Journal N°61 - Parc Naturel Régional du Vercors

Transcription

Journal N°61 - Parc Naturel Régional du Vercors
Journal d’information
du Parc naturel régional du Vercors
Printemps-été 2011/Numéro 61
ÉCONOMIE
La voie lactée du Vercors
DOSSIER TOURISME
Tourisme et handicap : un Vercors accessible à tous ?
Nouvelle saison pour les gardes verts
Vrai pur Vercors : une ambition forte
TEMPÉRAMENT VERCORS
Franck Laforêt et Bernard Xueref
DOSSIER BIODIVERSITÉ
La chouette chevêchette
Les réintroductions : le bilan
Les chiroptères et les spéléologues
ÉNERGIE
Trop de lumière nuit...
PORTRAITS SENSIBLES
Deux élus, un technicien
CULTURE VERCORS
Fenêtres sur Combe Laval
Caméra en campagne
Trois musées du temps, au coeur du paysage
LA MÉDIATHÈQUE EN ÉVEIL
LE COIN DES JEUX
L'abeille et les produits phytosanitaires
LE JOURNAL DU PARC
Jean-Paul Francesch
Edito
3
ÉCONOMIE
La voie lactée du Vercors
4-7
page 3
DOSSIER TOURISME
Tourisme et handicap :
un Vercors accessible à tous ?
Nouvelle saison pour les gardes verts
Vrai pur Vercors : une ambition forte
9
Pages 4 et 5
page 6
page 7
TEMPÉRAMENT VERCORS
Franck Laforêt et Bernard Xueref
10-13
page 9
DOSSIER BIODIVERSITÉ
La chouette chevêchette
pages 10 et 11
Le bouquetin des Alpes et les vautours fauves,
le bilan
page 12
Les chiroptères et les spéléologues
page 13
14
ÉNERGIE
Trop de lumière nuit...
15
page 14
PORTRAITS SENSIBLES
Deux élus un technicien
page 15
Solange Saulnier, Jacques Villard et Nicolas Antoine
16-18
CULTURE VERCORS
Fenêtres sur Combe Laval
Caméra en campagne
Trois musées du temps,
au coeur du paysage
pages 16 et 17
page 18
page 18
19
LA MÉDIATHÈQUE EN ÉVEIL
20
LE COIN DES JEUX
L'abeille et les produits phytosanitaires
page 20
Ouvrir son regard...
En ce printemps, la vie du Parc est rythmée par le
lancement, la poursuite ou l’achèvement de nombreux
projets. Je souhaite vous faire partager certaines
initiatives qui sont solidaires, originales, et parfois
exemplaires, initiatives qui soulignent l'art de vivre
ensemble et le faire ensemble dans le Vercors.
Le Parc du Vercors initie les échanges d'expériences, met
en lumière des regards alternatifs, encourage des envies
de vivre autrement, permet un autre regard sur les
différences.
Ouvrir son regard... pour un Vercors accessible à tous.
Pour mieux accueillir les personnes handicapées et
rendre accessible le territoire. Des femmes et des
hommes s'appliquent à rendre cela possible, Jacky et
Micheline Casanovas de La Chapelle-en-Vercors, Sophie
et Valérie de Vassieux-en-Vercors ou encore Anne et
Philippe Rabatel à Saint-Agnan nous donnent leur point
de vue et témoignent de leur engagement.
Ouvrir son regard... pour mieux connaître la faune
sauvage. Recherche d'un curieux petit animal de 60
grammes sur la réserve naturelle. Gilles Trochard et
Sébastien Blache (LPO 26), naturalistes et passionnés,
nous livrent leurs premières découvertes et observations
sur la chouette chevêchette.
Ouvrir son regard... l’éclairage nocturne est trop souvent
la source de nuisances lumineuses, en raison
d’équipements ou d’utilisation inadaptés aux besoins
actuels. Le Parc naturel régional du Vercors s’engage
pour que cette prise de conscience soit celle des élus et
aménageurs, mais aussi celle des habitants et usagers
de son territoire.
Ouvrir son regard... pour appréhender les talents et les
sensibilités d'artistes et d'enfants, Combe Laval nous
accueille le temps d'un été pour s'enivrer à la beauté du
lieu avec Fenêtres sur Combe Laval. Des œuvres
contemporaines ont été réalisées in situ par cinq artistes.
Entre émotion et bienveillance. Rencontre avec ces
créateurs d’éphémère.
Ce numéro sera le témoin de ces initiatives humaines,
singulières et généreuses qui nous permettront peut-être
d'ouvrir notre regard et ainsi d’avoir un autre regard sur
le monde...
Bel été.
Photographie page de couverture :
Juvénile de chouette chevêchette
Photograhe : Gilles Trochard
Vignettes : Association CLV, Denis Masliah - Dauphiné Libéré, Fabian Da Costa - Gilles Xueref.
La coopérative Vercors Lait collecte
le lait des producteurs du Vercors
pour transformer une partie en
fromage. Bilan de son action
et perspectives de développement
pour contrer la crise du lait.
Vercors Lait
”La voie lactée du Vercors”
“L’avenir de l’agriculture du Vercors passe par une valorisation du
lait en fromage. C’est la seule issue pour que les producteurs puissent
vivre de leur métier et qu’il y ait de nouvelles installations”, affirme
avec conviction Paul Faure, président de Vercors Lait. La coopérative,
qui regroupe 36 exploitations laitières, a collecté 6,2 millions de litres
de lait en 2010. 2,5 millions ont été transformés en fromage sur place,
à Villard-de-Lans, dans les locaux de Vercors Lait.
Le résultat de cette transformation : 330 tonnes de fromage en 2010,
dont 160 tonnes de bleu du Vercors-Sassenage, le fromage phare du
massif. Le reste a été transformé en saint-marcellin, saint-félicien, faisselle, brique et bleu de petite taille comme le Col Vert et le Petit Bruchet.
Une gamme bio existe depuis 2006, et elle représente aujourd’hui 55
tonnes de fromage fabriqué par Vercors Lait, soit plus du tiers de la
production (contre 2 % en 2007).
La coopérative existe depuis 1956, mais l’année 2003 a représenté une
grande étape : les producteurs laitiers se sont associés pour en reprendre
la direction (auparavant, elle dépendait d’un grand groupe industriel).
“Aujourd’hui, Vercors Lait appartient aux producteurs. Nous sommes des
artisans, pas des industriels. Notre fond de commerce, c’est une agriculture de montagne, humaine, extensive, qui respecte l’environnement”,
indique Philippe Guillioud, responsable de la coopérative.
Un plateau complet de fromages
Vercors Lait
Autre étape importante : en 2006, le Parc naturel régional du Vercors a
donné un coup de pouce en achetant un camion citerne 4x4 permettant
de collecter le lait de la plupart des exploitations du massif, y compris
dans les fermes les plus inaccessibles. “Nous payons un loyer modique
au Parc pour ce camion. C’est une aide très importante”, reconnaît Paul
Faure.
Aujourd’hui, Vercors Lait est à un tournant de son histoire : un repositionnement est en cours vers des produits de plus grande qualité, ainsi
qu’une valorisation plus importante en fromage. Dans cette optique, de
nouveaux fromages ont été lancés en avril 2010 : le Vercorais, un
fromage à pâte cuite style gruyère, la Vercorette, un fromage à raclette
au lait cru, et la Bournette, une tomme au lait thermisé*. ”Ces trois
fromages peuvent se garder, alors que le bleu du Vercors-Sassenage doit
être vendu dans les quatre à cinq semaines suivant sa fabrication. Avec
cette offre, nous avons ainsi un plateau complet de fromages du
Vercors”, détaille Philippe Guillioud. Parmi les autres projets de Vercors
Lait : un emmental appelé le Bombé du Vercors.
Enfin, une dernière piste pour développer les ventes : une meilleure
communication, en direction des habitants, mais aussi des 2,5 millions
de visiteurs annuels. “Avec le bleu du Vercors-Sassenage, nous avons la
chance d’avoir la seule AOC fromagère de l’Isère, il faut le faire savoir !”
Et pourquoi pas un espace d’accueil et de visites, dans les locaux de
Vercors Lait, en synergie avec le magasin de vente directe ?
Vercors Lait
Le moulage
Le retournement
C’est la fête à Méaudre !
Le Bleu est mis à l’honneur
chaque été lors de la fête du
bleu, cette année les 30 et
31 juillet à Méaudre.
Au programme, dégustation de
bleu, démonstration de traite,
fabrication de fromage en
public, et présence des plus
belles vaches du massif…
“L’agriculture vue du ciel” est
la thématique retenue par
Méaudre. Les producteurs et
éleveurs du territoire souhaitent
créer des moments d’échange
lors de cette fête. Avant même
ces festivités, les agriculteurs
du canton vous invitent à
partager avec eux “une journée
à la ferme”.
Renseignements et inscriptions :
Office de tourisme de Méaudre 04 76 95 20 68.
w w w .fet ed ub leu.o rg
Bleu laitier et bleu fermier
Ces deux bleus sont élaborés à partir de la même recette. Pour le bleu laitier,
le lait collecté par Vercors Lait est thermisé*, c’est-à-dire chauffé à 68 ° C
pendant vingt secondes. C’est la différence avec le bleu fermier, qui est
fabriqué en partie avec du lait cru, et sur le lieu de l’exploitation.
Pour les deux bleus, le lait provient de vaches de race abondance, villarde ou
montbéliarde, nourries sans ensilage, avec des fourrages issus des pâturages
du Vercors.
Ver
cor
La fabrication du bleu du Vercors-Sassenage nécessite différentes étapes dont
l'affinage
sL
ait
Le Salon Internationnal de l’Agriculture
Le Bleu du Vercors-Sassenage et le Parc étaient présents à Paris pour la
seconde année consécutive.
* La thermisation est le chauffage du lait cru pendant au moins 15 secondes à des températures
comprises entre 57 et 68°C, tel que le lait présente après ce traitement une réaction positive au test
de la phosphatase alcaline.
Tourisme et handicap
Un Vercors accessible à tous ?
Cet espace abrite l’OTSI et le relais d’information du Parc
Le Pas d'Item
A une quarantaine de kilomètres de là, Anne
et Philippe Rabatel ont également bénéficié
d'un coup de main financier pour créer un
gîte adapté. « Nous n'avons pas choisi d'ouvrir notre gîte La Chélidoine à Saint-Agnan
à cause de ce PER. Mais ce fut une belle
surprise pour nous ! C'était aussi l'assurance
de trouver autour de nous des élus sensibilisés et d'autres porteurs de projets. Il y a
désormais de nombreuses activités accessibles » se félicite la propriétaire. Ici et là, des
professionnels comme Stéphanie Jallifier et
sa calèche à Vassieux, avancent en effet sur
ce terrain. Sites et musées s’y attachent
aussi (même les grottes de Choranche sont,
à 80 %, accessibles en fauteuil !) ; les
stations s'ouvrent à la pratique du handiski ;
les piscines de La Chapelle, de Gresse, de St
Jean-en-Royans ou de Monestier s'équipent
de module de mise à l'eau ; des sentiers
adaptés sont aménagés à Vassieux, à La
Chapelle, à Gresse ; des circuits de découverte en VTT à assistance électrique se
préparent sur le Royans... « Et l'on pourrait
faire cela sur tout le Parc, lance Alain
Thomas, président de l'association de travail
adapté LMDES (1) aujourd'hui engagée dans
la fabrication de Mobile Dream, fauteuils
électriques tout terrain (2). Nos modèles
offrent une autonomie de 100 km et grimpent jusqu'à 1 200 m de dénivelée. Silencieux, ils permettent une véritable immersion
en pleine nature, une bouffée d'oxygène
précieuse pour les personnes à mobilité
réduite ! ». Et les aménagements prennent
plus en compte les autres handicaps, notamment visuels et auditifs. Neuf structures ont
d'ailleurs déjà décroché le label national
Tourisme et Handicap sur le Parc (3).
D'autres, à l'instar de La Chélidoine, espèrent l'obtenir rapidement.
Association CLV
Association CLV
Matthieu Lesieur, responsable d'intercommunauté est optimiste. « Le PER engagé sur
les communautés de communes Vercors et
Pays du Royans de 2006 à 2009 a permis de
sensibiliser les élus à la question du
handicap ». Il a aussi favorisé l'émergence
de projets comme l'espace muséographique
R et V, un « rêve » d'accessibilité concrétisé à
Saint-Nazaire-en-Royans depuis l’été dernier !
Jean-Pierre Borezee
«L'été dernier, nous avons réussi à faire
grimper Darine, petite fille aveugle que nous
accueillions à Saint-Julien-en-Vercors» se
réjouit encore Annick Martin, directrice
de l’association CLV Rhône-Alpes, gestionnaire de deux centres de vacances . Comme
Darine, 36 enfants et adolescents handicapés se sont mêlés aux 400 jeunes en colo
au centre Les Épicéas (Méaudre) et à La
Matrassière (Saint-Julien-en-Vercors) en
2010. La responsable de ces séjours en intégration aimerait tant que les choses avancent plus vite en matière d'accessibilité.
« Avant d'être une question de moyens, c'est
une question de volonté et de sensibilisation car quoiqu'on en dise, le handicap fait
encore souvent peur» souligne Annick
Martin. La mise en accessibilité du territoire
reste d'ailleurs un vaste chantier. «On bute
encore partout sur des marches ; aucun
repère sonore ou tactile ne guide les déficients visuels... Les choses bougent très très
lentement » regrette le président de Vercors
Handicap, Claude Terraz, qui encadre depuis
35 ans des sportifs handicapés sur les 4
Montagnes. Pourtant, tout le monde bénéficierait de ces efforts d'accessibilité : les
touristes handicapés mais aussi les familles
avec poussette et tous ceux en perte,
momentanée ou progressive, de mobilité, de
vision, d'audition... « Cette prise en compte
du handicap nous amène à qualifier l'offre
touristique pour une large clientèle. Le
handicap n'est pas un prétexte, mais bien
une envie de rendre le territoire accessible à
tous » confirme Matthieu Lesieur, en charge
du tourisme au Pays du Royans.
La mobilisation s'organise
Elsa Olu
A
l'image du gîte Le Pas d'Item à
Vassieux, projet pilote du pôle d'excellence rurale (PER) RoyansVercors « Une montagne accessible à
tous », les initiatives se multiplient en
faveur d'un Vercors adapté aux situations
de handicap, définitives ou momentanées.
Des projets désormais encouragés, côté
Trièves, par un contrat de territoire de
tourisme et loisirs adaptés (CTTLA).
Gite Handi'caïrn
Tél. 04 75 48 24 83
[email protected]
www.gite-handicairn.com
Gîte La Chélidoine
Tél. 04 75 45 19 27 - 06 87 28 09 17
[email protected]
http://gite-la-chelidoine.com
Gite Le Pas d'Item
Tél. 09 64 18 63 01 - 06 99 67 74 76
[email protected]
www.le pa sdite m.com
(1) Saint-Jean-en-Royans
(2) www.mymobiledream.fr
(3) cf www.rhonealpes-tourisme.fr, rubrique
Dossier/Vacances et Handicap/Documentation
L’indispensable maillage du territoire
Elsa Olu
« Le PER a reveillé les initiatives côté Sud Vercors et Royans. Mais
aujourd’hui cela stagne un peu. C’est dommage » regrette Jacky
Casasnovas, propriétaire d’Handi Cain, premier gîte labellisé
Tourisme et Handicap du Vercors. Anne Rabatel acquiesce. « On a
tous un peu la tête dans le guidon. Des réseaux ont été créés sur le
Vercors comme la GTV. Pourquoi ne pas en faire de même avec le
tourisme adapté ? Les initiatives se multiplient. Mais il faut mailler
l’ensemble et surtout le promouvoir ! » suggère la jeune femme,
prête à interpeller le Parc pour qu'il s’empare du dossier. « Ce maillage
est d’autant plus urgent, que les nouvelles normes d’accessibilité
effraient plus qu’elles n’encouragent à aller de l’avant. Pourtant,
avec peu de moyens mais beaucoup de motivation, on peut,
ensemble, trouver des solutions » soutient Annick Martin.
"Avant d'être une question de moyens,
c'est une question de volonté et
de sensibilisation car quoiqu’on en
dise, le handicap fait encore peur."
DR
Association CLV
Association CLV
Comité départemental handisport : Isäre
Jean-Pierre Borezee
Traversée du Vercors en fauteuil tout terrain
Ils ont choisi de s’engager...
Jacky et Micheline Casasnovas, propriétaires d'Handi Cain. Ce couple ne
s'est pas contenté d'ouvrir en 2004 un gîte adapté à tout type de handicap sur
la Combe de Loscence. Il a aussi acquis 2 hectares de terrain pour ouvrir un
sentier de découverte jusqu'à la petite mare voisine. Ces 450 mètres de chemin
ponctués de cinq bornes d'information (traduites en braille !) sur la flore, la
mare et le point de vue ont été aménagés par le Parc et la commune (le
contenu a été réalisé par le CPIE.
Deux questions à...
Christine Detante, chargée de mission Ecotourisme et
Tourisme Adapté du Trièves.
DR
Le Pas d'Item
Nous accompagnons déjà des projets,
comme l'adaptation du sentier de l'eau de
Gresse aux déficients visuels, d'un gîte de
groupe à Chichiliane, de l'OT de Gresse ou de deux dortoirs adaptés au Tétras
Lyre de Saint-Andéol... Et nous aidons l'achat de matériel adapté pour les
piscines, les foyers de fond... 43 % des crédits sont déjà consommés. Mais par
manque de connaissance, le tourisme adapté reste encore l'affaire de professionnels très sensibilisés aux handicaps. Nous avons réuni, le 26 mai,
l'ensemble des hébergeurs, accompagnateurs et autres professionnels du
tourisme pour mieux mailler le territoire.
Anne et Philippe Rabatel, venus s'installer à Saint-Agnan pour concrétiser
leur rêve : aménager dans leur maison un hébergement adapté. Après un an
de dur labeur (partagé avec des amis ! ), leur Chelidoine a ouvert le 5 mars
dernier. Un chemin aménagé à l'arrière de la bâtisse, puis une passerelle
conduisent directement dans ce 110 m2 couleur vanille très chaleureux. Lits
réhaussés, WC qui montent, jeux de contrastes entre murs et portes, coin
terrasse extérieur et bientôt (ils l'espèrent) jardin d'hiver sous véranda... Adapté
à tout type de handicap, leur projet a reçu le soutien du pôle d'excellence rurale
(PER) du canton.
Vous espérez la création d'un véritable circuit touristique adapté dès 2012.
Cela se fait-il en partenariat avec le Parc ?
Depuis le départ, le Parc, qui couvre les deux tiers de notre territoire, est
membre de notre comité de pilotage. Et nous travaillons aussi avec le CPIE,
notamment pour le sentier adapté de l'eau de Gresse. Des actions pourraient
être également menées avec le réseau de la GTV. Bien des choses restent à
construire. Nos pentes compliquent les aménagements en termes d'accès
notamment. Tous ensembles, nous parviendrons à faire avancer les choses.
Magaly Rougy
Sophie Augustin et Valérie Board, deux amies venues construire à Vassieux
un ambitieux projet de gîtes accessibles (5 chalets 4/6 places depuis 2009, et
10 à terme) totalement adaptés aux handicaps moteur, auditif et mental. Elles
ont décoché pour cela le soutien financier de la mutuelle Apicil (achat des
14 000 m2 de terrain) et celui du Pôle d’excellence rurale (PER) Vercors Royans
qui a fait de leur Pas d’Item son projet pilote. Et Sophie s'est même formée au
métier d'auxiliaire de vie et de responsable d'établissement d'économie sociale !
Vous orchestrez depuis trois ans la mise en
place d'un contrat de tourisme et loisirs
adaptés (CTTLA) sur le Trièves pour une
enveloppe globale de 1,66 M , subventionnée à hauteur de 654 000 par la région
Rhône-Alpes. Qu'en retire aujourd'hui le
territoire ?
La Chélidoine
Depuis 1993, le mois de mai de chaque année
donne le départ de la mission saisonnière de la
garderie verte du Parc. Jusqu'en octobre, ce sont
six mois de présence marquée sur le terrain où
les gardes veillent au grain...
C'est Stéphane Fayollat, responsable des sentiers du Parc,
qui coordonne l'équipe depuis ces six dernières années. Il
prépare en amont les missions de chacun, assure la logistique et l'administratif liés à leur activité. Auprès d'eux
tout au long de ce semestre et en coulisse depuis la
Maison du Parc, il récolte en octobre les informations
transmises par les gardes pour en faire une synthèse, une
sorte d'état des lieux annuel des plus utiles pour les
projets à venir.
Six gardes verts arpentent ainsi le terrain du printemps à
la fin de l'automne pour des missions aussi riches que
variées souvent accomplies en collaboration très étroite
avec les communes de leur secteur.
Pluridisciplinaires...
L'accueil et l'information au public rencontré sur ces
mêmes sentiers est également au coeur de leur fonction.
Sensibiliser les randonneurs ou les simples visiteurs aux
comportements vertueux à observer dans la nature est
primordial. Car il n'est pas rare de constater que le
respect des lieux est encore souvent loin de leurs préoccupations. À la différence des gardes de la Réserve, leur
rôle s'arrête à l'information et à la prévention. Non assermentés, ils ne peuvent par conséquent dresser de procès
verbaux aux éventuels contrevenants.
La relation avec les acteurs locaux est un élément clé de
leur mission. De l'agriculteur au chasseur en passant par
les élus, les responsables touristiques, les randonneurs,
les vététistes... les divergences d’intérêts sont multiples.
Les gardes endossent le rôle de médiateur dont la priorité
reste la gestion et le partage raisonnés de ce territoire
protégé. Auprès des communes de leurs secteurs, ils
peuvent également être appelés à participer à la mise en
place de manifestations locales.
Dans leur tâche, les gardes verts se doivent aussi d'être
les observateurs scientifiques de la faune et de la flore.
Suivi de réintroduction comme celle du gypaète barbu,
recensement et inventaire des espèces, autant d'informations collectées sur le terrain qui viennent alimenter
et optimiser la base de connaissances déjà bien étoffée
du Parc mise à disposition des scientifiques et passionnés.
Contact : [email protected]
Tour à tour observateur, ambassadeur, médiateur, technicien, et porte-parole, le garde vert est par essence pluri
disciplinaire. Véritable fil d'Ariane entre le terrain, les
acteurs locaux et le Parc, son action est aujourd'hui
reconnue et sa présence attendue !
NOUVEAUTÉS
PNRV
Dans leur mission, une grande partie de leur temps est
consacrée à la gestion des sentiers de randonnée en
collaboration avec les associations locales. Les gardes
assurent l'entretien de la signalétique et sa mise à jour en
fonction des éditions de carto-guides, ainsi que le balisage des itinéraires.
PNRV
Nouvelle saison pour
les gardes verts du Parc
Jean Lambret
Cyrille Callet
Secteur Quatre Montagnes et Piémont nord
Secteur Coulmes-Royans Isère
6ème Saison
Sa feuille de route 2011: projet de valorisation chemin du Furon,
suivi aménagement voie douce des 4 Montagnes.
Sa marotte : maintenir l'équilibre entre le développement touristique et
la préservation des milieux. Être le représentant de la philosophie
du Parc sur le terrain.
06 84 98 59 68
4 saison
Sa feuille de route 2011 : mise à jour de la signalétique
selon nouveau carto-guide, aménagement nouveaux circuits VTT,
pose des panneaux, Relais Informations, Randonnées.
Sa marotte : le contact avec les randonneurs.
06 84 98 58 99
ème
Prix de la collection fiches circuits VTT du
Vercors Diois (15 fiches) = 5 euros
Sortie autour du 15 juin
Sébastien Bossand
Secteur Gervanne-Royans-Drôme
David Leroy
R ÉSER VE N AT UR EL LE
3ème saison
Sa feuille de route 2011 Suivi des actions Natura 2000, suivi du vautour
Percnoptère en Gervanne, mise à jour du réseau d'itinéraires.
Sa marotte : La gestion de la faune sauvage.
06 77 53 07 52
Eric Charron
Secteur Vercors drômois
2ème saison
Sa feuille de route 2011 : poursuite du travail de médiation sur sites
APN sensibles et reprise du balisage sur la réserve naturelle.
Sa marotte : participer au développement touristique et
économique du secteur.
06 84 98 58 58
Secteur Trièves
5ème saison
Sa feuille de route 2011 : pose des panneaux Relais
Informations Randonnées, mise à jour signalétique
selon nouveau carto-guide.
Sa marotte : la richesse des rencontres.
06 84 98 59 53
Michel Morin
Secteur Diois
9ème saison
Sa feuille de route 2011 : aménagement nouveaux circuits VTT,
suivi chantier Concordia à Ponet Saint-Auban.
Sa marotte : assurer le suivi scientifique de la faune.
06 84 98 58 97
RV
Sé
en
sti
ba
ic
Er
PN
RV
PN
RV
M
D
RV
PN
RV
PN
M.
Ro
ugy
C
el
ich
id
av
Je
PN
an
lle
yri
8,50 euros en vente à la Boutique du Parc et
dans tous les OT
0476943826 / [email protected]
une ambition forte
Philippe Riboulleau
Il sera visible très bientôt chez 154 acteurs du Parc naturel régional du Vercors,
mais aussi sur Internet. “Vrai, pur Vercors” : ce nouveau bloc-marque explique et
matérialise l’engagement de la marque Parc, mené depuis plus de 10 ans, vers une
qualité maximum. Zoom sur le fruit d’une démarche collective.
S
i vous croisez cette marque sur votre route, c’est que vous êtes
chez l’un des agriculteurs, l’un des hébergeurs ou auprès d’un
accompagnateur… qui n’a pas choisi la facilité ! Son ambition :
tout mettre en œuvre pour offrir ce que le Vercors a de plus authentique, de plus vrai. Des produits cultivés et fabriqués “ici” pour les
uns, une parfaite connaissance du “pays” pour les autres, ceux qui
savent le raconter et le faire vivre ! Attention, “Vrai, pur Vercors”
n’est pas une signature supplémentaire, un accessoire marketing.
D’ailleurs, oublions le terme “marketing” : ce bloc-marque est là
avant tout pour expliquer, pour rendre visible une démarche volontaire contraignante qui mérite d’être soulignée.
Un vrai travail d’équipe
“Vrai, pur Vercors”, se résume en 3 grandes lignes écrites collectivement :
• “Refuser la facilité” : c’est respecter une charte de qualité et appliquer des mesures précises, avec des contrôles réguliers pour en
garantir la validité.
• “Respecter notre nature” : c’est décrire notre terre, notre montagne,
nos forêts, nos rivières. C’est respecter l’environnement qui dicte nos
actions et nos comportements.
• “Revendiquer un savoir-faire” : c’est être déterminé à faire vivre
nos usages locaux. C’est laisser l’homme au centre de sa production
et de son action : la technologie peut être présente pour l’aider mais
sans jamais le remplacer.
Un travail qui a progressé étape par étape. Le bloc-marque étant
désormais créé, il s’agit de le porter à la connaissance du public,
notamment via Internet et différents supports de communication.
Le début d’une grande aventure… forcément collective !
Auberge du Collet
Auberge du Collet
Contact
[email protected]
Philippe Riboulleau
PNRV
“VRAI, PUR VERCORS” :
Comment est né ce bloc-marque ? Qui est à l’origine ? Il s’agit
d’abord d’une ambition, celle de ces professionnels qui ont choisi de
s’intégrer dans un label au cahier des charges rigoureux. Réunis
autour de plusieurs tables rondes, ils ont pu échanger et créer
ensemble ce nouvel “habit” qu’est “Vrai, pur Vercors”. Un travail
commandité par le Parc naturel régional du Vercors et mené à bien
par l’agence de communication ginette. Et force est de constater que
chacun a joué le jeu ! Les débats ont été fructueux et constructifs,
chacun s’étant pleinement impliqué.
Rencontre avec des hébergeurs qui Quelles sont vos attentes concernant la
ont participé aux tables rondes : marque Parc ?
Nathalie et Vincent : "La Marque Parc est une reconnaisNathalie, Vincent et Philippe
sance de notre travail et de notre savoir-faire fondés sur
Vous avez suivi de près la démarche de
communication. Quel est votre sentiment ?
Nathalie et Vincent : Nous sommes ravis que la marque
puisse enfin se faire connaître et acquérir la notoriété
qu'elle mérite. Elle est restée trop longtemps dans l'ombre,
méconnue et incomprise des visiteurs du Parc. Elle avait
besoin d'être expliquée et promue car elle est une force
pour tous ses détenteurs, que ce soit les agriculteurs, les
restaurateurs, les hébergeurs ou les guides de montagne.
Les résultats prometteurs de la démarche vont nous
permettre de mieux communiquer sur les atouts de notre
territoire, notre savoir-faire, notre engagement pour l'environnement et de mieux expliquer, par le biais de supports
adéquats, pourquoi et comment nous avons décidé de
nous engager dans le processus de labellisation Marque
Parc."
Philippe : Tout d’abord, c’est la preuve de l’évidente nécessité de nous faire assister par des professionnels de la
communication.
Non pas pour communiquer, mieux ou plus que les autres,
mais pour vraiment exister, présenter nos valeurs et expliciter notre façon de faire découvrir et de vivre ce Vercors
aux multiples facettes.
Grâce à ce travail inédit et innovant, la notoriété de nos
hébergements s’en trouvera valorisée, légitimée et reconnue.
Le lancement de cette campagne est une occasion à saisir
pour nous fédérer avec les producteurs et les prestataires,
afin de constituer une véritable offre différenciée et de
qualité à nos futurs visiteurs.
Je suis encore et toujours surpris de constater qu’un grand
nombre de mes clients ne connaissaient pas notre massif,
préalablement à leurs séjours.
Pour tout cela, je souhaite vivement, que l’adhésion à cette
démarche soit la plus large possible.
C’est en travaillant en commun que l’on avance le plus,
sans pour autant gommer les individualités et les spécificités
de chacun. Nous devons nous faire mieux connaître et cela
passe en premier lieu par une lisibilité claire sur le net.
les valeurs d'un Parc Naturel Régional que sont la connaissance du territoire et de ses richesses, le respect et la valorisation de l'environnement et l'accueil personnalisé que
l'on réserve à chaque visiteur. Nous attendons de la
Marque qu'elle véhicule cette image et qu'elle rassure les
visiteurs du Parc Naturel Régional du Vercors sur le respect
de ces valeurs."
Philippe : L’idée d’un réseau constitué « marque Parc »
serait l’aboutissement idéal de tous les travaux engagés
jusqu’ici, et complétés par la future campagne de communication.
Il y a là un réel enjeu de développement touristique à
l’échelle du territoire du Parc.
Il faut probablement, aller au delà du strict label, et envisager une structuration plus organisée : la « Marque Parc
du Vercors » pourrait, peut-être, montrer la route à
l’échelle nationale…
Se faire connaître, être reconnu par ses pairs dans un label,
c’est bien, mais au delà, comment faire vivre et perdurer
cette dynamique ?
Avant tout, nous devons rechercher les conditions nécessaires pour faire progresser la cohésion et les échanges
entre tous les « marqués », et les choses se construiront
certainement d’elles mêmes, avec le temps.
Contacts
Philippe RIBOULLEAU
AGATHE ET SOPHIE
1123 Chemin des Blancs
38250 Lans-en-Vercors
Tel : 04 76 95 08 47
www.chambre-hote-vercors.fr
Nathalie et Vincent DAMIDAUX
Auberge Le Collet
Le Collet
26420 St Agnan en Vercors
04 75 48 13 18
www.aubergelecollet.com
L’écho
des Communes
Envols culturels
et escapades en nature
FOIRE BIO à MÉAUDRE
2 et 3 juillet 2011
Le Parc du Vercors, ses partenaires,
les offices de tourisme et les
associations vous proposent un
programme à vivre en famille ou
entre amis. Cette année dans le
Vercors, l’accent est mis sur les
relations entre l’art et la nature,
l’art de vivre ensemble. De juin à
décembre, s’offrent à vous des
sorties nature et patrimoine, des
rendez-vous métissés entre rire
et émotion, des installations, des
expositions, des films, du
théâtre, de la danse et de la
musique.
Un concentré de talents, de fantaisie et d’audace… des regards
d’ailleurs, avec davantage d’originalité et de mixité. Un été entre
envols culturels et escapades en nature. Les accompagnateurs en
moyenne montagne, engagés dans la marque Parc naturel
régional, vous proposent plus de 300 balades nature, immersion
totale dans la faune et la flore du Parc naturel régional du Vercors
Programme disponible dans tous les OT et sur simple demande
04 76 94 38 26 au Parc du Vercors.
« L’enfant et l’avenir de la planète »
Le village de Méaudre accueille la onzième édition de la foire bio.
Depuis sa création en 2000, le succès de cette manifestation va
croissant, au point d’attirer aujourd’hui plus de 120 exposants et
des milliers de visiteurs. De quoi largement s’attarder sur les différentes applications des produits biologiques dans les domaines de
l’alimentation mais aussi de l’habillement, de l’habitat, de la santé
et du jardinage. Le point d’orgue de cette année est la venue de
Jean-Marie PELT, président de l’institut Européen de l’Ecologie de
Metz et auteurs de nombreux livres.
« La terre en héritage » : une conférence exceptionnelle de JeanMarie PELT. « L’urgence écologique aujourd’hui s’impose et fait
l’objet d’une large prise de conscience de l’opinion publique. Les
menaces qui pèsent sur le climat, la biodiversité et la santé appellent à un changement profond dans les actes individuels et collectifs. Il appelle une révolution technologique dans le domaine de la
construction, de l’énergie et des transports ».
En marge des exposants, la foire est un lieu d’échanges, d’information et de débats.
Le Parc a son timbre
Collection « La France comme
j’aime » 2011, Rhône-Alpes
comme j’aime. Pour la troisième
année consécutive, La Poste
émet le 28 mai 2011, en
avant-première, 24 collectors
timbrés régionaux. Chacun
célèbre la richesse et la diversité
d’une région française, avec
une série de 10 timbres autocollants différents.
Prix de vente à l’unité : 8,90€ TTC
Renseignements à l’office de tourisme
de Méaudre : 04 76 95 20 68
w w w . m e a u d r e . c o m
CD
La chanson pour le Vercors par
Ange SCANAVINO
Hommages aux résistants et
aux habitants du Vercors.
Natif de la région de Propriano
(Corse du sud), je suis arrivé le
26 décembre 2009 à Villard-deLans. Rapidement, je fis la visite
des lieux de résistance accompagné d'un ami, j’étais sans voix,
des images me sont venues, des mots se sont bousculés. Puis
soudain, j'ai dit à mon ami « Existe-t-il une chanson qui relate
tous ces malheureux évènements ? », il me répondit : « Non, à part
la chanson des partisans ». Ainsi est née la chanson pour le
Vercors. Dans mon âme cette chanson n’est en aucun cas la
mienne même si je l’ai composée. C'est un hommage à ces
hommes, ces femmes, ces enfants, tous morts pour un mot, un
idéal : « la liberté ». Prix : 10 euros
Renseignements : 06 10 11 75 90
http://lagrangedupauletdujoseph.com/default.aspx
Les 100 pas du Vercors
RANDONNEES SUR LES PASSAGES
D’ANTAN
BERNARD JALLIFERT-ARDENT
Au fil des mots, chaque pas est une
découverte.
Un pas est un passage qui permet de
basculer sur un autre versant, d’accéder
à un plateau ou de franchir une
falaise par ses faiblesses naturelles.
Ce sont ces chemins secrets, les 100
pas du Vercors, par lesquels l’auteur,
Bernard Jallifert- Ardent, originaire de la région, vous propose
de passer !
Prix : 30.00 €
BEAUVOIR-EN-ROYANS
à partir du 20 mai
entrée libre tout l'été
Renseignements : 04 76 38 01 01
Lecture
Extrait des mémoires de Benjamin Bellier, premier médecin du Vercors / Chronique de vie.
"D
e la plaine de Romans, où j’ai exercé la médecine, on aperçoit à l’est les
Monts du Matin. Ils sont les contreforts de mon Vercors natal. Une vieille
légende raconte que vivait autrefois derrière ces montagnes une race de géants
redoutés qui descendaient parfois faire des razzias dans la plaine.
Aux géants de la légende a succédé, aux temps historiques de la conquête
romaine, la tribu gauloise des Verta-comicores (ou Vertamicores).
A l’extrémité Nord des Monts du Matin, vers la crête de la chaine, une tâche
rectangulaire entame la sombre uniformité des arbres. C’est le Pré de Cinq Sous,
où vit depuis toujours un ermite interchangeable (je veux dire que quand il
meurt, un autre le remplace). Il faut trois heures de marche à travers bois pour
monter lui rendre visite. Le rectangle est vert clair pendant la belle saison ;
quand il devient blanc, je sais qu’il y a de la neige sur tout le Vercors à partir
du Refuge des Grands Goulets.
De la fenêtre de ma chambre, dans la maison que j’ai fait bâtir et où je me suis
retiré, à Génissieux, je vois le Pré de Cinq Sous comme si j’y étais.
Au printemps, quand il repasse du blanc au vert, je sais que la neige fond aussi
sur le Plateau, que l’Adoin gronde en dévalant des Jaunes à Tourtres entre les
grosses pierres rondes, que
les truites amaigries par le
jeûne de l’hiver sont sorties
de leurs cabornes pour
guetter le guazot arraché du
caillou, ou les lombrics qui
descendent le courant avec
les lambeaux de berge détachés par la violence de l’eau."
L’ensemble du document sera
consultable en Médiathèque.
IPIMOV
BERNARD JALLIFERT-ARDENT
Né est en 1942, il est issu d’une vieille famille d’agriculteurs de
Lans-en-Vercors. Moniteur de ski, longtemps maire de Lans, il a
travaillé au ministère de la Jeunesse et des Sports, lequel l'a
détaché en 1974 auprès du parc naturel régional du Vercors, où il
a été chargé de développer et d’organiser les pratiques de loisirs.
Il est l’auteur de nombreux livres et articles sur le Vercors.
Déjà paru chez Glénat : Vercors les plus belles randonnées (2005)
et Randonnées dans le Vercors Sud - Nord (2009-2008).
Expo photographique "Fleurs, Fruits et
Légumes" au Couvent des Carmes à
Du côté de la Gervanne
Franck Laforest,
Le Don Quichotte du Moulin de la Pipe
Descendre vers ce « grain de beauté niché dans l'échancrure des gorges,
là tout au fond du décolleté* », découvrir la large terrasse de la guinguette aux “Fritures de truitelles sauce Gribiche”, pénétrer dans le “café
historique” digne de Corto Maltèse, s'installer dans la grande salle du
moulin aux plus de 1000 concerts, boire une “Pipe bière de source” ou
une “Eau de la Druise” pétillante, être accueilli par une femme ensoleillée et un rayon de Lune de quelques printemps, voir passer toutes
sortes de visiteurs… Il est des lieux qui suscitent d'étranges histoires,
sont faits de pâte humaine sur plusieurs générations, et demandent des
âmes fortes.
Aventures et amitiés, l'invention d'un café-concert
« Je travaillais au café Costes à Paris, j'avais pas mal voyagé, mais quand
je suis arrivé ici, je me suis dit : C'est mon coin ». Franck Laforest raconte
cette histoire de deux jeunes gens qui, en 1986, reprennent ce lieu du
bout du monde à l'orée des gorges d'Omblèze : une auberge réputée 50
ans durant, mais on est en plein exode rural. Première illumination fin
1988, quand la presse parle de « projet de développement touristique
authentique » : créer un café-concert. Premier emprunt, achat d'un bar
en inox à Milan, d'un superbe comptoir en orme à un bûcheron. Ils
deviennent des professionnels de la musique, hissent la réputation du
« gratin dauphinois au gratin hexagonal* ». Mais ils ne sont pas cuisiniers.
Deuxième idée, deuxième emprunt : investir dans la cuisine pierrade. Le
café connaît des nuits d'anthologies – jusqu'à 1700 personnes. Ça
marche si bien qu'ils se lancent dans un gros emprunt pour créer un
hôtel dans l'ancienne laiterie. Et là, c'est la catastrophe. Malfaçons, arrêt
du chantier, gros concerts annulés par la pluie, dettes, dépression. Son
ami, Philippe Bourgue, abandonne. Franck, né dans une famille de restaurateurs, fait le gros dos.
* Les citations sont de Ludo Bilger, un ami des lieux.
Le mariage de la lune et du soleil,
naissance d'un hôtel contemporain
Au début des années 2000, Michellemarie, belle
polyglotte, devient sa compagne. « Franck a le nez fin.
Il a été l'un des premiers en 2004 à s'inscrire dans les
“séjours pittoresques” des coffrets cadeaux “Smartbox” : ça a lancé
l'hôtel », dit celle qui s'occupe de la gestion, décore les lieux. Avec le
nouveau duo, le moulin repart. Ses deux scènes reprennent leur programmation musicale confiée à l'association Coefficient 7. Les amis de 20
ans, leurs enfants réservent des soirées privées. De gros investisements
sont réalisés entre 2008 et 2011, et tout d'un coup il y a là un hôtel de
60 lits, aux belles chambres en duplex, aux normes (sécurité, mobilité
réduite), utilisant un logiciel de gestion sophistiqué avec réservation
internet intégrée. Une cuisine de qualité. Une île employant 15
personnes. « Le moulin bénéficie de la synergie de la vallée de la
Gervanne, au croisement de la beauté de la nature du Vercors (site classé,
Natura 2000) et de la richesse culturelle de la Drôme » conclut Franck
Laforest…
Gilles Xueref
Le moulin de la Pipe
Établissement
“Marque Accueil du Parc du Vercors”
26 400 Omblèze
0475764205
w w w . mou lin de lapipe . c om
Bernard Xueref et sa chocolaterie
Des racines paysannes et des ailes aromatiques.
L'équation chocolat + huile essentielle
Cet homme sait saisir l'occasion par les cheveux, et le Phénix se métamorphose à nouveau au début du millénaire quand, dans un bistrot de
Crest, une rencontre passionnée a lieu avec Paul Keruel, maître chocolatier bio. Les « deux briscards » vont alors se lancer dans une folle entreprise, avec la complicité d'un autre baroudeur, André Deberdt,
développeur du chocolat bio-équitable. « J'aime l'intelligence plurielle »
sourit le nouvel entrepreneur, en senior flamboyant. L'affaire est sérieuse :
Bernard Xueref anticipe que le développement de la réglementation
européenne pourrait limiter le marché des huiles essentielles pour les
agriculteurs, et d'autre part il y a bien plus de consommateurs de
chocolat que d'huile essentielle. Pourquoi ne pas lier les deux ? Créer
La Frigoulette
Les yeux bleu clair étincellent au-dessus de la chemise rouge. L'homme
est un de ces personnages que le massif du Vercors produit de temps à
autre à son image : solide, complexe, revenant de loin, lumineux pourtant. Un paysan bien sûr, né sous les bombardements du 26 juin 1944
dans les bois de la Gervanne, ça prédispose. Miraculé une deuxième fois
après un très grave accident en 1979, il s'intéresse alors à l'alimentation et la santé, en paysan-penseur. « J'ai beaucoup observé la nature,
la multifonctionnalité dans la forêt, avant de devenir producteur de
plantes aromatiques et d'huiles essentielles. Le pin sylvestre ça ne vaut
rien dans nos régions, ça encrasse le feu, ça envahit les terres ; mais si
je vends le tronc en papeterie, les branches en fagot et les bourgeons en
distillerie, je transforme des déchets en ressources. » Parallèlement,
Bernard Xueref devient un militant du monde rural associatif, souvent à
Paris pour la fédération des CIVAM(1), président de l'APAP(2) dans les
années 90 : « Le Parc du Vercors a été un modèle, c'est un territoire d'expérimentation qui mêle le savoir-faire paysan avec des projets culturels ».
des chocolats aromatiques ? Parfait autodidacte, il monte un comité
scientifique, étudie le chocolat avec un regard neuf, découvre comment
celui-ci est devenu une friandise si appréciée de tous, et reprend la question à zéro. Huit mois d'essais pour stabiliser une recette, une bétonnière transformée en enrobeuse (n'oubliez pas que c'est un paysan du
Vercors, qui fait du chocolat) : un produit d'avenir est né. Et une entreprise de cinq salariés, « La Frigoulette » (farigoulette de sa grand-mère),
qui propose aussi des chocolats d'enfance, pures papillotes et malakoff
bio-équitables, pralines et dragées de fêtes.
Chocolaterie La Frigoulette : c h oc olat s -frigoulette.fr
À voir : Reportage dans l'émission « Des racines et des ailes » du 19 octobre 2011.
1. CIVAM, centre d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural.
2. APAP, association pour la promotion des agriculteurs du Parc.
©
C
ette espèce boréale occupe préférentiellement la pessière clairiérée
(forêt d’épicéas ouverte) des hauts plateaux, entre 1300 et 1500m.
Elle peut également nicher en limite de la hêtraie sapinière à plus
basse altitude surtout sur le territoire des 4 montagnes. On la considère
comme une « relique glacière ». Imaginez les dernières grandes glaciations
descendant jusqu’en Europe moyenne. La toundra et la taïga occupaient
alors nos régions. Au recul des glaciers, les espèces inféodées à ces milieux
sont remontées au nord. Seules quelques unes, dans des isolats de populations, ont pu se maintenir en altitude où les caractéristiques de leurs affinités boréales se sont maintenues. C’est le cas de cette petite chouette,
mais celui d’autres espèces que l’on croit montagnardes. Le lagopède alpin
et le lièvre variable vivent au niveau de la mer dans le nord de l’Europe.
Jordan Da Sousa Costa
La « minuscule » chouette chevêchette est très peu connue.
Même les randonneurs les plus assidus des hauts plateaux
du Vercors ont rarement eu la chance d’apercevoir ce petit
rapace nocturne très discret. Les ornithologues ne s’y intéressent de près que depuis quelques années. Sa présence
était déjà connue sur la réserve naturelle des hauts
plateaux, mais sa reproduction n’a été découverte qu’en
2009. Seul son chant, surtout à l’automne, peut permettre
de la découvrir. Un « diu, diu, diu, diu »…monotone et sifflé
retentit alors dans le calme matinal et crépusculaire. Il faut
la chercher avec des jumelles, la repérer au sommet d’un
épicéa d’où elle marque son territoire par le chant.
En 2009, une étude commandée par l’ONF Drôme et la Réserve Naturelle,
pilotée par la LPO Drôme (Ligue de protection des oiseaux), a débuté pour
3 années consécutives. La zone d’étude se situe sur les 2160 hectares de la
toute nouvelle RBI (réserve biologique intégrale) créée par l’ONF et cogérée
par la Réserve Naturelle. Ce territoire principalement boisé, s’étage de
1000m à 1900m. Un recensement de la population de chevêchette a été
entrepris, ainsi que la découverte et le suivi des reproductions. Depuis 2010
et cette année 2011, l’étude de son domaine vital par télémétrie a débuté
(capture, équipement d’émetteurs et suivi par radio pistage).
Le milieu n’est pas facile d’accès, les habitués du lieu le savent. En période
de neige, l’accès n’est possible qu’à ski de randonnée nordique et l’étude
s’articule autour d’une cabane forestière prêtée par l’ONF. Outre les découvertes passionnantes qui ont pu être faites sur la biologie de cette espèce,
s’engager dans ce milieu « hostile » mais si remarquable à la recherche du
petit prédateur ailé est une véritable aventure : lapiaz boisés, enneigement
et accès routier fermé jusqu’à fin avril. Heureusement, elle n’est pas aussi
nocturne que ses cousines (la hulotte, la Tengmalm et le hibou moyen-duc,
qui fréquentent les mêmes milieux). Elle est surtout crépusculaire et complètement diurne durant l’élevage de ses jeunes.
À ce jour, 13 nids ont été découverts, 9 ont été suivis de 2009 à 2010 et 4
sont déjà en cours d’étude ce mois d’avril 2011. La recherche des cavités
occupées par la chouette pygmée (comme l’appelle les anglais) n’est pas
une mince affaire. D’abord il faut localiser les mâles chanteurs, puis rechercher les arbres à cavités autour desquels les accouplements ont lieu. Les
reproductions se remarquent uniquement au crépuscule durant l’incubation, quand le mâle apporte une proie à la femelle qui couve seule. L’échange
de proie ne se fait qu’à distance du nid (50 à 100m). L’activité devient plus
remarquable lors du nourrissage des jeunes, nettoyage de la cavité dès le
5ème jour après la naissance. Restes de poils agglomérés et de proies,
pelotes, fientes desséchées sont évacués par la femelle et s’accumulent au
pied de l’arbre. Enfin les jeunes commencent à siffler au trou d’envol au
20ème jour et appellent souvent durant leur sevrage après avoir quitté la
cavité : « stsiiiî » chez la femelle, « sii-stsiiîh » dissyllabique chez les jeunes.
Le suivi rapproché des reproductions a permis de mieux en connaître les
étapes. Un outil a été bricolé avec une canne à pêche de 9,5m équipée d’une
webcam, pour inspecter les cavités. Ainsi, une nichée de 7 jeunes a été
observée avec seulement 5 petits à l’envol. La prédation d’une nichée a été
constatée, la présence d’œufs non éclos aussi. La capture d’un mâle, bagué
et équipé d’un émetteur radio de 1,5g, nous a permis de connaître son
domaine vital estimé à 93 hectares soit 1km2. Celle d’une femelle et l’extraction des jeunes, équipés eux aussi, ont permis d’observer leur dispersion
après l’envol. On constate que seul le mâle s’occupe des jeunes 15 jours
après leur envol. Cette année, il est prévu de suivre également les cavités de
reproduction avec un piège photo à infrarouge.
Toutes ses connaissances, ainsi que celles à venir, vont permettre de mettre
en parallèle, les habitats forestiers et le domaine vital de l’espèce. Ce petit
rapace étant un bon indicateur de la qualité de son habitat forestier en
matière de biodiversité, il participera, par son suivi dans le long terme,
à une meilleure connaissance de l’évolution de la forêt. La RBI est un
laboratoire d’étude d’une forêt sans exploitation, pour les générations
futures.
La chouette chevêchette semble en expansion mais peut-être est-elle restée
longtemps méconnue par les ornithologues (une nidification fut découverte
en 2007 dans le Massif Central).
En tout cas, elle restera une espèce à forte valeur patrimoniale pour le
Vercors, un emblème au même titre que le tétras lyre et la tulipe sauvage,
symboles du PNR.
Contact
Pierre-Eymard Biron 04 76 94 38 26
Photos : Gilles Trochard
La chouette chevêchette ou
chouette pygmée
Famille : La chouette chevêchette est la plus petite espèce des strigiformes
(rapaces nocturnes) d’Europe. D’autres espèces existent aussi en Afrique, en Asie
et sur le continent américain.
Répartition : Espèce boréale occupant principalement la forêt de résineux
(taïga) de la Scandinavie à la Sibérie orientale. A l’état de « relique » glacière dans
l’arc alpin et quelques massifs montagneux du sud-est de l’Europe (Carpates,
Balkans), elle est également présente dans quelques massifs forestiers de plaine
(Allemagne, Pologne). En France, on la trouve encore dans les Vosges et le Jura.
Caractéristiques : La chevêchette d’Europe est nettement plus petite que la
chevêche avec laquelle elle est souvent confondue et la chouette de Tengmalm
qui fréquentent les mêmes milieux. De la taille d’un étourneau, un fort dimorphisme sexuel est à noter. Elle ne pèse en moyenne que 60g pour le mâle et 80g
pour la femelle. Ses dimensions sont : 17 cm de longueur et 35 cm d’envergure
pour le mâle, 19 cm et 38 cm pour la femelle.
Alimentation : Redoutable petit prédateur de campagnols et de mulots (70%
de son régime alimentaire dans le Vercors) et de petits passereaux (30%) :
mésanges, roitelets, pinsons, … voire même des espèces telles que le pic épeiche.
Quelques restes de lézards vivipares et coléoptères ont été trouvés dans ses
pelotes de réjection.
Reproduction : Sur un domaine vital estimé à 93 ha pour un mâle suivi par
télémétrie dans le Vercors, elle choisit une cavité de pic épeiche dans un épicéa
souvent sec (4,5 cm d’ouverture). Sédentaire, son chant territorial débute dès
octobre pour reprendre, après la pose hivernale, en février/ mars. La ponte a lieu
en moyenne (sur les hauts plateaux du Vercors) à la mi-Avril (5 à 7 œufs). L’incubation dure 1 mois (Mai), l’élevage des jeunes dans la cavité 1 mois également
(Juin) ainsi que le sevrage après l’envol (Juillet). Comme tous les rapaces, sa
reproduction est assez longue (3,5 mois). Le nourrissage n’est assuré que par la
femelle, le ravitaillement en proies par le mâle.
Menaces : Mise à part la prédation naturelle : martres, éperviers et autour des
palombes,… l’espèce n’est pas menacée par l’homme dans son habitat forestier
montagnard. Seule l’élimination systématique des arbres à cavités lors de coupes
peut lui porter préjudice. La sensibilisation des exploitants forestiers pour la
conservation de ces arbres, favorables à toutes les espèces cavernicoles, semble
être la seule mesure à prendre pour la préserver.
Yoann Peyrard
Denis Masliah - Dauphiné Libéré
Jeune mâle
Le Bouquetin des Alpes,
un véritable survivant
Bouquetin mâle et deux étagnes
Denis Masliah - Dauphiné Libéré
Le cabri est un jeune bouquetin de moins d'un an
Emmanuel Breteau
La curée par les vautours fauves et un vautour moine
Franck Renard
Un vautour moine
Franck Renard
Après la marmotte réintroduite dans les années 80, le bouquetin est la seconde espèce
ayant fait l’objet d’un vaste programme de réintroduction conduit par le Parc dans le
Vercors. Sa disparition du massif datait probablement du néolithique comme en témoignent quelques crânes retrouvés dans des grottes. Sa réintroduction n’aurait jamais
pu avoir lieu dans les Alpes françaises si les derniers individus Italiens n’avaient échappé
à l’extermination totale grâce à la création d’une réserve de chasse en 1856 (devenue
depuis le Parc national du Gran Paradiso). A partir de ces quelques dizaines d’individus,
les populations ont été lentement reconstituées en Italie et en Suisse et plus tardivement en France.
En 1989 et 1990 le Parc du Vercors procède aux lâchers de 28 bouquetins originaires
du Parc national de la Vanoise. Cette opération est un véritable succès puisque la population du cirque d’Archiane et des crêtes orientales du Vercors compte désormais entre
350 et 400 animaux. Les résultats de la deuxième réintroduction réalisée en 2000 et
2002 dans les gorges de la Bourne sont plus mitigés. Les 35 bouquetins qui ont été relâchés dans le secteur de Pont en Royans et du cirque de Bournillon semblent avoir eu
plus de mal à s’acclimater dans cette région assez chaude et la population stagne
malgré les quelques naissances constatées. Au vu de ces observations, la période
d’acclimatation semble passée et depuis 3 ans la dynamique s’installe à savoir 5 naissances par an.
Depuis 2010 nos amis du Parc de Chartreuse mènent une opération similaire de réintroduction prolongeant ainsi le retour de ce bel animal dans les Préalpes Françaises.
Nos voisins du Dévoluy l'envisagent à leur tour en partenariat avec le Parc sur Lus la
Croix Haute.
Vautour fauve,
le retour de l’équarisseur sauvage
À partir de l’exemple réussi de la réintroduction du vautour fauve dans les Causses
dans les années 80, plusieurs autres opérations similaires ont été conduites en France.
Celle du Vercors a été menée par le Parc naturel régional sur la commune de Chamaloc
où des volières ont été installées sous les falaises du col de Rousset et à la ferme de
Baise. Les premiers oiseaux ont été relâchés en octobre 1999 et l’opération s’est
terminée en 2009. 57 oiseaux ont ainsi pu être relâchés sur cette période.
La colonie de reproduction proche des Baronnies a longtemps drainé l’ensemble des
couples nicheurs du secteur. Malgré la naissance en 2002 d’un poussin qui n’a pas
atteint l’âge de s’envoler, il aura fallu attendre 2007 pour constater à nouveau l’éclosion de 2 oisillons. Depuis la colonie qui s’est installée principalement dans le cirque
d’Archiane progresse et compte 25 couples nicheurs en 2010 (chiffres qui semblent
se stabiliser cette année).
Chamaloc reste par ailleurs très attractif pour de nombreux oiseaux qui viennent se
nourrir au charnier approvisionné à leur attention ou passer la nuit dans la falaise. On
peut ainsi compter plus de 100 vautours fauves certains jours d’été mais aussi quelques
vautours moines désormais très réguliers. Ces oiseaux sont issus d’un programme de
réintroduction du plus grand et de l’un des plus rares de nos rapaces européens en
cours dans les Causses et dans les Baronnies. Avec le petit percnoptère d’Egypte revenu
naturellement dans le Vercors en 2001 et nicheur dans la Gervanne depuis 2008 et le
Gypaète Barbu dont le programme de réintroduction engagé par le Parc en 2010 se
poursuit, le Vercors abrite donc les 4 espèces de vautours européens.
Un visiteur africain dans le ciel du Vercors
Contact
Benoît Betton 0476943826 ou [email protected]
Un vautour de Rüpell
Vincent Ceccarelli
Le vautour de Rüpell est un rapace d’Afrique centrale qui fréquente les savanes, semidéserts et montagnes du sud du Sahara. Si plusieurs individus sont désormais réguliers au Portugal et en Espagne, son observation reste très rare en France. C’est pourtant
un oiseau de cette espèce qui a été noté à plusieurs reprises à la fin du mois de mars
et au début avril avec les vautours fauves à Chamaloc. La précédente observation de
ce vautour dans la région datait de 2003 dans les Baronnies.
Yoann Peyrard
"Si l'abeille disparaissait de la
surface de la terre, l'homme
n'aurait plus que 4 ans à vivre"
Albert Einstein
L'abeille est un insecte utile. Championne de la pollinisation, sa survie est de plus en plus menacée dans nos
campagnes du fait de la généralisation de l'utilisation des
pesticides et insecticides. Sachant que ces insectes sont en
première ligne lorsque la biodiversité est en danger, leur
disparition sonne l'alerte.
Chiroptères et spéléologues
Une initiative intéressante menée par le Parc, la LPO 26 et la fédération de spéléo
Limitons ou abandonnons l'usage des pesticides
dans nos jardins et nos maisons.
Le Parc du Vercors est un territoire d’exception pour les chiroptères. En effet, les
connaissances actuelles dénombrent sur le massif 27 des 34 espèces présentent
en France. Le caractère karstique du massif conditionne notamment cette richesse
et les nombreuses cavités souterraines répertoriées servent de gîtes aux chauvessouris tant en hiver qu’en été.
L
Yoann Peyrard
a réputation du Vercors en terme de
spéléologie n’est plus à faire et cette
activité sportive peut dans certains cas
conduire à des « conflits d’usages » entre sa
pratique et les enjeux de conservation des
chiroptères. En effet, les chiroptères recherchent en milieu souterrain des sites très
tranquilles soit pour hiverner soit pour
élever leur jeunes. Une fréquentation excessive du milieu souterrain que ce soit en
toutes saisons ou en groupes importants
peut conduire à l’abandon des cavités par
les chauves-souris.
Un constat sans appel, les insectes pollinisateurs disparaissent. Trop souvent utilisés dans nos maisons et
jardins, les pesticides mettent en danger notre santé et
notre environnement. Chacun à son niveau peut agir et
participer à la sauvegarde des insectes pollinisateurs et
préserver notre santé.
Fort de ce constat, les services du Parc ont
initié en 2011, en partenariat avec divers
professionnels, les groupes locaux de
spéléologues et les associations naturalistes
(LPO, CORA Faune Sauvage) un travail de
mise en réseau de ces différents acteurs qui
a plusieurs objectifs :
Un pesticide, qu'est-ce que c'est ?
C'est un produit chimique conçu pour détruire "les organismes indésirables", il est composé d'une ou plusieurs
substances actives qui tuent un organisme ciblé : rat,
souris, escargots, limaces...
Partager la connaissance entre naturalistes et spéléos,
pour mieux appréhender les enjeux de
préservation
Démontrer que la préservation des
Chiroptères ne remet pas
en cause la fréquentation des cavités
Créer un réseau pérenne de spéléos
et naturalistes.
Au contact de l'eau, du sol ou de l'air, ces substances se
dégradent en produits dérivés dont la toxicité est mal
connue et apparaît plusieurs années après la première utilisation. Moins d'1% de la part de pesticide entre en contact
avec l'organisme ciblé !! Ce qui veut dire que 99 % se
dispersent inutilement dans notre environnement. Partout
l'homme est exposé aux pesticides (air ambiant, sols,
aliments, nappes phréatiques), à des doses mêmes faibles,
les pesticides peuvent être toxiques pour l'homme mais
aussi pour les animaux (oiseaux, chauves-souris, abeilles
poissons...). Enfin, nos animaux domestiques sont parfois
victimes d'empoisonnements accidentels. Si vous devez
utiliser des pesticides, veillez à acheter uniquement les
produits portant la mention "emploi autorisé dans les
jardins".
Une première sortie sur le terrain a eu lieu
le 31 mars 2011 à la grotte Roche. Deux
autres journées de partage et d’échange
sont programmées cet automne.
Cette démarche locale s’inscrit en parfaite
cohérence avec le partenariat établi entre
le Groupe Chiroptères du CORA Faune
Sauvage et le Comité Régional de la Fédération Française de spéléologie dans le
cadre de la déclinaison régionale du plan
d’actions en faveur des chiroptères.
On utilise des tas de substances toxiques
Insecticides contre les mouches ou les guêpes, traitement
des meubles et charpentes contre les insectes, granulés
contre les rongeurs, pulvérisateurs... Pourtant des produits
sains et des gestes simples sont à notre disposition, par
exemple utilisez des plantes à effet répulsif pour repousser
les moustiques comme le laurier, le romarin, le thym, le
géranium ou encore la citronnelle, pour éviter les mites
laver régulièrement les soieries et les lainages associés à
des clous de girofle, boules de cèdre...
Pendant des années, les pesticides employés dans le traitement des charpentes ont tué les chauve-souris. Pour
éviter l'hécatombe de ces hôtes inoffensives et insectivores,
utilisez des produits peu toxiques et ce en hiver lorsque les
chauves-souris sont absentes.
Contacts Parc : [email protected] ou [email protected]
LPO Drôme : [email protected]
Le programme de réintroduction du Gypaète barbu
Le Parc du Vercors s'est lancé dans la réintroduction du Gypaète barbu en 2010 afin
de participer à ce vaste programme de sauvegarde de cette espèce menacée de disparition.
Contacts Parc :
[email protected] ou [email protected]
re
Ve
rc o
rs
w w w. p
arc
-d
u-
ér
n
tio
uc
od
tr
de
ré
Noël Poubertin
Op
io
at
in
az
26
Cett
e fr
150 agile bou
gram
le de
mes
à la duvet pè
nais
sanc se
e
ry
Thier Delét
r
38
www.parc-du-vercors.fr
n m
en
04 76 9 4
é e p ar l e P
s. f r
na
a rc
or
tu
du
er
c
é
l r
g
i
na
l
v
o
Cette opération prévoit le lâcher de jeunes oiseaux pendant 5 ans.
Les données que nous obtenons nous permettent d'étudier leurs déplacements (Cf carte sur le site du Parc).
Stéphan est parti fin octobre dans le Mercantour et le Verdon. Il y serait encore. Il a perdu son GPS mais
des observations visuelles nous arrivent régulièrement.
Cordouane a parcouru les massifs environnants des Baronnies, du Dévoluy et des Ecrins, en repassant
systématiquement à proximité de sa cavité de lâcher, montrant son attachement au lieu. Elle a également compris l'intérêt d'utiliser les placettes d'alimentation pour se nourrir facilement !
Lousa, elle est restée longuement sur les falaises des Hauts Plateaux du
Vercors, ce qui confirme les qualités de notre territoire !
Depuis fin avril, Lousa et Cordouane sont parties visiter les Alpes, franchissant de temps en temps les frontières vers la Suisse ou l'Italie...
Pour l'année 2011, nous devions accueillir 3 oiseaux mais un n'a
pas survécu. Les deux autres viendront de la République Tchèque.
Ils ont les mêmes parents, mais l'un d'eux a été confié à des
parents adoptifs pour garantir la survie des 2 oisillons !
Trop de lumière
nuit
“L
’éclairage public, l’illumination de sites et monuments, l’éclairage commercial sont autant de
sources de nuisances lumineuses à traiter dans
leurs aspects économies d’énergie et environnementaux.
De nombreuses études ont démontré que l’excès de lumière
avait un effet perturbateur sur la faune, la flore, ainsi que
sur notre santé”, souligne Serge Charruau, chargé de mission
énergie au Parc.
Laurent Ravier-OT Grenoble
Pour sensibiliser le plus grand nombre à la question, le parc
naturel régional du Vercors va proposer aux élus du territoire
une série de rencontres et de visites dans des communes déjà
engagées dans cette réflexion : à travers des modes de gestion
raisonnés, de nouveaux équipements, ou une animation
importante en direction des habitants.
Certaines communes du Parc, comme Miribel-Lanchâtre,
Saint-Julien-en-Quint, Izeron, Saint-Laurent-en-Royans,
procèdent à des extinctions partielles ou totales de l’éclairage
public, généralement de minuit à 5 heures du matin. “Des
programmateurs permettent d’éteindre de façon automatique,
avec la possibilité de s’adapter aux besoins ponctuels : en
période hivernale, quand le personnel communal passe le
chasse-neige, l’éclairage commence plus tôt. C’est un choix
environnemental et économique. La nuit, on n’éclaire plus
personne, car les gens arrivent en voiture et entrent directement chez eux, par contre cela perturbe le cycle de vie des
animaux. Nous économisons ainsi 2 500 € par an sur la
facture d’électricité de la commune”, affirme Luc Puissat,
maire de Miribel-Lanchâtre.
Sensibilisation des habitants
Autre commune très sensibilisée à la question : Saint-Laurenten-Royans, qui est en train de modifier progressivement son
éclairage public. Dans les nouveaux lotissements, la nuit règne
de minuit à 5 heures du matin, et les autres quartiers suivront
petit à petit. “C’est bien perçu par la population, car nous
prévenons les habitants des lotissements concernés. De toute
façon, la plupart des gens dorment à cette heure-là”, souligne
Françoise Charras, adjointe à la mairie de Saint-Laurent-enRoyans. Et dans la zone artisanale, il n’y a carrément aucun
lampadaire ! “Nous voulons éviter le gaspillage de l’argent
public, et la perturbation de la faune et de la flore. On voudrait
que ça fasse boule de neige sur les communes environnantes”.
L’action du Parc — accompagné d'associations et structures
partenaires déjà engagées dans cette démarche (CPIE, Frapna
(Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature) Espaces
info-énergie... — consistera aussi à promouvoir cette action
auprès des habitants. Pour cela, il va s'appuyer sur l’événement national « Le Jour de la nuit » déjà développé sur
plusieurs communes du territoire comme Claix, Fontaine, St
Laurent en Royans. En 2012, le Parc souhaite aussi renouveler
l'opération « Ode à la nuit ». Cette manifestation culturelle à
l'initiative du CPIE, se décline sous forme de spectacles, d’ateliers d’écriture, de conférences, et de la diffusion de films
comme Les Pêcheurs d’énergie. “Nous souhaitons réhabiliter
la nuit, en soulignant aussi son aspect poétique, sans culpabiliser les gens”, précise Noëllie Ortega, chargée de l’événementiel au CPIE (Centre permanent d’initiatives pour
l’environnement).
Contact : [email protected]
LE PARC PASSE À LA TÉLÉ !
VERCORS-TV est un projet de télévision locale associatif (WebTV) qui se donne
quatre objectifs essentiels : Produire et diffuser des reportages sur le Vercors,
Informer et créer des liens entre les régions du Parc Naturel Régional, Favoriser
l’usage de nouvelles technologies en milieu rural, Diffuser l’information pour les
habitants du Vercors, mais aussi hors les murs.
*EN FORET, REGARDS CROISES*
Suite à l'appel à projet initié lors des 40 ans du Parc, le Parc Naturel
Régional du Vercors, le CPIE Vercors et l’association Regards des Lieux,
proposent « *en forêt, regard(s) croisés* ». Partant de la création lauréate
« de la neige en été » réalisée par Martin Debisschop et Jérémie Lamouroux,
ce projet est destiné à favoriser le libre débat sur le territoire du Vercors.
Quatre dates comme quatre occasions de regarder,
d’écouter et de discuter ensemble des réalités et
des imaginaires traversant le Vercors.
11 juillet 2011 20h30 / Golf de Corrençon-en- Vercors
Discussion : cultivez le sauvage + "de la neige en été"
23 juillet 2011 20h30 / Chapelle St-Régis (St-Agnan-en-Vercors)
Discussion : les cueilleurs d'arbres + "de la neige en été"
28 juillet 2011 19h00 / Col de Vassieux (Vassieux-en-Vercors)
Discussion : Vercors, un paysage histoire ? + "de la neige en été"
(en partenariat avec les amis de Jean Prévost).
17 août 2011
20h30 / Jardin du Colombier (St-Jean-en Royans)
dans le cadre des mercredis on sort : "de la neige en été"
*regards des lieux*
Chabotte / 38560 Saint-Paul-lès-Monestier
[email protected]
+33 (0) 675 359 141
VERCORS-TV permet de découvrir le massif et les évènements qui s’y déroulent
par de courts reportages sur de multiples sujets : vie locale, art et culture , vie
rurale, vie citoyenne, environnement et développement durable, manifestations
sportives, découverte du patrimoine et de l’histoire du massif, évènements ponctuels ( festivals, cinémas, spectacles, concerts, expositions et autres rencontres)
VERCORS-TV s’appuie sur une équipe de collaborateurs qui réalisent des sujets
inédits. Cette webTv doit être un outil d’expression pour tous, un outil pédagogique, un espace de découverte, d’échange, et de débat. Cette webTv est aussi la
vôtre.
Une série de 10 reportages a été commandée à Vercors Télé et scelle un nouveau partenariat.
w w w .v erc o rs-t v .c o m
Frapna
L’éclairage nocturne est trop souvent la source de nuisances lumineuses, en raison d’équipements ou d’utilisation inadaptés aux besoins actuels. Le parc naturel régional du Vercors
s’engage pour que cette prise de conscience soit celle des élus et aménageurs, mais aussi
celle des habitants et usagers de son territoire.
Mairie de St-Laurent (DR)
DR
Solange Saulnier
Frapna
une montagnarde d'adoption.
Saint-Andéol en Trièves et en Vercors… à 40 km de Grenoble, au
sortir de l'autoroute, il est une route buissonnière qui grimpe à
l'assaut du balcon Est, jusqu'à un minuscule village aux beaux toits
du Trièves. En bordure de la Réserve des Hauts-Plateaux. Centvingt âmes. Une mairie de montagne de la taille d'une cabane de
berger. Un paysage qui vous souffle. Solange Saulnier en est
devenu le maire en 2008.
Maire, un travail à part entière
Attachée de presse de la troupe de théâtre de Papagalli, grenobloise,
femme de médecin, aujourd'hui montagnarde et maire à plein temps :
la vie a des détours dignes de ceux des sentiers alpins. Solange Saulnier tombe amoureuse de Saint-Andéol il y a une vingtaine d'années,
s'y installe progressivement : « un tel paysage, cet espace, ce calme, le
silence, la nature »… Cependant le village est en difficulté, endetté, au
sortir d'une procédure de mandatement d'office, traumatisé. On ne se
bouscule pas pour en devenir le maire. Solange Saulnier, elle-même en
deuil, choisit de relever le défi. Miracle d'une double résilience ? Sans
argent, madame le Maire se bat pour obtenir les taux maximum de
subvention, pour soutenir la diversification de son centre de vacances,
y accueillir les handicapés, pour améliorer le cadre du village : « Il faut
que la commune avance, malgré des moyens limités ». « Sans aucun
emprunt, le patrimoine communal s'est enrichi. » Et, pour mener une
politique de développement touristique autrement qu'avec de lourds
investissements, la commune choisit de valoriser son site et sa biodiversité.
Faire partie du Parc, c'est un label de qualité
Saint-Andéol possède une large partie de son territoire situé dans la
Réserve. Lorsque en 2002 s'ouvre l'enquête du Parc pour y créer une
zone Natura 2000, la commune demande son extension à tout son
territoire (hors zones constructibles). Ce grand réseau écologique
européen vise à préserver les habitats de la faune et de la flore. La
signature aujourd'hui d'une « Charte Natura 2000 » constitue une
reconnaissance de la qualité de la biodiversité de la commune. Cela va
lui permettre, avec l'aide du Parc, de poursuivre des pratiques respectueuses des habitats naturels, et cela va autoriser la valorisation
touristique d'un patrimoine naturel exceptionnel.
Jacques Villard
est au service de sa commune de Saint-Laurent-en-Royans depuis
quinze ans, et dans son deuxième mandat de maire. Cependant
l'homme, solide, souriant, précis, reste d'une discrétion exemplaire
quand à sa propre personne. Educateur de métier, très attaché aux
valeurs civiques, il a accepté d'être « le représentant d'une équipe
où il y a des gens efficaces, avec des compétences, et un projet
commun ».
Un maire-animateur, une équipe
Saint-Laurent a été longtemps un bourg industrieux, qui aujourd'hui
grandit (1 300 habitants) et se donne les moyens de choisir son développement. Tous les vendredis, l'équipe municipale se réunit pour faire
le point des projets, communaux et intercommunaux. Le centre du
village se pare d'une peau neuve avec une mairie agrandie et ouverte
aux associations, le réaménagement en cours de la place, des liaisons
piétonnes. L'attention à l'humain reste au cœur de l'action municipale
avec le développement de services à la population et l'accompagnement de sa vie culturelle et associative.
Un long compagnonnage avec le Parc : valeurs partagées et innovation
Vivre dans le parc du Vercors permet d'aller plus loin. « On ne peut
qu'adhérer aux cinq missions fondamentales du Parc, et depuis plus de
30 ans, nous en sommes partenaire. C'est un réservoir de matière grise,
avec des chargés de mission expérimentés que des petites communes
ne pourraient pas avoir. Et il y a une politique d'actions expérimentales,
innovantes : ça ronronne pas ! » Ainsi, depuis 3 ans la commune étudie
avec le Parc, et la société HLM DAH, la mise en place d'un réseau de
chaleur alimenté par une chaufferie au bois déchiqueté, pour les bâtiments communaux et les 120 appartements DAH. Ce projet, né de la
sensibilisation croissante des élus aux enjeux environnementaux et de
l'accroissement du coût de l'énergie, s'inscrit dans une vision d'ensemble du développement de la filière bois-énergie sur le territoire du
Vercors. Il s'agit de recenser et d'accroître la ressource bois-énergie, de
la stocker sur une plate-forme commune, pour construire une réelle
alternative énergétique.
Des jardins aux Parcs, tout naturellement
Bienvenue à Nicolas Antoine, nouveau chargé de mission
urbanisme et paysage au Parc. Guy Chatain a pris sa retraite, dignement méritée de l'avis de tous. C'est dorénavant Nicolas Antoine qui
le remplace au poste de Chargé de mission Paysage-AménagementUrbanisme. Après trois mois de passation pleinement réussie, le relais
est donc entre les mains de ce jeune trentenaire averti. Il va réaliser
des projets initiés par son prédécesseur et ceux, nouveaux, qui
verront le jour sous son initiative. Et tout juste débarqué, il semble
avoir aisément intégré le Vercors, le Parc et sa « maison »...
Les Parcs, Nicolas commence à bien les connaître. Il vient de passer
cinq années dédiées aux mêmes enjeux, au sein de celui, encore tout
jeune, des Pyrénées Catalanes. Avant d’obtenir un DESS « Dynamique
des paysages et aménagement de l'espace rural », Nicolas avait initié
ses études à une échelle plus intime avec l'environnement en tant
que jardinier paysagiste. Motivé par l'élaboration des nouvelles orientations nécessaires au « vivre ensemble » de ces vingt prochaines
années, il s'est consacré avec clairvoyance et envie à l'étude des
questions si intimement liées de l'aménagement, de l'urbanisme et
de l'environnement.
Il se consacre aujourd'hui à la mise en oeuvre des projets phares du
Parc tel que celui de l'Espace Biodiversité de Saint-Agnan. A plus
longue échéance, son travail, en partenariat qu'il souhaite étroit avec
l'ensemble des acteurs concernés, consiste à anticiper sur les mutations comportementales et environnementales suscitées par les
grandes problématiques de ce début de siècle, telles que la raréfaction du foncie, l'augmentation des coûts énergétiques et les issues
sociales qui en découleront. Un travail nourri par cette toile de fond :
préparer et travailler les projets d'urbanisme de manière à
« aménager et ménager » le territoire selon une logique de projet et
non plus une logique d'opportunité telle qu'elle a été suivie jusqu'à
peu...
Vaste chantier où l'humain, dont Nicolas est empreint, et la nature
sont remis à la place qu'ils auraient dû conserver depuis toujours...
la première. Alors, bienvenue !
Contact : [email protected]
Fenêtres sur Combe Laval
Les Royannais vous ouvrent un
de leurs plus beaux paysages
« Au cœur du Parc, le pays du Royans a une identité historique
forte, une intercommunalité réelle, des pratiques collectives
anciennes : ce projet culturel transversal confirme et nourrit cette
identité. Le site de Combe Laval est emblématique, la fierté collective s'est traduite par un “faire ensemble” extraordinaire pour le
donner à voir. Les artistes nous ont fait un cadeau, tout est gratuit,
des fenêtres s'ouvrent par la générosité de multiples acteurs. »
René Costarella, vice-président à la culture de la Communauté de
communes du Pays du Royans, poursuit : « Nous avons la chance de
pouvoir associer des savoir-faire ambitieux – ceux du Parc et du CPIE,
ceux de l'art et du spectacle (Lieu d'art La Halle, ACCR-5e saison) – avec
la connaissance du terrain de l'office du tourisme et l'implication de
compagnons de route. Les écoles (393 enfants) et les ateliers picturaux
(centre social, MGEN) ont réalisé des œuvres collectives ; les musiciens,
les conteurs, les artistes-acrobates du Royans-Vercors, l'atelier théâtral de
la Providence, Royans d'Hier et d'Aujourd'hui participent à l'événement. »
Le milieu rural a besoin d'interventions artistiques
« Fenêtres sur Combe Laval organise une rencontre entre habitants et
artistes : cinq artistes, venus en résidence, proposent un geste artistique
dans la Combe. De même qu'un rêve d'une seconde peut ensuite donner
lieu à un très long récit, ces gestes sont des condensés de ressentis et de
savoirs, de rapports à l'homme et au paysage. Ils concentrent de multiples questions – sur une Combe vivante, minérale et végétale, cultivée,
parcourue depuis la préhistoire – qui ont été déployées dans un livret
réalisé avec le CPIE, qui accompagne le parcours. »
« Le cirque de Combe Laval, bordé par des falaises d’une centaine de
mètres de hauteur, s’enfonce de plus de 4 km dans le massif du Vercors
(une des plus grandes reculées de France). Il est reconnu par le Département en tant qu’Espace Naturel Sensible, la Région (PNR du Vercors),
l'État (classé depuis 1991), l'Europe (Natura 2000). La dynamique collective créée par le projet culturel va se poursuivre dans deux directions.
D'une part réfléchir aux questions des habitants : comment réhabiliter le
sentier qui, au fond de la combe, mène à la résurgence du Cholet ?
Comment préserver la route du col de la Machine ? D'autre part, l'élaboration d'un plan de gestion du site, avec tous les riverains, usagers et
acteurs (ENS, Parc, Natura 2000), démarre en juin. »
“Nous ne faisons qu’un”, installation in situ par Olivier de Sépibus (1)
“L’abri hybride” par Stéphanie Cailleau (2)
Les événements
Dans le cadre du programme Résonance de la Résistance du Parc du Vercors, un travail de recherche, de réflexion
et de création a été mené avec les lycéens de la cité scolaire Jean Prévost de Villard de Lans. Puis des rencontres tout public dans le Vercors, et un grand concert autour de l’œuvre de Prévert ont eu lieu.
Les élèves et leurs enseignants en histoire, philosophie, sciences économiques et lettres, ont engagé un travail,
en lien avec le CPIE, autour de la question du vocabulaire des Années Noires et de ses usages contemporains.
Il s’agissait au moyen de documents d’archives de la période, écrites et sonores, de coupures de presse,
d’affiches publicitaires, de photographies, de dessins de procéder à un décryptage.
Nevchehirlian était en concert le 20 mai à Autrans.
Nevchehirlian a présenté des extraits de la création "Le soleil brille pour tout le monde" sur des textes de Jacques Prévert,
et interprétera des pièces co-écrites par les élèves de la Cité scolaire de Villard de Lans.
MPT Villard-de-Lans / Christophe Hell
Frédéric Nevchehirlian : un poète musicien dans le Vercors
Olivier de Sépibus (1)
« Nous ne faisons qu'un »
« Panta rei… Tout passe, aurait dit
Héraclite, tout chute. Dans la
reculée de Combe Laval, l'érosion géologique est accélérée.
L'homme intervient dans cette
dynamique, enserre les falaises dans
ses filets. J'ai arrêté une pierre, je l'ai
coupée, suspendue à des filins, je me suis
demandé quel équilibre était possible
avec les arbres. Quelle possible harmonie ? »
www.olivier-de-sepibus.com
Stéphanie Cailleau (2) « L'abri hybride »
“Quadrichromie” par Marie Loraine Peignier (3)
Quatre nymphes et le dieu
Pan dans les forêts de Combe Laval
L
e dieu Pan est revenu, il a revêtu un costume sous sa peau de bête,
sonné l'appel des animaux ; il a arrêté la chute des falaises, saisi un
énorme bloc roulé par le Cholet au fond de la Combe, lui a fait remonter
le temps et la pente… « Nous ne faisons qu'un » : le rocher, coupé net, est
resté suspendu entre trois arbres, là-haut sous Frochet, dans la forêt de
haute futaie où de temps à autre passe un cavalier. On retient son souffle.
À peine plus loin, là où la forêt s'éclaircit en jeunes frênes et noisetiers,
un sentier zigzagant mène à un petit « abri hybride », tricoté de ruban
agricole vermillon, tissé de feutre de mouton, suspendu au tricot spontané
des lianes… Quelle nymphe feutreuse a laissé là son rouge chaperon ?
La forêt plonge vers la combe, vers le jaillissement des eaux sur le monument de tuf de la cascade du Frochet. Là, l'ancienne voie empierrée
s'anime des traces de « cheminement » d'une nymphe des “pas plantés”.
On y croise une verte « ligne de vie », qu'une nymphe-liane a mené par
pierres et ponts, murs et troncs, reliant le cœur vivant de la forêt aux
villages. Ligne aussi folle que le Cholet, cette impétueuse résurgence, que
pas moins de trois étranges ponts historiques enjambent. Sous l'impressionnant viaduc du tram, une nymphe polychrome a planté son vibrant
labyrinthe en « quadrichromie » : alors toutes les couleurs de la Combe
explosent, sa verticalité spectaculaire se dresse dans la lumière, un
profond plaisir nous envahit.
• Fenêtres sur Combe Laval – Parcours artistique sur le site du 20 mai au 23 août
à pied, à vélo (partiellement en voiture).
Livret gratuit réalisé par le CPIE, dans tous les OT et mairies du Royans
• Les mardis de Combe Laval – Balades naturalistes et balades artistiques (avec
des conteurs), tous les mardis du 5 juillet au 23 août. Gratuit, réservation OT du
Royans indispensable.
• Rétrospective de Fenêtres sur Combe Laval : photos et diaporama de Fabian
da Costa / Espace R et V – Saint-Nazaire en Royans – mai à décembre 2011 –
OT du Pays du Royans : w w w . r o y a n s . c o m / 04 75 48 61 39
« Je suis fille d'agriculteurs, les matériaux agricoles m'intéressent. Quand Didier Fleury (ONF) m'a montré ce lieu dans la
forêt, expliqué comment la nature recolonisait une ancienne
pâture, quand j'ai vu ces lianes mi-animales, j'ai pensé à un abri
hybride, où les frontières entre les règnes deviendraient un peu
floues. Et un abri, dans la forêt des contes, des brigands : qui l'habite ? »
www.stephaniecailleau.fr
Djamila Hanafi « La ligne verte »
« Pendant 5 ans j'ai rempli de terre mon atelier de Valence, vécu
avec cette matière brute ; en 2009, j'ai emmené un arbre sur mon
dos de Crest jusqu'à l'arboretum d'Oxford. Mais le paysage, c'est
aussi les gens. Cette ligne-électrocardiogramme verte les relie :
prendre le pouls d'un système vivant, en prendre soin. »
[Plan-de-Baix]
Liliane Padoy-Chevreau « Cheminement »
« Je suis très sensible à la masse physique comme au poids historique du Vercors, je travaille depuis longtemps sur les “destins” et
sur l'empreinte des hommes. Depuis la préhistoire, le cheminement
humain a partout laissé des traces dans Combe Laval. J'ai voulu les
montrer, comme sur un carreau de fouille archéologique, et dans
cette zone Natura 2000, planter ces pas de plantes… locales ! »
[Sainte-Eulalie]
Fenêtres sur Combe Laval est financé par l’Europe (contrat leader), la Région (CDRA), le Parc Naturel Régional du
Vercors, le département de la Drôme, la CCPR et les Communes de Saint-Jean-en-Royans et Saint-Laurent-en-Royans.
Photographies de Fabian da Costa
« J'ai essayé de faire passer mon objectif à travers
ces fenêtres sur la Combe Laval pour montrer les
liens qui peuvent se tisser entre le paysage et l'œuvre
artistique humaine. Sans oublier les rencontres avec
les enfants, les adultes et les handicapés associés à
ce projet dans le cadre d'ateliers artistiques dont les
oeuvres sont aussi installées en divers endroits du
Royans. »
Marie-Lorraine Peignier (3) « Quadrichromie »
« Depuis 10 ans j'observe la course du soleil et les couleurs de la
montagne, je m'int éresse à comment montrer des paysages ayant
une telle échelle. Le choix du lieu à Combe Laval, sous le pont du
Tram, s'est imposé. Un cube vertical comme les falaises, horizontal
comme les ponts, dans l'axe et à la taille d'une arche, ouvert d'une
faille, nous redonne notre propre échelle dans le paysage. La vibration des couleurs des 70 liteaux, qui changent avec le soleil, fait
apparaître très finement le paysage derrière. »
[Saint-Pierre de Chartreuse]
Caméra en campagne,
festival cinématographique
à Saint-Julien-en-Vercors
À Vassieux, trois musées du temps
au coeur du paysage
: mado : graphisme :
Un “musée de site”, un musée de “deuxième génération”, et un autre inventant une “troisième voie” : en peu d'années, un étonnant travail de renouveau muséal a eu lieu à Vassieux,
concrétisé cet été par une billeterie unique.
« Femmes de la terre, femmes à la terre »
salle des fêtes de Saint-Julien-en-Vercors.
Plus de 12 films du lundi 1er au jeudi 4 août 2011
GRATUIT /// Programme : 04 75 45 52 23
www.stjulienenvercors.fr
Photos : Lucie Mahé
Quand un historien universitaire spécialiste du monde rural
vient depuis 50 ans dans un petit village du Vercors, que le
maire de ce village est lui-même historien et s'occupe de la
culture à la communauté de communes : la rencontre
produit des images, la salle des fêtes se mue en salle de
cinéma et le monde rural commence à se regarder lui-même.
Pour la deuxième année, Ronald Hubscher organise avec le
soutien de Pierre-Louis Fillet ce festival original, avec pour
thème les femmes dans le monde rural… du monde entier :
« Nous avons la chance d'avoir des films de la cinémathèque
du Ministère de l'Agriculture (des portraits de femmes des
années 70), mais notre originalité c'est de joindre aux documentaires des films de fiction contemporains, venus cette
année d'Asie, du Moyen-Orient et d'Europe. Nous cherchons
à confronter les parentés – par exemple les enjeux autour de
l’usage de l’espace rural ou les relations ville/campagne – et
les spécificités des œuvres filmiques de différents pays, car
le monde rural est divers. »
Les films sont présentés dans leur contexte par un spécialiste, une buvette-crêperie accueille les festivaliers, et la
dernière soirée devrait se terminer en musique…
« À Vassieux, le tourisme a pris corps grâce à un tourisme de pèlerinage après la guerre, qui s'est renforcé
par l’apparition, dès la fin des années 1960, d’un tourisme vert autour des loisirs de pleine nature » explique
Pierre-Louis Fillet, directeur du Musée de la Résistance. « Puis, dans le dernier quart du XXe siècle, deux
équipements complémentaires, offrant deux regards sur une même histoire, vont concourir à la pérennisation de la mémoire des évènements de 1944 et à la vitalité du tourisme. En 1973, l'ancien maquisard
Joseph La Picirella ouvre le Musée de la Résistance, au terme de plusieurs années de recherches historiques
personnelles, en hommage aux victimes de 1944. Une vingtaine d’années plus tard, en 1994, dans le contexte
des commémorations nationales du 50e anniversaire des combats, le Mémorial de la Résistance est inauguré, géré par le Parc Naturel Régional du Vercors. En 1999, Joseph La Picirella “passe la main” au Conseil
général de la Drôme, qui rénove le musée de la Résistance en 2010. »
Trois musées du temps, au cœur du paysage
Nous sommes dans le nouveau Musée de la Résistance, au cœur de Vassieux. L'extraordinaire collection d'objets des années de guerre (chaise et vaisselle nazie,
mannequins, vêtements, armes et jeux, matériels d'aviateurs…) et les (terribles)
panneaux réalisés par le fondateur, aux photos inoubliables, projettent le spectateur saisi dans une autre époque. En même temps, et c'est un tour de force, le
discours historique restitue les événements de 1944 dans le contexte de la
construction du Vercors ; et raconte l’histoire du tourisme et de ces musées –
celui-ci qui a été de « première génération » ; le Mémorial, qui appartient à la
seconde. Le visiteur, ramené au présent, est maintenant plongé dans la durée.
Va-t-il rejoindre l'impressionnant Mémorial, lové face au paysage dans une courbe
du col de La Chau, qui universalise les enjeux de cette mémoire et de la résistance ?
Ou bien s'enfoncer au fond des bois, au fond des temps ? Remonter 4500 ans
vers un atelier de taille de silex découvert intact en 1970 ? Venu abriter en 1978
ce site unique en Europe, classé Monument Historique dès 1983, labellisé Musée
de France en 2002, le nouveau Musée de la Préhistoire du Vercors a été
agrandi, rénové, largement complété en 2008 par le Parc du Vercors.
Lorsque le visiteur repartira, par le col de Proncel ou de La Chau, face à la crête
dinausorienne des Hauts-Plateaux, face à ces couches géologiques semblables au
feuilletage du temps, peut-être ressentira-t-il alors l'émotion d'un paysagehistoire, brusquement rendu immense par la quatrième dimension. « Les trois
musées ont décidé de favoriser ces découvertes, par une billeterie unique ; nous
entamons un travail commun, avec les enfants et dans nos présentations, pour
mettre en valeur leurs complémentarités », conclut Pierre-Louis Fillet.
www.prehistoire-vercors.fr
JEU-CONCOURS
AVEZ-VOUS L'OEIL ?
www.memorial-vercors.fr
www.ladrome.fr
Merci de nous envoyer vos
réponses à l’adresse suivante :
...De nombreuses surprises sont à gagner !
Qui suis-je ?
Parc du Vercors,
255 chemin des Fusillés,
38250 Lans en Vercors
Qui suis-je ?
©
©
Alain Herrault
Stéphane Desrousseaux
Les gagnants J 60
du Jeu “adultes”
Béatrice Gerboud, 38 La Rivière
Didier Oriol, 38 St-Just de Claix
Brigitte Nivet, 38 Noyarey
Réponses J60
Photo de gauche : gypaète barbu
Photo de droite : chouette chevêchette
LIVRES
NOTRE COUP DE COEUR
De petits chemins en petits bonheurs de Vincent
DELBECQUE Editions Savoirs de Terroirs, Mirabel, 07 (2010)
Résumé :
Un carnet d'idées et de recettes pour explorer la nature en
famille.
Mots clefs : nature ; histoire locale ; art et tradition
AGENDA DE LA MEDIATHEQUE
« Nos racines »
DES MÉMOIRES POUR LA MÉMOIRE : Notre vie à Lus-laCroix-Haute de Maurice BERMOND ; Jean-Paul
ANDRE ; Robert BEAUME ; Henri BERMOND ; René
BERMOND, etc. Editeur : Guilherand-Granges, 07 : Impres-
Les 30 et 31 juillet 2011 à Méaudre
sions Modernes, 2007, 173 p.
Notes générales :
Livre réalisé à l'initiative et avec le soutien du Département de
la Drôme, dans le cadre de sa politique de développement social
local avec la collaboration de la Mémoire de la Drôme.
Résumé :
Un livre pour un village, et pas moins de 25 hameaux. Témoignages des habitants... mémoire individuelle et collective...
le plus important étant de la partager..
Deux jours privilégiés sur les 4 Montagnes, à Méaudre, avec
la fête du bleu pour rencontrer des auteurs et leurs ouvrages,
mais aussi des photographes, des ateliers autour de la photo,
des ateliers d'artistes autour de la lecture, etc. ! Sous une seule
bannière, celle de la promotion du bleu du Vercors.
PERIODIQUE
Nuit noire et tourisme dans Espaces tourisme et
loisirs ; N°281, Article de Claudine DESVIGNES Editeur :
Paris, 75 : SARL ETE, 01 mai 2010
Résumé :
Et si, après la "mise en lumière", la "mise en nuit noire" devenait un facteur d'attractivité touristique ? Telle est la question
que l'on peut se poser, alors que chacun s'accorde à reconnaître
les effets négatifs de la pollution lumineuse et que l'on voit se
développer dans le monde le concept de "réserve de ciel
étoilé".Parmi les produits touristiques qui valorisent la nuit
noire, on peut citer, bien sûr, les offres liées à l'astronomie, mais
aussi les séjours de découverte de la nature (du brame du cerf
à l'observation de la chouette, en passant par celle du castor),
les randonnées sous les étoiles, sans oublier la découverte du
patrimoine bâti à la seule lumière de lampions.
RAPPORTS / ETUDES :
Comment favoriser l'accès des personnes handicapées aux activités de pleine nature de Pierre-Joseph
COPIER , 2005, non paginé
Notes générales :
Etude réalisée à la demande du Conseil Général de la Drôme
pour la Communauté de Communes du Pays de Saillans, la
Communauté de Communes du Diois, la Communauté de
Communes du Vercors.
La phrase : « Il n'y a pas de personnes handicapées, mais des
situations handicapantes ».
Résumé :
Analyse de terrain des situations handicapantes.
LIVRES EN FETE
Du 1 er juillet au 31 août 2011
EXPOSITION
La Maison du Parc à Lans-en-Vercors accueille une exposition des aquarelles "nature" d'Alexis Nouailhat.
Passionné par la nature, ses ambiances et les animaux
sauvages, Alexis Nouaihat offre des scènes naturalistes, souvent
caricaturales et pleines d'humour. Cette exposition d'aquarelles
originales ravira donc les amoureux de la nature mais aussi un
public familial, ses toiles étant ludiques et donc fort accessibles
aux enfants.L'occasion aussi de feuilleter son livre d'aquarelles
"Massif du Vercors"Alexis Nouailhat nous propose une découverte du Massif du Vercors en 64 pages et au travers de ses
aquarelles. Un travail remarquable réalisé à toutes températures...Bon voyage...
EXPOSITION SUR LA GALERIE PHOTOS DU SITE DU PARC
Juin : « Nature en fête »
Juillet : « Désir d'ailes »
Août : « Milieu souterrain, une alternative à la canicule »
Septembre : « Emboîtons le pas pour pénétrer dans la forêt »
Datations d'ours fossiles du Parc naturel régional du
Vercors, Rapport d'étude Oursalp-Vercors 1
de Alain ARGANT (Auteur) ; Pierre BINTZ (Auteur) ;
Régis GRIGGO (Auteur) ; Régis PICAVET (Auteur) ;
Thierry TILLET (Auteur) ; Jacqueline ARGANT (Auteur)
Résumé :
Cette étude marque l'aboutissement du projet OURSALPVERCORS 1 visant à une meilleure connaissance des ours
fossiles du massif. Grâce au Parc du Vercors, il a été possible de
constituer, pour la première fois, un corpus de 10 dates C-AMS
et de réaliser cette première synthèse sur les ours du Vercors.
Projet de réintroduction du Gypaète barbu sur le
territoire du Parc naturel régional du Vercors : Bilan
2010 Perspectives pour les années à venir Support :
de Benoît BETTON Edité par le Parc naturel régional du
Vercors, 201, 20 p. + annexes
Résumé :
Bilan de la première année de réintroduction du gypaète et
perspectives des quatre prochaines années. Le programme de
réintroduction est en effet prévu pour une durée de 5 ans.
PLAQUETTE
Portraits de Parcs : Huit Parcs huit Photographes
Editée par la Région RHONE-ALPES, 2010, 57 p.
Résumé :
Plaquette accompagnant l'exposition "Portraits de Parcs", reflet
de l'activité de ce réseau, chaque parc a confié à un artiste
renommé une mission photographique traduisant sa vision d'un
territoire et de ses habitants.
5 juin La Chapelle-en-Vercors
Trail Les Drayes du Vercors, sur les chemins du Vercors
Drômois avec trois circuits : 56, 35 et 12 km (nouveauté
2011, la Réserve naturelle des Hauts-Plateaux !).
www.lesdrayesduvercors.com
19 juin Prélenfrey
Trail du Gerbier Prélenfrey, course sportive avec quatre
parcours, du plus engagé au plus ludique : 21, 10,5 et 2
km et 350 m.
www.traildugerbier-prelenfrey.com
A VOIR
Vercors, au pays de la vache fantôme Support : DVDVIDÉO de Sophie ARLOT (Réalisateur) ; Fabien RABIN
(Réalisateur) Editeur : Association Grenier d'Images, 2010
Description : 1 DVD vidéo : coul. ;
Notes générales :
Bonus : "Pour le plaisir de travailler avec des vaches", 12
minutes, format 4/3 couleur : Maryse et Michel Berne font vivre
la ferme familiale avec un savoir-faire et une passion hors du
commun.
Résumé :
Dans le massif du Vercors, la Villard de Lans est une vache
encore très présente dans les mémoires, mais en occupe-t-elle
encore les pâturages ? Ce film documentaire est le fruit d’une
réelle démarche de réflexion et de rencontres de deux
passionnés...
Contact
franç[email protected]
04 76 94 38 26
10 septembre Corrençon-en-Vercors
Ultratrail du Vercors, venez encourager les coureurs au
km 60 lors de cette première édition sur la place
du village de 11 h à 18 h
www.ultratrailvercors.com
17 Septembre Saint-Andéol
Trail du tétras Lyre avec deux parcours : 39 et 22 km.
traildutetraslyre.e-monsite.com
Le coin des jeux
Les pesticides et les insectes pollinisateurs
1- POUR BIEN COMPRENDRE :
Les pesticides :
Ce sont des produits chimiques conçus pour détruire
"les organismes indésirables", composés d'une ou
plusieurs substances actives qui tuent un organisme
ciblé : rat, souris, escargots, limaces...
La pollinisation :
Butiner signifie voler de fleur en fleur à la recherche
de nourriture. L'abeille récolte ainsi dans la nature
nectar, propolis et pollen. En butinant l'abeille assure
également la pollinisation, c'est à dire le transport du
pollen permettant la reproduction des plantes.
5- L'ABEILLE
6- LES CHAUVES-SOURIS
. A quoi sert l'abeille ?
..................................
..................................
. Sais-tu combien une ruche peut-elle abriter
d’abeilles ?
................................
. VRAI OU FAUX
Les abeilles contribuent à la vie et à
l'évolution de plus de 30% des plantes à fleurs
Vrai
Idées reçues sur nos amis les chauves-souris
Faux
Si l'abeille disparaît il y aurait une pénurie alimentaire
Vrai
Faux
Vrai
Un constat sans appel, les insectes
pollinisateurs disparaissent. Trop souvent
utilisés dans nos maison et jardins, les pesticides
mettent en danger notre santé et notre environnement. Chacun à son niveau peut agir et participer à
la sauvegarde des insectes pollinisateurs
et préserver notre santé.
à la conservation des insectes pollinisateurs.
Les mâles sont appelés vrai-bourdons
Faux
Quand une abeille butine une fleur traitée
elle perd la mémoire et ne retrouve plus sa ruche
2- LE SAVAIS-TU ?
Vrai-Faux
Les chauves-souris ne mordent pas
Les chauves-souris s'accrochent dans les cheveux
Les chauves-souris ne sont pas aveugles.
Les chauves-souris s'attaquent aux boiseries
Tu peux si tu le souhaites photographier tes nouveaux
amis, rends-toi sur le site http://www.spipoll.org/
participer/un-jeu-d-enfant Ton action permet de participer
Vrai
Faux
Les pesticides provoquent la raréfaction de la
nourriture des chauves-souris et peuvent les tuer
Vrai
Faux
7- MOTS MÊLÉS
Entoure en rouge les insectes pollinisateurs
Chrysope
Fourmi
Guêpe
3- QUE PEUX TU FAIRE ?
Cite en deux exemples :
C
O
C
C
I
N
E
L
L
E
...................................................
...................................................
4- VRAI OU FAUX
. La France est le premier producteur et
consommateur de pesticides en Europe vrai faux
. 1 gramme de pesticide déversé au bord d'un ruisseau suffit
à provoquer une pollution sur 10 km vrai faux
. La craie, le talc et le citron moisi
constituent de bons anti-fourmis ? vrai faux
. A ton avis, qu'est-ce qui peut faire office
de véritable hôtel à insectes ?
Une tente . Un arbre mort . Un pot de fleur
H
A
N
N
E
T
O
N
V
N
R
P
A
P
I
L
L
O
N
E
Renvoie cette page au : Parc régional du Vercors - 255, chemin des Fusillés - 38250 Lans-en-Vercors
et n’oublie pas d’indiquer tes coordonnées :
. Prénom
Âge
Adresse
Bruno Veillet
Benoît Betton
Dépôt légal à parution
n° ISSN 1282 – 3422
Parc naturel régional
du Vercors
Directeur de la rédaction
Jean-Philippe Delorme
Le coin des jeux :
Joël Valentin
Texte source : CG 38
Commission paritaire :
2 – 123ADEP
255, chemin des Fusillés
38250 Lans-en-Vercors
Rédaction
Stéphane Vincent LPO 26,
Gilles Trochard
Alexandra Couturier,
Catherine Flament,
Margot Isk
Jeanne Palay
Imprimerie JPB Images
Merci aussi à tous ceux
qui ont participé à ce numéro.
S
A
A
O
E
C
D
O
Q
U
Gaël Farot, 35 Fougères, 15 ans
Oliona Hustache, 26 St-Julien-en-Vercors, 12 ans
Kim Dumont-Zanella, 38 Rencurel, 5 ans et demi
Tiphanie Ravel, 26 St-Nazaire-en-Royans, 10 ans
Maxime Grégoire, 26 Die, 9 et demi
Magali Billon, 38 St-André-en-Royans, 15 ans
Aurélie Bouquillon, 26 Rochechinard, 16 ans
Fanny Di Cesare, 38 Villard-de-Lans, 7 ans
Philippine Puech, 26 Laval d'Aix, 11 ans
Apolline Kouidri, 26 Treschenu-Creyers, 8 ans
Melissa Poizac, 38 Le Gua, 13 ans
Simon Robin-Mylord, 38 St-Martin de Clelles, 11 ans
Martin Reymond, 26 Die, 13 ans
Gaétan Pain, 38 St-André-en-Royans, 9 ans
Yoann Pain, 38 St-André-en-Royans, 5 ans
Jérémie Bouilhol, 26 St-Eulalie-en-Royans, 9 ans
Maxime Reymond, 26 Vassieux-en-Vercors, 9 ans
Emma Colomb, 26 St-Jean-en-Royans, 6 ans
Matthis Chabert d'Hieres, 73 Barberay, 10 ans
Sandra Bellier, 38 St-André-en-Royans, 14 et demi
Cindy Bourguignon, 26 Bourg-de-Péage, 13 ans
Lucie Pangratry, 38 Autrans, 9 ans
Lilly Morard, 26 Combovin, 9 ans
Nicolas Cattanéo, 38 Engins, 12 ans
Théo Langlet, 84 Avignon, 10 ans
Pierrot Leras, 38 Monestier du Percy, 8 ans
Éloise Perréon, 69 Letra, 6 ans et demi
Alexandre Aubanel, 26 Bourg-les-Valence, 10 ans
Paul David, 75 Paris, 5 ans et demi
Directrice de la publication
Danièle Pic
Maquette et Mise en page
Mado Graphisme
Y
H
R
B
Z
I
A
F
G
G
O
V
I
U
Y
I
D
U
A
E
P
B
G
R
H
K
L
R
F
P
E
I
N
D
E
S
L
M
J
E
D
S
É
O
S
I
E
I
A
A
I
P
E
N
E
M
M
H
K
E
Les gagnants J 60
du Jeu “enfant”
JEU-CONCOURS “tu pourras gagner des tas de cadeaux ”
Rédactrice en chef
Alexandra Couturier
Papillon
Bourdon
Hanneton
Retrouve ces petits
insectes dans
la grille et amuse-toi
à les observer dans ton jardin
Limiter ou abandonner l'usage
des pesticides dans ton jardin et
ta maison et utiliser des
pesticides biologiques
Nom
Coccinelle
Araignée
Tiré à 33 000 exemplaires
Imprimé sur papier composé à 60 % de
recyclé et 40 % de PEFC (issu de forêts
gérées durablement) avec des encres
végétales.
Tél. : 04 76 94 38 26
Fax : 04 76 94 38 39
Mail : [email protected]
www.parc-du-vercors.fr
Réponses au jeu du journal 60
1- Castor-Marmotte-Chouette
Hérisson-Lérot -Taupe
La chouette n'hiberne pas.
2- La chouette chevêchette
3- Poids : 67 à 83 g
Taille : 16-19 cm
Envergure : 34-36 cm
Prédateurs : la martre et les principaux rapaces
forestiers (chouette hulotte, épervier d'Europe...)
Alimentation : petits rongeurs et oiseaux qu'elle
attrape au vol.
4-Chouette de Tengmalm
Chouette Hulotte
Chevêche d'Athéna

Documents pareils