LES TROUPES COLONIALES

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LES TROUPES COLONIALES
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LES TROUPES COLONIALES
Sont apparues en 1900 lorsque l’ensemble des troupes terrestres
dépendant du Ministère de la Marine (appelées Troupes de Marine) furent
transférées sous les ordres du Ministère de la Guerre.
Elles se composent principalement des unités d’infanterie coloniale,
d’artillerie coloniale et de tirailleurs indigènes.
Les troupes d’Afrique trouvent leur origine dans le corps expéditionnaire
de 1830 en ALGERIE parmi celles-ci : ZOUAVES – CHASSEURS
D’AFRIQUE – SPAHIS – TIRAILLEURS ALGERIENS , TUNISIENS ,
MAROCAINS.
Puis au cours de leur progression en AFRIQUE NOIRE, les Officiers
français des troupes coloniales commencent à recruter des supplétifs indigènes,
en l’occurrence des TIRAILLEURS SENEGALAIS.
Le premier de ces bataillons est constitué le 21 Juillet 1857 sous le Second
Empire, sur une suggestion du Général Louis FAIDHERBE, Gouverneur du
SENEGAL. Ses hommes sont d’anciens piroguiers du Sénégal ou des esclaves
affranchis.
Par la suite, notamment pendant la première guerre mondiale, ceux qu’on
appelle « Tirailleurs Sénégalais » sont originaires de toute l’ancienne AFRIQUE
OCCIDENTALE FRANCAISE, c'est-à-dire des Etats actuels suivants :
SENEGAL – COTE d’IVOIRE – BENIN – GUINEE – MALI – BURKINA
FASSO – NIGER et MAURITANIE.
Le Général MANGIN et la FORCE NOIRE
En 1910, Charles MANGIN (1866 – 1925) alors Colonel publie « La
Force Noire » un plaidoyer en faveur de l’utilisation des troupes noires dans la
perspective d’une future guerre en EUROPE.
Il affirme que les AFRICAINS par leurs qualités guerrières, peuvent
constituer « une incomparable puissance de choc » Il défend entres autres, l’idée
que les Africains ont un système nerveux moins développé et donc moins
sensible à la douleur.
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LA GRANDE GUERRE
En 1914, les troupes coloniales comptent 102 bataillons et 39 batteries.
Sur ces 102 bataillons la force noire représente le quart.
Après le début de la guerre, les troupes coloniales vont s’organiser en 2
corps d’armée qui regroupent 7 Divisions et qui vont être engagés sur tous les
fronts.
LE CHEMIN DES DAMES
En avril 1917, le Général MANGIN commande la VI° armée qui attaque
entre LAFFAUX et HURTEBISE.
MANGIN place ses SENEGALAIS aux 2 ailes de son dispositif et les fait
attaquer autour de VAUXAILLON/ LAFFAUX et PAISSY/HURTEBISE.
20 Bataillons soit à peu près 15.000 hommes sont en 1° ligne mais 1.100
devront être évacués pour pneumonie ou engelures.
La plupart des Sénégalais n’ont jamais vu le feu. Les chaussures et les
sacs les blessent. Ils montent en ligne transis et malheureux sous les bourrasques
de neige et de vent glacial, portant leur sac sur la tête et psalmodiant les chants
de leur tribus.
Ils n’ont absorbé depuis la veille ni liquide ni boisson chaude. Ils mettent
10 heures pour faire 10 Km et arrivent sur place quelques minutes avant
l’attaque.
La progression se fait sous les balles de trou d’obus en trou d’obus, dans
un terrain détrempé, bouleversé et gluant. Les hommes s’enlisent jusqu’à micuisse. Les armes sont remplies de boue et donc inutilisables.
Le barrage roulant protecteur poursuit son allure vers le nord (100 mètres
en 3 minutes) ce qui permet aux ALLEMANDS de sortir leurs mitrailleuses.
La confusion est totale. Les Officiers des unités de SENEGALAIS
marchant en tête de leurs troupes sont tués.
Après être restés stoïques à leur poste dans la nuit du 16 au 17, les
Sénégalais complètement désorientés, abandonnent progressivement les
premières lignes et se dispersent. Ils sont relevés le 18.
La plupart des bataillons noirs perdront les 3/ 4 de leurs effectifs.

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