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G uide d’achat MESURES PHYSIQUES Les mesures de niveau celles qui comportent des pièces mobiles, s’ajoute l’usure de ces éléments mécaniques. Il y a les méthodes non intrusives sans contact qui évidemment s’affranchissent de tous les inconvénients des méthodes intrusives mais en possèdent d’autres : mise en œuvre lourde pour le pesage, inadaptées aux produits poussiéreux ou moussants pour les MESURES 733 - MARS 2001 Vega Krohne E Capteurs de pression, capteurs à ultrasons et capteurs radars, beaucoup de fournisseurs d’instrumentation de process misent sur ce tiercé de technologies pour les mesures de niveau. Siemens Process Instruments t toujours c e t t e ribambelle de technologies utilisées pour mesurer des niveaux. Des jauges mécaniques que l’on dit obsolètes mais qui représentent toujours un parc important, aux systèmes de mesure électroniques avec ou sans contact, au total une bonne dizaine de technologies se partagent le travail (sans compter les systèmes de détection, encore plus nombreux qui ne sont pas traités ici). Il y a les techniques qui mesurent une distance, d’autres un temps, d’autres encore une pression ou une masse… Certaines dépendent de la masse volumique du produit, d’autres sont sensibles à la température. Il y a les sondes intrusives qui plongent dans la matière avec tous les risques de colmatage, de corrosion, de contraintes mécaniques du produit, de mauvaises cohabitations avec les dispositifs d’agitation… Pour Endress + Hauser ■ En 1997, nous vous avions déjà proposé un guide d’achat qui recensait les différentes technologies utilisées pour mesurer un niveau ainsi que la pléiade de fournisseurs présents sur le marché français. Quatre ans après, nous réactualisons ce guide. Les technologies n’ont guère évolué, mais les tendances se confirment. Les mesures mécaniques cèdent toujours du terrain aux mesures électroniques. Les mesures par pression restent en tête. Les méthodes sans contact, notamment par ultrasons, poursuivent leur croissance et le radar devient de plus en plus compétitif. La technologie du radar guidé qui était à l’époque à peine sortie des cartons d’un seul fournisseur est aujourd’hui au catalogue d’une petite dizaine. 87 G uide d’achat ➤ Les critères de sélection d’idées trop bien rangés. Ainsi, si la technologie Que voulez-vous faire ? à ultrasons était bien au Détecter ? Signaler ? Mesurer ? Réguler ? départ limitée pour des Sur quel produit ? utilisations en dessous de 100 °C, des fournisUn liquide Un solide seurs proposent Est-il : Est-il : aujourd’hui des ● Visqueux ? ● Pulvérulent ? modèles pouvant sup● Corrosif ? ● Granuleux ? ● Moussant ● En morceaux porter 150, voire 175 °C. Si les sondes Quelles sont les caractéristiques de votre processus ? capacitives n’étaient pas ● La plage de niveau à mesurer recommandées pour ● La géométrie de la cuve ● Les pressions des produits trop col● Les températures matants, le traitement ● Les possibilités de montage de la cuve des signaux permet ● Le mode de remplissage dorénavant de prendre Quel prix ? en compte une com● Coût de l’équipement posante électrique ● Coût de l’installation “résistive” et de s’affran● Coût de maintenance chir des problèmes de colmatage. Ce que l’on appelle les sondes par admittance. Les systèmes capteurs à ultrasons… Pour y voir plus clair dans cet imbroglio tech- radars qu’on décrétait toujours trop chers ont su se nologique, la tentation est grande de coller “démocratiser”. Il y a deux ou trois ans, les produits des étiquettes. Par souci de simplification, on “entrée de gamme”, passaient sous la barre des aimerait bien mettre chacune de ces tech- 10 kF. On en trouve aujourd’hui à 7 kF. Et alors niques dans des cases. Les sondes capacitives? qu’on les croyait insensibles à tout - température, “Oui” pour les produits moussants mais pression, poussières… - certains fournisseurs met“non” pour les produits colmatants. Les tent parfois une restriction lorsque l’application sondes par ultrasons? “Oui” pour les produits mousse un peu trop. Prudence, donc. colmatants mais “non” pour les hautes tem- Même si aucune des technologies que nous avions déjà présentées dans notre numéro 692 pératures... Le jeu est dangereux (même si nous nous y en février 1997 n’a disparu, il semble néansommes prêtés dans le tableau “Qui suppor- moins que l’offre pour certains principes, te quoi ?”). Car avec tous les petits progrès comme les jauges manuelles ou les jauges technologiques qui passent parfois inaperçus, mécaniques (flotteurs ou plongeurs) aient les règles évoluent et dérangent nos tiroirs cédé du terrain. Ou, ces principes sont de moins en moins mis en avant par les fournisseurs. «Les clients nous les achètent plus que nous les vendons», souligne Gilbert Legues, responsable de la communication chez Krohne. Tout est dans la nuance. Et les principaux fournisseurs d’instrumentation de process comme Krohne, Endress + Hauser, Vega, Siemens Process Instruments (la nouvelle division de Siemens qui a repris il y a quelques mois Milltronics) font tous le même pari. S’il faut miser sur trois technologies, le tiercé gagnant, dans l’ordre, reste identique : “Mesure par pression, par ultrasons, et par radar”. Du moins pour les liquides qui représentent, et là aussi ils sont tous unanimes, entre 80 à 90% des applications de la mesure de niveau. La pression, la force de l’habitude Les mesures par pression ont pour elles la force de l’usage et restent de loin les plus utilisées. Selon Guy Deiber, ingénieur commercial chez Vega, en s’appuyant sur l’étude réalisée chaque année par le Syndicat de la Mesure, « les mesures par pression représentent la part de marché la plus importante, plus de 50 MF sur les quelque 300 MF que constitue le marché de la niveaumétrie». En sachant que c’est l’une des technologies les moins chères. «p = ρgh, tout le monde a appris ça à l’école, explique Olivier Aubry responsable niveaumétrie chez Endress + Hauser. C’est vraiment le principe le mieux connu et le mieux maîtrisé». Le capteur de pression relative ou diffé- rentielle se place généralement en fond de cuve. Une partie du capteur est forcément en contact avec le produit, mais la membrane, sur laquelle s’exerce la pression du liquide, peut être simplement affleurante sans aucune protubérance à l’intérieur de la cuve. «Elle ➤ Qui supporte quoi ? Techniques de mesure Systèmes à flotteur Systèmes à plongeur Palpeurs Sondes capacitives Mesures de pression bulle à bulle Mesures de pression hydrostatique Mesures à ultrasons Mesures radars Mesures radars guidés Mesures par rayons γ Systèmes optiques Pesage Pour liquides (L) et/ou Solides (S) Hautes pressions (>10 bar) Hautes températures (>100 °C) Produits corrosifs Produits colmatants Produits moussants L L L/S L/S L L L/S L/S L/S L/S L/S L/S oui oui non oui ± oui non oui oui oui oui oui oui oui ± oui oui oui ±* oui oui oui ± oui ± ± ± oui oui oui oui oui ± oui oui oui non non non oui** non ± oui oui ± oui oui oui oui oui ± oui oui oui non ± oui oui ± oui Produits poussiéreux oui oui ± oui oui oui ± oui * certains modèles à ultrasons peuvent supporter des températures jusqu’à 150 °C ou plus ** sondes par admittance 88 MESURES 733 - MARS 2001 G uide d’achat ➤ Méthodes intrusives Techniques de mesure Avantages Inconvénients Contrôle visuel direct (niveaux à glace, piges, jauges manuelles…) Simplicité, indication locale, bon marché Mesure discontinue non électronique, risque de salissures, souvent inutilisable dans les conditions industrielles, lecture à distance impossible Systèmes à flotteur (à câble ou tambour, asservis, magnétiques…) Adapté à divers produits liquides, robustesse, fiabilité, large gamme de prix, bonne précision Sensibilité à la masse volumique du produit (risque d’enfoncement du flotteur), précautions à prendre en citerne sous pression, risque d’encrassement et d’usure des pièces mécaniques Systèmes à plongeur (tube de torsion, appareils à équilibre de force) Bonne précision, bonne fiabilité, supporte les hautes températures (> 300 °C) et les hautes pressions (> 300 bar) Sensibilité à la masse volumique du produit, faible étendue de mesure (quelques mètres), risque d’encrassement et d’usure des pièces mécaniques, prix pouvant devenir élevé Palpeurs électromécaniques Fonctionnement simple et sûr, grande étendue de mesure (jusqu’à 70 m), bonne précision, nombreuses formes de palpeur Eviter de situer le palpeur dans le parcours de remplissage, risque d’encrassement et d’usure des pièces mécaniques Sondes capacitives ou par admittance Absence de pièces mobiles, robustesse, haute résistance aux conditions industrielles, prix peu élevé Dépend des caractéristiques électriques de la sonde et du produit, contraintes mécaniques du produit sur la sonde, nécessite la vidange de la cuve pour l’étalonnage du capteur Mesures de pression, systèmes bulle à bulle Simplicité, se prête bien aux fluides corrosifs, capteurs déportés, ne nécessitent pas d’alimentation électrique près de la cuve (zone Ex) Branchement d’air ou de gaz, risque d’encrassement et d’usure des pièces mécaniques et pneumatiques, nécessite la vidange de la cuve pour l’étalonnage du capteur Mesures de pression hydrostatique (capteurs de pression relative ou différentielle, à membrane affleurante, à extension ou immergente) Simplicité d’installation, de réglage, bonne précision, large étendue de mesure, bonne adaptation aux conditions industrielles, large gamme de prix selon les performances Dépend de la masse volumique du produit, risque de dépôt sur la membrane, installation parfois difficile en bas de cuve, nécessite la vidange de la cuve pour l’étalonnage du capteur Mesures radars à ondes guidées (TDR) Bonne étendue de mesure, insensible à l’environnement (poussières, température, pression…) et aux caractéristiques du produit, mesure d’interface La constante diélectrique du produit (ε) doit être suffisante (généralement supérieur à 1,5), contraintes mécaniques du produit sur la sonde ➤ Méthodes non intrusives Techniques de mesure Avantages Inconvénients Systèmes de pesage (à pesons) Excellente précision, convient pour des transactions commerciales ou pour des dosages précis Mise en œuvre lourde, difficile et onéreuse notamment sur des installations existantes, mesure d’une masse (non d’un niveau) Mesures à ultrasons (réflexion d’une onde ultrasonore) Facile à installer, adapté à divers produits liquides ou solides, prix peu élevé Restrictions pour les produits poussiéreux, moussants et peu réflecteurs, sensibilité aux variations de température et de pression, inadaptée aux très hautes températures, hautes pressions et au vide Mesures radars (temps de retour de l’écho ou par modulation de fréquence FCMW) Facile à installer, bonne précision, insensible à la température et à la pression, large gamme de produits, supporte les hautes températures (jusqu’à 400 °C) La constante diélectrique du produit (ε) doit être supérieure à 1,5 environ, (avec des précautions de montage en dessous de 2) Mesures par rayonnement gamma Adaptée à toutes les applications industrielles Prix élevé, contraintes administratives, remplacement périodique de la source Mesures optiques (absorption, diffusion ou réflexion d’un faisceau lumineux de l’UV à l’IR, système laser, caméra CCD) Large gamme de systèmes disponibles à des prix très divers pouvant offrir une excellente précision Etendue de mesure généralement courte, influence des salissures et des poussières MESURES 733 - MARS 2001 91 G uide d’achat ne gêne donc pas les systèmes d’agitation, explique M. Legues, (Krohne). De plus, les membranes affleurantes sont compatibles avec les normes sanitaires et sont donc très utilisées notamment dans l’agroalimentaire». Selon les matériaux, les capteurs peuvent supporter un grand nombre de produits corrosifs, abrasifs, à hautes températures… Et puis, il y a l’argument du prix: on trouve des capteurs de pression à 400 F. Même si pour un transmetteur industriel traditionnel il faut compter plutôt 2 kF. Par ailleurs, les trans- metteurs de pression différentielle servent également pour des mesures de débit. «Souvent, un industriel fait le choix de l’utiliser aussi pour les mesures de niveau. Il n’a ainsi qu’une seule référence de capteurs à gérer pour deux paramètres à mesurer », indique M. Deiber (Vega). Il fait un gain sur ses stocks et la maintenance. Si un capteur de pression reste très économique à l’achat, les opérations d’installation et de maintenance peuvent cependant avoir un coût non négligeable Pour installer un cap- teur en bas d’une cuve déjà installée, il faut la vidanger. Il faut prévoir une maintenance des tubes ou des câbles pour une mesure relative ou différentielle entre la pression dans la cuve et la pression au-dessus de la cuve. Enfin, pour une mesure de bonne qualité métrologique, un étalonnage en place nécessite de vider et remplir la cuve. Il ne faut pas oublier non plus que pour relier la pression à la hauteur de liquide il faut connaître la masse volumique du liquide. Et lorsque celle-ci varie, la mesure est inévitablement faussée. Téléphone Jaug Fabricant (Distributeur) es m anu elle Palp s eurs Flot teur s Plon geu rs Cap acit ive/ par Pres adm sion itta bull nce eàb Pres u sion lle hyd r o Ultr stat ason ique s Rad ar Rad ar g uidé (TDR Opt ) ique Ray onn eme nt g Pes amm age a Aut res ➤ Offre des fournisseurs ABB Automation Aeco (Actel) AEP (Actel) Bamo Berthold Blet BMI Airindex Bourdon-Sedeme Bullier Bürkert Campbell Scientific Danfoss Datam Flutec Delmo Delsecco Drexelbrook (Les Automatismes appliqués) Druck Endress + Hauser Enraf Engineering Mesures Eurojauge Fafnir (les Automatismes Appliqués) FGP Instrumentation Fisher-Rosemount Format (Bullier) Foxboro Fuji Electric Gems Sensors Haenni Instruments Honeywell Huba Control Hydrologic Iris-Instrument (2G Métrologie) Iteca-Socadei 92 01 64 47 20 00 03 26 05 05 63 03 26 05 05 63 01 30 25 83 20 01 46 49 83 33 01 40 35 44 16 02 47 27 39 85 02 54 73 74 75 01 46 95 09 09 03 88 58 91 11 01 69 29 96 77 01 30 62 50 58 01 69 19 76 00 03 20 52 31 40 04 42 12 57 51 01 41 32 34 64 03 89 69 67 68 01 49 36 20 80 01 42 35 33 33 03 88 30 31 38 04 42 12 57 51 01 30 79 65 40 03 89 37 65 30 01 46 95 09 09 01 34 43 25 36 04 73 98 26 98 01 48 19 99 79 01 60 06 89 89 01 60 19 80 00 03 87 84 73 00 04 76 03 74 74 04 76 70 94 44 04 42 02 60 00 ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● 1 2 ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● 3 MESURES 733 - MARS 2001 G uide d’achat Avec la pression, on peut faire aussi du bulle à bulle. Dans ce cas-là, le capteur est déporté jusqu’à plusieurs dizaines de mètres. Concrètement, un tube de bullage est immergé dans le liquide. Celui-ci va avoir tendance à pénétrer dans ce tube. Mais il va en être repoussé par le gaz ou l’air injecté de l’autre extrémité du tube. La pression nécessaire pour obtenir des bulles est égale à la pression hydrostatique qui est mesurée par le capteur. Ne nécessitant pas d’alimentation électrique aux abords de la cuve, cette technique reste très utilisée dans l’industrie chimique en zone dangereuse. Même si on retrouve les inconvénients d’une méthode intrusive, le “bulle à bulle” conserve ses avantages. Elle est plus facile à installer qu’un capteur de pression en pied de cuve. Avec un matériau adapté pour le tube immergé, elle peut convenir à des environnements difficiles avec des ciels gazeux ou des vapeurs d’acides, ce que n’apprécie pas justement la technique sans contact à ultrasons. L’ultrason se propage toujours L’ultrason a su pourtant s’imposer dans beau- coup d’applications. Sans contact, fiable (une simple mesure de temps) et pas chère (comptez 2 kF pour un capteur à ultrasons bas de gamme). Cette technique arrive très certainement en seconde position du marché, avec une part de marché supérieure à 50 MF en France. Le principe est lui aussi bien connu et bien maîtrisé. Il consiste à émettre une onde ultrasonore. Celle-ci, lorsqu’elle rencontre une surface de séparation entre deux milieux, est en partie réfléchie. La mesure du temps de retour de cet écho indique la distance, et donc le niveau. Téléphone Jaug Fabricant (Distributeur) es m anu elle Palp s eurs Flot teur s Plon geu rs Cap acit ive/ par Pres adm sion itta bull nce e Pres à bu sion lle hyd rost Ultr atiq ason ue s Rad ar Rad ar g uidé (TDR Opt ) ique Ray onn eme nt g Pes amm age a Aut res ➤ Offre des fournisseurs Jumo Regulation Keller Klay Instruments (Mesa) Kobold Krohne K-Tek (Les Automatismes Appliqués) Kubler Larco Limab (Bullier) L & J (Larco) Magnetrol Masoneilan Mettler Toledo Mobrey Moore Siemens (Control) Nivus Ose (Bullier) Pepperl + Fuchs Protais Pulsar (I & C) Rittmeyer Saab (Les Automatismes appliqués) Sanor Sart von Rohr Siemens Process Instruments Sigma (Martec) Tecfluid Vaf Instruments (I & C) Vega Technique Wenglor Sensoric Wika Yokogawa 03 87 37 53 00 03 89 36 33 12 01 55 48 09 15 01 34 21 91 15 04 75 05 44 00 04 42 12 57 51 03 89 75 41 73 01 39 47 12 22 01 46 95 09 09 01 39 47 12 22 01 60 93 99 50 01 49 04 90 00 01 30 97 17 17 01 34 30 28 30 01 60 03 18 64 03 88 07 16 87 01 46 95 09 09 01 60 92 13 13 02 54 85 02 67 01 64 93 92 30 00 41 41 767 10 00 04 42 12 57 51 03 20 24 39 40 03 89 37 79 50 04 42 65 43 11 01 46 23 79 09 01 34 64 38 00 01 64 93 92 30 03 88 59 01 50 03 80 24 24 44 01 34 30 84 84 01 39 26 10 30 ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● 4 ● ● ● ● ● ● 5 ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● 1 ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● 1- principe thermique - 2- principe électrostatique - 3- Mesure d’alimentation des broyeurs et mesure de la vitesse de rotation - 4- répéteur pneumatique - 5- résonnance MESURES 733 - MARS 2001 93 G uide d’achat Sonde capacitive ou par admittance? ■ La méthode capacitive consiste à mesurer la variation de capacité d’un condensateur. Les deux plaques de celui-ci sont généralement formées par la sonde de mesure et la paroi de la citerne. La capacité est fonction de la constante diélectrique du milieu et donc de la présence ou non du produit entre la sonde et la paroi. La mesure de cette capacité permet donc de déduire le niveau. C’est ce que font les sondes capacitives classiques. Un doute peut cependant survenir lorsqu’un colmatage se produit sur la sonde ou sur les parois. Si, par la suite, le niveau baisse et le colmatage subsiste, la sonde “voit” une capacité due à ce colmatage. Si l’ultrason a un domaine de prédilection, c’est certainement celui de l’eau. L’eau est un bon réflecteur d’onde et, l’environnement est, dans la plupart des applications, plutôt facile. Car il faut bien reconnaître que les ondes ultrasonores n’aiment pas que les choses se compliquent. Alors qu’elles se propagent dans l’air à faible vitesse (331 m/s à 0 °C), elles peuvent être ralenties ou même arrêtées par la présence de molécules gazeuses, de vapeur d’eau, de poussières, de mousses par une variation de la température. Une augmentation de 1 °C de la température de l’air ralentit de 0,6 m/s la propagation des ultrasons. «Pour des mesures en canal ouvert, une différence de 12 °C entre le matin et l’après-midi d’une journée d’hiver ensoleillée peut entraîner jusqu’à 15 % d’erreur », souligne M. Legues (Krohne). Les capteurs à ultrasons sont généralement dotés d’une compensation en température. Mais celle-ci se fait sur la température du transducteur et non sur celle rencontrée par les ultrasons au cours de leur propagation dans l’air. La mesure n’est donc pas toujours précise. «Mais les industriels n’ont pas toujours besoin d’une mesure au millimètre près, souligne M. Aubry (Endress + Hauser). Ils veulent simplement des capteurs fiables». Les inconvénients de cette mesure de temps de propagation d’une onde disparaissent dès lors que les ultrasons sont remplacés par des ondes électromagnétiques. Les capteurs radars utilisent des radiofréquences (à quelques GHz) qui se déplacent à la vitesse de la lumière. Pas grand-chose ne les arrête. Elles ne sont ralenties ni par les poussières, ni les ciels 94 Pour s’affranchir de cet inconvénient, l’électronique du transmetteur peut tenir compte de la composante résistive du produit. La sonde est la même, seul le traitement électronique du signal change. On parle alors de sonde par admittance. Celle-ci va faire la différence entre la présence d’un produit à un certain niveau et un phénomène de colmatage. Dans le premier cas, elle va pouvoir mesurer une résistance entre la sonde et la paroi (due à la continuité du produit). Dans le second cas, le circuit “sonde + produit + paroi” est coupé, le courant ne circule plus. Le colmatage est découvert. gazeux, ni l’humidité. Elles ne sont influencées ni par la température, ni par la pression. On comprend que toutes les études préconisent la plus forte croissance pour les mesures par radars (voir encadré). Le radar étend sa palette En réalité, dans la famille des “radars sans contact”, il existe deux principes. L’un, appelé “mode pulsé” repose sur la mesure du temps de retour de l’onde (comme les capteurs à ultrasons). Le second, appelé FMCW (Frequency Modulated Continuous Wave ou ondes continues à modulation de fréquence), mesure une différence de fréquences entre l’onde aller et l’onde retour qui est proportionnelle à la distance. «Pour mesurer une distance de 1 mètre, un capteur à onde pulsée mesure 6,7 nanosecondes, explique Serge Jay, responsable produit en niveau chez Krohne. Un FMCW mesure une différence de fréquences de 300 Hz ». Quelle que soit la technologie, le choix de la fréquence de travail (généralement entre 5 et 25 GHz selon les constructeurs ou les modèles) est un compromis. Une plus faible fréquence est moins sensible au colmatage, au phénomène de condensation ou à la présence de mousse. Une plus haute fréquence permet de réduire les angles d’émission. On limite ainsi les réflexions parasites. Aussi universelle qu’on veuille bien le dire, la mesure par radar présente quand même quelques restrictions. «On peut rencontrer des difficultés de mesure sur des produits très moussants », reconnaît M. Deiber (Vega). Et même si les caractéristiques du produit n’influent ni sur la vitesse ni sur la fréquence de l’onde retour, une trop faible constante diélectrique atténue l’amplitude du signal qui devient difficilement exploitable. Dans une certaine limite, cet inconvénient peut être minimisé par la forme de l’antenne. Une antenne en forme de cône de réception permet de recueillir un plus large écho. En revanche, pour les produits à forte constante diélectrique qui réfléchissent bien les ondes, une antenne tige suffit. Par ailleurs, pour les cuves et les silos étroits, les ondes peuvent rebondir sur les parois. Et puis, pour des raisons d’encombrement, il n’est pas toujours possible d’installer un radar avec une grosse antenne conique. Là encore, des évolutions sont apportées par les fournisseurs. Ainsi, en utilisant des fréquences un peu plus hautes (aux alentours de 25 GHz), ils peuvent réduire le diamètre de l’antenne (on trouve aujourd’hui des antennes coniques de 40 mm de diamètre sur un piquage de 1,5 pouce). Depuis quelques années, tous les fournisseurs se sont appliqués à rendre la technologie radar “à la portée de chacun”. Il y en a aussi bien pour les petits que pour les gros budgets. On trouve aujourd’hui sur les étagères des capteurs à 7 kF. Certains ont été développés en 2 fils, qui ne nécessitent pas d’alimentation électrique supplémentaire (notamment pour les applications en zone dangereuse). Mais des versions plus “sophistiquées” ont été aussi développées pour répondre à des applications difficiles: capteur “hautes températures” (jusqu’à plus de 400 °C), capteur avec antenne émaillée pour résister aux vapeurs corrosives... Et puis il y a le “millimétrique”, le radar haut de gamme. Plutôt aux alentours des 30 kF, il assure une incertitude au millimètre près. Proposé il y a quelques années par un nombre très restreint de fournisseurs et pour des applications dans la marine ou le militaire, il s’étend doucement dans le monde industriel. Un signe: deux acteurs importants de l’instrumentation de process viennent de l’ajouter à leur catalogue. Endress + Hauser a développé l’année dernière son propre radar millimétrique. Fisher-Rosemount vient tout juste de racheter Saab Marine Electronics, un des plus importants fournisseurs dans ce domaine. Pour M. Jay (Krohne), les applications restent encore “exotiques”: «On retrouve le radar millimétrique essentiellement dans le stockage de produits pétroliers. Il est le seul concurrent aux systèmes mécaniques par flotteurs ou palpeurs asservis eux aussi capables de faire de la grande précision». M. Aubry (Endress + Hau- ser) mise sur tous les produits à haute valeur ajoutée: «les cuves de stockage en raffinerie bien sûr mais aussi les produits pharmaceutiques ou les essences de parfum». MESURES 733 - MARS 2001 G uide d’achat Enfin, toujours dans la famille des radars, un tout jeune cousin, le TDR, se fait une petite place dans la mesure de niveau. Fin 1996, Krohne proposait le premier capteur utilisant le principe Time Domain Reflectometry (déjà largement éprouvé dans la localisation de défauts sur des lignes de transmission électrique). Des impulsions électromagnétiques hautes fréquences se propagent le long d’un fil (ou deux) qui est immergé dans la matière à mesurer. Lorsqu’une impulsion rencontre la surface du produit, elle est renvoyée, et le temps de retour détermine le niveau. Avec la méthode TDR, sorte de radar filoguidé, on retrouve les inconvénients d’une méthode intrusive, et on conserve les limitations du radar sans contact pour les produits à faible constante diélectrique. Mais, à part ça, il marche partout. En concentrant les impulsions électromagnétiques sur un câble, il s’affranchit des échos parasites (qui parfois perturbent les radars sans contact). Le TDR, un positionnement marketing Dès son introduction, le BM 100 de Krohne fonctionnait aussi bien sur des solides que sur des liquides (avec mesure d’interface). Plus tard, Magnetrol a proposé son modèle Eclipse uniquement sur les liquides. Les modèles de Vega ou Endress + Hauser ne sont destinés qu’aux poudres et pulvérulents. «Il s’agit avant tout d’un positionnement marketing, soutient M. Deiber (Vega). Dans les solides, peu de technologies sont disponibles ». Cette méthode qu’on avait dit universelle s’implante cependant timidement. Elle peut trouver sa place lorsqu’un capteur à ultrasons ne convient pas (problème de température, poussières, mousses…) et lorsqu’un radar sans contact est trop encombrant ou trop cher. Il est peu probable, à l’avenir que le prix du radar puisse s’aligner sur la technologie à ultrasons. Le capteur TDR, que l’on peut trouver aujourd’hui à partir de 5 kF, pourrait alors faire la liaison. Marie-Pierre Vivarat-Perrin GUIDE DES PRODUITS ■ Impossible de recenser tous les équipements destinés à des mesures de niveau présents sur le marché. Même parmi les nouveaux produits que nous ont présentés les fournisseurs, nous sommes obligés de faire une sélection. Elle est forcément subjective et incomplète. Il nous a paru néanmoins que les produits présentés cidessous offraient tous au moins une petite originalité. Radar sans contact: un FMCW à deux fils ■ Dans la famille des modèles radar sans contact FMCW (Frequency Modulated Continuous Wave) qui mesurent une différence de fréquences proportionnelle à la distance, Krohne présente le Radar BM 702, le premier radar FMCW à deux fils. Il fait la même chose que son homologue 4 fils, mais un peu moins souvent afin de consommer le moins d’énergie possible. Au lieu d’une mesure quasi continue, il n’en fait qu’une par seconde. La plage de mesure s’étend jusqu’à 20 mètres avec une incertitude de ± 0,2 % de la distance mesurée. Par une fonction “suivi du fond de réservoir”, il peut également mesurer de faibles niveaux de réservoir. L’instrument fonctionne sur la bande de fréquence de 8,5 à 9,9 GHz. Il est donc insensible aux variations de température et de pression. Il autorise des mesures MESURES 733 - MARS 2001 sur des liquides de faible constante diélectrique, tels que les solvants organiques, le benzène, le toluène et les hydrocarbures. Il convient donc, entre autres, aux applications dans les industries chimiques et pétrochimiques. Avec les agréments de sécurité intrinsèque EEx ia, il peut être utilisé dans les zones à atmosphère explosive (Zone 0, 1, 2; IIC/IIB: T1 à T6). En complément, un logiciel d’analyse (PC-CAT), compatible avec tous les produits de la série BM 70 de Krohne permet la configuration de l’équipement, l’enregistrement et la visualisation des signaux mesurés. Krohne Tél.: 04 75 05 44 00 - Fax: 04 75 05 44 48 Le palpeur asservi mesure aussi la densité ou l’interface ■ Le jaugeur asservi MCG 1500 proposé par L&J mesure le déplacement du palpeur à l’aide d’une jauge de contrainte. Celle-ci mesure l’effort appliqué à l’axe d’un moteur pas à pas (cet effort est différent selon que le palpeur est dans l’air ou dans le liquide). Le microprocesseur calcule la vitesse et le sens dans lequel le moteur doit tourner jusqu’à la détection du niveau. Une transmission magnétique par bobines du signal entre la partie mobile et la partie fixe de la jauge évite les transmissions par frotteur. Toutes les 5 ou 10 minutes, le palpeur est relevé au-dessus du produit et pesé. La surcharge occasionnée par le produit résiduel sur le palpeur est alors compensée. De tout cela, il résulte une incertitude meilleure que ± 0,8 mm sur une étendue de mesure de 0 à 25 m (0 à 40 m en option). Pour le jaugeage des fonds de réservoirs, le poids du palpeur sur les sédiments ou sur l’eau est mesuré. Le palpeur est alors relevé ou abaissé jusqu’à trouver l’interface. Connaissant le volume du palpeur, la densité du liquide peut être cycliquement mesurée à proximité de la surface du liquide. Sur option également, il est possible d’obtenir un profil de la densité du produit sur toute la hauteur contenue dans le bac. La jauge se caractérise aussi par sa taille (hauteur 285 mm) et sa masse (11,4 kg). Le jaugeur a obtenu l’agrément Drire pour les transactions commerciales. Il est particulièrement adapté à la mesure de niveau sur les réservoirs de stockage d’hydrocarbures liquides, ainsi que sur les réservoirs de stockage de GPL ou tout autre produit. Larco Tél.: 01 39 47 12 22 - Fax: 01 39 47 32 00 95 G uide d’achat Un marché assez stable Un double capteur de pression pour les applications critiques ■ Les industriels mesurent de plus en plus leurs niveaux. Que ce soit pour des objectifs de qualité (en augmentant les contrôles sur leur processus), ou pour se plier à de nouvelles contraintes réglementaires notamment dans le domaine de la sécurité ou de l’environnement (contrôle anti-débordement, détection de fuite…). Il y a aussi bien sûr tout le marché de remplacement. A l’heure du changement, les utilisateurs abandonnent souvent les anciennes technologies mécaniques au profit des technologies électroniques plus fiables, sans pièces mobiles et donc plus résistantes. “Durer le plus longtemps” est l’un des points importants du cahier des charges, pour un capteur de niveau. Si les points de mesure ont plutôt tendance à se multiplier, le prix des appareils a, quant à lui, plutôt tendance à baisser. Dans la balance, le marché global reste donc assez stable. En France, une estimation, à partir de données établies par le Syndicat de la Mesure, le situerait aux alentours de 300 MF dont 80 % pour les liquides. Le marché américain de la niveaumétrie a été évalué en 2000 à 396 M$. Cette étude réalisée par Venture Development Corporation (VDC) prévoit une croissance annuelle de 2,9 % jusqu’en 2005. Même si ces prévisions concernent uniquement les Etats-Unis, on peut supposer que le marché européen suivra les mêmes tendances. Selon cette étude, les mesures en continu représentent donc 68 % de ce marché et sa croissance s’élèverait à 3,3 % contre 0,7 % pour les mesures ponctuelles (discontinues). Les équipements électroniques comptent pour 74 % du marché (croissance annuelle de 3 %) contre 26 % pour les systèmes mécaniques (décroissance de 0,1 %). Parmi les cinq technologies les plus utilisées et qui représentent près de deux tiers du marché, le flotteur est la seule technologie mécanique. Elle arrive en 3ème position après les mesures par pression, les mesures par ultrasons et avant les mesures capacitives et par pesage. Le marché des mesures par ultrasons constitue 15,1 % de parts de marché avec une croissance de 4,5 % par an. Mais la plus forte augmentation est prévue pour la technologie Radar : 9 % par an alors qu’elle représente aujourd’hui 7 % de parts du marché américain soit 28 M$. Dans les cuves ou les silos de stockage, le radar, avec son aptitude à supporter les environnements difficiles et corrosifs, est appelé à devenir la principale technologie utilisée et devrait connaître une croissance annuelle de 11,9 % en chiffres d’affaires et 13,7 % en unités vendues. www.vdc-corp.com L’indicateur magnétique à flotteur tient à 350 °C ■ Sart von Rohr propose un indicateur magnétique de niveau à flotteur pour des applications difficiles. Le MBSK tient aux fortes températures jusqu’à 350 °C et à des pressions jusqu’à 204 bar. L’épreuve hydraulique a été testée en pression à 370 bar. Le corps est en acier inox avec une fermeture inférieure par un système de type “autoclave” (en remplacement d’une bride de fond généralement utilisée). Le contact inverseur bis- 96 table à ampoule Reed est intégré dans un boîtier antidéflagrant Eex d II C T6. Le flotteur est lui aussi en acier Inox. Il a été gonflé à l’azote sous 70 bar. Le système supporte la présence de condensats et accepte des milieux de masse volumique 0,6 kg/l. L’indicateur est utilisé par exemple en raffinerie pour la fabrication de propylène. Sart von Rohr Tél.: 03 89 37 79 50 - Fax: 03 89 37 79 51 ■ Le transmetteur de pression XTC de Moore (Siemens) peut être installé sur des applications critiques, là où généralement deux transmetteurs classiques sont requis (ou deux transmetteurs XTC à la place de trois transmetteurs). Pour cela, il a obtenu les certifications ad hoc de l’organisme allemand le Tüv (classe AK6, équivalent SIL3). Le capteur de pression comprend en fait deux capteurs à technologie capacitive en silicium. Deux circuits électroniques séparés comparent en permanence les deux mesures. Les deux microprocesseurs reposent sur des technologies différentes afin d’éviter les modes communs. Ils sont chargés de calculer et vérifier la gam- me de pression. De plus, le transmetteur commute automatiquement sur sa source d’alimentation secondaire interne lorsque son circuit de diagnostic détecte une ou plusieurs défaillances. Les processeurs intègrent d’autres fonctions d’auto-contrôle. Ainsi, des capteurs de détection vérifient l’état des cellules de pression. Par ailleurs, le transmetteur XTC a obtenu les agréments Cenelec pour une utilisation en zone dangereuse. Il peut se faire en Inox (316SS), Hastelloy, Monel, Tantale… La membrane à bride peut être déportée. Le transmetteur est doté d’une sortie 4-20 mA avec le protocole Hart. Control Tél.: 01 60 03 18 64 - Fax: 01 60 03 18 85 Une solution pour le contrôle des eaux ■ Ce n’est plus une simple mesure de niveau mais un système complet destiné à la gestion et au contrôle des équipements et de distribution d’eau ou de collecte des eaux usées. Le système EnviroRanger ERS 500 de Siemens Process Instruments (anciennement Milltronics) met en œuvre la technologie ultrasonique sans contact pour les mesures (plage de mesure jusqu’à 15 mètres) ainsi que d’autres fonctions spécifiques pour répondre aux applications de gestion de pompage. L’EnviroRanger ERS 500 comprend 8 entrées TOR et 5 relais (pour la gestion de pompes, de vannes ou d’alarmes), 1 entrée analogique pour la mesure de niveau. Des moyens de télémétrie et d’interface intégrés (Modbus RTU/ASCII) permettent une connexion avec des systèmes automatisés via des réseaux téléphoniques commutés, des liaisons spécialisés ou radiofréquences. A noter encore des fonctions de gestion et de contrôle de débits dans les déversoirs d’orage ou la totalisation des données de process (volume pompé, temps de marche…). Siemens Process Instruments Tél.: 04 42 65 69 00 - Fax: 04 42 58 63 95 MESURES 733 - MARS 2001 G uide d’achat Transmetteurs de niveau numériques ■ Keller présente un transmetteur de niveau programmable avec une sortie analogique (4-20 mA) et numérique (liaison RS 485). Le transmetteur peut ainsi être configuré à partir d’un PC ou d’un portable. Le capteur piézorésistif est un chip en silicium micro usiné. Une compensation en température est assurée par entre à et 40 °C. Deux versions de transmetteur sont proposées. Le PAA-36 W travaille en pression absolue. Il peut être utilisé lorsque la pression atmosphérique est enregistrée par un capteur séparé. La pression atmosphérique est alors soustraite de la pression absolue au niveau de la centrale. Le PR-36W travaille quant à lui en pression relative. La pression atmosphérique de référence est appliquée à l’arrière du capteur de pression via un tube capillaire intégré dans le câble de raccordement électrique du transmetteur. La pression exercée par la colonne de liquide au-dessus du transmetteur est alors directement mesurée par ce dernier. Keller Tél.: 03 89 36 33 12 - Fax: 03 89 36 33 13 Sonde par admittance avec compensation du diélectrique ■ Les mesures par admittance, tout comme les mesures capacitives, dépendent, entre autre, de la constante diélectrique du produit à mesurer. La version TrueLevel de Drexelbrook (distribué par Les Automatismes Appliqués) intègre une compensation en continu des variations de ce paramètre. Elle est tout particulièrement destinée aux milieux dont la composition est susceptible de changer : mélanges d’hydrocarbures, mélange de monomères et polymères, peintures, huiles… La gamme de Drexelbrook comprend pas moins de plusieurs centaines de modèles de sonde qui se distinguent par le matériau, la taille, le mode de fixation… Elle inclut des sondes de mesure en continu ou des contrôleurs tout ou rien. Les transmetteurs des mesures en continu sont dotés de protocoles Hart ou propriétaire (Honeywell) et peuvent être certifiés EEx ia. Les Automatismes appliqués Tél.: 04 42 12 57 57 - Fax: 04 42 12 57 58 Une mesure par principe électrostatique ■ FGP Instrumentation commercialise le transmetteur SMP01 qui utilise un principe de mesure électrostatique. Ce principe breveté autorise des mesures de niveau sur les liquides ou sur les pulvérulents. Un champ électrique pulsé est appliqué dans le milieu. La quantité de charges électriques recueillies par la sonde immergée est proportionnelle au niveau. Ces transmetteurs sont disponibles MESURES 733 - MARS 2001 pour des étendues de mesure de 0-100 mm à 0-1 500 mm avec une résolution entre 0,1 mm et 1 mètre. Ils délivrent un signal normalisé 4-20 mA en câblage 2 fils et sont alimentés en 7 ou 36 V. Les matériaux en contact avec le milieu sont au choix en polyéthylène, polypropylène, PVDF ou encore ETFE. FGP instrumentation Tél.: 01 30 79 65 40 - Fax: 01 30 54 01 43 La pâte abrasive passe de l’admittance à la pression ■ Dans des cuves de près de 1 mètre de haut et 50 cm de diamètre, Ugimag brasse des pâtes minérales très abrasives. Cette filiale du groupe Carbone Lorraine, à Saint-Pierre d’Allevard (38), est spécialisée dans la production d’aimants permanents. Ses produits rentrent dans la fabrication des moteurs électriques, notamment pour le secteur de l’automobile. Il y a environ cinq ans, ses pâtes avaient eu raison des capteurs de pression de Vega piqués en fond de cuve. Les membranes de l’époque ne pouvaient résister à l’abrasion « Ils ne tenaient même pas un an », reconnaît Guy Deiber, ingénieur commercial chez Vega. La société avait alors installé des sondes par admittance. Le même fournisseur venait juste de développer ce principe, une version évoluée des sondes capacitives (voir encadré). L’électronique dissocie du signal électrique de mesure une composante résistive (liée au colmatage) et une composante capacitive (liée au niveau). Tout marchait bien. Seul inconvénient. La pâte devant être brassée par un agitateur à trois rangs d’ailettes, la mesure ne pouvait se faire que sur 30 % de la hauteur. Il y a un peu moins d’un an, retour donc à la pression avec cette fois-ci des membranes en céramique qui peuvent désormais résister à l’abrasion de la pâte. Installés en bas de cuve, ils mesurent le niveau de la cuve sur toute sa hauteur. M. Deiber préconise une durée de vie d’au moins cinq ans. L’évolution des technologies oblige parfois à des choix qui ne sont pas forcément linéaires et définitifs. L’ultrason jusqu’à 175 °C ■ Iteca-Socadei propose une gamme d’équipements ultrasoniques qui, en utilisant le spectre des fréquences basses, est capable de travailler dans les milieux solides en vrac où la température peut atteindre 175 °C ou alors dans les milieux liquides moussants. Il est également possible de s’affranchir des nuages de poussières. Dans le cas de trémies, silos ou cuves de 20 mètres au plus, l’équipement est alimenté en courant standard. L’appareil dispose d’une sortie ainsi que 2 ou 4 relais programmables. Dans le cas de silos ou de cuves de plus grande hauteur, le matériel est équipé d’un logiciel sophistiqué qui analyse en permanence l’écho retour. Il tient compte de l’atmosphère de poussières et des vapeurs à l’intérieur du silo ou de la cuve. Il intègre aussi les variations de température. Une application type est réalisée en milieu cimentier sur des silos de 30 mètres avec alimentation pneumatique de produits très fins. Iteca-Socadei Tél.: 04 42 02 60 00 - Fax: 04 42 02 75 95 97 G uide d’achat Le radar, plus d’un an pour choisir ■ A Beaufort (39), Sorrège est une socié- té de régénération de solvants sales. Dans 12 cuves de 8,5 mètres de haut et 2 mètres de diamètre, elle stocke des solvants sales. « Avant, on ne faisait pas de mesures, sauf de temps en temps avec un mètre », explique Jean-Marie Gotti, responsable de la cellule technique. Le choix du radar sans contact ne s’est pas fait sans mal. Les conditions ne sont pas simples : des cuves de forme cylindro-conique, des mélanges de solvants sales à composition variable et avec risque de colmatage. Aujourd’hui, M. Gotti est plutôt satisfait mais émet quelques restrictions : « Nous avons parfois des solvants avec une faible constante diélectrique., De plus, dans les cuves de solvants sales, la composition du mélange varie. Lorsqu’il y a trop de toluène ou de xylène, le radar “décroche”. Il a fallu plus d’un an de test pour s’orienter sur la technologie proposée par Krohne ». Reste à équiper 16 autres cuves de solvants propres. La société pourrait cette fois envisager la technologie à radar guidé (TDR). « Nous y avions déjà pensé pour les solvants sales ; mais on risquait alors les colmatages et pour une des cuves qui comporte un système d’agitation elle n’était pas du tout possible », commente M. Gotti. En complément d’une mesure de niveau, chaque cuve est dotée d’un détecteur anti-débordement. Un radar avec une antenne en émail ■ Avec une antenne en émail, le capteur de niveau radar Vegapuls 54 de Vega résiste à la corrosion des produits chimiques agressifs. Il peut supporter des températures jusqu’à 250 °C et des pressions jusqu’à 40 bar. Dans la même série du même fournisseur, le Vegapuls 56 résiste à 100 bar et 400 °C, grâce à l’utilisation de matériaux en céramique et une étanchéité en graphite. La série 50 de Vega offre un 98 large angle d’ouverture des ondes et s’adapte ainsi à des applications difficiles (insensibilité aux échos multiples, à la présence de poussières, ou aux colmatages…). La série 40, quant à elle, est plus sensible à ses perturbations mais, avec une plus grande focalisation des signaux, est conseillée pour des cuves étroites de grande hauteur. Vega Tél.: 03 88 59 01 50 - Fax: 03 88 59 01 51 Un radar pulsé millimétrique ■ Endress + Hauser a développé le premier capteur radar à émission pulsée pouvant atteindre une précision de mesure millimétrique (les autres radars millimétriques du marché utilisent la technologie FMCW). Le Micropilot S est essentiellement destiné à des applications de stockage de produits pétroliers ou autres produits à forte valeur ajoutée. Il supporte des températures jusqu’à 200 °C et des pressions jusqu’à 400 bar. Le transmetteur est doté d’une sortie numérique (bus de terrain Profibus PA, Fieldbus Foundation, Hart…). De l’autre côté de la gamme, Endress + Hauser présente également un radar en technologie 2 fils qui peut être installé sur une cuve de stockage (incertitude ± 3 mm) ou sur une cuve de process (incertitude ± 10 mm). Ces deux modèles sont dotés d’un afficheur (4 lignes) avec la possibilité d’une configuration en face avant par menu déroulant. Un logiciel de configuration permet aussi une mise en service à distance sur PC. Endress + Hauser Tél.: 03 89 69 67 68 - Fax: 03 89 69 55 46 Transmetteur bulle à bulle ■ Les transmetteurs de niveau Alphée d ’ Hydrolo g ic mesurent la pression hydrostatique selon le principe du bulle à bulle. En déportant la mesure jusqu’à une trentaine de mètres, le système évite les risques liés aux produits corrosifs, aux vapeurs, aux poussières ou à l’humidité. Il est aussi pratique lorsqu’il y a des problèmes d’encombrement (pour installer un capteur sur site) ou d’alimentation électrique. Il s’adresse aux applications “difficiles” (traitement de surface) ou plus “faciles”, notamment dans le domaine de l’eau. Disponibles pour des étendues de mesure de 1, 3 ou 10 mètres avec une incertitude de ± 0,25 % à 20 °C, les appareils Alphée, qui sont donc déportés, se présentent sous forme d’un boîtier IP40 encliquetable sur rail Din, ils sont connectables à toutes les centrales d’acquisition. Hydrologic Tél.: 04 76 03 74 74 - Fax: 04 76 42 40 70 MESURES 733 - MARS 2001