prendre femme - Les Cinémas du Grütli

Transcription

prendre femme - Les Cinémas du Grütli
PRENDRE FEMME
de Ronit et Shlomi Elkabetz
Cinemacom: Ciné-Club CIG
Mercredi 29 Octobre
à 20h15
2014 - n°81
Le ciné-club de la Communauté Israëlite de Genève (Cinémacom) propose des films en relation avec le judaïsme ou
Israël, dont la plupart n’ont jamais été montrés à Genève : des pépites à découvrir sans fautes à un rythme bimestriel.
Réalisation Scénario
Image
Musique
Avec
Ronit et Shlomi
Elkabetz
Ronit et Shlomi
Elkabetz
Yaron Scharf
Michel Korb
Ronit Elkabetz
Simon Abkarian
Gilbert Melki
PRENDRE FEMME
France-Israël - 2004 - couleurs - vost - 97’
Haïfa, Israël, juin 1979. Durant les trois jours qui précèdent le shabbat, Viviane se demande,
une fois encore, si elle arrivera à quitter Eliahou, son mari taciturne. Et une fois de plus,
ses frères la persuadent que sa place est auprès de son époux, de leurs quatre enfants,
de leur famille. Fatiguée de cette existence qui la prive de ses rêves et de ses droits, lasse
de ce conjoint qui privilégie les traditions au détriment de leur vie de couple, Viviane est
pourtant consciente qu’elle est à bout. C’est le moment que choisit Albert, un homme
qu’elle a jadis aimé, pour resurgir dans sa vie...
(...) Une scène inaugurale magistrale : un
visage, une volonté sont comme serrés
dans l’étau d’un gros plan. Ce premier
film est un récit de guerre intime, dans
le quasi-huis clos d’un appartement de
Haïfa. Un parti pris artistique et narratif
radical, qui resserre et cadre le récit de
manière saisissante. (...) Ronit Elkabetz
(...), qui interprète Viviane, a co-écrit et
réalisé le film avec son frère Shlomi, comme
une façon d’enregistrer leurs blessures
autobiographiques, l’aliénation mutuelle de
leurs parents. Elle s’offre tout entière à son
personnage, corps altier, beauté fatiguée
mais impérieuse. Elle réussit ce tour de
force de jouer en finesse et en nuances un
rôle dans un rôle : Viviane étouffe, cherche
une issue aux contraintes familiales et à
l’usure conjugale, et ses seules armes sont
l’excès, la crise de nerfs, la théâtralité. Une
© 2014 Les Cinémas du Grütli
Rue du Général Dufour 16 | 1204 Genève
tél. +41 22 320 78 78 | www.cinemas-du-grutli.ch
En collaboration avec :
hystérie « de secours », en quelque sorte.
Face à elle, Eliahou (Simon Abkarian,
magnifique) redouble de bigoterie, se
tasse, se nie pour mieux combattre :
pseudo-grève de la faim, silences, regards
de martyr. En marge de cet exceptionnel
duo d’acteurs, Gilbert Melki compose avec
subtilité l’amant de Viviane, sa promesse
d’ailleurs, d’une autre vie. Le frère et la
soeur ne proposent aucune issue, ne
ferment aucune piste. Ils captent seulement,
avec une étonnante maîtrise du récit, les
émotions, les déchirements et les fêlures
intimes, un enfer ordinaire et universel.
Cécile Mury, Télérama
prend le pouvoir de l’image. Récompensée
dans plusieurs festivals pour son rôle dans
Mariage tardif, étonnante dans Alila d’Amos
Gitaï, époustouflante en prostituée à la
dérive dans Mon trésor, elle fait ici un numéro
grandiose, (...) telle une Callas (à laquelle
elle ressemble) ou une Anna Magnani.
Jean-Luc Douin, Le Monde
Cela pourrait être fastidieux, ça ne l’est pas,
parce que les deux personnages existent
vraiment,
magistralement
interprétés
(...). Décidément, après Mon trésor,
Terre promise et Prendre femme, les
nouvelles du cinéma israélien sont bonnes.
Françoise Maupin, Le Figaroscope
La puissance de Prendre femme est (...)
d’abord dans la façon dont Ronit Elkabetz
Salle
associée de la
Salle associée de la