(1824-1895) et les neo-grecs - Musée des Beaux

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(1824-1895) et les neo-grecs - Musée des Beaux
MUSÉE DES BEAUX -ARTS DE NANTES
DOSSIER DE PRESSE
LA LYRE D’IVOIRE,
HENRY-PIERRE PICOU (1824-1895) ET LES NEO-GRECS
Jean-Léon Gérôme (1824-1904), Le Combat de Coqs, 1846, huile sur toile, 143 x 204, Musée d’Orsay, Paris
NANTES – Musée des Beaux-arts
Chapelle de l’Oratoire
25 octobre 2013 - 26 janvier 2014
MONTAUBAN - Musée Ingres
21 février - 18 mai 2014
Présentation à la presse > Jeudi 24 octobre 2013 à 11h30
Voyage de presse > Jeudi 7 novembre 2013
Android / Apple
Télécharger l’application de l’exposition
SOMMAIRE
COMMUNIQUE DE PRESSE ...................................................................................... 3
COMMUNIQUE DE PRESSE : APPLICATION .................................................................... 6
TEXTE DU CATALOGUE (EXTRAITS)/ CYRILLE SCIAMA..................................................... 7
TEXTE DU CATALOGUE (EXTRAITS)/ HELENE JAGOT ...................................................... 8
COLLOQUE Jeudi 16 janvier 2014 ............................................................................... 10
AUTOUR DE L’EXPOSITION ....................................................................................11
INFORMATIONS PRATIQUES ...................................................................................15
COMMUNIQUE DE PRESSE
LA LYRE D’IVOIRE, HENRY-PIERRE PICOU (1824-1895) ET LES NEO-GRECS
NANTES – Musée des beaux-arts
Chapelle de l’Oratoire
25 octobre 2013 - 26 janvier 2014
MONTAUBAN - Musée Ingres
21 février - 18 mai 2014
Henry-Pierre Picou, Jean-Léon Gérôme, Gustave Boulanger, Dominique Papety, Léopold
Burthe, Auguste Toulmouche, Jean- Louis Hamon.
Le musée des beaux-arts de Nantes s’associe au musée Ingres de Montauban pour organiser la
première exposition consacrée au peintre et dessinateur nantais Henry-Pierre Picou, et plus
largement au mouvement néo-grec.
Cette exposition s’appuie sur la richesse de la collection du musée des beaux-arts de Nantes, du fonds
Picou notamment. C’est l’occasion de mettre en lumière ce mouvement pictural méconnu ainsi que les
fonds exceptionnels du musée des beaux-arts de Nantes et du musée Ingres de Montauban.
La Lyre d’ivoire rassemble des peintures, notamment certaines œuvres essentielles de Picou ; des
dessins préparatoires à des tableaux dont la plupart sont aujourd’hui perdus ; ainsi que des sculptures
et des objets d’art témoignant de l’influence des néo-grecs sur les arts décoratifs. Des portraits, en
passant par les scènes de genre et la peinture d’histoire, l’exposition du musée des beaux-arts de
Nantes et du musée Ingres de Montauban bénéficie de prêts exceptionnels de musées français, dont le
musée d’Orsay, et de collections particulières. La lyre d’ivoire apporte un éclairage inédit sur ce
courant pictural du XIXe et permet de découvrir ce mouvement néo-grec qui vécut une vingtaine
d’années (1847-1865).
Henry-Pierre Picou (1824-1895), est issu d’une famille nantaise d’artistes. Dès l’âge de 12 ans il entre
dans l’atelier de Paul Delaroche. Dans cet atelier il se lie d’amitié avec ses camarades : Gérôme, Hamon,
Aubert. Ces jeunes artistes vivent, travaillent ensemble dans une sorte de phalanstère à Paris, rue de
Fleurus. Bénéficiant du double enseignement de son premier maître Delaroche puis de Gleyre, HenryPierre Picou et ses camarades désireux de faire revivre le raffinement et l’harmonie antiques élaborent
ensemble le style dit « néo-grec ». Ces Néo-grecs n’échappent pas au regain d’intérêt pour l’Antiquité
suscité dès 1750 par la redécouverte de la Grèce et des sites archéologiques de Pompéi et
d’Herculanum. En 1847, ils débutent au Salon parisien. Gérôme s’y fait connaitre le premier avec son
tableau Le Combat de coqs. Le succès inattendu de ce tableau fait de lui le chef de file du groupe.
Gérôme, Hamon, Boulanger élargissent les thèmes de leur peinture avec pour ambition commune le
renouvellement de la peinture d’histoire. La référence à l’Antiquité est avant tout un prétexte pour
traiter de nouveaux sujets anecdotiques. Ils retranscrivent des scènes de vie contemporaine dans un
décor antique, voire antiquisant. Cette Antiquité idéalisée, complètement revisitée, est le théâtre dans
lequel évoluent des corps harmonieux et sensuels, où se déroulent des scènes d’où l’humour n’est pas
absent.
Dès 1848, le public est séduit par la grâce des scènes de genre dites néo-grecques. Les artistes
bénéficient d’achats de l’Etat ou de collectionneurs privés, la gravure facilite une large diffusion de leurs
œuvres. La critique est cependant mitigée. Champfleury et Baudelaire, défenseurs de l’Ecole réaliste de
Courbet, qualifient le style néo-grec d’ « Ecole du calque »ou d’ « Ecole des pointus ». Selon eux, les
artistes manquent parfois d’imagination et affirment une certaine prétention à l’exactitude
archéologique. A l’inverse, Théophile Gautier adhère pleinement au style néo-grec dont il devient le
défenseur aux côtés de Théodore de Banville et Leconte de Lisle. Les peintres néo-grecs inspirent les
poètes. C’est Théophile Gautier qui évoquant le monde antique, dans son recueil de poèmes « La
comédie de la mort » (1843), Au Sommeil - Hymne Antique fait allusion à la lyre d’ivoire, instrument des
poètes et des muses. « Je t'aime, ô doux sommeil ! Et je veux à ta gloire, avec l'archet d'argent, sur la
lyre d'ivoire…. ». Le titre de l’exposition fait référence aux relations étroites entre poésie et peinture
dans le mouvement néo-grec.
Le courant néo-grec eut une influence et un succès important dans le domaine des arts décoratifs,
notamment dans le domaine de la céramique. L’exposition montre quelques beaux exemples sortis des
ateliers de la Manufacture de Sèvres. (Vase de Lesbos, assiettes du service du Prince Napoléon)
Cette nouvelle esthétique connait des développements originaux. Ainsi Jérôme Napoléon (cousin de
Napoléon III) ira jusqu’à faire construire une villa Pompéienne à Paris. Cette villa néo-grecque, construite
pour la tragédienne Rachel inaugurée en 1861 sera détruite en 1891. Une maquette permet au visiteur
de voir un des rares exemples d’architecture néo-grecque.
La scénographie de l’exposition à la manière d’un clin d’œil propose un parcours dans une villa antique.
Le salon de 1857 marque la fin de la vague néo-grecque. La critique reproche aux artistes un manque de
souffle nouveau, des dissensions politiques, des enjeux de carrière viendront à bout du mouvement.
Gérôme se tourne vers l’orientalisme, comme Boulanger, Hamon part à Capri. Picou est l’un des seuls
artistes du groupe à poursuivre au-delà de 1865 une carrière néo-grecque. Il développe des thèmes
mythologiques, qu’il associe à des décors antiques. Des œuvres de sa fin de carrière, à Nantes, prennent
place dans l’exposition.
Le catalogue est édité aux Ed Le Passage
Un colloque sur les Neo-grecs a lieu le 16 janvier à l’école des Beaux –arts de Nantes. Il est organisé par
le musée en collaboration avec l’université de Nantes.
L’application de l’exposition met à disposition des commentaires d’œuvres et des sélections musicales.
Elle est éditée par Smartapps. Elles et téléchargeable gratuitement sur GooglePlay et AppleStore.
Commissariat général : Blandine Chavanne, directrice du musée des beaux –arts de Nantes
Florence Viguier-Dutheil, Conservatrice du Patrimoine, Directrice du musée Ingres de Montauban
Commissariat scientifique : Cyrille Sciama, chargé de la collection XIXe
Scénographie Silvio Crescoli
Partenariats media Connaissance des arts, Lemon, Metrobus, L’objet d’art, Wik
Parrainage : Crédit mutuel Loire Atlantique Centre Ouest
Avec l’aimable collaboration de La chocolaterie Débotté
Contact presse :
Véronique TRIGER
06 84 95 92 90
02 51 17 45 40
veronique.triger @mairie-nantes.fr
Site web: museedesbeauxarts.nantes.fr
MUSÉE INGRES
19, rue de I'Hôtel de ville 82000 Montauban
Tél : 05.63.22.12.91 Fax : 05 63 22 28 99
[email protected]
Asae HIRAO
02 51 17 45 47
[email protected]
MUSÉE DES BEAUX -ARTS DE NANTES
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
L’APPLICATION DE L’EXPOSITION
LA LYRE D’IVOIRE,
HENRY-PIERRE PICOU (1824-1895) ET LES NEO-GRECS
Téléchargeable gratuitement sur GooglePlay et AppleStore
L’application officielle de l’exposition La lyre d’ivoire, Henry-Pierre Picou (1824-1895) et les
Neo-Grecs, présentée au musée des beaux–arts de Nantes – chapelle de l’Oratoire du 25
octobre 2013 au 26 janvier 2014 et au musée Ingres à Montauban du 21 février au 18 mai 2014.
Cette application vous propose une visite guidée de l’exposition à travers le commentaire
audio/texte d’une dizaine d’œuvres, reproduites en plein écran, ainsi que deux pauses
musicales.
Cette version mixte iPhone/iPad en Ultra Haute Définition vous permet de percevoir chaque
détail des œuvres avec une profondeur de zoom exceptionnelle.
INFORMATIONS PRATIQUES
LA LYRE D’IVOIRE, HENRY-PIERRE PICOU (1824-1895) ET LES NEO-GRECS
NANTES – Musée des beaux-arts
Chapelle de l’Oratoire
25 octobre 2013 - 26 janvier 2014
Application réalisée par smArtapps.fr
Réalisation des contenus audio : Sycomore
Android / Apple
CYRILLE SCIAMA
HENRY-PIERRE PICOU (1824-1895),
UN NEO-GREC OUBLIE (EXTRAITS)
Comme de nombreux artistes proches de l’esthétique de Jean-Léon Gérôme (1824-1904) qui attendent
encore réhabilitation - Gérôme lui-même, son maître Charles Gleyre et Alexandre Cabanel ayant reçu les
honneurs d’expositions récentes - Henry Pierre Picou (1824-1895) demeure systématiquement relégués
au rang de peintre mineur. Jean-Louis Hamon (1821-1874) ou Auguste Toulmouche (1829-1890) sont
dans un cas identique. De nos jours, tous ces peintres, qualifiés facilement de « pompiers » au cours du
XXe siècle, ne doivent leur renommée qu’à leur appartenance, souvent passagère, au mouvement néogrec, qui suscite un renouveau des recherches depuis quelques années. Le débat s’est longtemps
cristallisé sur l’aspect rétrograde de ces peintres face à la « modernité » incarnée par les
impressionnistes menés par Monet. La revanche du XXe siècle, louant les audaces des réalistes, puis des
impressionnistes, fauves et cubistes, remisèrent au rang des réserves des musées les œuvres de la
génération précédente.
Le style des néo-grecs, qualifié de fade, maniéré, académique, aux couleurs lisses, au dessin parfait, loin
des réalités économiques et sociales de l’époque fut d’autant plus vilipendé que leur succès fut
immense, notamment par la gravure, largement diffusée dans les espaces privés des demeures
bourgeoises et populaires. C’est pourtant toutes ces qualités qui intéressent depuis quelques temps la
recherche, surtout américaine, où ces œuvres ont été appréciées très tôt – comme William Bouguereau
et Jean-Léon Gérôme, dont les plus beaux tableaux sont actuellement localisés aux Etats-Unis. Preuve
d’un revirement français, l’acceptation en dation par le musée d’Orsay d’un ensemble exceptionnel de
Bouguereau, à faire pâlir tout amateur éclairé et la toute récente exposition Cabanel à Montpellier.
Plus précisément, la méconnaissance que nous avons de Picou tient en grande partie à la discrétion du
personnage, mais également des articles et publications consacrés à l’artiste, que ce fût de son vivant ou
après sa mort. Cette réserve, que les témoignages de l’époque rapportent, explique aussi le peu de
commandes publiques que reçut Picou, et qui auraient pu faire perdurer la mémoire du peintre dans la
société. A Nantes, en 1856, il orne le Cercle des Beaux-arts, à l’Hôtel Chardonneau, de quatre allégories
des saisons (collection particulière). En 1858, il décore toutefois Notre-Dame-du-Bon-Secours à Nantes
(La Cène) et à Paris les églises Saint-Roch et Saint-Eustache. Les riches particuliers font également appel à
lui pour peindre leurs demeures particulières, comme les hôtels Pereire et Schneider, puis l’Hôtel de la
Païva. Picou meurt oublié de tous, sourd, à l’Hôpital Saint-Jacques, après une carrière pourtant très
honorable. Heureusement, plus de deux cent dessins à la technique variée (aquarelles, gouaches, mine
de plomb, sanguine), furent donnés en 1986 par la famille de l’artiste au musée des Beaux-Arts de
Nantes. Jamais présentés, d’une exceptionnelle fraîcheur, ces dessins témoignent de la pratique d’un
artiste dans toutes ses dimensions. Il est donc temps de rouvrir le dossier Picou.
HELENE JAGOT
LES NÉO-GRECS, DES IDÉALISTES ANTI-ACADÉMIQUES (EXTRAITS)
Nés dans les années 1820 et entrés sur la scène artistique à la fin de la Monarchie de Juillet, les néogrecs sont de parfaits exemples d’une génération frondeuse qui cherche à s’émanciper des modèles et
des valeurs artistiques de leurs aînés, mais aussi des institutions d’enseignement académique telles que
l’Ecole des Beaux-arts et l’Académie de France à Rome, pour suivre une voie plus en accord avec les
attentes d’une société bourgeoise et sécularisée.
Formés par les promoteurs d’un romantisme du « juste-milieu » que l’on a tant décrié par le passé avant
d’en percevoir la modernité et les innovations artistiques, la génération montante des années 1840 se
défie autant de l’austérité du néoclassicisme davidien que des outrances gothiques des derniers feux du
romantisme. Leur maturité artistique intervient à un moment particulièrement critique pour l’école
française. Le mécontentement des artistes face à l’administration du Salon s’amplifie et les critiques
s’interrogent sur l’avenir de cette manifestation dans le nouveau contexte d’un marché de l’art
capitaliste, tandis que la fin de la bataille romantique signe à la fois le délitement du débat critique et
l’abandon des écoles artistiques au profit d’un éparpillement des artistes dans de multiples et
éphémères chapelles stylistiques, communément qualifié d’éclectisme.
Le Combat de coqs de Gérôme, la promesse d’un nouvel idéalisme ?
L’acte fondateur du groupe des néo-grecs – la présentation du tableau de Jean-Léon Gérôme, Jeunes
Grecs faisant battre des coqs, dit Le Combat de coqs (fig. ?), au Salon de 1847 et le succès critique dont il
bénéficie – annonce une voie prometteuse dans le marasme de l’éclectisme : le rajeunissement d’une
Antiquité idéale, mais quotidienne, par des thèmes empruntés au genre, plus à même de charmer un
public lassé des leçons de morale du néoclassicisme et à la recherche de plaisir et de divertissement,
sans tomber dans le matérialisme et la trivialité du réalisme naissant. Théophile Gautier va être le
principal promoteur de ce genre historique renouvelé, évitant les écueils d’un excès de couleur locale
caractéristique des derniers développements du genre historique romantique, et respectueux d’un
certain idéal formel par l’emploi du Nu.
Le succès du premier envoi de Gérôme, s’il est quelque peu surprenant par son ampleur, s’inscrit dans le
renouveau d’intérêt pour l’hellénisme, qualifié de réaction classique qui touche alors toutes les formes
artistiques. Les découvertes archéologiques et les voyages aux portes de l’Orient des antiquaires et des
artistes ont contribué dans les années 1830-1840 à modifier la perception de la Grèce antique et du
modèle grec, tant en architecture – avec le groupe des Néo-Grecs, Labrouste, Vaudoyer, Duban, Duc et
Garnier – qu’en peinture. Les voyages de l’ingriste Amaury-Duval en 1829 lors de l’expédition de la
Morée, de Charles Gleyre en 1834 ou de Dominique Papety (fig. ?) en 1846-1847, marquent
profondément leurs œuvres respectives d’une empreinte archaïsante, résolument anti-académique que
l’on retrouvera par la suite dans la production des néo-grecs.
L’émotion provoquée par la présentation de La Stratonice d’Ingres (fig. ?) – miniature étrusco-chinoise
selon Théophile Thoré – et la sympathie du public et des critiques pour des œuvres plastiques et
littéraires comme Le Soir de Charles Gleyre (fig. ?) et Lucrèce de François Ponsard, fondateur de ce que
certains commentateurs qualifient péjorativement d’école du Bon sens et que les esprits chagrins,
comme Champfleury, comparent aux productions picturales néo-grecques, s’expliquent plutôt par la
nouveauté d’interprétation de l’héritage antique. Bien loin de ressusciter le classicisme, cette réaction
classique offre surtout une perception inédite de la fraîcheur et de l’originalité grecques, qui doit
beaucoup à la révolution romantique et s’oppose dans son essence même aux doctes académiques.
Tableau hybride entre le genre et l’histoire, Le Combat de coqs de Gérôme est immédiatement enrôlé
sous la bannière de l’ingrisme que nombre de critiques considèrent, à tort, comme un renouveau du
classicisme. Comme Ingres, Gérôme bouscule la hiérarchie des genres en associant l’Antiquité à un sujet
anecdotique conçu pour la délectation esthétique, mêle naturalisme et idéalisme, choisit un sujet rare
même dans la scène de genre contemporaine, traité dans une harmonie colorée assourdie et utilisant
des modèles antiques difficiles à identifier.
Si, dans la critique de Gautier, Gérôme apparaît, paradoxalement, à la fois comme un vrai peintre
classique ayant réussi à trouver le juste équilibre entre la Nature et la tradition, grâce à la naïveté de son
regard, et comme l’archétype du bon peintre éclectique, à l’aise dans tous les genres, capable d’ennoblir
n’importe quel sujet par les qualités de son métier et l’élévation de son style sans tomber dans le
pastiche, la plupart des autres commentateurs reprochent au tableau ses déficiences anatomiques, son
coloris disharmonieux, le maniérisme des attitudes, et surtout son manque d’unité stylistique. L’œuvre
semble avoir été peint par deux tempéraments artistiques antagonistes – un idéaliste et un réaliste –
tant la divergence de traitement entre l’affrontement des coqs et le reste du tableau est importante.
La réception critique du Combat de coqs amorce les débats esthétiques des années 1850 sur la peinture
néo-grecque et ses ambitions de renouvellement de la peinture à l’antique par l’introduction des notions
de pittoresque et de couleur locale, nouvelles caractéristiques du genre historique comme déclinaison
légère et sensible de l’ancienne peinture d’histoire. Pourtant, les néo-grecs vont souffrir dès leurs débuts
des exigences contradictoires de leurs partisans car comment être à la fois éclectique, avec un don pour
le détail naturaliste et un sens de la reconstitution archéologique, et classique, adepte du beau idéal ?
Dans un premier temps, les œuvres néo-grecques vont emporter l’adhésion des critiques inquiets de la
montée en puissance du Réalisme de Courbet, comme Théophile Gautier, Claude Vignon, Louis Peisse,
en apportant au public un art facile d’accès, moralisant les codes de la scène de genre par le recours à
l’Antique et à un classicisme formel gracieux. Pourtant, sous les apparences d’une facture classicisante,
leur peinture est délibérément antiacadémique. Loin d’être les sauveurs du classicisme, ils se révèlent
des fossoyeurs de la peinture d’histoire et de ses idéaux d’exempla virtutis. Leur peinture penche trop du
côté de la fantaisie pour entrer dans les critères d’appréciation des œuvres académiques, aux sujets
sévères et aux références antiques et renaissantes traditionnelles. Les néo-grecs manient l’ironie et
l’irrévérence pour offrir au public une vision ironique de l’Antiquité, comparable à celle des opérasbouffe d’Offenbach, contemporains de leurs œuvres.
COLLOQUE
> Jeudi 16 janvier 2014,
Amphithéâtre de l’Ecole des Beaux-arts de Nantes
Place Dulcie September / angle rue Fénelon 44001 Nantes
Une journée entière spéciale est consacrée aux artistes Néo-Grecs (peinture, gravure, arts
décoratifs….) avec de nombreuses interventions d’historiens de l’art.
Organisé en partenariat avec l’Université de Nantes
Séance de la matinée : Les Néo-Grecs
Modérateur : Hélène Rousteau-Chambon
Professeur en Histoire de l’art moderne, Université de Nantes
09h. Accueil des participants
09h30 Introduction : Blandine Chavanne
Directrice du musée des Beaux-arts de Nantes, Commissaire générale de l’exposition
09h45 : Florence Viguier : Ingres et les Néo-Grecs
Directrice du musée Ingres de Montauban. Commissaire générale de l’exposition
10h15 : Cyrille Sciama : Les Néo-Grecs oubliés
Conservateur au Musée des Beaux-Arts de Nantes, Commissaire scientifique de l’exposition
10h45 : Sabrina Legendre : Picou, Hamon et les graveurs
Responsable du service des publics
Musée des Marais Salants de Batz sur Mer
11h15 : Hélène Jagot : La fortune critique des Néo-Grecs
Directrice du musée de la Roche-sur-Yon
Après-midi : Représentations et variations
Modérateur : Cyrille Sciama
13h30 : Lucie Thevenet : La Grèce et les Néo-Grecs au XIXe siècle
Maître de conférences en langue et littératures grecques, Université de Nantes
14h : Ludi Chazalon : les copies d’antiques grecques
Maître de conférences en histoire de l’art antique, Université de Nantes
14h30 : Basile Baudez : les architectes en Grèce au XIXe siècle
Maître de conférences en patrimoine moderne et contemporain
Université de Paris –Sorbonne, Paris IV
15h15 : Thomas Renard : Sujet à déterminer
Maître de conférences en histoire de l’art contemporain
15h45 : Eric Moinet : Sèvres et les Néo-Grecs ou Sébastien Quéquet sur les Arts décoratifs
16h15: Edouard Papet : Les décors et les sculpteurs néo-grecs
Conservateur en chef, musée d’Orsay
16h45 : Débat et conclusion
17h30/20h : Visite du passage Pommeraye et de l’exposition
Sans réservation -Entrée libre dans la limite des places disponibles
AUTOUR DE L’EXPOSITION
Les premiers dimanches (du mois) // Entrée libre
Concert : Splendid isolation de Benjamin Jarry
Solo de violoncelle dans lequel ce musicien nantais, flirte avec les musiques minimalistes et
répétitives en s'aventurant vers des digressions noise et des drones hypnotiques.
> Dimanche 3 novembre à 16h30
Proposé en partenariat avec Drone sweet drone http://www.dronesweetdrone.com
Parrainage Crédit Mutuel Loire Atlantique Centre Ouest
> Dimanche 1er décembre
10h30 à 12h : Le temps d’une pose : séances de dessin avec modèles vivants, devant une
sélection de tableaux.
15h: Visite de l’exposition avec une conférencière du musée (tarifs : 4€/2€40)
16h30 : concert de Carine Lequyer, musicienne, auteur compositrice, joue de la harpe classique,
de la harpe électrique. Selon la légende, la harpe serait née des mains d'Apollon qui, charmé par
le son de l'arc de Diane, y aurait ajouté plusieurs cordes.
Proposé en partenariat avec Drone sweet drone http://www.dronesweetdrone.com
> Dimanche 5 janvier
16h à 17h30 : Animation spéciale pour les enfants et leur famille
Les nocturnes // Entrée libre – les jeudis soirs à partir de 18h30
Un rendez-vous insolite invite à poser un autre regard sur les œuvres : performance,
conférence, rencontres...
> 7 novembre
ŒUVRES A LA LOUPE :
Les coups de cœur de Cyrille Sciama, conservateur au musée, chargée des collections XIXe,
commissaire de l'exposition : découverte des œuvres de J.L. Gérôme, L. Burthe, H.P.Picou
> 14 novembre
Présentation de l’application de l’exposition (téléchargeable gratuitement)
> 21 novembre
DESSIN :
Leçon de dessin avec modèles vivants dans l’exposition. Le matériel fourni par le musée
> 5 décembre
PROJECTIONS au Cinématographe
18h30 : Le Mépris de Jean-Luc Godart - 1963 (durée 110min)
20h30 : Médée de Pier Paolo Pasolini – 1969 (durée 115min)
Entrée gratuite sur présentation d’une contremarque à retirer à chapelle à partir du 25
novembre
> 12 décembre
CONCERT de piano de Jean-Claude Guillon
Entrée libre sur présentation d’un billet à retirer dès le 2 décembre, à la Chapelle de l’Oratoire.Attention ! nombre de places limité, la chapelle ne sera exceptionnellement accessible qu’aux
personnes assistant au concert.
La musique de Mozart, Schubert, Chopin, Liszt ou encore Debussy, accompagnera les œuvres.
Ce programme spécial offre une parenthèse unique pour s’immerger dans l’univers néo-grec.
Parrainage Crédit Mutuel Loire Atlantique Centre Ouest
> 9 janvier
VISITE : Découverte de l’exposition avec une conférencière du musée.
Tarifs des visites-conférences : 4€/2€40
> 16 janvier
DANSE : Savoir sur quel pied danser ! Performance participative audio-guidée et inédite
proposée par la Cie David Rolland Chorégraphies (voir descriptif ci-dessous)
> 23 janvier
CONFERENCE : La Grèce des Néo-grecs, entre rêve archéologique et héritage littéraire, présenté
par Lucie Thévenet, maître de conférences en langue et littérature grecques à l’Université de
Nantes.
Parrainage Crédit Mutuel Loire Atlantique Centre Ouest
Les événements
> Vendredi 13 décembre à 18h30
CONCERT de piano de Jean-Claude Guillon
Avec Mozart, Schubert, Chopin, Liszt et Debussy : concert exceptionnel pour une parenthèse
Néo-Grec.
Entrée libre sur présentation d’un billet à retirer dès le 2 décembre à l’accueil de la Chapelle de
l’Oratoire.- Attention ! nombre de places limité et la chapelle ne sera exceptionnellement
accessible qu’aux personnes assistant au concert.
Parrainage Crédit Mutuel Loire Atlantique Centre Ouest
> Samedi 18 et dimanche 19 janvier à 17h - Durée : 45 min
Danse : Savoir sur quel pied danser ! Performance participative audio-guidée créée
spécialement pour l'exposition proposée par la Cie David Rolland Chorégraphies
Conception : David Rolland / Montage sonore : Roland Ravard
Savoir sur quel pied danser ! se présente comme une déambulation décalée à travers
l'exposition Henry--Pierre Picou et les Néo-Grecs, propice à contempler les œuvres d'un autre
point de vue, corps en action !
Casque sur les oreilles, vous devenez interprète d'une partition originale.
David Rolland transforme tout ou presque en piste de danse
Après avoir été interprète des chorégraphes Odile Duboc, Béatrice Massin, Blanca Li, Mié
Coquempot, et Laura Scozzi, David Rolland se tourne, en 1999, vers un travail chorégraphique
personnel dans le cadre de la compagnie ipso facto danse, qu'il crée avec Angela Fagnano.
Depuis 2004, il crée sous le nom de David Rolland Chorégraphies.
La compagnie est soutenue par le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC des
Pays de la Loire (aide à la compagnie chorégraphique), le Conseil Régional des Pays de la Loire,
le Conseil Général de Loire-Atlantique, la Ville de Nantes.
Sans réservation – sur présentation d’un billet d'entrée 2€/1€
Parrainage Crédit Mutuel Loire Atlantique Centre Ouest
Les visites-conférences
> Samedi 23 novembre à 10h30 – Le RDV des abonnés
Sur réservation : [email protected] / 02 51 17 45 70
> Jeudi 19 décembre et le mercredi 15 janvier à 12h30
Les rendez-vous du midi
Sans réservation - 4€/2€40 + billet d'entrée 2€/1€
L’équipe des conférencières propose un sujet pour en apprendre davantage sur l’exposition en
45 min.
Découvrez l’œuvre de Jean-Louis Hamon avec Christel Nouviale, conférencière du musée.
>Les dimanches 1 décembre à 15h et le jeudi 9 janvier à 18h30
LES VISITES DE L’EXPOSITION
Visiter l’exposition avec une conférencière du musée.
Sans réservation - 4€/2€40 + billet d'entrée 2€/1€
Les ateliers jeunes publics
Assiette à la grecque (Durée 1h30)
Après une courte visite de l’exposition, et plus particulièrement de l’espace consacré aux arts
décoratifs, les enfants composent le décor d’une assiette, inspiré du style néo-grec de la
Manufacture de Sèvres.
A vos ciseaux !
>vendredi 25 octobre à 10h30 pour les enfants de 6 à 8 ans
>lundi 28 octobre 10h30 pour les enfants de 8 à 10 ans
>samedi 21 décembre à 10h30 pour les enfants de 8 à 10ans
>samedi 21 décembre à 14h pour les enfants de 6 à 8 ans
Sur réservation : [email protected] / 02 51 17 45 70 - 3€ / 6€
INFORMATIONS PRATIQUES
MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE NANTES / CHAPELLE DE L’ORATOIRE
CHAPELLE DE L’ORATOIRE
Place de l’Oratoire – 44000 Nantes
(Pas encore accessible aux personnes à mobilité réduite)
EXPOSITION
La lyre d’ivoire, Henry-Pierre Picou (1824-1895) et les Néo-Grecs
Exposition présentée du 25 octobre 2013 au 26 janvier 2014
Horaires d’ouverture
Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 10 h à 18h
Le jeudi de 10h à 20h
TARIFS
Plein tarif 2 €, tarif réduit 1 €
Entrée libre pour les jeunes de – 18 ans, les demandeurs d’emploi, les titulaires de la carte
blanche, les groupes scolaires
CONTACTS
Accueil > T 02 51 17 45 01
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