-être que vous pensez que ça n’a rien à voir avec
ce que vous faites, que c’est essentiel ou encore, peut-être que vous n’en
pensez rien du tout.
Je vais vous présenter rapidement ce que l’OMOSC fait et ensuite je vais
vous poser quelques questions. J’espère que vous aurez quelques
réponses.
Croyez-le ou non, l’OMOSC est une société. À la différence de nos
sections de la FAM, qui sont des associations non constituées en
personne morale de musiciens professionnels, l’OMOSC est constituée
conformément à la Loi sur les corporations du Canada. Cela signifie que
nous devons nous conformer à certaines règles : divulgation des
renseignements financiers, etc. Cela signifie également que nous pouvons
accepter de l’argent sous des formes que les entités non incorporées ne
peuvent pas accepter (des dons, par exemple). Nous constituons
également une conférence des instrumentistes de la FAM. Cela signifie
que nous agissons en votre nom au sein de cette organisation.
Il peut être intéressant pour vous de connaître les objectifs de l’OMOSC.
On les trouve ainsi exprimés dans nos statuts :
Les objectifs de la Société sont les suivants :
a) Améliorer les conditions d’ensemble des musiciens des orchestres
symphoniques, d’opéra et de ballet du Canada, ainsi que promouvoir et
protéger leurs intérêts.
b) Encourager et appuyer l’essor et l’évolution de la musique et autres
arts de la scène dits sérieux au Canada.
c) Encourager une plus grande reconnaissance de la musique de qualité
chez les Canadiens.
d) Préserver, renforcer et diffuser le concept de culture canadienne au
Canada.
e) Fournir des statistiques et d’autres renseignements importants aux
musiciens des orchestres symphoniques, de ballet et d’opéra
professionnels.
f) Percevoir les droits et recevoir les dons.
g) Faire des démarches auprès du Gouvernement, des autorités
provinciales et du Parlement canadien concernant les objectifs
susmentionnés.
Alors je vous pose les questions suivantes :
1) Jusqu’à quel point réalisons-nous bien l’objectif e) de la liste cidessus? Est-ce que deux bulletins par année suffisent? Est-ce que notre
site Web et notre liste électronique nous permettent d’atteindre cet
objectif? Pouvons-nous faire quelque chose pour améliorer la circulation
d’information entre les délégués, les musiciens et le Bureau?
2) Croyez-vous que l’OMOSC devrait appuyer les candidats politiques
qui peuvent apporter du soutien aux arts?
3) Dans les objectifs, nos statuts demeurent silencieux au sujet de notre
implication à la FAM et envers le mouvement syndical. L’OMOSC
devrait-elle jouer un rôle plus actif dans le mouvement ouvrier dans le
monde? Et si vous avez répondu oui à la question 2) ci-dessus, croyezvous que l’OMOSC devrait également appuyer seulement les candidats
favorables à la cause syndicale? Croyez-vous que l’OMOSC devrait
s’impliquer dans les boycottages syndicaux ou est-ce que c’est la FAM
qui devrait porter ce drapeau? (Remarquez que ce numéro d’Una Voce
comporte un appel au boycottage de Wal-Mart).
Un dernier point : la conférence de cet été se tiendra à Kitchener du 3 au
7 août. Kitchener se trouve à environ une dizaine d’heures de route pour
dix des 20 orchestres membres de l’OMOSC, alors nous aimerions
beaucoup vous y rencontrer. S’il y a une chose que j’ai apprise dans les
conférences auxquelles j’ai assisté, c’est bien que nous ne sommes pas
seuls dans nos orchestres individuels; nous sommes tous confrontés aux
mêmes « défis ».
Accordez quelque réflexion à mes questions. Notre messagerie
électronique est toujours ouverte et vous pouvez nous trouver à l’adresse
www.ocsm-omosc.ca, ou encore n’hésitez pas à parler à votre délégué.
Robert Fraser
Secrétaire de l’OMOSC/Rédacteur en chef d’Una Voce
Organization of Canadian Symphony Musicians
Organisation des musiciens d’orchestres symphoniques du Canada
UNA VOCE Mai 2005 Page 2
Rapport du Présidente : en route
Depuis le dernier numéro d’Una Voce, j’ai fait plusieurs voyages au nom
de l’OMOSC, de sorte que ce rapport ressemble un peu à un journal de
voyage. J’ai participé à la réunion du conseil d’administration
d’Orchestres Canada à Toronto, le 16 janvier. Nous y avons reçu les
détails sur la prochaine conférence; celle-ci se tiendra à London, en
Ontario, du 9 au 11 juin et portera sur le thème « Créer des collectivités
créatives grâce à des collaborations et à des partenariats stratégiques ».
Les musiciens sont fortement encouragés à y assister. Vous pouvez
demander à votre comité d’orchestre d’envoyer un représentant. Pour
plus d’informations, consultez le site Web d’Orchestres Canada au
www.oc.ca. Depuis cette réunion du 16 janvier, nous avons appris que le
directeur exécutif d’OC quittera son poste au printemps pour devenir
directeur général du Kitchener-Waterloo Symphony. C’est Katherine
Carlton, bien connue au sein de l’OMOSC pour son travail auprès du
Symphony Nova Scotia et du Kitchener-Waterloo Symphony, qui
assumera de façon intérimaire la direction générale d’Orchestres Canada.
Comme j’étais tout près de Kitchener en janvier, j’en ai profité pour
examiner le choix d’hôtels pour la conférence de cet été. Nous
séjournerons et tiendrons nos réunions dans un charmant hôtel art déco au
centre de Kitchener. Je souhaite rappeler à tous les membres de
l’OMOSC qu’ils sont les bienvenus aux séances ouvertes de la
conférence, du 3 au 7 août.
Le 30 janvier, à Chicago, j’ai rencontré Barbara Zmich (présidente de la
ROPA), Jan Gippo (président de l’ICSOM) et Laura Brownell (directrice
de la DSS) afin de discuter d’un certain nombres de points d’intérêt pour
la collectivité symphonique. Le lendemain, le Comité de l’avenir de la
FAM (dont Barbara, Jan et moi-même faisons partie, en compagnie des
deux membres restants du Player Conference Council, Vicky Smolik of
de la TMA et Phil Ayling de la RMA) a tenu sa deuxième « dernière
réunion » (non, ce n’est pas une erreur!). Notre « dernière » réunion avait
eu lieu en octobre et le comité avait accepté la proposition de demander
au IEB (conseil exécutif international) de considérer recommander, au
moment du congrès 2005 de la FAM (en juillet, à Las Vegas) que les
conférences d’instrumentistes aient droit de vote au congrès
(présentement, nous n’avons que le droit d’expression). J’ai parlé de ce
point dans le numéro du mois de décembre d’Una Voce et l’ai décrit
comme l’action qui permettrait de réaliser notre but d’augmenter
l’efficacité des diverses conférences d’instrumentistes au sein de la FAM.
Plusieurs membres du Comité de l’avenir ont demandé que ce vote soit
reconsidéré et c’est pourquoi nous nous sommes de nouveau réunis en
janvier. Devant la nature de l’opposition au vote du PC, le PCC a décidé
de retirer notre appui à cet idée et il a été éliminé du rapport final du
comité (qui avait été présenté au IEB au cours d’une brève troisième
réunion finale du Comité de l’avenir à New Orleans, le 14 mars). Vous
pouvez être assurés que cela figurera parmi les sujets de discussion à la
conférence de l’OMOSC, l’été prochain.
En février, je suis retourné à Chicago pour participer à une réunion d’un
jour sur les médias. Vous pouvez en lire le compte rendu détaillé de
Florence Nelson dans le International Musician du mois de mars. Ce qui
en ressort, c’est qu’il y a eu consensus sur le fait que les contrats en
matière de médias de la FAM ne répondent pas à tous nos besoins et il fut
décidé de rencontrer les administrateur pour négocier un nouveau contrat.
Au moment d,écrire ces lignes, on planifiait de tenir une réunion de
musiciens le 4 avril et la première réunion de négociation se fera à
Washington, les 17 et 18 avril.
Pendant la semaine de relâche, je suis allé à Ottawa assister à une réunion
du Bureau de l’OMOSC, les 11 et 12 mars. Nous avons travaillé très fort
pendant cette journée et demie à discuter avec Laura Brownell de l’état
de nos orchestres et à organiser la conférence de cet été. Nous avons
également discuté des changements aux statuts de la FAM proposés par
les conférences d’instrumentistes pour le congrès de la FAM. J’ai déjà
envoyé le message suivant à la liste des délégués de l’OMOSC, mais il
n’y a pas de mal à le répéter : c’est le temps de l’année auquel de
nombreuses sections de la FAM élisent leurs délégués au congrès
semestriel, si ce n’est déjà fait. Je vous prie tous instamment de vous
engager au sein de vos sections, d’en être membre du conseil
d’administration et d’assister au congrès comme délégués, si possible. La
FAM n’est pas – ou du moins ne devrait pas être – un groupe de
personnes qui se réunissent dans une ville lointaine pour prendre des
décisions sans nous consulter. La FAM se compose de NOUS tous et
nous devons guider notre propre destinée.
Il y a un autre message qu’on me demande de répéter : aucun bureau de
l’OMOSC n’a de personnel salarié. Les membres du Bureau de
l’OMOSC sont de vos collègues musiciens, qui accomplissent leur travail
pendant leurs « loisirs », tout comme le font vos comités d’orchestres.
J’ai eu la chance de pouvoir assister à un aussi grand nombre de réunions
cette année tout simplement parce qu’elles tombaient sur des jours libres
d’orchestre, orchestre qui occupe la première place dans mes priorités. Je
ne pourrai pas du tout participer aux sessions de négociation avec les
médias à cause de conflits de travail, c’est comme ça que ça tourne,
parfois.
Et au cas où certains de mes rapports de réunions et tous leurs acronymes
deviendraient mêlants, il faut savoir que l’OMOSC est une conférence au
sein de la FAM. Comme j’ai dit, nous avons droit de parole, mais pas de
vote au congrès de la FAM. La Division des services symphoniques
(DSS) est constituée d’employés de la FAM (dirigée par Laura Brownell)
qui travaille pour tous les musiciens d’orchestres symphoniques de la
FAM – pas seulement pour les musiciens d’orchestres de l’OMOSC, de
la ROPA et de l’ICSOM, mais aussi pour ceux qui sont membres
d’orchestres qui, pour quelque raison que ce soit, ne sont pas qualifiés
pour être membres de l’une des conférences symphoniques. Il y a
présentement un poste d’ouvert au Bureau de la FAM Canada comme
directeur de la DSS Canada. Ce n’est pas l’OMOSC qui emploie cette
personne, mais la FAM. Toutefois, nous aimerions beaucoup voir à ce
poste quelqu’un qui a déjà eu des liens avec l’OMOSC et nous invitons
instamment tous les musiciens intéressés à poser leur candidature.
Francine Schutzman, Présidente, OMOSC
Nos orchestres,
par tout le « sol » canadien
Cette année a été très occupée pour les orchestres canadiens. Voici
ce qui s’est produit d’ouest en est.
Le Victoria Symphony vient de signer une convention de trois ans,
au moment où nous écrivons ces lignes. Son déficit a eu un effet sur le
pouvoir de négociation de la direction administrative. La saison a été
raccourcie d’une semaine, mais il y a une modeste augmentation dans les
salaires et les avantages sociaux.
L’orchestre a été heureux d’accueillir l’OCNA en novembre dernier
et lui est très reconnaissant de sa généreuse contribution. Grâce à d’autres
activités de souscription, on a réussi à réduire le déficit.
Le Vancouver Symphony se porte bien. Bramwell Tovey a signé
un nouveau contrat de cinq ans, ce qui signifie que c’est lui qui dirigera
l’orchestre en 2010, année des Olympiques. L’avenir financier est très
prometteur : l’orchestre a eu un surplus l’an dernier dont la moitié a servi
à réduire le déficit et l’autre moitié a été versée en guise de boni à tous les
employés qui avaient subi une réduction l’an dernier. Les ventes de
billets dans leur ensemble ont augmenté de 22 %, le Greater Vancouver
Regional District a augmenté sa subvention de 8 000 $ et la campagne de
souscription se déroule bien. Le gouvernement provincial de la
Colombie-Britannique a également augmenté sa subvention au Conseil
des arts de la Colombie-Britannique, alors on ose rêver d’en voir les
effets. Puisque les négociations en vue de la prochaine convention
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collective doivent commencer bientôt, espérons que les musiciens
assisteront à un rendement de leur « investissement » (sous la forme de
réductions salariales) dans le cadre du nouveau contrat.
Le Calgary Philharmonic travaille fort. L’orchestre se porte bien,
mais l’assistance à la série principale est faible. Les concerts des
programmes éducatifs et de rayonnement ont été donnés devant une salle
pleine et les ventes de billets en général ont augmenté au fil de la saison.
On a assisté à quelques démissions et remplacements à la direction et ils
cherchent encore un nouveau directeur musical pour remplacer Hans
Graf.
La fermeture du Jubilee Auditorium signifie qu’il n’y aura ni opéra
ni ballet cette année, mais on ne connaît pas encore les effets financiers
de cette situation sur l’organisme.
Le Edmonton Symphony a signé une convention de trois ans en
septembre dernier. On apprend avec joie qu’il n’y a eu aucune coupure,
même qu’il y aura une augmentation de 4 % pendant les années 2 et 3 de
la convention. Le fonds de pension a également augmenté de 8 à 9 %. La
fermeture du Jubilee à Edmonton, tout comme à Calgary, signifie qu’il
n’y aura aucun ballet et seulement quelques représentations d’opéra. Ici
encore, on ne connaît pas encore les effets financiers de la situation.
Cet orchestre a un nouveau directeur musical, Bill Eddins, qui
suscite beaucoup d’enthousiasme dans la ville. Le nouveau maire,
Stephen Mandel, a augmenté considérablement la subvention accordée à
l’Orchestre de la ville.
L’orchestre se rendra à Ottawa à la fin d’avril dans le cadre du
festival de la « Scène albertaine ».
Le Regina Symphony a eu une bonne saison, avec une forte
assistance et quelques concerts à guichets fermés. Malheureusement, la
Opera Society de la ville a dû annuler ses prestations cette année par
manque d’activités de souscription. Cette situation a créé des vides dans
le calendrier de l’orchestre symphonique. Une nouvelle convention
collective a été signée, accordant aux musiciens une augmentation de 1 %
à chacune des trois prochaines années. On a également adopté le code
d’éthique des auditions de l’OMOSC.
Le Saskatoon Symphony a une bonne saison dans l’ensemble.
L’assistance a augmenté pour atteindre une moyenne de 1 200 personnes
par concert dans une salle qui peut en recevoir 2 000. Il y a eu quelques
gros concerts, dont la Symphonie no 2 de Rachmaninoff et la Symphonie
no 5e de Shostakovich. La série des Brandebourgeois a été donnée à
guichets fermés. Tout le monde a hâte à la prochaine saison pendant
laquelle on va célébrer le 75e anniversaire du Saskatoon Symphony.
Le Winnipeg Symphony continue à tisser son chemin. L’assistance
a varié, mais on a pu respecter les coûts salariaux cette année. La
convention collective a expiré en 2004, mais il y a eu extension de deux
ans, ce qui signifie que les négociations s’amorceront l’année prochaine
en vue d’une nouvelle convention. Le contrat du directeur musical Andre
Boreyko expire en 2006, alors on peut déjà prévoir des changements. On
vous tiendra au courant…
Thunder Bay a une bonne saison. Les négociations tirent à leur fin
en vue de la prochaine convention collective, qui devrait être ratifiée
bientôt (la dernière remonte à 1997!). Ils ont un nouveau chef en
résidence, Jason Caslor, et les auditions sont en cours pour remplir
plusieurs vacances dans des postes de musicien réguliers. Le disque de
l’orchestre, Variations on a Memory, a été mis en nomination pour un
prix Juno, ce qui a suscité un regain d’intérêt auprès de la CBC envers
l’orchestre.
Tout va bien avec le nouveau directeur général.
Le Windsor Symphony nous envoie de bonnes et de moins bonnes
nouvelles. L’orchestre a donné la plupart de ses concerts à guichets
fermés et a reçu plusieurs prix prestigieux (un autre Prix du Lieutenantgouverneur et une mise en nomination pour un prix Gemini) et pourtant,
les négociations se font lentes, frustrantes et pas très satisfaisantes jusqu’à
maintenant. Gardons l’œil ouvert!
Le Hamilton Philharmonic a commencé à se chercher un chef.
Plusieurs invités présentent leur candidature, mais l’organisme semble
vouloir prendre son temps pour trouver le meilleur candidat possible. Les
négociations commenceront bientôt et nous espérons que tout se
déroulera bien.
À Kitchener-Waterloo, ça se passe bien à plusieurs points de vue,
mais il subsiste encore quelques difficultés causées par les problèmes
structuraux dans l’organisation, ce qui a mené au congédiement, l’an
dernier, du chef principal. Dan Donaldson, anciennement directeur
administratif d’Orchestres Canada, vient d’être nommé directeur général.
La recherche d’un chef se poursuit et aucun candidat n’a encore été
choisi.
Il sera bientôt temps de négocier une nouvelle convention
collective…
Orchestra London a une bonne année. Les relations entre les
musiciens, la direction et le conseil d’administration sont bonnes. Le
directeur musical, Tim Vernon, va renouveler son contrat et, en général,
les relations entre M. Vernon et l’orchestre sont bonnes.
Cette année, la Trillium Foundation a donné une subvention pour
aider à accroître les concerts des programmes Éducation et Collectivité et
cette aventure a remporté un grand succès.
Les négociations doivent commencer bientôt et nous espérons que
les discussions seront fructueuses.
La Canadian Opera Company a réussi à signer une nouvelle
convention de trois ans. Celle-ci porte la mention du début d’une rotation
dans les cordes ce qui, espérons-le, résultera un jour dans un système
adéquat de rotation des cordes, indépendamment de l’approbation du
directeur musical.
La construction de la nouvelle maison d’opéra se poursuit dans le
respect de son calendrier et en principe, on l’inaugure à l’automne 2006
avec le Ring de Wagner.
Le Ballet national a enregistré son deuxième disque en décembre
avec une pièce de Michael Torke commandée par le Ballet national pour
accompagner un nouveau ballet qui sera exécuté en mai prochain.
En avril, l’orchestre sera en tournée et se joindra à la compagnie à
New York pour une semaine complète.
La convention collective expire à la fin de la saison et les
négociations commenceront bientôt en vue de la prochaine.
Le Toronto Symphony va bien et joue fréquemment devant des
salles combles. L’année s’est animée de beaucoup de musique inspirante
et variée. Les améliorations sur le plan acoustique apportées au Roy
Thomson Hall ont été bien accueillies. L’organisme tire fierté de ses
concerts pour les écoles, de ses concerts pour les jeunes et des
programmes d’orchestre de jeunes. Les relations entre les musiciens, la
direction et les membres du conseil d’administration sont cordiales et le
moral est excellent. le projet d’une tournée en Ontario en septembre
prochain prend forme et comporterait plusieurs activités éducationnelles.
L’Orchestre du Centre national des arts a eu une bonne année. Il
a effectué une tournée remplie de succès en Colombie-Britannique en
novembre dernier, avec 95 prestations éducatives et un concert de
souscription a été donné au profit du Victoria Symphony et du
Conservatoire de musique de Victoria.
Le concert annuel FanFair (une initiative des musiciens) a permis
de récolter 57 000 $ pour la Banque d’alimentation d’Ottawa et la
fondation Snowsuit.
Les négociations de convention collective ont pris fin en janvier et
des gains significatifs ont été obtenus dans les domaines de l’emploi à
temps partiel et de la sécurité d’emploi.
On prévoit une tournée en Alberta et en Saskatchewan pour l’année
prochaine.
L’Orchestre métropolitain du Grand Montréal a eu une saison
en douceur. Le nombre d’abonnements augmente et on continue à
chercher de nouvelles sources de financement.
La tournée en mars dernier, avec Carmina Burana, s’est bien
déroulée.
L’Orchestre symphonique de Montréal a une année difficile. Les
concerts se déroulent bien, mais ce n’est pas avant l’an prochain que Kent
Nagano prend la direction, de sorte que la direction, sur scène comme
hors scène, est une préoccupation. Toutefois, sa récente visite à Montréal
s’est très bien déroulée et a attiré des salles combles. Tant le public que
les musiciens ont maintenant grandement hâte à son arrivée à temps
plein.
UNA VOCE Mai 2005 Page 4
Les négociations ne vont pas très bien toutefois. Il y a progrès, mais
très lents. Les musiciens ont commencé à adopter des tactiques de
pression comme de porter des chemises rouges sur la scène.
Malheureusement, l’Opéra de Montréal a menacé de ne pas
embaucher l’OSM comme il était prévu pour une production du
printemps 2006, pour des raisons de « conflit de travail ».
L’Orchestre symphonique de Québec a eu une bonne année en
général. Les salles sont généralement pleines et le Festival Beethoven,
avec les neuf symphonies en une semaine, a été très populaire et le
dernier soir était à guichets fermés.
Le gouvernement Libéral sous Jean Charest n’est pas du tout aussi
généreux que le PQ et le manque de soutien rend encore plus impérieuses
la nécessité et la tâche de trouver de nouvelles sources de financement.
La convention collective expire en mai, de sorte que les
négociations vont commencer bientôt.
On célébrera le 400e anniversaire de la ville de Québec en 2008 et
l’Orchestre s’est déjà lancé dans des projets pour célébrer cette occasion
très spéciale.
Enfin, le dernier mais non le moindre, le Symphony Nova Scotia a
une bonne année en général. Une activité de souscription a remporté un
succès merveilleux; il s’agissait d’un concert avec Renée Flemming, suivi
d’un repas gastronomique et d’un spectacle sur scène. Présentée à
guichets fermés, cette soirée a permis de recueillir un montant important
pour l’Orchestre, ce qui aide l’organisme à réduire son déficit accumulé.
C’est un couple de la région, M. et Mme Fountain, qui a organisé et
financé l’événement.
La plupart des concerts ont un bon auditoire. Bernhard Gueller a
prolongé son contrat comme directeur musical jusqu’en 2008. Il est
apprécié et travaille fort pour l’organisme.
L’année prochaine se trouve à être la dernière de la convention
collective de cinq ans. Au cours des quatre dernières années, nous avons
assisté à une amélioration des relations entre les musiciens, le conseil de
direction et la direction; de sorte nous espérons que ces bonnes relations
se traduiront en une négociation courtoise et fructueuse l’année
prochaine.
In Memoriam
Jerry Johnson
C’est « avec tristesse et grande reconnaissance » que la famille du
tromboniste Jerry Johnson a annoncé son décès le 7 mars.
Jerry faisait partie des rares musiciens qui se sentent réellement à
l’aise dans tous les genres de musique, du jazz aux spectacles Broadway,
du travail en studio à la musique classique. Il a fait partie des ensembles
Airmen of Note, Maynard Ferguson’s band, Nimmons’N’Nine, Boss
Brass, Hannaford Street Silver Band. Il était également membre de
l’Orchestre du Ballet national du Canada et du Stratford Festival
Orchestra.
Quand Jerry a reçu son diagnostic de leucémie en 2004, il a réagi
avec courage et détermination. Sa femme Holly et lui ont alors amorcé
avec ses amis une correspondance électronique sur « le périple de Jerry ».
Au départ, c’était une façon de garder les gens au courant de son état,
mais c’est rapidement devenu une série de lettres incroyablement
émouvantes au sujet de la vie, l’amour, la patience, l’acceptation et la
croissance spirituelle. Quel privilège ce fut de participer à ce partage.
Jerry laisse dans le deuil sa femme, la trompettiste Holly Shephard
et trois adolescentes. Il laisse également de nombreux amis et collègues
qui se souviendront toujours de son sourire, de son sens de l’humour
impertinent, de son sens de la musique achevé et de ses souliers rouges.
Écrit par Elizabeth Gowen (Les orchestres du COC et du Ballet national)
Sam Levine
En janvier dernier, l’OMOSC a perdu un ami très cher et un de ses
co-fondateurs au décès de Sam Levine, à Toronto. Sam, tubiste à la
retraite du Toronto Symphony et ancien président de la section 149
(Toronto), a fait une allocution sur la naissance de l’OMOSC à la Unity
Conference à Ottawa, en 2002. Il a présidé la division symphonique pour
la conférence canadienne au début des années 70. Cela s’appelait alors le
«Symposium symphonique ». Le premier problème qu’on y a abordé a
été celui des auditions d’orchestre, qui n’étaient pas annoncées à temps et
qui ont même déjà eu lieu une fois aux États-Unis pour un orchestre
canadien. Ensuite fut fondé le bulletin nommé Orchestra Openings,
produit d’abord à la section de Toronto. Plus tard, ce bulletin fut cédé à
l’Association des orchestres canadiens (maintenant appelé Orchestres
Canada) parce que le Conseil des arts acceptait d’accorder des
subventions à l’AOC, mais non à la FAM. Pour cette raison, Sam a été
membre du conseil exécutif de l’AOC, poste qu’il a accepté (tout d’abord
avec réticence) pour pouvoir expliquer le point de vue des musiciens.
Entre-temps, le Symposium symphonique a continué à tenir des réunions,
qui n’attiraient certes pas des foules au début, mais qui ont vu le nombre
de leurs participants augmenter vers le milieu des années 70. Autour de
1975, Sam s’est rendu à la réunion de l’ICSOM à Chicago (dont Toronto,
Montréal et Vancouver étaient déjà membres) pour négocier le retrait de
ces trois orchestres afin qu’ils puissent se joindre à l’OMOSC qui venait
d’être créé.
Sam a joué de la guitare et du banjo ainsi que de la contrebasse. Il a
été membre de l’Aviation royale du Canada pendant la Deuxième guerre
mondiale, avant d’aller au Toronto Symphony. Eddy Bayens, président of
l’Edmonton Musicians’ Association (section 390 de la FAM) et, a
prononcé les commentaires suivants sur son ami de longue date :
« L’activisme syndical de Sam tire racine de son dégoût profond de
l’hypocrisie et de l’injustice, sous toutes leurs formes. En dépit de son air
digne et sérieux, il avait un sens de l’humour extraordinaire, bien souvent
à ses propres dépens. Il était un habile conteur d’histoire et savait bien
goûter l’absurde, dont notre profession et les gens qui s’y trouvent, sont
une source inépuisable. Il n’a jamais eu peur d’exprimer son opinion et il
était convaincu que c’était possible d’être seul à avoir raison dans une
multitude d’autres personnes à l’opinion divergente…et dans l’erreur. »
Sergiu Comissiona
Sergiu Comissiona, le chef d’orchestre d’origine roumaine connu
pour le style et la spontanéité qu’il a insufflés aux orchestres du monde
entier, s’est éteint le 5 mars à l’âge de 76 ans.
Selon les autorités, le résidant de New York est apparemment
décédé d’une crise cardiaque dans une chambre d’hôtel d’Oklahoma City,
quelques heures seulement avant un engagement comme chef invité
auprès de l’orchestre philharmonique de cette ville.
Comissiona a occupé le poste de directeur artistique auprès de
quelques uns des ensembles les plus réputés d’Amérique du Nord,
notamment des Baltimore Symphony Orchestra, Houston Symphony et
Vancouver Symphony. Il a aussi été le directeur musical du New York
City Opera.
Comissiona était le chef principal de l’Opéra National de la
Roumanie, son pays natal. Il a été directeur artistique de l’Orchestre
symphonique de Haïfa, en Israël, de 1960 à 1966; de l’Orchestre
symphonique de Göteborg, en Suède, de 1966 à 1977 et chef principal de
l’Orchestre philharmonique de la radio des Pays-Bas à Hilversum, en
Hollande à partir de 1982.
BOYCOTTONS WAL-MART
Le Bureau de l’OMOSC recommande de boycotter WalMart en réaction à sa position clairement antisyndicale
qu’elle adopte au Québec et ailleurs.
Le plus grand magasin de détail au monde, qui affiche
des profits de 7 milliards de dollars, a des dossiers de
pratique déloyale de travail partout au monde.
Joignons-nous au boycott international et ne sortons
plus notre portefeuille dans ses magasins.