a côte de la plaque
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SECTION SYNDICALE Pièce 208 75 48 ou 02 99 59 75 40 CRSF N° 70 / Avril 2013 QUE VAUT WAHL ? Il ne rentre pas dans nos intentions de faire de la pub pour un livre. Mais, dans le dernier bouquin de Hervé Hamon paru en Avril 20013 et qui s’intitule « Ceux d’en haut », on en apprend de bonnes… Philippe Wahl est inconnu pour la plupart des salariés de La Poste et de la Banque Postale. Pourtant, il est fort utile de connaître cet obscur affairiste qui a été nommé depuis janvier 2011, président du directoire de la Banque Postale. Cela donne une petite idée de ce qu’il veut faire de la Banque Postale… Voilà quelques extraits des propos tenus par Philippe Wahl à l'écrivain Hervé Hamon dans "Ceux d'en haut" paru le 8 avril aux éditions du Seuil.: « "Qu'est-ce que c'est, l'argent? Qu'est-ce que c'est, le profit? Le profit, c'est une récompense et c'est un moyen. C'est le signe que ça a marché. C'est Janus, le profit. Il devient insupportable quand les conditions mobilisées pour le produire sont insupportables. Et l'argent, c'est quoi? C'est le plaisir que j'ai eu, quand j'étais chez RBS, de mettre 5 milliards et demi sur la table pour que Franck Riboud puisse acheter Numico, le leader mondial de la nutrition infantile. Cinq milliards et demi en un week-end, c'est pas extraordinaire, ça, c'est pas un changement du réel?.... » « …Personnellement, même si mon ami Hollande, pour qui j'ai voté, nous a un peu rogné les ailes, je dirais que je suis riche, favorisé, et ravi de payer des impôts. L'échelle des salaires, ici, va du smic dans les back-offices à mon salaire, qui était de 830.000 euros brut avant que le gouvernement n'intervienne (j'ai d'ailleurs le salaire le plus élevé du groupe, supérieur à celui de Jean-Paul Bailly, c'est le métier qui veut ça, mais je gagnais le double chez RBS). Je possède cinq propriétés. Un immeuble à Bordeaux, où je fais de la défiscalisation suivant la loi Malraux, une belle maison en Corse, un appartement rue Madame, et puis deux autres pour les enfants. J'ai, par ailleurs, deux ou trois millions placés. » 2 ou 3 ? On voit que cette affairiste n’est pas à 1 million près… C’est vrai aussi que son parcours colle bien à ses propos.. Il était en 1988 dans le cabinet de Rocard, notamment pour créer la CSG…Après 1991, il voyage dans toutes les banques (Compagnie bancaire, Paribas, etc..) avant d’atterrir à la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne (CNCE) en 1999. Il milite activement pour privatiser la Caisse d’Epargne (auparavant sous statut de capital de « main morte ») et pour démanteler la CDC Ixis (Caisse des dépôts et consignations). Laurent Mauduit, journaliste au monde, relate dans un livre (« les mauvaises manières de l’Ecureuil ») les intrigues de P. Wahl et de Charles Milhaud pour créer « Natixis », une filiale issue de la fusion entre les Caisses d’Epargne et les Banques Populaires (BPCE) en 2002. Natixis est aujourd’hui quasiment en faillite comme le précisait un article du «Canard Enchainé». En effet, grâce à la gestion de Wahl et de ses complices, les actionnaires de Natixis se sont fait rincer de 25 milliards d’euros en quelques années… La magouille étant trop voyante, Wahl se fait virer de la BPCE. C’était sans compter sur son réseau politique (autour d’Alain Minc) qui lui trouve en 2005 le poste de directeur général d’Havas qui appartient à Bolloré, l’ami de Sarkozy. En effet, il est membre de « l’institut Montaigne », un cercle de pensées développant l’idée d’une « sociale compétitivité », c'est-à-dire oeuvrant pour la déréglementation des produits d’épargne (livrets) et d’assurance (assurance vie)…En 2007, il rentre à la « Royal Bank Of Scotland » (RBS) et devient « Super Advisor » auprès du président de RBS à Londres. C’est un « spécialiste » de la création des « produits structurés ou dérivés » appelés plutôt emprunts « toxiques ». Il va les faire diffuser dans toute l’Europe en tant que président directeur général de RBS France, Belgique et Luxembourg. Résultat : le gouvernement anglais devra injecter 54,4 milliards d’euros (700 euros par foyer fiscal) pour éviter la faillite de RBS en 2009!! C’est un des artisans de la faillite des banques, de la crise financière que les peuples du monde paient aujourd’hui ! Voilà le tableau ! Cahuzac à côté, c’est un enfant de chœur ! Que vaut Wahl? 79, 4 milliards de dettes au bas mot… Fera-t-il aussi « bien » à la Banque Postale ? Certainement ! Et les premiers éléments de sa gestion confirment notre analyse. Il s’est jeté sur « la belle au bois dormant » (comprenez : y a des nombreuses liquidités (livret A, dépôts, etc. ) qui dorment à la LBP et on peut piocher dedans ! Il fait rentrer à tour de bras et à des postes de direction ses amis qui pantouflaient dans les autres banques : Dexia, BPE, RBS, HSBC etc… Pour notre avenir, pour l’avenir des services financiers de La Poste, dire que nous sommes pressés de le voir partir est peu dire ! FIEVREUX ! Lorsque toutes les sections SUD des centres financiers ont appris que les dirigeants de la Banque Postale avaient l’intention de « faire faire » des saynettes sur le thème « la fièvre du samedi soir » aux agents des services clients, toutes les sections SUD ont réagi avec un tract approprié. A Marseille, nos camarades ont demandé s’ils devaient aussi se mettre une plume dans le c… A Nantes, nos camarades ont proposé à Mme Bourn et au directeur de mettre les perruques et les lunettes pour commencer l’audience qu’ils avaient fin février. ils ont refusé. Pas très courageux,! Ici, nous avions sorti un tract avec un titre évocateur : « les cons, ça ose tout, c’est même à cela qu’on les reconnaît » (Film : les tontons flingueurs). A priori, ils n’ont pas osé ! Il reste à savoir ce que les dirigeants de La Poste ont fait des 9136 bracelets, des 750 perruques, des 40 boulles à facettes, etc… On suppose que l’inventeur de l’idée a été licencié et que la « DO » est en train de les revendre sur le bon coin…. MERCATO « DD » Si certains font le mercato d’hiver, d’autres subissent le « mercato » DD (à durée déterminée). En effet, Harlé a embauché des CDD pour quelques semaines ou quelques mois… Ils viennent pour la plupart d’autres organismes financiers (Crédit Agricole ou BPO) qui les avaient aussi exploités en… CDD. Le syndicat SUD continue donc à revendiquer des emplois permanents. RVB 2012 … Avec beaucoup de difficultés, Leguluche et Harlé nous ont fait un « bilan » de la RVB 2012 basée sur « l’accessibilité téléphonique « et la « vente ». Au total, sur l’ensemble du centre, 72 agents ont perçu de la « RVB » soit 16,66% du personnel du centre : 43 ont perçu 750 euros, 19 ont touché 563 euros, 12 ont gagné 375 euros et… 359 ont touché 0 ! Sur 120 agents des services clients, 53 ont touché de la RVB, le reste étant des CDD de passage et la Banque chez soi en stand-by en 2012. Au total, il y aurait eu 46 321 euros de distribués. Les modalités d’attribution sont de la pure invention locale : accessibilité 90%, au moins 2 heures réelles au téléphone par jour, au moins 90 jours de téléphone par an, etc… Ces « critères » n’ont aucun fondement juridique légal. En effet, il n’y a aucun teste réglementaire qui institue cette RVB. Ce qui est donc inquiétant c’est qu’il circule des « enveloppes de fric » qui sont à « la disposition » des directeurs. La « transparence », la « déontologie ». ? Plus la direction emploie ces mots, plus elle fait l’inverse. Décidément, Cahuzac n’est pas tout seul… Puisque ces enveloppes n’ont aucun fondement juridique légal, tout agent du centre peut donc en contester l’attribution et le montant devant les juridictions compétentes. Tout syndicat aussi ! PHOTO-CHOPE (La tablette) Décidément, pendant que le personnel travaille, les affaires continuent. Le service communication avait organisé un concours de photos , « votre vision de 2013 ». D’un autre côté, on ne voit pas ce qu’ils feraient dans les services.… Outre la qualité moyenne des photos, ce qui est amusant, c’est la distribution des prix. Même lorsque le président de l’amicale des pêcheurs à la ligne fait une tombola pour renflouer l’association, il n’y participe pas. Par déontologie, par éthique ou par honnêteté tout simplement. En général, et surtout s’il y a des lots d’une certaine de valeurs, il y a un règlement, un huissier, etc… Là, comme prévu c’est celui qui fait le concours qui gagne le premier lot. C’est plus simple, plus facile et comme on dit dans les prisons, on n’est jamais mieux servi que par soimême. L’année 2013, ça sent le gaz. THALER : POURQUOI ? Les organismes bancaires et d’assurance cherchaient un progiciel commun de gestion des comptes. Sopra Group qui a racheté la société belge Callatay et Wouters (C&W) fournit « l’intégrateur » Thaler dont une des 3 composantes est « tenue de compte ». Beaucoup de banques l’utilisent déjà de la BNP à la banque « P&T Luxembourg ». Comme l’indique la publicité de Sopra group, la généralisation d’un outil unique « a permis en 18 mois pas moins de 4 opérations de « fusion-acquisition » ! C’est donc le premier but : préparer de futures fusions. Le deuxième but est d’aspirer rapidement des sommes considérables d’argent. Ce n’est pas un hasard si cet outil est développé sur l’Epargne. Depuis 2008 et la crise financière, le capitalisme financier cherche des « liquidités ». Et l’épargne classique représente 220 milliards d’euro. Depuis sa banalisation en 2006, les banques peuvent piocher 35% des fonds des livrets pour les placer sur les marchés boursiers… C’est le but des patrons de la banque postale aujourd’hui. Sauf que compte tenu des outils actuels (Chaine CERES), la mise à disposition de ces milliards est trop compliquée (comptabilité, livret physique, réserve d’encaissement). « Thaler- Tenue de compte » a donc pour but de « déréglementer » et de faire fonctionner un compte d’épargne comme un compte de dépôt. Si l’outil est plus « convivial », il va avoir des conséquences sur l’emploi et les conditions de travail. Le « lot 1 » consistait à faire passer sous Thaler, les CSL et les CAT. Le lot n°2 s’attaque aux LA, LB, LJ, LDD, LEP. Quant au lot 3 (PEL, CEL, PEP), il a été reporté au moins jusqu’en 2015 pour des raisons… budgétaires. Pour Rennes, il est prévu 1ère quinzaine de Mai 2013 que les ouvertures de comptes se feront par Thaler. Ensuite le 1er trimestre 2014, le stock devrait être « migré ». Parallèlement, l’écran et l’utilisation devraient « évoluer ». Selon la CDSP nationale du 16 mars 2011, il y aura des impacts importants sur l’activité des agents : suppression de KGS, perception des frais, suppression des refus Céres, compta, ouvertures de compte, etc… Quant aux clôtures de compte, ceux associés à un produit (carte) devraient rester en Centre financier. Reste un gros problème : la formation des agents ! Lors de la CDSP locale, SUD a lourdement insisté pour que tous les agents aient une vraie formation, c'està-dire que leur soient dispensés les 3 modules de formation (fondamentaux, gestion simple et gestion complexe). Enfin dernier point très important : si comme on nous le dit, Thaler augmente la productivité, il faut qu’elle bénéficie aux agents. En clair, nous opposons à toute suppression d’emplois au prétexte de la mise en œuvre de Thaler. SUPRRESSION DES ATD. Harlé annonce toujours que lui, il créé et va chercher de l’activité partout… C’est évidemment faux. Harlé prévoit la suppression de 2 emplois à Rennes au titre de la suppression de la gestion des ATD. Or les ATD n’ont pas disparu. Non ! Les patrons de la banque Postale trouvent que cela coûte trop cher et ont donc décidé d’en faire sous-traiter (CDSP 16 avril) une grosse partie et d’en centraliser le traitement du reste sur Paris . CE QUE BAILLY PENSE DE VOUS…DE NOUS ! Jean Paul Bailly, président de La Poste, ne manque pas d’air. Ni de moyens. Dans un courrier du 4 avril 2013 adressé par mail aux cadres et managers il écrit : « Ces dernières semaines, notre Groupe a fait l’objet de déclarations et de reportages dans la presse, qui ont blessé beaucoup d’entre vous. ».Nous tenons à le rassurer immédiatement. Aucun des articles sur La Poste que nous avons lus ces dernières semaines (Le Parisien) et aucune des émissions Canal +, Mediapart) que nous avons écoutées ne nous a « blessés »!. Par contre, ce que Bailly a dit à Hervé Hamon (livre « Ceux d’en haut », édition du seuil) nous blesse. A propos des postiers, Bailly dit (page 84): « Une institution comme La Poste, traditionnellement, s’accommodait du travail limité, des gens un peu inadaptés. On ne les emmerdait pas, on disait que ça faisait partie du casting , et on les laissait dans leur coin. Maintenant, par les temps qui courent, ils n’ont plus leur place dans les entreprises même si à La Poste, ils restent boucler leur carrière, et font des déprimes à répétition. Ils seraient mieux hors de l’entreprise, mais non le modèle qu’ils conservent en tête, c’est La Poste d’avant. Voilà. Ce phénomène-là, conjugué avec l’action de syndicats minoritaires qui ont peu d’audience , qui veulent fermer La Poste, couler La Poste, ce phénomène nous poursuit. On va le gérer le mieux possible, on va le combattre aussi car ce n’est ni bon pour l’image interne, ni pour l’image externe ». Limités, un peu inadaptés, voilà ce que pense Bailly des postiers. Pourtant à 67 ans, il est bien plus sur le déclin et « inadapté» que nous ! Il pourrait même penser rapidement à sa retraite comme lui suggérait le frère du directeur de la rédaction des journaux de La Poste qui s’est suicidé. Car depuis 2002, l’ensemble des choix politiques fait par Bailly en matière de stratégie n’a abouti qu’à une fragilisation de La Poste. Le plan 2013-2018 hypothèque encore plus sérieusement l’avenir de La Poste et des postiers. RECLAMATIONS : OU SONT LES EMPLOIS ? En 2012, l’activité des « réclamations » a connu une hausse de près de 20%. Ce sont plus de 37 000 réclamations (courrier, Téléphone, Mails , etc..) qui ont été traitées à Rennes. Manifestement, les emplois n’ont pas suivi. Mais ce qui nous inquiète, c’est la volonté de limiter pour ne pas dire d’évacuer les « réclamations » en mettant en place une méthodologie de graduation des réclamations et en standardisant les réponses. Plus globalement, les problèmes de surcharge de travail ne sont pas résolus, notamment avec les mails. Sans parler des réclamations venant de la « banque chez soi » dont le traitement semble mal « calé ». Pour Sud, la solution est simple. S’il y a augmentation de l’activité, il y a augmentation des effectifs. VALEURS MOBILIERES : DETERMINE(E)S… Comme vous le savez, les « mutualisations de service » sont reparties pied au plancher. Et comme vous le savez, Sud y est farouchement opposé. Les agents des VM voient leur service supprimé. C’est un gâchis lamentable de compétences et de savoir faire. Hier, la direction vantait leur performance, aujourd’hui elle veut les virer ! On pourrait dire que les dirigeants de La Poste sont pressés de les liquider. Pourtant rien ne presse ! La direction avait programmé un « comité technique » le 12 avril 2013. En concertation avec le personnel réuni le 11 avril qui demande plus de délais pour postuler sur les postes vacants de la bourse d’emplois, les 4 représentants de SUD et les 2 représentants de la CGT avaient décidé de ne pas siéger. Le quorum n’étant pas atteint, le comité technique a été repoussé au 24 avril. Donc, les agents des VM ont jusqu’au 24 avril pour faire connaître leur choix. Pour le syndicat SUD, nous sommes pour que les agents des VM aient satisfaction sur leur premier choix. En effet, ils n’ont aucune responsabilité dans la suppression de leur service. Formation, respect des agents, respect des règles de reclassement formulées par le personnel du service des VM, SUD veillera tout au long du reclassement à ce que personne ne soit laissée sur le bord du chemin ! CREDIT- INSTRUCTION : UN PEU DE CLARTE ! Nous ne sommes pas contents du tout ! Dans le cadre de la suppression du service à Rouen, le service « Créditinstruction » à Rennes doit recevoir l’activité à partir de mi-juin 2013. Or, lors du CHS-CT du 26 mars, les membres n’avaient aucun dossier sérieux et précis : charge de travail, extension des locaux et travaux, le nombre de positions de travail, l’organisation du travail. Tout cela était bien flou ! Les membres du CHSCT ont donc reporté ce dossier au CHS du 16 avril. Deguillard a eu de la difficulté à nous expliquer l’ensemble de l’opération. Du côté « personnel », il y aurait 25 emplois (1 Responsable, 1 CE, 1 expert et 22 gestionnaires).. Comment cela va fonctionner ? Rien ne change nous dit-on ! Quant aux locaux, nous aurions aimé que les plans soient présentés aux agents pour recueillir leur avis. En ce qui concerne SUD, nous avons émis plusieurs hypothèses notamment pour l’archivage et pour préserver un local CHS, la salle de repos et les locaux syndicaux. Pour le moment… Harlé serait en réflexion !. Pourtant, le Comité technique du 24 avril devrait aborder la question. En l’état actuel du dossier, nous émettons un avis franchement défavorable ! ZEN et MENSONGE ! Lorsque nous avions lu dans un « forum-mag » que la salle « Zen » avait été validée préalablement par le CHST-CT, nous avons été relire les comptes rendus du CHS. Rien de tel n’existait. La secrétaire du CHS-CT a donc écrit au directeur de publication pour qu’il produise un erratum. Une fois n’est pas coutume (cela ne coûte rien) un erratum a été publié dans le « forum » d’avril 2013. LA POSTE BELGE SUR LA MAUVAISE PENTE ! Depuis 2009, Bpost, le groupe postal belge est détenu à 50% par l’Etat Belge et à 50 % par le fonds d'investissement britannique CVC Capital Partners. CVC capital voudrait rapidement faire du fric sur le dos des postiers belges en vendant 25 à 30 % du capital de l'entreprise d'ici l'été pour réaliser une plus value de près de 900 millions d’euros. Le reste devrait être vendu avant la fin de l’année à un conglomérat de banques multinationales : JP Morgan, Nomura, BNP Paribas, UBS et Morgan Stanley, KBC, ING Belgique, BNP Paribas Fortis et Belfius. C’est amusant, ce sont précisément les banques qui ont des filiales au Luxembourg, aux Iles Caïman, à Singapour, qui fraudent et « blanchissent » l’argent tous les jours. L’avenir des postiers belges devient de plus en plus précaire au gré des actionnaires… La privatisation, c’est l’insécurité de l’emploi ! LE SAMEDI AU SOLEIL ! Les employés des centres financiers, surtout des femmes, ont fait grève plusieurs années pour ne plus travailler le samedi. En 2000 et en application de l’accord du 17 février 1999 relatif au temps de travail, il a été acté que le centre financier de Rennes était un établissement dont l’organisation et la durée hebdomadaire du travail étaient basées sur 35h en 5 jours du lundi au vendredi. Dans le cadre du service public (et seulement dans ce cadre), il a été négocié un dispositif de permanence le samedi matin pour traiter les réclamations et les oppositions urgentes. Une dizaine d’agents assurait donc cette permanence à tour de rôle, ce qui revenait à faire au maximum 3 samedis par an… Mais depuis 5 ans, la direction du centre et le directeur de la clientèle ne cessent de contourner cette organisation du travail afin de multiplier les vacations du samedi. Pas pour des missions de « service public »… Juste pour vendre. De manière scandaleuse, la direction du centre a fait pression sur les CDI lors de leur embauche pour leur coller un cycle de travail de 1 samedi travaillé sur 2 ou de 1 sur 4. Le syndicat Sud-PTT a fait intervenir l’Inspecteur du travail qui a mis en demeure le directeur du centre de régulariser cette situation, car il ne peut y avoir 2 ou 3 règlements intérieurs à l’intérieur du centre en fonction des statuts. Le 26 mars dernier, le directeur du centre a voulu faire valider par le CHS ces cycles de samedis travaillés (1 samedi sur 2 et 1 cycle de 1 samedi sur 6).. Les représentants Sud au CHS-CT ont refusé et exigent le respect des recommandations de l’inspecteur du travail. Disons le clairement, SUD ne lâchera rien sur les samedis ! Si certains s’ennuient le samedi, c’est leur problème. Si certains, pour des raisons personnelles, souhaitent travailler tous les samedis, c’est leur problème. Il faut noter au passage que ceux là changent d’avis au gré de leur égoïsme : quand ils ont des enfants en bas âge, ils ne veulent pas travailler le samedi, quand les enfants sont plus âgés et que leur conjoint travaille le samedi, ils sont pour travailler tous les samedis et nous supposons qu’ils seront à nouveau contre quand le conjoint sera en retraite !! Nous sommes le SEUL syndicat qui défend une règle générale limitant le travail du samedi à 1 ou 2 par an par agent… Et nous en sommes fiers. Si cette règle générale est respectée, nous voulons bien négocier une permanence minimale. Si cette règle n’est pas respectée comme c’est le cas aujourd’hui par la direction, SUD est alors pour la suppression définitive du travail le samedi. C’est pour cette raison, que le syndicat Sud-PTT d’Ille et Vilaine dépose un préavis de grève TOUS les samedis pour TOUT le personnel du centre financier de Rennes, fonctionnaires et salariés. A bon entendeur, salut. PONT et VIADUC Les bonnes pratiques se perdent. Il ne faut pas remonter très loin dans notre mémoire pour se souvenir que les agents de La Poste bénéficiaient d’un pont dans l’année et de certaines « facilités » (Braderie, etc…). tout cela est fini.. Sauf pour quelques uns qui multiplient les « séminaires » à St Malo ou ailleurs ! Pour le mois de mai 2013, nous avons donc demandé une audience à la direction pour bénéficier du pont du 10 mai… Pas de réponse ! Pourtant, nous savons qu’il n’y aura pas grand monde sur le pont puisque la plupart des entreprises font des RTT obligatoires ce jour là… Dans ces conditions, nous en avons assez d’être les dindons de la farce. Ils ne veulent pas nous donner le pont ? Nous le prenons ! SUD dépose un préavis de grève de 24h pour le 10 mai 2013 couvrant l’ensemble des postiers du centre financier de Rennes EMPLOIS : LES SERVICES PAIENT « LA LBPCS » La direction nous annonce qu’elle a déjà projeté de procéder à une augmentation des emplois : + 34 à la LBPCS, + 10 (crédit instruction venant de Rouen) , + 5 au service développement (déjà fait) On remarquera de suite que les chiffres ne correspondent pas à ceux la bourse d’emploi (8 au Crédit instruction) La direction nous annonce ses prévisions pour 2013 : -Suppression de 12 emplois au service client (« impact de la baisse du trafic et effort managérial » !!!!!!), -Suppression de 20,5 (suppression des valeurs mobilières), -Suppression de 2 emplois à VDC (ATD sous-traités !) Si l’on en croit ces chiffres, le centre devrait avoir un différentiel positif à la fin de l’année 2013 de : 49-34,5 = +14,5…. Or nos calculs n’arrivent pas à cela ! Au 31 octobre 2012, il y avait au centre financier de Rennes : 431 personnes physiques représentant 408,49 EUTC (équivalent Unité temps complet). La direction prévoit comme emplois à la fin de l’année 2013 : 417,4 EUTC. Comme nous savons compter…Nous arrivons au volume d’emplois suivants au 31/12/2013 : 417,4- 408,49 = + 8,91 EUTC et non +14,5 ! La création de la « LBPCS » (+34) et le transfert des activités de Crédit instruction de Rouen se font donc avec un nombre important de suppressions d’emplois dans les autres services :Au total - 25,09 EUTC qui se répartissent ainsi : Direction clientèle : - 9,09 EUTC Métiers spécialisés : - 13,3 EUTC OFSEP : -1 EUTC Direction Technique : - 1,9 EUTC RH : - 0,5 L’ajustement pour obtenir – 25,09 se fera en fonction de l’évolution des temps partiel et des TPAS… LA LUTTE CONTRE LA FRAUDE ? « Nous sommes tous concernés » qu’ils disent ! Effectivement… Les dirigeants de la Banque postale ont perdu en 2011 et 2012, 258 millions d’euro en spéculation bancaire sur les titres grecs. Werner et Bajou ont-ils été inquiétés ? Non, bien entendu ! Philippe Wahl, PDG de la banque postale depuis 2011 était membre du directoire de la Royal Bank of Scotland (RBS) de 2007 à 2009 qui a fait faillite avec 45 milliards de livres de dettes (54 milliards d’euros).P. Wahl a –t-il été inquiété ? Non, bien entendu ! M, Mariani, patron de Dexia, a amené cette banque à la faillite et à son démantèlement avec une dette de 110 milliards d’euro à éponger prochainement. M. Mariani a-t-il été inquiété ? Non, bien entendu ! Nous pourrions évidemment remplir plusieurs « Cactus » de fraudes et de blanchiments en tout genre consécutifs à la spéculations financières effectuées par les dirigeants bancaires: Lehman et brothers en passant par Goldman Sach qui a mis la Grèce par terre au Crédit Lyonnais qui a refilé ses dettes à l’état par l’intermédiaire d’un « véhicule financier » le CDR. Et certains nous font la leçon (de déontologie) parce que ce serait une grave faute que de consulter son ou ses comptes ? Quelle pantalonnade ! Les avons- nous vu protester contre les comptes de gestion de l’assurance-vie de la Banque Postale qui sont logés au Luxembourg, un paradis fiscal ? Non, bien entendu ! Non seulement, nous n’avons aucune leçon à recevoir de gens qui ne font rien contre la spéculation bancaire pourrissante, mais de plus on a bien compris que l’interdiction de consulter son compte, n’a comme seul but, le fait de ne pas « perdre du temps » !!