Les fêtes en Islam

Transcription

Les fêtes en Islam
Les fêtes
Que dit l’Islam ?
https://queditlislam.wordpress.com/2014/10/11/les-fetes-en-islam/
OUM AMATILLAH
Mai 2013
Introduction
« La fête est un nom donné à tout ce qui réunit les gens d'une façon habituelle, et
qui se répète chaque année, chaque mois, chaque semaine, ou autre. La fête
rassemble donc certains aspects, dont par exemple sa récurrence, comme le jour
de la fête de la rupture (‘Id al-Fitr) ou le Vendredi, et le rassemblement qui
caractérise ces jours, et les œuvres qu'on a coutume de faire durant ces jours,
comme les coutumes et les pratiques cultuelles. » (Fatwa 9403 du Comité de l’Ifta – Partie
3/87 – Président : Sheikh Ibn Bâz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi)
Cheikh Utheymine a dit : « En dehors de ces trois fêtes-là, il n'existe aucune autre
fête : Id-al-fitr, Id-al-adha, Id-al-osbo (la fête hebdomadaire c.-à-d. le vendredi).
Toutes les fêtes innovées en dehors de ces fêtes-là sont donc rejetées à la face de
celui qui les a initiées et n'ont aucune valeur dans la religion d'Allâh, Exalté soit-Il,
conformément à la parole du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬:
‫من أحدث يف أمرنا هذا ما ليس منه فهو رد‬
« Celui qui a initié un acte innové ne faisant pas partie de notre religion est rejeté »
(Bokhari, 2697)
Rejeté signifiant non accepté auprès d'Allâh.
‫من عمل عمالً ليس عليه أمرنا فهو رد‬
« Celui qui fait un acte ne faisant pas partie de notre religion est rejeté » - Sahih
Muslim (1718) (Fatawa arkân al-islâm, Sheikh Utheymine, Question 90, Page 174)
Ceux qui vivent au sein d’une nation occidentale sont souvent confrontés aux fêtes
religieuses inhérentes au pays et ce, sans savoir comment se comporter. Cette gêne
s’accentue d’autant plus lorsqu’il s’agit de nouveaux convertis dont les familles non
musulmanes restent attachées aux traditions.
Cesdites fêtes ont souvent perdu leur caractère religieux ou symbolique pour laisser
place à un esprit plus commercial. De ce fait, elles ont réussi à se propager jusque
dans des pays dits musulmans. En marge de cela, on se rend compte parfois que
certains musulmans sont plus informés sur les fêtes occidentales que sur les fêtes
musulmanes. Cela peut aller de la simple méconnaissance de l’origine de la fête à
l’ignorance sur la manière correcte de la célébrer. Si on ajoute à cela le fait que les
us et coutumes de nos aïeux sont venus altérer la tradition prophétique, on se rend
compte de l’urgence de rétablir la situation. Il incombe à chacun d’entre nous de
revivifier nos fêtes religieuses, d’en être fier, de les transmettre à nos enfants et de
s’en réjouir.
Nous avons puisé nos sources dans le Coran et la Sunna ainsi que dans les avis de
nos savants. L’authentification des ahadiths s’est faite au travers du site
www.dorar.net. Nous remercions Allâh ‘Azza wa Djal de nous avoir permis de mener
à bien ce projet. Qu’Allâh agrée notre modeste effort et nous pardonne nos erreurs.
Pour toute erreur ou remarque constructive, vous pouvez envoyer un mail à l’adresse
suivante : [email protected]
1
‫ عيد الفطر‬- ‘Id al Fitr
1.
ETYMOLOGIE
« On a nommé cette célébration
‫عاد‬
« ‘Âda » et
‫يعود‬
‫‘( عيد‬Id) car elle se répète. Ce mot vient du verbe
« Ya’ûd ». Elle se répète avec ce qu’Allâh a accordé à Ses
serviteurs comme adorations, rites, et bonnes choses qu’ils exposent et dont ils
jouissent en ces deux jours. »
(Charh Boulough al-Maram par Sheikh al-Bassam, la prière des deux célébrations – Editions Tawbah)
2.
JUGEMENT
« Les Musulmans ont unanimement consenti au fait que la prière du ’Id est légiférée.
Certains parmi eux disent : c’est une Sounna. D’autres disent : c’est une obligation
communautaire. Et d’autres encore parmi eux disent : c’est une obligation
individuelle, et que celui qui l’a délaisse est un pécheur.
Ils ont cité comme principe le fait que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬ait ordonné aux
femmes vierges et [aux femmes] célibataires – ce qui veut dire, celles qui
ordinairement ne sortaient pas – d’assister à la prière du ’Id, mais que celles qui
avaient leurs règles [al-Haydh] devaient rester loin du lieu de prière, car il n’est pas
permis [à une femme] ayant ses règles de rester dans la mosquée ; il lui est certes
permis de traverser [la mosquée] mais pas de s’y installer.
Ce qui me semble le plus évident sur la base de preuve, c’est que [la prière du ’Id]
est une obligation individuelle, et qu’il est obligatoire à chaque homme d’assister à
la prière du ’Id à l’exception de ceux qui ont une excuse valable. Et cela est aussi la
position de Sheikh al-Islâm Ibn Taymiyyah. » (Sheikh Utheymine – Madjmu’ Fatâwa de Ibn
‘Uthaymîn, 16/216-222)
3.
ORIGINE ET DATE DE LA FETE ?
‘Id al Fitr signifie : la fête de la rupture.
La rupture ici fait référence à la rupture du jeûne du mois de Ramadan. Les
musulmans célèbrent la fin du mois de Ramadan. De ce fait, elle a lieu le premier
jour du mois de Chawwal (le mois suivant Ramadan).
2
Les mois musulmans sont basés sur le calendrier lunaire. De ce fait, il est impératif
d’observer la nouvelle lune le 29e jour du mois de Ramadan afin de déterminer la fin
du mois lunaire (29e ou 30e) et donc le début du nouveau mois lunaire à savoir, le
jour de la fête.
Elle est appelée de diverses manières selon le pays où elle est célébrée ; ainsi, elle
est aussi appelée : ‘Id as-Saghir (au Maghreb), Ramazan Bayrami (en Turquie), Korité
(au Sénégal), Lebaran (en Indonésie), Hari Raya Puasa (en Malaisie), etc.
4.
QUI EST CONCERNE ?
Tous les musulmans sont concernés par cette fête, même les femmes qui sont dans
leur période de menstrues. Ces dernières s’installeront à part puisqu’elles ne pourront
pas prier.
‫ أمرنا رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلم أن‬: ‫عن أم عطية رضي اهلل عنها قالت‬
‫خنرجهن يف الفطر واألضحى العواتق واحليض وذوات اخلدور فأما احليض فيعتزلن‬
‫الصالة ويشهدن اخلري ودعوة املسلمني‬
D'après Oum ‘Atiya, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬nous ordonnait de faire sortir pour le
fitr et le adha : les jeunes filles, les femmes en menstrues et les jeunes vierges mais les
femmes en menstrues s'écartaient de la prière et assistaient au bien et aux
invocations des musulmans. - Sahih Muslim (883)
‫ حىت خنرج البكر من‬، ‫ كنا نؤمر أن خنرج يوم العيد‬: ‫عن أم عطية رضي اهلل عنها‬
‫خدرها حىت خترج احليض فيكن خلف الناس فيكربن بتكبريهم ويدعون بدعائهم‬
‫يرجون بركة ذلك اليوم وطهرت‬
D'après Oum 'Atiya, il nous était ordonné de sortir le jour du ‘Id au point où nous
faisions sortir les jeunes filles vierges de leurs appartements et celle qui avaient les
menstrues. Celles-ci restaient derrière les gens et faisaient le tekbir avec leur tekbir et
faisaient des invocations avec leurs invocations. Elles espéraient la bénédiction de
ce jour et sa pureté. - Sahih Bokhari (971)
ِ ‫ُكنَّا مننع جوا ِرينا أن ََيرجن يوم‬
، ‫قصر بين َخلَف‬
، ‫العيد‬
َ ََ ُ
ْ
ْ ‫ فنز‬، ‫فجاءت امرأة‬
َ َ ُْ
َ ‫لت‬
ِ ‫أن زوج أختها َغزا مع النب صلَّى اهلل‬
َّ‫عليه وسل‬
َّ ، ‫فأَتَْيتُ َها‬
‫اثنت عشرَة‬
‫م‬
ْ َ‫فحدث‬
‫ي‬
َ
ُ
َ َّ ‫ت‬
ْ َ
3
‫ضى‬
‫ ف ُكنَّا‬: ‫ فقالت‬، ‫ت غزوات‬
‫ فكانت أختها‬، ‫غزوًة‬
‫معهُ يف ِس ي‬
َ ‫نقوم على املْر‬
َ
ُ
َ
ِ ‫رسول‬
‫ على إحدانا بأس إذا مل يكن هلا‬، ‫اهلل‬
َ ‫ يا‬: ‫ فقالت‬، ‫ونُ َدا ِوي ال َكْل َمى‬
ِ ‫ لت ْلبِسها صاحبت ها من ِج‬: ‫ِجلباب أن ال خترج ؟ فقال‬
‫اخلري‬
‫ن‬
‫د‬
‫ه‬
‫ش‬
‫فلي‬
،
‫ا‬
‫لباِب‬
َ
ْ
ْ
َ
َ
َُ
َُ ُ
َ
َ
َ
ِ ‫ أمسع‬: ‫فلما قَ ِدمت أم عطيَّةَ أتيتُها فسألتُها‬
‫ت ِيف‬
‫ودعوَة‬
ْ َ َّ : ‫ قالت حفصة‬. ‫املؤمنني‬
َ
ْ
َ
َ
ِ ‫ وقَلَّما ذكرت النب صلَّى اهلل‬، ‫ نعم بأيب‬: ‫كذا وكذا ؟ قالت‬
‫عليه وسلَّ َم َّإال قالت‬
َّ ْ
ُ
َ
ِ
- ‫ات اخلدوِر‬
ُ ‫اتق وذو‬
ُ ‫ ليَ ْخر ِْج العوات ُق ذو‬: ‫ قال‬، ‫بأيب‬
ُ ‫ العو‬: ‫ أو قال‬، ‫ات اخلدوِر‬
َّ ُ َّ‫ ويَعت ِزُل احلُي‬، ‫ض‬
. ‫املؤمنني‬
‫اخلري ودعوَة‬
َّ
َ
ُ َّ‫ واحلُي‬- ‫شك أيوب‬
َ ‫ وليَشه ْد َن‬، ‫ض املُصلى‬
، ‫احلائض تَ ْش َه ُد عرفات‬
‫أليس‬
ُ ‫ ف ُقْل‬: ‫قالت‬
ُ
ُ َّ‫ آحلُي‬: ‫ت هلا‬
َ ، ‫ نعم‬: ‫ض ؟ قالت‬
‫وتَ ْش َه ُد كذا وتَ ْش َه ُد كذا‬
Hafsa-bent-Sîrîn a dit : "Nous empêchions nos servantes de sortir le jour de la fête. Un
jour une femme arriva et descendit au château des Benou-Khalaf. J'allai la voir et
elle me raconta que le mari de sa sœur avait fait avec le Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬
douze expéditions et que sa sœur avait accompagné son mari dans six de ces
expéditions : nous nous occupions des malades, ajouta-t-elle, et nous soignions les
blessés. Un jour cette femme dit au Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬: "Ô Envoyé de Dieu,
(‫ )صلى هللا عليه و سلم‬lorsque l'une de nous n'a pas de manteau, y a-t-il quelque
inconvénient à ce qu'elle ne sorte pas ? - Alors, répondit le Prophète, qu'une de ses
compagnes la revête de son manteau afin qu'elle puisse ainsi assister à une réunion
pieuse et aux invocations des croyants." Poursuivant son récit, Hafsa dit : "Aussitôt
que Omm-'Atiyya fut venue, j'allai la trouver et lui demandai si elle avait entendu
dire pareille chose. "Je donnerais pour lui la vie de mon père ! oui, répondit-elle." (Il
était rare qu'elle parlât du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬sans employer ces mots.) Le
Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬dit : "que les femmes affranchies de tout travail cachées
aux regards - ou les femmes affranchies de tout travail et celles cachées aux regards
(Ayyoub hésite entre ces deux versions) - sortent ainsi que les femmes qui ont leurs
menstrues, ces dernières se mettant à l’écart de la mosalla, et que toutes assistent à
la réunion pieuse et aux invocations des croyants." Comme Hafsa disait : "Les
femmes qui ont leurs menstrues ?" Omm-'Atiyya répondit : "Oui. Est-ce que la femme
qui a ses menstrues n'assiste pas à 'Arafâ ; n'assiste-t-elle pas encore à telle
cérémonie, à telle cérémonie ?" - Sahih Bokhari (980)
Question : La prière de la fête est-elle légiférée pour le voyageur ?
La prière de la fête n’est pas légiférée pour le voyageur, tout comme la prière du
vendredi n’est pas légiférée pour le voyageur. Par contre si le voyageur se trouve
dans un pays ou la prière de la fête est effectuée, alors il lui incombera de
l’effectuer avec les autres musulmans. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant
la prière des deux fêtes)
4
5.
LA ZAKAT AL-FITR AVANT LA PRIERE
5.1
SAGESSE
‫فرض رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلم زكاة الفطر طهرة للصائم من اللغو والرفث‬
‫ ومن أداها بعد‬،‫ فمن أداها قبل الصالة فهي زكاة مقبولة‬،‫وطعمة للمساكني‬
‫الصالة فهي صدقة من الصدقات‬
Ibn ‘Abbass rapporte : « Le Messager d’Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a imposé l’aumône de
la rupture du jeûne car elle purifie le jeûneur des paroles futiles et indécentes, de
même qu’elle est une nourriture pour les pauvres. Celui qui l’accomplit avant la
prière, elle sera une Zakat acceptée, quant à celui qui la donne après la prière, elle
ne sera qu’une aumône parmi les aumônes » - Hadith déclaré hassan par Sheikh alAlbânî dans Sahih Ibn Maja (1492)
On comprend par ce hadith que celui qui donne cette zakat avant la prière du ‘Id,
cette dernière sera considérée comme bonne, car l’intérêt de cette aumône et de
permettre aux pauvres de manger comme tout le monde le jour du ‘Id. Par contre,
celui qui la donne après, cette aumône sera aussi considérée comme bonne, mais
comme étant une aumône ordinaire et non la zakat el fitr, car la personne n’a pas
respectée le délai et n’a pas permis aux pauvres de jouir de cette nourriture avant la
prière. Et Allâh sait mieux. (Abu Hamza Al-Germâny - Bureau de prédication islamique de Rabwah
(Riyadh))
5.2
A QUEL MOMENT LA DONNER ?
« Parmi les règles du jour du ’Id, il y a ‘Id al-Fitr où l’on doit donner, en ce jour, la
Zakât al-Fitr.
Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a ordonné qu’elle devrait être sortie avant la prière du
‘Id.
Il est permis de la sortir un ou deux jours avant cela, sur la base du hadîth de Ibn
’Umar rapporté par al-Bukhârî :
ِ ِ َ‫وَكانُوا يعطُو َن ق‬
ِ ‫وم‬
‫ني‬
َ َ‫بل الفط ِر بيَوم أَو ي‬
ُ َ
َ
« Il la donnait un ou deux jours avant la fête de rupture » - Sahih Bokhari (1511)
Et si celle-ci est sortie après la prière du ’Id, elle n’est pas considérée comme
« Sadaqat al-Fitr », sur la base du hadîth de Ibn ’Abbâs :
5
‫عن بن عباس رضي اهلل عنهما فرض رسول اهلل صلى اهلل عليه و سلم زكاة الفطر‬
‫ من أداها قبل الصالة فهي‬، ‫ و طعمة للمساكني‬، ‫طهرة للصائم من اللغو و الرفث‬
‫زكاة مقبولة و من أداها بعد الصالة فهي صدقة من الصدقات‬
« D'après Ibn Abbas, le Prophète a imposé l'aumône de rupture du jeûne comme
purification pour le jeûneur des paroles futiles et grossières et comme nourriture pour
les pauvres. Celui qui la donne avant la prière elle est alors une zakat acceptée et
celui qui la donne après la prière c'est une aumône parmi les aumônes. » - Rapporté
par Abû Dâwoud et al-Hâkim qui a dit : « C’est un hadîth authentique selon les
conditions de al-Bukhârî » et délaré hassan par Sheikh al-Albânî dans Sahîh Abî
Dâwoud (1420)
Il est interdit de reporter cette « Zakât al-Fitr » au-delà de la prière du ’Id.
Si celle-là est reportée sans excuse, c’est une Zakâh qui n’est pas acceptée, mais si
la personne à une excuse valable tel que le voyage, et qu’elle n’a rien à donner ou
personne à qui donner, ou qu’elle attend que sa famille la paie et qu’ils [sa famille]
attendent qu’elle la paie, dans ce cas elle devrait la sortir quand cela s’avère être
facile pour elle, quand même cela serait fait après la prière, et il n’y a aucun péché
sur elle, car elle a une excuse. » (Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216222)
5.3
A QUI LA DONNER ?
Question : Il arrive que des hommes réclament Zakât-al-Fitr (aumône obligatoire
versée avant la Fête de la rupture du jeûne) dans les marchés, et l'on ignore s'ils sont
pieux ou non. D'autres sont d'apparence correcte, et ce qu'ils reçoivent de la Zakât,
ils le consacrent entièrement à l'entretien de leurs enfants. Certains touchent un
salaire mais ne sont pas de bons pratiquants. Est-il permis ou non de leur verser la
Zakât ?
Zakât-al-Fitr est payée aux musulmans indigents, même quand ceux-ci enfreignent
les consignes de la religion, et ce pourvu que leur désobéissance ne soit pas de
nature à les faire sortir de l'Islam même. Le critère de pauvreté à cet égard est
l'apparence de la personne, fût-ce une personne riche en réalité. Celui qui paye la
Zakât doit rechercher, tant que possible, les pauvres qui soient bons au fond. Si
jamais la richesse de celui qui aurait bénéficié de la Zakât apparaît plus tard, ceci
n'affectera en rien la validité de la Zakât, elle demeure valable, louange à Allâh.
(Fatwa 3055 du Comité de l’Ifta – Partie 9/377 – Président : Sheikh Ibn Baz – Membres : Sheikh ibn
Qa’oud, Sheikh Ghoudayan)
5.4
COMMENT LA DONNER ?
Il doit sortir pour chaque personne à sa charge, la quantité de ½ sâ’ de blé (Qamh)
ou 1 sâ’ de dattes, ou 1 sâ’ d’orges ou 1 sâ’ de lait desséché ou d’autres aliments
que mangent les gens du pays, tels que le riz, les graines, les raisins secs…
6
La preuve est tirée du Hadith de Abou Saïd Al Khoudri :
ِ ‫ان النَِّب صلَّى اللَّه علَي ِه وسلَّم صاعا‬
ِ ‫ُكنَّا نُع ِطيها ِيف َزم‬
‫اعا ِم ْن َتَْر‬
‫َو‬
‫أ‬
،
‫ام‬
‫ع‬
‫ط‬
‫ن‬
‫م‬
َ
ً‫ص‬
ً
َ
‫ي‬
ْ
ُ
َ ْ
َ ْ
َ َ ََ
َ
َ ْ
َ
ِ ِ ‫ أَو ص‬،
‫اعا ِم ْن َزبِيب‬
ً‫ص‬
ً َ ْ
َ ‫ أ َْو‬، ‫اعا م ْن َشعري‬
« Du temps du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬nous sortions la Zakat El Fitr d’1 sâ’ de
nourriture ou bien 1 sâ’ d’orge, ou 1 sâ’ de dattes, ou 1 sâ’ de lait desséché, ou 1 sâ’
de raisins secs » - Sahih Bokhari (1508)
Quant au blé, la preuve se trouve dans le hadith rapporté par l’imam Tahaoui, Vol.2
p.42.
La mesure de 1 sâ’ équivaut à environ 3 Kg (entre 2.5 Kg et 3 Kg) (Tiré du livre Foussoul Fi
Siyam wa Tarawih wa zakat de Sheikh Utheymine - p30-31, chapitre zakat El Fitr)
La majorité des juristes (Fouqaha) n’ont pas permis de sortir l’Aumône de la rupture
du jeûne par son équivalent (El Quima), c’est à dire en argent ou autres. Et c’est
l’avis de Sheikh Ibn Baz (Fatawa Zakat p.76-77), Sheikh Utheymine (Foussoul fi Siyam wa
Tarawih wa Zakat de Sheikh Utheymine p.30-31)
Une réunion au cours de laquelle ont été déterminées des équivalences suivantes
s'est déroulée en présence de Toulab Al 'Ilm, et parmi eux Sheikh Ferkouss :












Semoule : 2 kilos
Raisins secs : 1,640 kilos
Farine : 1,4 kilos
Couscous : 1,8 kilos
Lentilles : 2,1 kilos
Plombs : 2 kilos
Haricots blancs : 2,06 kilos
Dattes : 1,8 kilos
Pois cassés : 2,240 kilos
Pois chiches : 2 kilos
Blé : 2,040 kilos
Riz : 2,3 kilos
(http://www.dourouss-abdelmalik.com)
6.
LA VEILLE DE LA FETE
Question : Y a-t-il une Sounna particulière à effectuer la nuit (la veille) de la fête ?
Je ne connais pas de Sounna particulière pour la nuit de la fête excepté ce qui est
connu comme invocation et Takbir. Allâh a dit :
﴾﴾‫﴿﴿ َولِتُ ْك ِملُوا ٱلْعِ َّد َة َولِتُ َكبي ُروا ٱللَّهَ َعلَ ٰى َما َه َد ٰى ُك ْم َولَ َعلَّ ُك ْم تَ ْش ُكُرو َن‬
« Afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d’Allâh
pour vous avoir guidé et afin que vous soyez reconnaissants » (2:185)
7
Et effectivement il y a un hadith qui évoque les mérites de la nuit de la fête mais
c’est un hadith sur lequel les savants ont polémiqué et je ne pense pas que l’on
puisse reconnaître la Sounna avec un hadith comme celui-ci. (Sheikh Utheymine –
Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
7.
LES TAKBIRS AVANT LA PRIERE
‫عن بن عمر رضي اهلل عنهما أن النب صلي اهلل عليه و سلم كان يكرب يوم الفطر‬
‫من حني َيرج من بيته حىت يأيت املصلى‬
D'après Ibn’Umar, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬faisait le tekbir le jour du fitr du moment
où il sortait de sa maison jusqu'à ce qu'il arrive au mousalla. - Authentifié par Sheikh
al-Albânî dans Sahih al-Jâmi (5004)
‫عن نافع أن ابن عمر رضي اهلل عنهما كان إذا غدا يوم الفطر و يوم األضحى‬
‫ مث يكرب حىت يأيت اإلمام‬، ‫جيهر بالتكبري حىت يأيت املصلى‬
D'après Nâfi', lorsque AbdAllâh Ibn ‘Umar sortait le jour du fitr et le jour du adha il
faisait le tekbir à voix haute jusqu'à ce qu'il arrive au mousalla puis il faisait le tekbir
jusqu'à ce que l'imam arrive. - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Irwa al-Ghalil
(650)
L’imam Al-Badawi explique : « Au jour de la rupture (du jeûne), le takbîr débute
lorsqu’on sort pour se rendre à la Musallâ (ou à défaut à la mosquée) et on le
prononce jusqu’à ce qu’on accomplisse la prière : Ibn Abî Shaybah rapporte
d’après Zayd ibn Hârûn, d’après Ibn Abî Dhi’b, d’après Az-Zuhrî :
ِ ‫اهلل صلَّى اهلل‬
ِ ‫رسول‬
َّ
‫يوم الفط ِر فيُكبي ُر حىت يَ ِأيتَ املصلَّى‬
‫عليه وسلَّ َم كان َير ُج‬
َ ‫أن‬
َ
ُ
ُ
‫َّكبري‬
َ َ‫قضي الصال َة فإذا ق‬
َ ‫ضى الصال َة‬
َ ‫قطع الت‬
َ َ‫وحىت ي‬
« Le Messager d'Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬se rendait à la prière le jour de la rupture (du
jeûne) et il prononçait le takbîr jusqu’à arriver à la Musallâ et accomplir la prière.
Lorsqu’il l’avait accomplie, il cessait de prononcer le takbîr. » - Hadith déclaré sahih
moursal par Sheikh al-Albânî dans Irwâ al-Ghalîl (123/3) » (Source : Al-Wâjiz, p.156-160)
NDR : Un hadith moursal est celui dans lequel il manque un chaînon entre le
Prophète et le premier rapporteur (Tabi3i). On ne sait pas si le premier rapporteur
mentionné dans le hadith tient son récit d’un compagnon ou d’un tabi3i.
8
Sheikh Utheymine explique : « Il est fortement recommandé que les gens fassent le
« takbîr » [glorification d’Allâh] pendant la nuit de « al-’Id », du coucher du soleil du
dernier jour de Ramadhân jusqu’à ce que l’imâm vienne accomplir la prière (du ‘Id).
La façon de faire le « takbîr » se présente comme suit :
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب ال إله إال اهلل‬
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب و هلل احلمد‬
ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, Lâ ilâha illa LLâh
ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, wa LiLLâhil-Hamd
Allâh est le plus Grand, Allâh est le plus Grand, il n’y a de dieu si ce n’est Allâh,
Allâh est le plus Grand, Allâh est le plus Grand, et toutes les louanges sont à Allâh
Ou bien dire trois fois comme ceci :
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب ال إله إال اهلل‬
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب و هلل احلمد‬
ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, Lâ ilâha illa LLâh,
ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, wa LiLLâhil-Hamd
Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, il n’y a de
dieu si ce n’est Allâh ;
Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, et toutes les
louanges sont à Allâh
Et tout cela est permis.
Et il leur est demandé que les voix soient élevées pour ceux qui récitent ce Dhikr,
dans les marchés, les mosquées et les maisons, mais les femmes ne doivent pas
élever leurs voix. » (Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222)
Il n'y a pas de formule de tekbir qui est rapportée du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬mais il
est rapporté plusieurs formules que les compagnons du Messager d'Allâh ( ‫صلى هللا عليه و‬
‫ )سلم‬disaient.
: ‫ كان سلمان الفارسي رضي اهلل عنه يعلمنا التكبري يقول‬، ‫عن أيب عثمان النهدي‬
« ً‫كربوا » اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب كبريا‬
D'après Abou Otman Al Nahdi, Salman Al Farisi nous enseignait le tekbir, il disait :
« Faites le tekbir en disant :
9
Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Allâhou Akbar Kabiran
Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Allâh est vraiment Le plus Grand
(Rapporté par Al Bayhaqi dans Al Sounan Al Koubra n°6282 et authentifié par l'imam
Ibn Hajar dans Fath Al Bari 2/462)
7.1
DIFFERENCE ENTRE LE TAKBIR MOUTLAQ ET LE TAKBIR MOUQAYYAD
Question : Comment se fait le takbir général (moutlaq) et le takbir particulier
(mouqayad) ?
Le Takbir (mouqayad) est comme suit :
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب ال إله إال اهلل‬
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب وهلل احلمد‬
Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Lâ ilâha illa-Llâh
Allâhou Akbar, Allâhou Akbar wa lillâhi-l Hamd
Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Il n’y a de dieu si ce n’est Allâh
Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, et à Lui toutes les louanges
Ou bien il répète le Takbir trois fois de suite :
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب‬
Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Allâhou Akbar
Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand
Quant au Takbir général (Moutlaq) c’est celui qui est conseillé à tout instant, et le
particulier (Mouqayid) c’est celui qui est conseillé après les prières prescrites.
Et les savants ont expliqué que le Takbir particulier après les prières était spécifique à
la fête du sacrifice : Du Fajr le jour de ‘Arafat jusqu’au ‘Asr du dernier jour du Tachriq
(troisième jour qui suit la fête).
Quant au Takbir général, il est conseillé pour la fête de la rupture du jeûne, et les dix
premiers jours de dhoul-Hijja. Et ce qui est juste c’est que le Takbir général dure pour
la fête du sacrifice, jusqu’à la fin des jours de Tachriq, et sa durée sera donc de treize
jours. Et la Sounnah veut que cela soit fait à haute voix, sauf pour les femmes qui le
font à voix basse. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
10
7.2
LES TAKBIR EN CHŒUR ?
Sheikh Ibn Baz a dit : « Parmi l'ensemble des invocations légiférées durant ces jours
connus et déterminés, le Takbîr restrictif et non-restrictif, comme le prouvent la Sunna
purifiée et la pratique des Salafs (pieux prédécesseurs).
La description du Takbîr légiféré est que chaque musulman doit dire individuellement
à haute voix, afin que les autres puissent l'entendre et l'imiter et pour leur rappeler.
Quant au Takbîr en commun innové, lorsqu'un groupe de deux ou plusieurs
personnes élèvent leurs voix en commençant et en terminant à l'unisson et d'une
manière particulière, n'a aucun fondement ni preuve. Il s'agit d'une innovation
concernant la manière de faire le Takbîr dont Allâh n'a fait descendre aucune
preuve. Celui qui la désapprouve est en droit, car le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit :
‫من عمل عمالً ليس عليه أمرنا فهو رد‬
« Tout acte non conforme à nos enseignements est à rejeter. Cela signifie qu'elle est
rejetée car elle n'est pas légiférée. » - Sahih Muslim (1718)
Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a également dit :
‫ وكل بدعة ضاللة‬،‫ فإن كل حمدثة بدعة‬،‫وإياكم وحمدثات األمور‬
« Méfiez-vous des innovations (dans la religion), car toute nouveauté est une
innovation et toute innovation est une source d’égarement » - Authentifié par Sheikh
al-Albânî dans Sahih al-jâmi » (2549)
Ce Takbîr collectif est une invention et donc une innovation. Si les gens ont une
pratique qui contredit la Charia purifiée, elle doit être interdite et condamnée,
parce que les actes de culte sont Tawqîfî (lié par un texte religieux et ne dépendant
pas d'un avis personnel), on ne peut légiférer que ce qui est appuyé par le Coran et
la Sunna. En ce qui concerne les points de vue et les opinions des gens, ils ne
constituent pas une preuve, s'ils contredisent les preuves légales. La même chose
s'applique au Maslaha Morsalâ (considérations d'utilité publique), elles ne
constituent pas une preuve pour des actes de culte. Au contraire, les actes de culte
doivent être fondés sur un texte du Coran ou de la Sunna, ou d'un consensus
irréfutable. Ce qui est légiféré est que le musulman doit réciter le Takbîr selon la
manière prescrite en fonction des preuves établies par la Charia, c'est à dire
individuellement.
Le Takbîr collectif a été désapprouvé et interdit par Son Eminence le Cheikh
Mohammad ibn 'Ibrâhîm, le grand Mufti d'Arabie Saoudite qui a émis une fatwa à
ce sujet. Quant à moi, j'ai émis plus d'une fatwa sur son empêchement. Il y avait
aussi une fatwa émise par le Comité permanent de la recherche scientifique et de
l'Iftâ' l'empêchant.
L'honorable cheikh Hamoud ibn `Abd-Allâh At-Touwidjri a également rédigé une
épitre d'une grande valeur sur sa condamnation et son empêchement. Elle est
publiée et distribuée. Elle contient des preuves suffisantes et convaincantes sur
l'empêchement du Takbîr collectif, qu'Allâh soit loué. Quant à l'argument présenté
par le frère Cheikh 'Ahmad concernant ‘Umar et des gens à Mîna, cela ne peut
constituer une preuve, car ce que faisaient ‘Umar et les gens à Mîna diffère du Takbîr
11
collectif. Il est considéré comme une forme admissible de Takbîr, parce qu'il élevait
la voix en faisant le Takbîr pour mettre en application la Sunna et faire un rappel aux
gens. Voyant cela, les gens ont commencé à faire de même individuellement sans
qu'il y ait un accord entre eux et ‘Umar pour le faire d'une même voix dès le
commencement jusqu'à la fin, comme ceux qui le font de manière collective
aujourd'hui. Tout ce qui est rapporté des Salafs (pieux prédécesseurs), qu'Allâh leur
accorde Sa miséricorde, concernant le Takbîr, est toujours conforme à la Charia ».
(Fatwa Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta.net – Partie13/24)
Cheikh Albânî a dit dans la Silsila Sahiha vol.1 p.331: « Et parmi ce qu'il est bon de
mentionner à cette occasion : le fait que le tekbir à voix haute ici n'est pas légiféré
en groupe d'une seule voix comme le font certains... ».
8.
MANGER DES DATTES AVANT DE SORTIR POUR LA PRIERE
‫ كان رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلم ال يغدو يوم الفطر‬: ‫عن أنس رضي اهلل عنه‬
ِ ‫ َحد‬: ‫بن َرجاَء‬
‫ ع ِن‬، ‫ َح َّدثِّين أنس‬: ‫َّثين عُبَ ْي ُد اهللِ قال‬
ُ ُ‫ وقال ُمَر َّجأ‬- ‫حىت يأكل َترات‬
ِ ‫النب صلَّى اهلل‬
‫ َويَأْ ُكلُ ُه َّن ِوتْ ًرا‬: ‫عليه وسلَّم‬
‫ي‬
ُ
D'après Anas, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬ne sortait pas le jour du Fitr avant d'avoir
mangé des dattes. Anas rapporte aussi : Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬mangeait des
dattes en nombre impair. Sahih Bokhari (953)
« Qu’ils mangent un nombre impair de dattes avant de sortir pour la prière du ’Id, car
le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬n’a pas entamé le jour du ‘Id jusqu’à ce qu’il eût mangé
un nombre impair de dattes. Ils doivent se limiter à un nombre impair comme le
Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬l’a fait. » (Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn,
16/216-222)
9.
EFFECTUER LE GHUSL
: ‫ سأل رجل علي بن أيب طالب رضي اهلل عنه عن الغسل؟ قال‬: ‫عن زاذان قال‬
‫ الغسل الذي هو الغسل قال علي بن أيب‬، ‫ ال‬: ‫قال‬. ‫اغتسل كل يوم إن شئت‬
‫ يوم النحر و يوم الفطر‬، ‫ يوم عرفة‬، ‫ يوم اجلمعة‬: ‫طالب رضي اهلل عنه‬
12
D'après Zadhan, un homme a interrogé Ali Ibn Abi Talib à propos du ghousl. Il lui a
dit : Laves toi tous les jours si tu veux (*). L'homme a dit : Non, le lavage qui est le
ghousl ? Ali Ibn Abi Talib a dit : « Le jour du vendredi, le jour de Arafat, le jour du
sacrifice et le jour du fitr ». (Rapporté par Al Bayhaqi dans Sounan Al Koubra n°6124
et authentifié par Sheikh al-Albânî dans Irwa Al Ghalil vol 1 p 177)
(*) C'est à dire que ‘Ali a au départ compris que l'homme l'interrogeait sur le fait de
prendre une douche.
« Il est recommandé selon certains savants que les gens fassent le « Ghousl » [les
grandes ablutions] pour la prière du ’Id, parce qu’il est raconté sur le sujet que
certains anciens l’ont fait. Les grandes ablutions pour al-’Id sont recommandées,
comme il est prescrit pour la prière du vendredi parce que l’on va rencontrer des
gens. Et si les gens font le « Ghousl » pour cette occasion, alors cela est bon. » (Sheikh
Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222)
« Les savants ont divergé sur le moment où il est autorisé de faire le ghousl. La plupart
des savants disent que le ghousl doit être fait après el fajr jusqu'à la prière, car son
but est pour al jumu'a. Or, si la prière du vendredi est terminée, il n'y a plus de raison
de faire al ghousl. » (Commentaire du livre al-wadjîz fi fiqhi as-sounnati wal kitâb al-’azîz de Sheikh
‘abdel ‘adhim al-badawi par Youssef Abou Anas)
10. REVETIR SES PLUS BEAUX HABITS
‫عن بن عمر رضي اهلل عنهما وجد عمر رضي اهلل عنه حلة من إسترب ق تبا يف‬
‫ يا رسول اهلل ابتع‬:‫السو ق فأخذها فأتى ِبا رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلم فقال‬
‫هذه فتجمل ِبا للعيد والوفود‬
D'après Ibn’Umar,’Umar a trouvé au marché une tunique de brocart qu'il a apporté
au Messager d'Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et il a dit : Ô Messager d'Allâh ! Achète cette
tunique avec laquelle tu pourras t'embellir pour le 'Id et lorsque tu reçois des
délégations... (Rapporté par Bokhari dans son Sahih n°948 et Muslim dans son Sahih
n°2068)
L'imam Ibn Rajab Al Hanbali (mort en 795) a dit dans Fath Al Bari Charh Sahih Al
Boukhari vol 8 p 420 : « Le fait de s'embellir pour le 'Id comprend à la fois celui qui sort
pour la prière, celui qui reste chez lui, même les femmes et les enfants ».
Sheikh Utheymine a dit : « Ils doivent porter leurs meilleurs vêtements, et cela est pour
les hommes. Quant aux femmes, elles ne doivent pas porter de beaux vêtements
quand elles sortent pour le lieu de prière de « al-’Id », car le Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬
13
a dit : « Laissez-les sortir de manière décente » (Rapporté par l’Imâm Ahmad, Abû
Dâwoud) Cela veut dire : dans des vêtements habituels [coutumiers] qui ne sont pas
des vêtements extravagants. Il est interdit [Harâm] pour elles de sortir parfumées et
maquillées. » (Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222)
Question : Que pensez-vous de la parole de certains savants qui disent que celui qui
est en état d’I’tikaf doit se rendre à la prière de la fête avec les vêtements qu’il avait
lors de son I’tikaf ?
Je pense que cela est contraire à la Sounna car la Sounna, le jour de la fête, est de
s’embellir, que l’on soit un homme qui ait fait l’I’tikaf ou non. (Sheikh Utheymine –
Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
11. OU SE DEROULE LA FETE ?
« La pratique systématique du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬en matière
d'accomplissement de la prière des deux fêtes consistait à la situer hors de sa
mosquée ; il l'accomplissait dans un lieu de prière situé à la porte extérieure de
Médine. Voir Zad al-Maad d'Ibn al-Quayyim (1/441). […]
Dans al-Umm (tome 1 p.207), l'imam ach-Chafii dit : « Il nous a été rapporté que le
Messager d'Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬sortait lors des deux fêtes pour se rendre au lieu de
prière aménagé à Médine. Ceux venus après lui en faisaient de même ainsi que les
habitants de toutes les localités, à l'exception des Mecquois, car la mosquée sacrée
est le meilleur des endroits de la terre. C'est pourquoi ils tenaient à y prier tant que
faire se peut. Si on crée une localité et la dote d'une mosquée assez spacieuse pour
que les habitants puissent y accomplir les prières des Fêtes, je ne pense pas qu'ils
doivent sortir de la localité. Mais il n'y a aucun inconvénient à ce qu'ils le fassent. Si
l'imam fait ces prières dans une mosquée assez spacieuse, je réprouve son acte,
mais les fidèles n'ont pas à refaire les prières. En cas d'empêchement dû à la pluie ou
à un autre facteur, je recommande à l'imam de prier dans la mosquée et de ne pas
se rendre dans le désert. » (Fatwa 49050 tirée du site Islamqa)
Question : Quelle est la Sounna pour la prière de la fête ? Prier à la mosquée ou dans
le désert ? Mais si cela est Sounna de la faire dans le désert, eh bien le pays ne
cesse de s’étendre, alors à chaque fois que l’on adopte un « moussala » (endroit de
prière), les constructions l’envahissent de toute part, on ne se croirait plus dans le
désert ?
La Sounna quant à la prière de la fête est de prier dans le désert comme le fit le
Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬, mais si le pays s’étend, il faut alors adopter un autre
« Moussalla1 » dans le désert, mais si le « Moussalla » n’est pas déplacé il n’y a aucun
mal, car le fait qu’il soit dans le désert n’est pas une obligation, mais plutôt
recommandé. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
1
La Moussallâ est un lieu de prière ouvert, non couvert et non clôturé
14
Question : Est-ce que la prière dans « el moussala » est meilleure que l’on soit à
Mekka ou au Qoudss ?
La prière effectuée au « Moussala » est meilleure. Mais à Mekka, depuis longtemps
l’habitude veut que les gens prient à la mosquée sainte, de même à Médine, depuis
très longtemps les gens prient dans la mosquée du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬. Mais il
ne fait aucun doute qu’à Médine la prière effectuée au « Moussala » est meilleure,
comme ce fut le cas au temps du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et des khalifes bien
guidés. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
12. LA PRIERE FAITE A LA MAISON
Question : M'est-il permis de faire la prière des deux fêtes tout seul à la maison,
compte tenu de mon état de santé qui m'a rendu incapable d'aller à la mosquée?
La prière faite lors des deux fêtes est une obligation pour tout homme qui en est
capable, selon le plus juste des avis émis par les ulémas. Si vous n'êtes pas en mesure
de vous y rendre à cause de votre état de santé, vous en êtes déchargé. Faut-il alors
l'accomplir à la maison? Il y a là une divergence de vues au sein des jurisconsultes.
La majorité d'entre eux pense que cela est institué, contrairement aux Hanafites.
Dans son abrégé d'al-Umm, al-Mouzani a rapporté de Chafii ceci : « On peut faire
individuellement la prière des deux fêtes à la maison. Ceci vaut pour le voyageur,
l'esclave et la femme. »
Al-Kharshi (un malékite) dit : « il est recommandé à celui qui a raté la prière avec
l'imam de la faire. Le fait-il en groupe ou tout seul ? Il y a deux avis sur la question.»
Extrait de charh al-Kharshi (2/104).
Al-Mardawi (un hanbalite) dit dans al-Insaf : « Si on rate la prière de la Fête, il est
recommandé de la rattraper comme l'imam l'a accomplie.» Ibn Qudama (un
hanbalite) dit dans al-Moughni : « Il a le choix entre prier tout seul ou prier avec un
groupe. »
Dans ad-Dourr al-moukhtar (2/175) annoté par Ibn Abidine (un hanafite) on lit : « Il ne
l'accomplit pas tout seul, s'il la rate avec l'imam. »
Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya a choisi l'avis des Hanafites.
Ibn Outhaymine le trouve mieux argumenté. Voir ach-charh al-moumti' (5/156).
Selon la Fatwa (8/306) de la Commission Permanente : « La prière des deux fêtes est
une obligation communautaire, si elle est accomplie par un nombre suffisant de
fidèles, les autres sont absouts du péché de ne pas y participer. »
Si celui qui l'a ratée veut la rattraper, cela lui est recommandé, quitte à l'accomplir
comme on le fait en groupe, sans prononcer un sermon après l'avoir effectuée. C'est
ce que dit l'imam Malick, Chafii, Ahmad, an-Nakha'i et d'autres ulémas. La règle en
la matière consiste dans la parole du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬:
15
‫إذا أتيتم الصالة فامشوا وعليكم السكينة والوقار فما أدركتم فصلوا وما فاتكم‬
‫فاقضوا‬
« Quand vous allez participer à la prière, marchez posément et dignement. Puis
effectuez avec l'imam la partie que vous le trouvez en train de faire. Ensuite
rattrapez le reste. »
(NDR : un hadith quasi similaire est rapporté dans le Sahih Bokhari (636) :
ِ
ِ
َِ ‫إذا‬
‫ فما‬،‫ وال تُس ِرعوا‬،‫الوقا ِر‬
‫و‬
‫بالسكينة‬
‫وعليكم‬
،
‫الصالة‬
‫إىل‬
‫ا‬
‫و‬
‫فامش‬
‫ة‬
‫اإلقام‬
‫م‬
‫عت‬
‫مس‬
َ
ُ
َ
ُ
ِ ‫ وما فاتكم‬،‫أدرْكتم فصلوا‬
‫فأَتوا‬
َ
َ َُ
« Lorsque vous entendez l’iqamah, marchez posément et dignement pour vous
rendre à la prière, ne vous précipitez pas, effectuez avec l'imam la partie que vous
le trouvez en train de faire puis complétez par ce que vous avez manqué. »
Dans le même sens, il a été rapporté que quand Anas ratait la prière de la Fête avec
l'imam, il rassemblait sa famille et ses esclaves et Abdoullah ibn Abi Outba, son
esclave et leur dirigeait une prière de deux rak'a au cours desquelles, il procédait
aux takbir.
Celui qui arrive après la prière et pendant que l'imam prononce son sermon doit
écouter celui-ci avant de rattraper la prière de manière à réaliser deux intérêts.
La Commission Permanente pour la recherche et la Consultance - Cheikh Abdoul Aziz ibn Baz, Cheikh
Abdourrazzaq ‘Affifi, Cheikh Abdoullah Ghoudayyan. (Fatwa 96922 du site Islamqa)
13. A QUELLE HEURE A-T-ELLE LIEU ?
« La prière du ‘Id n’est pas marquée par la fin de son temps marqué par le déclin du
soleil après le zénith du jour de la célébration, mais on peut l’accomplir le lendemain
dans le même temps [du lever du soleil au zénith] » (Charh Boulough al-Maram par Sheikh
al-Bassam, la prière des deux célébrations – paragraphe 395/5 – Editions Tawbah)
ِ ‫َّاس يف‬
ِ
ِ ِ
ِ َّ ُ ‫خرج‬
ِ ‫مع الن‬
‫يوم‬
‫بن بُ ْسر‬
َ ‫صاحب رسول اللَّه صلَّى اهللُ عليه وسلَّ َم‬
َ
ُ ‫عبد الله‬
ُ
ِ ‫فقال إنَّا كنَّا قد فرغنا ساعتنا‬
ِ
ِ ‫عيد فطر أو أضحى فأنكر إبطاء‬
‫هذه وذلِك‬
َ ‫اإلمام‬
َ
َ
َ
َ
‫يح‬
ِ ‫حني التَّسب‬
َ
Zayd ibn Khumayr Ar-Rahabî rapporte : « ‘Abd Allâh ibn Bisr, le compagnon du
Messager d'Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬sortit en compagnie des gens le jour du ‘Id de la
rupture (du jeûne) ou du sacrifice et il réprouva le retard de l’imam. Il dit : « A cette
16
heure, nous avions déjà fini (à l’époque du Prophète (‫ » ))صلى هللا عليه و سلم‬Et c’était
lorsque le soleil se levait clairement dans le ciel (At-Tasbîh). » - Authentifié par Sheikh
al-Albâni dans Sahîh Abi Dâwûd (1135)
14. QORUM ?
L'opinion la plus correcte est que trois personnes ou plus est le nombre minimal par
lequel la prière du Jumu’a et celle du ‘Id peuvent être célébrées. Quant à l'avis
selon lequel le nombre minimum est de quarante, il ne se base sur aucune preuve
valide. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta.net – Partie 13/12 – Extrait du programme Nour ‘ala
Ad-Darb, cassette n°69)
15. COMMENT S’Y RENDRE ?
Il est préférable quand on se rend à la salle de prière du ‘Id d’y aller à pied et de
prendre un chemin à l’aller et un autre différent au retour.
‫ كان رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلم َيرج إىل العيد‬: ‫عن بن عمر رضي اهلل عنهما‬
‫ماشيا ويرجع ماشيا‬
D'après Ibn ‘Umar, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬sortait pour le ‘Id en marchant et il
revenait en marchant. - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih Ibn Mâjah (1077)
Question : Est-ce que la Sounna exige que l’on se rende à la prière de la fête à pied
ou en transport ?
La Sounna est de s’y rendre à pied mais si l’individu a besoin d’emprunter les
transports alors il n’y a aucun mal. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la
prière des deux fêtes)
16. TAHIYYATUL MASJID ?
« Parmi les règles de la prière du ’Id, et cela d’après un grand nombre de gens de
science, si une personne vient au lieu de prière de « al-’Id » avant que l’imâm ne
vienne, il doit s’asseoir et il ne doit pas prier deux Rak’a, car le Prophète ( ‫صلى هللا عليه و‬
‫ )سلم‬a prié « al-’Id » en deux Rak’a, et il n’a pas fait de prière ni avant ni après. (AlBokhârî - n°964). D’autres parmi les gens de science sont d’avis que quand une
personne vient [à la prière de la fête] elle ne doit pas s’asseoir avant d’avoir
accompli deux rak’a, car le lieu de prière de « al-’Id » est une mosquée, c’est la
17
preuve de l’interdiction pour les femmes qui ont leurs menstrues [de s’y rendre], donc
cela relève du même jugement que pour la mosquée, ce qui indique que [le lieu de
prière de la fête] est une mosquée. Ce qui entre dans la signification générale de la
parole du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬: « Si l’un de vous entre dans la mosquée, qu’il ne
s’assoit pas avant d’effectuer deux Rak’a ». (Rapporté par al-Bokhârî - n°444) Quant
au fait que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬n’ait pas fait de prière ni avant ni après la
prière du ’Id, cela est dû au fait qu’il arrivait quand la prière [de la fête] avait
commencé.
Ainsi donc, il est démontré que nous devrions prier les deux unités de prière de
salutation de la mosquée sur le lieu de prière de «al-’Id », comme pour ce qui est du
cas de toutes les mosquées, car si nous supposons du hadîth qu’il n’y a pas de prière
de salutation de la mosquée pour le jour de « al-’Id », alors nous dirions qu’il n’y a pas
pour la prière du Vendredi de prière de salutation de la mosquée , car quand le
Messager d’Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬est arrivé à la mosquée du vendredi, il faisait le
sermon ensuite il priait les deux Rak’a, et puis il priait la Sounna régulière du vendredi
dans sa maison, il n’a donc pas fait de prière ni avant ni après [à la mosquée].
Ce qui paraît vraisemblablement le plus juste est que nous devrions prier sur le lieu de
prière de « al-’Id » les deux rak’a comme salutation de la mosquée, et avec cela
nous ne devrions pas réprouver untel ou untel sur cette question, car c’est une
question sur laquelle existent des divergences [de la part des savants].
Il ne doit pas y avoir de blâme sur les questions qui sont matière à divergence [de la
part des savants], à moins qu’il y ait un texte clair fait de toute clarté. De ce fait,
nous ne devrions pas réprouver celui qui prie la salutation de la mosquée, comme
nous ne devrions pas réprouver celui qui s’assied sans prier. » (Sheikh Utheymine - Madjmu’
Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222)
Question : J'ai constaté que certains, lorsqu'ils viennent effectuer Salât-Al-‘Id (Prière
de la Fête), accomplissent deux unités de prières (Rak`a), tandis que quelques
autres ne le font pas…
La Sunna stipule que celui qui vient à la Mussalla de la fête pour accomplir la prière
de la fête ou celle de l'Istisqâ' (Prière pour la demande de pluie) s'assoie sans faire la
prière de la salutation de la mosquée; car cet acte n'est transmis ni du Prophète ( ‫صلى‬
‫ )هللا عليه و سلم‬ni des Compagnons à notre connaissance. Mais si la prière est accomplie
dans la mosquée, dans ce cas-là, il convient d'effectuer la prière de la salutation de
la mosquée, conformément au hadith où le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬dit :
‫إذا دخل أحدكم املسجد فال جيلس حىت يصلي ركعتني‬
« Lorsque l'un de vous entre à la mosquée, qu'il ne s'asseye pas avant d'avoir
effectué deux unités de prière (Rak`as) » - Sahih Bokhari (1167)
(Fatwa Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta – Partie 13/14 – Extrait de la revue Al Madjala Al Arabiya)
18
17. EN ATTENDANT LA PRIERE
Question : J'ai constaté que certains, lorsqu'ils viennent effectuer Salât-Al-‘Id (Prière
de la Fête), accomplissent deux unités de prières (Rak`a), tandis que quelques
autres ne le font pas. D'autres lisent le Coran avant la prière et d'autres s'occupent
du Takbîr (dire Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, lâ 'ilâha illâ Allâh, Allâhou Akbar Wa
lillâh al-Hamd, c'est-à-dire Allâh est le plus Grand, Allâh est le plus Grand, nul n'est
digne d'être adoré en dehors d'Allâh. Allâh est le plus Grand. Louanges à Allâh)
Il convient à celui qui s'assied dans l'attente de la prière de la fête de multiplier :
-
les Tahlîl :
‫( ال إله إال اهلل‬Lâ 'ilaha 'illa Allâh – ce qui signifie : Il n'ya pas de dieu qu'Allâh)
-
et les Takbîr :
‫( اهلل أكرب‬Allâhou Akbar – ce qui signifie : Dieu est Le plus Grand)
Car cela est le slogan de ce jour et relève de la Sunna que doivent suivre tous les
fidèles, que ce soit à l'intérieur de la mosquée ou à l'extérieur de la mosquée jusqu'à
la fin du prêche.
Nul grief contre celui qui s'occupe de la récitation du Coran. Qu'Allâh vous accorde
la réussite. (Fatwa Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta – Partie 13/14 – Extrait de la revue Al Madjala Al
Arabiya)
18. ADHAN ET IQAMA ?
‫ مث سألتُه بعد حني عن ذلك ؟‬. ‫يوم األضحى‬
َ ‫يوم الفط ِر وال‬
َ ‫مل يكن يُؤذَّ ُن‬
ِ
ِ ِ
‫يوم‬
َ ‫بن عبداهلل األنصاري ؛ أن ال أذا َن للصالة‬
ُ ‫جابر‬
ُ ‫ أخربين‬: ‫ قال‬. ‫فأخبَ َرين‬
‫ ال‬. َ‫ وال شيء‬. َ‫ وال نداء‬. َ‫ وال إقامة‬. ‫بعد ما َير ُج‬
َ ‫اإلمام وال‬
ُ ‫ حني َير ُج‬. ‫الفط ِر‬
َ‫نداءَ يومئذ وال إقامة‬
Ibn ‘Abbâs et Jâbir ibn ‘Abd Allâh rapportent : « On ne faisait l’adhân ni le jour de la
rupture (du jeûne), ni le jour du sacrifice ... Le jour de la rupture (du jeûne), il n’y a
pas d’adhân lorsque l’imam arrive, ni après qu’il soit arrivé. Il n’y a pas non plus
d’iqâmah, d’appel ou quoi que ce soit, ni appel ni iqâmah » - Sahih Muslim (886)
19
Question : Doit-on faire « al Adhan » (Le Grand Appel à la prière) et « al Iqama » (Le
petit appel à la prière) pour la prière de la fête (al ‘aïd) ?
Non, pour la prière de la fête il n’y a ni Ahdan, ni Iqama, comme le prouve la
Sounna, mais certains savants ont dit : « Il faut y appeler de la sorte : As-Salât
Jâmi’a ». Mais aucune preuve ne crédite ces paroles, c’est donc une parole faible.
Tout comme on ne peut la comparer par analogie avec la prière de l’éclipse, car
une éclipse peut se produire alors que les gens ne s’en rendent même pas compte,
contrairement à la prière de la fête. Donc la Sounna est de ne pas faire al Adhan en
cette occasion, ni non plus al Iqama, ni même d’y appeler par « as-Salât Jâmi’a ».
Mais les gens s’y rendent, et quand l’imam se présente, ils prient après quoi ils
assisteront au prône. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux
fêtes)
19. LA PRIERE DU ‘ID : NOMBRE DE RAK’AT ET SOURATES
RECITEES
La prière des deux fêtes est, quand l’imâm arrive.
Il dirige la prière des gens en deux Raka’a en faisant un premier « Takbîr al-Ihrâm »,
ensuite il fait six « Takbîrât », puis il récite la « Fâtiha » et la sourate « Qaf » dans la
première Raka’a.
Et dans la deuxième Raka’a, il se lève en faisant le « Takbîr » ; après s’être levé, il
prononce cinq « Takbîrât », et il récite sourate « al-Fâtiha » et ensuite la sourate « alQamar ».
C’est ainsi que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬récitait dans les prières des deux fêtes.
Mais si l’imâm le veut, il peut réciter la sourate « al-A’la » dans la première Raka’a, et
la sourate « al-Ghâchiyah » dans la deuxième. (Rapporté par Muslim)
Sache, que la prière du vendredi et la prière des deux fêtes ont deux sourates en
commun, et deux sourates qui les différencient. Quant aux sourates qui les
rapprochent, ce sont les sourates « al-A’la » et « al-Ghâchiyah ». Et quant à celles sur
lesquelles elles diffèrent, ce sont, dans la prière des deux fêtes, les sourates « Qaf » et
« al-Qamar », et dans la prière du vendredi, les sourates « al-Djoumou’ah » et « alMounâfiqoûn ».
L’imâm se doit de refaire vivre la Sounna avec la récitation de ces deux sourates,
jusqu’à ce que les musulmans sachent cela [cette Sounna] et qu’ils ne la
désapprouvent pas quand elle est appliquée.
Après cela, il prononce le sermon, et il doit réserver une partie de son sermon aux
femmes, afin de leur transmettre leurs obligations, et de les mettre en garde contre
ce qui leur est défendu, comme le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬l’a fait (Rapporté par
Bokhari et Muslim) (Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/238-239)
20
20. DEROULEMENT DE LA PRIERE
Question : Qu’en est-il des « takbirat » en plus dans la prière de la fête et du fait de
lever les mains en le disant ?
« Les « Takbirat » supplémentaires sont une Sounnah, si l’individu les fait, il en sera
récompensé mais s’il ne le fait pas il ne lui en sera pas tenu grief, mais il ne faut pas
les délaisser afin de pouvoir différencier la prière de la fête des autres prières.
Quant à ce qu’il faut dire entre les « Takbirat », les savants ont dit qu’il fallait louer
Allâh et prier sur le Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬, mais si l’individu ne le fait pas, encore
une fois, il n’encoure rien. Quant au fait de lever les mains en disant chaque «
Takbir », ceci est une Sounnah également. » (Sheikh Utheymine – Questions et réponses
concernant la prière des deux fêtes)
Sheikh al-Albânî a dit dans Tamâm Al-Minnah p.348 que « ce qui est correct,
concernant le fait de lever les mains pour chaque takbir, est que cela n’est pas
légiféré car cela n’est pas rapporté authentiquement du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬. Et
le fait que cela soit rapporté de ‘Umar et son fils n’en fait pas une sounnah, d’autant
plus que ce qu’on rapporte de ‘Umar et son fils n’est pas authentique. » (Charh
Boulough al-Maram par Sheikh al-Bassam, la prière des deux célébrations – paragraphe 404/6 – Editions
Tawbah)
Question : Que faire si l’on oublie les « takbirat (durant la salât) de la fête et que l’on
a commencé à lire le Coran, doit on recommencer ?
Si l’individu a oublié les « Takbirat » et qu’il a commencé à lire le Coran alors il ne lui
incombe plus de les faire car c’est une Sounnah et le moment où elle devait être
faite est passé tout comme une personne qui aurait oublié de lire « Dou’a al Iistiftah »
(invocation de l’ouverture à faire entre « Takbir al Ihram » et la lecture de la Fatiha),
et qu’il a commencé à réciter le Coran alors elle ne lui incombe plus. (Sheikh Utheymine
– Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
Question : A quel moment doit-on faire l’invocation de l'ouverture (al-istiftah)
pendant la prière de la fête : après le Takbir de la sacralisation (takbiratou-l-ihram)
ou bien après les takbirat ?
Il faut faire cette invocation après « Takbiratoul ihram », telle est la parole de savants.
Mais encore une fois la question est large et il n’y a pas de mal dans le fait de ne dire
l'invocation qu’après les takbirat. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la
prière des deux fêtes)
Description de la prière
21
1 L’imam fait « takbiratul ihram »
x6
2 Il fait 6 takbirs de suite (en levant
les mains ou pas à chaque takbir
selon l’avis retenu)
2
1
3 Il lit sourate Al Fâtiha
Il lit sourate Qaf ou al-A’la (de
préférence) ou une autre sourate
4 Il fait le takbir
3
4
5 Il s'incline et dit : « Subhaana
Rabbi al ‘aziim » x 3
5
6 Il se relève en disant « Sami
ALLÂHou
liman
hamida,
Rabbana wa lakal hamd »
7 Il fait le takbir
6
7
22
8
Il se prosterne et dit « Subhaana
Rabbi al A’la » x 3
8
9 Il
se
redresse
« Rabbi’ghfirly » x 3
et
dit
9
10 Il se prosterne et dit « Subhaana
Rabbi al A’la » x 3
10
11 Il se relève en faisant le takbir
x5
12
11
23
12 Il fait 5 takbir de suite (en levant
les mains ou pas à chaque
takbir selon l’avis retenu)
:
13
Il lit sourate Al Fâtiha
Il lit sourate Qamar (s’il a lu
sourate Qaf dans la 1e rak’a)
ou une autre sourate
ou bien
Il lit sourate Ghachiya (s’il a lu
sourate al-A’la dans la 1e rak’a)
ou une autre sourate
13
14
14
Il fait le takbir
On reprend les étapes 5 à 10
Il fait le tashahhud puis le taslim
à droite puis à gauche
21. RATTRAPER LA PRIERE
« La prière du ‘Id n’est pas marquée par la fin de son temps marqué par le déclin du
soleil après le zénith du jour de la célébration, mais on peut l’accomplir le lendemain
dans le même temps [du lever du soleil au zénith] » (Charh Boulough al-Maram par Sheikh
al-Bassam, la prière des deux célébrations – paragraphe 395/5 – Editions Tawbah)
« Si celui qui l'a ratée veut la rattraper, cela lui est recommandé, quitte à l'accomplir
comme on le fait en groupe, sans prononcer un sermon après l'avoir effectuée. C'est
ce que dit l'imam Malick, Chafii, Ahmad, an-Nakha'i et d'autres ulémas. La règle en
la matière consiste dans la parole du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬:
‫ذا أتيتم الصالة فامشوا وعليكم السكينة والوقار فما أدركتم فصلوا وما فاتكم‬
‫فاقضوا‬
24
« Quand vous allez participer à la prière, marchez posément et dignement. Puis
effectuez avec l'imam la partie que vous le trouvez en train de faire. Ensuite
rattrapez le reste.»
(NDR : un hadith quasi similaire est rapporté dans le Sahih Bokhari (636) :
ِ
ِ
َِ ‫إذا‬
‫ فما‬،‫ وال تُس ِرعوا‬،‫الوقا ِر‬
‫و‬
‫بالسكينة‬
‫وعليكم‬
،
‫الصالة‬
‫إىل‬
‫ا‬
‫و‬
‫فامش‬
‫ة‬
‫اإلقام‬
‫م‬
‫عت‬
‫مس‬
َ
ُ
َ
ُ
ِ ‫ وما فاتكم‬،‫أدرْكتم فصلوا‬
‫فأَتوا‬
َ
َ َُ
« Lorsque vous entendez l’iqamah, marchez posément et dignement pour vous
rendre à la prière, ne vous précipitez pas, effectuez avec l'imam la partie que vous
le trouvez en train de faire puis complétez par ce que vous avez manqué. »
Dans le même sens, il a été rapporté que quand Anas ratait la prière de la Fête avec
l'imam, il rassemblait sa famille et ses esclaves et Abdoullah ibn Abi Outba, son
esclave et leur dirigeait une prière de deux rak’a au cours desquelles, il procédait
aux takbirs.
Celui qui arrive après la prière et pendant que l'imam prononce son sermon doit
écouter celui-ci avant de rattraper la prière de manière à réaliser deux intérêts. »
La Commission Permanente pour la recherche et la Consultance. Cheikh Abdoul Aziz ibn Baz, Cheikh
Abdourrazzaq ‘Affifi, Cheikh Abdoullah Ghoudayan. (Fatwa 96922 du site Islamqa)
Question : Doit-on rattraper la prière de la fête si on l’a ratée ?
Ce qui est juste est que l’on n’a pas à la rattraper, et celui qui aurait raté la prière de
la fête alors elle ne lui incombe plus, contrairement à la prière du vendredi, car celui
qui la rate doit prier le Dhohr.
Et la différence entre les deux est que la prière du Dhohr est une prière qui a un
temps précis, alors si l’individu ne peut pas faire la prière du vendredi, il lui incombera
de prier celle de Dhohr ; Alors que la prière de la fête, est une prière qui ne se fait
qu’en groupe, si l’individu manque l’assemblée qui prie, il ne devra donc pas la
rattraper. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
Question : Qu’en est-il si les gens ne sont au courant de la fête que l’après-midi ?
Dans ce cas, ils mangent s’il s’agit de la fête (après le Ramadhan) et sortiront le
lendemain pour aller accomplir la prière. Par contre s’il s’agit de la fête du sacrifice
(‘Id al Ad-ha), ils sortent pour accomplir la prière le lendemain et n’égorgent le
mouton qu’après la prière de la fête, car le sacrifice doit suivre la prière, et ce qui est
connu dans le Madhab est qu’ils effectuent les sacrifices même si la prière a été
manquée, mais le premier avis est plus tangible. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses
concernant la prière des deux fêtes)
‫أن ركبا جاءوا إىل النب صلى اهلل عليه وسلم يشهدون أهنم رأوا اهلالل باألمس‬
‫فأمرهم أن يفطروا وإذا أصبحوا أن يغدوا إىل مصالهم‬
25
Abu ‘Umayr Ibn Anas ibn Malik rapporte d’après l’un de ses oncles paternels qui fut
un compagnon : « Des cavaliers vinrent annoncer qu’ils avaient vu la nouvelle lune
la veille. Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬leur ordonna de rompre le jeûne et de se rendre
le lendemain matin à leur lieu de célébration (pour y accomplir la prière] –
Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Abi Daoud (1157)
Question : Quel est l'avis religieux sur celui qui n'a appris l'entrée du mois de
Chawwâl qu'après la déclinaison du soleil, le jour de la fête (al-‘Id) ?
S'ils n'ont pris connaissance du jour de la fête que seulement après la déclinaison du
soleil, il leur incombe de cesser de jeûner ce jour-là et de célébrer la prière de la fête
le lendemain matin, car lorsque le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬n'a été informé qu'en fin
de journée de l'apparition du croissant de la nouvelle lune, il avait ordonné aux gens
de rompre leur jeûne ce jour-là et de se rendre [à l'oratoire] le lendemain matin pour
y célébrer, alors, la prière de la fête. Rapporté par Ahmad, Abou Dâwoud et AdDaraqottnî. (Fatwa 18352 du Comité de l’Ifta – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh
Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Abou Zayd)
Question : Que faire si j’arrive au moment où l’imam prie et est en train de faire les
« takbirat » en plus, dois-je rattraper ce que je n’ai pas fait, que dois-je faire sinon ?
Si tu arrives alors que l’imam fait les « Takbirat », alors fait le « Takbir al Ihram » [le
Takbir de la sacralisation marquant le début de la prière], puis suis l’imam pour le
restant de la prière ; quant à ce que tu as manqué il ne t’incombe pas de le
rattraper. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
22. REPORTER LA PRIERE AU LENDEMAIN
Question : Est-il permis de reporter la prière du ‘Id au deuxième jour de Chawwâl afin
de permettre à tous les employés, salariés ouvriers et autres, travaillant dans les
usines et sociétés d'obtenir un congé pour la fête de la part des employeurs? Et ce
parce qu'on ne peut pas prévoir à l'avance l'avènement du 1e de Chawwâl et
demander à l'avance un jour précis de congé?
La prière des deux fêtes est un Fard Kifâya (quand un groupe l'accomplit, cela en
acquitte les autres). Certains savants lui ont cependant attribué la qualité de fard
‘ayn (chaque membre de la communauté est tenu de la faire, à titre personnel), au
même titre que la prière d'Al-Jumu’a (vendredi). Ainsi, vu que le centre islamique
veille à l'accomplissement de la prière du ‘Id à la vue du croissant, cette prière
accomplie ainsi acquitte les musulmans qui n'y participent pas. Par contre, il n'est
pas permis de la reporter au deuxième ou au troisième jours de Chawwâl, sous
prétexte de permettre à tous les musulmans d'y assister, à Londres car la licéité de ce
report n'a pas fait l'objet de consensus des compagnons du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬
et ceux qui les ont suivis. Nous n'avons connaissance d'aucun savant qui aurait jugé
cela de licite. Quand ils ont jugé ce report licite, c'est quand on n'a appris
l'avènement de la fête que dans l'après-midi. (Fatwa 1944 du Comité de l’Ifta – Président :
Sheikh Ibn Bâz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh ibn Qa’oud)
26
23. LE SERMON
ِ
ِ ‫إن النب صلَّى اهلل‬
ِ ‫يوم الفط‬
َ
‫قبل اخلطبَ ِة‬
‫بالصالة‬
‫أ‬
‫فبد‬
،
‫ر‬
‫ج‬
‫خر‬
‫وسلم‬
‫عليه‬
َّ َّ
َ َ َ
ُ
َ
Jabir ibn Abdullah rapporte : « Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬sorti le jour de ‘Id al Fitr et
effectua la prière avant de délivrer le sermon. » - Sahih Bokhari (958)
‫ فأول‬، ‫كان رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلم َيرج يوم الفطر واألضحى إىل املصلى‬
‫ والناس جلوس على‬، ‫ فيقوم مقابل الناس‬، ‫ مث ينصرف‬، ‫شيء يبدأ به الصالة‬
‫ فيعظهم ويوصيهم ويأمرهم‬، ‫صفوفهم‬
Le jour de la célébration de la rupture du jeûne et du sacrifice, le Prophète ( ‫صلى هللا عليه‬
‫ )و سلم‬se rendait à la Moussallâ. La première chose qu’il faisait était d’accomplir la
prière. Ensuite, il se levait et faisait face aux gens alors qu’ils étaient toujours alignés
en rangs, et il les exhortait et leur faisait des injonctions. » - Sahih Bokhari (956)
Question : Est-il considéré comme Sounna pour l’imam de faire son prône sur le
Minbar (la chaire), le jour de la fête ?
Oui, certains savants considèrent que c’est une Sounna. En effet, d’après un hadith
de Jabir, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a fait un prône aux gens puis Jabir a dit :
ِ
َّ ِ
‫ فأَتَى النساءَ ف َذ َّكَرُه َّن‬، ‫وسلم َنزَل‬
َ ‫فلما فَ َر‬
َّ
َ ‫غ نب اهلل صلى اهللُ عليه‬
« Ensuite il est descendu et alla voir les femmes » - Sahih Bokhari (961)
Les savants en ont donc déduit que l’on ne pouvait descendre que d’un endroit
élevé. Mais d’autres savants considèrent qu’il vaut mieux ne pas faire le prône en
étant sur le Minbar, mais de toute façon la question est assez large (pour contenir
tous les avis.) (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
Question : Est-ce qu’il y a un ou deux prônes le jour de la fête ?
La Sounna veut qu’il n’y ait qu’un prône, mais s’il y en a deux, il n’y a aucun mal, car
cela fut rapporté du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬. Par contre, il ne faut surtout pas
négliger, le cours spécifique réservé aux femmes, comme le faisait le Prophète ( ‫صلى‬
‫)هللا عليه و سلم‬. Par contre si des haut-parleurs sont utilisés et que les femmes entendent,
alors il faut qu’il consacre la fin du prône à exhorter la femme, et si les femmes
n’entendent pas, l’imam doit aller les voir en étant accompagné d’un ou deux
hommes et qu’il les exhorte comme il le peut. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses
concernant la prière des deux fêtes)
27
Question : La Sounna exige que celui qui fait le prône soit debout ou assis ?
La Sounna veut que celui qui fait le prône du vendredi ou de la fête soit debout
comme cela fut rapporté du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬. (Sheikh Utheymine – Questions et
réponses concernant la prière des deux fêtes)
Question : Qu’en est-il du fait de faire le prône de la fête avant la prière, et comment
est considéré le fait d’assister au prône, et est-ce une condition pour que la prière
soit acceptée ?
Le fait d’effectuer le prône avant la Salât est une innovation que les compagnons
ont blâmée. Quant au fait d’assister au prône ce n’est pas une obligation. Que celui
qui le veut reste et en tire profit, et que celui qui le veut s’en aille, et ce n’est en rien
une condition pour que la prière soit acceptée car par définition une condition
précède, or le prône succède à la prière. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses
concernant la prière des deux fêtes)
Question : Faut-il commencer le prône de la fête par « al istighfar » ou bien par « atTakbir » ou par autre chose ?
Quant à l’Istighfar, il ne faut pas commencer par cela, et je ne connais personne qui
ait dit cela. Quant au fait de faire le Tahmid et le Takbir, les savants ont divergé sur
ce point. Certains ont dit que le prône commence par le Tahmid, d’autres ont dit
qu’il commence par le Takbir. Mais en fait le sujet est large, car s’il dit : « Allâhou
Akbar, Allâhou Akbar, Lâ ilâha illa-llâh, wal-lâhou Akbar, wal-lah Akbar wa lillahil
Hamd », dans ce cas il a commencé par le Tahmid car la phrase est considérée
comme étant une seule ; Et s’il dit : « al Hamdou lillâh, wa-llâhou Akbar, wa Lâ ilâha
illa-llah » il a également commencé par le Tahmid, donc le sujet reste large. (Sheikh
Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
Question : Qu'en est-il du fait de parler pendant le sermon de la fête ?
Certains savants ont dit qu’il est interdit de parler alors que l’imam fait son prône le
jour de la fête. Et d’autres ont dit qu’il n’y a pas de mal à cela puisque le fait
d’assister au prône n’est pas obligatoire, donc le fait de l’écouter n’est pas
obligatoire non plus. Mais il ne fait aucun doute que le bon comportement veut que
l’on ne parle pas car cela distrait la personne elle-même, ainsi que les autres à qui il
s’adresse ou qui l’écoutent ou le regardent. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses
concernant la prière des deux fêtes)
24. CHANGER DE CHEMIN AU RETOUR
‫ خالف الطريق‬، ‫ إذا كان يوم عيد‬، ‫كان النب صلى اهلل عليه وسلم‬
Jâbir rapporte : « Au jour du ‘Id, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬empruntait deux chemins
différents (pour se rendre et revenir de la prière). » - Sahih Bokhari (986)
28
« Il est prescrit pour celui qui sort pour la prière du ’Id d’aller par un chemin et de
revenir par un autre, en suivant l’exemple du Messager d’Allâh (‫)صلى هللا عليه و سلم‬
(Rapporté par al-Bukhârî - n°986)
Cette Sounna ne s’applique pas aux autres prières, ni pour le vendredi ou pour toute
autre prière, elle est spécifique à « al-’Id ». Certains savants voient que cela est aussi
légiféré pour la prière du vendredi. Ceci dit, la règle en la question est que : « Toutes
actions qui trouve sa raison à l’époque du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et qu’il n’a pas
fait, et qui est prise comme un acte d’adoration est considérée comme une
innovation parmi les innovations. » » (Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn,
16/216-222)
Question : Quelle est la sagesse dans le fait de ne pas emprunter les mêmes
chemins le jour de la fête ?
La sagesse, à mon avis est de suivre le Messager (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬car cet acte fait
partie de la Sounna. Et parmi les sagesses également, il y a le fait de laisser
apparaitre le rite et la cérémonie de la prière de la fête à travers tous les marchés
du pays. Parmi les sagesses aussi, le fait de rendre visite à ceux qui se trouvent dans
les marchés que ce soit les pauvres ou autre pour les pauvres et ceux qui se trouvent
dans les marchés. Et les deux chemins empruntés témoigneront en faveur de
l’individu le Jour du jugement. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière
des deux fêtes)
25. SUNNA DE DEUX RAK’AT CHEZ SOI APRES LA PRIERE
‫ فإذا رجع إىل منزله صلى ركعتني‬، ‫كان ال يصلي قبل العيد شيئا‬
D'après Abou Sa’id el khoudry : « Le Messager d'Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬ne priait rien
avant al-’Id, mais quand il revenait chez lui, il priait 2 raka’a » - Authentifié par Sheikh
al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (4859)
« Il n’y a pas de mal à prier chez soi en revenant de la prière du ‘Id » (Charh Boulough alMaram par Sheikh al-Bassam, la prière des deux célébrations – paragraphe 402/1 – Editions Tawbah)
26. SE FELICITER
« Les gens doivent se féliciter les uns les autres, mais le plus souvent cela se traduit
par des comportements interdit de la part de beaucoup de personnes, au point que
quand des hommes entrent dans les maisons, ils serrent la mains aux femmes
dévoilées sans la présence de mahrâm [personne avec qui la femme ne peut se
marier]. Certaines choses blâmables peuvent être pires que d’autres encore.
Nous voyons certaines personnes dénoncer ces gens-là en refusant de serrer la main
à ceux qui ne sont pas leurs mahrâms, mais ce sont bien eux [ceux qui serrent la
29
main] qui sont injustes non pas ces personnes [qui refusent de serrer la main]. Et ce
sont eux [ceux qui serrent la main] qui créer cette fracture, non pas ces autres
personnes.
Mais il leur est obligatoire d’expliquer et de leur dire d’interroger des personnes de
confiance parmi les gens de science [afin qu’ils vérifient ces actions]. Elles doivent
leur dire ne pas se mettre en colère et de ne pas suivre les coutumes de leurs pères
et aïeux, car ce n’est pas une interdiction permise ni même une permission interdite.
Elles se doivent de leur expliquer que si elles font cela, elles seront comme pour qui
Allâh a dit (traduction rapprochée) :
ِ
ِ
‫وها إِنَّا َو َج ْدنَا ءَابَاءَنَا‬
َ َ‫ك ِِف قَ ْريَة يمن نَّ ِذير إَِّال ق‬
َ ‫ك َما أ َْر َسْلنَا ِمن قَ ْبل‬
َ ‫﴿ َوَك َٰذل‬
َ ُ‫ال ُمْت َرف‬
﴾ ‫َعلَ ٰى أ َُّمة َوإِنَّا َعلَ ٰى ءَاثَِٰرِهم م ْقتَ ُدو َن‬
« Et c’est ainsi que Nous n’avons pas envoyé avant toi d’avertisseur en une cité, sans
que ses gens aisés n’aient dit : Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion et
nous suivons leurs traces. » (43:23)
Certaines personnes ont comme habitude de sortir au cimetière le jour de « al-’Id »
afin de passer les félicitations aux occupants des tombes, mais les occupants des
tombes n’ont aucun besoin de toutes ces félicitations, car elles ne jeûnent pas ni ne
prient. La visite des tombes n’est pas spécifique au jour de « al-’Id » ou au vendredi
ou tout autre jour. Il a été prouvé que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a visité les tombes
le soir, comme mentionné dans le hadîth de ’Âisha rapporté par Muslim.
Et le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit :
‫زوروا القبور فإهنا تذكركم اآلخرة‬
« Visitez les tombes car elles vous rappelleront l’Au-delà. » - Authentifié par Sheikh alAlbânî dans Sahih al-jâmi’ (3577)
[...] La visite des tombes est un acte d’adoration, et les actes d’adoration n’ont pas
lieu d’être à moins qu’ils soient conformes à la Loi Islamique. Certes le Prophète ( ‫صلى‬
‫ )هللا عليه و سلم‬n’a pas spécifié le jour de « al-’Id » pour la visite des tombes, donc nous ne
devons pas le spécifier non plus. »
(Sheikh Utheymine – Madjmu’ Fatâwa de Sheikh ‘Uthaymîn, 16/216-222)
‫كان أصحاب رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلم إذا التقوا يوم العيد يقول بعضهم‬
‫ تقبل اهلل منا ومنك‬: ‫لبعض‬
Al-Hafidh Ibn Hadjar a dit dans Fath Al-Bari (2/446) : « Il nous a été rapporté dans AlMouhamaliyâte avec un isnad bon, selon Djabir Ibn Nafîr qui a dit : « Quand les
compagnons du Messager d’Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬se rencontraient le jour de l’Aïd, ils
disaient les uns aux autres : « Taqabalou llahou minâ mink » » - La chaîne de
rapporteur est déclarée Sahih par Sheikh al-Albânî dans Tamam al-Mounnah (354)
30
Sheikh Ibn Taymiiyya a dit : « De ce qui peut être dit comme félicitations le jour de la
fête du ‘Id les uns envers les autres, il y a :
‫تقبل اهلل منا و منكم و أحاله اهلل عليك‬
Taqabal-Allâh minnâ wa minkoûm wa Ahâlahu Allâh ‘alayk
Qu'Allâh agrée notre jeûne et le vôtre et qu'Il vous le rende licite
Et ce qui peut ressembler à cela. Et cela a été rapporté par un groupe des
compagnons, qui eux ont fait de la sorte, et c’est sur la base d’un texte précis des
imâms, comme l’Imâm Ahmad et d’autres. Ceci dit, l’imâm Ahmad a dit : « Moi je ne
devance [dans les félicitations] personne, si une personne commence [à me
féliciter], je lui réponds. Dès lors, répondre à la salutation est une obligation. Quant à
commencer les félicitations, il n’y a pas dans la tradition d’obligation pour cela. Et il
n’y a pas aussi, d’interdiction pour cela [ces félicitations]. La personne qui le fait, a
un modèle à suivre [un exemple], et la personne qui le délaisse [dire les félicitations],
a un modèle à suivre ». (Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 24/138)
Question : Un frère de Washington dit dans sa question : « les gens disent lorsqu’ils
félicitent leurs frères à l’occasion de la fête de l’Aïd : "Taqabal-Allâh minnâ wa
minkoûm al a’mal as-saliha" [Puisse Allâh accepter nos bonnes actions et les
tiennes], O votre éminente bienveillance, n’est-il pas préférable que la personne
fasse des invocations [afin qu’Allâh veuille bien accepter] chacune de nos actions
(et pas seulement les bonnes actions)…? » Y a-t-il une invocation légiférée
spécifique pour ce genre d’occasion ?
Il n’y aucune gêne à ce que le musulman dise à son frère le jour de l’Aïd ou en
dehors de ce jour :
‫تقبل اهلل منا ومنك أعمالنا الصاحلة‬
Taqabal-Allâh minnâ wa minka a’mâlounâ as-sâliha
Puisse Allâh accepter nos bonnes œuvres et les tiennes
D’ailleurs, je n’ai pas connaissance de l’existence d’un récit à ce propos.
Cependant, le croyant doit invoquer [Allâh] en faveur de son frère par en formulant
des invocations agréables, selon les nombreuses preuves qui ont été rapporté à ce
sujet. » Source : www.binbaz.org. Majmou' Fatawas et maqalat moutanayi'a - volume 13– Sheikh Ibn
‘Abd Al ‘Aziz Ibn Baz (rahimahou Allâh). Traduction rapprochée par Ibn Hamza Al Djazairy - 01 Shawal,
1428 / 13-10-2007
: ‫كان أصحاب النب صلى اهلل عليه وسلم إذا التقوا يوم العيد يقول بعضهم لبعض‬
‫تقبل اهلل منا ومنك‬
Joubayr Ibn Noufayr a dit : « Au temps du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬, lorsque les
musulmans se rencontraient le jour de l’Aïd, ils se disaient « Taqabbal-Allâhu minnâ
31
wa minka » (Qu’Allâh agrée de nous et de toi.) » - Authentifié par Sheikh al-Albânî
dans Tamam al-Minnah (354)
27. LES ACCOLADES, EMBRASSADES
Que les hommes le jour de « al-’Id » s’embrassent les uns les autres, il n’y a pas de
mal à cela. Que les femmes embrassent leurs « Mahrâms » [personnes avec qui elles
n’ont pas le droit de se marier] il n’y a pas de mal. Cependant, des savants le
désapprouvent si ce n’est pour la mère que l’homme embrasse sur la tête ou le
front, de même pour sa fille. En dehors de ces deux catégories de personnes parmi
les « Mahrâms » l’embrassade doit se faire sur les joues, cela est plus saint. (Sheikh
Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222)
Question : Lors des occasions et des jours de fêtes (‘Id) les gens se font l'accolade ?
Par Allâh, il m'apparait que ceci ressemble à celui qui est de retour de voyage, celui
à qui les gens font l'accolade, ils sont dans la joie et ils sont contents, donc il n'y a
pas de mal en cela. Tout comme si un homme se marie il se réjoui de ce mariage, on
le félicite et on lui fait l'accolade. Dans tout cela il y a la joie, comme la joie du
voyageur et celle du mariage, et la joie de la fête (‘Id). (Sheikh Abdelmohsin al ‘Abbad –
extrait issu du site fourqane.fr)
28. LES CADEAUX
Question : Nous avons de jeunes enfants et il est coutume dans notre pays de leur
donner à l’occasion de la fête de ‘Id al Fitr ou ‘Id al ad-ha ce qu’on appelle
« ‘Idiyah » : une petite somme d’argent afin de les rendre heureux et joyeux. Est-ce
que cet argent est une innovation ou est-il juste de le leur donner ?
Il n’y a pas de mal à cela, c’est plutôt une bonne coutume. Rendre un musulman
heureux qu’il soit jeune ou vieux est quelque chose d’encouragé par les
enseignements islamiques. (Fatawa Al-Lajnah Al-Da`imah 26:348, fatwa 20195)
Question : Quel est le statut d'offrir des cadeaux pour le ‘Id ? Est-ce autorisé ?
La visite des proches pendant le ‘Id, notre Cheikh al-Albânî ne la voit pas permise. Et
d’autres que lui parmi nos chouyoukh voient cela comment étant une bienfaisance
envers les proches. Et peut-être que son avis est le plus proche de la vérité inchaa
Allâhu Ta’ala. Et sur ceci il n’y a rien de mal à offrir des cadeaux pendant le ‘Id.
(Sheikh ‘Ali Reda2)
2
http://www.albaidha.net/vb/showthread.php?p=7541#post7541
32
Question : M'est-il permis d'offrir chaque année à des membres de ma famille des
cadeaux à l'occasion des fêtes de fin de Ramadan et du sacrifice? Cela relèverait il
de l'innovation?
« Cela se fait au cours de la fête: les gens échangent des cadeaux ; ils s'offrent des
repas et les uns invitent les autres et se rassemblent et laissent éclater leur joie. Il y a
là une coutume irréprochable car on est en temps de fête. Quand Abou Baker entra
chez le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et trouva auprès de lui des fillettes qui chantaient et
voulut les chasser, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬lui dit : « laisse les » il n'a pas dit « parce
que ce sont de fillettes » mais « laisse les ; on est en jours de fête »
Ceci indique que la loi religieuse - Dieu merci - accorde de grandes facilités aux
fidèles serviteurs pour leur permettre d'exprimer leur joie et leur volonté de se réjouir
pendant les jours de fête.» Extrait de Madjmou fatawa d'Ibn Outhaymine (16/276)
(Fatwa 130948 du site Islamqa)
29. LES FESTIVITES
« La permission, pour les hommes et les femmes, de jouer et chanter lors des jours de
célébration, à condition que cela soit exempt de choses illicites, comme la mixité, les
chants interdits et les instruments de musique. » (Charh Boulough al-Maram par Sheikh alBassam, la prière des deux célébrations – paragraphe 407/3 – Editions Tawbah)
Question : En ce qui concerne le fait de fêter le jour du ‘Id. Je vous rappelle le hadith
de ‘Aishah dans lequel le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬est entré chez elle et qu’elle avait
auprès d’elle deux petites filles qui chantaient.
« Par Sa grande sagesse, le Seigneur a permis de jouer uniquement du Duff (tambour
ne produisant qu’un son) et rien d’autre pour les mariages et le jour du ‘Id.
Mais cela ne veut pas dire que nous devons organiser des fêtes comme le font les
Européens et comme nous avons pu le constater sur les places publiques : ils
amènent des instruments de musique, des orchestres et d’autres choses semblables,
ils dansent, ils jouent de la musique et d’autres choses encore. Il n’y a rien de tout
cela en islam.
Cette permission qu’a donnée le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬est une permission
individuelle, comme tu as pu le lire dans le hadith des deux petites filles. Le Prophète
(‫ )صلى هللا عليه و سلم‬n’a pas fêté, Abû Bakr n’a pas fêté, ‘Umar n’a pas fêté, si on peut
utiliser ce terme de « fête ». Seulement, si une petite fille veut jouer du Duff, et
uniquement du Duff, il n’est pas permis aux adultes de le lui interdire.
Voilà ce qui s’est passé, ce qui doit être accepté et qu’il n’est pas permis de réfuter.
Mais de là à en tirer que l’on peut organiser des fêtes, jouer de la musique, et
d’autres choses encore, c’est là une exagération qui n’est pas légiférée, et ce à
l’unanimité des savants. » (Sheikh Albânî3)
3
33
http://www.salafs.com/sons/fete.rm
30. LE JEUNE
‫ ثالثة أيام التشريق‬: ‫عن أنس بن مالك أن النب هنى عن صوم ستة أيام من السنة‬
‫ و يوم اجلمعة خمتصة من األيام‬، ‫ و يوم األضحى‬، ‫ و يوم الفطر‬،
D'après Anas, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a interdit de jeûner 6 jours dans l'année: les
3 jours du techriq, le jour du fitr, le jour du sacrifice et le jour du vendredi si il est
spécifié par rapport aux autres jours. (Rapporté par Tayalisi et authentifié par Sheikh
al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (6961)
(*) Les jours du techriq sont les jours 11, 12 et 13 du mois de Dhoul Hijja, c'est à dire les
3 jours qui suivent le ‘Id du sacrifice. Le jour du fitr est le jour du 'Id après la fin du
Ramadan.
ِ
‫رسول‬
‫مع عُ َمَر ب ِن‬
ُ ‫ هذان يومان هنَى‬: ‫ فقال‬،‫اخلطاب رضي اهلل عنه‬
َ ‫ت‬
ُ ‫ش ِه ْد‬
َ ‫العيد‬
ِ
ِ
ِ
‫اآلخُر‬
َ ‫اليوم‬
ُ ‫ و‬،‫يوم فط ِركم من صيامكم‬
ُ : ‫اهلل صلَّى اهللُ عليه وسلَّم عن صيامهما‬
‫تأ ُكلون فيه من نُ ُس ِككم‬
D’après Abou Oubeyd : « J’ai assisté à la Fête (‘Id) avec ‘Umar Ibn Al-Khattâb ; il
commença par la prière avant le sermon. Il [y] dit : « Le Messager d’Allâh ( ‫صلى هللا عليه و‬
‫ )سلم‬interdit le jeûne de ces deux jours : le jour de la rupture (al-fitr) et celui du
sacrifice (al-adhâ). Quant au jour de la rupture, c’est le jour où vous rompez votre
[mois] de jeûne et le jour du sacrifice, [c’est le jour] où vous mangez la viande de vos
sacrifices. » - Sahih Bokhari (1990)
31. SI LE ‘ID COÏNCIDE AVEC LE VENDREDI
« Quand la prière du vendredi et « al-’Id » tombent le même jour, la prière du ’Id doit
être maintenue, comme doit être maintenue la prière de Jumu’a, comme l’indique
le sens apparent du hadîth de an-Nou’mân Ibn Bashîr rapporté par Muslim dans son
Sahih.
Ceci dit, ceux qui assistent à la prière du ’Id avec l’imâm peuvent aussi assister à [à
la prière] du Jumu’a s’ils le souhaitent, ou ils peuvent prier la prière du zénith. » (Sheikh
Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222)
34
32. LA VISITE DES MORTS ET DES PROCHES VIVANTS
Sheikh Albânî a dit : « Nous disons, le fait que les vivants visitent les morts
(spécifiquement le jour du ‘Id) est une innovation, mais il n’y a aucun Texte sur cela
dans la Sunna et encore moins dans le Coran qui dise (textuellement) :
« Le fait que les vivants visitent les morts, spécifiquement le jour du ‘Id, est une
innovation », il n’y a rien de tout cela. Et on peut dire cela de toutes les innovations.
Et malheureusement, bien que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬ait dit : « toute innovation
est un égarement », on ne trouve pas un seul texte dans lequel le Prophète ( ‫صلى هللا عليه‬
‫ )و سلم‬aurait dit d’une chose qu’elle est une innovation. Malgré tout, les savants sont
unanimes pour dire qu’il y a des milliers d’innovations apparues après le Prophète
(‫)صلى هللا عليه و سلم‬. Comment pouvons-nous dire qu’il s’agit d’une innovation alors que
nous n’avons pas de texte disant (textuellement) que c’est une innovation ou
interdit ?
Par cette courte phrase indiquée par de nombreuses preuves du Coran et de la
Sunna et qui est : « Si c’était un bien, ils (le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et les
compagnons) nous auraient précédé en cela. »
Parmi les preuves, (on peut citer) la Parole d’Allâh :
ِ ِ َ ‫ٱلرس‬
ِ‫﴿ ومن يشاق‬
ِِ
ِ
‫ني نُ َوليِه‬
‫ق‬
َّ
َ ُ ََ
َ ‫ني لَهُ ٱ ْهلَُد ٰى َويَتَّبِ ْع َغْي َر َسبِ ِيل ٱلْ ُم ْؤمن‬
َ َّ َ‫ول من بَ ْعد َما تَب‬
ُ
ِ ِ‫ما تَوَّ ٰىل ونُصل‬
ِ‫تم‬
﴾ ‫ص ًريا‬
‫ء‬
‫ا‬
‫س‬
‫و‬
‫َّم‬
‫ن‬
‫ه‬
‫ج‬
‫ه‬
‫ۦ‬
ْ
َ َ َ َ َ ََ ْ َ َ َ
« Et quiconque rentre en désaccord avec le Messager, après que le droit chemin lui
est apparu et suit un autre sentier que celui des croyants, alors Nous le laisserons
comme il s’est détourné, et le brûlerons en Enfer. Et quelle mauvaise destination ! »
(4:115)
Ce n’est pas la voie des croyants que de visiter les tombes le jour du ‘Id, et puisqu’il
en est ainsi, nous résumons cette preuve et d’autres pour les gens afin qu’ils
s’éloignent de toute chose inventée en disant : « Si c’était un bien, ils (le Prophète
(‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et les compagnons) nous auraient précédé en cela. » La visite des
tombes en soi est un bien, et il n’y a aucun doute en cela, mais la coutume des gens
venus après les compagnons, en spécifiant cette visite au jour du ‘Id parmi tous les
jours de l’année, a fait de cette visite une innovation dans la religion à laquelle nous
opposons cette phrase bénie : « Si c’était un bien, ils (le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et
les compagnons) nous auraient précédé en cela. ».
Ainsi, il est légiféré à la base que les vivants visitent les morts, et nul besoin d’en
rappeler les preuves. Et de la même manière, il est légiféré que les vivants visitent les
vivants, il n’y a aucune divergence sur cela. Lorsque quelqu’un vient aux gens et leur
rappelle la voie du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et des salafs qui l’ont suivi à la
perfection, en leur disant : « Le fait que les vivants visitent les vivants le jour du ‘Id est
en tout point semblable au fait que les vivants visitent les morts le jour du ‘Id. » Si tu
demandes une preuve sur cela, nous te rappelons la preuve de ce que nous venons
d’évoquer et qui est : le fait que les vivants visitent les morts le jour du ‘Id est une
innovation.
35
Et je pense que maintenant nous sommes tous d’accord sur ce point et totalement
convaincus par cette règle que nous venons de rappeler. Nous ne pouvons délaisser
cette règle et nous en détourner, car par habitude nous sommes étrangers (à la voie
des croyants) et suivons les coutumes d’une manière semblable à la coutume que
nous réprouvons ici et qui est que nous avons pris l’habitude de visiter les musulmans
à l’occasion du ‘Id. Nous disons donc avec une fermeté et une conviction totale
que le fait que les vivants visitent les vivants au jour du ‘Id est en tout point semblable
au fait que les vivants visitent les morts je jour du ‘Id.
Si quelqu’un dit : ô mon frère, le fait de se visiter le jour du ‘Id est légiféré, et comme il
a été rappelé aujourd’hui (plus tôt dans la conversation), pour maintenir les liens de
parenté et il est possible qu’ils ne se soient pas visités depuis un ou deux ans. Cette
seule chose suffit pour montrer le mal de cette visite, car ils attendent l’un sur l’autre
et négligent l’accomplissement de leur obligation, qu’il s’agisse de l’obligation de
visiter les morts qui adoucit les cœurs et rappelle l’au-delà, qu’ils n’accomplissent
que le jour du ‘Id. De la même manière pour le maintien des liens de parenté pour
lesquels ils attendent le ‘Id, (en disant) la visite le jour du ‘Id est meilleure, car la visite
est en soi légiférée et le jour du ‘Id est méritoire.
Pas du tout ! « Si c’était un bien, ils (le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et les compagnons)
nous auraient précédé en cela. » Tout ce qui confirme la première innovation (la
visite des morts le jour du ‘Id) confirme la deuxième innovation (visiter les vivants
spécifiquement le jour du ‘Id).
Tous ceux qui condamnent la première innovation doivent condamner la deuxième
innovation. Tous ceux qui doutent du caractère innové de la deuxième innovation,
doutent nécessairement de l’innovation de la première, sinon ils se contredisent.4 »
4
http://www.salafs.com/sons/visite.rm
36
‫ عيد االضحى‬- ‘Id al Ad-ha
1. ETYMOLOGIE
« On a nommé cette célébration
‫عاد‬
« ‘Âda » et
‫يعود‬
‫‘( عيد‬Id) car elle se répète. Ce mot vient du verbe
« Ya’ûd ». Elle se répète avec ce qu’Allâh a accordé à Ses
serviteurs comme adorations, rites, et bonnes choses qu’ils exposent et dont ils
jouissent en ces deux jours. »
(Charh Boulough al-Maram par Sheikh al-Bassam, la prière des deux célébrations – Editions Tawbah)
2.
JUGEMENT
« Les Musulmans ont unanimement consenti au fait que la prière du ’Id est légiférée.
Certains parmi eux disent : c’est une Sounna. D’autres disent : c’est une obligation
communautaire. Et d’autres encore parmi eux disent : c’est une obligation
individuelle, et que celui qui l’a délaisse est un pécheur.
Ils ont cité comme principe le fait que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬ait ordonné aux
femmes vierges et [aux femmes] célibataires – ce qui veut dire, celles qui
ordinairement ne sortaient pas – d’assister à la prière du ’Id, mais que celles qui
avaient leurs règles [al-Haydh] devaient rester loin du lieu de prière, car il n’est pas
permis [à une femme] ayant ses règles de rester dans la mosquée ; il lui est certes
permis de traverser [la mosquée] mais pas de s’y installer.
Ce qui me semble le plus évident sur la base de preuve, c’est que [la prière du ’Id]
est une obligation individuelle, et qu’il est obligatoire à chaque homme d’assister à
la prière du ’Id à l’exception de ceux qui ont une excuse valable. Et cela est aussi la
position de Sheikh al-Islâm Ibn Taymiyyah. » (Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn
’Uthaymîn, 16/216-222)
3.
ORIGINE ET DATE DE LA FETE ?
‘Id al Adha signifie : la fête du sacrifice.
Elle est appelée de diverses manières selon les pays où elle est célébrée ; ainsi, elle
est aussi appelée ‘Id al Kebir (au Maghreb), tabaski (au Sénégal), Kurban Bayrami
(en Turquie), Kurban Bajram (dans les Balkans), Bakrid (en Inde).
37
La fête a lieu le 10e jour de Dhul Hijja et se prolonge pendant les jours de Tachriq (11e,
12e et 13e jour de Dhul Hijjaa)
« Les musulmans célèbrent la fête du Sacrifice en égorgeant un mouton pour
perpétuer le geste d’Abraham effectué quand Allâh lui donna l’ordre d’égorger son
fils aîné, Ismaïl. Quand il informa son fils de cet ordre, il l’accepta et l’informa qu’il s’y
soumettait. Dès qu’Abraham se mit à égorger Ismaïl, Allâh le Très Haut racheta Ismaïl
depuis le ciel grâce à un gros mouton à égorger à la place de l’enfant. Depuis lors,
le sacrifice d’un mouton devint un geste (rituel) visant à commémorer ceux de ces
deux prophètes. C’est aussi une observance de la pratique de notre Prophète
Muhammad (‫( » )صلى هللا عليه و سلم‬Fatwa 4526 du site Islamqa)
4.
QUI EST CONCERNE ?
Tous les musulmans sont concernés par cette fête, même les femmes qui sont dans
leur période de menstrues. Ces dernières s’installeront à part puisqu’elles ne pourront
pas prier.
‫ أمرنا رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلم أن‬: ‫عن أم عطية رضي اهلل عنها قالت‬
‫خنرجهن يف الفطر واألضحى العواتق واحليض وذوات اخلدور فأما احليض فيعتزلن‬
‫الصالة ويشهدن اخلري ودعوة املسلمني‬
D'après Oum ‘Atiya, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬nous ordonnait de faire sortir pour le
fitr et le adha : les jeunes filles, les femmes en menstrues et les jeunes vierges mais les
femmes en menstrues s'écartaient de la prière et assistaient au bien et aux
invocations des musulmans. Sahih Muslim (883)
‫ حىت خنرج البكر من‬، ‫ كنا نؤمر أن خنرج يوم العيد‬: ‫عن أم عطية رضي اهلل عنها‬
‫خدرها حىت خترج احليض فيكن خلف الناس فيكربن بتكبريهم ويدعون بدعائهم‬
‫يرجون بركة ذلك اليوم وطهرت‬
D'après Oum 'Atiya, il nous était ordonné de sortir le jour du 'Id au point où nous
faisions sortir les jeunes filles vierges de leurs appartements et celle qui avaient les
menstrues. Celles-ci restaient derrière les gens et faisaient le tekbir avec leur tekbir et
faisaient des invocations avec leurs invocations. Elles espéraient la bénédiction de
ce jour et sa pureté. Sahih Bokhari (971)
38
ِ ‫ُكنَّا مننع جوا ِرينا أن ََيرجن يوم‬
، ‫قصر بين َخلَف‬
‫لت‬
‫ز‬
‫فن‬
،
‫أة‬
‫ر‬
‫ام‬
‫فجاءت‬
،
‫العيد‬
َ ََ ُ
ْ
ْ
َ َ ُْ
َ
ِ ‫أن زوج أختها َغزا مع النب صلَّى اهلل‬
َّ‫عليه وسل‬
َّ ، ‫فأَتَْيتُ َها‬
‫اثنت عشرَة‬
‫م‬
ْ َ‫فحدث‬
‫ي‬
َ
ُ
َ َّ ‫ت‬
َ
ْ
‫ضى‬
‫ ف ُكنَّا‬: ‫ فقالت‬، ‫ت غزوات‬
‫ فكانت أختها‬، ‫غزوًة‬
‫معهُ يف ِس ي‬
َ ‫نقوم على املْر‬
َ
ُ
َ
ِ ‫رسول‬
‫ على إحدانا بأس إذا مل يكن هلا‬، ‫اهلل‬
َ ‫ يا‬: ‫ فقالت‬، ‫ونُ َدا ِوي ال َكْل َمى‬
ِ ‫ لت ْلبِسها صاحبت ها من ِج‬: ‫ِجلباب أن ال خترج ؟ فقال‬
‫اخلري‬
‫ن‬
‫د‬
‫ه‬
‫ش‬
‫فلي‬
،
‫ا‬
‫لباِب‬
َ
ْ
ْ
َ َ
َ
َُ
َُ ُ
َ
َ
ِ ‫ أمسع‬: ‫فلما قَ ِدمت أم عطيَّةَ أتيتُها فسألتُها‬
‫ت ِيف‬
‫ودعوَة‬
ْ َ َّ : ‫ قالت حفصة‬. ‫املؤمنني‬
َ
ْ
َ
َ
ِ ‫ وقَلَّما ذكرت النب صلَّى اهلل‬، ‫ نعم بأيب‬: ‫كذا وكذا ؟ قالت‬
‫عليه وسلَّ َم َّإال قالت‬
َّ ْ
ُ
َ
ِ
- ‫ات اخلدوِر‬
ُ ‫اتق وذو‬
ُ ‫ ليَ ْخر ِْج العوات ُق ذو‬: ‫ قال‬، ‫بأيب‬
ُ ‫ العو‬: ‫ أو قال‬، ‫ات اخلدوِر‬
َّ ُ َّ‫ ويَعت ِزُل احلُي‬، ‫ض‬
. ‫املؤمنني‬
‫اخلري ودعوَة‬
َّ
َ
ُ َّ‫ واحلُي‬- ‫شك أيوب‬
َ ‫ وليَشه ْد َن‬، ‫ض املُصلى‬
، ‫احلائض تَ ْش َه ُد عرفات‬
‫أليس‬
ُ ‫ ف ُقْل‬: ‫قالت‬
ُ
ُ َّ‫ آحلُي‬: ‫ت هلا‬
َ ، ‫ نعم‬: ‫ض ؟ قالت‬
‫وتَ ْش َه ُد كذا وتَ ْش َه ُد كذا‬
Hafsa-bent-Sîrîn a dit : "Nous empêchions nos servantes de sortir le jour de la fête. Un
jour une femme arriva et descendit au château des Benou-Khalaf. J'allai la voir et
elle me raconta que le mari de sa sœur avait fait avec le Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬
douze expéditions et que sa sœur avait accompagné son mari dans six de ces
expéditions : nous nous occupions des malades, ajouta-t-elle, et nous soignions les
blessés. Un jour cette femme dit au Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬: "Ô Envoyé de Dieu,
(‫ )صلى هللا عليه و سلم‬lorsque l'une de nous n'a pas de manteau, y a-t-il quelque
inconvénient à ce qu'elle ne sorte pas ? - Alors, répondit le Prophète, qu'une de ses
compagnes la revête de son manteau afin qu'elle puisse ainsi assister à une réunion
pieuse et aux invocations des croyants." Poursuivant son récit, Hafsa dit : "Aussitôt
que Omm-'Atiyya fut venue, j'allai la trouver et lui demandai si elle avait entendu
dire pareille chose. "Je donnerais pour lui la vie de mon père ! oui, répondit-elle." (Il
était rare qu'elle parlât du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬sans employer ces mots.) Le
Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬dit : "que les femmes affranchies de tout travail cachées
aux regards - ou les femmes affranchies de tout travail et celles cachées aux regards
(Ayyoub hésite entre ces deux versions) - sortent ainsi que les femmes qui ont leurs
menstrues, ces dernières se mettant à l’écart de la mosalla, et que toutes assistent à
la réunion pieuse et aux invocations des croyants." Comme Hafsa disait : "Les
femmes qui ont leurs menstrues ?" Omm-'Atiyya répondit : "Oui. Est-ce que la femme
qui a ses menstrues n'assiste pas à 'Arafâ ; n'assiste-t-elle pas encore à telle
cérémonie, à telle cérémonie ?" - Sahih Bokhari (980)
39
Question : La prière de la fête est-elle légiférée pour le voyageur ?
La prière de la fête n’est pas légiférée pour le voyageur, tout comme la prière du
vendredi n’est pas légiférée pour le voyageur. Par contre si le voyageur se trouve
dans un pays ou la prière de la fête est effectuée, alors il lui incombera de
l’effectuer avec les autres musulmans. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant
la prière des deux fêtes)
5.
LA VEILLE DE LA FETE
Question : Y a-t-il une Sounna particulière à effectuer la nuit (la veille) de la fête ?
Je ne connais pas de Sounna particulière pour la nuit de la fête excepté ce qui est
connu comme invocation et Takbir. Allâh a dit :
﴾﴾‫﴿﴿ َولِتُ ْك ِملُوا ٱلْعِ َّد َة َولِتُ َكبي ُروا ٱللَّهَ َعلَ ٰى َما َه َد ٰى ُك ْم َولَ َعلَّ ُك ْم تَ ْش ُكُرو َن‬
« Afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d’Allâh
pour vous avoir guidé et afin que vous soyez reconnaissants » (2:185)
Et effectivement il y a un hadith qui évoque les mérites de la nuit de la fête mais
c’est un hadith sur lequel les savants ont polémiqué et je ne pense pas que l’on
puisse reconnaître la Sounna avec un hadith comme celui-ci. (Sheikh Utheymine –
Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
6.
LES TAKBIRS AVANT LA PRIERE
‫عن نافع أن ابن عمر رضي اهلل عنهما كان إذا غدا يوم الفطر و يوم األضحى‬
‫ مث يكرب حىت يأيت اإلمام‬، ‫جيهر بالتكبري حىت يأيت املصلى‬
D'après Nafi', lorsque AbdAllâh Ibn’Umar sortait le jour du fitr et le jour du adha il
faisait le tekbir à voix haute jusqu'à ce qu'il arrive au mousalla puis il faisait le tekbir
jusqu'à ce que l'imam arrive. Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Irwa al-Ghalil (650)
Au jour du sacrifice, le takbîr débute à l’aube du jour de ‘Arafah et dure jusqu’au
‘Asr du dernier jour de tashrîq (3 jours après le ‘Id). Cela est rapporté
authentiquement de ‘Alî, Ibn ‘Abbâs et Ibn Mas’ûd.
Quant à la manière de prononcer ce takbîr, il y a une certaine largesse en cela.
« On a rapporté d’Ibn Mas’ûd qu’il le prononçait deux fois (de cette manière) :
40
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب ال إله إال اهلل‬
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب وهلل احلمد‬
Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Lâ ilâha illa-Llâh
wal-lâhou Akbar, wal-lâhou Akbar wa lillâhi-l Hamd
Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Il n’y a de dieu si ce n’est Allâh
Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, et à Lui toutes les louanges
[…] on rapporte également qu’il le prononçait trois fois :
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب ال إله إال اهلل‬
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب وهلل احلمد‬
« ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, Lâ ilâha illa LLâh,
ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, wa LiLLâhil-Hamd »
(Source : Al-Wajîz, p.156-160.)
Il n'y a pas de formule de tekbir qui est rapportée du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬mais il
est rapporté plusieurs formules que les compagnons du Messager d'Allâh ( ‫صلى هللا عليه و‬
‫ )سلم‬disaient.
: ‫ كان سلمان الفارسي رضي اهلل عنه يعلمنا التكبري يقول‬، ‫عن أيب عثمان النهدي‬
« ً‫كربوا » اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب كبريا‬
D'après Abou Otman Al Nahdi, Salman Al Farisi nous enseignait le tekbir, il disait :
« Faites le tekbir en disant :
Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Allâhou Akbar Kabiran
Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Allâh est vraiment Le plus Grand
(Rapporté par Al Bayhaqi dans Al Sounan Al Koubra n°6282 et authentifié par l'imam
Ibn Hajar dans Fath Al Bari 2/462)
6.1
DIFFERENCE ENTRE LE TAKBIR MOUTLAQ ET LE TAKBIR MOUQAYYAD
Question : Comment se fait le takbir général (moutlaq) et le takbir particulier
(mouqayad) ?
Le Takbir (mouqayad) est comme suit :
41
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب ال إله إال اهلل‬
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب وهلل احلمد‬
Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Lâ ilâha illa-Llâh
Allâhou Akbar, Allâhou Akbar wa lillâhi-l Hamd
Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Il n’y a de dieu si ce n’est Allâh
Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, et à Lui toutes les louanges
ou bien il répète le Takbir trois fois de suite :
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب‬
Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Allâhou Akbar
Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand
Quant au Takbir général (Moutlaq) c’est celui qui est conseillé à tout instant, et le
particulier (Mouqayid) c’est celui qui est conseillé après les prières prescrites.
Et les savants ont expliqué que le Takbir particulier après les prières était spécifique à
la fête du sacrifice : Du Fajr le jour de ‘Arafat jusqu’au ‘Asr du dernier jour du Tachriq
(troisième jour qui suit la fête).
Quant au Takbir général, il est conseillé pour la fête de la rupture du jeûne, et les dix
premiers jours de dhoul-Hijja. Et ce qui est juste c’est que le Takbir général dure pour
la fête du sacrifice, jusqu’à la fin des jours de Tachriq, et sa durée sera donc de treize
jours. Et la Sounnah veut que cela soit fait à haute voix, sauf pour les femmes qui le
font à voix basse. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
6.2
LES TAKBIR EN CHŒUR ?
Sheikh Ibn Baz a dit : « Parmi l'ensemble des invocations légiférées durant ces jours
connus et déterminés, le Takbîr restrictif et non-restrictif, comme le prouvent la Sunna
purifiée et la pratique des Salafs (pieux prédécesseurs).
La description du Takbîr légiféré est que chaque musulman doit dire individuellement
à haute voix, afin que les autres puissent l'entendre et l'imiter et pour leur rappeler.
Quant au Takbîr en commun innové, lorsqu'un groupe de deux ou plusieurs
personnes élèvent leurs voix en commençant et en terminant à l'unisson et d'une
manière particulière, n'a aucun fondement ni preuve. Il s'agit d'une innovation
concernant la manière de faire le Takbîr dont Allâh n'a fait descendre aucune
preuve. Celui qui la désapprouve est en droit, car le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit :
42
‫من عمل عمالً ليس عليه أمرنا فهو رد‬
« Tout acte non conforme à nos enseignements est à rejeter. Cela signifie qu'elle est
rejetée car elle n'est pas légiférée. » - Sahih Muslim (1718)
Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a également dit :
‫ وكل بدعة ضاللة‬،‫ فإن كل حمدثة بدعة‬،‫وإياكم وحمدثات األمور‬
« Méfiez-vous des innovations (dans la religion), car toute nouveauté est une
innovation et toute innovation est une source d’égarement » - Authentifié par Sheikh
al-Albânî dans Sahih al-jâmi » (2549)
Ce Takbîr collectif est une invention et donc une innovation. Si les gens ont une
pratique qui contredit la Charia purifiée, elle doit être interdite et condamnée,
parce que les actes de culte sont Tawqîfî (lié par un texte religieux et ne dépendant
pas d'un avis personnel), on ne peut légiférer que ce qui est appuyé par le Coran et
la Sunna. En ce qui concerne les points de vue et les opinions des gens, ils ne
constituent pas une preuve, s'ils contredisent les preuves légales. La même chose
s'applique au Maslaha Morsalâ (considérations d'utilité publique), elles ne
constituent pas une preuve pour des actes de culte. Au contraire, les actes de culte
doivent être fondés sur un texte du Coran ou de la Sunna, ou d'un consensus
irréfutable.
Ce qui est légiféré est que le musulman doit réciter le Takbîr selon la manière
prescrite en fonction des preuves établies par la Charia, c'est à dire individuellement.
Le Takbîr collectif a été désapprouvé et interdit par Son Eminence le Cheikh
Mohammad ibn 'Ibrâhîm, le grand Mufti d'Arabie Saoudite qui a émis une fatwa à
ce sujet. Quant à moi, j'ai émis plus d'une fatwa sur son empêchement. Il y avait
aussi une fatwa émise par le Comité permanent de la recherche scientifique et de
l'Iftâ' l'empêchant.
L'honorable cheikh Hamoud ibn `Abd-Allâh At-Touwidjri a également rédigé une
épitre d'une grande valeur sur sa condamnation et son empêchement. Elle est
publiée et distribuée. Elle contient des preuves suffisantes et convaincantes sur
l'empêchement du Takbîr collectif, qu'Allâh soit loué. Quant à l'argument présenté
par le frère Cheikh 'Ahmad concernant ‘Umar et des gens à Mîna, cela ne peut
constituer une preuve, car ce que faisaient ‘Umar et les gens à Mîna diffère du Takbîr
collectif. Il est considéré comme une forme admissible de Takbîr, parce qu'il élevait
la voix en faisant le Takbîr pour mettre en application la Sunna et faire un rappel aux
gens. Voyant cela, les gens ont commencé à faire de même individuellement sans
qu'il y ait un accord entre eux et ‘Umar pour le faire d'une même voix dès le
commencement jusqu'à la fin, comme ceux qui le font de manière collective
aujourd'hui. Tout ce qui est rapporté des Salafs (pieux prédécesseurs), qu'Allâh leur
accorde Sa miséricorde, concernant le Takbîr, est toujours conforme à la Charia ».
(Fatwa Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta.net – Partie13/24)
Cheikh Albânî a dit dans la Silsila Sahiha vol 1 p 331: « Et parmi ce qu'il est bon de
mentionner à cette occasion: le fait que le tekbir à voix haute ici n'est pas légiféré
en groupe d'une seule voix comme le font certains... ».
43
7.
EFFECTUER LE GHUSL
: ‫ سأل رجل علي بن أيب طالب رضي اهلل عنه عن الغسل؟ قال‬: ‫عن زاذان قال‬
‫ الغسل الذي هو الغسل قال علي بن أيب‬، ‫ ال‬: ‫قال‬. ‫اغتسل كل يوم إن شئت‬
‫ يوم النحر و يوم الفطر‬، ‫ يوم عرفة‬، ‫ يوم اجلمعة‬: ‫طالب رضي اهلل عنه‬
D'après Zadhan, un homme a interrogé Ali Ibn Abi Talib à propos du ghousl. Il lui a
dit : Laves toi tous les jours si tu veux (*). L'homme a dit : Non, le lavage qui est le
ghousl ? Ali Ibn Abi Talib a dit : « Le jour du vendredi, le jour de Arafat, le jour du
sacrifice et le jour du fitr ». (Rapporté par Al Bayhaqi dans Sounan Al Koubra n°6124
et authentifié par Sheikh al-Albânî dans Irwa Al Ghalil vol 1 p 177)
(*) C'est à dire que ‘Ali a au départ compris que l'homme l'interrogeait sur le fait de
prendre une douche.
« Il est recommandé selon certains savants que les gens fassent le « Ghousl » [les
grandes ablutions] pour la prière du ’Id, parce qu’il est raconté sur le sujet que
certains anciens l’ont fait.
Les grandes ablutions pour « al-’Id » sont recommandées, comme il est prescrit pour
la prière du vendredi parce que l’on va rencontrer des gens.
Et si les gens font le « Ghousl » pour cette occasion, alors cela est bon. »
(Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222)
« Les savants ont divergé sur le moment où il est autorisé de faire le ghousl. La plupart
des savants disent que le ghousl doit être fait après el fajr jusqu'à la prière, car son
but est pour al jumu'a. Or, si la prière du vendredi est terminée, il n'y a plus de raison
de faire al ghousl. » (Commentaire du livre al-wadjîz fi fiqhi as-sounnati wal kitâb al-’azîz de Sheikh
‘abdel ‘adhim al-badawi par Youssef Abou Anas)
8.
REVETIR SES PLUS BEAUX HABITS
‫عن بن عمر رضي اهلل عنهما وجد عمر رضي اهلل عنه حلة من إسترب ق تبا يف‬
‫ يا رسول اهلل ابتع‬:‫السو ق فأخذها فأتى ِبا رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلم فقال‬
‫هذه فتجمل ِبا للعيد والوفود‬
44
D'après Ibn ‘Umar, ‘Umar a trouvé au marché une tunique de brocart qu'il a apporté
au Messager d'Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et il a dit : Ô Messager d'Allâh ! Achète cette
tunique avec laquelle tu pourras t'embellir pour le 'Id et lorsque tu reçois des
délégations... (Rapporté par Bokhari dans son Sahih n°948 et Muslim dans son Sahih
n°2068)
L'imam Ibn Rajab Al Hanbali (mort en 795) a dit dans Fath Al Bari Charh Sahih Al
Boukhari vol 8 p 420 : « Le fait de s'embellir pour le 'Id comprend à la fois celui qui sort
pour la prière, celui qui reste chez lui, même les femmes et les enfants ».
Sheikh Utheymine a dit : « Ils doivent porter leurs meilleurs vêtements, et cela est pour
les hommes. Quant aux femmes, elles ne doivent pas porter de beaux vêtements
quand elles sortent pour le lieu de prière de « al-’Id », car le Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬
a dit : « Laissez-les sortir de manière décente » (Rapporté par l’Imâm Ahmad, Abû
Dâwoud) Cela veut dire : dans des vêtements habituels [coutumiers] qui ne sont pas
des vêtements extravagants. Il est interdit [Harâm] pour elles de sortir parfumées et
maquillées. » (Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222)
Question : Que pensez-vous de la parole de certains savants qui disent que celui qui
est en état d’I’tikaf doit se rendre à la prière de la fête avec les vêtements qu’il avait
lors de son I’tikaf ?
Je pense que cela est contraire à la Sounna car la Sounna, le jour de la fête, est de
s’embellir, que l’on soit un homme qui ait fait l’I’tikaf ou non. (Sheikh Utheymine –
Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
9.
OU SE DEROULE LA FETE ?
« La pratique systématique du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬en matière
d'accomplissement de la prière des deux fêtes consistait à la situer hors de sa
mosquée ; il l'accomplissait dans un lieu de prière situé à la porte extérieure de
Médine. Voir Zad al-Maad d'Ibn al-Quayyim (1/441). […]
Dans al-Umm (tome 1 p.207), l'imam ach-Chafii dit : « Il nous a été rapporté que le
Messager d'Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬sortait lors des deux fêtes pour se rendre au lieu de
prière aménagé à Médine. Ceux venus après lui en faisaient de même ainsi que les
habitants de toutes les localités, à l'exception des Mecquois, car la mosquée sacrée
est le meilleur des endroits de la terre. C'est pourquoi ils tenaient à y prier tant que
faire se peut. Si on crée une localité et la dote d'une mosquée assez spacieuse pour
que les habitants puissent y accomplir les prières des Fêtes, je ne pense pas qu'ils
doivent sortir de la localité. Mais il n'y a aucun inconvénient à ce qu'ils le fassent. Si
l'imam fait ces prières dans une mosquée assez spacieuse, je réprouve son acte,
mais les fidèles n'ont pas à refaire les prières. En cas d'empêchement dû à la pluie ou
à un autre facteur, je recommande à l'imam de prier dans la mosquée et de ne pas
se rendre dans le désert. » (Fatwa 49050 tirée du site Islamqa)
45
Question : Quelle est la Sounna pour la prière de la fête ? Prier à la mosquée ou dans
le désert ? Mais si cela est Sounna de la faire dans le désert, eh bien le pays ne
cesse de s’étendre, alors à chaque fois que l’on adopte un « moussala » (endroit de
prière), les constructions l’envahissent de toute part, on ne se croirait plus dans le
désert ?
La Sounna quant à la prière de la fête est de prier dans le désert comme le fit le
Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬, mais si le pays s’étend, il faut alors adopter un autre
« Moussalla5 » dans le désert, mais si le « Moussalla » n’est pas déplacé il n’y a aucun
mal, car le fait qu’il soit dans le désert n’est pas une obligation, mais plutôt
recommandé. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
Question : Est-ce que la prière dans « el moussala » est meilleure que l’on soit à
Mekka ou au Qoudss ?
La prière effectuée au « Moussala » est meilleure. Mais à Mekka, depuis longtemps
l’habitude veut que les gens prient à la mosquée sainte, de même à Médine, depuis
très longtemps les gens prient dans la mosquée du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬. Mais il
ne fait aucun doute qu’à Médine la prière effectuée au « Moussala » est meilleure,
comme ce fut le cas au temps du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et des khalifes bien
guidés. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
10. LA PRIERE FAITE A LA MAISON
Question : M'est-il permis de faire la prière des deux fêtes tout seul à la maison,
compte tenu de mon état de santé qui m'a rendu incapable d'aller à la mosquée?
La prière faite lors des deux fêtes est une obligation pour tout homme qui en est
capable, selon le plus juste des avis émis par les ulémas. Si vous n'êtes pas en mesure
de vous y rendre à cause de votre état de santé, vous en êtes déchargé. Faut-il alors
l'accomplir à la maison? Il y a là une divergence de vues au sein des jurisconsultes.
La majorité d'entre eux pense que cela est institué, contrairement aux Hanafites.
Dans son abrégé d'al-Umm, al-Mouzani a rapporté de Chafii ceci : « On peut faire
individuellement la prière des deux fêtes à la maison. Ceci vaut pour le voyageur,
l'esclave et la femme. »
Al-Kharshi (un malékite) dit : « il est recommandé à celui qui a raté la prière avec
l'imam de la faire. Le fait-il en groupe ou tout seul ? Il y a deux avis sur la question.»
Extrait de charh al-Kharshi (2/104).
Al-Mardawi (un hanbalite) dit dans al-Insaf : « Si on rate la prière de la Fête, il est
recommandé de la rattraper comme l'imam l'a accomplie.» Ibn Qudama (un
hanbalite) dit dans al-Moughni : « Il a le choix entre prier tout seul ou prier avec un
groupe. »
Dans ad-Dourr al-moukhtar (2/175) annoté par Ibn Abidine (un hanafite) on lit : « Il ne
l'accomplit pas tout seul, s'il la rate avec l'imam. »
5
La Moussallâ est un lieu de prière ouvert, non couvert et non clôturé
46
Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya a choisi l'avis des Hanafites.
Ibn Outhaymine le trouve mieux argumenté. Voir ach-charh al-moumti' (5/156).
Selon la Fatwa (8/306) de la Commission Permanente : « La prière des deux fêtes est
une obligation communautaire, si elle est accomplie par un nombre suffisant de
fidèles, les autres sont absouts du péché de ne pas y participer. »
Si celui qui l'a ratée veut la rattraper, cela lui est recommandé, quitte à l'accomplir
comme on le fait en groupe, sans prononcer un sermon après l'avoir effectuée. C'est
ce que dit l'imam Malick, Chafii, Ahmad, an-Nakha'i et d'autres ulémas. La règle en
la matière consiste dans la parole du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬:
‫إذا أتيتم الصالة فامشوا وعليكم السكينة والوقار فما أدركتم فصلوا وما فاتكم‬
‫فاقضوا‬
« Quand vous allez participer à la prière, marchez posément et dignement. Puis
effectuez avec l'imam la partie que vous le trouvez en train de faire. Ensuite
rattrapez le reste.»
(NDR : un hadith quasi similaire est rapporté dans le Sahih Bokhari (636) et le voici :
ِ
ِ
َِ ‫إذا‬
‫ فما‬،‫ وال تُس ِرعوا‬،‫الوقا ِر‬
‫و‬
‫بالسكينة‬
‫وعليكم‬
،
‫الصالة‬
‫إىل‬
‫ا‬
‫و‬
‫فامش‬
‫ة‬
‫اإلقام‬
‫م‬
‫عت‬
‫مس‬
َ
ُ
َ
ُ
ِ ‫ وما فاتكم‬،‫أدرْكتم فصلوا‬
‫فأَتوا‬
َ
َ َُ
« Lorsque vous entendez l’iqamah, marchez posément et dignement pour vous
rendre à la prière, ne vous précipitez pas, effectuez avec l'imam la partie que vous
le trouvez en train de faire puis complétez par ce que vous avez manqué. »
Dans le même sens, il a été rapporté que quand Anas ratait la prière de la Fête avec
l'imam, il rassemblait sa famille et ses esclaves et Abdoullah ibn Abi Outba, son
esclave et leur dirigeait une prière de deux rak'a au cours desquelles, il procédait
aux takbir.
Celui qui arrive après la prière et pendant que l'imam prononce son sermon doit
écouter celui-ci avant de rattraper la prière de manière à réaliser deux intérêts.
La Commission Permanente pour la recherche et la Consultance - Cheikh Abdoul Aziz ibn Baz, Cheikh
Abdourrazzaq ‘Affifi, Cheikh Abdoullah Ghoudayyan. (Fatwa 96922 du site Islamqa)
11. A QUELLE HEURE A-T-ELLE LIEU ?
« La prière du ‘Id n’est pas marquée par la fin de son temps marqué par le déclin du
soleil après le zénith du jour de la célébration, mais on peut l’accomplir le lendemain
dans le même temps [du lever du soleil au zénith] » (Charh Boulough al-Maram par Sheikh
al-Bassam, la prière des deux célébrations – paragraphe 395/5 – Editions Tawbah)
47
ِ ‫َّاس يف‬
ِ
ِ ِ
ِ َّ ُ ‫خرج‬
ِ ‫مع الن‬
‫يوم‬
‫بن بُ ْسر‬
َ ‫صاحب رسول اللَّه صلَّى اهللُ عليه وسلَّ َم‬
َ
ُ ‫عبد الله‬
ُ
ِ ‫فقال إنَّا كنَّا قد فرغنا ساعتنا‬
ِ
ِ ‫عيد فطر أو أضحى فأنكر إبطاء‬
‫هذه وذلِك‬
َ ‫اإلمام‬
َ
َ
َ
َ
‫َّسبيح‬
ِ ‫حني الت‬
َ
Zayd ibn Khumayr Ar-Rahabî rapporte : « ‘Abd Allâh ibn Bisr, le compagnon du
Messager d'Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬sortit en compagnie des gens le jour du ‘Id de la
rupture (du jeûne) ou du sacrifice et il réprouva le retard de l’imam. Il dit : « A cette
heure, nous avions déjà fini (à l’époque du Prophète (‫ » ))صلى هللا عليه و سلم‬Et c’était
lorsque le soleil se levait clairement dans le ciel (At-Tasbîh). » - Authentifié par Sheikh
al-Albâni dans Sahîh Abi Dâwûd (1135)
12. QORUM ?
L'opinion la plus correcte est que trois personnes ou plus est le nombre minimal par
lequel la prière du Jumu’a et celle du ‘Id peuvent être célébrées. Quant à l'avis
selon lequel le nombre minimum est de quarante, il ne se base sur aucune preuve
valide. (Fatwa de Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta.net – Partie 13/12 – Extrait du programme Nour ‘ala
Ad-Darb, cassette n°69)
13. COMMENT S’Y RENDRE ?
Il est préférable quand on se rend à la salle de prière du ‘Id d’y aller à pieds et de Il
est préférable quand on se rend à la salle de prière du ‘Id d’y aller à pied et de
prendre un chemin à l’aller et un autre différent au retour.
‫ كان رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلم َيرج إىل العيد‬: ‫عن بن عمر رضي اهلل عنهما‬
‫ماشيا ويرجع ماشيا‬
D'après Ibn ‘Umar, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬sortait pour le ‘Id en marchant et il
revenait en marchant. Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih Ibn Mâjah (1077)
Question : Est-ce que la Sounna exige que l’on se rende à la prière de la fête à pied
ou en transport ?
La Sounna est de s’y rendre à pied mais si l’individu a besoin d’emprunter les
transports alors il n’y a aucun mal. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la
prière des deux fêtes)
48
14. TAHIYYATUL MASJID ?
« Parmi les règles de la prière du ’Id, et cela d’après un grand nombre de gens de
science, si une personne vient au lieu de prière de « al-’Id » avant que l’imâm ne
vienne, il doit s’asseoir et il ne doit pas prier deux Rak’a, car le Prophète ( ‫صلى هللا عليه و‬
‫ )سلم‬a prié « al-’Id » en deux Rak’a, et il n’a pas fait de prière ni avant ni après. (AlBokhârî - n°964)
D’autres parmi les gens de science sont d’avis que quand une personne vient [à la
prière de la fête] elle ne doit pas s’asseoir avant d’avoir accompli deux rak’a, car le
lieu de prière de « al-’Id » est une mosquée, c’est la preuve de l’interdiction pour les
femmes qui ont leurs menstrues [de s’y rendre], donc cela relève du même
jugement que pour la mosquée, ce qui indique que [le lieu de prière de la fête] est
une mosquée.
Ce qui entre dans la signification générale de la parole du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬:
« Si l’un de vous entre dans la mosquée, qu’il ne s’assoit pas avant d’effectuer deux
Rak’a ». (Rapporté par al-Bokhârî - n°444)
Quant au fait que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬n’ait pas fait de prière ni avant ni après
la prière du ’Id, cela est dû au fait qu’il arrivait quand la prière [de la fête] avait
commencé.
Ainsi donc, il est démontré que nous devrions prier les deux unités de prière de
salutation de la mosquée sur le lieu de prière de «al-’Id », comme pour ce qui est du
cas de toutes les mosquées, car si nous supposons du hadîth qu’il n’y a pas de prière
de salutation de la mosquée pour le jour de « al-’Id », alors nous dirions qu’il n’y a pas
pour la prière du Vendredi de prière de salutation de la mosquée , car quand le
Messager d’Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬est arrivé à la mosquée du vendredi, il faisait le
sermon ensuite il priait les deux Rak’a, et puis il priait la Sounna régulière du vendredi
dans sa maison, il n’a donc pas fait de prière ni avant ni après [à la mosquée].
Ce qui paraît vraisemblablement le plus juste est que nous devrions prier sur le lieu de
prière de « al-’Id » les deux rak’a comme salutation de la mosquée, et avec cela
nous ne devrions pas réprouver untel ou untel sur cette question, car c’est une
question sur laquelle existent des divergences [de la part des savants].
Il ne doit pas y avoir de blâme sur les questions qui sont matière à divergence [de la
part des savants], à moins qu’il y ait un texte clair fait de toute clarté.
De ce fait, nous ne devrions pas réprouver celui qui prie la salutation de la mosquée,
comme nous ne devrions pas réprouver celui qui s’assied sans prier. » (Sheikh Utheymine
- Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222)
Question : J'ai constaté que certains, lorsqu'ils viennent effectuer Salât-Al-‘Id (Prière
de la Fête), accomplissent deux unités de prières (Rak`as), tandis que quelques
autres ne le font pas…
La Sunna stipule que celui qui vient au Mosalla de la fête pour accomplir la prière de
la fête ou celle de l'Istisqâ' (Prière pour la demande de pluie) s'assoie sans faire la
prière de la salutation de la mosquée; car cet acte n'est transmis ni du Prophète ( ‫صلى‬
‫ )هللا عليه و سلم‬ni des Compagnons à notre connaissance. Mais si la prière est accomplie
dans la mosquée, dans ce cas-là, il convient d'effectuer la prière de la salutation de
la mosquée, conformément au hadith où le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬dit :
49
‫إذا دخل أحدكم املسجد فال جيلس حىت يصلي ركعتني‬
« Lorsque l'un de vous entre à la mosquée, qu'il ne s'asseye pas avant d'avoir
effectué deux unités de prière (Rak`as) » - Sahih Bokhari (1167)
(Fatwa Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta – Partie 13/14 – Extrait de la revue Al Madjala Al Arabiya)
15. EN ATTENDANT LA PRIERE
Question : J'ai constaté que certains, lorsqu'ils viennent effectuer Salât-Al-‘Id (Prière
de la Fête), accomplissent deux unités de prières (Rak`as), tandis que quelques
autres ne le font pas. D'autres lisent le Coran avant la prière et d'autres s'occupent
du Takbîr (dire Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, lâ 'ilâha illâ Allâh, Allâhou Akbar Wa
lillâh al-Hamd, c'est-à-dire Allâh est le plus Grand, Allâh est le plus Grand, nul n'est
digne d'être adoré en dehors d'Allâh. Allâh est le plus Grand. Louanges à Allâh)
Il convient à celui qui s'assied dans l'attente de la prière de la fête de multiplier :
-
les Tahlîl :
‫( ال إله إال اهلل‬Lâ 'ilaha 'illa Allâh – ce qui signifie : Il n'ya pas de dieu qu'Allâh)
-
et les Takbîr :
‫( اهلل أكرب‬Allâhou Akbar – ce qui signifie : Dieu est Le plus Grand)
Car cela est le slogan de ce jour et relève de la Sunna que doivent suivre tous les
fidèles, que ce soit à l'intérieur de la mosquée ou à l'extérieur de la mosquée jusqu'à
la fin du prêche.
Nul grief contre celui qui s'occupe de la récitation du Coran. Qu'Allâh vous accorde
la réussite. (Fatwa Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta – Partie 13/14 – Extrait de la revue Al Madjala Al
Arabiya)
16. ADHAN ET IQAMA ?
‫ مث سألتُه بعد حني عن ذلك ؟‬. ‫يوم األضحى‬
َ ‫يوم الفط ِر وال‬
َ ‫مل يكن يُؤذَّ ُن‬
ِ ‫ أخربين جابر بن‬: ‫ قال‬. ‫فأخب رين‬
ِ
ِ ‫عبد‬
‫يوم‬
‫للصالة‬
‫ن‬
‫أذا‬
‫ال‬
‫أن‬
‫؛‬
‫األنصاري‬
‫اهلل‬
َ
َ
ُ ُ
ََ
50
‫ ال‬. َ‫ وال شيء‬. َ‫ وال نداء‬. َ‫ وال إقامة‬. ‫بعد ما َير ُج‬
َ ‫اإلمام وال‬
ُ ‫ حني َير ُج‬. ‫الفط ِر‬
َ‫نداءَ يومئذ وال إقامة‬
Ibn ‘Abbâs et Jâbir ibn ‘Abd Allâh rapportent : « On ne faisait l’adhân ni le jour de la
rupture (du jeûne), ni le jour du sacrifice ... Le jour de la rupture (du jeûne), il n’y a
pas d’adhân lorsque l’imam arrive, ni après qu’il soit arrivé. Il n’y a pas non plus
d’iqâmah, d’appel ou quoi que ce soit, ni appel ni iqâmah » - Sahih Muslim (886)
Question : Doit-on faire « al Adhan » (Le Grand Appel à la prière) et « al Iqama » (Le
petit appel à la prière) pour la prière de la fête (al ‘aïd) ?
Non, pour la prière de la fête il n’y a ni Ahdan, ni Iqama, comme le prouve la
Sounna, mais certains savants ont dit : « Il faut y appeler de la sorte : As-Salât
Jâmi’a ». Mais aucune preuve ne crédite ces paroles, c’est donc une parole faible.
Tout comme on ne peut la comparer par analogie avec la prière de l’éclipse, car
une éclipse peut se produire alors que les gens ne s’en rendent même pas compte,
contrairement à la prière de la fête. Donc la Sounna est de ne pas faire al Adhan en
cette occasion, ni non plus al Iqama, ni même d’y appeler par « as-Salât Jâmi’a ».
Mais les gens s’y rendent, et quand l’imam se présente, ils prient après quoi ils
assisteront au prône. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux
fêtes)
17. LA PRIERE DU ‘ID : NOMBRE DE RAK’AT ET SOURATES
RECITEES
La prière des deux fêtes est, quand l’imâm arrive, il dirige la prière des gens en deux
Raka’a en faisant un premier « Takbîr al-Ihrâm », ensuite il fait six « Takbîrât », puis il
récite la « Fâtiha » et la sourate « Qaf » dans la première Raka’a, et dans la deuxième
Raka’a, il se lève en faisant le « Takbîr ». Après s’être levé, il prononce cinq
« Takbîrât », et il récite sourate « al-Fâtiha » et ensuite la sourate « al-Qamar ». C’est
ainsi que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬récitait dans les prières des deux fêtes. Mais si
l’imâm le veut, il peut réciter la sourate « al-A’la » dans la première Raka’a, et la
sourate « al-Ghâchiyah » dans la deuxième. (Rapporté par Muslim)
Sache, que la prière du vendredi et la prière des deux fêtes ont deux sourates en
commun, et deux sourates qui les différencient. Quant aux sourates qui les
rapprochent, ce sont les sourates « al-A’la » et « al-Ghâchiyah ». Et quant à celles sur
lesquelles elles diffèrent, ce sont, dans la prière des deux fêtes, les sourates « Qaf » et
« al-Qamar », et dans la prière du vendredi, les sourates « al-Djoumou’ah » et « alMounâfiqoûn ». L’imâm se doit de refaire vivre la Sounna avec la récitation de ces
deux sourates, jusqu’à ce que les musulmans sachent cela [cette Sounna] et qu’ils
ne la désapprouvent pas quand elle est appliquée. Après cela, il prononce le
sermon, et il doit réserver une partie de son sermon aux femmes, afin de leur
transmettre leurs obligations, et de les mettre en garde contre ce qui leur est
51
défendu, comme le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬l’a fait (Rapporté par Bokhari et
Muslim) (Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/238-239)
« La sagesse dans la récitation des sourates Qâf et Al-Qamar – et Allâh est plus
Savant – est qu’elles mentionnent le début de la création, la résurrection, le
rassemblement, le jugement, le Paradis et l’Enfer, des encouragements et
avertissements, des récits des communautés passées, la perte de ceux qui ont renié,
et la similarité entre le rassemblement des gens pour cette célébration d’un côté et
la résurrection de l’autre, et bien d’autres sagesses encore. » (Charh Boulough al-Maram
par Sheikh al-Bassam, la prière des deux célébrations – paragraphe 405/3 – Editions Tawbah)
18. DEROULEMENT DE LA PRIERE
Question : Qu’en est-il des « takbirat » en plus dans la prière de la fête et du fait de
lever les mains en le disant ?
Les « Takbirat » supplémentaires sont une Sounnah, si l’individu les fait, il en sera
récompensé mais s’il ne le fait pas il ne lui en sera pas tenu grief, mais il ne faut pas
les délaisser afin de pouvoir différencier la prière de la fête des autres prières.
Quant à ce qu’il faut dire entre les « Takbirat », les savants ont dit qu’il fallait louer
Allâh et prier sur le Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬, mais si l’individu ne le fait pas, encore
une fois, il n’encoure rien.
Quant au fait de lever les mains en disant chaque « Takbir », ceci est une Sounnah
également. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
Sheikh al-Albânî a dit dans Tamâm Al-Minnah p.348 que « ce qui est correct,
concernant le fait de lever les mains pour chaque takbir, est que cela n’est pas
légiféré car cela n’est pas rapporté authentiquement du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬. Et
le fait que cela soit rapporté de ‘Umar et son fils n’en fait pas une sounnah, d’autant
plus que ce qu’on rapporte de ‘Umar et son fils n’est pas authentique. » (Charh
Boulough al-Maram par Sheikh al-Bassam, la prière des deux célébrations – paragraphe 404/6 – Editions
Tawbah)
Question : Que faire si l’on oublie les « takbirat (durant la salât) de la fête et que l’on
a commencé à lire le Coran, doit on recommencer ?
Si l’individu a oublié les « Takbirat » et qu’il a commencé à lire le Coran alors il ne lui
incombe plus de les faire car c’est une Sounnah et le moment où elle devait être
faite est passé tout comme une personne qui aurait oublié de lire « Dou’a al Iistiftah »
(invocation de l’ouverture à faire entre « Takbir al Ihram » et la lecture de la Fatiha),
et qu’il a commencé à réciter le Coran alors elle ne lui incombe plus. (Sheikh Utheymine
– Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
52
Question : A quel moment doit-on faire l’invocation de l'ouverture (al-istiftah)
pendant la prière de la fête : après le Takbir de la sacralisation (takbiratou-l-ihram)
ou bien après les takbirat ?
Il faut faire cette invocation après « Takbiratoul ihram », telle est la parole de savants.
Mais encore une fois la question est large et il n’y a pas de mal dans le fait de ne dire
l'invocation qu’après les takbirat. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la
prière des deux fêtes)
Description de la prière
1 L’imam fait « takbiratul ihram »
x6
2
2 Il fait 6 takbirs de suite (en levant
les mains ou pas à chaque takbir
selon l’avis retenu)
1
3 Il lit sourate Al Fâtiha
Il lit sourate Qaf ou al-A’la
4 Il fait le takbir
3
4
5
5
53
Il s'incline et dit : « Subhaana
Rabbi al ‘aziim » x 3
6 Il se relève en disant « Sami
ALLÂHou
liman
hamida
Rabbana wa lakal hamd »
,
7 Il fait le takbir
6
7
8
Il se prosterne et dit « Subhaana
Rabbi al A’la » x 3
8
9 Il
se
redresse
« Rabbi’ghfirly » x 3
et
dit
:
9
10
Il se prosterne et dit « Subhaana
Rabbi al A’la » x 3
10
54
11 Il se relève en faisant le takbir
x5
12 Il fait 5 takbir de suite (en levant
les mains ou pas à chaque
takbir selon l’avis retenu)
12
11
13
Il lit sourate Al Fâtiha
Il lit sourate Qamar (s’il a lu
sourate Qaf dans la 1e rak’a)
ou bien
Il lit sourate Ghachiya (s’il a lu
sourate al-A’la dans la 1e rak’a)
14
13
Il fait le takbir
14
On reprend les étapes 5 à 10
Il fait le tashahhud puis le taslim
à droite puis à gauche
19. RATTRAPER LA PRIERE
« La prière du ‘Id n’est pas marquée par la fin de son temps marqué par le déclin du
soleil après le zénith du jour de la célébration, mais on peut l’accomplir le lendemain
dans le même temps [du lever du soleil au zénith] » (Charh Boulough al-Maram par Sheikh
al-Bassam, la prière des deux célébrations – paragraphe 395/5 – Editions Tawbah)
55
« Si celui qui l'a ratée veut la rattraper, cela lui est recommandé, quitte à l'accomplir
comme on le fait en groupe, sans prononcer un sermon après l'avoir effectuée. C'est
ce que dit l'imam Malick, Chafii, Ahmad, an-Nakha'i et d'autres ulémas. La règle en
la matière consiste dans la parole du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬:
‫ذا أتيتم الصالة فامشوا وعليكم السكينة والوقار فما أدركتم فصلوا وما فاتكم‬
‫فاقضوا‬
« Quand vous allez participer à la prière, marchez posément et dignement. Puis
effectuez avec l'imam la partie que vous le trouvez en train de faire. Ensuite
rattrapez le reste.»
(NDR : un hadith quasi similaire est rapporté dans le Sahih Bokhari (636) :
ِ
ِ
ِ
‫ فما‬،‫ وال تُس ِرعوا‬،‫الوقا ِر‬
َ ‫ وعليكم بالسكينة و‬،‫إذا َمسعتُ ُم اإلقامةَ فامشوا إىل الصالة‬
ِ ‫ وما فاتكم‬،‫أدرْكتم فصلوا‬
‫فأَتوا‬
َ
َ َُ
« Lorsque vous entendez l’iqamah, marchez posément et dignement pour vous
rendre à la prière, ne vous précipitez pas, effectuez avec l'imam la partie que vous
le trouvez en train de faire puis complétez par ce que vous avez manqué. »
Dans le même sens, il a été rapporté que quand Anas ratait la prière de la Fête avec
l'imam, il rassemblait sa famille et ses esclaves et Abdoullah ibn Abi Outba, son
esclave et leur dirigeait une prière de deux rak’a au cours desquelles, il procédait
aux takbirs. Celui qui arrive après la prière et pendant que l'imam prononce son
sermon doit écouter celui-ci avant de rattraper la prière de manière à réaliser deux
intérêts. » La Commission Permanente pour la recherche et la Consultance. Cheikh Abdoul Aziz ibn
Baz, Cheikh Abdourrazzaq ‘Affifi, Cheikh Abdoullah Ghoudayan. (Fatwa 96922 du site Islamqa)
Question : Doit-on rattraper la prière de la fête si on l’a ratée ?
Ce qui est juste est que l’on n’a pas à la rattraper, et celui qui aurait raté la prière de
la fête alors elle ne lui incombe plus, contrairement à la prière du vendredi, car celui
qui la rate doit prier le Dhohr.
Et la différence entre les deux est que la prière du Dhohr est une prière qui a un
temps précis, alors si l’individu ne peut pas faire la prière du vendredi, il lui incombera
de prier celle de Dhohr ; Alors que la prière de la fête, est une prière qui ne se fait
qu’en groupe, si l’individu manque l’assemblée qui prie, il ne devra donc pas la
rattraper. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
Question : Qu’en est-il si les gens ne sont au courant de la fête que l’après-midi ?
Dans ce cas, ils mangent s’il s’agit de la fête (après le Ramadhan) et sortiront le
lendemain pour aller accomplir la prière. Par contre s’il s’agit de la fête du sacrifice
(‘Id al Ad-ha), ils sortent pour accomplir la prière le lendemain et n’égorgent le
mouton qu’après la prière de la fête, car le sacrifice doit suivre la prière, et ce qui est
56
connu dans le Madhab est qu’ils effectuent les sacrifices même si la prière a été
manquée, mais le premier avis est plus tangible. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses
concernant la prière des deux fêtes)
‫أن ركبا جاءوا إىل النب صلى اهلل عليه وسلم يشهدون أهنم رأوا اهلالل باألمس‬
‫فأمرهم أن يفطروا وإذا أصبحوا أن يغدوا إىل مصالهم‬
Abu ‘Umayr Ibn Anas ibn Malik rapporte d’après l’un de ses oncles paternels qui fut
un compagnon : « Des cavaliers vinrent annoncer qu’ils avaient vu la nouvelle lune
la veille. Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬leur ordonna de rompre le jeûne et de se rendre
le lendemain matin à leur lieu de célébration (pour y accomplir la prière] –
Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Abi Daoud (1157)
Question : Quel est l'avis religieux sur celui qui n'a appris l'entrée du mois de
Chawwâl qu'après la déclinaison du soleil, le jour de la fête (al-‘Id) ?
S'ils n'ont pris connaissance du jour de la fête que seulement après la déclinaison du
soleil, il leur incombe de cesser de jeûner ce jour-là et de célébrer la prière de la fête
le lendemain matin, car lorsque le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬n'a été informé qu'en fin
de journée de l'apparition du croissant de la nouvelle lune, il avait ordonné aux gens
de rompre leur jeûne ce jour-là et de se rendre [à l'oratoire] le lendemain matin pour
y célébrer, alors, la prière de la fête. Rapporté par Ahmad, Abou Dâwoud et AdDaraqottnî. (Fatwa 18352 du Comité de l’Ifta – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh
Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh Fawzan, Sheikh Abou Zayd)
Question : Que faire si j’arrive au moment où l’imam prie et est en train de faire les
« takbirat » en plus, dois-je rattraper ce que je n’ai pas fait, que dois-je faire sinon ?
Si tu arrives alors que l’imam fait les « Takbirat », alors fait le « Takbir al Ihram » [le
Takbir de la sacralisation marquant le début de la prière], puis suis l’imam pour le
restant de la prière ; quant à ce que tu as manqué il ne t’incombe pas de le
rattraper. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
20. REPORTER LA PRIERE AU LENDEMAIN
Question : Est-il permis de reporter la prière du ‘Id au deuxième jour de Chawwâl afin
de permettre à tous les employés, salariés ouvriers et autres, travaillant dans les
usines et sociétés d'obtenir un congé pour la fête de la part des employeurs? Et ce
parce qu'on ne peut pas prévoir à l'avance l'avènement du 1e de Chawwâl et
demander à l'avance un jour précis de congé?
La prière des deux fêtes est un Fard Kifâya (quand un groupe l'accomplit, cela en
acquitte les autres). Certains savants lui ont cependant attribué la qualité de fard
‘ayn (chaque membre de la communauté est tenu de la faire, à titre personnel), au
même titre que la prière d'Al-Jumu’a (vendredi). Ainsi, vu que le centre islamique
57
veille à l'accomplissement de la prière du ‘Id à la vue du croissant, cette prière
accomplie ainsi acquitte les musulmans qui n'y participent pas.
Par contre, il n'est pas permis de la reporter au deuxième ou au troisième jours de
Chawwâl, sous prétexte de permettre à tous les musulmans d'y assister, à Londres car
la licéité de ce report n'a pas fait l'objet de consensus des compagnons du Prophète
(‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et ceux qui les ont suivis.
Nous n'avons connaissance d'aucun savant qui aurait jugé cela de licite. Quand ils
ont jugé ce report licite, c'est quand on n'a appris l'avènement de la fête que dans
l'après-midi. (Fatwa 1944 du Comité de l’Ifta – Président : Sheikh Ibn Bâz – Vice-Président : Sheikh
‘Affifi – Membres : Sheikh Ghoudayan, Sheikh ibn Qa’oud)
21. LE SERMON
ِ
ِ ‫إن النب صلَّى اهلل‬
ِ ‫يوم الفط‬
َ
‫قبل اخلطبَ ِة‬
‫بالصالة‬
‫أ‬
‫فبد‬
،
‫ر‬
‫ج‬
‫خر‬
‫وسلم‬
‫عليه‬
َّ َّ
َ
ُ
َ
َ
َ
Jabir ibn Abdullah rapporte : « Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬sorti le jour de ‘Id al Fitr et
effectua la prière avant de délivrer le sermon. » - Sahih Bokhari (958)
Question : Est-il considéré comme Sounna pour l’imam de faire son prône sur le
Minbar (la chaire), le jour de la fête ?
Oui, certains savants considèrent que c’est une Sounna. En effet, d’après un hadith
de Jabir, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a fait un prône aux gens puis Jabir a dit :
ِ ‫اهلل صلَّى اهلل‬
ِ ‫غ نب‬
‫ فأَتَى النساءَ ف َذ َّكَرُه َّن‬، ‫وسلم َنزَل‬
‫عليه‬
َ ‫فلما فَ َر‬
َّ
ُ
َ
« Ensuite il est descendu et alla voir les femmes » - Sahih Bokhari (961)
Les savants en ont donc déduit que l’on ne pouvait descendre que d’un endroit
élevé. Mais d’autres savants considèrent qu’il vaut mieux ne pas faire le prône en
étant sur le Minbar, mais de toute façon la question est assez large (pour contenir
tous les avis.) (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
Question : Est-ce qu’il y a un ou deux prônes le jour de la fête ?
La Sounna veut qu’il n’y ait qu’un prône, mais s’il y en a deux, il n’y a aucun mal, car
cela fut rapporté du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬. Par contre, il ne faut surtout pas
négliger, le cours spécifique réservé aux femmes, comme le faisait le Prophète ( ‫صلى‬
‫)هللا عليه و سلم‬. Par contre si des haut-parleurs sont utilisés et que les femmes entendent,
alors il faut qu’il consacre la fin du prône à exhorter la femme, et si les femmes
n’entendent pas, l’imam doit aller les voir en étant accompagné d’un ou deux
hommes et qu’il les exhorte comme il le peut. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses
concernant la prière des deux fêtes)
58
Question : Qu’en est-il du fait de faire le prône de la fête avant la prière, et comment
est considéré le fait d’assister au prône, et est-ce une condition pour que la prière
soit acceptée ?
Le fait d’effectuer le prône avant la Salât est une innovation que les compagnons
ont blâmée. Quant au fait d’assister au prône ce n’est pas une obligation. Que celui
qui le veut reste et en tire profit, et que celui qui le veut s’en aille, et ce n’est en rien
une condition pour que la prière soit acceptée car par définition une condition
précède, or le prône succède à la prière. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses
concernant la prière des deux fêtes)
Question : Faut-il commencer le prône de la fête par « al istighfar » ou bien par « atTakbir » ou par autre chose ?
Quant à l’Istighfar, il ne faut pas commencer par cela, et je ne connais personne qui
ait dit cela.
Quant au fait de faire le Tahmid et le Takbir, les savants ont divergé sur ce point.
Certains ont dit que le prône commence par le Tahmid, d’autres ont dit qu’il
commence par le Takbir. Mais en fait le sujet est large, car s’il dit : « Allâhou Akbar,
Allâhou Akbar, Lâ ilâha illa-llâh, wal-lâhou Akbar, wal-lah Akbar wa lillahil Hamd »,
dans ce cas il a commencé par le Tahmid car la phrase est considérée comme
étant une seule ; Et s’il dit : « al Hamdou lillâh, wa-llâhou Akbar, wa Lâ ilâha illa-llah » il
a également commencé par le Tahmid, donc le sujet reste large. (Sheikh Utheymine –
Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
Question : La Sounna exige que celui qui fait le prône soit debout ou assis ?
La Sounna veut que celui qui fait le prône du vendredi ou de la fête soit debout
comme cela fut rapporté du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬. (Sheikh Utheymine – Questions et
réponses concernant la prière des deux fêtes)
Question : Qu'en est-il du fait de parler pendant le sermon de la fête ?
Certains savants ont dit qu’il est interdit de parler alors que l’imam fait son prône le
jour de la fête. Et d’autres ont dit qu’il n’y a pas de mal à cela puisque le fait
d’assister au prône n’est pas obligatoire, donc le fait de l’écouter n’est pas
obligatoire non plus. Mais il ne fait aucun doute que le bon comportement veut que
l’on ne parle pas car cela distrait la personne elle-même, ainsi que les autres à qui il
s’adresse ou qui l’écoutent ou le regardent. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses
concernant la prière des deux fêtes)
59
22. LES TAKBIR APRES LA PRIERE
22.1
DIFFERENCE ENTRE LE TAKBIR MOUTLAQ ET LE TAKBIR MOUQAYYAD
Question : Comment se fait le takbir général (moutlaq) et le takbir particulier
(mouqayad) ?
Le Takbir (mouqayad) est comme suit :
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب ال إله إال اهلل‬
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب وهلل احلمد‬
Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Lâ ilâha illa-Llâh
Allâhou Akbar, Allâhou Akbar wa lillâhi-l Hamd
Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Il n’y a de dieu si ce n’est Allâh
Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, et à Lui toutes les louanges
ou bien il répète le Takbir trois fois de suite :
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب‬
Allâhou Akbar, Allâhou Akbar, Allâhou Akbar
Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand, Allâh est Le plus Grand
Quant au Takbir général (Moutlaq) c’est celui qui est conseillé à tout instant, et le
particulier (Mouqayid) c’est celui qui est conseillé après les prières prescrites.
Et les savants ont expliqué que le Takbir particulier après les prières était spécifique à
la fête du sacrifice : Du Fajr le jour de ‘Arafat jusqu’au ‘Asr du dernier jour du Tachriq
(troisième jour qui suit la fête).
Quant au Takbir général, il est conseillé pour la fête de la rupture du jeûne, et les dix
premiers jours de dhoul-Hijja. Et ce qui est juste c’est que le Takbir général dure pour
la fête du sacrifice, jusqu’à la fin des jours de Tachriq, et sa durée sera donc de treize
jours. Et la Sounnah veut que cela soit fait à haute voix, sauf pour les femmes qui le
font à voix basse. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
60
22.2
QUELS JOURS ET COMMENT ?
Au jour du sacrifice, le takbîr débute à l’aube du jour de ‘Arafah et dure jusqu’au
‘Asr du dernier jour de tashrîq (3 jours après le ‘Id). Cela est rapporté
authentiquement de ‘Alî, Ibn ‘Abbâs et Ibn Mas’ûd.
Quant à la manière de prononcer ce takbîr, il y a une certaine largesse en cela.
« On a rapporté d’Ibn Mas’ûd qu’il le prononçait deux fois (de cette manière) :
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب ال إله إال اهلل‬
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب وهلل احلمد‬
« ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, Lâ ilâha illa LLâh,
ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, wa LiLLâhil-Hamd »
[…] on rapporte également qu’il le prononçait trois fois :
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب ال إله إال اهلل‬
‫اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب اهلل أكرب وهلل احلمد‬
« ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, Lâ ilâha illa LLâh,
ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, wa LiLLâhil-Hamd »
(Source : Al-Wajîz, p.156-160.)
22.3
A QUELS MOMENTS ?
En ce qui concerne le Takbîr de ‘Id al Ad-ha, il est légiféré dès le début du mois de
Dhoul-Hidja jusqu'à la fin du treizième jour. Car Allâh Gloire à lui dit :
ِ‫﴿ ليي ْشه ُدوا م ٰنَ ِفع َهلم وي ْذ ُكروا ٱسم ٱللَّ ِه ِِف أَيَّام َّمعلُومٰت علَى ما رزقَهم يمن َِب‬
‫يم ِة‬
ُ ََ َ ٰ َ َ ْ
َ
َ ْ ُ َ َ ُْ َ َ َ َ
ِ‫ْٱألَنْ ٰع ِم فَ ُكلُوا ِمْن ها وأَطْعِموا ٱلْبائ‬
﴾ ‫س ٱلْ َف ِق َري‬
َ
َ َ ُ َ َ
« pour participer aux avantages qui leur ont été accordés et pour invoquer le nom
d'Allâh aux jours fixés, sur la bête de cheptel qu'Il leur a attribuée, "Mangez-en vousmêmes et faites-en manger le besogneux misérable. » (22:28)
C'est-à-dire les dix premiers jours de Dhoul-Hidja. Aussi, Allâh (Gloire à Lui) dit :
61
ِ
ِ ْ ‫ودت فَمن تَ َع َّجل ِِف يَوَم‬
‫َخَر‬
َّ ‫ني فَ َال إِ ْمثَ َعلَْي ِه َوَمن تَأ‬
ْ َ
َ َٰ ‫﴿ ّل َوٱذْ ُكُروا ٱللَّهَ ِف أَيَّام َّم ْع ُد‬
ِ
﴾ ‫ٱعلَ ُموا أَنَّ ُك ْم إِلَْي ِه ُُْت َشُرو َن‬
ْ ‫فَ َال إِ ْمثَ َعلَْي ِه ل َم ِن ٱتَّ َق ٰى َوٱتَّ ُقوا ٱللَّهَ َو‬
« Et invoquez Allâh pendant un nombre de jours déterminés. Ensuite, il n'y a pas de
péché, pour qui se comporte en piété, à partir au bout de deux jours, à s'attarder
non plus. Et craignez Allâh. Et sachez que c'est vers Lui que vous serez rassemblés »
(2:203)
C'est-à-dire les jours de Tachrîq (11, 12 et 13ème jours de Dhoul-Hidja).
Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit :
‫أيام التشريق أيام أكل وشرب وذكر اهلل عز وجل‬
« Il est exigé de boire, manger et d'invoquer Allâh (Exalté soit-il) durant les jours de
Tachrîq (11ème, 12ème et 13ème de Dhoul-Hidja) » - Authentifié par Sheikh al-Albânî
dans Sahih abi Daoud (2813)
‫أهنما كانا َيرجان إىل السو ق أيام العشر فيكربان ويكرب الناس بتكبريمها‬
Al-Boukhârî a mentionné dans son Sahîh pour corroborer ce sens qu'Ibn `Umar et
Abou Hourayra « Ils sortaient au marché dans les dix premiers jours de Dhou Al Hidja
et se mettaient à dire le takbîr (Allâh est le Grand), et les hommes suivaient leur
exemple. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Irw^al-Ghalîl.
`Umar ibn Al-Khattâb et son fils `Abd-Allâh avaient l'habitude de faire le Takbîr
pendant les jours de Mîna dans la mosquée et dans la tente. Ils élevaient leur voix
jusqu'à ce que Mîna retentisse du son de leur Takbîr.
Il est rapporté du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬d'un groupe de Compagnons le fait de
réciter le Takbîr après les cinq prières, dès la prière du Fadjr, le jour de `Arafat, jusqu'à
celle de `Asr du treizième jour de Dhoul-Hidja. Cela est valable pour le non-pèlerin.
Tandis que le pèlerin doit s'occuper lorsqu'il est en état de sacralisation de réciter la
Talbiya (expression de piété répétée à certains moments au cours du Hadj et de la
`Omra) jusqu'à ce qu'il lance les pierres de `Aqaba le Jour du Sacrifice. Après cela, il
fait le Takbîr. Celui-ci peut débuter dès la première pierre jetée. Si le pèlerin récite le
Takbîr avec la Talbiya, il n'y a pas de mal, parce que 'Anas a dit :
‫ ويكرب املكرب فال ينكر عليه‬،‫كان يلب امللب يوم عرفة فال ينكر عليه‬
« On ne blâmait pas celui qui, le jour de `Arafa, faisait la Talbiya (dire : me voilà O
Allâh, répondant à votre appel), ni celui qui faisait le takbîr (Allâh est le Plus Grand) »
Authentifié par sheikh al-Albânî dans Sahih an-Nassaï (3000)
Toutefois, il est préférable pour celui qui est en état de sacralisation de réciter la
Talbiya et pour celui qui ne l'est pas de réciter le Takbîr durant les jours mentionnés.
62
Par conséquent, nous savons que Le Takbîr restrictif et non-restrictif peuvent se
combiner selon l'avis le plus plausible des Oulémas durant cinq jours : Le jour de
`Arafat, le jour du sacrifice, et les trois jours de Tachrîq.
En ce qui concerne le huitième jour (de Dhoul-Hidja) et les jours précédents, le Takbîr
peut être récité à tout moment, et pas seulement à certaines heures, en se basant
sur les versets mentionnés et sur les 'Athar (Les récits rapportés d’après les
compagnons du Prophète (‫))صلى هللا عليه و سلم‬.
Il est rapporté dans le Mousnad d'après Ibn `Umar que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a
dit :
،‫ما من أيام أعظم عند اهلل وال أحب إليه العمل فيهن من هذه األيام العشر‬
‫فأكثروا فيهن من التهليل والتكبري والتحميد‬
« Nuls jours ne sont meilleurs auprès d'Allâh que ces dix jours et nuls bons actes ne
sont plus chers pour Lui que ceux qui y sont accomplis. Multipliez-y donc le Takbîr
(dire Allâh est le Plus Grand), le Tahlîl (dire il n'y a pas d'autre divinité à part Allâh) et
le Tahmîd (dire Louange à Allâh) » - Sheikh al-Albânî dit à propos de ce hadith dans
Irwâ al-Ghalîl : ‫[فيه] يزيد بن أيب زايد فيه ضعف‬
(Fatwa de Sheikh Ibn Baz sur le site Alifta.net – Partie 13/18)
22.4
AU COURS DE LA PRIERE EN GROUPE ET/OU EN SOLO ?
Question : Est-ce que le takbir particulier (mouqayad) doit être fait après les prières
effectuées en commun ou bien est-il permis de le faire après une prière faite seul ?
Le Takbir est légiféré, que l’individu le fasse après une prière en commun ou après
une prière faite seul. Et certains savants considèrent qu’il n’est légiféré qu’après une
prière faite en commun. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux
fêtes)
22.5
EN ETAT D’ABLUTION OU PAS NECESSAIREMENT ?
Question : Si l’individu perd ses ablutions après la prière lui est-il permis de faire le
takbir ? Et de même si après la prière l’individu sort et qu’un long moment s’est
écoulé ?
Il faut savoir avant tout qu’il n’y a aucun hadith authentique du Prophète ( ‫صلى هللا عليه و‬
‫ )سلم‬concernant le Takbir particulier, mais il y a des "Athars" et des efforts personnels
des savants, et la question est large. Quand bien même l’individu se contenterait
des invocations habituelles après la prière, cela serait permis, en effet tout cela
rentre dans l’invocation d’Allâh. Tout comme il faut savoir que lorsque l’individu perd
ses ablutions après la prière, il n’est pas exempté des invocations. Car être pure n’est
pas une condition pour faire les invocations, ainsi il en va de même pour le Takbir, et
il en va de même si l’individu sort de la mosquée, il n’est pas exempté des
invocations. Quant au fait qu’un long moment se soit écoulé après la prière, si
63
l’individu a délaissé les invocations par paresse, il n’en est pas exempté, et s’il les a
délaissées par oubli il les fait. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des
deux fêtes)
22.6
AVANT OU APRES LES INVOCATIONS HABITUELLES ?
Question : Doit- on faire, devancer le takbir aux invocations habituelles à dire après
la prière ?
Je viens de dire à l’instant qu’aucun hadith authentique du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬
n’a été rapporté à ce sujet, mais que ce sont des "Athars" et des efforts personnels
émis par les savants qui disent également : il faut faire devancer le Takbir aux
invocations habituelles. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux
fêtes)
22.7
EN CHŒUR OU CHACUN DE SON COTE ?
Dans certaines de nos mosquées nous sommes confrontés à ce cas : l’imam fait le
takbir dans le micro et tous les gens répètent après lui ce qu’il dit, est- ce que cela
fait partie des innovations ou est-ce permis ?
Ceci entre dans l’innovation car ce qui est connu dans la voie du Prophète ( ‫صلى هللا‬
‫ )عليه و سلم‬concernant les invocations est que chacun invoque Allâh pour lui-même. Il
ne faut donc pas sortir de la voie du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et de ses
compagnons. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
23. CHANGER DE CHEMIN AU RETOUR
‫ خالف الطريق‬، ‫ إذا كان يوم عيد‬، ‫كان النب صلى اهلل عليه وسلم‬
Jâbir rapporte : « Au jour du ‘Id, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬empruntait deux chemins
différents (pour se rendre et revenir de la prière). » - Sahih Bokhari (986)
« Il est prescrit pour celui qui sort pour la prière du ’Id d’aller par un chemin et de
revenir par un autre, en suivant l’exemple du Messager d’Allâh (‫)صلى هللا عليه و سلم‬
(Rapporté par al-Bukhârî - n°986)
Cette Sounna ne s’applique pas aux autres prières, ni pour le vendredi ou pour toute
autre prière, elle est spécifique à « al-’Id ». Certains savants voient que cela est aussi
légiféré pour la prière du vendredi.
Ceci dit, la règle en la question est que : « Toutes actions qui trouve sa raison à
l’époque du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et qu’il n’a pas fait, et qui est prise comme un
acte d’adoration est considérée comme une innovation parmi les innovations. » »
(Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222)
64
Question : Quelle est la sagesse dans le fait de ne pas emprunter les mêmes
chemins le jour de la fête ?
La sagesse, à mon avis est de suivre le Messager (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬car cet acte fait
partie de la Sounna. Et parmi les sagesses également, il y a le fait de laisser
apparaitre le rite et la cérémonie de la prière de la fête à travers tous les marchés
du pays. Parmi les sagesses aussi, le fait de rendre visite à ceux qui se trouvent dans
les marchés que ce soit les pauvres ou autre pour les pauvres et ceux qui se trouvent
dans les marchés. Et les deux chemins empruntés témoigneront en faveur de
l’individu le Jour du jugement. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière
des deux fêtes)
24. LE SACRIFICE : OD-HIYA
24.1
JUGEMENT
Sheikh Utheymine a dit : « Le sacrifice du ‘Id est une Sounna fortement
recommandée. Car le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a poursuivi [cette pratique] dans le
sacrifice pendant 10 ans. Il a encouragé à cette pratique jusqu’à ce qu’il dise :
« Celui qui a les moyens [de sacrifier] et qui ne le fait pas, qu’il n’approche pas nos
lieux de prière. » (Rapporté par Ahmad, Ibn Mâdjah, ad-Darâqutnî, al-Hâkim selon
Abî Hurayra - Considéré comme bon par l’imâm al-Albânî dans « Sahîh at-Targhîb »)
Il nous fait voir à travers cela que c’est une pratique légiférée, il sortait avec les bêtes
à sacrifier jusqu’au lieu de prière, et les immolait en ce lieu.
Et c’est pour cela qu’ont divergé les Savants sur son caractère obligatoire ou
fortement recommandé. Abû Hanîfa et ses compagnons ont opté pour son
obligation, et celui qui en avait les capacités sans pour autant le faire est pêcheur.
SHeikh al-Islâm [Ibn Taymiyyah] a penché pour cet avis. Car cette pratique claire est
comparable à la prière tels que les dires d’Allâh - Ta’âla :
« Accomplis la Salâ pour ton Seigneur et sacrifie. » (108:2)
Et :
ِ َ‫﴿ ف‬
﴾ ‫ك َو ْٱْنَْر‬
َ ‫ص يل لَربي‬
َ
ِ َّ‫﴿ قُل إِ َّن ص َالتِى ونُس ِكى وَْحمياى وَمََاتِى لِل‬
ِ َ‫ب ٱلْ ٰعل‬
﴾ ‫ني‬
‫م‬
‫ر‬
‫ه‬
‫ي‬
َ َ َ
َ ْ
ََ َ َ ُ َ
« Dis : En vérité, ma Salâ, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à
Allâh, Seigneur de l’Univers. » (6:162)
Et l’opinion qui affirme l’obligation pour celui qui en a les capacités est forte. Car
beaucoup de preuves indiquent l’attention qu’Allâh a portée à cette pratique, et
l’importance qu’Il lui a donnée. » (Ach-Charh ul-Moumti’ ’ala Zâd il-Moustaqni’ du Sheikh Ibn
’Uthaymîn, 7/517-518)
65
24.2
QUI PEUT EFFECTUER LE SACRIFICE DE LA BETE ?
Question : Si le moment du sacrifice est arrivé et qu’il n’y a pas d’homme dans le
foyer pour effectuer le sacrifice, la femme peut-elle effectuer le sacrifice dans ce
cas ?
Oui, il est permis à la femme et autre de sacrifier la bête car à la base les hommes et
les femmes ont les mêmes devoirs quant aux adorations et autre, sauf lorsqu’un
argument vient spécifier le contraire. Dans l’histoire de la servante qui faisait pâturer
un troupeau quand tout à coup un loup s’en pris à une des bêtes, alors elle prit une
pierre et égorgea la bête et ce au temps du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬, et le Prophète
(‫ )صلى هللا عليه و سلم‬ordonna que la bête soit mangée. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses
concernant la prière des deux fêtes)
24.3
PREMIER ET DERNIER MOMENT POUR L’IMMOLATION
« Le premier moment pour l'immolation c'est juste après la prière du 'Id ; le meilleur
serait après la prière et la khotba. Quant au dernier moment, c'est le dernier jour des
"ayyam at tachriq", ce qui fait que le nombre de jours dédié à l'immolation est de
quatre et il est permis de faire le sacrifice le jour et la nuit. » (Sheikh Utheymine6)
Question : Il y a une minorité de gens en ville. A quel moment peuvent-ils considérer
la prière de la fête comme accomplie ? Et quand leur est-il permis d’effectuer le
sacrifice ? Est-ce après avoir achevé leur prière ou bien après que la prière de
l’imam soit achevée ?
Les savants disent que s’il y a une minorité de gens qui ne peuvent se rendre au lieu
de prière alors, pour eux, la prière de la fête sera accomplie dans leur ville et ce car
ils ont une excuse, et en fait le sacrifice dépendra de la prière qui aura été achevée
en premier.
En somme si la prière effectuée au « Moussala » se termine avant, alors le sacrifice
est permis, et si la prière effectuée par la minorité dans la ville est terminée avant, le
sacrifice est permis.
Et si l’on venait à dire : cela dépend de la prière de chacun : celui qui aura prié
avec les gens d’une ville dans un « Moussala », les règles (du sacrifice) découleront
de sa prière effectuée au « Moussala », et celui qui aura prié avec une minorité, les
règles (du sacrifice) découleront de sa prière effectuée avec cette minorité-là. Je dis
que celui qui adopte ces propos a raison quelque part. (Sheikh Utheymine – Questions et
réponses concernant la prière des deux fêtes)
6
http://www.ibnothaimeen.com/all/noor/article_5432.shtml
66
24.4
LIEU DE L’IMMOLATION
Question : Qu’en est-il du fait d’effectuer le sacrifice dans le lieu de prière
(Moussalla) ?
Ceci fait partie de la Sounna, comme le fit le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬mais les gens
ont pris l’habitude d’effectuer le sacrifice chez eux pour ne pas infester de taches le
« Moussalla » de la fête. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux
fêtes)
24.5
INVOCATION LORS DU SACRIFICE ET PARTAGE
Question : Il a été demandé à Sheikh Al-islam Ibn Taymiya : "Quelles paroles
devons-nous prononcer au moment d'immoler une bête, comment l'égorger et
comment la partager"?
Il a répondu : Louanges à Allâh, En ce qui concerne "Al-Odhiya" (la bête à immoler),
on la dirige vers la qibla, étendue sur le côté gauche, et on dit :
‫ اللهم تقبل مين كما تقبلت من ابراهيم خليلك‬, ‫ واهلل أكرب‬, ‫بسم اهلل‬
Bismillah wa Allâhu akbar, Allâhomma taqabbal minni, kama taqabbalta min
Ibrahim khaliluka
Au nom d'Allâh, et Allâh est le Plus Grand, ô Allâh accepte cela de moi comme tu
l'as accepté d'Ibrahim ton ami intime (khalil)
Et après l'avoir immolée, on dit :
ِِ
ِ
ِ
ِ ‫ٱلس ٰم ٰو ِت و ْٱألَر‬
﴾‫ني‬
َ ‫ض َحني ًفا َوَما أَنَا م َن ٱلْ ُم ْش ِرك‬
ُ ‫﴿ إِ يِّن َو َّج ْه‬
َ ْ َ َ َ َّ ‫ت َو ْج ِه َى للَّذى فَطََر‬
Innî wajjahtu wajhi lil-lladhi fatara assamaawaati wal ardhi hanîfan, wa mâ anâ
minal mochrikîne
« Je tourne mon visage exclusivement vers Celui qui a créé (à partir du néant) les
cieux et la terre; et je ne suis point de ceux qui Lui donnent des associés.» (6:79)
ِ ‫﴿ قُل إِ َّن ص َالتِى ونُس ِكى وَْحمياى وَمََاتِى لِلَّ ِه ر ي‬
‫ وبذلك‬, ‫ ال شريك له‬, ‫ني‬
َ ‫ب ٱلْ َٰعلَم‬
َ
َ
ََ َ َ ُ َ
ْ
﴾ ‫ وأنا أول املسلمني‬, ‫أمرت‬
Qul : Inna salâtî wa noussoukî wa mahyaya wa mamâtî lil-llahi Rabii al 'âlamine, la
charîka Lahu wa bidhalika oumirtu wa anâ awwalul mosslimine
« Dis : "En vérité, ma Salât, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent
à Allâh, Seigneur de l'Univers, A Lui nul associé! Et voilà ce qu'il m'a été ordonné, et je
suis le premier à me soumettre." » (6:162)
En ce qui concerne le partage, il offre en guise d'aumône (sadaqa) le tiers de la
bête. Ensuite il offre tout simplement le deuxième tiers pour qu'au final lui revienne le
67
derniers tiers. Mais s'il le souhaite, il peut soit offrir cette bête dans son intégrité, soit la
manger dans son intégrité ou alors la cuisiner dans son intégrité en invitant des gens
par la suite, tout cela lui est légiféré. Il rémunère le boucher par ses propres moyens.
Concernant la peau de la bête, soit il l'utilise ou alors il l'offre. (Sheikh al Islam Ibn Taymiyya
- Majmou' al fatawa7)
24.6
L’IMMOLATION DOIT SE FAIRE RAPIDEMENT
‫ مر رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلم على رجل واضع رجله على‬، ‫عن بن عباس‬
‫ أو‬. ‫ أفال قبل هذا ؟‬: ‫صفحة شاة وهو حيد شفرته وهي تلحظ إليه ببصرها قال‬
‫تريد أن َتيتها موتات ؟‬
D'après Ibn Abbas, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬est passé près d'un homme qui avait
posé son pied sur le flanc d'une chèvre alors qu'il aiguisait son couteau et elle le
regardait faire. Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit : « Ne pouvais-tu pas faire cela
avant ? Veux-tu la tuer deux fois ? ». (Rapporté par Tabarani et authentifié par
cheikh Albânî dans Sahih Taghrib n°1090)
‫ أمر أن ُتد الشفار وأن توارى عن‬: ‫عن بن عمر أن النب صلى اهلل عليه و سلم‬
‫ إذا ذبح أحدكم فليجهز‬:‫ وقال‬،‫البهائم‬
D'après Ibn’Umar, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a ordonné d'aiguiser les couteaux, de
se cacher des animaux et il a dit : « Lorsque l'un de vous égorge, qu'il le fasse vite et
bien. » (Rapporté par Ibn Maja et authentifié par cheikh Albânî dans Silsila Sahiha
n°3130)
24.7
CARACTERISTIQUES DE LA BETE IMMOLEE
Question : Quel est l’âge légal du mouton (ou la brebis) destiné (e) au sacrifice du
‘Id ?
En principe, le sacrifice n’est valable que par l’immolation des bestiaux, qui sont : les
camélidés (chameau et chamelle), les bovins (bœuf et vache), les ovins (mouton et
brebis) et les caprinés (chèvre et bouc), car Allâh dit :
ِ‫﴿ ولِ ُك يل أ َُّمة جعْلنَا منس ًكا ليي ْذ ُكروا ٱسم ٱللَّ ِه علَى ما رزقَهم يمن َِب‬
‫يم ِة ْٱألَنْ َٰع ِم‬
ُ ََ َ ٰ َ
َ
َ
َ ْ ُ َ َ َ ََ
ِ ٰ ٰ
﴾… ‫َسلِ ُموا‬
ْ ‫فَِإ َهلُ ُك ْم إِلَه َٰوحد فَلَهۥُٓ أ‬
7
http://alminhadj.fr/modules/news/article.php?storyid=173
68
« A chaque communauté, Nous avons assigné un rite sacrificiel, afin qu'ils
prononcent le nom d'Allâh sur la bête de cheptel qu'Il leur a attribuée. Votre Dieu est
certes un Dieu unique. Soumettez-vous donc à Lui. … » (22:34)
Quant à l’âge légal ; toutes les bêtes doivent avoir l’âge d’Eth-Thanniy.
 Eth-Thanniy des camélidés (chameau et chamelle) : qui a cinq ans et
commence à avoir six ans.
 Eth-Thanniy des bovins (bœuf et vache) : qui a deux ans et commence à avoir
trois ans.
 Eth-Thanniy des ovins (mouton et brebis) : qui a une année et commence à avoir
deux ans.
 Eth-Thanniy des caprinés (bouc et chèvre) : qui a une année et commence à
avoir deux ans.
En bas de cet âge, toutes ces bêtes ne seraient pas valables pour le sacrifice.
Sauf dans le cas où la personne aurait du mal à obtenir une bête ovine (mouton ou
brebis) ayant l’âge d’Eth-Thanniy ; alors, il lui serait permis d’immoler une bête de
l’âge d’El-Djadha` qui a six mois, car le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit :
‫الضأْ ِن‬
َّ ‫الَ تَ ْذ ََبُوا إِالَّ ُم ِسنَّةً؛ إِالَّ أَ ْن يَ ْع ُسَر َعلَْي ُك ْم فَتَ ْذ ََبُوا َج َذ َعةً ِم َن‬
« N’immolez que la bête qui a l’âge d’El-Mousinna8, sauf si vous avez du mal à
l’obtenir ; alors il vous est permis d’immoler une bête ovine de l’âge d’El-Djadha` »9
Sahih Muslim (1963)
Ce hadith, apparemment, déclare qu’il n’est pas valable d’immoler une bête ovine
de l’âge d’El-Djadha`, à moins que l’on ne peut obtenir une bête de l’âge d’ElMousinna.
Pour ce qui est des hadiths rapportés concernant la permission de sacrifier une bête
ovine de l’âge d’El-Djadha`, on devrait comprendre ceux qui sont authentiques
[parmi ces hadiths] dans le sens que cela est permis au cas où l’on est incapable
d’obtenir une bête de l’âge d’El-Mousinna, soit parce qu’elle est présentement
introuvable, soit parce que son prix est cher, conformément au hadith qu’a rapporté
`Assim Ibn Kouleyb d’après son père qui a dit :
،‫ وُكنَّا بفارس‬،‫وسلَّم‬
‫ُكنَّا نُ َؤيمُر علينا يف املغازي‬
َ ‫أصحاب ُحم َّمد‬
َ
َ ‫صلَّى اهللُ عليه وآله‬
‫ فقام فينا رجل‬،‫ فكنا نأخذ املسنة باجلذعني والثالثة‬،‫ت علينا يوم النحر املسان‬
ْ َ‫فغَل‬
‫وسلَّم فأصبنا مثل هذا اليوم‬
َ ‫ ُكنَّا مع رسول اهلل‬:‫من مزينة فقال‬
َ ‫صلَّى اهللُ عليه وآله‬
8
La bête ayant l’âge d’El-Mousinna est la même qu’Eth-Thanniy
Rapporté par Mouslim, chapitre des « Immolations », concernant l’âge de la bête du sacrifice (du jour du ‘Id) (hadith 5082), par Abou Dâwoûd, chapitre
des « Immolations », à propos de ce qui est permis concernant l’âge des bêtes du sacrifice (hadith 2797), par Ibn Mâdjah, chapitre des « Immolations », à
propos de ce qui est valable concernant les bêtes du sacrifice (hadith 3141) et par Ahmed dans son « Mousnad » (hadith 14093), par l’intermédiaire de
Djâbir
9
69
‫ إِ َّن‬:‫وسلَّم‬
َ ‫ فقال رسول اهلل‬،‫ف ُكنَّا نأخذ املسنَّة باجلذعني والثالثة‬
َ ‫صلَّى اهللُ عليه وآله‬
‫اجلَ َذ َ يُ ِويف َِمَّا يُ ِويف ِمْنهُ الث َِّين‬
« Lors des conquêtes, nos chefs étaient les Compagnons de Mohammed, et quand
nous fûmes en Perse, nous trouvâmes, au jour du sacrifice, que les bêtes de l’âge
d’El-Mousinna étaient trop chères pour nous. Alors, à la place de celle-ci, nous
immolâmes deux ou trois de l’âge d’El-Djadha. Cependant, un homme de
Mouzeyna dit : nous étions avec le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬dans un jour pareil où le
même cas s’était produit, et à la place d’une bête de l’âge d’El-Mousinna nous
immolâmes deux ou trois de l’âge d’El-Djadha`. Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬nous dit
alors : « Certes, la bête de l’âge d’El-Djadha` est pareillement valable que celle de
l’âge d’El-Mousinna » »10
(Sheikh Ferkouss - Alger, le 14 Mouharram 1429 H - Fatwa n° 830)
Question : Est-il permis à l'individu de se peigner les cheveux les premiers jours de
Dhoul Hijja, et quelle est la meilleur bête à sacrifier : le mouton ou la race bovine?
Il est permis à l’individu de se couper les cheveux après avoir effectué son sacrifice,
même le jour de la fête, et le mouton est meilleur que le septième d’un bœuf, ou
d’une chamelle, mais s’il sacrifie une chamelle ou un bœuf entier et bien les juristes
ont mentionné que cela est meilleur qu’une bête de la race ovine. (Sheikh Utheymine –
Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
24.8
CELUI QUI EFFECTUE L’IMMOLATION NE DOIT PAS SE COUPER LES ONGLES ET LES
CHEVEUX
Question : Une personne veut sacrifier une bête pour lui-même seulement, ou il veut
sacrifier pour son père uniquement, ou pour son père et pour lui. Quelle est la règle
concernant le fait de se couper les cheveux ou les ongles et se raser les poils
pendant les dix premiers jours de Dhul-Hijja ? Qu’en est-il de la femme dont les
cheveux tombent alors qu’elle se peigne ? Qu’en est-il s’il décide de sacrifier après
que les dix premiers jours soient commencés, alors qu’avant qu’il décide, il s’est
coupé les cheveux et s’est rasé les poils ?
ِ ‫هالل ذي‬
‫ فال يأخ َذ َّن من شع ِرِه وال من‬، ‫احلجة‬
ُ ‫ فإذا أ ََه َّل‬، ُ‫من كان لهُ ذبح يذَبُه‬
‫ حىت يُض يحي‬، ‫أظفا ِرِه شيئًا‬
Selon Oum Salama, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit : « Lorsque commence les dix
(premiers) jours [de Dhul-Hijja] et que l’un d’entre vous veut sacrifier une bête, qu’il
ne se coupe pas les cheveux (ou les poils), ni qu’il n’enlève quoi que ce soit de sa
peau, jusqu’à ce qu’il ait sacrifié. » - Sahih Muslim (1977)
10
Rapporté par Abou Dâwoûd, chapitre des « Immolations », à propos de ce qui est permis concernant l’âge des bêtes du sacrifice (hadith 2799), par EnNassâ'i, chapitre des « Immolations », concernant El-Mousinna et El-Djadha`a (hadith 4383), par Ibn Mâdjah, chapitre des « Immolations », à propos de
ce qui est valable concernant les bêtes du sacrifice (hadith 3140) et par El-Hâkim dans « El-Moustadrak » (hadith 7538), par l’intermédiaire de
Moudjâchi` Ibn Mess`oûd . Ce hadith est jugé authentique par El-Albâni dans « El-Irwâ' » (hadith 1146).
70
Ce texte prouve que c’est celui qui veut sacrifier qui ne doit pas se raser ou se
couper les cheveux, qu’il sacrifie pour lui ou pour son père, ou que son intention est
de sacrifier pour lui et pour ses parents, et que c’est lui qui a acheté la bête.
Quant à ses parents, ses enfants et sa femme, cela ne les empêche pas de se
couper les cheveux (raser les poils), même s’il formule l’intention de sacrifier pour eux
en même temps que pour lui, ou qu’il sacrifie de leur part une bête qu’il a acheté
spécialement pour eux. La femme a le droit de se peigner, même si des cheveux
tombent, et de même pour l’homme, si des cheveux ou des poils de sa barbe
tombent, il n’y a pas de mal.
Si la personne décide de sacrifier alors que le mois a commencé, elle ne se rasera ni
ne se coupera les cheveux ou les poils jusqu’à la fin des 10 jours, et le fait qu’elle ait
coupé ou rasé avant son intention de sacrifier n’annule pas son sacrifice. Et elle ne
doit pas délaisser le sacrifice, même si elle se coupe les cheveux tous les jours
intentionnellement, si elle ne peut pas patiente sur le fait de s’empêcher de se raser
les poils et les cheveux. Si elle patiente et résiste, il devient obligatoire pour elle de ne
pas se couper les cheveux (ou se raser les poils) et il lui est interdit de le faire, car
dans cette situation, elle est comme celui qui emmène sa bête à sacrifier [au
pèlerinage], selon la parole d’Allâh :
ِ
﴾… ُ‫ى َِحملَّهۥ‬
َ ُ‫﴿ َوَال َُْتل ُقوا ُرء‬
ُ ‫وس ُك ْم َح َّ ٰىت يَْب لُ َغ ٱ ْهلَْد‬
« Et ne vous rasez pas la tête jusqu’à ce que la bête à sacrifier atteigne sa
destination… » (2:196)
(Fatwa du cheikh ‘Abdullah ibn ‘Abdir-Rahmân Ib Jibrîn, Datée du 8/12/1421, signée de sa main sur le
site Alifta.net)
Sheikh ‘Utheymine précise : « une fois que les dix premiers jours du mois de Dhoul Hijja
surviennent, et que quelqu’un s’apprête à sacrifier une bête pour lui-même ou pour
un autre à partir de ses propres biens, il ne doit pas se couper les cheveux, que ce
soit ceux de sa tête, de ses aisselles, de son pubis ou de sa moustache, jusqu’à ce
qu’il immole sa bête. Il en va de même pour ses ongles, qu’ils soient ceux de ses
mains ou de ses pieds, jusqu’à ce qu’il immole sa bête. » (Commentaire de Riyad asSalihine – paragraphe 1706 – Editions Universel)
Question : Lorsqu’un homme effectue le sacrifice à la place d’un autre, ce dernier
doit-il se raser la tête ?
Les règles du sacrifice sont propres à celui qui est chargé de sacrifier, c’est à dire
que lorsqu’un individu charge une autre personne d’effectuer le sacrifice à sa
place, et bien les règles propres au sacrifice incombent à celui qui en est chargé et
non à celui qui confie cette tâche. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la
prière des deux fêtes)
71
Question : Est-il permis à l'individu de se peigner les cheveux les premiers jours de
Dhoul Hijja, et quelle est la meilleur bête à sacrifier : le mouton ou la race bovine?
Il est permis à l’individu de se couper les cheveux après avoir effectué son sacrifice,
même le jour de la fête, et le mouton est meilleur que le septième d’un bœuf, ou
d’une chamelle, mais s’il sacrifie une chamelle ou un bœuf entier et bien les juristes
ont mentionné que cela est meilleur qu’une bête de la race ovine. (Sheikh Utheymine –
Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
Question : Qu’en est-il de celui qui se rase la tête le jour du sacrifice avant de se
rendre à la prière, sachant que ce dernier a été exhorté et qu’il a tout de même
maintenu sa position ?
Il en est que cet individu est désobéissant au Messager (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬car le
Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit : « Lorsque les dix (premiers) jours surviennent et que
l’un d’entre vous a l’intention d’effectuer le sacrifice qu’il ne coupe pas ses cheveux
ou sa peau ou ses ongles ».
En fait cet individu se doit de se repentir à Allâh pour son acte. Par contre en rien son
acte n’a de conséquence sur son sacrifice contrairement à ce que croient certains
musulmans ordinaires, pensant que celui qui coupe ses cheveux ou ses ongles les dix
jours, son sacrifice est nul, en fait cela n’est pas vrai. (Sheikh Utheymine – Questions et
réponses concernant la prière des deux fêtes)
25. MANGER DE LA VIANDE DU SACRIFICE APRES LA PRIERE
S’abstenir de manger, le jour du sacrifice, jusqu’à revenir (de la prière) et manger
ensuite de la bête sacrifiée. Abû Buraydah rapporte « qu’au jour de la rupture du
jeûne, le Messager d'Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬ne sortait pas sans avoir mangé, et au jour
du sacrifice il ne mangeait pas jusqu’à avoir sacrifié. » (Sahîh At-Tirmidhî) (Source : AlWajîz, p.156-160)
Question : Que pensez-vous de la parole de certains juristes qui disent qu’il est
conseillé de manger le foie de la bête sacrifiée. Y a-t-il un argument à cela ?
Les savants ont dit : « Il est conseillé de manger de la bête sacrifiée et pour cela il y a
une preuve dans le Coran et la Sounna ». Allâh a dit :
ِ‫﴿… فَ ُكلُوا ِمْن ها وأَطْعِموا ٱلْبائ‬
﴾ ‫س ٱلْ َف ِق َري‬
َ َ ُ َ َ
« ...mangez-en et nourrissez-en le besogneux misérable » (22:28)
Et le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a ordonné à ce que l’on mange de la bête sacrifiée,
et lui-même en mangea. Donc nous avons ici une Sounna verbale et gestuelle.
Quant au fait que ce soit du foie, les savants l’ont choisi car c’est ce qu’il y a de plus
facile et de plus rapide à cuire et non parce que ce serait une forme d’adoration à
Allâh. (Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
72
Question : Est-il permis à celui qui a effectué le sacrifice d’en donner une partie à un
mécréant, et l’individu doit-il manger de son sacrifice ?
Oui, il est permis à celui qui a effectué le sacrifice d’en donner au mécréant comme
aumône à condition que ce mécréant-là ne fasse pas partie de ceux qui
combattent les musulmans, sinon il ne faut rien lui donner.
ِ َّ‫﴿ َّال ي ْن ه ٰى ُكم ٱللَّه ع ِن ٱل‬
‫ين َملْ يُ َٰقتِلُوُك ْم ِِف ٱلديي ِن َوَملْ َُيْ ِر ُجوُكم يمن ِديَِٰرُك ْم أَن‬
‫ذ‬
َ ُ ُ ََ
َ
ِ َّ‫تَب روهم وتُ ْق ِسطُوا إِلَي ِهم إِ َّن ٱللَّه ُِحيب ٱلْم ْق ِس ِطني إَِّمنَا ي ْن ه ٰى ُكم ٱللَّه ع ِن ٱل‬
‫ين ٰقَتَ لُوُك ْم‬
‫ذ‬
َُ ُ ََ َ
َ
ْ ْ
ُ
َ ُْ َ
َ
‫َخَر ُجوُكم يمن ِد ٰيَ ِرُك ْم َو ٰظَ َهُروا َعلَ ٰى إِ ْخَر ِاج ُك ْم أَن تَ َولَّْوُه ْم َوَمن يَتَ َوَّهلُ ْم‬
ْ ‫ِِف ٱلديي ِن َوأ‬
﴾ ‫ك ُه ُم ٱل ٰظَّلِ ُمو َن‬
َ ِ‫فَأُوٰلَئ‬
« Allâh ne vous empêche pas d’être bon et juste envers ceux qui ne vous ont pas
combattus en matière de religion et qui ne vous ont pas fait sortir de vos demeures
et Allâh aime les gens justes mais Allâh vous interdis d’être bon et de prendre
comme alliés ceux qui vous ont combattu pour la religion et qui vous ont chassés de
vos demeures » (60:8-9)
Quant au fait de manger de la bête que l'on a sacrifiée, eh bien oui, lorsque
l'individu a prié et qu'il a effectué le sacrifice et qu'il en mange avant tout autre plat,
il n'y a aucun mal et certains savants même disent que c'est préférable. (Sheikh
Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
26. SUNNA DE DEUX RAK’AT CHEZ SOI APRES LA PRIERE
‫ فإذا رجع إىل منزله صلى ركعتني‬، ‫كان ال يصلي قبل العيد شيئا‬
D'après Abou Sa’id el khoudry : « Le Messager d'Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬ne priait rien
avant al-’Id, mais quand il revenait chez lui, il priait 2 raka’a » - Authentifié par Sheikh
al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (4859)
27. SE FELICITER
« Les gens doivent se féliciter les uns les autres, mais le plus souvent cela se traduit
par des comportements interdit de la part de beaucoup de personnes, au point que
quand des hommes entrent dans les maisons, ils serrent la mains aux femmes
dévoilées sans la présence de mahrâm [personne avec qui la femme ne peut se
marier]. Certaines choses blâmables peuvent être pires que d’autres encore.
73
Nous voyons certaines personnes dénoncer ces gens-là en refusant de serrer la main
à ceux qui ne sont pas leurs mahrâms, mais ce sont bien eux [ceux qui serrent la
main] qui sont injustes non pas ces personnes [qui refusent de serrer la main]. Et ce
sont eux [ceux qui serrent la main] qui créer cette fracture, non pas ces autres
personnes.
Mais il leur est obligatoire d’expliquer et de leur dire d’interroger des personnes de
confiance parmi les gens de science [afin qu’ils vérifient ces actions]. Elles doivent
leur dire ne pas se mettre en colère et de ne pas suivre les coutumes de leurs pères
et aïeux, car ce n’est pas une interdiction permise ni même une permission interdite.
Elles se doivent de leur expliquer que si elles font cela, elles seront comme pour qui
Allâh a dit (traduction rapprochée) :
ِ
ِ
‫وها إِنَّا َو َج ْدنَا ءَابَاءَنَا‬
َ َ‫ك ِِف قَ ْريَة يمن نَّ ِذير إَِّال ق‬
َ ‫ك َما أ َْر َسْلنَا ِمن قَ ْبل‬
َ ‫﴿ َوَك َٰذل‬
َ ُ‫ال ُمْت َرف‬
﴾ ‫َعلَ ٰى أ َُّمة َوإِنَّا َعلَ ٰى ءَاثَِٰرِهم م ْقتَ ُدو َن‬
« Et c’est ainsi que Nous n’avons pas envoyé avant toi d’avertisseur en une cité, sans
que ses gens aisés n’aient dit : Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion et
nous suivons leurs traces. » (43:23)
Certaines personnes ont comme habitude de sortir au cimetière le jour de « al-’Id »
afin de passer les félicitations aux occupants des tombes, mais les occupants des
tombes n’ont aucun besoin de toutes ces félicitations, car elles ne jeûnent pas ni ne
prient. La visite des tombes n’est pas spécifique au jour de « al-’Id » ou au vendredi
ou tout autre jour. Il a été prouvé que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a visité les tombes
le soir, comme mentionné dans le hadîth de ’Âisha rapporté par Muslim.
‫زوروا القبور فإهنا تذكركم اآلخرة‬
Et le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit : « Visitez les tombes car elles vous rappelleront
l’Au-delà. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih al-jâmi’ (3577)
[...] La visite des tombes est un acte d’adoration, et les actes d’adoration n’ont pas
lieu d’être à moins qu’ils soient conformes à la Loi Islamique. Certes le Prophète ( ‫صلى‬
‫ )هللا عليه و سلم‬n’a pas spécifié le jour de « al-’Id » pour la visite des tombes, donc nous ne
devons pas le spécifier non plus. » (Sheikh Utheymine – Madjmu’ Fatâwa de Sheikh ‘Uthaymîn,
16/216-222)
‫كان أصحاب رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلم إذا التقوا يوم العيد يقول بعضهم‬
‫ تقبل اهلل منا ومنك‬: ‫لبعض‬
Al-Hafidh Ibn Hadjar a dit dans Fath Al-Bari (2/446) : « Il nous a été rapporté dans AlMouhamaliyâte avec un isnad bon, selon Djabir Ibn Nafîr qui a dit : « Quand les
compagnons du Messager d’Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬se rencontraient le jour du ‘Id, ils
disaient les uns aux autres : « Taqabalou llahou minâ mink » » - La chaîne de
rapporteur est déclarée Sahih par Sheikh al-Albânî dans Tamam al-Mounnah (354)
74
Sheikh Ibn Taymiiyya a dit : « De ce qui peut être dit comme félicitations le jour de la
fête du ‘Id les uns envers les autres, il y a :
‫تقبل اهلل منا و منكم و أحاله اهلل عليك‬
Taqabal-Allâh minnâ wa minkoûm wa Ahâlahu Allâh ‘alayk
Qu'Allâh agrée notre jeûne et le vôtre et qu'Il vous le rende licite
Et ce qui peut ressembler à cela. Et cela a été rapporté par un groupe des
compagnons, qui eux ont fait de la sorte, et c’est sur la base d’un texte précis des
imâms, comme l’Imâm Ahmad et d’autres. Ceci dit, l’imâm Ahmad a dit : « Moi je ne
devance [dans les félicitations] personne, si une personne commence [à me
féliciter], je lui réponds. Dès lors, répondre à la salutation est une obligation. Quant à
commencer les félicitations, il n’y a pas dans la tradition d’obligation pour cela. Et il
n’y a pas aussi, d’interdiction pour cela [ces félicitations]. La personne qui le fait, a
un modèle à suivre [un exemple], et la personne qui le délaisse [dire les félicitations],
a un modèle à suivre ». (Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 24/138)
Question : Un frère de Washington dit dans sa question : « les gens disent lorsqu’ils
félicitent leurs frères à l’occasion de la fête de l’Aïd : "Taqabal-Allâh minnâ wa
minkoûm al a’mal as-saliha" [Puisse Allâh accepter nos bonnes actions et les vôtres],
O votre éminente bienveillance, n’est-il pas préférable que la personne fasse des
invocations [afin qu’Allâh veuille bien accepter] chacune de nos actions (et pas
seulement les bonnes actions)…? » Y a-t-il une invocation légiférée spécifique pour
ce genre d’occasion ?
Il n’y aucune gêne à ce que le musulman dise à son frère le jour de l’Aïd ou en
dehors de ce jour :
‫تقبل اهلل منا ومنك أعمالنا الصاحلة‬
Taqabal-Allâh minnâ wa minka al a’malouna as-saliha
Puisse Allâh accepter nos bonnes œuvres et les tiennes.
D’ailleurs, je n’ai pas connaissance de l’existence d’un récit à ce propos.
Cependant, le croyant doit invoquer [Allâh] en faveur de son frère par en formulant
des invocations agréables, selon les nombreuses preuves qui ont été rapporté à ce
sujet. » Source : www.binbaz.org. Majmou' Fatawas et maqalat moutanayi'a - volume 13– Sheikh Ibn
‘Abd Al ‘Aziz Ibn Baz (rahimahou Allâh). Traduction rapprochée par Ibn Hamza Al Djazairy - 01 Shawal,
1428 / 13-10-2007
: ‫كان أصحاب النب صلى اهلل عليه وسلم إذا التقوا يوم العيد يقول بعضهم لبعض‬
‫تقبل اهلل منا ومنك‬
75
Joubayr Ibn Noufayr a dit : « Au temps du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬, lorsque les
musulmans se rencontraient le jour de l’Aïd, ils se disaient « Taqabbal-Allâhu minnâ
wa minka » (Qu’Allâh agrée de nous et de toi.) » - Authentifié par Sheikh al-Albânî
dans Tamam al-Minnah (354)
28. LES ACCOLADES, EMBRASSADES
Que les hommes le jour de « al-’Id » s’embrassent les uns les autres, il n’y a pas de
mal à cela.
Que les femmes embrassent leurs « Mahrâms » [personnes avec qui elles n’ont pas le
droit de se marier] il n’y a pas de mal.
Cependant, des savants le désapprouvent si ce n’est pour la mère que l’homme
embrasse sur la tête ou le front, de même pour sa fille. En dehors de ces deux
catégories de personnes parmi les « Mahrâms » l’embrassade doit se faire sur les
joues, cela est plus saint. (Sheikh Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222)
Question : Lors des occasions et des jours de fêtes (‘Id) les gens se font l'accolade ?
Par Allâh, il m'apparait que ceci ressemble à celui qui est de retour de voyage, celui
à qui les gens font l'accolade, ils sont dans la joie et ils sont contents, donc il n'y a
pas de mal en cela. Tout comme si un homme se marie il se réjoui de ce mariage, on
le félicite et on lui fait l'accolade. Dans tout cela il y a la joie, comme la joie du
voyageur et celle du mariage, et la joie de la fête (‘Id). (Sheikh Abdelmohsin al ‘Abbad –
extrait issu du site fourqane.fr)
29. LES CADEAUX
Question : M'est-il permis d'offrir chaque année à des membres de ma famille des
cadeaux à l'occasion des fêtes de fin de Ramadan et du sacrifice? Cela relèverait il
de l'innovation?
« Cela se fait au cours de la fête: les gens échangent des cadeaux; ils s'offrent des
repas et les uns invitent les autres et se rassemblent et laissent éclater leur joie. Il y a
là une coutume irréprochable car on est en temps de fête. Quand Abou Baker entra
chez le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et trouva auprès de lui des fillettes qui chantaient et
voulut les chasser, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬lui dit : « laisse les » il n'a pas dit « parce
que ce sont de fillettes » mais « laisse les ; on est en jours de fête »
Ceci indique que la loi religieuse - Dieu merci - accorde de grandes facilités aux
fidèles serviteurs pour leur permettre d'exprimer leur joie et leur volonté de se réjouir
pendant les jours de fête.» Extrait de Madjmou fatawa d'Ibn Outhaymine (16/276)
(Fatwa 130948 du site Islamqa)
76
Question : Nous avons de jeunes enfants et il est coutume dans notre pays de leur
donner à l’occasion de la fête de ‘Id al Fitr ou ‘Id al ad-ha ce qu’on appelle
« ‘Idiyah » : une petite somme d’argent afin de les rendre heureux et joyeux. Est-ce
que cet argent est une innovation ou est-il juste de le leur donner ?
Il n’y a pas de mal à cela, c’est plutôt une bonne coutume. Rendre un musulman
heureux qu’il soit jeune ou vieux est quelque chose d’encouragé par les
enseignements islamiques. (Fatawa Al-Lajnah Al-Da`imah 26:348, fatwa 20195)
Question : Quel est le statut d'offrir des cadeaux pour le ‘Id ? Est-ce autorisé ?
La visite des proches pendant le ‘Id, notre Cheikh al-Albânî ne la voit pas permise. Et
d’autres que lui parmi nos chouyoukh voient cela comment étant une bienfaisance
envers les proches. Et peut-être que son avis est le plus proche de la vérité inchaa
Allâhu Ta’ala. Et sur ceci il n’y a rien de mal à offrir des cadeaux pendant le ‘Id.
(Sheikh ‘Ali Reda11)
30. LES FESTIVITES
« La permission, pour les hommes et les femmes, de jouer et chanter lors des jours de
célébration, à condition que cela soit exempt de choses illicites, comme la mixité, les
chants interdits et les instruments de musique. » (Charh Boulough al-Maram par Sheikh alBassam, la prière des deux célébrations – paragraphe 407/3 – Editions Tawbah)
Question : En ce qui concerne le fait de fêter le jour du ‘Id. Je vous rappelle le hadith
de ‘Aishah dans lequel le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬est entré chez elle et qu’elle avait
auprès d’elle deux petites filles qui chantaient.
« Par Sa grande sagesse, le Seigneur a permis de jouer uniquement du Duff (tambour
ne produisant qu’un son) et rien d’autre pour les mariages et le jour du ‘Id.Mais cela
ne veut pas dire que nous devons organiser des fêtes comme le font les Européens
et comme nous avons pu le constater sur les places publiques : ils amènent des
instruments de musique, des orchestres et d’autres choses semblables, ils dansent, ils
jouent de la musique et d’autres choses encore. Il n’y a rien de tout cela en islam.
Cette permission qu’a donnée le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬est une permission
individuelle, comme tu as pu le lire dans le hadith des deux petites filles. Le Prophète
(‫ )صلى هللا عليه و سلم‬n’a pas fêté, Abû Bakr n’a pas fêté, ‘Umar n’a pas fêté, si on peut
utiliser ce terme de « fête ». Seulement, si une petite fille veut jouer du Duff, et
uniquement du Duff, il n’est pas permis aux adultes de le lui interdire.
Voilà ce qui s’est passé, ce qui doit être accepté et qu’il n’est pas permis de réfuter.
Mais de là à en tirer que l’on peut organiser des fêtes, jouer de la musique, et
d’autres choses encore, c’est là une exagération qui n’est pas légiférée, et ce à
l’unanimité des savants. » (Sheikh Albânî – question audio12)
11
12
77
http://www.albaidha.net/vb/showthread.php?p=7541#post7541
http://3ilm.char3i.over-blog.com/article-36219447.html
31. LE JEUNE
Il est illicite de jeûner le jour du ‘Id selon le hadith d’Abû Sa`îd Al-Khudrî dans lequel il
rapporte que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a interdit de jeûner le jour du Fitr et le jour
de l’al-Adhâ. (Rapporté par Muslim, 827)
Pour ‘Id al Ad-ha, l’interdiction de jeûner se prolonge aux jours de Tachriq qui sont les
trois jours qui suivent le ‘Id, soit les 11, 12 et 13 du mois de dhoul hijja.
‫عن أيب مرة موىل أم هانئ أنه دخل مع عبد اهلل بن عمرو على أبيه عمرو بن‬
‫العاص فقرب إليهما طعاما فقال كل فقال إين صائم فقال عمرو كل فهذه األيام‬
‫الت كان رسول اهلل صلى اهلل عليه وسلم يأمرنا بإفطارها وينهانا عن صيامها قال‬
‫مالك وهي أيام التشريق‬
D'après Moura l'esclave de Oum Hani, je suis rentré par AbdAllâh Ibn Oumrou auprès
de son père Oumrou Ibn Al Ass qui nous a alors présenté à manger. Alors il a dit:
Mange ! AbdAllâh a répondu : Je jeûne. Oumrou a dit : Ceux-ci sont les jours que le
Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬nous ordonnait de rompre et nous interdisait de jeûner.
Malik a dit : Ce sont les jours du Tachriq. (Rapporté par Abou Daoud dans ses Sunan
n°2418 et authentifié par Cheikh Albânî dans sa correction de Sunan Abi Daoud)
‫ أيام التشريق أيام‬: ‫عن نبيشة رضي اهلل عنه قال رسول اهلل صلى اهلل عليه و سلم‬
‫ و ذكر هلل‬، ‫ و شرب‬، ‫أكل‬
D'après Noubaycha, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit : « Les jours du Tachriq sont des
jours de nourriture, de boisson et de rappel d'Allâh ». (Rapporté par Mouslim dans son
Sahih n°1141)
Question : Pour celui qui habituellement jeûne le lundi et le jeudi, peut-il jeûner si un
de ces deux jours coïncide avec les jours du "Tachrik" ?
Si le lundi ou le jeudi coïncident avec les jours du « Tachrik » alors l’individu ne jeûnera
pas, et ce conformément aux hadiths de ‘Aicha et ibn ‘Umar. Il ne fut pas permis
pendant les jours de tachrik de jeûner sauf pour celui qui n’effectuait pas le
sacrifice » c’est à dire « El Moutamati’ » et « El Kaarin » pendant le pèlerinage, et l’on
sait pertinemment que l’on ne peut au nom d’une sounna effectuer un acte illicite.
(Sheikh Utheymine – Questions et réponses concernant la prière des deux fêtes)
78
32. SI LE ‘ID COÏNCIDE AVEC LE VENDREDI
« Quand la prière du vendredi et « al-’Id » tombent le même jour, la prière du ’Id doit
être maintenue, comme doit être maintenue la prière de Jumu’a, comme l’indique
le sens apparent du hadîth de an-Nou’mân Ibn Bashîr rapporté par Muslim dans son
Sahih.
Ceci dit, ceux qui assistent à la prière du ’Id avec l’imâm peuvent aussi assister à [à
la prière] du Jumu’a s’ils le souhaitent, ou ils peuvent prier la prière du zénith. » (Sheikh
Utheymine - Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, 16/216-222)
33. LA VISITE DES MORTS ET DES PROCHES VIVANTS
Sheikh Albânî a dit : « Nous disons, le fait que les vivants visitent les morts
(spécifiquement le jour du ‘Id) est une innovation, mais il n’y a aucun Texte sur cela
dans la Sunna et encore moins dans le Coran qui dise (textuellement) :
« Le fait que les vivants visitent les morts, spécifiquement le jour du ‘Id, est une
innovation », il n’y a rien de tout cela. Et on peut dire cela de toutes les innovations.
Et malheureusement, bien que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬ait dit : « toute innovation
est un égarement », on ne trouve pas un seul texte dans lequel le Prophète ( ‫صلى هللا عليه‬
‫ )و سلم‬aurait dit d’une chose qu’elle est une innovation. Malgré tout, les savants sont
unanimes pour dire qu’il y a des milliers d’innovations apparues après le Prophète
(‫)صلى هللا عليه و سلم‬. Comment pouvons-nous dire qu’il s’agit d’une innovation alors que
nous n’avons pas de texte disant (textuellement) que c’est une innovation ou
interdit ?
Par cette courte phrase indiquée par de nombreuses preuves du Coran et de la
Sunna et qui est : « Si c’était un bien, ils (le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et les
compagnons) nous auraient précédé en cela. »
Parmi les preuves, (on peut citer) la Parole d’Allâh :
ِ ِ َ ‫ٱلرس‬
ِ‫﴿ ومن يشاق‬
ِِ
ِ
‫ني نُ َوليِه‬
‫ق‬
َّ
َ ُ ََ
َ ‫ني لَهُ ٱ ْهلَُد ٰى َويَتَّبِ ْع َغْي َر َسبِ ِيل ٱلْ ُم ْؤمن‬
َ َّ َ‫ول من بَ ْعد َما تَب‬
ُ
ِ ِ ُ‫ما تَوَّ ٰىل ون‬
ِ‫تم‬
﴾ ‫ص ًريا‬
ْ َ َ َ
َ ْ َ‫َّم َو َساء‬
َ ‫صلهۦ َج َهن‬
« Et quiconque rentre en désaccord avec le Messager, après que le droit chemin lui
est apparu et suit un autre sentier que celui des croyants, alors Nous le laisserons
comme il s’est détourné, et le brûlerons en Enfer. Et quelle mauvaise destination ! »
(4:115)
Ce n’est pas la voie des croyants que de visiter les tombes le jour du ‘Id, et puisqu’il
en est ainsi, nous résumons cette preuve et d’autres pour les gens afin qu’ils
s’éloignent de toute chose inventée en disant : « Si c’était un bien, ils (le Prophète
(‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et les compagnons) nous auraient précédé en cela. »
79
La visite des tombes en soi est un bien, et il n’y a aucun doute en cela, mais la
coutume des gens venus après les compagnons, en spécifiant cette visite au jour du
‘Id parmi tous les jours de l’année, a fait de cette visite une innovation dans la
religion à laquelle nous opposons cette phrase bénie : « Si c’était un bien, ils (le
Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et les compagnons) nous auraient précédé en cela. ».
Ainsi, il est légiféré à la base que les vivants visitent les morts, et nul besoin d’en
rappeler les preuves. Et de la même manière, il est légiféré que les vivants visitent les
vivants, il n’y a aucune divergence sur cela. Lorsque quelqu’un vient aux gens et leur
rappelle la voie du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et des salafs qui l’ont suivi à la
perfection, en leur disant : « Le fait que les vivants visitent les vivants le jour du ‘Id est
en tout point semblable au fait que les vivants visitent les morts le jour du ‘Id. » Si tu
demandes une preuve sur cela, nous te rappelons la preuve de ce que nous venons
d’évoquer et qui est : le fait que les vivants visitent les morts le jour du ‘Id est une
innovation.
Et je pense que maintenant nous sommes tous d’accord sur ce point et totalement
convaincus par cette règle que nous venons de rappeler. Nous ne pouvons délaisser
cette règle et nous en détourner, car par habitude nous sommes étrangers (à la voie
des croyants) et suivons les coutumes d’une manière semblable à la coutume que
nous réprouvons ici et qui est que nous avons pris l’habitude de visiter les musulmans
à l’occasion du ‘Id.
Nous disons donc avec une fermeté et une conviction totale que le fait que les
vivants visitent les vivants au jour du ‘Id est en tout point semblable au fait que les
vivants visitent les morts je jour du ‘Id.
Si quelqu’un dit : ô mon frère, le fait de se visiter le jour du ‘Id est légiféré, et comme il
a été rappelé aujourd’hui (plus tôt dans la conversation), pour maintenir les liens de
parenté et il est possible qu’ils ne se soient pas visités depuis un ou deux ans. Cette
seule chose suffit pour montrer le mal de cette visite, car ils attendent l’un sur l’autre
et négligent l’accomplissement de leur obligation, qu’il s’agisse de l’obligation de
visiter les morts qui adoucit les cœurs et rappelle l’au-delà, qu’ils n’accomplissent
que le jour du ‘Id. De la même manière pour le maintien des liens de parenté pour
lesquels ils attendent le ‘Id, (en disant) la visite le jour du ‘Id est meilleure, car la visite
est en soi légiférée et le jour du ‘Id est méritoire.
Pas du tout ! « Si c’était un bien, ils (le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et les compagnons)
nous auraient précédé en cela. » Tout ce qui confirme la première innovation (la
visite des morts le jour du ‘Id) confirme la deuxième innovation (visiter les vivants
spécifiquement le jour du ‘Id).
Tous ceux qui condamnent la première innovation doivent condamner la deuxième
innovation. Tous ceux qui doutent du caractère innové de la deuxième innovation,
doutent nécessairement de l’innovation de la première, sinon ils se contredisent.13 »
13
http://www.salafs.com/sons/visite.rm
80
Le vendredi
Se référer au livret de la collection Que dit l’Islam et intitulé : « Le Vendredi ».
Il détaille tous les actes sunna rapportés au sujet de ce jour béni.
81
Les autres évènements et leurs jugements
1. ASHOURA
HISTOIRE DE ‘ASHOURA
« En résumé, lorsque Moussa quitta l'Égypte avec ses troupes, pharaon le suivit avec
son peuple. Quand les deux groupes furent à portée de regard les uns des autres,
Moussa se dirigea vers la mer avec son peuple, alors que pharaon et son peuple
s'approchaient d'eux. Les compagnons de Moussa s'écrièrent : ils nous ont rejoints !
Allâh inspira alors à Moussa de frapper la mer de son bâton. Il la frappa et s'ouvrirent
douze chemins, comme le nombre de tribus. Lorsque Moussa et son peuple
empruntèrent le chemin et en sortirent, pharaon et son peuple le suivirent. Puis,
quand ils furent tous au complet, Allâh donna l'ordre et la mer se rabattit sur eux,
leurs corps périrent noyés et leurs âmes dans le feu de l'enfer pour y brûler. Allâh dit :
ِ
ِ ‫﴿ ٱلنَّار ي عرضو َن علَي ها غُ ُدوا وع‬
‫َش َّد‬
‫ق‬
‫ت‬
‫م‬
‫و‬
‫ي‬
‫و‬
‫ا‬
‫ي‬
‫ش‬
َّ ‫وم‬
ُ
َ
َ ‫اعةُ أ َْد ِخلُوا ءَ َال فْر َع ْو َن أ‬
َ ‫ٱلس‬
ُ َ ََْ َ َ
َ ْ َ ُ َْ ُ ُ
ِ ‫ٱلْع َذ‬
﴾ ‫اب‬
َ
« Le feu de l'enfer, auquel ils seront exposés matin et soir. Et le jour où l'heure arrivera,
on dira: faites entrer pharaon et ses proches au plus dur des châtiments.» (40:46)
Ils servirent d'exemple pour ceux qui réfléchissent, tel est la conséquence des
péchés. Allâh dit :
ِ‫﴿ و ٰجوزنَا بِب ِن إِس ٰر‬
ِ
‫ء‬
ُ ُ‫يل ٱلْبَ ْحَر فَأَتْ بَ َع ُه ْم فْر َع ْو ُن َو ُجن‬
ُ‫ودهۥُ بَ ْغيًا َو َع ْد ًوا َح َّ ٰىت إِ َذا أ َْد َرَكه‬
َ َ ْ َ َْ َ َ
ِ‫ال ءامنت أَنَّهۥ َال إِٰلَه إَِّال ٱلَّ ِذى ءامنت بِِهۦ ب نوا إِس ٰر‬
ِ
ِِ
﴾ ‫ني‬
‫ء‬
َ ‫يل َوأَنَا م َن ٱلْ ُم ْسلم‬
َ ُ ُ َ َ َ َ‫ٱلْغََر ُ ق ق‬
َ َ ْ َُ ْ َ َ َ
« Nous fîmes traverser la mer aux Enfants d'Israël. Pharaon et ses armées les
poursuivirent avec acharnement et inimitié. Puis, quand la noyade l'eut atteint, il dit :
« Je crois qu'il n'y a pas d'autre divinité que Celui en qui ont cru les Enfants d'Israël, et
je suis parmi les soumis! » (10:90)
On lui répondit :
ِِ
ِ ‫﴿ ءالَْٰن وقَ ْد عصيت قَبل وُكن‬
‫ك لِتَ ُكو َن لِ َم ْن‬
َ ِ‫يك بِبَ َدن‬
َ ‫ين فَٱلْيَ ْوَم نُنَ يج‬
َ َ ُ ْ َ َْ َ َ َ َ
َ ‫ت م َن ٱلْ ُم ْفسد‬
ِ ‫ك ءَايَةً َوإِ َّن َكثِ ًريا يم َن ٱلن‬
﴾ ‫َّاس َع ْن ءَايَٰتِنَا لَ ٰغَ ِفلُو َن‬
َ ‫َخْل َف‬
« Maintenant ?! Alors qu'auparavant tu as désobéi et tu étais parmi les corrupteurs!
Aujourd'hui, nous allons épargner ton corps, afin que tu sois un signe pour tes
successeurs. Mais beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à nos signes
d'avertissement.» (10:91-92)
82
Puis la mer le rejeta, afin qu'ils s'assurent qu'il fut bien mort, alors qu'il disait:
« Je suis votre seigneur le très haut ! » (79:24)
Et aussi :
﴾ ‫ال أَنَا َرب ُك ُم ْٱأل َْعلَ ٰى‬
َ ‫﴿ فَ َق‬
ِ
ِ َ َ‫﴿ وق‬
﴾ ‫ت لَ ُكم يم ْن إِٰلَه َغ ِْريى‬
ُ ‫ال فْر َع ْو ُن ٰيَأَي َها ٱلْ َم َلُ َما َعل ْم‬
َ
« Je ne connais pas pour vous d'autre divinité que moi ! » (28:38)
Ainsi est la finalité de l'injustice et de la tyrannie, et le châtiment de l'au-delà est
encore plus pénible et permanent.
‫عن ابن عباس رضي اهلل عنهما أن النب صلى اهلل عليه وسلم مل يكن يتوخى فضل‬
‫يوم على يوم بعد رمضان إال عاشوراء‬
Dans les deux recueils authentiques de Bokhari et Muslim, Ibn ‘Abbas fut questionné
au sujet du jour de ‘Achoura, il répondit : « Je n'ai pas vu le Prophète jeûner un jour
en y recherchant plus son mérite si ce n'est ce jour-ci », c'est-à-dire ‘Achoura. –
Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih at-Targhib (1020)
Le jour de ‘Achoura a un mérite. En effet, il est sacré de longue date, son jeûne était
connu chez les prophètes de par son mérite. Nouh et Moussa l'ont jeûné, les Gens du
Livre le jeûnaient, de même les Qouraychites le jeûnaient à l'époque préislamique.
Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬l'a jeûné en quatre étapes :
1/ Il le jeûnait à La Mecque, sans ordonner aux gens de le jeûner. Dans les deux
recueils authentiques d'après ‘Aïcha :
‫رسول‬
ُ ‫ َوكا َن‬، ‫تصومهُ قَُريْش يف اجلاهليَّ ِة‬
ُ ‫ كا َن‬: ‫عن عائشةَ قالَت‬
ُ ‫يوما‬
ً َ‫يوم عاشوراء‬
ِ ‫فلما‬
ِ
ِ
‫رسول اللَّ ِه صلَّى اللَّهُ علَ ِيه‬
ُ ‫قد َم‬
َّ ، ‫يصومهُ يف اجلاهليَّ ِة‬
ُ ‫اللَّه صلَّى اللَّهُ علَيه وسلَّ َم‬
ِ ‫بصيام‬
ِ
ِ
‫ وتُِرَك‬، ُ‫هو الفريضة‬
‫ن‬
‫كا‬
‫ن‬
‫ضا‬
‫رم‬
‫ض‬
‫ر‬
‫ف‬
‫ا‬
‫فلم‬
،
،
‫ه‬
‫أمر‬
َّ
َ
ُ
ُ
َ
َ
َ َ‫وسلَّ َم املدينة‬
َ
َ ‫صامهُ و‬
ُ‫ ومن شاءَ َترَكه‬، ُ‫صامه‬
َ َ‫ فمن شاء‬، ُ‫عاشوراء‬
« ‘Achoura était un jour de jeûne pour les Qouraychites à l'époque préislamique et le
Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬le jeûnait. Puis, quand il émigra à Médine, il le jeûna et
ordonna de le jeûner. Ensuite, quand fut révélée l'obligation du mois de Ramadan, il
ne jeûnait que le Ramadan et délaissa le jeûne de 'Achoura. Donc, celui qui veut, le
jeûne et celui qui ne veut pas, mange.» - Authentifié par Sheikh al Albâni dans Sahih
Abi Daoud (2442)
2/ Lorsqu'il arriva à Médine, il vit que les Gens du Livre jeûnaient ce jour et le
vénéraient. Et il aimait faire comme les Gens du Livre dans les choses pour lesquelles
il n'avait pas reçu d'ordre. Il le jeûna donc et ordonna aux gens de le jeûner, et les
83
incita, à tel point qu'ils faisaient jeûner leurs enfants, comme cela est rapporté dans
les deux recueils authentiques d'après Ibn ‘Abbas et d'autres.
3/ Lorsque fut prescrit le jeûne du mois de Ramadan, le Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬
n'ordonna plus les compagnons de jeûner 'Achoura et n'insista plus à son sujet.
Le hadith de ‘Aïcha à ce sujet a été précité, et la plupart des savants jugent qu'il est
conseillé de jeûner sans caractère renforcé.
4/ A la fin de sa vie, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬décida de ne plus le jeûner seul, mais
d'y ajouter un jour, afin de faire le contraire des Gens du Livre dans leur jeûne.
Ibn El Qayyim a dit : « Le jeûne de ‘Achoura se fait de trois façons :



La plus complète consiste à jeûner un jour avant et un jour après.
Ensuite, jeûner les neuvième et dixième, la plupart des hadiths concernent
cela.
Ensuite, jeûner le dixième seul.
Certains prédécesseurs jeûnaient ‘Achoura en voyage, parmi eux Ibn ‘Abbas, et ils
disaient : « le mois de Ramadan peut être compensé par un nombre égal de jours,
alors que 'Achoura, si son jour passe, on ne peut plus le compenser.»
Parmi les choses les plus extraordinaires rapportées au sujet de ‘Achoura : le fait que
les animaux sauvages, les fauves et les fourmis le jeûnaient !
Parmi ses mérites : Allâh pardonna à un peuple en ce jour et il pardonna à d'autres
comme dans le hadith rapporté par El-Tirmidhi d'après ‘Ali. Ceci incite à renouveler
le repentir sincère à Allâh Le Très Haut, en ce jour de ‘Achoura, en espérant qu'il
accepte le repentir, car celui qui se repent à Allâh de ses péchés, Allâh accepte son
repentir. » [Extraits de Latâif El Ma'ârif de Ibn Rajab et Zâd El ma'âd de Ibn El Qayyim]
LES INNOVATIONS
Sheikh al Islam Ibn Taymiyya a dit dans Majmû’ el Fatâwa (25/299-317) : « Ils ont ainsi
inventé des textes disant que ‘Achoura est l’occasion d’exprimer la gaité et la joie à
travers le Kohol, le « henné », les dépenses pour les enfants, les plats faits
spécialement pour les grandes occasions et les fêtes, etc.
Ainsi, les uns prennent ‘Achoura pour un jour de deuil et les autres le prennent pour
un jour de fête alors que les deux parties sont littéralement opposées à la Sunna ;
bien que la première d’entre elles soit plus perfide et plus injuste, l’Islam nous
commande malgré tout de rester justes.
Ni le Messager d’Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬ni les Califes après lui n’ont légiféré quoi que
ce soit de ce genre le jour de ‘Achoura ; ce n’est ni un jour de deuil ni un jour de
fête. »
« En vérité, il est recommandé d’y jeûner à condition de jeûner auparavant le
neuvième jour de Muharram étant donné que cela correspond au dernier ordre du
Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬sur la question. Voici donc ce que veut la Tradition.
Quant à consacrer certaines pratiques à l’occasion de ‘Achoura comme le fait de
sacrifier une bête, de mettre du Kohol, du henné, des vêtements neufs, de donner
de l’argent aux enfants, de faire les réserves de l’année, de se serrer exprès la main,
de se visiter, de visiter les mosquées ou les mausolées, etc. cela relève de
l’innovation condamnable que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬n’a jamais légiférée ni lui
ni les Califes après lui. »
84
2.
‘ARAFA
Le 9e jour de Dhul Hijja, les pèlerins se rendent à Arafa où ils stationnent entre le
moment où le soleil commence à quitter le zénith jusqu'à son coucher. Ils y passent
le temps à faire la Talbiyah, à implorer Allâh, à demander Son pardon et à
L’évoquer.
Question : Quel est l’avis juridique concernant le jeûne du jour de Arafat pour celui
qui accomplit le pèlerinage et celui qui ne l’accomplit pas ?
Jeûner le jour de ‘Arafat (9ème jour du mois de dhoul-hijja) est une tradition
prophétique fortement conseillée.
ِ
ِ
‫َّه ِر ُكلي ِه ِصيَ ُام يَ ْوِم َعَرفَ َة‬
َ ‫ضا ُن إِ َىل َرَم‬
َ ‫ثَالث م ْن ُك يل َش ْهر َوَرَم‬
ْ ‫ضا َن فَ َه َذا صيَ ُام الد‬
ِ
ِ َ‫أَحت‬
‫اش َور َاء‬
‫س‬
َّ ‫السنَةَ الَِّت قَ ْب لَهُ َو‬
َّ ‫ب َعلَى اللَّ ِه أَ ْن يُ َكفَير‬
ُ ‫السنَةَ الَِّت بَ ْع َدهُ َو ِصيَ ُام يَ ْوم َع‬
ُ ْ
ِ َ‫أَحت‬
‫س‬
َّ ‫ب َعلَى اللَّ ِه أَ ْن يُ َكفَير‬
ُ‫السنَةَ الَِّت قَ ْب لَه‬
ُ ْ
En effet, on interrogea le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬au sujet du jeûne le jour de Arafat,
il répondit : « Je compte sur Allâh pour qu’il expie les péchés de l’année antérieure
et l’année à venir » Et on trouve dans une autre version : « Qu’il expie l’année passée
et celle qui reste à venir. » - Sahih Muslim (1162)
Par contre, le pèlerin n’a pas à jeûner ce jour-là, car le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬n’a
pas jeûné le jour de ‘Arafat lors du pèlerinage d’adieu.
À ce sujet, on trouve dans le recueil authentique de Boukhâry selon Maïmouna qui
raconte le doute qui s’est emparé des gens au sujet du jeûne du Prophète ( ‫صلى هللا عليه‬
‫ )و سلم‬le jour de ‘Arafat. (Pour fermer la porte à d’éventuels doutes) elle lui fit parvenir
un verre de lait pendant qu’il se tenait debout dans Arafat, il le but sous la
contemplation de tous les gens. (Fatwa du Sheikh Utheymine tirée de son recueil de fatwas Tome 20, page 46, question 404.)
LE MONT ARAFA
C’est un petit mont bien modeste
comparé aux imposantes montagnes
qui se trouvent alentour. Il est
composé de grandes roches dures et
fragmentées, disposées les unes sur
les autres. Il n’est donc pas constitué
d’une roche monolithique dure ou
d’une roche friable, qui se désagrège
en petits cailloux. Il se trouve à l’est du
territoire de `Arafât, à l’ombre de la
montagne Sa`d. Il fait 65 mètres
depuis la partie sud de sa base
jusqu’à son sommet.
85
On l’appelle le mont Ilâl, le mont `Arafa, le mont de la miséricorde (ar-Raħma), le
mont de l’invocation (ad-Du`â’), le mont des marcheurs (al-Muchât), le mont
Kabkab et le mont al-Qurayn. Seuls deux noms sont bien attestés à savoir : le mont
Ilâl et le mont `Arafa.14
3.
AL-ISRA WAL MI’RAJ
On désigne par Al-Isra le voyage de nuit qu'Allâh fit entreprendre au Prophète ( ‫صلى هللا‬
‫ )عليه و سلم‬de la mosquée sacrée de La Mecque à celle de Jérusalem ; Al-Mi'raj
désigne l'ascension du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬à travers les différents cieux.
La date de cette faveur divine est controversée. La majorité des musulmans croit
que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a effectué ce voyage corps et âme, d'où le miracle.
Son récit a été rapporté en détail par Al-Boukhari et Moslim.
Question : Quel est votre avis sur les cérémonies splendides que les musulmans
organisent à Trinidad à l'occasion du mariage, de l'occupation de la nouvelle
maison, des fêtes personnelles et bien d'autres occasions joyeuses?
« Il y a trois fêtes dans l'Islam : la fête de rupture du jeûne, la fête du sacrifice et
chaque jour du vendredi.
Quant aux cérémonies d'anniversaire et autres occasions joyeuses où les gens se
rassemblent, à l'instar du jour de l'an hégirien ou grégorien, le jour de la mi-Cha`bân
ou sa veille, le jour de la naissance du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et le jour du
couronnement d'un roi ou de l'investiture d'un président de la république, toutes ces
cérémonies et leurs semblables n'ont pas existé à l'époque du Prophète ( ‫صلى هللا عليه و‬
‫ )سلم‬ni à celle de ses successeurs bien guidés, ni à celle des trois générations du bien
selon le témoignage du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬. Elles font donc partie des hérésies
innovées qui se sont répandues chez les musulmans provenant des autres. Envoûtés
par celles-ci, les musulmans les célèbrent comme si c'était des fêtes islamiques voire
plus. Dans certaines de ces cérémonies, il peut y avoir outrance à l'égard de
certaines personnes, exagération dans la dépense des biens, mixité entre les femmes
et les hommes qui ne sont pas leurs Mahram, assimilation aux gens de la mécréance
dans ce qui est une coutume pour eux dans leurs fêtes. Le Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬
avait dit :
ِ ‫وحم َد‬
َّ ، ‫ثات األموِر‬
‫كل ضاللَة‬
ُ ‫إِيَّا ُك ْم‬
َّ ‫ و‬، ‫كل بدعة ضاللة‬
َّ ‫ و‬، ‫دعة‬
َ ِ‫فإن ُك َّل ُحم َدثَة ب‬
‫يف النَّا ِر‬
« Méfiez-vous des innovations (dans la religion), parce que toute nouveauté (en
religion) est une innovation et toute innovation est une source d’égarement et tout
égarement mène à l’enfer » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Hadith al-Ahâd
(6)
14
http://www.islamhouse.com/p/376450
86
‫من أحدث يف أمرنا هذا ما ليس منه فهو رد‬
« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on les
lui rejette » – Sahih Muslim (1718)
Ceci est évident quand la cérémonie a lieu pour vénérer celui à l'honneur de qui la
cérémonie est organisée ou pour espérer sa bénédiction ou la récompense pour
avoir fêté. C'est le cas de la naissance du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬de la naissance
d'Al-Housayn de la naissance d'Al-Badawi et autres.
C'est également le cas quand la cérémonie est organisée pour vénérer les jours et
les nuits dont on espère une récompense et une bénédiction en les célébrant. C'est
le cas de la célébration de la nuit de la mi-Cha`bân et de son jour, de la nuit du
voyage nocturne et de l'ascension, etc. A travers ces célébrations, on veut se
rapprocher auprès d'Allâh et viser la récompense.
Quant aux cérémonies où on ne vise pas la bénédiction ni la récompense tel que
célébrer l'anniversaire des enfants, du jour de l'an hégirien et grégorien, le jour de
l'investiture des leaders à leurs postes, tout cela fait partie des coutumes hérétiques.
Car, il y a dans cela une assimilation aux mécréants dans leurs fêtes et un alibi vers
d'autres types de cérémonies interdites où le sens de la vénération et du
rapprochement est apparent.
Elles sont donc interdites pour couper court aux péchés potentiels et s'éloigner de
l'assimilation aux mécréants dans leurs fêtes et leurs cérémonies. Le Prophète ( ‫صلى هللا‬
‫ )عليه و سلم‬a dit :
‫من تشبه بقوم فهو منهم‬
« Quiconque imite un groupe de gens sera des leurs. » - Authentifié par Sheikh alAlbânî dans Sahih al-Jâmi’ (2831)
(Question 1 de la Fatwa 1002 du Comité de l’Ifta – Partie 19/109 – Président : Sheikh Ach-Chaykh – VicePrésident : Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh Ibn Mani, Sheikh Ghoudayan)
LES INNOVATIONS
Sheikh Ibn Baz a dit : « On rapporte selon plusieurs narrateurs (Tawâtur) que le
Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a été emmené au ciel ; on lui a ouvert les portes jusqu’à ce
qu’il passe le septième ciel, au lieu où Allâh lui a parlé et lui a dit ce qu’Il voulait, et
où Allâh lui prescrit l’accomplissement des cinq prières. A l’origine, Allâh, Exalté soit-Il,
avait prescrit cinquante prières, mais notre Prophète Muhammad (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬ne
cessa de lui demander d’alléger le nombre de prières, jusqu’à ce qu’elles ne soient
plus qu’au nombre de cinq dans l’obligation, et cinquante par la récompense, car
une bonne action équivaut à dix bonnes actions… Louange et gratitude à Allâh
pour tous Ses bienfaits.
La date de cette nuit au cours de laquelle a eu lieu le voyage nocturne et
l’ascension n’a pas été spécifiée précisément dans les hadiths authentiques, que ce
soit au cours du mois de Rajab ou un autre. Et tout ce qui a été rapporté concernant
la date précise de cette nuit ne remonte pas authentiquement au Prophète ( ‫صلى هللا‬
‫ )عليه و سلم‬d’après les savants du hadith. Il y a dans l’occultation de cette date de la
part d’Allâh une profonde sagesse. En supposant que la date précise de cette nuit
87
ait été rapportée authentiquement, il n’est pas permis aux musulmans de lui réserver
des adorations, de même qu’il ne leur est pas permis de la célébrer, car le Prophète
(‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et ses Compagnons, qu’Allâh les agrée, ne l’ont pas célébrée, et ne
lui ont rien réservée. Si la célébration de cette nuit avait été quelque chose prescrite,
le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬l’aurait clarifié à la communauté, que ce soit dans ses
propos ou par sa pratique. Si quelque chose de la sorte avait eu lieu, cela aurait été
connu et notoire, et les Compagnons, qu’Allâh les agrée, nous l’auraient transmis,
car ils ont transmis de leur Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬toute chose dont la communauté
a besoin, et ils n’ont rien négligé de la religion. Ils sont plutôt les plus empressés à faire
le bien ; donc, si effectivement la célébration de cette nuit avait été prescrite, ils
auraient été les plus empressés à la célébrer.
Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬est celui qui aime le plus le bien pour les hommes. Il a
transmis le message de façon parfaite et a remis ce qu’on lui avait confié. Si la
vénération de cette nuit et sa célébration faisait partie de la religion d’Allâh, le
Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬ne l’aurait pas négligé et ne l’aurait pas caché. Etant
donné que cela n’est pas arrivé, nous savons donc que sa vénération et sa
célébration ne font aucunement partie de l’islam. Or, Allâh a parachevé pour cette
communauté sa religion, a accompli sur elle Son bienfait, et a réprouvé quiconque
légiférerait dans la religion ce qu’Allâh n’a pas permis. (Kitâb ut-Tahdhîr min al-Bida’, pages
16 à 20)
4.
LA 15E NUIT DU MOIS DE CHA’BAAN
Question : Quel est votre avis sur les cérémonies splendides que les musulmans
organisent à Trinidad à l'occasion du mariage, de l'occupation de la nouvelle
maison, des fêtes personnelles et bien d'autres occasions joyeuses?
« Il y a trois fêtes dans l'Islam : la fête de rupture du jeûne, la fête du sacrifice et
chaque jour du vendredi.
Quant aux cérémonies d'anniversaire et autres occasions joyeuses où les gens se
rassemblent, à l'instar du jour de l'an hégirien ou grégorien, le jour de la mi-Cha`bân
ou sa veille, le jour de la naissance du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et le jour du
couronnement d'un roi ou de l'investiture d'un président de la république, toutes ces
cérémonies et leurs semblables n'ont pas existé à l'époque du Prophète ni à celle de
ses successeurs bien guidés, ni à celle des trois générations du bien selon le
témoignage du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬. Elles font donc partie des hérésies innovées
qui se sont répandues chez les musulmans provenant des autres.
Envoûtés par celles-ci, les musulmans les célèbrent comme si c'était des fêtes
islamiques voire plus. Dans certaines de ces cérémonies, il peut y avoir outrance à
l'égard de certaines personnes, exagération dans la dépense des biens, mixité entre
les femmes et les hommes qui ne sont pas leurs Mahram, assimilation aux gens de la
mécréance dans ce qui est une coutume pour eux dans leurs fêtes.
Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬avait dit :
88
ِ ‫وحم َد‬
َّ ، ‫ثات األموِر‬
‫كل ضاللَة‬
ُ ‫إِيَّا ُك ْم‬
َّ ‫ و‬، ‫كل بدعة ضاللة‬
َّ ‫ و‬، ‫دعة‬
َ ِ‫فإن ُك َّل ُحم َدثَة ب‬
‫يف النَّا ِر‬
« Méfiez-vous des innovations (dans la religion), parce que toute nouveauté est une
innovation et toute innovation est une source d’égarement et tout égarement mène
à l’enfer » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Hadith al-Ahâd (6)
‫من أحدث يف أمرنا هذا ما ليس منه فهو رد‬
« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on les
lui rejette » – Sahih Muslim (1718)
Ceci est évident quand la cérémonie a lieu pour vénérer celui à l'honneur de qui la
cérémonie est organisée ou pour espérer sa bénédiction ou la récompense pour
avoir fêté. C'est le cas de la naissance du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬de la naissance
d'Al-Housayn de la naissance d'Al-Badawi et autres.
C'est également le cas quand la cérémonie est organisée pour vénérer les jours et
les nuits dont on espère une récompense et une bénédiction en les célébrant. C'est
le cas de la célébration de la nuit de la mi-Cha`bân et de son jour, de la nuit du
voyage nocturne et de l'ascension, etc. A travers ces célébrations, on veut se
rapprocher auprès d'Allâh et viser la récompense.
Quant aux cérémonies où on ne vise pas la bénédiction ni la récompense tel que
célébrer l'anniversaire des enfants, du jour de l'an hégirien et grégorien, le jour de
l'investiture des leaders à leurs postes, tout cela fait partie des coutumes hérétiques.
Car, il y a dans cela une assimilation aux mécréants dans leurs fêtes et un alibi vers
d'autres types de cérémonies interdites où le sens de la vénération et du
rapprochement est apparent. Elles sont donc interdites pour couper court aux
péchés potentiels et s'éloigner de l'assimilation aux mécréants dans leurs fêtes et
leurs cérémonies. Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit :
‫من تشبه بقوم فهو منهم‬
« Quiconque imite un groupe de gens sera des leurs. » - Authentifié par Sheikh alAlbânî dans Sahih al-Jâmi’ (2831)
(Question 1 de la Fatwa 1002 du Comité de l’Ifta – Partie 19/109 – Président : Sheikh Ach-Chaykh – VicePrésident : Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh Ibn Mani, Sheikh Ghoudayan)
Question : Nous avons assisté à la pratique de certaines personnes qui, le 15 e jour
spécifiquement du mois de Cha'bân, font des exhortations [Adhkâr] particulières,
des récitations du Qor'ân, des prières et jeûnes. Est-ce que cela est authentique ?
Ce qui est authentique [as-Sahîh], c'est que le jeûne à la moitié du mois de
« Cha'bân » ou les récitations spécifiques [du Qor'ân] ou encore les exhortations,
n'ont aucun fondement [dans la religion]. La moitié du mois de Cha'bân est comme
tout autre jour de la moitié des autres mois.
Ce qui est donc connu, c'est qu'il est légiféré pour la personne de jeûner les 13e, 14e
et 15e jours de chaque mois. Ceci dit, Cha'bân est caractérisé à la différence des
89
autres mois dans l'augmentation des jeûnes. Car certes le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a
jeûné plus dans le mois de Cha'bân que dans tous les autres mois, au point qu'il lui
arrivait de jeûner tout le mois de Cha'bân ou juste un peu de ce mois Rapporté par
al-Bukhârî.
Il est donc recommandé aux gens, quand cela ne leur cause aucun tort,
d'augmenter le jeûne pendant le mois de Cha'bân dans l'attachement [à l'exemple]
du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬. (Madjmu' Fatâwa de SHeikh Ibn 'Uthaymîne, vol-20 p.23)
5.
LA 27E NUIT DU MOIS DE RAMADAN
« Quant au fait d'indiquer une des nuits de Ramadan en particulier et considérer que
telle est la nuit d'Al-Qadr, ceci doit se fonder sur un argument qui attribue
exclusivement à cette nuit ce statut. Cependant, les nuits impaires des dix derniers
jours de Ramadan sont estimées plus méritoires d'avoir parmi elles cette nuit
glorieuse. De même la vingt septième nuit est à plus forte raison plus méritoire que les
autres nuits du mois de se voir attribuer ce statut éminent. L'on tire argument à cet
égard des hadiths étayant ce qu'on vient de mentionner.
Quant aux "Bid`as" (innovations hérétiques), elles ne sont pas autorisées ni pendant le
Ramadan ni en aucun autre mois de l'année. A cet égard, il fut authentiquement
prouvé que le Messager d'Allâh (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬dit :
‫من أحدث يف أمرنا هذا ما ليس منه فهو رد‬
« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on les
lui rejette » – Sahih Muslim (1718)
Et dans une variante : « Tout acte non conforme à nos enseignements est à rejeter. »
Ceci dit, les célébrations organisées lors de certaines nuits de Ramadan ne reposent
sur aucun fondement et vont ainsi à l'encontre de la Sunna de Mohammad ; or, les
pires des choses sont les innovations hérétiques. » (Question 8 de la Fatwa 2392 du Comité
de l’Ifta – Président : Sheikh Ibn Baz – Membre : Sheikh ibn Qa’oud)
6.
‘AQIQA
Question : Quel est l'avis religieux concernant la célébration de la ‘Aqîqa (sacrifice
pour un nouveau-né) et banquets ?
La ‘Aqîqa est l'immolation d'un bélier ou deux au septième jour de la naissance du
nouveau-né. Le banquet est le repas préparé à partir de bête immolée, présenté
lors de célébrations de mariage ou autre. Les deux sont des Sunnas, de même que
le groupement pour en manger et le partage du bonheur au moment de l'annonce
du mariage est une bonne œuvre. (Question 4 de la Fatwa 6779 du Comité de l’Ifta - Président :
Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh ibn Qa’oud, Sheikh Ghoudayan)
90
7.
CEREMONIE LORS DE LA CIRCONCISION
Question : Traditionnellement, certaines personnes pratiquent la circoncision à
l'occasion du Mawlid (jour de la naissance du Prophète); et ils égorgent un animal et
invitent certaines familles. Puis, ils donnent de l'argent à l'enfant après lui avoir fait la
circoncision; Y a-t-il une façon spécifique de célébrer la circoncision ?
La circoncision n'exige aucune célébration en Islam; et le fait de la célébrer à
l'occasion du Mawlid est une innovation en religion. (Question 4 de la Fatwa 9174 du
Comité de l’Ifta – Partie 5/114 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi – Membres :
Sheikh ibn Qa’oud, Sheikh Ghoudayan)
8.
LE MARIAGE ET LA WALIMA
Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a interdit le mariage en secret et a ordonné la
publication du mariage. Fêter à l'occasion du mariage et du déplacement de la
mariée vers le domicile de son mari c'est déclarer le mariage. Cela est donc permis,
à moins qu'on y entonne un chant immoral ou alors qu'il y ait mixité hommes femmes
ou autres interdits semblables. (Question 1 de la Fatwa 1002 du Comité de l’Ifta – Partie 8/318 –
Président : Sheikh Ach Chaykh – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh ibn Mani’, Sheikh
Ghoudayan)
9.
LE NOUVEL AN HEGIRIEN
Question : Est-il admissible de féliciter les non-musulmans de la nouvelle année
chrétienne et d'échanger les félicitations avec les Musulmans pour le nouvel an de
l'hégire et l'anniversaire du Prophète (‫? )صلى هللا عليه و سلم‬
La célébration de ces occasions est une innovation, il vaut mieux ne pas y échanger
des vœux. (Fatwa 20795 du Comité de l’Ifta - Président : Sheikh Ach-Chaykh – Membres :
Sheikh al Fawzan, Sheikh Ghoudayan – Sheikh Bakr Abou Zayd)
Question : Quel est votre avis sur les cérémonies splendides que les musulmans
organisent à Trinidad à l'occasion du mariage, de l'occupation de la nouvelle
maison, des fêtes personnelles et bien d'autres occasions joyeuses?
« Il y a trois fêtes dans l'Islam : la fête de rupture du jeûne, la fête du sacrifice et
chaque jour du vendredi.
Quant aux cérémonies d'anniversaire et autres occasions joyeuses où les gens se
rassemblent, à l'instar du jour de l'an hégirien ou grégorien, le jour de la mi-Cha`bân
ou sa veille, le jour de la naissance du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et le jour du
91
couronnement d'un roi ou de l'investiture d'un président de la république, toutes ces
cérémonies et leurs semblables n'ont pas existé à l'époque du Prophète ( ‫صلى هللا عليه و‬
‫ )سلم‬ni à celle de ses successeurs bien guidés, ni à celle des trois générations du bien
selon le témoignage du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬. Elles font donc partie des hérésies
innovées qui se sont répandues chez les musulmans provenant des autres. Envoûtés
par celles-ci, les musulmans les célèbrent comme si c'était des fêtes islamiques voire
plus. Dans certaines de ces cérémonies, il peut y avoir outrance à l'égard de
certaines personnes, exagération dans la dépense des biens, mixité entre les femmes
et les hommes qui ne sont pas leurs Mahram, assimilation aux gens de la mécréance
dans ce qui est une coutume pour eux dans leurs fêtes. Le Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬
avait dit :
ِ ‫وحم َد‬
َّ ، ‫ثات األموِر‬
‫كل ضاللَة‬
ُ ‫إِيَّا ُك ْم‬
َّ ‫ و‬، ‫كل بدعة ضاللة‬
َّ ‫ و‬، ‫دعة‬
َ ِ‫فإن ُك َّل ُحم َدثَة ب‬
‫يف النَّا ِر‬
« Méfiez-vous des innovations (dans la religion), parce que toute nouveauté est une
innovation et toute innovation est une source d’égarement et tout égarement mène
à l’enfer » – Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Hadith al-Ahâd (6)
‫من أحدث يف أمرنا هذا ما ليس منه فهو رد‬
« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on les
lui rejette » – Sahih Muslim (1718)
Ceci est évident quand la cérémonie a lieu pour vénérer celui à l'honneur de qui la
cérémonie est organisée ou pour espérer sa bénédiction ou la récompense pour
avoir fêté. C'est le cas de la naissance du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬de la naissance
d'Al-Housayn de la naissance d'Al-Badawi et autres. C'est également le cas quand
la cérémonie est organisée pour vénérer les jours et les nuits dont on espère une
récompense et une bénédiction en les célébrant. C'est le cas de la célébration de
la nuit de la mi-Cha`bân et de son jour, de la nuit du voyage nocturne et de
l'ascension, etc. A travers ces célébrations, on veut se rapprocher auprès d'Allâh et
viser la récompense.
Quant aux cérémonies où on ne vise pas la bénédiction ni la récompense tel que
célébrer l'anniversaire des enfants, du jour de l'an hégirien et grégorien, le jour de
l'investiture des leaders à leurs postes, tout cela fait partie des coutumes hérétiques.
Car, il y a dans cela une assimilation aux mécréants dans leurs fêtes et un alibi vers
d'autres types de cérémonies interdites où le sens de la vénération et du
rapprochement est apparent. Elles sont donc interdites pour couper court aux
péchés potentiels et s'éloigner de l'assimilation aux mécréants dans leurs fêtes et
leurs cérémonies. Le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit :
‫من تشبه بقوم فهو منهم‬
« Quiconque imite un groupe de gens sera des leurs. » - Authentifié par Sheikh alAlbânî dans Sahih al-Jâmi’ (2831)
(Question 1 de la Fatwa 1002 du Comité de l’Ifta – Partie 19/109 – Président : Sheikh Ach-Chaykh – VicePrésident : Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh Ibn Mani, Sheikh Ghoudayan)
92
10. LES FETES DE REMISE DE DIPLOMES
Cette fête est très peu répandue en France alors qu’elle est monnaie courante dans
les pays anglo-saxons comme les USA. En France, seules les écoles qui le souhaitent
organisent une cérémonie lors de laquelle ils délivrent les diplômes en présence d’un
public et parfois offrent des cadeaux aux nouveaux diplômés.
Question : Lors des fêtes des nouvelles promotions de diplômés de l’université, les
étudiantes portent des robes et des toques spécialement conçues pour ces fêtes.
Elles défilent en procession régulière devant l’assistance composée des mères de
famille. Elles s’assoient ensuite devant elles pour recevoir leur récompense. Quel est
le verdict concernant ceci ? Répondez-nous, qu’Allâh vous récompense.
Il n’y a pas de mal à cela tant que cet habit est réservé à ce moment uniquement
ainsi qu’à cet endroit, et tant qu’il n’y a pas d’hommes présents mais que
l’assistance n’est composée que d’étudiantes, de mères de famille et
d’enseignantes, et à condition aussi que les robes couvrent la tête et le corps ainsi
que les pieds, et que la toque soit au-dessus.
Il n’y a pas de mal aussi à entreprendre cette procession régulière devant les
femmes qui composent l’assistance pour s’asseoir ensuite devant les mères de
famille et être récompensés en se voyant attribuées les diplômes passés, que ceci ait
lieu avant ou après. Mais si ces robes sont courtes, il n’est permis de les mettre que
devant les femmes.
Et il n’est pas permis d’habituer les filles à mettre des vêtements courts, ni à porter
des robes en les mettant sur les épaules, car cela les fait ressembler aux hommes.
(Fatwa émise et signée par cheikh ‘Abdullah ibn ‘Abdir-Rahmân Ibn Jibrîn15)
Question : Puisque plusieurs facultés, instituts et écoles obligent leurs jeunes diplômés
lors de la cérémonie de remise des diplômes de porter un habit spécifique, et
plusieurs frères ont affirmé qu'il fut l'habit des prêtres et moines lors de leur
communion à l'église, je souhaite alors de Votre Eminence de donner une
clarification sur la validité de cet acte, dans une Fatwa relative à l'avis religieux
concernant le port de cette tenue, dont image ci jointe.
Suite à l'étude du Comité de la demande de Fatwa, on a pu répondre qu'il est
interdit aux musulmans d'imiter les mécréants dans leurs habits spécifiques, que ces
mécréants soient des Juifs ou chrétiens ou appartenant à toute autre croyance,
selon la généralité des arguments tirés du Livre et de la Sunna qui interdisent leur
imitation, suivant ce qui a été authentiquement rapporté d'après le Prophète ( ‫صلى هللا‬
‫ )عليه و سلم‬qu'il avait dit: Quiconque imite un groupe de gens sera des leurs Consigné
par l'Imâm 'Ahmad et Abou Dâwoud ainsi que d'aitres, de plus, le Prophète ( ‫صلى هللا‬
‫ )عليه و سلم‬a dit: Lorsqu’il vit `Abd-Allâh ibn `Amr porter deux habits teints de safran, il lui
dit : « Ce sont là les habits de mécréants. Tu ne dois point les porter. Consigné par
Mouslim dans son Sahîh, et il a été authentiquement consigné dans le Sahîh de
Mouslim que `Umar (Qu'Allâh soit satisfait de lui) avait rédigé une lettre pour son
gouverneur à Azerbaïdjan `Otba Ibn Farqad (Qu'Allâh soit satisfait de lui) dont la
15
93
http://www.fatawaislam.com/les-relations-sociales/l-enseignement/908-le-fait-que-les-dipl-mettent-les-toques-universitaires
teneur comportait: ... Evitez l'opulence ainsi que les habits des polythéistes et les
soieries.
Sur ce il n'est point permis de porter la "Robe" lors des cérémonies de remise des
diplômes, dans une faculté, institut ou école, parce que cela fait partie des habits
des Chrétiens et le musulman doit être fier de sa religion et son suivi de la voie de son
Prophète Mohammad (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬sans chercher à imiter ceux qui ont encouru la
colère d'Allâh, et les égarés parmi Les Juifs, les Chrétiens ou autres.
(Fatwa 21052 du Comité de l’Ifta – Partie 24/27 – Président : Sheikh Ach-Chaykh –Membres : Sheikh AlFawzan, Sheikh Ghoudayan, Sheikh Bakr Abou Zayd)
11. LA CELEBRATION DE LA CLOTURE DE L’APPRENTISSAGE DU
CORAN
Au sein des instituts coraniques, lorsqu’un élève termine l’apprentissage du Coran, il
est coutume d’organiser une fête lors de laquelle sera délivré le diplôme d‘ijaza
(attestation de la mémorisation du Coran en entier et autorisation de l’enseigner)
Question : Certaines femmes organisent autour de leur maîtresse une petite
cérémonie à l’occasion de l’achèvement de leur mémorisation du Coran. Elles y
récitent des versets de la dernière partie du Coran et les font suivre par des éléments
de la première partie du livre (la Fatiha et les cinq premiers versets de la sourate 2)
dans le dessein de ne pas couper la récitation à la fin du Coran… Comment juger
cela ?
La Sunna ne prévoit pas l’organisation d’une cérémonie à l’occasion de
l’achèvement de la mémorisation du Coran. Car rien n’a été rapporté à ce propos,
ni du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬ni de l’un de ses compagnons. Si on le considère
comme un acte religieux, cela devient une innovation.
Mais les gens le considèrent comme une coutume à travers laquelle ils expriment la
joie que leur procure ce bienfait qui est la mémorisation du Coran. C’est comme les
cérémonies organisées au retour d’un absent ou après l’obtention d’un logement ou
une fonction… Il n’y a aucun mal à célébrer l’achèvement de la mémorisation du
Coran dans cette perspective. Et il est bon d’y réciter des versets du Coran situés au
début ou à la fin du livre sans viser une sourate déterminée ou une modalité
particulière comme la récitation après la fin du livre de quelques versets du début…
La récitation du Coran demeure, en effet, la meilleure manière d’animer les
assemblées et de rappeler ceux qui y assistent.
S’agissant de l’invocation à faire à la fin de la récitation complète du Coran, Anas,
selon un hadith authentique, réunissait sa famille et invoquait avec elle après
l’achèvement du Coran.. Aussi est-il bon que le lecteur invoque Allâh à la fin de sa
lecture et que les autres disent : Amen. (Fatwa de Cheikh Abd Rahman al-Barak – Fatwa 12032
du site Islamqa)
94
Question : Je suis en train de terminer la lecture du Quran, walillahi-l-hamd walminnah, et j’ai envie de réunir les gens de ma famille lorsque j’aurai fini, afin
d’invoquer Allâh avec ce que l’on connaît comme invocations. Est-ce un acte
permis ?
Louange à Allâh. Il est permis de réunir sa famille et des frères lors du du’â de clotûre
du Quran car c’est une occasion propice à l’exaucement. C’était également une
habitude de plusieurs Sahabas. L’invocation de clôture du Quran est donc une
chose héritée des Salafs dans la prière et en dehors, et est propice à l’exaucement.
Voir « At-Tibyân fi Âdâb himlat il-Quran » (p.89-91), « Tarikh Baghdâd » (9/309) et
« Faydh ul-Qadîr » (4/365) (Source : Site du Shaykh - Fatwa n° 16032)
12. LA NAISSANCE DU PROPHETE (‫)صلى هللا عليه و سلم‬
Sheikh Ibn Baz a dit : « (…) Les fêtes d'anniversaires qu'elles soient pour la naissance
du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬ou pour d'autres comme la naissance d'Al-Badawî ou
d'Ibn 'Olwân ou d'Al-Housayn ou de 'Alî sont toutes des innovations blâmables que
les gens ont inventées et qui n'existaient pas à l'époque du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬,
ni à l'époque de ses compagnons ni dans les meilleurs siècles.
Les premiers à les avoir inventées sont Les Chiites Al-Bâtinah et ils sont les fils de
'Obayd Al-Qadâh , qui sont connus par les Fatimides et qui ont régné en Egypte et
au Maghreb aux quatrième et cinquième siècles, ils ont innové de nombreuses fêtes
d'anniversaires, comme l'anniversaire du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et celui d'AlHousayn et d'autres, ensuite d'autres les ont suivis, et en cela il y a une imitation aux
Chrétiens et aux Juifs dans leurs fêtes, et une revivification de rassemblements où se
passent beaucoup de péchés et d'actes polythéistes. Le fait que beaucoup de gens
les fêtent ne compte pas, car la vérité n'est pas connue à travers les gens, mais on
ne connaît la vérité que par les preuves légiférées qui sont dans le Coran et la
Sunna.
Beaucoup de savants ont mis en garde contre ces fêtes, dont le Cheikh de l'Islam
Ibn Taymiyya et Ach-Châtibî ainsi que d'autres. Quant à ceux qui les approuvent et
qui se disent savants, ils ont commis une erreur évidente pour laquelle il ne faut pas
le suivre.
L'honorification du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬la manifestation de son mérite ne se fait
pas par les innovations, mais en suivant sa législation, en respectant son ordre et son
interdiction, et en appelant à sa Sunna qu'il faut apprendre aux gens dans les
mosquées, les écoles et les universités; pas en mettant en place des fêtes innovées
au nom de l'anniversaire, suivant ce qui a été évoqué précédemment comme
preuves légiférées et pour ce qui se passe comme exagération dans ces fêtes, ainsi
que des maux dangereux tels que la mixité et la consommation d'alcool, ou pire
encore, le polythéisme majeur comme cela a été mentionné ci-dessus. »
(Fatwa 21052 du Site Alifta – Partie 5/176 – La conférence a été prononcée à la Grande Mosquée à
Riyad au 29 Safar 1400 de l’Hégire)
95
13. LA FETE DU NOUVEL AN CHRETIEN
En Occident, il est de coutume de fêter le Nouvel An par un banquet la veille, le soir
du 31 décembre : c'est le réveillon de la Saint-Sylvestre. Ce repas comprend
généralement du foie gras et du champagne. Après celui-ci, les fêtes mêlent danses
et lancers de cotillons, boules et rubans de papiers… À minuit, chacun s'embrasse,
parfois sous le gui, en se souhaitant les meilleurs vœux possibles et en s'engageant
dans d'éventuelles bonnes intentions. Puis, on offre les étrennes, cadeaux de
nouvelle année.
Question : Il y a des musulmans qui célèbrent les fêtes des non musulmans et des
fêtes pour lesquelles Allâh n'a pas fait descendre la moindre preuve, telles que la
fête des mères, la fête du Chamm An-Nassîm, la fête du nouvel an. Quel est l'avis
religieux sur celui qui célèbre ces fêtes?
Toutes ces fêtes sont innovées ; par conséquent, il n'est pas permis de les célébrer ni
d'en faire une fête. Dans l'Islam, il n'y a que deux fêtes : la fête de rupture du jeûne
et la fête du sacrifice. Partant, celui qu'Allâh a doté de clairvoyance par la
connaissance de la vérité à ce sujet doit conseiller et guider avec douceur celui qui
célèbre ces fêtes hérétiques. S'il y renonce, tant mieux, sinon il persiste dans
l'innovation et commet ainsi le péché.
(Questions 1 et 2 de la Fatwa 16419 du Comité de l’Ifta – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président :
Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh Ach-Chaykh, Sheikh Al-Fawzan, Sheikh Ghoudayan, Sheikh Bakr Abou
Zayd)
14. LES ANNIVERSAIRES
Un anniversaire est la date dans l'année à laquelle un événement est survenu,
habituellement une naissance.
Il est fréquent dans de nombreuses cultures de célébrer l'anniversaire de la
naissance de ses proches (parents, amis) en organisant une fête et en offrant des
cadeaux à la personne concernée.
« Les diverses coutumes que l'on observe aujourd'hui lors des anniversaires de
naissance ont une longue histoire. Leurs origines sont liées à la magie et à la religion.
Les pratiques en usage dans les temps anciens, qui consistaient à adresser des
félicitations, à offrir des cadeaux et à fêter l'événement — des bougies allumées
venant couronner le tout — étaient censées protéger des démons celui qui célébrait
son anniversaire ; on assurait ainsi sa sécurité pour l'année à venir. (…) Jusqu'au IVe
siècle, le christianisme a rejeté la célébration des anniversaires les considérant
comme une coutume païenne. »
La célébration de l'anniversaire se diffusa progressivement dans la bourgeoisie puis
dans le monde ouvrier au XXe siècle.
96
Question : Quel est votre avis sur les cérémonies splendides que les musulmans
organisent à Trinidad à l'occasion du mariage, de l'occupation de la nouvelle
maison, des fêtes personnelles et bien d'autres occasions joyeuses ?
« Il y a trois fêtes dans l'Islam : la fête de rupture du jeûne, la fête du sacrifice et
chaque jour du vendredi.
Quant aux cérémonies d'anniversaire et autres occasions joyeuses où les gens se
rassemblent, à l'instar du jour de l'an hégirien ou grégorien, le jour de la mi-Cha`bân
ou sa veille, le jour de la naissance du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬et le jour du
couronnement d'un roi ou de l'investiture d'un président de la république, toutes ces
cérémonies et leurs semblables n'ont pas existé à l'époque du Prophète ( ‫صلى هللا عليه و‬
‫ )سلم‬ni à celle de ses successeurs bien guidés, ni à celle des trois générations du bien
selon le témoignage du Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬. Elles font donc partie des hérésies
innovées qui se sont répandues chez les musulmans provenant des autres. Envoûtés
par celles-ci, les musulmans les célèbrent comme si c'était des fêtes islamiques voire
plus. Dans certaines de ces cérémonies, il peut y avoir outrance à l'égard de
certaines personnes, exagération dans la dépense des biens, mixité entre les femmes
et les hommes qui ne sont pas leurs Mahram, assimilation aux gens de la mécréance
dans ce qui est une coutume pour eux dans leurs fêtes. Le Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬
avait dit :
ِ ‫وحم َد‬
َّ ، ‫ثات األموِر‬
‫كل ضاللَة‬
ُ ‫إِيَّا ُك ْم‬
َّ ‫ و‬، ‫كل بدعة ضاللة‬
َّ ‫ و‬، ‫دعة‬
َ ِ‫فإن ُك َّل ُحم َدثَة ب‬
‫يف النَّا ِر‬
« Méfiez-vous des innovations (dans la religion), parce que toute nouveauté (en
religion) est une innovation et toute innovation est une source d’égarement et tout
égarement mène à l’enfer » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Hadith al-Ahâd
(6)
‫من أحدث يف أمرنا هذا ما ليس منه فهو رد‬
« Celui qui innovera dans notre religion des choses qui n'en font pas partie, qu'on les
lui rejette » – Sahih Muslim (1718)
Ceci est évident quand la cérémonie a lieu pour vénérer celui à l'honneur de qui la
cérémonie est organisée ou pour espérer sa bénédiction ou la récompense pour
avoir fêté. C'est le cas de la naissance du Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬de la naissance
d'Al-Housayn de la naissance d'Al-Badawi et autres.
C'est également le cas quand la cérémonie est organisée pour vénérer les jours et
les nuits dont on espère une récompense et une bénédiction en les célébrant. C'est
le cas de la célébration de la nuit de la mi-Cha`bân et de son jour, de la nuit du
voyage nocturne et de l'ascension, etc. A travers ces célébrations, on veut se
rapprocher auprès d'Allâh et viser la récompense.
Quant aux cérémonies où on ne vise pas la bénédiction ni la récompense tel que
célébrer l'anniversaire des enfants, du jour de l'an hégirien et grégorien, le jour de
l'investiture des leaders à leurs postes, tout cela fait partie des coutumes hérétiques.
Car, il y a dans cela une assimilation aux mécréants dans leurs fêtes et un alibi vers
d'autres types de cérémonies interdites où le sens de la vénération et du
rapprochement est apparent.
97
Elles sont donc interdites pour couper court aux péchés potentiels et s'éloigner de
l'assimilation aux mécréants dans leurs fêtes et leurs cérémonies. Le Prophète ( ‫صلى هللا‬
‫ )عليه و سلم‬a dit :
‫من تشبه بقوم فهو منهم‬
« Quiconque imite un groupe de gens sera des leurs. » - Authentifié par Sheikh alAlbânî dans Sahih al-Jâmi’ (2831)
(Question 1 de la Fatwa 1002 du Comité de l’Ifta – Partie 19/109 – Président : Sheikh Ach-Chaykh – VicePrésident : Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh Ibn Mani, Sheikh Ghoudayan)
15. LES PENDAISONS DE CREMAILLERES16
Pendre la crémaillère est une expression pour désigner un repas ou une fête
organisée pour célébrer un emménagement. L'expression provient d'une tradition
médiévale. À la fin de la construction d'une maison, il était de coutume d'inviter
toutes les personnes ayant contribué aux travaux à venir manger, afin de les
remercier. Au Moyen Âge, la cuisson se faisait avec une marmite dans l'âtre de la
cheminée. Afin de cuire plus ou moins fort la nourriture, on utilisait une crémaillère,
qui permettait de pendre la marmite plus ou moins près du feu. La crémaillère était
la dernière chose installée dans une maison et marquait la fin de l'emménagement,
et le début du repas de remerciement. La pendaison de crémaillère était donc une
façon de dire aux amis et à la famille : « La maison est finie ; nous pouvons festoyer
ensemble ». Aujourd'hui, cette expression signifie inviter les amis à un repas, ou à une
fête, pour célébrer un emménagement (même lorsque l'habitation n'a pas de
cheminée).
Sheikh Utheymine a dit : « Ce que les gens font lorsqu’ils emménagent dans une
nouvelle maison et sacrifie un animal (à l’occasion) et invite les voisins et proches est
une bonne chose aussi longtemps que cela n’est pas accompagné de fausses
croyances comme cela se produit dans certains endroits où, lorsqu’une personne
emménage dans une nouvelle maison, la première chose qu’elle fait est d’apporter
un mouton et de le sacrifier sur le seuil de la porte de sorte à ce que le sang coule
dessus. Ils disent que cela empêche les djinns d’entrer dans la maison. Il s’agit-là
d’une fausse croyance qui n’a aucun fondement en Islam. En revanche, si une
personne sacrifie un animal en voulant par-là exprimer sa joie et son bonheur, alors il
n’y a pas de mal à cela. » (Al-Sharh al-Mumti’, 7/550, 551) Cet avis est partagé par Sheikh Ibn Baz
dans Majmoo’ Fataawa al-Shaykh Ibn Baaz, 5/388. (Fatwa 26952 du site Islamqa)
16
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pendaison_de_cr%C3%A9maill%C3%A8re
98
Concernant le fait d’égorger une bête afin d’inaugurer une maison ou sa
construction, et d’inviter ses parents et ses proches à cette occasion ? [...]
Ceci nécessite une explication plus approfondie. Si l’intention derrière le sacrifice est
de se protéger soi-même contre les Djînns ou pour toutes autres intentions par
lesquelles le propriétaire de la maison projette d’accomplir cette chose, tel que se
protéger ou [protéger] les personnes qui y vivent, ce n’est pas permis, et cela fait
parti des innovations. Et s’il fait cela pour le démon, c’est une mécréance majeure,
car cela consiste à un acte d’adoration qui est fait pour autre qu’Allâh.
Mais si la personne fait cela comme un acte de reconnaissance pour les bienfaits
qu’Allâh - Ta’âla, tel que finaliser sa toiture ou terminer sa maison, et que la personne
invite ses parents et ses proches à cette occasion [de sacrifice], il n’y a rien de mal à
cela.
C’est ce que beaucoup de personnes font, comme un acte de reconnaissance des
bienfaits qu’Allâh leurs a accordés, afin de construire une maison et de pouvoir y
vivre, au lieu de louer. De la même manière, c’est ce que certaines personnes font
quand ils reviennent d’un voyage, et qu’ils invitent leurs parents et proches comme
un acte de reconnaissance à Allâh pour leur bon retour. Comme quand le Prophète
(sallAllâhu ’alayhi wa sallam) est revenu d’un voyage et qu’il a sacrifié un chameau
en invitant les gens à manger. (Madjmu’ Fatâwa du SHeikh Ibn BâZ, 5/388)
16. LES ANNIVERSAIRES DE MARIAGE17
La célébration des anniversaires de mariage est une tradition célébrée dans de
nombreux pays, les traditions variant cependant d'un pays à l'autre. Au XVIIIe siècle,
on fête son anniversaire de mariage comme l’anniversaire d’un sacrement religieux.
Le folkloriste français Arnold Van Gennep rapporte, dans son Manuel de folklore
français contemporain, que ces commémorations rappelant l'acte primitif ne
concernent que certains anniversaires, à savoir les noces d'argent pour l'anniversaire
des 25 années de mariage, les noces d'or pour les 50 ans de mariage et les noces de
diamant célébré à l'époque pour les 75 ans de mariage. Van Gennep ajoute en
outre que cette mode de la célébration des anniversaires de mariage, courante
dans la petite bourgeoisie urbaine, ne se serait répandue dans les campagnes que
dans le courant du XIXe siècle. Quant à l'attribution de qualificatifs à chacune des
années de mariage, elle relève plutôt de la fantaisie contemporaine, bien que
présentée dans certaines encyclopédies actuelles
Sheikh Ibn Baz a dit : « Les gens les imitent, fêtent les anniversaires de leurs enfants et
de leur mariage, qui font partie aussi des choses blâmables et de l'imitation des
mécréants. Nous n'avons que deux principales fêtes, la fête de la rupture du jeûne
(al-fitr) et la fête de la fin du pèlerinage (al-adhhâ), ainsi que les jours qui le suivent
(at-tachrîq), le jour de 'Arafat et le vendredi. Celui qui invente une nouvelle fête aura
alors imité les Chrétiens et les Juifs. » (Fatwa du site alifta - Partie 5/176 – Conférence prononcée
à la Grande Mosquée de Riyad au 29 Safar 1400 de l’Hégire)
17
99
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anniversaire_de_mariage
Question : Est-il permis à l’époux d’offrir un cadeau à sa femme le jour de
l’anniversaire de leur mariage, afin de renouveler l’amour et l’affection entre eux,
sachant qu’ils se limiteront au cadeau sans faire de fête pour cette occasion ?
Je pense qu’il vaut mieux fermer la porte à ce genre de choses, car cette année,
c’est le cadeau, et l’année prochaine, ce sera la fête. De plus, le fait de s’habituer à
offrir un cadeau à cette occasion est déjà considéré en lui-même comme une fête,
car la fête dans la langue arabe est tout ce qui se renouvelle et se reproduit à des
moments précis. L’affection entre les époux doit se renouveler à chaque instant, et
non pas chaque année. A chaque fois que la femme verra de son mari quelque
chose qu’elle aime, son amour pour lui se renouvellera, et de même pour le mari qui
voit une chose satisfaisante de sa femme. (Fatwa de Cheikh Othaymine- Kitab ada’wa Volume 2 page 92)
17. NOËL18
Noël est une fête chrétienne célébrant chaque année la naissance de Jésus de
Nazareth, appelée Nativité, fixée au 25 décembre dans les calendriers par la plupart
des Églises. Aucun texte chrétien ne précise quel jour dans l'année est né JésusChrist. Noël ne fait pas partie des fêtes suivies par les premiers chrétiens, et ne figure
pas dans les listes publiées par Irénée de Lyon et Tertullien. Au IVe siècle, la date du
25 décembre a été choisie comme date pour la fête de Noël, principalement dans
le but de la substituer aux fêtes païennes qui étaient d'usage à l'époque, comme la
fête de la renaissance du Soleil Invaincu, le solstice d'hiver, ainsi que les Saturnales
romaines qui avaient lieu toutes deux à la période du 25 décembre.
Au XXIe siècle, Noël revêt un aspect largement profane, célébré au-delà de la foi et
de la tradition chrétienne. Cette fête est caractérisée par un regroupement des
cellules familiales autour d'un repas et d'un échange de cadeaux, particulièrement
(mais pas seulement) à destination des enfants, qui dans plusieurs pays occidentaux
associent ces cadeaux au personnage du Père Noël.
Le Père Noël est un personnage d'invention anglo-saxonne au XIXe siècle. La
première mention du « Père Noël » est trouvée en français en 1855. Une de ses
premières représentations date de 1868, dessinée par Thomas Nast pour Harper's
Weekly. À l'origine le personnage est habillé soit en vert soit en rouge au gré de la
fantaisie des illustrateurs.
Question : Est-il permis au musulman de participer avec les chrétiens à leurs fêtes,
communément connu par (Christmas) "Noël", qui a lieu vers la fin de décembre, ou
non? Il y a certaines personne connues pour savantes et malgré cela ils assistent aux
rassemblements des chrétiens lors de leurs fêtes et parlent de la licité de cet acte,
est-ce que cela est correct ou non? Et ont-ils une preuve religieuse de cette licité ou
non ?
Il n'est pas permis de partager avec les Chrétiens leur célébrations, même si c'est un
pieux savant qui le fait, parce que cela signifie d'augmenter leur nombre et de les
18
http://fr.wikipedia.org/wiki/No%C3%ABl
100
aider à commettre le péché Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes
œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. la
suite du verset.
(Fatwa 8848 du Comité de l’Ifta – Partie 2/77 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi –
Membres : Sheikh Ibn Qa’oud, Sheikh Ghoudayan)
18. PAQUES19
Pâques est la plus importante fête chrétienne. Elle commémore la résurrection de
Jésus-Christ énoncée par la Bible, le troisième jour après sa passion. La solennité
commence le dimanche de Pâques, qui pour les catholiques marque la fin du jeûne
du carême, et dure huit jours (semaine de Pâques ou semaine radieuse ou semaine
des huit dimanches).
La tradition d'offrir des œufs remonte à l'Antiquité. Déjà, les Égyptiens et les Romains
offraient des œufs peints au printemps car ils étaient le symbole de la vie et de la
renaissance, ils étaient offerts à la déesse mère (Vénus, Isis, Sémiramis...). À l’époque
pharaonique, on écrivait en couleurs des vœux sur les œufs, on les déposait le soir
dans un panier qui, au matin était inondé par les bienfaits de Ra, le Soleil. Les
premiers Chrétiens Coptes ont supprimé l’écriture des vœux et peint les œufs en
rouge pour symboliser le sang du Christ. Cette tradition païenne s'est répandue dans
toute la chrétienté jusqu'à nos jours.
L'Église ayant instauré au IVe siècle l'interdiction de manger des œufs pendant le
Carême et les poules continuant à pondre, les œufs pondus depuis le début du
Carême – n'ayant pas été mangés – étaient alors décorés et offerts. De nos jours, le
jeûne n'est plus observé aussi strictement mais la tradition d'offrir des œufs, y compris
en chocolat, est restée.
L’œuf de Pâques est un œuf décoré que l’on offre le matin du dimanche de
Pâques. Il est souvent comestible et fait de chocolat ou de sucre.
Question : Certains musulmans participent aux fêtes des chrétiens. Quels conseils
leur prodigueriez-vous ?
Il n'est pas permis au musulman et à la musulmane de participer aux fêtes des
chrétiens, juifs et autres mécréants. Il est même obligatoire de délaisser cela, car
quiconque imite un peuple en fait partie. D'ailleurs, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬nous
a interdit de leur ressembler, ou de les imiter dans leurs mœurs. Il est donc du devoir
du musulman et de la musulmane de prendre garde à cela. Il ne leur est pas permis
de les aider en quoi que ce soit, car ce sont des festivités contraires à la loi religieuse.
Il n'est donc pas permis d'y participer, ni de coopérer avec les organisateurs, ni de
les aider en quoi que ce soit, serait-ce en leur proposant du thé, du café ou autre
chose comme des ustensiles, etc... A ce sujet, Allâh - Glorifié soit-Il - a dit :
19
101
http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A2ques
ِ
ِْ ‫﴿ َوتَ َع َاونُوا َعلَى ٱلِْ يرب َوٱلتَّ ْقو ٰى َوَال تَ َع َاونُوا َعلَى‬
َ‫ٱإل ِْمث َوٱلْعُ ْد َٰون َوٱتَّ ُقوا ٱللَّهَ إِ َّن ٱللَّه‬
َ
ِ
ِ ‫يد ٱلْعِ َق‬
﴾ ‫اب‬
ُ ‫َشد‬
« Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne
vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allâh, car Allâh est,
certes, dur en punition ! » (5:2)
Or le fait de participer avec les mécréants à leurs festivités est une forme d'entraide
dans le péché et la transgression. (Sheikh Ibn Baz - Madjmû' Fatâwâs wa maqâlât
mutanawwi'ah vol.6 p.405)
19. L’EPIPHANIE20
L'Épiphanie désigne aujourd'hui une fête chrétienne qui célèbre le Messie venu et
incarné dans le monde et recevant la visite et l'hommage des Rois mages. Elle a lieu
le 6 janvier. En France et en Belgique, puisque ce jour n'est pas férié, elle est
célébrée le deuxième dimanche suivant Noël.
La tradition veut que l'Épiphanie soit l'occasion de « tirer les rois » : une figurine est
cachée dans une pâtisserie et la personne qui obtient cette fève devient le roi de la
journée. Cette pratique trouverait son origine dans les Saturnales (fêtes qui célèbrent
le dieu Saturne) de la Rome antique. Pendant ces fêtes païennes célébrées début
janvier, les rôles étaient inversés entre les maîtres et les esclaves qui devenaient les
«rois d'un jour». Ce n'est que vers 1875 que les figurines en porcelaine remplacent les
fèves. Les Romains pratiquent déjà l'usage d'une fève dissimulée dans un gâteau
pour désigner le roi. Existait également chez les romains, la tradition selon laquelle le
plus jeune enfant de la famille se glisse sous la table et désigne la part revenant à
chaque convive. En France, le partage de la galette des rois date du XIVe siècle.
Question : Certains musulmans participent aux fêtes des chrétiens. Quels conseils
leur prodigueriez-vous ?
Il n'est pas permis au musulman et à la musulmane de participer aux fêtes des
chrétiens, juifs et autres mécréants. Il est même obligatoire de délaisser cela, car
quiconque imite un peuple en fait partie. D'ailleurs, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬nous
a interdit de leur ressembler, ou de les imiter dans leurs mœurs. Il est donc du devoir
du musulman et de la musulmane de prendre garde à cela. Il ne leur est pas permis
de les aider en quoi que ce soit, car ce sont des festivités contraires à la loi religieuse.
Il n'est donc pas permis d'y participer, ni de coopérer avec les organisateurs, ni de
les aider en quoi que ce soit, serait-ce en leur proposant du thé, du café ou autre
chose comme des ustensiles, etc... A ce sujet, Allâh - Glorifié soit-Il - a dit :
20
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89piphanie
102
ِ
ِْ ‫﴿ َوتَ َع َاونُوا َعلَى ٱلِْ يرب َوٱلتَّ ْقو ٰى َوَال تَ َع َاونُوا َعلَى‬
َ‫ٱإل ِْمث َوٱلْعُ ْد َٰون َوٱتَّ ُقوا ٱللَّهَ إِ َّن ٱللَّه‬
َ
ِ
ِ ‫يد ٱلْعِ َق‬
﴾ ‫اب‬
ُ ‫َشد‬
« Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne
vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allâh, car Allâh est,
certes, dur en punition ! » (5:2)
Or le fait de participer avec les mécréants à leurs festivités est une forme d'entraide
dans le péché et la transgression. (Sheikh Ibn Baz - Madjmû' Fatâwâs wa maqâlât
mutanawwi'ah vol.6 p.405)
20. HALLOWEEN21
Halloween est une fête célébrée dans la soirée du 31 octobre, veille de la Toussaint,
dont elle tire son nom puisque Halloween est une contraction de l'anglais All Hallows
Eve, autrement dit the eve of All Saints' Day en anglais moderne, ce qui signifie la
« veillée de la Toussaint ». Cette fête, originaire des îles Britanniques, est célébrée
principalement aux États-Unis, en Irlande, au Canada, en Australie et en GrandeBretagne. La tradition moderne la plus connue veut que les enfants se déguisent
avec des costumes qui font peur (fantômes, sorcières, monstres, vampires par
exemple) et aillent sonner aux portes en demandant aux adultes, souvent euxmêmes déguisés, des bonbons, des fruits ou de l'argent avec la formule : Trick or
treat! (« Farce ou friandise ! ») ou simplement « Happy Halloween! ». D'autres activités
incluent des bals masqués, le visionnage de films d'horreur, la visite de maisons «
hantées » ou d'allumer des feux de joie en plein air.
Halloween était surtout célébrée dans les familles ou regroupements anglo-saxons,
mais aucun distributeur n'osait commercialiser la fête à grande échelle. Tout change
en 1997, lorsque l'opérateur téléphonique France Telecom lance un téléphone
mobile de couleur orange baptisé « Olaween ». Une importante campagne
publicitaire (8 000 citrouilles sont distribuées au Trocadéro), associée à d'autres
initiatives commerciales (comprenant des événements spécifiques au sein du parc à
thèmes de Disneyland Paris) donne à cette fête une visibilité médiatique
instantanée. La Salsa du démon est rééditée en version remixée.
Dès 1998, Halloween est adoptée par les commerçants et certains médias, la fête
tombant juste au moment de la "période creuse" avant les fêtes de Noël.
Rapidement, cette importation (notamment dans la grande distribution) est
critiquée en la dénonçant comme du marketing visant à faire plus de profit auprès
des jeunes consommateurs (confiseries, jouets, masques et costumes...). Néanmoins,
la fête s'impose en France en moins de quatre ans comme la troisième fête
commerciale de l'année, juste derrière Noël et le jour de l'an.
Mais dès 2006, de nombreux médias comme L'Express et 20 minutes font état d'un
désintérêt progressif des Français pour Halloween. La pure logique commerciale et
la survente médiatique de la fête en France sont mises en avant pour expliquer ce
21
103
http://fr.wikipedia.org/wiki/Halloween
rapide retour de balancier. Halloween a aussi beaucoup souffert de vives
oppositions politiques ou religieuses, la fête entrant en concurrence avec la Toussaint
(le 1er novembre) et la fête des morts (le 2 novembre).
Question : Certains musulmans participent aux fêtes des chrétiens. Quels conseils
leur prodigueriez-vous ?
Il n'est pas permis au musulman et à la musulmane de participer aux fêtes des
chrétiens, juifs et autres mécréants. Il est même obligatoire de délaisser cela, car
quiconque imite un peuple en fait partie. D'ailleurs, le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬nous
a interdit de leur ressembler, ou de les imiter dans leurs mœurs. Il est donc du devoir
du musulman et de la musulmane de prendre garde à cela. Il ne leur est pas permis
de les aider en quoi que ce soit, car ce sont des festivités contraires à la loi religieuse.
Il n'est donc pas permis d'y participer, ni de coopérer avec les organisateurs, ni de
les aider en quoi que ce soit, serait-ce en leur proposant du thé, du café ou autre
chose comme des ustensiles, etc... A ce sujet, Allâh - Glorifié soit-Il - a dit :
ِ
ِْ ‫﴿ َوتَ َع َاونُوا َعلَى ٱلِْ يرب َوٱلتَّ ْقو ٰى َوَال تَ َع َاونُوا َعلَى‬
َ‫ٱإل ِْمث َوٱلْعُ ْد َٰون َوٱتَّ ُقوا ٱللَّهَ إِ َّن ٱللَّه‬
َ
ِ
ِ ‫يد ٱلْعِ َق‬
﴾ ‫اب‬
ُ ‫َشد‬
« Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne
vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allâh, car Allâh est,
certes, dur en punition ! » (5:2)
Or le fait de participer avec les mécréants à leurs festivités est une forme d'entraide
dans le péché et la transgression. (Sheikh Ibn Baz - Madjmû' Fatâwâs wa maqâlât
mutanawwi'ah vol.6 p.405)
21. LA SAINT VALENTIN22
L'origine de la fête de la Saint-Valentin semble remonter à l'Antiquité. Saint-Valentin,
avant d'être saint, était un prêtre romain du nom de Valentin vivant sous le règne de
l'Empereur Claude II. A cette époque, Rome était engagée dans des campagnes
militaires sanglantes et impopulaires. Claude II ayant des difficultés à recruter des
soldats pour rejoindre ses légions, décida d'interdire le mariage pensant que la raison
pour laquelle les romains refusaient de combattre était leur attachement à leurs
femmes et foyers respectifs. Malgré les ordres de l'Empereur, Saint-Valentin continua
pourtant de célébrer des mariages. Lorsque Claude II apprit l'existence de ces
mariages secrets, il fit emprisonner Valentin. C'est pendant son séjour en prison que
Valentin fit la connaissance de la fille de son geôlier, une jeune fille aveugle à qui,
dit-on, il redonna la vue et adressa une lettre, avant d'être décapité, signé « Ton
Valentin »
Ce n'est que plusieurs siècles après, une fois l'Empire romain déchu, qu'il fut canonisé
en l'honneur de son sacrifice pour l'amour. Cette époque est en effet celle où une
22
http://prenezletempsdelire.net/ptl/edito.jsp?id=374
104
vaste entreprise de transformation des fêtes païennes en fêtes chrétiennes est
menée par l'Eglise Catholique. La Saint-Valentin fut ainsi instituée pour contrer une
fête païenne (Lupercalia) à l'occasion du Jour de la fertilité, dédiée à Lupercus, dieu
des troupeaux et des bergers, et Junon, protectrice des femmes et du mariage
romain. En effet, cette fête était l'occasion de célébrer des rites de fécondité, dont
le plus marquant était la course des Luperques, au cours de laquelle des hommes à
moitié nus poursuivaient les femmes et les frappaient avec des lanières de peau de
bouc. Les coups de lanière reçus devaient assurer aux femmes d'être fécondes et
d'avoir une grossesse heureuse. On dit aussi qu'à cette occasion, une sorte de loterie
de l'amour était organisée qui consistait à tirer au hasard le nom des filles et des
garçons inscrits de façon à former des couples pour le reste de l'année. Voilà qui
n'était pas pour plaire aux Saints Pères de l'Eglise primitive qui instaurèrent donc une
fête particulière en l'honneur de Saint-Valentin, mort le 14 février 268, ou 270, selon
les versions.
Une autre origine de la Saint-Valentin, enfin, remonte au Moyen-Age. On dit en effet
qu'à cette époque une croyance se répandit en France et en Angleterre selon
laquelle la saison des amours chez les oiseaux débutait le 14 février et que, prenant
exemple sur eux, les hommes trouvèrent ce jour propice à la déclaration amoureuse.
Question : Il y a des gens qui célèbrent le jour de la Saint-Valentin, le 14 février de
chaque année selon le calendrier grégorien : ils se font mutuellement des cadeaux
en se donnant des fleurs rouges et portent des habits rouges et se félicitent les uns les
autres. Quelques pâtisseries sont confectionnées à cette occasion, des gâteaux
rouges sur lesquels on dessine des cœurs. Quelques magasins font ce jour-là, la
promotion sur certains articles. Quel est votre avis sur : la célébration de ce jour, faire
ses courses dans ces magasins ce jour-là, le fait que les autres magasins qui ne
célèbrent pas cette occasion vendent tout de même des articles à ceux qui
célèbrent cette occasion, ce jour-là ?
Le jour de la Saint-Valentin fait partie du genre de fêtes dont on vient de parler, car il
fait partie des fêtes des idolâtres et des chrétiens. Il est donc illicite à tout musulman
qui croit en Allâh et au Jour du Jugement Dernier de le célébrer ou de l'approuver
ou d'en féliciter les autres. Il doit plutôt le délaisser et l'éviter, obéissant ainsi à Allâh et
à Son Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬pour s'éloigner des causes du courroux d'Allâh (Exalté
soit-Il) et du châtiment qu'Il peut lui infliger. Il est de même illicite au musulman
d'aider autrui à célébrer cette fête ou d'autres fêtes illicites par un moyen comme un
autre quelconque : nourriture, boisson, vente, achat, fabrication, cadeaux,
correspondance, publicité ou autre, car tout cela est une entraide dans le péché et
la transgression ainsi que dans la désobéissance à Allâh (Exalté soit-Il) et à son
Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬. Allâh (Exalté soit-Il) dit à cet égard :
ِ
ِْ ‫﴿ َوتَ َع َاونُوا َعلَى ٱلِْ يرب َوٱلتَّ ْقو ٰى َوَال تَ َع َاونُوا َعلَى‬
َ‫ٱإل ِْمث َوٱلْعُ ْد َٰون َوٱتَّ ُقوا ٱللَّهَ إِ َّن ٱللَّه‬
َ
ِ
ِ ‫يد ٱلْعِ َق‬
﴾ ‫اب‬
ُ ‫َشد‬
« Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne
vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allâh, car Allâh est,
certes, dur en punition ! » (5:2)
(Fatwa du Comité de l’Ifta – Groupe 2, Partie 2/263 – Président : Sheikh Ach-Chaykh – Membres : Sheikh
Ghoudayan, Sheikh al-Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd)
105
22. LA FETE DES MERES / DES PERES
LA FETE DES MERES
Cette fête revêt une signification particulière selon le pays où elle est célébrée. En
France, en 1918, la ville de Lyon célèbre la journée des Mères en hommage aux
mères et aux épouses qui ont perdu leurs fils et leur mari pendant la Première Guerre
mondiale. En 1920, est élaborée une fête des Mères de familles nombreuses puis le
gouvernement officialise une journée des Mères en 1929, dans le cadre de la
politique nataliste encouragée par la République. Après-guerre, la loi du 24 mai 1950
dispose que « la République française rend officiellement hommage chaque année
aux mères françaises au cours d'une journée consacrée à la célébration de la « Fête
des mères » », organisée par le ministre chargé de la Santé avec le concours de
l'UNAF (article 1). Elle en fixe la date au dernier dimanche de mai (sauf si cette date
coïncide avec celle de la Pentecôte, auquel cas elle est repoussée au premier
dimanche de juin) (article 2).23
LA FETE DES PERES
En France, c'est le fabriquant de briquets Flaminaire qui eut l'idée, le premier, de
créer une fête des pères, en permettant d'offrir un briquet à son papa pour cette
occasion. La fête fut par la suite fixée par un décret de 1952 au troisième dimanche
de juin ; ceci pour faire écho à la fête des Mères, officialisée en France en 1928 puis,
instaurée dans le calendrier sous Vichy en 194124.
Question : Il y a des musulmans qui célèbrent les fêtes des non musulmans et des
fêtes pour lesquelles Allâh n'a pas fait descendre la moindre preuve, telles que la
fête des mères, la fête du Chamm An-Nassîm, la fête du nouvel an. Quel est l'avis
religieux sur celui qui célèbre ces fêtes?
Toutes ces fêtes sont innovées ; par conséquent, il n'est pas permis de les célébrer ni
d'en faire une fête. Dans l'Islam, il n'y a que deux fêtes : la fête de rupture du jeûne
et la fête du sacrifice. Partant, celui qu'Allâh a doté de clairvoyance par la
connaissance de la vérité à ce sujet doit conseiller et guider avec douceur celui qui
célèbre ces fêtes hérétiques. S'il y renonce, tant mieux, sinon il persiste dans
l'innovation et commet ainsi le péché. (Questions 1 et 2 de la Fatwa 16419 du Comité de l’Ifta –
Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi – Membres : Sheikh Ach-Chaykh, Sheikh AlFawzan, Sheikh Ghoudayan, Sheikh Bakr Abou Zayd)
23
24
http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAte_des_M%C3%A8res
http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAte_des_P%C3%A8res
106
23. LA FETE A LA MAJORITE D’UN ENFANT
Question : Chez nous, en Afrique du sud, lorsque un jeune homme ou une jeune fille
atteignent 21 ans, les gens organisent une fête pour eux, lisent le Coran, et font un
grand festin. Les gens se rassemblent et donnent au jeune homme qui a eu 21 ans
une clé. Est-il licite de faire ainsi? Et quel est l'avis religieux sur ces actes?
La fête et la récitation du Coran que vous avez mentionnés, que l'on fait lorsque les
jeunes atteignent 21 ans, n'ont aucune origine dans la législation islamique. C'est une
innovation en religion (Bid’a) et une imitation des concitoyens Chrétiens. Il est
confirmé d'après le hadith de `A'îcha que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit :
‫من عمل عمالً ليس عليه أمرنا فهو رد‬
« Tout acte non conforme à nos enseignements est à rejeter. » - Sahih Muslim (1718)
Abou Dâwoud a relaté selon Ibn `Umar que le Prophète (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬a dit :
‫من تشبه بقوم فهو منهم‬
« Quiconque imite un groupe de gens sera des leurs. » - Authentifié par Sheikh alAlbânî dans Sahih al-Jâmi’ (2831)
(Fatwa 11104 du Comité de l’Ifta – Partie 3/85 – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi
– Membre : Sheikh Ibn Ghoudayan)
24. SOUHAITER BONNE FETE AUX MECREANTS
« Il n'est pas permis au musulman de souhaiter bonnes fêtes aux mécréants, car c’est
une forme de satisfaction envers leurs rites de mécréance dans lequel ils se
débattent, en plus d’être un moyen de les réjouir. Ibn Al-Qayyim a dit : « Quant aux
félicitations adressées à l’occasion d’événements religieux mécréants spécifiques à
eux, cela est interdit par consensus, comme le fait de leur souhaiter bonnes fêtes ou
bon carême en leur disant : "je te souhaite une joyeuse fête" ou "nos meilleurs vœux
pour cette fête", et ainsi de suite. Une personne qui tient de tels propos, même si elle
évite la mécréance, n’en commet pas moins un acte interdit, aussi grave que si elle
les avait félicités de s’être prosternée devant un crucifix. Ceci est même un péché
plus grave encore auprès d’Allâh et plus ignoble que le fait de féliciter une personne
pour avoir bu du vin, tuer autrui, commis l’adultère ou autre. Or beaucoup de
personnes, qui font bien peu de cas de leur religion, agissent de la sorte sans se
rendre compte de la gravité de leur acte. Ainsi, quiconque félicite une personne
pour avoir commis un péché, une innovation ou un acte de mécréance s'expose à
la malédiction et la colère d’Allâh. Fin de citation. » (Fatwa du Comité de l’Ifta – Partie
26/410 – Président : Sheikh Ach-Chaykh – Membres : Sheikh Ibn Ghoudayan, Sheikh Al-Fawzan, Sheih
Bakr Abou Zayd)
107
25. PARTICIPER AUX PREPARATIFS D’UNE FETE NON MUSULMANE
Il est de même illicite au musulman d'aider autrui à célébrer cette fête ou d'autres
fêtes illicites par un moyen comme un autre quelconque : nourriture, boisson, vente,
achat, fabrication, cadeaux, correspondance, publicité ou autre, car tout cela est
une entraide dans le péché et la transgression ainsi que dans la désobéissance à
Allâh (Exalté soit-Il) et à son Prophète (‫)صلى هللا عليه و سلم‬. Allâh (Exalté soit-Il) dit à cet
égard :
ِ
ِْ ‫﴿ َوتَ َع َاونُوا َعلَى ٱلِْ يرب َوٱلتَّ ْقو ٰى َوَال تَ َع َاونُوا َعلَى‬
َ‫ٱإل ِْمث َوٱلْعُ ْد َٰون َوٱتَّ ُقوا ٱللَّهَ إِ َّن ٱللَّه‬
َ
ِ
ِ ‫يد ٱلْعِ َق‬
﴾ ‫اب‬
ُ ‫َشد‬
« Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne
vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allâh, car Allâh est,
certes, dur en punition ! » (5:2)
(Fatwa du Comité de l’Ifta – Groupe 2, Partie 2/263 – Président : Sheikh Ach-Chaykh – Membres : Sheikh
Ghoudayan, Sheikh al-Fawzan, Sheikh Bakr abou Zayd)
108
‫هللا اعمل‬
‫‪109‬‬
Table des matières
INTRODUCTION ............................................................................................................................ 1
‫ عيد الفطر‬- ‘ID AL FITR .................................................................................................................... 2
1. ETYMOLOGIE ....................................................................................................... 2
2. JUGEMENT........................................................................................................... 2
3. ORIGINE ET DATE DE LA FETE ? ................................................................................... 2
4. QUI EST CONCERNE ? .............................................................................................. 3
5. LA ZAKAT AL-FITR AVANT LA PRIERE ............................................................................ 5
5.1 SAGESSE ..................................................................................................... 5
5.2 A QUEL MOMENT LA DONNER ? ......................................................................... 5
5.3 A QUI LA DONNER ? ....................................................................................... 6
5.4 COMMENT LA DONNER ? ................................................................................. 6
6. LA VEILLE DE LA FETE .............................................................................................. 7
7. LES TAKBIRS AVANT LA PRIERE ................................................................................... 8
7.1 DIFFERENCE ENTRE LE TAKBIR MOUTLAQ ET LE TAKBIR MOUQAYYAD ......................... 10
7.2 LES TAKBIR EN CHŒUR ? ............................................................................... 11
8. MANGER DES DATTES AVANT DE SORTIR POUR LA PRIERE ................................................. 12
9. EFFECTUER LE GHUSL ........................................................................................... 12
10. REVETIR SES PLUS BEAUX HABITS ............................................................................... 13
11. OU SE DEROULE LA FETE ? ...................................................................................... 14
12. LA PRIERE FAITE A LA MAISON .................................................................................. 15
13. A QUELLE HEURE A-T-ELLE LIEU ? ............................................................................. 16
14. QORUM ? .......................................................................................................... 17
15. COMMENT S’Y RENDRE ? ........................................................................................ 17
16. TAHIYYATUL MASJID ? ........................................................................................... 17
17. EN ATTENDANT LA PRIERE ...................................................................................... 19
18. ADHAN ET IQAMA ? .............................................................................................. 19
19. LA PRIERE DU ‘ID : NOMBRE DE RAK’AT ET SOURATES RECITEES .......................................... 20
20. DEROULEMENT DE LA PRIERE .................................................................................. 21
21. RATTRAPER LA PRIERE........................................................................................... 24
22. REPORTER LA PRIERE AU LENDEMAIN ......................................................................... 26
23. LE SERMON ........................................................................................................ 27
24. CHANGER DE CHEMIN AU RETOUR ............................................................................ 28
25. SUNNA DE DEUX RAK’AT CHEZ SOI APRES LA PRIERE ....................................................... 29
26. SE FELICITER ...................................................................................................... 29
27. LES ACCOLADES, EMBRASSADES ................................................................................ 32
28. LES CADEAUX ..................................................................................................... 32
29. LES FESTIVITES .................................................................................................... 33
30. LE JEUNE........................................................................................................... 34
31. SI LE ‘ID COÏNCIDE AVEC LE VENDREDI........................................................................ 34
32. LA VISITE DES MORTS ET DES PROCHES VIVANTS ............................................................. 35
‫ عيد االضحى‬- ‘ID AL AD-HA ............................................................................................................ 37
1. ETYMOLOGIE ..................................................................................................... 37
2. JUGEMENT......................................................................................................... 37
110
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.
31.
32.
111
ORIGINE ET DATE DE LA FETE ? ................................................................................. 37
QUI EST CONCERNE ? ............................................................................................ 38
LA VEILLE DE LA FETE ............................................................................................ 40
LES TAKBIRS AVANT LA PRIERE ................................................................................. 40
6.1 DIFFERENCE ENTRE LE TAKBIR MOUTLAQ ET LE TAKBIR MOUQAYYAD .......................... 41
6.2 LES TAKBIR EN CHŒUR ? ............................................................................... 42
EFFECTUER LE GHUSL ........................................................................................... 44
REVETIR SES PLUS BEAUX HABITS ............................................................................... 44
OU SE DEROULE LA FETE ? ...................................................................................... 45
LA PRIERE FAITE A LA MAISON .................................................................................. 46
A QUELLE HEURE A-T-ELLE LIEU ? ............................................................................. 47
QORUM ? .......................................................................................................... 48
COMMENT S’Y RENDRE ? ........................................................................................ 48
TAHIYYATUL MASJID ? ........................................................................................... 49
EN ATTENDANT LA PRIERE ...................................................................................... 50
ADHAN ET IQAMA ? .............................................................................................. 50
LA PRIERE DU ‘ID : NOMBRE DE RAK’AT ET SOURATES RECITEES .......................................... 51
DEROULEMENT DE LA PRIERE .................................................................................. 52
RATTRAPER LA PRIERE........................................................................................... 55
REPORTER LA PRIERE AU LENDEMAIN ......................................................................... 57
LE SERMON ........................................................................................................ 58
LES TAKBIR APRES LA PRIERE .................................................................................... 60
22.1 DIFFERENCE ENTRE LE TAKBIR MOUTLAQ ET LE TAKBIR MOUQAYYAD .......................... 60
22.2 QUELS JOURS ET COMMENT ? .......................................................................... 61
22.3 A QUELS MOMENTS ? .................................................................................... 61
22.4 AU COURS DE LA PRIERE EN GROUPE ET/OU EN SOLO ? ........................................... 63
22.5 EN ETAT D’ABLUTION OU PAS NECESSAIREMENT ? .................................................. 63
22.6 AVANT OU APRES LES INVOCATIONS HABITUELLES ? ............................................... 64
22.7 EN CHŒUR OU CHACUN DE SON COTE ?............................................................. 64
CHANGER DE CHEMIN AU RETOUR ............................................................................ 64
LE SACRIFICE : OD-HIYA ........................................................................................ 65
24.1 JUGEMENT ................................................................................................ 65
24.2 QUI PEUT EFFECTUER LE SACRIFICE DE LA BETE ? ................................................... 66
24.3 PREMIER ET DERNIER MOMENT POUR L’IMMOLATION ............................................. 66
24.4 LIEU DE L’IMMOLATION ................................................................................ 67
24.5 INVOCATION LORS DU SACRIFICE ET PARTAGE ...................................................... 67
24.6 L’IMMOLATION DOIT SE FAIRE RAPIDEMENT ........................................................ 68
24.7 CARACTERISTIQUES DE LA BETE IMMOLEE ........................................................... 68
24.8 CELUI QUI EFFECTUE L’IMMOLATION NE DOIT PAS SE COUPER LES ONGLES ET LES CHEVEUX 70
MANGER DE LA VIANDE DU SACRIFICE APRES LA PRIERE .................................................... 72
SUNNA DE DEUX RAK’AT CHEZ SOI APRES LA PRIERE ....................................................... 73
SE FELICITER ...................................................................................................... 73
LES ACCOLADES, EMBRASSADES ................................................................................ 76
LES CADEAUX ..................................................................................................... 76
LES FESTIVITES .................................................................................................... 77
LE JEUNE........................................................................................................... 78
SI LE ‘ID COÏNCIDE AVEC LE VENDREDI........................................................................ 79
33. LA VISITE DES MORTS ET DES PROCHES VIVANTS ............................................................. 79
LE VENDREDI .............................................................................................................................. 81
LES AUTRES EVENEMENTS ET LEURS JUGEMENTS .............................................................................. 82
1. ASHOURA ......................................................................................................... 82
2. ‘ARAFA ............................................................................................................ 85
3. AL-ISRA WAL MI’RAJ ............................................................................................. 86
4. LA 15E NUIT DU MOIS DE CHA’BAAN........................................................................... 88
5. LA 27E NUIT DU MOIS DE RAMADAN ........................................................................... 90
6. ‘AQIQA ............................................................................................................ 90
7. CEREMONIE LORS DE LA CIRCONCISION ...................................................................... 91
8. LE MARIAGE ET LA WALIMA .................................................................................... 91
9. LE NOUVEL AN HEGIRIEN........................................................................................ 91
10. LES FETES DE REMISE DE DIPLOMES ............................................................................ 93
11. LA CELEBRATION DE LA CLOTURE DE L’APPRENTISSAGE DU CORAN ..................................... 94
12. LA NAISSANCE DU PROPHETE (‫ )صلى هللا عليه و سلم‬............................................................. 95
13. LA FETE DU NOUVEL AN CHRETIEN ............................................................................ 96
14. LES ANNIVERSAIRES............................................................................................... 96
15. LES PENDAISONS DE CREMAILLERES............................................................................ 98
16. LES ANNIVERSAIRES DE MARIAGE ............................................................................... 99
17. NOËL.............................................................................................................. 100
18. PAQUES ........................................................................................................... 101
19. L’EPIPHANIE...................................................................................................... 102
20. HALLOWEEN ..................................................................................................... 103
21. LA SAINT VALENTIN ............................................................................................. 104
22. LA FETE DES MERES / DES PERES............................................................................... 106
23. LA FETE A LA MAJORITE D’UN ENFANT ....................................................................... 107
24. SOUHAITER BONNE FETE AUX MECREANTS .................................................................. 107
25. PARTICIPER AUX PREPARATIFS D’UNE FETE NON MUSULMANE ........................................... 108
TABLE DES MATIERES ................................................................................................................. 110
112