Evolution récente de l`aléa hydro

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Evolution récente de l`aléa hydro
Initiative Structurante EC2CO
Écosphère Continentale et Côtière
Coordination
CNRS-INSU
Dossier scientifique – Nouveau projet
Appel d’offres 2015
Ecosphère
Continentale et
Côtière
L’Initiative Structurante EC2CO « Ecosphère Continentale et Côtière » se compose d’actions
thématiques (AT). Veuillez cocher la ou les cases pertinentes (cliquer dessus deux fois et activer) :
BIOHEFECT (BIOgéochimie, HydrologiE et Fonctionnement des ECosysTèmes
ECODYN (ECOtoxicologie, EcoDYNamique des contaminants)
MICROBIEN (MICROBiologie ENvironnementale)
DRIL (Dynamique et Réactivité des Interfaces Littorales)
Si votre projet est également soumis à une autre Action sur Projets de l’INSU (TS) ou s’il est à l’interface
LEFE-EC2CO, cochez la case ci-dessous en précisant le titre de l’AP et en donnant le pourcentage de
financement demandé :
Interface LEFE-EC2CO
Vous devez préciser en quelques lignes en quoi votre projet est à l’interface de ces deux programmes et à
quelle(s) action(s) de LEFE il se rattache :
L’aléa hydro-climatique s’est accentué au cours des vingt dernières années au Sahel causant de forts
préjudices aux populations mal préparées aux événements intenses. Le projet doit contribuer à fournir une
vision intégrée atmosphère-surface des facteurs naturels et/ou anthropiques mis en jeu dans l’augmentation
de l’aléa hydro-climatique au Sahel.
Jusqu’à présent l’augmentation de l’aléa hydrologique au Sahel a principalement été attribuée à la
modification de l’usage des sols mais de récents résultats montrent une intensification significative du
régime des précipitations qui remet en cause cette thèse. Une partie des actions du projet visent à étudier les
tendances récentes dans les variables hydrologiques et modéliser l’aléa hydrologique afin de mieux évaluer
le rôle relatif des modifications du régime des pluies et de l’usage des sols dans son accentuation récente.
Cet axe se rattache au programme EC2CO et son action thématique BIOHEFECT.
D’autres actions du projet consistent à mieux comprendre le rôle des structures atmosphériques pluriéchelles dans l’occurrence des extrêmes et l’intensification du régime des pluies au en confrontant extrêmes
de pluie mesurés au sol, observés par satellite et ceux simulés dans les modèles de climat. Cet axe se
rattache au programme LEFE et son action thématique IMAGO
% demandé à LEFE et EC2CO : ~50%-50% ........................................................................................................
Autre(s) Action(s) sur Projets : .. ...........................................................................................................
% demandé .........................................................................................................................................................
TITRE DU PROJET : Evolution récente de l’aléa hydro-climatique au Sahel: détection et éléments
d’attribution.
Responsable du Projet (nom, prénom, qualité) : VISCHEL Théo, Maître de Conférences à l’Université
Joseph Fourier Grenoble 1.
Unité de rattachement (code Unité, adresse, téléphone, mail) :
Code : UMR5564
Adresse : LTHE, Bâtiment CERMO
INSU / EC2CO/AP – AO 2015
1
Domaine universitaire
BP 53
38041 Grenoble cedex 09
Tél : 04 56 52 09 99
Mail : [email protected]
Durée totale du projet (maximum 2 ans) : 2 ans
Demande budgétaire pour les années à venir :
2015 : LEFE 7.9k€, EC2CO 7.1k€
2016 : LEFE 6k€, EC2CO 7.5k€
Autres sources de financement demandées ou assurées (préciser origine et montant HT) :
Reliquats (~6k€) de financement ANR LABEX@OSUG2020 pour achat de données météorologiques aux
Service Météorologiques Nationales d’Afrique de l’Ouest.
Visa obligatoire du Directeur de laboratoire
Signature du demandeur :
(signature scannée)
T. Lebel
INSU / EC2CO/AP – AO 2015
T. Vischel
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DOSSIER SCIENTIFIQUE
(5 pages maximum)
1. Mots-clefs
Aléa hydro-climatique, Sahel, Crues, Pluies extrêmes, Environnement atmosphérique, Propriétés
hydrodynamiques des sols, Usage des sols, Détection,
2. Etat de l’art et contexte du projet de recherche
Le Sahel est connu pour avoir subi depuis les années 1970 une sécheresse extrême d’une durée et d’une
ampleur inégalée dans le monde. Les années de famines meurtrières de 1972-1973 et 1984-1985 ont
démontré la forte vulnérabilité des populations aux épisodes secs et les famines récentes de 2006 et 2010
montrent que la reprise relative des précipitations depuis la fin des années 1990 ne présage en rien d’un
retour à des conditions plus favorables. Paradoxalement, en dépit des conditions sèches prédominantes, la
région doit faire face à des pluies torrentielles et des inondations qui ont un impact considérable sur
l’environnement, les activités humaines et l’économie.
Bien que le phénomène ne soit pas nouveau - sur la seule région du Niger, près de 80 épisodes de pluie
torrentielle et inondations ont été recensés entre 1970 et 2000 (Tarhule 2005) - un nombre croissant
d’événements hydrologiques extrêmes et de dommages associés ont été répertoriés durant la dernière
décennie. Parmi les événements les plus remarquables on peut citer l’année 2007 où la mousson s’est
accompagnée d’inondations historiques qui ont touché 1.5 millions de personnes sur une grande partie de
l’Afrique sub-saharienne (Paeth et al. 2010). Le 1er septembre 2009 à Ouagadougou (Burkina Faso) des
précipitations intenses cumulant plus de 260 mm d’eau en une dizaine d’heures (Karambiri, communication
personnelle) ont fait 8 morts, affecté 150 000 personnes, et détruit l'hôpital principal ainsi que d'autres
infrastructures majeures. Le fleuve Niger à Niamey a vu une accentuation du pic de la première crue du
fleuve (crue sahélienne) (Descroix et al. 2012). La région de Niamey a ainsi subi en 2010, 2012 et 2013,
ses trois crues les plus fortes enregistrées causant des inondations meurtrières (110 morts) et des dégâts
estimés à plusieurs centaines de millions d’euros. Tout récemment, le 2 août 2014 un événement majeur a
touché la région de Niamey avec un cumul maximal enregistré à 208mm en moins de 3h causant la mort de
12 personnes et laissant plus de 6000 ménages sinistrés (OCHA, 2014).
La forte croissance démographique notamment dans les villes, ainsi que l’absence de programmes de
mitigation accentuent la vulnérabilité des populations sahéliennes face aux événements hydrologiques
extrêmes (Tarhule 2005; Tschakert et al. 2010; Di Baldassarre et al. 2010). Mais l’aléa hydro-climatique
s’est également notablement accentué au cours des deux dernières décennies (Descroix et al. 2009; Panthou
et al. 2014). Pourtant les facteurs environnementaux responsables de cette évolution sont encore peu
documentés.
L’augmentation des crues au Sahel a pour l’heure principalement été attribuée aux changements
d’occupation du sol, le couvert végétal naturel ayant fortement diminué au Sahel au profit de sols nus ou
cultivés dont l’encroûtement favorise la genèse du ruissellement de surface (Descroix et al. 2012). Mais des
études récentes amènent à reconsidérer le rôle de la pluie (Sighomnou et al. 2013). Panthou et al. (2014)
ont en effet mis en évidence une intensification du régime des précipitations journalières sur le Sahel au
cours des deux dernières décennies traduite en particulier par une augmentation de l’occurrence des pluies
de fort cumul. Malgré des tendances peu marquées de l’évolution des précipitations à l’échelle annuelle,
l’intensification observée du régime de précipitation aux échelles journalières pourrait donc avoir contribué
aux évolutions hydrologiques et notamment aux crues récentes du fleuve Niger. Au Sahel où les processus
hortoniens dominent, la distribution des intensités de pluie joue un rôle majeur dans la production du
ruissellement (Vischel and Lebel 2007; Vischel et al. 2009). Des études menées sur des petits bassins
sahéliens (Malam Abdou 2014 ; Malam Abdou et al. 2014a) montrent que la réponse des sols est très peu
sensible à l'état hydrique initial et que l’infiltrabilité varie peu en cours d'événement. Ainsi, la production
de ruissellement est assez linéaire avec la durée de pluie à intensité égale mais très non-linéaire avec
l'intensité à durée égale. Il est donc essentiel, pour évaluer l’impact hydrologique de l’intensification du
régime pluviométrique, de distinguer d’éventuelles modifications de la durée et/ou des intensités
intrinsèques aux événements pluvieux.
Par ailleurs, les signes de l’intensification du régime des pluies sont en tout point ceux attendus dans le
contexte du changement climatique qui doit s’accompagner d’une intensification du cycle hydrologique à
l’échelle globale (e.g. Giorgi et al. 2011). Afin de mieux anticiper l’évolution des pluies extrêmes au Sahel,
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il est nécessaire de comprendre si l’intensification des précipitations est attribuable à de la variabilité
naturelle ou au réchauffement climatique global. La réponse à cette question se trouve dans la
compréhension des mécanismes atmosphériques, de surfaces et océaniques qui ont modulé le
fonctionnement de la Mousson Ouest Africaine et qui ont généré une intensité hydro-climatique plus forte.
De nombreux travaux discutent d’ores et déjà cette question à partir de modèles de climat (e.g. Monerie et
al. 2012; Giannini et al. 2013; Biasutti 2013) mais ils souffrent souvent d’un manque de lien avec la
connaissance acquise grâce aux observations au sol, seules références objectives permettant de documenter
les évolutions de la pluie au Sahel. Un préalable est d’évaluer dans quelle mesure un modèle de climat
ayant des résolutions horizontales de l’ordre de 100 km peut produire des extrêmes de précipitations
comparables aux extrêmes observés. Ce travail, nécessaire, est rendu difficile par la forte variabilité spatiotemporelle des mécanismes associés aux précipitations et par la faible capacité des modèles de climat
actuels à en rendre compte sur le Sahel (Roehrig et al. 2013). Une voie prometteuse réside dans la bonne
documentation récente des structures atmosphériques responsables de la variabilité des pluies au Sahel
(Lavaysse et al. 2009; Roehrig et al. 2011; Poan et al. 2012) qui ont lieu à une échelle spatio-temporelle a
priori mieux représentée dans les modèles de climat. En revanche les configurations atmosphériques
spécifiques qui produisent les pluies extrêmes sont encore mal connues. Une étude récente d’un cas
d’inondation sur Ouagadougou montre que l’environnement produit par une onde d’Est Africaine intense
est très favorable à l’occurrence d’un extrême de précipitation (Beucher et al. 2014, en préparation) mais un
travail de généralisation reste à faire.
3. Objectif général et questions de recherche traitées
Problématique générale
Un enjeu scientifique majeur est de pouvoir fournir des indications quantitatives sur les facteurs
environnementaux mis en jeu dans l’intensification de l’aléa hydro-climatique au Sahel. Les deux grandes
questions étant : l’intensification du régime des pluies est-il un signe régional du réchauffement global ?
Quels sont les rôles respectifs de la modification de l’occupation et l’usage des sols et celui de
l’intensification du régime des précipitations dans l’évolution récente des régimes hydrologiques au Sahel?
Une telle entreprise est très ambitieuse car elle nécessite de mettre en place une démarche qui prend en
compte à la fois des problèmes de variabilité climatique globale et régionale, et des mécanismes
hydrologiques qui peuvent se produire à des échelles très locales. Bien qu’il ne soit pas envisageable dans
les deux années à venir de fournir des éléments de réponses tangibles aux grandes questions de l’attribution
des tendances hydro-climatiques, le projet a pour but d’y contribuer en abordant quelques aspects
préliminaires clés.
Questions de recherche spécifique
On se focalise ici sur quelques questions ciblées s’articulant autour d’une meilleure documentation (i)
des évolutions des variables hydrologiques et du rôle de leurs facteurs d’influences potentiels.
Questions sur la détection des tendances hydrologiques:
- Quelle est l’évolution récente du régime de précipitation notamment des pluies extrêmes?
- Quelle est l’évolution récente des crues sur les hydrosystèmes sahéliens ?
- Peut-on chiffrer l'évolution de l'infiltrabilité des sols cultivés à l'échelle annuelle et pluri-annuelle ?
Questions sur l’attribution des tendances hydrologiques:
- A quels mécanismes atmosphériques peut-on attribuer l’occurrence d’un extrême pluviométrique au
Sahel ?
- A quels mécanismes atmosphériques peut-on attribuer les évolutions récentes du régime des pluies?
- Quelle est la sensibilité de la réponse des hydro-systèmes à la variabilité du régime pluviométrique?
- Quelle est la sensibilité des hydro-systèmes à la modification de l’occupation et de l’usage des sols ?
Régions d’études
Les questions d’ordre climatologique seront traitées à l’échelle du Sahel afin d’avoir une vision des
potentielles disparités régionales de l’évolution de précipitations et des mécanismes atmosphériques
associés. Les questions d’ordre hydrologique seront centrées sur les bassins en rive droite du fleuve Niger
(Gorouol, Dargol, Sirba) responsables de la crue sahélienne du Niger à Niamey.
4. Caractère innovant
4.1 Aspects scientifiques
o Aléa hydro-climatique au Sahel
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Bien qu’ayant de forts enjeux sociétaux, les extrêmes hydro-climatiques en Afrique de l’Ouest, autres
que les sécheresses, restent encore très peu documentés (Tarhule 2005).
o Environnement atmosphérique des événements de précipitation extrême : un pas de plus pour
comprendre la Mousson d’Afrique de l’Ouest
Le régime des pluies en Afrique de l’Ouest est modulé par la Moussons d’Afrique de l’Ouest (MAO)
dont la complexité de fonctionnement et les fluctuations résident dans l’interaction de nombreuses
structures atmosphérique à plusieurs échelles (synoptiques, meso-échelle et locales). En proposant de
décrypter l’environnement atmosphérique associé aux événements pluviométriques extrêmes, le projet
contribue à améliorer notre connaissance générale sur la MAO.
o Vers une attribution des tendances hydrologiques récentes
Pour l’heure, aucun lien quantitatif n’a été démontré entre les facteurs d’occupation du sol et/ou de
changements pluviométriques, et l’évolution des régimes hydrométriques à l’échelle régionale. Ces liens
supposés doivent être démontrés par (i) des analyses statistiques robustes pour mieux détecter les tendances
dans les variables hydrologiques et (ii) des analyses physiques et statistiques permettant d’attribuer
quantitativement le rôle de chacun des facteurs d’influence dans la modification du régime hydrologique.
Même si le projet n’ambitionne pas dans les deux ans de fournir des éléments d’attribution tangibles
(perspectives plutôt à 3 ou 4 ans) il contribue à mieux documenter le rôle quantitatif que peuvent jouer
l’évolution de l’occupation du sol et l’évolution des pluies sur l’aléa hydrologique.
4.2 Aspect pluridisciplinaire et collaboratif
On rassemble au sein du projet des compétences sur le climat, l’hydrologie de surface et les statistiques.
On mixe (i) des études sur le terrain, (ii) des analyse de données historiques in-situ et de données issues de
modèles et (iii) des approches par modélisation statistique et mécanistique.
Ces compétences réunissent les membres d’équipes de laboratoires nationaux (LTHE, CNRM, GET),
européens (JRC, Italie) et africains (Univ. Abdou Moumouni, Niamey) dont l’Afrique de l’Ouest constitue
un terrain d’étude prioritaire.
On souligne que près de 70% des ETP du projet sont portés par de jeunes chercheurs (définition ANR)
qui ont une réelle motivation à travailler ensemble. Ainsi les financements demandés visent notamment
à faciliter la collaboration qui doit permettre sur le long terme de faire émerger des projets de plus
grande ampleur autour de l’hydro-climatologie en zone tropicale.
5. Actions proposées, méthodologies et calendrier
Abréviations utilisées : Q. : Questions, O. : Objectif, Mé. : Méthode, Mo. : Modèle, D. : Données
AXE A. DETECTION DES TENDANCES HYDROLOGIQUES
A.1 Evolutions récentes du régime de précipitations
Quelle est l’évolution récente du régime des pluies intenses?
Q.
- Fournir une actualisation de la climatologie des pluies journalières les plus intenses suite aux
O.
travaux de Panthou et al. (2014) sur les années les plus récentes (>2010) et aux autres régions
que le Sahel Central notamment le Sahel Occidental.
- Analyser l’évolution de la distribution des intensités de pluies extrêmes aux échelles infrajournalières (en lien avec l’axe B2.1)
- Documenter les effets de résolution spatiale et temporelle sur la distribution des pluies
extrêmes (en lien avec l’axe B1.2): on cherchera à (i) évaluer les relations d’échelle entre les
distributions statistiques d’extrêmes pluviométriques établies à différentes résolutions spatiales
et temporelles, (ii) évaluer à partir de produits « grillés » homogènes jusqu’à quelle échelle
spatio-temporelle la signature des extrêmes de pluie telle que documentée par Panthou et al.
(2014) est conservée.
Mé. Les méthodes d’analyse des pluies extrêmes journalières et infra-journalières seront celles
développées par Panthou et al. (2012, 2013) qui permettent à partir de la théorie des valeurs extrêmes
de fournir une vision régionale intégrée et robuste des évolutions des pluies intenses.
L’analyse des relations d’échelle statistique sera menée à partir de l’approche fractale « simple
scaling » proposée par Panthou (2013).
Pour l’analyse des produits grillés, on comparera des méthodes statistiques simples (valeurs
maximales, valeurs au-dessus d’un seuil, pdf) à la méthode de Panthou et al. (2013).
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Données pluviométriques journalières des réseaux météorologiques nationaux ouest-africains.
Déjà disponibles et à acquérir pour les années les plus récentes auprès des services
météorologiques.
- Données pluviométriques infra-journalières : station de Niamey disponible depuis 1950, données
pluviographiques du Service d’Observation AMMA-CATCH Niger disponibles pour plus de 30
stations de la région de Niamey depuis 1990.
- Produits de précipitations sur grilles homogènes (TRMM, GPCP, champs krigés LTHE)
A.2 Evolutions récentes du régime des débits
Quelle est l’évolution récente des crues sur les hydro-systèmes sahéliens ?
Q.
Il n’existe pas d’information directe sur l’aléa hydrologique basée sur une analyse fréquentielle des
O.
débits de crue sur le fleuve Niger. On souhaite ici fournir une analyse fréquentielle des débits basés
sur l’échantillonnage des crues intenses et l’utilisation de la théorie de valeurs extrêmes pour
caractériser l’aléa et son évolution.
Mé. Analyse des valeurs de débits extrêmes annuelles du fleuve Niger à Niamey, en particulier de ses
affluents sahéliens responsables de la recrudescence des crues sur le fleuve. La loi de distribution
GEV (Generalized Extreme Value) issues de la théorie des valeurs extrêmes sera utilisée en
incorporant des co-variables temporelles afin d’identifier les évolutions temporelles.
Données de débit issues de l’ABN.
D.
AXE B. VERS UNE ATTRIBUTION DES TENDANCES HYDROLOGIQUES
B.1 Vers une documentation de l’environnement atmosphérique du régime de précipitations
B.1.1 Environnement atmosphérique associé aux pluies extrêmes
Quels sont les situations atmosphériques de grande échelle à l’origine des pluies extrêmes ?
Q.
Décrire l’environnement atmosphérique de grande échelle favorable à la formation des situations
O.
pluviométriques extrêmes et notamment quelles sont les échelles temporelles et spatiales mises en
jeu lors de leur occurrence : lien avec les ondes d'est africaine, la variabilité de la dépression
thermique saharienne, ou les modes plus lents comme l’Oscillations de Madden-Julian. Un objectif
transverse est d’améliorer notre compréhension des extrêmes de pluies et d’analyser leur prévisibilité
au travers d’un exercice de suivi et de prévision de la variabilité intrasaisonnière de la mousson
africaine piloté au CNRM depuis 2011 (MISVA - http://misva.sedoo.fr/).
Mé. Analyse composite à partir des dates d’occurrence des extrêmes de pluie telles que détectées dans
Panthou et al (2013) afin de construire la circulation atmosphérique moyenne associée. Elle sera
complétée par l’utilisation de méthodes de classification automatique de type K-mean (Michelangeli
et al. 1995) largement utilisée pour la classification en régime de temps aux moyennes latitudes.
L’accent sera mis sur des variables atmosphériques dynamiques et thermodynamiques adaptées à la
région du Sahel (eau précipitable, flux d’humidité, tourbillon relatif, etc …)
- Réanalyses (ERAInterim, MERRA, NCEP2, WATCH)
D.
B.1.2 Analyse des pluies extrêmes dans les modèles
Quelle
est la capacité des modèles de climat à simuler des extrêmes pluviométriques ?
Q.
Evaluer dans quelle mesure les modèles de circulation générale sont capables de générer des
O.
situations pluviométriques extrêmes et s’ils reproduisent leur variabilité en termes d’intensité et de
fréquence d’occurrence, notamment en lien avec les évolutions mises en évidence à partir des
observations in-situ (Axe A.1). Analyser éventuellement les situations atmosphériques pour
lesquelles les modèles de climat sont en échec, de manière à identifier les processus physiques
manquants ou mal représentés dans ces modèles.
Mé. 1. Adapter la méthode de détection des extrêmes de précipitations de manière à ce quelle soit
pertinente pour les échelles spatio-temporelles d’un modèle de climat. Des produits de
précipitations « grillés » seront utilisés pour cela et l’adaptation tentera de conserver un
maximum des évènements détectés sur la base des travaux de Panthoux (2013).
2. Evaluation des modèles de climat de l’ensemble CMIP5, avec un focus sur le modèle du CNRM
pour lequel on dispose également de simulations avec une nouvelle physique (pré-CMIP6)
améliorée, à partir de la méthode développée en 1. Analyse statistique simple des distributions
pluviométriques dans ces modèles de climat. Selon la capacité du modèle à produire des
extrêmes, on pourra passer à des définitions des extrêmes de pluie basées sur des critères liés à la
circulation grande échelle ou à des paramètres plus robustes dans les modèles (tourbillon, eau
précipitable, lien avec B1.1). Evaluation de la variabilité des extrêmes de pluies dans les
modèles à partir des nouveaux indices et éventuellement par type de situation atmosphérique
avec la classification K-mean.
D.
-
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Sorties de modèles issues de l’exercice CMIP5 et simulations spécifiques avec le modèle de climat
du CNRM (physique CMIP5 et nouvelle physique). Ces simulations seront forcées avec des SSTs
observées sur la période 1979-2008.
B.2 Vers une attribution des évolutions récentes du régime des débits
B.2.1 Impact des précipitations sur la réponse des hydro-systèmes
Quel est l’impact de la variabilité des précipitations sur la réponse des hydro-systèmes sahéliens ?
Q.
Etudier la sensibilité des hydro-systèmes aux facteurs d’occurrence, intensité, durée et extension
O.
spatiale des systèmes. Définir les échelles spatiales et temporelles qui influencent la réponse des
hydro-systèmes. Evaluer si les produits pluviométriques reproduisent ces échelles.
Mé. Etude de sensibilité de modèles hydrologiques à la variabilité spatiale et temporelle des champs de
pluie. Sensibilité à des scénarios pluviométriques modifiant l’occurrence, l’intensité et la durée des
événements pluvieux (i) à l’échelle de l’unité hydrologique (petit bassin versant), (ii) à l’échelle
régionale sur les bassins de rive droite du fleuve.
- Echelle unité hydrologique : on mènera des analyses de sensibilité sur des hydro-systèmes
locaux représentatifs de la variété des propriétés hydro-dynamiques rencontrées au Sahel pour
lesquels on contrôle le forçage pluviométrique, les paramètres représentatifs de l’occupation du
sol, la relation pluie-débit. On propose ici une approche stochastique en utilisant un simulateur
de pluie à l’échelle événementielle. Le modèle stochastique intègre l’occurrence des événements
via un processus de Poisson, le cumul des évènements via une loi exponentielle et une
composante spécifique pour les événements extrêmes basée sur une distribution de Pareto
Généralisée pour les événements les plus intenses. L’échelle infra-événementielle (durée et
distribution des intensité) sera réalisée par désagrégation temporelle des cumuls (Balme et al.
2006)
- Echelle régionale : L’extension régionale des bassins en rive droite du fleuve Niger rend
l’approche stochastique complexe (nécessité d’une gestion de la covariance spatiale dans le
simulateur de pluie qui sera envisagée en perspective du projet). On basera l’étude de sensibilité
principalement la réponse du bassin à différents produits pluviométriques (sol, satellites) et via
des scénarios supervisés non stochastiques basées sur les séries de pluie existantes (modification
globale de l’occurrence et de l’intensité).
Mo. - Applications locales : Modèle conceptuels type SCS et à base physique Green et Ampt comme
ceux implémentés sur le Niger par (Massuel et al. 2011).
- Applications sur les bassins régionaux en rive droite : Modèle SURFEX (ISBA-TRIP) déjà évalué
par Cassé et al. (2014)
- Données de précipitation au sol (Réseaux nationaux et SO AMMA-CATCH)
D.
- Produits de précipitation satellite (TRMM, CMORPH, PERSIANN, TAMSAT, RFE)
B.2.2 Rôle des états de surface dans la génération de ruissellement
Quel est l’impact des états de surface cultivés sur la réponse des hydro-systèmes sahéliens ?
Q.
Comprendre le rôle des états de surface cultivés à échelle de temps pluri-annuelle en termes de
O.
sources de production du ruissellement en zone de socle cristallin (bassin en rive droite du fleuve
Niger). Ces campagnes ponctuelles visent à prolonger les travaux engagés par Malam Abdou (2014)
et Malam Abdou et al. (2014b) à petite échelle spatiale (5 ha) et à l'échelle de temps annuelle pour
documenter le rôle des états de surface lorsque l’on passe des échelles hydrologiques de la parcelle et
du petit bassin, où les mécanismes de production du ruissellement sont maintenant bien compris et
chiffrés, au grand bassin versant (Dargol, 10000 km², affluent rive droite du fleuve Niger) dont le
coefficient de ruissellement est trois fois moindre. Cette compréhension des effets d’échelle sur le
terrain doit alimenter les analyses par modélisation en perspective de celles menées dans l’axe B2.1.
Mé. - Mesures de conductivité hydraulique par tensio-infiltrométrie et saturométrie, sur sites cultivés et
sur sites dégradés N années après arrêt de la culture.
- Enquêtes auprès des populations villageoises pour retrouver les chroniques de mise en culture.
- Mesures de débit sur un bassin versant (5-10 km2) sur socle.
- Caractérisation du réseau hydrographique en termes de volumes de stockage.
- Valeurs de conductivité des états de surface encroûtés et des jachères sur socle.
D.
- Valeurs (encore trop peu nombreuses) de conductivité sur sites en cours de culture.
D.
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Axe A.
Détection
Axe B.
Attribution
CALENDRIER DE REALISATION (Trimestriel)
2015
Actions
Tr1
Tr2
Tr3
Tr1
A.1
A.2
B.1.1
B.1
B.1.2
B.2.1
B.2
B.2.2
2016
Tr2
Tr3
6. Résultats attendus
Résultats scientifiques
• Actualisation de l’évolution des distributions des pluies et débits extrêmes sur le Sahel
• Caractérisation du réalisme des extrêmes pluviométriques simulés dans les produits pluviométriques
satellites, les réanalyses et les modèles de climat
• Documentation des mécanismes atmosphériques associés aux événements de pluie extrêmes
• Documentation de la sensibilité des hydro-systèmes sahéliens à la variabilité du régime pluviométrique
• Caractérisation temporelle de la dégradation des sites cultivés en termes d'infiltrabilité.
Collaborations
• Mise en place d’une dynamique de recherche pluri-disciplinaire entre climatologues, hydrologues et
statisticiens sur les problématiques ouest-africaines.
• Favoriser l’échange et la collaboration entre de jeunes chercheurs.
• Favoriser les collaborations avec les chercheurs ouest-africains.
• Faire émerger des nouvelles questions de recherche et des approches méthodologiques novatrices pour
aborder la problématique d’attribution hydro-climatique sur la région sahélienne en perspective du
projet.
7. Participation effective, prévue ou envisageable à d'autres programmes de recherche régionaux,
nationaux et européens sur les mêmes problématiques
• THORPEX-Africa (The Observing system Research and Predictability EXperiment (THORPEX) est
un programme de l’OMM visant à améliorer la prévisibilité des événements hydrométéorologiques à
fort impact en Afrique.
• LMI ECLAIRS : Le projet s’intègre l’axe II du Laboratoire Mixte International ECLAIRS :
« Mécanismes de la variabilité sur le continent ». Coordinateurs de l’axe II: Aïda Diongue‐Niang
(ANACIM, Sénégal), Véronique Yoboué (LAPA‐MF), Théo Vischel (LTHE), C. Liousse (LA,
France). En particulier le projet contribuera au thème « Les événements hydro-climatiques
(hydrométéorologiques) à fort impact (variabilité, prévisibilité)».
• RHYVA : Le réseau « Gestion du Risque hydrométéorologique dans les villes Africaines » (RHYVA)
fait partie du réseau du Programme d'Appui à la Recherche en Réseau en Afrique (P ARRAF) de
l'AIRD qui a reçu le soutien Ministère des Affaires Étrangères de la République Française. Il regroupe
des institutions de recherche et celles spécialisées sur la gestion des risques et des catastrophes de trois
pays africains (Sénégal, Côte d'Ivoire et Niger) en collaboration avec le Laboratoire d'étude des
Transferts en Hydrologie et Environnement (LTHE) - UMR 5564 de Grenoble en France.
• AMMA-2050 est un projet porté par Chris Taylor (CEH, UK) qui a pour but d’étudier l’évolution du
climat futur en Afrique de l’Ouest et de transférer les informations scientifiques et leurs incertitudes
aux décideurs afin de mieux élaborer les politiques d’adaptation. Le projet se focalise notamment sur
les événements hydro-météorologiques à fort impact sociétal. Le projet est en cours de soumission
(lettre d'intention sélectionnée). Le LTHE et le CNRM sont des acteurs impliqués notamment dans le
WP1 « Drivers of Hydrometeorological extremes ».
8. Références bibliographiques des proposants
Références Proposants citées dans le projet
Balme, M., T. Vischel, T. Lebel, C. Peugeot, and S. Galle, 2006: Assessing the water balance in the Sahel:
Impact of small scale rainfall variability on runoff: Part 1: Rainfall variability analysis. J. Hydrol.,
331, 336–348.
INSU / EC2CO/AP – AO 2015
8
Cassé C., M Gosset, C Peugeot, V Pedinotti, A Boone, B.A Tanimoun, B Decharme : Potential of Satellite
Rainfall Products to Predict Niger River Flood Events in Niamey. J Atmosph. Research ; in
revision.
Panthou, G., T. Vischel, T. Lebel, J. Blanchet, G. Quantin, and A. Ali, 2012: Extreme rainfall in West
Africa: A regional modeling. Water Resour. Res., 48, W08501, doi:10.1029/2012WR012052.
Panthou, G., T. Vischel, T. Lebel, G. Quantin, A.-C. F. Pugin, J. Blanchet, and A. Ali, 2013: From
pointwise testing to a regional vision: An integrated statistical approach to detect nonstationarity in
extreme daily rainfall. Application to the Sahelian region. J. Geophys. Res. Atmospheres, 118,
8222–8237, doi:10.1002/jgrd.50340.
Panthou, G., T. Vischel, and T. Lebel, 2014: Recent trends in the regime of extreme rainfall in the Central
Sahel. Int. J. Climatol., On-line.
Lavaysse, C., C. Flamant, S. Janicot, D. J. Parker, J.-P. Lafore, B. Sultan, and J. Pelon, 2009: Seasonal
evolution of the West African heat low: a climatological perspective. Clim. Dyn., 33, 313–330,
doi:10.1007/s00382-009-0553-4.
Lavaysse, C., Flamant, C. and Janicot, S., 2010: Regional-scale convection patterns during strong and
weak phases of the Saharan heat low. Atmospheric Sci. Lett., 11, 255–264, doi:10.1002/asl.284.
Malam Abdou, M., 2014: Etats de surface et fonctionnement hydrodynamique multi-échelles des bassins
sahéliens ; études expérimentales en zones cristalline et sédimentaire. Université de Grenoble, .
Malam Abdou, M., J.-P. Vandervaere, L. Descroix, I. Bouzou Moussa, O. Faran Maiga, S. Abdou, B.
Bodo Seyni et M. Ousseini Daouda, 2014a. Evolution temporelle de la conductivité hydraulique
d’un sol cultivé de l’Ouest du Niger. Soumis à Biotech. Agron. Soc. et Envir.
Malam Abdou, M., J.-P. Vandervaere, I. Bouzou Moussa, L. Descroix, I. Mamadou et O. Faran Maiga,
2014b. Genèse des écoulements sur deux petits bassins cristallins de l’Ouest du Niger : approche
multi-échelles du fonctionnement hydrodynamique. Soumis à Géomorphologie.
Massuel, S., B. Cappelaere, G. Favreau, C. Leduc, T. Lebel, and T. Vischel, 2011: Integrated surface
water–groundwater modelling in the context of increasing water reserves of a regional Sahelian
aquifer. Hydrol. Sci. J., 56, 1242–1264, doi:10.1080/02626667.2011.609171.
Poan, D. E., R. Roehrig, F. Couvreux, and J.-P. Lafore, 2012: West African Monsoon Intraseasonal
Variability: A Precipitable Water Perspective. J. Atmospheric Sci., 70, 1035–1052,
doi:10.1175/JAS-D-12-087.1.
Roehrig, R., F. Chauvin, and J.-P. Lafore, 2011: 10–25-Day Intraseasonal Variability of Convection over
the Sahel: A Role of the Saharan Heat Low and Midlatitudes. J. Clim., 24, 5863–5878,
doi:10.1175/2011JCLI3960.1.
Roehrig, R., D. Bouniol, F. Guichard, F. Hourdin, and J.-L. Redelsperger, 2013: The Present and Future of
the West African Monsoon: A Process-Oriented Assessment of CMIP5 Simulations along the
AMMA Transect. J. Clim., 26, 6471–6505, doi:10.1175/JCLI-D-12-00505.1.
Sighomnou, D., Descroix, L., Genthon, P., Mahé, G., Bouzou Moussa, I., Gautier, E., Mamadou, I.,
Vandervaere, J. P., Bachir, T., Coulibaly, B., Rajot, J. L., Malam Issa, O., Malam Abdou, M.,
Dessay, N., Delaitre, E., Faran Maiga, O., Diedhiou, A., Panthou, G., Vischel, T., Yacouba, H.,
Karambiri, H., Paturel, J. E., Diello, P., Mougin, E., Kergoat, L., et Hiernaux, P. (2013) La crue de
2012 à Niamey: un paroxysme du paradoxe du Sahel? Sécheresse, (24), 3-13.
Vischel, T., T. Lebel, S. Massuel, and B. Cappelaere, 2009: Conditional simulation schemes of rain fields
and their application to rainfall–runoff modeling studies in the Sahel. J. Hydrol., 375, 273–286,
doi:10.1016/j.jhydrol.2009.02.028.
Vischel, T., 2006: Impact de la variabilité pluviométrique de méso-échelle sur la réponse des systèmes
hydrologiques sahéliens: Modélisation, simulation et désagrégation. Thèse de doctorat de l’INPG,
279 pp.
Vischel, T. and T. Lebel, 2007: Assessing the water balance in the Sahel: Impact of small scale rainfall
variability on runoff. Part 2: Idealized modeling of runoff sensitivity. J. Hydrol., 333, 340–355.
Autres références citées
Di Baldassarre, G., A. Montanari, H. Lins, D. Koutsoyiannis, L. Brandimarte, and G. Blöschl, 2010: Flood
fatalities in Africa: From diagnosis to mitigation. Geophys. Res. Lett., 37,
doi:10.1029/2010GL045467.
Biasutti, M., 2013: Forced Sahel rainfall trends in the CMIP5 archive. J. Geophys. Res. Atmospheres, 118,
1613–1623, doi:10.1002/jgrd.50206.
INSU / EC2CO/AP – AO 2015
9
Descroix, L., and Coauthors, 2009: Spatio-temporal variability of hydrological regimes around the
boundaries between Sahelian and Sudanian areas of West Africa: A synthesis. J. Hydrol., 375, 90–
102.
Descroix, L., P. Genthon, O. Amogu, J.-L. Rajot, D. Sighomnou, and M. Vauclin, 2012: Change in
Sahelian Rivers hydrograph: The case of recent red floods of the Niger River in the Niamey region.
Glob. Planet. Change, 98–99, 18–30, doi:10.1016/j.gloplacha.2012.07.009.
Giannini, A., S. Salack, T. Lodoun, A. Ali, A. T. Gaye, and O. Ndiaye, 2013: A unifying view of climate
change in the Sahel linking intra-seasonal, interannual and longer time scales. Environ. Res. Lett.,
8, 024010, doi:10.1088/1748-9326/8/2/024010.
Giorgi, F., E.-S. Im, E. Coppola, N. S. Diffenbaugh, X. J. Gao, L. Mariotti, and Y. Shi, 2011: Higher
Hydroclimatic Intensity with Global Warming. J. Clim., 24, 5309–5324,
doi:10.1175/2011JCLI3979.1.
Michelangeli, P.-A., R. Vautard, and B. Legras, 1995: Weather Regimes: Recurrence and Quasi
Stationarity. J. Atmospheric Sci., 52, 1237–1256, doi:10.1175/15200469(1995)052<1237:WRRAQS>2.0.CO;2.
Monerie, P.-A., B. Fontaine, and P. Roucou, 2012: Expected future changes in the African monsoon
between 2030 and 2070 using some CMIP3 and CMIP5 models under a medium-low RCP
scenario. J. Geophys. Res. Atmospheres, 117, n/a – n/a, doi:10.1029/2012JD017510.
Paeth, H., A. H. Fink, S. Pohle, F. Keis, H. Mächel, and C. Samimi, 2010: Meteorological characteristics
and potential causes of the 2007 flood in sub-Saharan Africa. Int. J. Climatol., n/a – n/a,
doi:10.1002/joc.2199.
Panthou, G., 2013: Analyse des extrêmes pluviométriques en Afrique de l’Ouest et de leur évolution au
cours des 60 dernières années. Université de Grenoble, 270 pp.
Tarhule, A., 2005: Damaging Rainfall and Flooding: The Other Sahel Hazards. Clim. Change, 72, 355–
377, doi:10.1007/s10584-005-6792-4.
Tschakert, P., R. Sagoe, G. Ofori-Darko, and S. N. Codjoe, 2010: Floods in the Sahel: an analysis of
anomalies, memory, and anticipatory learning. Clim. Change, 103, 471–502, doi:10.1007/s10584009-9776-y.
INSU / EC2CO/AP – AO 2015
1
0
RESSOURCES DONT DISPOSENT LES DEMANDEURS ET QUI SERONT AFFECTÉES
À LA RÉALISATION DU PROJET
1.
Liste des personnels par organisme (cf. formulaire en ligne)
Nom
Organisme
*Vischel T.
LTHE
Rôle et Responsabilité
Statut
Univ.
Grenoble
Vandervaere Univ.
J.P.
Grenoble
Lebel T.
IRD
MdC
*Blanchet J.
CNRS
CR2
Nom
Organisme
Statut
*Roehrig R.
MétéoFrance Ingénieur Ponts
Eaux et Forêt
MétéoFrance Ingénieur Travaux
Météorologie
*Peyrillé P.
MdC
DR1
Boone A.
MétéoFrance CR1
Nom
Organisme
Statut
Gosset M.
IRD
CR1
Cassé C.
CNES Univ.
Paul
Sabatier
Doctorante
Nom
Organisme
Statut
*Lavaysse
C.
Commission
Européenne
Grantholder
Nom
Organisme
Statut
*Malam
Abdou M.
PORTEUR DU PROJET
A1, A2
PARTICIPANT
Axe B.2.2
PARTICIPANT
Expertise dans toutes les actions
PARTICIPANT
Axe A.1, A.2, B.2.1
CNRM-GAME
Rôle et Responsabilité
PARTICIPANT
Axe B.2.1 et B.2.3
GET
Rôle et Responsabilité
PARTICIPANT
Axe B.2.1 et B.2.3
PARTICIPANT
Axe B.2.1 et B.2.3
JRC
Rôle et Responsabilité
PARTICIPANT
Axe B.1.1
IRD Niamey
Rôle et Responsabilité
IRD-Univ.
Post-doc
Abdou
Moumouni
* jeunes chercheurs (thèse soutenue après 2004)
2.
PARTICIPANT
Axe A1, B1.1, B1.2
PARTICIPANT
Axe A1, B.1.1, B1.2
PARTICIPANT
Axe B.2.2
ETP
2015
(%)
50
ETP
2016
(%)
50
15
30
10
10
15
15
ETP
2015
15
ETP
2016
15
25
25
10
10
ETP
2015
10
ETP
2016
10
20
0
ETP
2015
15
ETP
2016
15
ETP
2015
15
ETP
2016
30
Savoir-faire des équipes (½ page par équipe, incluant deux références bibliographiques relatives au
projet par équipe)
LTHE
Le LTHE possède une expertise forte sur la climatologie des pluies et l’hydrologie de surface en Afrique de
l’Ouest issue des expérimentations menées sur le terrain depuis plus de 20 ans et de collaborations tissées
INSU / EC2CO/AP – AO 2015
1
1
avec les partenaires africains. Le LTHE est porteur de l’Observatoire AMMA-CATCH (SO INSU depuis
2006).
Les partenaires LTHE du projet sont membres des équipes (i) HyBIS (Hydrogéophysique et Bilans
Spatialisés) qui s’attache notamment via le développement de dispositifs instrumentaux originaux à
analyser le lien entre la réponse des hydrosystèmes et les modifications du forçage climatique en Afrique
de l’Ouest, (ii) HMCI (HydroMétéorologie Climat et Impacts) qui s’intéresse à la variabilité spatiotemporelle des précipitations et a développé une expertise forte sur les extrêmes pluviométriques et
hydrométriques.
Panthou, G., T. Vischel, T. Lebel, G. Quantin, A.-C. F. Pugin, J. Blanchet, and A. Ali, 2013: From
pointwise testing to a regional vision: An integrated statistical approach to detect nonstationarity in
extreme daily rainfall. Application to the Sahelian region. J. Geophys. Res. Atmospheres, 118, 8222–
8237, doi:10.1002/jgrd.50340.
Vischel, T., T. Lebel, S. Massuel, and B. Cappelaere, 2009: Conditional simulation schemes of rain fields
and their application to rainfall–runoff modeling studies in the Sahel. J. Hydrol., 375, 273–286,
doi:10.1016/j.jhydrol.2009.02.028.
CNRM-GAME
Le Groupe d’Etude de l’Atmosphère Météorologique (GAME) du Centre National de Recherches
Météorologiques (CNRM) est le centre de recherche de Météo-France, et une unité mixte du CNRS (UMR
3589). Outre sa vocation à développer le système de prévision du temps de Météo-France, le CNRMGAME possède une expertise forte sur de nombreux domaines des sciences atmosphériques, allant de la
connaissance à fine échelle des processus physiques, leur modélisation et leur prévision, jusqu’à l’analyse
et la projection du climat aux échelles régionales et globales. L’Afrique de l’Ouest est une des régions sur
laquelle le laboratoire est particulièrement actif : analyse de la variabilité intrasaisonnière et synoptique,
couplages entre dynamique et convection, couplages entre surfaces continentales, atmosphère et
hydrologie, modélisation idéalisée, à haute résolution et aux échelles climatiques.
Les partenaires CNRM-GAME du projet sont membres (i) de l’équipe MOANA (MOdélisation de
l’Atmosphère Nuageuse et Analyse), spécialiste de la météorologie et du climat sur l’Afrique de l’Ouest et
(ii) de l’équipe EAC (Equipe Arpege-Climat), en charge du développement et de l’évaluation de la
composante atmosphérique du modèle de climat du CNRM-GAME.
Poan, D. E., R. Roehrig, F. Couvreux, and J.-P. Lafore, 2012: West African Monsoon Intraseasonal
Variability: A Precipitable Water Perspective. J. Atmospheric Sci., 70, 1035–1052,
doi:10.1175/JAS-D-12-087.1.
Roehrig, R., D. Bouniol, F. Guichard, F. Hourdin, and J.-L. Redelsperger, 2013: The Present and Future of
the West African Monsoon: A Process-Oriented Assessment of CMIP5 Simulations along the
AMMA Transect. J. Clim., 26, 6471–6505, doi:10.1175/JCLI-D-12-00505.1.
GET
Le GET a une expertise forte dans le domaine de la modélisation et des observations spatiales pour l'écohydrologie et l'hydrométéorologie en Afrique de l'Ouest. Ses équipes ont notamment realisé de nombreux
travaux sur la validation des produits satellitaires dans cette région et sur l'étude des tendances. Le GET
est co-porteur de l'observatoire AMMA_CATCH. Les équipes impliquées au GET concernent l'axe
'Surfaces continentales et changements globaux' , l'axe transverse 'télédétection' du laboratoire, et l'action
transverse 'Hydrologie Tropicale et Observations Spatiales' de l 'Observatoire Midi-Pyrénées.
Guilloteau, C., M. Gosset, C Vignolles, M. Alcoba, Y. Tourre, J.P Lacaux, 2014. Impacts of satellite-based
rainfall products on predicting spatial patterns of Rift Valley Fever vectors, Journal of
Hydrometeorology, 10.1175/JHM-D-13-0134.1
Gosset M., Viarre J., Quantin G., Alcoba M. Evaluation of several rainfall products used for hydrological
applications over West Africa using two high-resolution gauge networks. Quarterly Journal of the
Royal Meteorological Society, 2013, 139 (673), p. 923-940. ISSN 0035-9009 ; doi:10.1002/qj.2130
Joint Research Centre
INSU / EC2CO/AP – AO 2015
1
2
La mission du JRC de Ispra est de fournir aux décideurs et usagers, un soutien scientifique et technique
indépendant fondé tout au long du cycle d'élaboration des politiques.
Au sein de ce centre, l'Institut of Environment and Sustainability (IES) et plus particulièrement les groupes
Floods and Droughts travaillent sur les prévisions des évènements hydrologiques extrêmes (inondations,
sécheresses). Le but est de fournir des informations robustes sur la détection, la prévision et l'évolution de
ces évènements aux décideurs et politiques en Europe mais aussi en Afrique dans le cadre de programmes
de développement.
Lavaysse, C., Flamant, C., et Janicot, S. (2010) Regional-scale convection patterns during strong and weak
phases of the Saharan heat low. Atmospheric Science Letters, 11(4), 255-264.
Lavaysse, C., Flamant, C., Janicot, S., Parker, D. J., Lafore, J.-P., Sultan, B., et Pelon, J. (2009) Seasonal
evolution of the West African heat low: a climatological perspective. Climate Dynamics, 33(2-3),
313-330.
Université Abdou Moumouni Niamey (Département de Géographie)
Le département de géographie est fortement impliqué dans la formation d’étudiants en géographie
physique. La documentation de l’environnement sahélien et de son interaction avec les sociétés rurales et
urbaines du sahel est une composante forte des activités pédagogiques menées dans le département et une
thématique de recherche initiée depuis près de trente années par le professeur Ibrahim Bouzou Moussa. Le
département a très souvent été impliqué dans les programmes de recherche notamment en collaboration
avec les chercheurs de l’IRD.
Malam Abdou, M., J.-P. Vandervaere, I. Bouzou Moussa, L. Descroix, I. Mamadou et O. Faran Maiga,
2014b. Genèse des écoulements sur deux petits bassins cristallins de l’Ouest du Niger : approche
multi-échelles du fonctionnement hydrodynamique. Soumis à Géomorphologie.
Sighomnou, D., Descroix, L., Genthon, P., Mahé, G., Bouzou Moussa, I., Gautier, E., Mamadou, I.,
Vandervaere, J. P., Bachir, T., Coulibaly, B., Rajot, J. L., Malam Issa, O., Malam Abdou, M.,
Dessay, N., Delaitre, E., Faran Maiga, O., Diedhiou, A., Panthou, G., Vischel, T., Yacouba, H.,
Karambiri, H., Paturel, J. E., Diello, P., Mougin, E., Kergoat, L., et Hiernaux, P. (2013) La crue de
2012 à Niamey: un paroxysme du paradoxe du Sahel? Sécheresse, (24), 3-13.
3. Equipements disponibles pour la réalisation du projet (préciser dans quel laboratoire)
Données
Les données nécessaires au projet sont en partie disponibles (LTHE) :
• Pluie:
- réseaux nationaux : pluie journalière disponible jusqu’en 2010 sur le Sahel Central,
- réseau pluviographique du SO AMMA-CATCH (Vischel, T. PI Instrument pluie au Niger)
- produits satellites combinés intégrant les satellites micro-onde depuis 1998 (Projet TMPA – TRMM
Multiplatform Precipitation Analysis) et series longues basées sur le géostationnaire (TAMSAT
etc…).
• Débits:
- Limnimètres OTT (Niger)
- Réseau de l’Agence du Bassin du fleuve Niger
Ces données devront être actualisées aux années récentes et densifiées sur les bassins en rive droite.
NB : L’expérience acquise au cours de précédents projets montre que l’accès aux données des services
nationaux est difficile. Les reliquats du projet ANR Labex@osug2020 sont spécifiés pour l’achat de
données mais une présence sur place pour présenter les objectifs d’utilisation de la donnée et renforcer les
collaborations entre organismes nationaux ouest-africains et laboratoires français reste nécessaire. Une
mission à l’ANACIM (Météo Nationale Sénégal) est donc demandée.
Instruments
Appareillages de caractérisation des sols (LTHE).
INSU / EC2CO/AP – AO 2015
1
3
Modèles
Les participants au projet disposent déjà de l’ensemble des outils de modélisation statistiques (LTHE),
climatique (CNRM, JRC) et hydrologique (LTHE, GET, CNRM) nécessaires à la réalisation du projet.
Demande de stage
Une demande de stage Master financement MétéoFrance a été rédigée pour 2015 pour l’axe B.1.
Demande de bourse de thèse ministérielle
Demandée pour la rentrée 2016 au LTHE pour renforcer l’analyse d’attribution hydrologique en
perspective du projet.
4.
•
•
•
Autres financements attribués (en cours) ou demandés dans le cadre d’autres programmes
(autre Programme National, Programmes ANR, Programmes Internationaux, CPER,…)
Préciser l’origine et le montant (HT)
Reliquats (~6k€) de financement ANR LABEX@OSUG2020 pour achat de données météorologiques
aux Service Météorologiques Nationales d’Afrique de l’Ouest.
AMMA-2050 en cours de soumission au NERC (porté par Chris Taylor, CEH, Wallingford) (lettre
d'intention sélectionnée).
Demande de soutien LTHE : Crédits IRD demande de 5k€ en 2015.
INSU / EC2CO/AP – AO 2015
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4
BUDGET (clairement justifié et explicité)
Justification du financement demandé
• Une partie du financement demandé vise à faciliter la collaboration entre les membres du consortium.
Ceci nécessite de faciliter les échanges par des missions (interne France et Italie-France)
Demande associée : 3.4k€ (2015) et 3.4k€ (2016)
• Afin de pouvoir accéder à de nouvelles données pluviométriques, une mission est demandée à
l’ANACIM (Service Météorologique National de Dakar, Sénégal). Cette mission vise également à
renforcer les collaborations avec les services météorologiques africains.
Demande associée : 1.5k€ (2015)
• Deux missions sont demandées pour le travail de terrain de l’axe B.2.2. Ces missions comprennent un
déplacement au Niger et des frais de déplacement interne à la mission de terrain.
Demande associée : 4.5k€ (2015) et 4.5k€ (2016)
• Le reste du financement demandé vise à faciliter la valorisation du travail : frais de publications et
participation à des conférences internationales pour 2 personnes du consortium par an.
Demande associée : 5.6k€ (2015) et 5.6k€ (2016)
Dans la suite, le budget est réparti sur LEFE/IMAGO et EC2CO/BIOHEFECT : moitié/moitié pour les
soutiens communs et séparés pour les actions distinctes LEFE ou EC2CO.
1. Petit Equipement (Somme < à 4000 €)
Aucun
2. Equipement (Somme > à 4000 €)
Aucun
3. Fonctionnement
Valorisation publications: 3k€ année 2015 (LEFE), 3k€ année 2016 (EC2CO)
4. Missions
Objectif
mission
Collaboration
Collaboration
Collaboration
+ achat
données
Terrain
Terrain
Valorisation
Lieu
Durée
(jours)
2
Prix
unitaire
0.5k€
Nb
personnes
4
ItalieFrance
Internation
al : Dakar
2
0.7k€
5
Internation
al :Niamey
Déplaceme
nts interne
Niamey et
environs
Conférence
internationa
le
France
Type AO
INSU
LEFE
2015
(k€)
2
2016
(k€)
2
2
Actions
soutenues
B.1 B2.1
B2.3
B.1
LEFE
1.4
1.4
1.5k€
1
A.1
LEFE
1.5
15
2.5k€
1
B2.2
EC2CO
2.5
2.5
20
2k€
1
B2.2
EC2CO
2
2
4
1.3k€
(réf.
EGU)
4
Toutes
1/2LEFE
1/2EC2CO
2.6
2.6
Récapitulatif budget
LEFE
EC2CO
Total par année
2015 (k€)
3+2+1.4+1.5 = 7.9
2.5+2+2.6 = 7.1
15
2016 (k€)
2+1.4+2.6 = 6
3+2+2.5 = 7.5
13.5
Total (k€)
13.9
14.6
Total : 28.5
INSU / EC2CO/AP – AO 2015
1
5

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