Sols pour aires de jeux pour enfants Tests HIC1 sur site – Etat des

Sols pour aires de jeux pour enfants
Tests HIC1 sur site – Etat des lieux
Historique
Les demandes de vérification de la capacité d’amortissement des sols de sécurité pour aires
de jeux ont émergé avec les premières réalisations de surfaces amortissantes en sols souples
coulés in situ.
Par la suite, les prescriptions générales de sécurité relatives aux aires collectives de jeux,
couvertes par le décret n° 96-1136 du 18 décembre 1996, prévoyant que “les zones sur
lesquelles les enfants sont susceptibles de tomber lorsqu’ils utilisent les équipements doivent
être revêtues de matériaux amortissants appropriés”, sont venues renforcer notablement cette
demande.
La pratique de tests HIC in situ s’est donc fortement développée.
Constat
Depuis la généralisation de ce type de test nous constatons une très grande disparité dans
les procédures d’essais sur site, mais également des variations de résultats extrêmement
importantes pour des tests réalisés sur des sols souples identiques.
Actions des Professionnels
Face à la persistance de ces constats, les professionnels adhérents de la fifas, réunis au sein
des groupes de travail SAJES et APEAJ de la section Collectivités Fifas, ont initié depuis
plusieurs années divers travaux, études et réflexions avec pour principal objectif : une
meilleure définition des conditions de pose d’une part et des conditions de test de ces sols
d’autre part.
Pour les professionnels, ces travaux collectifs sont le moyen de participer à l’amélioration
constante du service rendu dans le secteur des sols d’aires de jeux pour enfants. C’est aussi
l’expression d’une volonté : celle d’être en mesure de pouvoir garantir à leurs clients que les
sols mis en œuvre autour de leurs équipements d’aires de jeux répondent bien aux exigences
de sécurité, qu’elles soient réglementaires ou normatives, et ce, de par une qualité de pose et
des tests d’une fiabilité et d’une précision non discutables.
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HIC (Head Injury Criterion) : critère de blessure à la tête dont la valeur seuil correspond à un
degré d’amortissement du matériau testé pour une hauteur de chute donnée au-delà de
laquelle une chute sur la tête ne pourra être amortie par le matériau sans conséquence. Cette
valeur est fixée à 1000.
A ce jour, peuvent être listées au nombre de ces travaux, les actions suivantes :
Définition avec les applicateurs des conditions minimales acceptables pour la mise en
œuvre des sols souples en vue de l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques.
 Publication sous la forme d’un Accord AFNOR : « AC S 54-209 Sols synthétiques de sécurité et
leurs supports pour aires de jeux – Cahier des charges »
-
Réalisation d’essais tournant sur des échantillons de sols souples afin d’évaluer, dans
les conditions de laboratoire, la dispersion des résultats des tests HIC (machines différentes,
opérateurs différents).
 Estimation d’une dispersion communiquée au travers d’un document d’information sur les
sols pour aires de jeux à l’attention des collectivités : « Introduction aux dispositions
réglementaires et normatives » (site Internet de la fifas, onglet “Collectivités Territoriales”,
section SAJES)
-
Participation active aux travaux de normalisation et réflexion avec les laboratoires et
bureaux de contrôle sur les problèmes liés à une utilisation sur site de la méthode d’essai
normalisée (conditions opératoires de la norme prévues seulement pour des essais en
laboratoire), l’incertitude de mesure, la calibration des machines d’essai…

Essai comparatif complémentaire sur 14 machines réalisé par le LNE

Confirmation de la nécessité d’une action au niveau européen sur la norme
-
Demande et obtention de l’organisation et du financement d’un essai interlaboratoires au niveau européen dans le cadre des travaux de révision de la norme d’essai
NF EN 1177 (conditions laboratoire)

Renforcement des conditions opératoires et distinction des essais en laboratoire et
sur site dans la norme révisée (NF EN 1177 : 2008)
-
Travaux avec les bureaux et laboratoires de contrôle afin de définir des règles de
contrôle minimales à respecter pour les tests de sols sur site ainsi que pour la rédaction des
rapports de vérification.
 Elaboration d’un document professionnel d’utilisation volontaire pour les contrôles sur site :
« Vérification sur site de la capacité amortissante des sols pour aires de jeux – Mode
opératoire » (site Internet de la fifas, onglet “Collectivités Territoriales”, section SAJES)
Ce document fifas sert de base à l’élaboration d’une norme française sur la vérification sur
site de la capacité amortissante d’un sol d’aire de jeux (en cours-Publication prévue courant
2013)
-
Initiation de travaux avec les fabricants de machines de test HIC, les bureaux et
laboratoires de contrôle afin d’avancer sur les problèmes de calibration des machines et de
surveillance régulière de la dérive des machines.
 Ce travail a débouché sur l’élaboration d’une norme française expérimentale publiée en
novembre 2010 : « XP S54-215 Méthode de validation et surveillance de l’appareillage de tests
HIC »
-
Parallèlement, réflexions avec les professionnels de la pose et de la maintenance (sols
et équipements) sur un cahier des charges des compétences pour la mise en place de
formations professionnelles.
 Formation Technicien Professionnel pour Aires de Jeux (TPAJ) mise en place pour la première
fois en 2009 avec la collaboration et sous l’égide de Prélud (laboratoire de contrôle)
-
Où en sommes nous aujourd’hui ?
Toutes ces actions ont permis d’enregistrer des progrès notables ces dernières années ; la
situation est donc à ce jour plus satisfaisante qu’auparavant.
Parmi l’ensemble des points qui étaient à faire progresser pour améliorer la situation sur les
essais, il en était de primordiaux : les questions relatives aux machines de test et à leur
utilisation (calibration, surveillance et incertitude de mesure) sont aujourd’hui résolues.
La dernière version de la norme NF EN 1177, relative à la méthode d’essai, a apporté des
précisions utiles sur la méthode et les conditions opératoires, notamment sur site.
Enfin, la norme sur la vérification sur site de la capacité amortissante des sols devrait bientôt
être publiée grâce aux fruits du travail des membres des groupes de travail SAJES et APEAJ
de la section Collectivités Fifas.
Position des professionnels
En l’état actuel des procédures de contrôle des sols souples et de leur fiabilité, les
professionnels adhérents de la fifas, réunis au sein des groupes de travail SAJES et APEAJ de
la section Collectivités Fifas, estiment que si des essais sont réalisés sur site, c’est l’ensemble
des points suivants qui sont à prendre en compte pour accepter ou refuser un sol :
1.
La réalisation d’essais en laboratoire permettant de caractériser un échantillon du sol
posé et le respect par les professionnels des principes de l’Accord AFNOR AC S 54-209 (cf. cidessus), ce dernier permettant de s’assurer que les conditions minimales pour la pose du sol
selon les règles de l’art ont été respectées et que le sol posé sera bien conforme à celui pour
lequel un échantillon a été testé au préalable en laboratoire ;
2.
La calibration des machines de test HIC et les moyens mis en œuvre par le prestataire
qui effectue le contrôle, justifiant de sa capacité à maîtriser son incertitude de mesure ;
3.
La production d’un rapport de vérification sur site détaillé, précisant le mode
opératoire employé et les conditions de réalisation des essais étant donné l’influence de ces
conditions sur les résultats. Le protocole fifas pour les vérifications sur site (cf. ci-dessus)
donne des informations sur un contenu a minima des rapports de vérification.
Nous invitons donc les gestionnaires d’aires de jeux pour enfants à ne refuser un sol, le cas
échéant, qu’après avoir vérifié, à la lumière de ce qui précède, les conditions dans lesquelles
les mesures ont été effectuées. Ceci pourra éventuellement nécessiter de confronter les
différentes parties prenantes.
Les membres des groupes de travail SAJES et APEAJ de la section Collectivités Fifas
poursuivront les efforts engagés et espèrent être soutenus efficacement par les organismes
de contrôles et fabricants de machines sur les questions qui relèvent particulièrement de
leurs compétences. Ils souhaitent notamment pour cela qu’une majorité d’acteurs concernés
s’implique activement dans les travaux de la commission de normalisation AFNOR « S54F
Aires de jeux ».