Les aléas d`ALTEA et de GPNet

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Les aléas d`ALTEA et de GPNet
Roissy, le 22 avril 2013
AF 13042270
Tous pilotes
Les aléas d’ALTEA et de GPNet
Nous poursuivons notre travail contre les irritants relatifs à l’utilisation des GP, mais avant de rentrer dans le vif du sujet, nous
profitons de cette publication pour vous annoncer une nouvelle toute fraîche : après contact avec le TSA (Transportation Security
Administration, agence de sûreté des transports américaine) CL.DS, le service de la sûreté d’Air France, vient d’obtenir des précisions
sur la fameuse « interdiction » d’utilisation des jumpseats au poste de pilotage, valable pour les vols de et vers les Etats-Unis. Depuis
plusieurs années, nous contestions cette interdiction, basée sur une interprétation erronée d’un texte US (cf. tract « Jumpseat au
cockpit sur les vols US » du 07/06/2012).
Aujourd’hui, il aurait été confirmé à CL.DS que cette interdiction n’a pas lieu d’être :
L’utilisation des jumpseats
au poste de pilotage sur les vols de et vers les USA devrait à nouveau être autorisée
Il devrait en résulter une disparition du RC Sûreté qui stipulait jusqu’à présent cette interdiction.
Voilà pour les bonnes nouvelles mais revenons aux irritants informatiques.
GPNet :
Posons-nous une question simple :
Qu’est-ce que GPNet ? La réponse à cette question permet de définir ce que doit être le cahier des charges de ce site internet.
GPNet est le remplaçant de la billetterie « physique ». C’est donc, par essence, un site marchand.
Qu’attend-on d’un site marchand ? Qu’il nous facilite nos achats, qu’il nous permette de les préparer efficacement. Partant de là, on
se rend compte que GPNet, bien qu’il nous permette d’acheter nos GP n’importe où, n’apporte pas la qualité de service que nous
sommes en droit d’attendre.
Prenons quelques exemples, la liste ne se voulant pas exhaustive :
- Pas de fonction panier, ce qui est pourtant le b.a.-ba d’un site marchand… point positif, vous connaissez désormais votre
numéro de carte bancaire par cœur…
- Les coordonnées bancaires, email et numéro de téléphone pourraient être enregistrés une fois pour toute pour nous éviter
de les retaper à chaque fois.
- La consultation des remplissages a été restreinte à J-31 maximum ; cela devait revêtir une importance primordiale pour la
DVPI car après un premier essai de restriction, contourné avec l’insertion manuelle de la date dans le champ idoine,
l’objectif a été récemment atteint après un nouveau développement informatique… comme quoi du budget, il y en a
lorsqu’il s’agit de restreindre certaines fonctions ; c’est juste la motivation qui manque sur certains sujets plus positifs.
- Les billets de certains d’entre nous ont parfois l’idée saugrenue de disparaître. L’appel à un ami n’étant pas possible, reste
l’assistance par email via un formulaire sur GPNet. Le service répondant aux messages se nomme Blue Link et est une soustraitance qui, comme toute sous-traitance, n’a parfois pas tous les éléments pour faire correctement son travail… aussi
recevons-nous de votre part des exemples de réponses farfelues qui ne donnent pas envie de faire confiance à ce service,
souvent associé à tort à la DVPI. L’assistance téléphonique dépend également de cette entreprise.
ALTEA :
ALTEA est en fait le nom générique des plusieurs applications.
Celui qui fait beaucoup parler de lui en ce moment, c’est Altea DC, pour Departure Control. Il gère la phase
d’enregistrement/embarquement. Il existe également Altea Inventory (c’est le système interrogé lorsque vous consultez un
remplissage par exemple), et bientôt il y aura Altea OPS, qui gèrera la loadsheet et le plan de chargement, de grands moments en
perspective…
Aujourd’hui c’est Altea DC qui rend plus que pénible l’utilisation de nos GP. Gaetan était un système propriétaire, sur lequel Air
France avait la main quand il s’agissait de faire des développements.
SNPL AF ALPA
Le Dôme – Bât 5 – 5, rue de la Haye - BP 19955 - 95733 ROISSY CDG CEDEX
Tél. : 01.49.89.24.31/22 - Fax : 01.49.89.24.39 - Email : [email protected]
Aujourd’hui la donne a changé ; Air France est le client parmi d’autres d’un système partagé par plusieurs entreprises. Ainsi, les
éventuelles demandes d’Air France en termes de développements viendront s’ajouter à celles des autres, la priorisation des
demandes revenant au propriétaire du système.
Autant dire que ce qui n’est pas satisfaisant aujourd’hui, risque de le rester pour un moment…
A cela, il faut rajouter les vieilles habitudes des agents qui, avec Gaetan, aimaient être acteurs de la gestion d’un vol. Aujourd’hui,
Altea réfléchit un peu plus que Gaetan, aussi nul besoin d’ « agir » sur un vol. Au contraire, « bidouiller » Altea provoque plus de mal
que de bien, voire finit par bloquer le système… Les agents ne sont pas à blâmer, leur formation est digne de celui d’un CD sur les
cristaux de glace.
Avec Altea (ndlr : à nouveau, la liste ne se veut pas exhaustive) :
- Il est impossible de lier un listage seul à un billet existant sans le numéro de billet. Enfin si, c’est possible, mais c’est plus
ou moins compliqué selon le niveau de connaissances de l’agent bien entendu, mais aussi selon votre nom de famille. S’il
est courant (Dupond, Durand, etc.), la recherche présentera tous les billets de tous les Dupond… Il faut donc toujours avoir
le numéro de son billet avec soi.
- Il est impossible de faire un go-show en R1 sur n’importe quel vol. En effet, à l’instar de ce qui se pratique pour les
passagers commerciaux, le go-show ne sera possible que si la classe tarifaire de son billet R1 est ouverte sur le vol qu’on
envisage de prendre. Gaetan avait été « adapté » pour systématiquement accepter le go-show. Si vous avez la chance
d’avoir pu acheter un R1, pour sécuriser un retour après vol par exemple et que vous arrivez plus tôt, vous n’êtes même
plus certain de pouvoir utiliser votre R1.
- Il est difficile de s’enregistrer à coup sûr en BLS. Les R2 ont une fâcheuse tendance à être obligés d’aller au comptoir pour
s’enregistrer, la BLS ne voulant pas faire le travail pour lequel elle a été conçue. Conséquences : davantage de travail pour
les agents et surtout respect de la HLE plus compliqué pour nous, GP. Avec les mêmes conséquences, on peut rajouter
l’impossibilité d’enregistrer ses bagages en autonome.
- Il est difficile de faire des demandes de JPS en BLS, celles-ci sont quasiment systématiquement ignorées par le système.
Cerise sur le gâteau, si l’avion du jour est équipé d’ATSU, même les demandes faites au comptoir n’arrivent pas ! Le CDB du
vol a alors les plus grandes difficultés à récupérer une liste de demandes de JPS avec la fonction des demandeurs, les
manipulations nécessaires dans Altea demandant un bac+5 minimum. Enfin, glaçage sur la cerise, si vous avez réussi à
demander un JPS mais que vous n’embarquez pas, sachez qu’il vous faudra refaire une demande de poste pour le vol
suivant…
- Obtenir sa CAB 30h avant en R1 relève dorénavant du miracle si le vol est prévu plein. On se souvient en septembre dernier
d’un épisode particulièrement marquant en la matière : tous les R1 de toutes les escales passées en Altea étaient mis
systématiquement en STBY. La raison est inhérente au système et à l’action des équipes sol. Par défaut, Altea protège un
certain nombre de sièges pour les gros clients (platinium et autres métaux précieux). Ces sièges sont considérés par le
système comme théoriquement indisponibles. Il en va de même pour les sièges plus, les issues, les sièges que les passagers
ont pu pré-réserver et les sièges que l’escale a bloqué pour une raison X ou Y. Au final, dans les cas de vols surbookés, il
arrivait qu’aucun siège ne soit « disponible » pour le système. Aussi, quand un R1 essayait de s’enregistrer, une carte STBY
était systématiquement émise, faute de place. Ceci était également valable pour les passagers commerciaux… Il a donc fallu
faire plusieurs changements pour que cette situation arrive moins souvent : dire aux escales de ne pas abuser sur les
blocages de sièges, restreindre le nombre de place disponibles à la pré-réservation.
Une nouveauté importante qui apparait avec Altea, c’est la PCV : Process Customer Value. Il s’agit d’une valeur, attribuée à
chaque passager, qui déterminera l’ordre d’accès à l’avion. Elle dépend du niveau de fidélisation et de la classe tarifaire
acquittée. Notez que l’on parle bien ici de classe tarifaire et non pas de tarif. Ainsi, un passager commercial non fidélisé qui
aurait bénéficié d’une classe tarifaire inférieure à celle du R1 Low par exemple, sera débarqué avant ce même R1 Low. Du moins
c’est ainsi que cela devrait se passer, sauf si les agents sol « bidouillent » Altea…
Profitons-en pour rappeler qu’en cas de vol survendu, un démarchage de l’escale est indispensable avant même de débarquer
« de force » les clients à la PCV la plus faible. Faisons respecter cette procédure !
Si la PCV nous octroie une meilleure priorité qu’auparavant, il s’agit bien là de la seule avancée constatée avec l’arrivée d’Altea.
En attendant la véritable révolution que sera le déploiement à CDG (le terminal G servant de test actuellement), il faut
absolument que nos problématiques GP soient prises en compte car la plupart des désagréments que nous vivons sont
malheureusement et pour la plupart, transposables aux passagers commerciaux.
Nous avons repris notre travail avec l’Intersyndicale GP, sur ces thèmes et sur les autres. Nous aurons probablement bientôt
besoin de votre soutien pour appuyer nos demandes légitimes en matière de facilités de transport.
N’oubliez pas également de signer la pétition d’Hexagone : www.petitions24.net/gp_af.
Vincent Bossy et Nicolas Giordani
Pour le Groupe de Travail GP du SNPL AF ALPA

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