Alexandre Debanne : «Une aventure qui change la vie

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Alexandre Debanne : «Une aventure qui change la vie
Alexandre Debanne : «Une aventure qui change
la vie»
Alexandre Debanne a voulu casser les habitudes pour la 15e édition du Raid Amazones.[F.Lheritier/ZBO]
Elles vont vivre un rêve américain. Le 12 novembre
prochain, 270 raideuses s’envoleront vers la
Californie pour la 15e édition du Raid Amazones,
afin de participer en équipes à une aventure unique,
entre épreuves sportives et découverte du pays. Un
moyen, selon son créateur, Alexandre Debanne, de
partager de belles valeurs humaines.
Le Raid va connaître un nouveau continent pour sa 15e édition...
On a commencé en Amérique du Sud avec la Guyane en 2001. Ensuite, on a surtout été un peu partout mais
surtout à l’Est de la planète. Pour cette 15e édition, j’ai voulu casser un peu les habitudes avec l’Amérique du Nord
et la Californie. Le côté exotique existe toujours, mais d’une manière différente.
Qu’est-ce qui vous a séduit ?
Tout d’abord, j’ai ressenti un réel désir d’accueillir l’événement. Ce fut un paramètre important pour ma prise de
décision. Et personnellement, je connais bien les Etats-Unis ainsi que la Californie, et je savais que les décors
étaient somptueux. Ce cadre féerique permettra d’assurer une certaine continuité dans la beauté des sites qu’on
souhaite faire découvrir aux filles.
Comment les «Amazones» ont-elles accueillis le choix de cette destination ?
C’était une vraie prise de risque. Et dans un premier temps, elles ne se sont pas montrées très enthousiastes.
Mais je suis un teigneux et je suis resté ferme sur mes positions. Mais finalement, les images et les vidéos
postées sur les réseaux sociaux ont changé leur vision des choses au point d’enregistrer un taux de demandes
de préinscription record. Je suis assez content d’avoir insisté.
Est-ce également en rapport avec la volonté internationaliser le Raid ?
Il y a effectivement la volonté d’essayer de conquérir le marché américain. Ça fait quinze ans qu’on s’est lancé
sur le sport au féminin et on était très très seul au début. Depuis peu de temps, ça commence à bouger et le sport
au féminin a explosé. Même si au début je n’avais pas d’objectifs à ce niveau, je me suis dit qu’on allait quand
même essayer de capter le marché américain. J’ai insisté auprès des partenaires américains pour avoir une
grosse médiatisation de l’événement et on aura quelques équipes américaines assez représentatives qui
viendront aider à la promotion du Raid Amazones aux Etats-Unis.
Malgré le décor, les participantes ne seront pas en vacances…
Quand j’avais annoncé l’Ile Maurice comme destination en 2003, tout le monde avait pensé aux vacances. Mais
j’avais mis en sous-titre : l’enfer au paradis. Et la promesse a été tenue. Ce sera aussi le cas cette année, même
si la Californie fait un peu moins penser aux vacances.
Qu’est-ce qui attend les filles là-bas ?
Elles vont en avoir plein les yeux, mais aussi plein les jambes et les bras. Mais elles vont également vivre des
moments privilégiés car elles vont explorer des endroits presque inaccessibles. Elles vont courir, ramer et pédaler
dans des endroits, où personne n’a le droit d’aller. On ne peut être qu’ébahi d’être entouré par ce décor.
Quelles sont seront les activités au programme cette année ?
Les épreuves restent toujours articulés autour du VTT, du canoë, de la course à pied et du tir à l’arc, car on
souhaite que le Raid reste accessible. On peut difficilement innover dans des épreuves qui sont plus pointus,
comme le roller par exemple, car il y a plus de risque concernant la sécurité des candidates. Au milieu du Raid, il
y aura aussi une chasse au trésor à Los Angeles. Ce n’était pas concevable d’aller en Californie sans voir Los
Angeles. La journée sera consacrée à la résolution d’énigmes. Mais le sport n’est pas la finalité du Raid. Il sert à
se découvrir. C’est la découverte de soi-même et des autres à travers le sport en équipes et le pays dans lequel
on se trouve. Car l’après-midi est réservé à la découverte du pays. C’est l’identité du Raid.
Pourriez-vous faire, un jour, le Raid en France ?
Depuis cette année, on fait des week-ends découverte, où on invite les Amazones et celles qui ne le sont pas à venir
à notre rencontre. On les emmène s’entraîner en leur apprenant à se servir d’un VTT, comment tirer à l’arc,
comment gérer les efforts dans les courses à pied. On leur donne les clés des épreuves auquel elles seront
confrontées si elles étaient amenées à participer au Raid. Mais le Raid Amazones en lui-même ne sera jamais
organisé en France, car il est important d’avoir cette notion de dépaysement. Il faut que les filles soient loin de
chez elle et de leur environnement habituel pour être à fond dans cette aventure qui change leur vie. Elles
auraient vraiment trop l’impression de rester à la maison.
Les inscriptions sont-elles déjà ouvertes ?
Oui depuis longtemps déjà, on risque même de devoir refuser du monde. J’ai pris un gros pari en choisissant la
Californie. Assez décues de la destination et petit à petit on a fait leur boulot. Si on choisit un pays ce n’est pas
par hasard. On délivre l’émotion comme d’habitude. Si on a choisi la Californie, c’est qu’il y a des bonnes
raisons. On n’a jamais eu autant de demandes de pré-inscriptions même si au début la destination n’avait pas
obtenu un franc enthousiasme.
Qu’y a-t-il à remporter ?
Surtout pas de prize money pour éviter d’avoir des filles qui viennent uniquement pour l’argent. Il y a un joli
trophée et surtout l’occasion de vivre une expérience unique, qui change la vie. C’est pour ça aussi que les filles
viennent et reviennent pour certaines.
Inscriptions sur : www.raidamazones.com