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Nous sommes arrivés à N’Guigmi par hasard.
Les rares contacts que j’avais eu sur le Niger m’avait signalé le désert du Tal a
défaut de pouvoir nous rendre au désert du Ténéré
aux portes d’Agadez
inapprochable en raison de la rébellion du MNJ contre le pouvoir central.
Le désert du Tal est au Nord Ouest de N’Guigmi à 1600 km de Niamey, 5 jours
pour y aller parait-il par des routes impossibles.
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Mais qu’est ce qui vous pousse à aller vous perdre a N’Guigmi !! ville aux
portes du Désert du Tal (contact de l’ ONG http://www.ventsdusud.org/
-
Le Désert du Tal ? Connais pas !!! Mais voici des contacts pour aller jusqu'à
N’guigmi. (contact des Scouts du Niger http://scout-niger.org)
Le projet est de nous rendre en Bus jusqu’à N’Guigmi, puis à dos de Chameau
au Désert, de bivouaquer pendant quatre jours.
Le 18 décembre au soir arrivé à Niamey à deux heures du matin.
Apres la flamboyance des rives illuminées de Tripoli, Niamey est éclairée des
rangées de néons blanc qui livrent une pale lumière blafarde.
L’aéroport est encore plus sommaire que celui de Tripoli, de nombreux
« officiels » déambulent dans d’immenses salles a moitié vides et les parents et
amis attendent dehors dans l’air tiède de cette nuit d’hiver Nigérienne.
Je suis escortée par un jeune porteur sympathique qui s’est imposé d’autorité
pour récupérer mon sac de voyage. Je lui donne 5 euros de pourboire, c’est une
fortune 7000 CFA !
Nous restons quelques jours à Niamey, pour mettre au point notre expédition.
21 décembre dimanche.
Nous quittons Niamey au petit matin avec Ibrahim, rédacteur en chef d’un petit
journal privé, (Aïr Info Journal http://www.agadez.org) Il rentre chez lui à
Agadez - Touareg, résistant militant contre les dégâts qu’occasionne
l’exploitation de l’Uranium par Areva il a fait 4 mois de prison, libéré sans
jugement,.
900 km pour atteindre Zinder, 16 heures de voyage y compris des arrêts pour
manger et réparer une roue crevée.
Une seule route goudronnée traverse le pays d’Ouest en Est, Terminus de la
National1 à N’Guigmi. Nous traversons quelques villes plus importantes mais se
sont surtout les villages qui se succèdent tous les 20 ou 50 km.
Les routes sableuses de part et d’autre de la Nationale donnent la direction
d’autres villages disséminés dans la brousse. Nous aurons la représentation de
l’importance de ces populations dans les grands marchés installés sur le bord
du «goudron» que ce dimanche nous traversons. L’entrée et la sortie des
agglomérations les plus importantes sont barrées d’une corde attachée de façon
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sommaire à deux piquets, la police et le péage s’y côtoient. Les entrés des petits
villages sont, eux, protégés par des monticules de terre qui obligent à ralentir.
Sur la route nous doublons ou croisons aussi bien des voitures sans feu arrière,
des camions borgnes ou des vélos sans signalisation mais aussi des gens à pied
sur le bas coté qui doivent parcourir des kilomètres mais dont nous ne voyons
pas les villages, particulièrement dangereux la nuit, plus nous allons vers l’Est,
plus tôt arrive la nuit.
La Nationale1 donne accès aux grandes villes du Sud Zinder (200.000 h), Maradi
(180.000h) et permet les échanges avec le Nigeria, le Cameroun, le Tchad.
La terre est sèche et craquelée la moindre parcelle de terre est porteuse des
pieds de mil secs. Les acacias sont les seuls arbres qui peuvent pousser en
puisant l’eau dans la nappe phréatique.
Les greniers à grain annoncent les villages.
Nous filons à 140 km/h quand la route est goudronnée et en bon état. C’est le
cas de la sortie de Niamey – 200 km - entrée de Zinder -100 km-, Nous roulons a
20km/h si elle est défoncée ou bien quand des tronçons sont en réfection. Nous
empruntons alors une piste dans le sable. Dans tous les cas c’est éprouvant.
Nous décidons de passer une journée à Zinder. Nous approfondissons notre
amitié avec Ibrahim, visitons le siège de son journal, le Damagaran. C’est une
ville où je me trouve bien, moins agitée que la capitale, peu de mendiants, pas
de Blancs, peu ou pas d’ordure dans les rues, des infrastructures apparemment
en bon état, des petits restaurants agréables bien que nous mangions dans une
salle à la lumière tamisée pour éviter aux hommes d’être reconnus avec leur
convive, d’innombrables taxis motos qui pétaradent joyeusement avec leurs
femmes à califourchon, jupes relevées. Il n’y pas de taxi voiture à Zinder.
Nous rencontrons Eric marié à Adima, belle et mince Nigérienne. Ils nous
recommandent un guide, Issa. Et ils nous conseillent de faire attention aux
charlatans qui peuvent nous promener dans de faux désert !!!
Eric travaille dans une ONG sur la question de la médiation entre bergers
nomades et paysans sédentaires de la région de Maradi et Zinder etDoiffa. Nous
comprendrons plus tard l’objet d’une telle négociation étonnante pour nous. De
tous temps les bergers nomades de la région désertique d’Agadez faisaient
transhumer leurs troupeaux l’été vers des régions pourvues de nourriture pour
leurs bêtes, en l’occurrence, le sud qui laissait en terre après la récolte des
graines les tiges du mil. La terre n’appartenait pas en propre aux paysans ce
qui rendait possible la pâture par des bêtes des nomades.
Or un changement est récemment intervenu dans le statut de propriété des
terres du Sud, les paysans sont devenus progressivement propriétaires et dont
donc défendu leur droit de clôturer leur parcelle et ainsi faire paître leurs
propres animaux en priorité, d’où les conflits d’intérêts.
Eric est donc très investi dans cette médiation qui semble se présenter comme
un conflit aigu.
Adima, elle travaille comme enseignante d’Anglais dans un établissement privé
et a eux deux.
Ils ont ouvert un Hôtel Restaurant (http://www.gamzaki-voyages.com) destiné à
recevoir plus souvent les membres d’ONG en déplacement que des touristes
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pratiquement inexistants dans la région. L’accueil est chaleureux, ils nous
donnent les conseils et les contacts qui s’avèrerons particulièrement utiles.
Nous visiterons au retour le Palais du Sultan, et admirerons les belles peintures
murales des maisons de la vieille ville dans les ruelles du quartier de Birni,
apercevant les cours intérieures où les femmes vaquent aux taches ménagères,
les hommes eux, attendent l’heure du repas assis prés d’une épicerie qui vend
bière et Fanta.
23 décembre Mardi
Départ en bus pour Diffa (30.000h) à 500km de Zinder. 6 heures de route.
Initialement prévu à 5 heures du matin, nous démarrons à 14h45, le bus
primitivement prévu n’a pas pu démarrer il a donc fallu attendre celui qui arrive
de Diffa.
Il y a avantage à voyager en bus: haut sur roues, ils défient les nids d’autruche
de la route et ne s’arrête que dans les grandes agglomérations pour charger des
voyageurs; Au contraire du minibus que nous prendrons au retour qui mettra
13 heures pour le même trajet, s’arrêtant pour la prière, pour charger des
voyager et en descendre dans villages et villes, pour réparer un pneu crevé, pour
acheter à manger, à du bois et qui ralentit à chaque nid de poule ou
d’autruche...
Diffa « cette bourgade n’a d’intérêt que …. » Dit le guide touristique.
Effectivement accueilli chaleureusement par Iddi Issaka un de nos contacts,
désolé de ne nous proposer que le seul hôtel de passe de la ville, crasseux et
désert.
24 décembre Mercredi
Arrivés la veille à 20 heures, nous repartons le lendemain matin à midi, en
attente depuis 9 heures du matin au parking des minibus en pour qu’il se
remplisse de ses 14 passagers.
Amusant nous paierons une partie du billet de voyage de deux gamines, qui
feront des caprices pour être assises à la meilleure place, ce qui me permet du
haut de ma place de « Maman » de les morigéner.
L’approche de N’guigmi (140km en 4 h) ne se fait sur une piste sur les dunes
avec parfois une vision fugitive des lambeaux de goudrons. La végétation se
raréfie la terre est remplacée par le sable, où ne pousse ni mil, ni légumes. Plus
aucun village n’est traversé, des paillotes habitat en paille) sur les bords
abritent des bergers, des enfants conduisent de petits troupeaux de chèvres, des
chameaux paissent en liberté. Au point de contrôle nous apprenons qu’il nous
faut un accord de la police pour être autorisés à séjourner dans la région.
Il est 5 heures de l’après midi le soleil décline déjà, la nuit n’est pas loin. La ville,
le sable, les maisons carrés en banco, les ânes, les chameaux, le ciel, la
poussière tout semble noyé dans un bain de couleur ocre marron beige.
Mystérieusement peu d’enfants dans les rues, pas de mendiants, pas de
voitures, seuls les taxis brousse, un bus à l’arrêt depuis des mois.
Un camion, dont les roues sont plus hautes que Gaëlle, va traverser le désert
avec ses 10 roues motrices pour atteindre Agadem lieu de la future extraction
de pétrole concédé aux Chinois.
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Le calme, le silence troublé par les croissements des pies, par un avion qui
traverse haut dans le ciel.
Bachir nous accueille et nous sert de Guide, il occupe la fonction de Directeur
de la Jeunesse et de la formation à N’Guigmi. Il nous dira plus tard : « Pour
nous l’Etranger, c’est comme la rosée, à un moment donné il nous quitte, c’est
important qu’il soit content, pour qu’il revienne… »
Sitôt arrivés avant même de nous installer, nous allons présenter nos
salutations à Monsieur le Maire au bar des officiers et cadres de N’Guigmi avec
la compagnie des officiers de police et militaires.
Nous apprenons à prendre notre temps, le service est lent les conversations
aussi. Peut être et sûrement lui aussi se demande ce que viennent faire dans ce
trou perdu « un jeune couple et la Maman »
Nous prenons une bière,
nigérienne. Il attend que nous parlions. Il semble apprécier notre projet, il fait la
remarque que nous sommes bien organisés, d’un sourire il salue notre souhait
de nous rendre à dos de chameau et bivouaquer dans le désert. Il est rassuré
quand nous lui disons que nous comptons nous faire guider par Issa
recommandé par Eric qu’il connaît, puisqu’il a épousé sa nièce. Il manifeste sa
joie à l’évocation de notre souhait de rencontrer les petites sœurs de Ch. de
Foucauld. C’est « Maman» qui mène la discutions, mon âge prend ici toute son
importance !
Il nous parle de garder le contact et s’engage dans l’idée d’un jumelage de ville à
ville et nous invite à occuper la case de passage des ONG, Belle maison qui loge
plus souvent les araignées que les «expats». Elle est située au bout de la ville,
dans la partie des bâtiments administratifs l’Hôpital, le collège, la préfecture, et
le centre météo.
Rencontre avec Issa, sec, nerveux, mystérieux ne parlant pas Français mais
comprenant suffisamment pour suivre les conversations. Il veut bien nous
conduire dans le désert, mais au fur et à mesure des négociations, nous
comprenons qu’il demande un cuisinier et un traducteur en supplément.
C’est Bachir qui nous donne les clés pour comprendre. Issa de l’ethnie Béribéri,
grand seigneur du désert, éleveur et guide nous donne la possibilité d’aller dans
le désert, son désert mais il n’entend pas nous servir de cuisinier.
Le compromis est trouvé par Bachir, il se propose comme cuisinier et comme
traducteur.
Nous sommes comblés car nous commençons à nous
sentir beaucoup
d’affinités avec lui.
Il y aura trois chameaux et un cheval. Bachir prêtera le matériel de cuisine,
marmites et gamelles, Issa la théière, le bois est à profusion dans le désert. Nous
avons nos tentes pour dormir, eux auront couvertures et bâche. Nous achetons
toute la nourriture au marché avec Bachir, sa femme fera cuire les œufs, le
départ est prévu pour le 25 décembre au matin.
Le 25 décembre départ au Désert du Tal. Situé au Nord Ouest de N’guigmi, il
est divisé en Petit Tal et Grand Tal. Aucune carte ne porte d’indication de lieu de
ce désert.
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Le désert du Tal n’est pas comparable aux grands Déserts Sahariens. Il n’a pas
leur majesté, le mystère, le silence de ces déserts immenses ou s’y enfoncer crée
la solitude et s’y perdre le danger. Il est situé à 16 km de la ville, 3 heures à dos
de chameau. Entouré au Sud par la brousse, au Nord et à l’Est il rejoint les
grands étendues désertiques du Niger. Plus au Sud c’est le lac Tchad à moitié
asséché qui fait la frontière avec le Nigeria.
Dans la ville et aux alentours immédiats nous traversons des espaces ou les
arbres sont hauts, feuillus et d’un vert intense. Issa ouvre la marche à pied,
puis David et ensuite mon chameau attaché à sa selle suit en broutant dès qu’il
peut les arbres dont les chameaux en sont friands.
Gaëlle monte le petit cheval, il avance moins vite sur le sable choisissant les
parties les plus dures où pousse une herbe rase et sèche. Bachir ferme la
marche sur son Chameau, vision de Sancho pança et Don Quichotte.
Au bout d’une heure les arbres feuillus laissent la place à des arbustes de plus
en plus rabougris, tordus et épineux. Nous croisons des chèvres isolées qui
broutent, des convois de deux ânes lourdement chargés de ballots de foin.
Les chameaux lourdement chargés de tout notre barda, avance lentement.
A destination du premier bivouac nous suivons les instructions d’Issa, nous
nous installons après qu’il ait débarrassé les chameaux de leur fardeau. Nous
n’avons pas suffisamment d’eau, il part donc en chercher au puits, à 20mn à
pied avec le petit cheval et deux bidons. Les chameaux sont entravés et
divagueront toute la nuit à la recherche de nourriture. Le cheval lui ne peut pas
trouver de nourriture appropriée c’est Issa qui le nourrit avec des graines
apportées et du foin qu’il achètera plus tard aux nomades locaux.
Nous avec Bachir partons dans les dunes, le ciel est bleu les dunes miroitent
entre blanc et doré, le soleil décline, puis disparaît.
Le bois ramassé a permis d’allumer le feu, Issa fait le Thé, Bachir cuit les
spaghettis, le repas est prêt, et nous restons a rêver autour des braises. La nuit
est fraîche.
Ce n’est que le deuxième matin que nous découvrirons par quel phénomène
physique le sable doré le soir parait blanc le matin. Un vent permanent souffle
et fait voler une mince couche de sable, la luminosité doit également y jouer un
rôle, ainsi les dunes sont rayées de larges bandes blanches, qui par un effet de
mirages, semblent être des sentiers. Le Désert mérite sont titre de Désert Blanc.
Nous nous réveillons le premier matin avec un chant de coq. Ici le désert est a
taille humaine. Un camp de normandes est 20 mn de marche. Nous recevrons
au petit matin la visite du père accompagné de trois enfants, nous faisant
remarquer que nous ne sommes pas venus le saluer avant d’installer le
bivouac. Il prétexte sa visite par un mal au ventre d’un de ses enfants, la visite
ne prendra fin qu’après un examen sommaire de l’enfant, un placebo et 1000
FCFA.
Chaque matin, Rachi et Issa font la prière Issa prépare le thé, les branches
ramassées, le petit déjeuner en train de se préparer. Au menu, spaghetti ou
maca (comprendre macaroni), ou restes de la veille, couscous au lait sucré, et
pour nous européens du thé « normal » pain et confiture ! Autre particularité
d’Européen, nous buvons l’eau du puits filtrée et stérilisée.
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En raison de ma place dans la hiérarchie familiale, je suis toujours excepte des
taches ménagères ou autre, je suis « Maman » avec tous les privilèges de
l’ancien. Bachir et Issa me demandent toujours mon avis avant toute décision
ménagère ou autre et respectent ma décision. Gaëlle entre l’autorité reconnue à
l’Homme et celle reconnue à la Vieille interroge à haute voix sur la place elle
peut bien occuper. Bachir repère rapidement que cette question lui est adressée,
ce qui entraînera un bel échange sur des points de vues divergents sur le statut
des femmes et le rôle de la religion.
Pendant trois jours nous poursuivons notre découverte du Désert. Nous avons
fait provision d’eau au puits qui est creusée dans la vaste plaine entourée des
dunes. Souvent se sont les enfants que nous trouvons attelés à cette tache,
aidés pour la traction de l’outre par un âne attaché au bout de la corde et invité
à tirer fortement par les coups de badine.
Nous apprenons que ce sont des arabes nomades qui logent dans les paillotes
disséminées dans la brousse environnant du désert, émigrés ici en raison de
leur Histoire, ils ont conquis de haute lutte en 1995/1996, le droit de vivre avec
une Ecole et un Centre de Santé.
Nous faisons connaissance avec l’Instituteur, sa femme et ses trois enfants, en
vacances scolaires. Ils ont investi le bâtiment de l’Ecole pendant les vacances,
préférant le confort de ce bâtiment à leur paillote situé a proximité.
Il nous invitera à nous réfugier dans le bâtiment de la Santé, jamais équipé.
Issa et Bachir ont eu très froid la nuit passée de plus un vent violent soulève le
sable et nous incite à plus de confort.
Nous rentrons à N’Guigmi en fin de matinée
Il nous reste a consolider notre amitié avec tous ceux que nous avons rencontré
à N’Guigmi, le Maire et le secrétaire de Mairie qui nous fera visiter le marché aux
chameaux, spécialité de N’Guimi. Nous rencontrons enfin les petites sœurs de
Ch. de Foucault.
Puis au revoir Issa, Bachir sa femme et ses enfants !
29 décembre.
Nous n’avons pas oublié de faire tamponner notre passeport par la police qui
nous a autorisé à séjourner dans la ville et nous quittons N’guigmi au petit
matin
Le retour sera bien différent de l’aller. A Diffa nous décidons d’atteindre Zinder
dans la journée, quelle aventure !!
Nous sommes 23, hommes femmes et enfant coincés dans le Minibus, pendant
les 13 heures du trajet. Nous nous arrêtons sans cesse, soit pour la prière, pour
nous alimenter, pour charger des affaires ou une personne, parce que nous
avons un pneu qui a crevé… Je fais le voyage à coté du chauffeur privilège de
l’âge, je surveille son état de vigilance au volant, il a un aide, qui lui signalera
que la roue a crevé, mais il sera le seul à conduire. De temps en temps il
manifeste sa fatigue la tête posée sur le volant, a l’arrêt heureusement, il fait
rouler son véhicule le plus souvent à gauche de la chaussée. Enhardie par la
crainte de l’accident, je lui demande timidement si c’est l’habitude ici, de rouler
à gauche y compris dans les tournants et en haut des cotes et il me répond
« Pourquoi pas ? » !!!
Il est vrai que la route entre Diffa et Zinder est assez peu fréquentée.
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31 décembre
Une journée de repos à Zinder, ville que j’aime particulièrement puis nous filons
vers Niamey à grande vitesse avec le Bus de ligne et un chauffeur
particulièrement prudent. Je garde encore dans l’oreille le klaxon à trois notes
qu’il utilise sans économie, pour signaler un doublement, son croisement, pour
effrayer un chameau ou une chèvre qui traverse la route, ou un enfant.

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