JIR-20111104-Universites - Financement des TPE / PME

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JIR-20111104-Universites - Financement des TPE / PME
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ÉCONOMIE
Vendredi 4 novembre 2011
Le Journal de l’Île
Les experts-comptables au chevet des PME
À l'occasion de la deuxième université de la profession comptable de l'océan
Indien qui s'est tenue, hier, à Saint-Gilles, à l'initiative du CROEC,
une convention a été signée avec trois banques locales pour faciliter l'accès
au crédit des TPE.
ENTREPRISE
Pour la deuxième année consécutive, le conseil régional de l'ordre des experts-comptables
(CROEC) a organisé, hier, dans
un hôtel de l'Ouest, les universités de la profession comptable
de l'océan Indien. Cette année,
la compagnie régionale des commissaires aux comptes, présidée
depuis janvier par Pierre-Yves
Tessier, s'était également associée à l'événement.
Plus de 250 participants ont répondu présents à la conférence
d'ouverture, au cours de laquelle
Huguette Bello, est intervenue.
La députée-maire de Saint-Paul
a fait un véritable plaidoyer en
faveur des entreprises locales,
défendant leur nécessité d'être
soutenues, et dénonçant la suppression de l'abattement du tiers
récemment décidée par le gouvernement au détriment des sociétés domiennes. À l'heure de la
fin des avantages fiscaux, Huguette Bello a également prôné
En bref
La Chambre
de métiers
s'allie à la CMA
des Côtes d'Armor
La Chambre de métiers et de
l'artisanat (CMA) de la
Réunion a signé hier une
convention de partenariat
avec la CMA des Côtes
d'Armor. Ce partenariat va
encadrer les actions de
jumelage entre les deux
chambres. Elle facilitera
notamment le transfert
d’ingénierie et de savoir-faire
dans les domaines de
l’automobile (à partir de l’ISTA
et de Véhipole), du bâtiment
(avec Bâtipole) et de
l’alimentation (avec la Cité du
Goût et des Saveurs). Parmi les
autres actions, on peut aussi
citer les échanges d'apprentis
ou les participations croisées
des artisans dans les foires et
salons.
Bernard Picardo, président
de la CMA Réunion, et Louison
Noël, président de la CMA des
Côtes d'Armor. (photo DR)
l'ouverture de la Réunion vers
l'Inde, qui devrait devenir selon
elle la deuxième puissance économique mondiale à l'horizon
2050. Des propos qu'elle a tenus
devant le président des expertscomptables indiens, invité en
compagnie d'une délégation à
ces universités.
DÉLAI DE 15 JOURS MAXIMUM
Sept ateliers animés par des
professionnels de métropole et
de la Réunion se sont déroulés
tout au long de la journée sur
les thèmes du financement
comme condition de la résilience, des nouvelles missions
des experts-comptables et de
leur actualité 2011, de l'ouverture Inde-Réunion, ou encore
de la résilience comme enjeu
social.
Ces deuxièmes universités ont
surtout été marquées par la signature d'une convention sur
l'accès au financement des TPE
entre le CROEC et trois banques
locales : Bred, Banque de la Réunion et BFCOI. Le texte vise à
favoriser l'accès des très petites
entreprises au crédit bancaire.
"La convention prévoit un traitement spécifique des dossiers des sociétés présentés par des expertscomptables, explique Abdoullah
Lala, président du CROEC. Plus
que jamais en cette période de
crise, les TPE en manque de trésorerie ont du mal à être financées
par les banques. Le délai de réponse des établissements financiers est parfois si long que les entreprises ont le temps de mettre la
clé sous la porte entre-temps." La
convention prévoit que les TPE
bénéficiant de l'accompagnement d'un expert-comptable
doivent recevoir la réponse motivée de la banque à une demande dans un délai de 15
jours. "Une clause de revoyure prévoit également la possibilité, en cas
de situation limite, de représenter
un dossier avec des éléments nouveaux, précise Abdoullah Lala.
Notre objectif à terme consiste à fé-
Abdoullah Lala (à droite) : "Plus que jamais en cette période de crise, les TPE en manque de trésorerie
ont du mal à être financées par les banques."
dérer l'ensemble des banques locales sur ce sujet", ajoute-t-il.
Une autre convention a également été paraphée, hier, par les
chambres consulaires, en faveur
de la lutte contre l'exercice illé-
gal de la profession d'expertcomptable. Les universités se
sont closes sur une conférence
animée par l'économiste, Nicolas Bouzou, directeur général de
la société de conseil Asteres et
membre du Conseil d'analyse de
la société auprès du Premier ministre, sur le thème de "La résilience de l'économie réunionnaise
: facteurs clés et attractivité"
Séverine Dargent
Une nouvelle monture pour Air France cargo Le Club du tourisme veut
faire aimer ses professions
Réunion mais pas de baisses tarifaires
ASSOCIATION
TRANSPORT AÉRIEN
Avec quelques heures de retard
liées à un problème de déchargement à Djibouti, le Boeing 777
200 LRF d'Air France s'est posé
pour la première fois à Gillot en
fin d'après-midi hier. Aux commandes Bruno Deharveng, commandant de bord, Stephane Deselles, Arnaud de Gabriac, et
Vincent Ade, officiers pilotes.
"Nous sommes partis à 23h hier soir
de Roissy, explique le commandant Deharveng qui vole sous les
couleurs d'Air France depuis 1985
et qui a piloté successivement des
Boeing 727, 747, 737 et depuis
neuf ans des B.777. En raison de
l'escale à Djibouti nous sommes en
équipage à quatre. Trois d'entre nous
repartiront samedi matin sur le
B.777 300 ER assurant le vol passager."
Le Boeing 777 cargo est capable,
sur des distances équivalentes
(9 000 km), de transporter le
même type de fret que le B.747.
Equipé d’un pont permettant de
recevoir des palettes de trois mètres et disposant d’une large porte
latérale, le Boeing 777 cargo a une
charge maximale de 106 tonnes
et peut au total, emporter 37 palettes, 27 sur le pont principal, 10
dans les soutes inférieures et 17
m3 de fret en vrac. C’est un peu
moins que le B.747 400 ERF (113
tonnes) mais sa consommation
de carburant est inférieure de 18%
à celle du jumbo.
Le B.777 200 LRF desservira
deux fois par semaine notre île,
arrivées à Gillot le jeudi et le samedi. "Ces deux vols tous cargos
sont pour nous des variables d'ajustement, explique David Gallay, di-
Equipé d’un pont permettant de recevoir des palettes de trois mètres
et disposant d’une large porte latérale, le Boeing 777 cargo a une
charge maximale de 106 tonnes. (Photo Stephan Laï-Yu)
recteur pour l'océan Indien d'Air
France Cargo. Notre priorité est le
remplissage des soutes des B.777
300 ER assurant les rotations passagers. Nous avons entre 10 et 12
vols passagers par semaine ce qui
permet l'emport de 13 tonnes de fret
en moyenne sur les 20 tonnes de capacité des soutes."
Dans le sens Réunion - métropole Air France achemine 3 500
tonnes de fret dont 70% de périssables et 7 000 à 8 000 tonnes en
sens inverse. "Ce décalage ne permettait pas d'assurer la rentabilité
des rotations, indique David Gallay. La Réunion est une escale import. La capacité des vols tous cargo
est donc partagée entre trois escales."
Si Djibouti figure exceptionnellement au planning des vols, il
s'agissait hier de livrer du périssable aux militaires cantonnés sur
place, Antananarivo et Nairobi
sur le chemin du retour vers Paris sont systématiquement desservis et quelque fois Maurice pour
y prendre des chevaux ramenés
en Europe.
"Prenez ce vol, détaille David Gallay. Comme tous les jeudis il comporte une part importante de périssables, 40 tonnes sur les 60 qui sont
destinées à la Réunion. Elles sont attendues par les centrales d'achat de
la place. Très peu de fret sera chargé
à Gillot. En revanche, l'avion fera le
plein de textiles et de périssables à
Antananarivo, de haricots et de
fleurs à Nairobi avant de remonter
sur Paris."
C'est à l'approche de la fin de
l'année avec la saison des fruits à
l'export que les avions cargos justifient pleinement leur emploi.
"Nous faisons partie du comité de pilotage export de la chambre d'agriculture, poursuit David Gallay. En
liaison avec les producteurs et les exportateurs nous sommes en mesure
de planifier au plus juste les capacités nécessaires. En décembre 1 000
tonnes de fret sont planifiées au départ de la Réunion. Ainsi le 22 décembre, 50 à 60% de la capacité de
l'avion sera réservée aux exportations de fruits vers la métropole"
Alain Dupuis
Les métiers du tourisme sont
encore trop mal-aimés par les
jeunes Réunionnais aux yeux des
professionnels du secteur qui se
lancent dans une opération séduction d'envergure dès la semaine prochaine. Le Club du
tourisme de la Réunion, association loi 1901, a décidé de travailler en profondeur sur l'image de
la filière. À partir de lundi, un
clip sera diffusé quotidiennement en soirée sur Antenne Réunion, partenaire de l'opération.
Au total, une vingtaine de spots
différents ont été tournés pour
expliquer ce qu'est un moniteur
de plongée, un concierge, un pilote d'ULM, un médiateur culturel... But de cette campagne:
donner aux jeunes l'envie de travailler dans le tourisme, qui
manque actuellement de personnel.
Le Club du tourisme a été
fondé le 29 avril 2010 par 30
chefs d'entreprise réunionnais
désireux de travailler en réseau,
au sein d'un "cluster" (pôle d'excellence, ndlr). Hôtellerie, restauration, loisirs, transport aérien,
musées, agences de voyage...
Quasiment toutes les professions
y sont représentées. Aujourd'hui,
le Club rassemble 62 membres
actifs. "L'an dernier, nous avons
travaillé en atelier pour déterminer
les attentes de chacun. Il en est ressorti que nous voulions réaliser un
travail de fond sur la jeunesse et revaloriser les métiers du tourisme",
explique Katherine Chatel, présidente du Club et gérante de
l'agence Odyssée. Car paradoxalement, dans une île rongée par
Katherine Chatel, présidente
du Club du tourisme. (photo E.M)
le chômage, le secteur touristique n'arrive pas à recruter alors
qu'il s'est nettement redynamisé.
À la Réunion, le tourisme représente 10 000 emplois directs et
15 000 emplois indirects pour un
chiffre d'affaires de 320 millions
d'euros à l'export. Dans les prochaines années, une quinzaine
d'ouvertures d'établissements
sont prévues: ce ne sont pas
moins de 568 chambres qui verront alors le jour.
En 2012, le Club du tourisme
se penchera sur le thème des Îles
Vanille et sur la formation dans
le secteur. Une opération est prévue pour mettre en avant le tourisme industriel qui existe sur
l'île. Le Club travaille aussi avec
le Parc naturel pour la mise en
tourisme de certains sites.
Mardi 15 novembre, le Club organise un forum des métiers du
tourisme à Tamarun (la Saline) à
destination des jeunes. Une
vingtaine d'exposants seront présents ainsi que plusieurs organismes de formation
E.M

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