le lien - Mairie de Moutiers les Mauxfaits

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le lien - Mairie de Moutiers les Mauxfaits
„Refugees welcome!“ En septembre dernier, alors que je passais des vacances en famille à
Moutiers, près de la mer, la télévision française montrait des images d’Allemands pleins
d‘enthousiasme vis-à-vis des réfugiés. J’étais moi-même plutôt effrayé parce que les
difficultés pour intégrer autant de gens de cultures différentes me sont apparues d’emblée,
comme à beaucoup d’autres. Qu’en est-il maintenant des réfugiés à Althengstett?
Jusqu’à la fin de l’année 2015, nous avons accueilli environ 60 réfugiés: de jeunes hommes
en provenance de l’Inde, du Pakistan, de l’Albanie et des familles arrivant du Kosovo. Cette
année se sont ajoutées 70 autres personnes de Syrie, d’Érythrée et de Gambie. Ce chiffre
devrait être multiplié par deux dans les prochains mois puisque nous attendons encore 140
autres personnes. En 2017, Althengstett devrait encore accueillir environ 150 personnes.
Les gens, dont la moitié est constituée de familles avec femme et enfants, viennent
maintenant principalement de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan. Jusqu’à fin 2017, cela
représentera 400 personnes au total. Une partie de ces gens, non titulaires du droit d’asile,
devront retourner dans leur patrie. Les autres obtiennent avec le droit d’asile celui au
regroupement familial, qui leur permettra partiellement de faire venir leur famille en
Allemagne. Les réfugiés reçoivent de l’état un logement, la protection sociale et 300€ par
adulte par mois.
Christian Aimé m’a posé la question suivante: „Est-ce que la commune dispose de tant de
logements libres qu’elle puisse absorber ce flux de réfugiés?“ Non, la commune
d’Althengstett ne possède aucune habitation libre. Mais nous sommes dans l’obligation
d’accepter un certain nombre de réfugiés au prorata du nombre d’habitants. Nous louons
donc des appartements ou achetons des maisons quand c‘est possible. A l’automne, nous
aurons construit un grand bâtiment pour loger 100 personnes et ce, pour la somme
d’environ un million d’euros. Evidemment, la commune effectuera un emprunt pour
financer ce projet. Les appartements sont remplis au maximum de leurs capacités. Les
réfugiés disposent de peu de place. Nous nous efforçons de les répartir sur l’ensemble de
notre territoire communal. Une partie d’entre eux est très active dans l’apprentissage de
notre langue et cherche à construire un avenir en Allemagne. Le contact est alors possible.
Mais d’autres se tournent avant tout vers les grandes villes où ils cherchent du travail,
parfois au noir. Ce sont des gens que nous connaissons à peine car ils passent très peu de
temps dans notre commune.
De nombreux volontaires s’occupent des réfugiés, notamment en proposant des cours de
langue, mais pas seulement. Il faut également accompagner les gens dans les démarches
administratives ou simplement dans l’organisation du quotidien. Tous les bureaux de la
mairie sont de près ou de loin concernés par les réfugiés. C’est pourquoi nous allons
prochainement employer une personne spécifique à cette tâche.
L’attitude de la population à l’égard des réfugiés est partagée. Nous ne pouvons et ne
voulons rester inactifs face aux horreurs partout dans le monde, notamment en Syrie et au
Proche-Orient, et face à la détresse de millions de réfugiés dans le monde. La population
d’Althengstett mesure bien sa responsabilité dans l’intégration des réfugiés. C’est pourquoi
nombre de citoyens s’engagent activement dans le travail pour les réfugiés. Néanmoins,
nous ne pouvons accueillir à bras ouverts tous les pauvres du monde entier. Intégrer
autant de personnes de cultures totalement différentes dans une société libre et
démocratique nous inquiète. De plus, nous sommes persuadés que l’Allemagne ne peut
continuer à accueillir encore plus de gens dans un temps aussi court. Enfin, nous
attendons également des réfugiés qu’ils s’intéressent à notre mode de vie.
Quel cours prendront les choses? Je reviendrai vous en parler.
Clemens Götz, maire d‘Althengstett