Journal N°61 - Parc Naturel Régional du Vercors
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Journal N°61 - Parc Naturel Régional du Vercors
Journal d’information du Parc naturel régional du Vercors Printemps-été 2011/Numéro 61 ÉCONOMIE La voie lactée du Vercors DOSSIER TOURISME Tourisme et handicap : un Vercors accessible à tous ? Nouvelle saison pour les gardes verts Vrai pur Vercors : une ambition forte TEMPÉRAMENT VERCORS Franck Laforêt et Bernard Xueref DOSSIER BIODIVERSITÉ La chouette chevêchette Les réintroductions : le bilan Les chiroptères et les spéléologues ÉNERGIE Trop de lumière nuit... PORTRAITS SENSIBLES Deux élus, un technicien CULTURE VERCORS Fenêtres sur Combe Laval Caméra en campagne Trois musées du temps, au coeur du paysage LA MÉDIATHÈQUE EN ÉVEIL LE COIN DES JEUX L'abeille et les produits phytosanitaires LE JOURNAL DU PARC Jean-Paul Francesch Edito 3 ÉCONOMIE La voie lactée du Vercors 4-7 page 3 DOSSIER TOURISME Tourisme et handicap : un Vercors accessible à tous ? Nouvelle saison pour les gardes verts Vrai pur Vercors : une ambition forte 9 Pages 4 et 5 page 6 page 7 TEMPÉRAMENT VERCORS Franck Laforêt et Bernard Xueref 10-13 page 9 DOSSIER BIODIVERSITÉ La chouette chevêchette pages 10 et 11 Le bouquetin des Alpes et les vautours fauves, le bilan page 12 Les chiroptères et les spéléologues page 13 14 ÉNERGIE Trop de lumière nuit... 15 page 14 PORTRAITS SENSIBLES Deux élus un technicien page 15 Solange Saulnier, Jacques Villard et Nicolas Antoine 16-18 CULTURE VERCORS Fenêtres sur Combe Laval Caméra en campagne Trois musées du temps, au coeur du paysage pages 16 et 17 page 18 page 18 19 LA MÉDIATHÈQUE EN ÉVEIL 20 LE COIN DES JEUX L'abeille et les produits phytosanitaires page 20 Ouvrir son regard... En ce printemps, la vie du Parc est rythmée par le lancement, la poursuite ou l’achèvement de nombreux projets. Je souhaite vous faire partager certaines initiatives qui sont solidaires, originales, et parfois exemplaires, initiatives qui soulignent l'art de vivre ensemble et le faire ensemble dans le Vercors. Le Parc du Vercors initie les échanges d'expériences, met en lumière des regards alternatifs, encourage des envies de vivre autrement, permet un autre regard sur les différences. Ouvrir son regard... pour un Vercors accessible à tous. Pour mieux accueillir les personnes handicapées et rendre accessible le territoire. Des femmes et des hommes s'appliquent à rendre cela possible, Jacky et Micheline Casanovas de La Chapelle-en-Vercors, Sophie et Valérie de Vassieux-en-Vercors ou encore Anne et Philippe Rabatel à Saint-Agnan nous donnent leur point de vue et témoignent de leur engagement. Ouvrir son regard... pour mieux connaître la faune sauvage. Recherche d'un curieux petit animal de 60 grammes sur la réserve naturelle. Gilles Trochard et Sébastien Blache (LPO 26), naturalistes et passionnés, nous livrent leurs premières découvertes et observations sur la chouette chevêchette. Ouvrir son regard... l’éclairage nocturne est trop souvent la source de nuisances lumineuses, en raison d’équipements ou d’utilisation inadaptés aux besoins actuels. Le Parc naturel régional du Vercors s’engage pour que cette prise de conscience soit celle des élus et aménageurs, mais aussi celle des habitants et usagers de son territoire. Ouvrir son regard... pour appréhender les talents et les sensibilités d'artistes et d'enfants, Combe Laval nous accueille le temps d'un été pour s'enivrer à la beauté du lieu avec Fenêtres sur Combe Laval. Des œuvres contemporaines ont été réalisées in situ par cinq artistes. Entre émotion et bienveillance. Rencontre avec ces créateurs d’éphémère. Ce numéro sera le témoin de ces initiatives humaines, singulières et généreuses qui nous permettront peut-être d'ouvrir notre regard et ainsi d’avoir un autre regard sur le monde... Bel été. Photographie page de couverture : Juvénile de chouette chevêchette Photograhe : Gilles Trochard Vignettes : Association CLV, Denis Masliah - Dauphiné Libéré, Fabian Da Costa - Gilles Xueref. La coopérative Vercors Lait collecte le lait des producteurs du Vercors pour transformer une partie en fromage. Bilan de son action et perspectives de développement pour contrer la crise du lait. Vercors Lait ”La voie lactée du Vercors” “L’avenir de l’agriculture du Vercors passe par une valorisation du lait en fromage. C’est la seule issue pour que les producteurs puissent vivre de leur métier et qu’il y ait de nouvelles installations”, affirme avec conviction Paul Faure, président de Vercors Lait. La coopérative, qui regroupe 36 exploitations laitières, a collecté 6,2 millions de litres de lait en 2010. 2,5 millions ont été transformés en fromage sur place, à Villard-de-Lans, dans les locaux de Vercors Lait. Le résultat de cette transformation : 330 tonnes de fromage en 2010, dont 160 tonnes de bleu du Vercors-Sassenage, le fromage phare du massif. Le reste a été transformé en saint-marcellin, saint-félicien, faisselle, brique et bleu de petite taille comme le Col Vert et le Petit Bruchet. Une gamme bio existe depuis 2006, et elle représente aujourd’hui 55 tonnes de fromage fabriqué par Vercors Lait, soit plus du tiers de la production (contre 2 % en 2007). La coopérative existe depuis 1956, mais l’année 2003 a représenté une grande étape : les producteurs laitiers se sont associés pour en reprendre la direction (auparavant, elle dépendait d’un grand groupe industriel). “Aujourd’hui, Vercors Lait appartient aux producteurs. Nous sommes des artisans, pas des industriels. Notre fond de commerce, c’est une agriculture de montagne, humaine, extensive, qui respecte l’environnement”, indique Philippe Guillioud, responsable de la coopérative. Un plateau complet de fromages Vercors Lait Autre étape importante : en 2006, le Parc naturel régional du Vercors a donné un coup de pouce en achetant un camion citerne 4x4 permettant de collecter le lait de la plupart des exploitations du massif, y compris dans les fermes les plus inaccessibles. “Nous payons un loyer modique au Parc pour ce camion. C’est une aide très importante”, reconnaît Paul Faure. Aujourd’hui, Vercors Lait est à un tournant de son histoire : un repositionnement est en cours vers des produits de plus grande qualité, ainsi qu’une valorisation plus importante en fromage. Dans cette optique, de nouveaux fromages ont été lancés en avril 2010 : le Vercorais, un fromage à pâte cuite style gruyère, la Vercorette, un fromage à raclette au lait cru, et la Bournette, une tomme au lait thermisé*. ”Ces trois fromages peuvent se garder, alors que le bleu du Vercors-Sassenage doit être vendu dans les quatre à cinq semaines suivant sa fabrication. Avec cette offre, nous avons ainsi un plateau complet de fromages du Vercors”, détaille Philippe Guillioud. Parmi les autres projets de Vercors Lait : un emmental appelé le Bombé du Vercors. Enfin, une dernière piste pour développer les ventes : une meilleure communication, en direction des habitants, mais aussi des 2,5 millions de visiteurs annuels. “Avec le bleu du Vercors-Sassenage, nous avons la chance d’avoir la seule AOC fromagère de l’Isère, il faut le faire savoir !” Et pourquoi pas un espace d’accueil et de visites, dans les locaux de Vercors Lait, en synergie avec le magasin de vente directe ? Vercors Lait Le moulage Le retournement C’est la fête à Méaudre ! Le Bleu est mis à l’honneur chaque été lors de la fête du bleu, cette année les 30 et 31 juillet à Méaudre. Au programme, dégustation de bleu, démonstration de traite, fabrication de fromage en public, et présence des plus belles vaches du massif… “L’agriculture vue du ciel” est la thématique retenue par Méaudre. Les producteurs et éleveurs du territoire souhaitent créer des moments d’échange lors de cette fête. Avant même ces festivités, les agriculteurs du canton vous invitent à partager avec eux “une journée à la ferme”. Renseignements et inscriptions : Office de tourisme de Méaudre 04 76 95 20 68. w w w .fet ed ub leu.o rg Bleu laitier et bleu fermier Ces deux bleus sont élaborés à partir de la même recette. Pour le bleu laitier, le lait collecté par Vercors Lait est thermisé*, c’est-à-dire chauffé à 68 ° C pendant vingt secondes. C’est la différence avec le bleu fermier, qui est fabriqué en partie avec du lait cru, et sur le lieu de l’exploitation. Pour les deux bleus, le lait provient de vaches de race abondance, villarde ou montbéliarde, nourries sans ensilage, avec des fourrages issus des pâturages du Vercors. Ver cor La fabrication du bleu du Vercors-Sassenage nécessite différentes étapes dont l'affinage sL ait Le Salon Internationnal de l’Agriculture Le Bleu du Vercors-Sassenage et le Parc étaient présents à Paris pour la seconde année consécutive. * La thermisation est le chauffage du lait cru pendant au moins 15 secondes à des températures comprises entre 57 et 68°C, tel que le lait présente après ce traitement une réaction positive au test de la phosphatase alcaline. Tourisme et handicap Un Vercors accessible à tous ? Cet espace abrite l’OTSI et le relais d’information du Parc Le Pas d'Item A une quarantaine de kilomètres de là, Anne et Philippe Rabatel ont également bénéficié d'un coup de main financier pour créer un gîte adapté. « Nous n'avons pas choisi d'ouvrir notre gîte La Chélidoine à Saint-Agnan à cause de ce PER. Mais ce fut une belle surprise pour nous ! C'était aussi l'assurance de trouver autour de nous des élus sensibilisés et d'autres porteurs de projets. Il y a désormais de nombreuses activités accessibles » se félicite la propriétaire. Ici et là, des professionnels comme Stéphanie Jallifier et sa calèche à Vassieux, avancent en effet sur ce terrain. Sites et musées s’y attachent aussi (même les grottes de Choranche sont, à 80 %, accessibles en fauteuil !) ; les stations s'ouvrent à la pratique du handiski ; les piscines de La Chapelle, de Gresse, de St Jean-en-Royans ou de Monestier s'équipent de module de mise à l'eau ; des sentiers adaptés sont aménagés à Vassieux, à La Chapelle, à Gresse ; des circuits de découverte en VTT à assistance électrique se préparent sur le Royans... « Et l'on pourrait faire cela sur tout le Parc, lance Alain Thomas, président de l'association de travail adapté LMDES (1) aujourd'hui engagée dans la fabrication de Mobile Dream, fauteuils électriques tout terrain (2). Nos modèles offrent une autonomie de 100 km et grimpent jusqu'à 1 200 m de dénivelée. Silencieux, ils permettent une véritable immersion en pleine nature, une bouffée d'oxygène précieuse pour les personnes à mobilité réduite ! ». Et les aménagements prennent plus en compte les autres handicaps, notamment visuels et auditifs. Neuf structures ont d'ailleurs déjà décroché le label national Tourisme et Handicap sur le Parc (3). D'autres, à l'instar de La Chélidoine, espèrent l'obtenir rapidement. Association CLV Association CLV Matthieu Lesieur, responsable d'intercommunauté est optimiste. « Le PER engagé sur les communautés de communes Vercors et Pays du Royans de 2006 à 2009 a permis de sensibiliser les élus à la question du handicap ». Il a aussi favorisé l'émergence de projets comme l'espace muséographique R et V, un « rêve » d'accessibilité concrétisé à Saint-Nazaire-en-Royans depuis l’été dernier ! Jean-Pierre Borezee «L'été dernier, nous avons réussi à faire grimper Darine, petite fille aveugle que nous accueillions à Saint-Julien-en-Vercors» se réjouit encore Annick Martin, directrice de l’association CLV Rhône-Alpes, gestionnaire de deux centres de vacances . Comme Darine, 36 enfants et adolescents handicapés se sont mêlés aux 400 jeunes en colo au centre Les Épicéas (Méaudre) et à La Matrassière (Saint-Julien-en-Vercors) en 2010. La responsable de ces séjours en intégration aimerait tant que les choses avancent plus vite en matière d'accessibilité. « Avant d'être une question de moyens, c'est une question de volonté et de sensibilisation car quoiqu'on en dise, le handicap fait encore souvent peur» souligne Annick Martin. La mise en accessibilité du territoire reste d'ailleurs un vaste chantier. «On bute encore partout sur des marches ; aucun repère sonore ou tactile ne guide les déficients visuels... Les choses bougent très très lentement » regrette le président de Vercors Handicap, Claude Terraz, qui encadre depuis 35 ans des sportifs handicapés sur les 4 Montagnes. Pourtant, tout le monde bénéficierait de ces efforts d'accessibilité : les touristes handicapés mais aussi les familles avec poussette et tous ceux en perte, momentanée ou progressive, de mobilité, de vision, d'audition... « Cette prise en compte du handicap nous amène à qualifier l'offre touristique pour une large clientèle. Le handicap n'est pas un prétexte, mais bien une envie de rendre le territoire accessible à tous » confirme Matthieu Lesieur, en charge du tourisme au Pays du Royans. La mobilisation s'organise Elsa Olu A l'image du gîte Le Pas d'Item à Vassieux, projet pilote du pôle d'excellence rurale (PER) RoyansVercors « Une montagne accessible à tous », les initiatives se multiplient en faveur d'un Vercors adapté aux situations de handicap, définitives ou momentanées. Des projets désormais encouragés, côté Trièves, par un contrat de territoire de tourisme et loisirs adaptés (CTTLA). Gite Handi'caïrn Tél. 04 75 48 24 83 [email protected] www.gite-handicairn.com Gîte La Chélidoine Tél. 04 75 45 19 27 - 06 87 28 09 17 [email protected] http://gite-la-chelidoine.com Gite Le Pas d'Item Tél. 09 64 18 63 01 - 06 99 67 74 76 [email protected] www.le pa sdite m.com (1) Saint-Jean-en-Royans (2) www.mymobiledream.fr (3) cf www.rhonealpes-tourisme.fr, rubrique Dossier/Vacances et Handicap/Documentation L’indispensable maillage du territoire Elsa Olu « Le PER a reveillé les initiatives côté Sud Vercors et Royans. Mais aujourd’hui cela stagne un peu. C’est dommage » regrette Jacky Casasnovas, propriétaire d’Handi Cain, premier gîte labellisé Tourisme et Handicap du Vercors. Anne Rabatel acquiesce. « On a tous un peu la tête dans le guidon. Des réseaux ont été créés sur le Vercors comme la GTV. Pourquoi ne pas en faire de même avec le tourisme adapté ? Les initiatives se multiplient. Mais il faut mailler l’ensemble et surtout le promouvoir ! » suggère la jeune femme, prête à interpeller le Parc pour qu'il s’empare du dossier. « Ce maillage est d’autant plus urgent, que les nouvelles normes d’accessibilité effraient plus qu’elles n’encouragent à aller de l’avant. Pourtant, avec peu de moyens mais beaucoup de motivation, on peut, ensemble, trouver des solutions » soutient Annick Martin. "Avant d'être une question de moyens, c'est une question de volonté et de sensibilisation car quoiqu’on en dise, le handicap fait encore peur." DR Association CLV Association CLV Comité départemental handisport : Isäre Jean-Pierre Borezee Traversée du Vercors en fauteuil tout terrain Ils ont choisi de s’engager... Jacky et Micheline Casasnovas, propriétaires d'Handi Cain. Ce couple ne s'est pas contenté d'ouvrir en 2004 un gîte adapté à tout type de handicap sur la Combe de Loscence. Il a aussi acquis 2 hectares de terrain pour ouvrir un sentier de découverte jusqu'à la petite mare voisine. Ces 450 mètres de chemin ponctués de cinq bornes d'information (traduites en braille !) sur la flore, la mare et le point de vue ont été aménagés par le Parc et la commune (le contenu a été réalisé par le CPIE. Deux questions à... Christine Detante, chargée de mission Ecotourisme et Tourisme Adapté du Trièves. DR Le Pas d'Item Nous accompagnons déjà des projets, comme l'adaptation du sentier de l'eau de Gresse aux déficients visuels, d'un gîte de groupe à Chichiliane, de l'OT de Gresse ou de deux dortoirs adaptés au Tétras Lyre de Saint-Andéol... Et nous aidons l'achat de matériel adapté pour les piscines, les foyers de fond... 43 % des crédits sont déjà consommés. Mais par manque de connaissance, le tourisme adapté reste encore l'affaire de professionnels très sensibilisés aux handicaps. Nous avons réuni, le 26 mai, l'ensemble des hébergeurs, accompagnateurs et autres professionnels du tourisme pour mieux mailler le territoire. Anne et Philippe Rabatel, venus s'installer à Saint-Agnan pour concrétiser leur rêve : aménager dans leur maison un hébergement adapté. Après un an de dur labeur (partagé avec des amis ! ), leur Chelidoine a ouvert le 5 mars dernier. Un chemin aménagé à l'arrière de la bâtisse, puis une passerelle conduisent directement dans ce 110 m2 couleur vanille très chaleureux. Lits réhaussés, WC qui montent, jeux de contrastes entre murs et portes, coin terrasse extérieur et bientôt (ils l'espèrent) jardin d'hiver sous véranda... Adapté à tout type de handicap, leur projet a reçu le soutien du pôle d'excellence rurale (PER) du canton. Vous espérez la création d'un véritable circuit touristique adapté dès 2012. Cela se fait-il en partenariat avec le Parc ? Depuis le départ, le Parc, qui couvre les deux tiers de notre territoire, est membre de notre comité de pilotage. Et nous travaillons aussi avec le CPIE, notamment pour le sentier adapté de l'eau de Gresse. Des actions pourraient être également menées avec le réseau de la GTV. Bien des choses restent à construire. Nos pentes compliquent les aménagements en termes d'accès notamment. Tous ensembles, nous parviendrons à faire avancer les choses. Magaly Rougy Sophie Augustin et Valérie Board, deux amies venues construire à Vassieux un ambitieux projet de gîtes accessibles (5 chalets 4/6 places depuis 2009, et 10 à terme) totalement adaptés aux handicaps moteur, auditif et mental. Elles ont décoché pour cela le soutien financier de la mutuelle Apicil (achat des 14 000 m2 de terrain) et celui du Pôle d’excellence rurale (PER) Vercors Royans qui a fait de leur Pas d’Item son projet pilote. Et Sophie s'est même formée au métier d'auxiliaire de vie et de responsable d'établissement d'économie sociale ! Vous orchestrez depuis trois ans la mise en place d'un contrat de tourisme et loisirs adaptés (CTTLA) sur le Trièves pour une enveloppe globale de 1,66 M , subventionnée à hauteur de 654 000 par la région Rhône-Alpes. Qu'en retire aujourd'hui le territoire ? La Chélidoine Depuis 1993, le mois de mai de chaque année donne le départ de la mission saisonnière de la garderie verte du Parc. Jusqu'en octobre, ce sont six mois de présence marquée sur le terrain où les gardes veillent au grain... C'est Stéphane Fayollat, responsable des sentiers du Parc, qui coordonne l'équipe depuis ces six dernières années. Il prépare en amont les missions de chacun, assure la logistique et l'administratif liés à leur activité. Auprès d'eux tout au long de ce semestre et en coulisse depuis la Maison du Parc, il récolte en octobre les informations transmises par les gardes pour en faire une synthèse, une sorte d'état des lieux annuel des plus utiles pour les projets à venir. Six gardes verts arpentent ainsi le terrain du printemps à la fin de l'automne pour des missions aussi riches que variées souvent accomplies en collaboration très étroite avec les communes de leur secteur. Pluridisciplinaires... L'accueil et l'information au public rencontré sur ces mêmes sentiers est également au coeur de leur fonction. Sensibiliser les randonneurs ou les simples visiteurs aux comportements vertueux à observer dans la nature est primordial. Car il n'est pas rare de constater que le respect des lieux est encore souvent loin de leurs préoccupations. À la différence des gardes de la Réserve, leur rôle s'arrête à l'information et à la prévention. Non assermentés, ils ne peuvent par conséquent dresser de procès verbaux aux éventuels contrevenants. La relation avec les acteurs locaux est un élément clé de leur mission. De l'agriculteur au chasseur en passant par les élus, les responsables touristiques, les randonneurs, les vététistes... les divergences d’intérêts sont multiples. Les gardes endossent le rôle de médiateur dont la priorité reste la gestion et le partage raisonnés de ce territoire protégé. Auprès des communes de leurs secteurs, ils peuvent également être appelés à participer à la mise en place de manifestations locales. Dans leur tâche, les gardes verts se doivent aussi d'être les observateurs scientifiques de la faune et de la flore. Suivi de réintroduction comme celle du gypaète barbu, recensement et inventaire des espèces, autant d'informations collectées sur le terrain qui viennent alimenter et optimiser la base de connaissances déjà bien étoffée du Parc mise à disposition des scientifiques et passionnés. Contact : [email protected] Tour à tour observateur, ambassadeur, médiateur, technicien, et porte-parole, le garde vert est par essence pluri disciplinaire. Véritable fil d'Ariane entre le terrain, les acteurs locaux et le Parc, son action est aujourd'hui reconnue et sa présence attendue ! NOUVEAUTÉS PNRV Dans leur mission, une grande partie de leur temps est consacrée à la gestion des sentiers de randonnée en collaboration avec les associations locales. Les gardes assurent l'entretien de la signalétique et sa mise à jour en fonction des éditions de carto-guides, ainsi que le balisage des itinéraires. PNRV Nouvelle saison pour les gardes verts du Parc Jean Lambret Cyrille Callet Secteur Quatre Montagnes et Piémont nord Secteur Coulmes-Royans Isère 6ème Saison Sa feuille de route 2011: projet de valorisation chemin du Furon, suivi aménagement voie douce des 4 Montagnes. Sa marotte : maintenir l'équilibre entre le développement touristique et la préservation des milieux. Être le représentant de la philosophie du Parc sur le terrain. 06 84 98 59 68 4 saison Sa feuille de route 2011 : mise à jour de la signalétique selon nouveau carto-guide, aménagement nouveaux circuits VTT, pose des panneaux, Relais Informations, Randonnées. Sa marotte : le contact avec les randonneurs. 06 84 98 58 99 ème Prix de la collection fiches circuits VTT du Vercors Diois (15 fiches) = 5 euros Sortie autour du 15 juin Sébastien Bossand Secteur Gervanne-Royans-Drôme David Leroy R ÉSER VE N AT UR EL LE 3ème saison Sa feuille de route 2011 Suivi des actions Natura 2000, suivi du vautour Percnoptère en Gervanne, mise à jour du réseau d'itinéraires. Sa marotte : La gestion de la faune sauvage. 06 77 53 07 52 Eric Charron Secteur Vercors drômois 2ème saison Sa feuille de route 2011 : poursuite du travail de médiation sur sites APN sensibles et reprise du balisage sur la réserve naturelle. Sa marotte : participer au développement touristique et économique du secteur. 06 84 98 58 58 Secteur Trièves 5ème saison Sa feuille de route 2011 : pose des panneaux Relais Informations Randonnées, mise à jour signalétique selon nouveau carto-guide. Sa marotte : la richesse des rencontres. 06 84 98 59 53 Michel Morin Secteur Diois 9ème saison Sa feuille de route 2011 : aménagement nouveaux circuits VTT, suivi chantier Concordia à Ponet Saint-Auban. Sa marotte : assurer le suivi scientifique de la faune. 06 84 98 58 97 RV Sé en sti ba ic Er PN RV PN RV M D RV PN RV PN M. Ro ugy C el ich id av Je PN an lle yri 8,50 euros en vente à la Boutique du Parc et dans tous les OT 0476943826 / [email protected] une ambition forte Philippe Riboulleau Il sera visible très bientôt chez 154 acteurs du Parc naturel régional du Vercors, mais aussi sur Internet. “Vrai, pur Vercors” : ce nouveau bloc-marque explique et matérialise l’engagement de la marque Parc, mené depuis plus de 10 ans, vers une qualité maximum. Zoom sur le fruit d’une démarche collective. S i vous croisez cette marque sur votre route, c’est que vous êtes chez l’un des agriculteurs, l’un des hébergeurs ou auprès d’un accompagnateur… qui n’a pas choisi la facilité ! Son ambition : tout mettre en œuvre pour offrir ce que le Vercors a de plus authentique, de plus vrai. Des produits cultivés et fabriqués “ici” pour les uns, une parfaite connaissance du “pays” pour les autres, ceux qui savent le raconter et le faire vivre ! Attention, “Vrai, pur Vercors” n’est pas une signature supplémentaire, un accessoire marketing. D’ailleurs, oublions le terme “marketing” : ce bloc-marque est là avant tout pour expliquer, pour rendre visible une démarche volontaire contraignante qui mérite d’être soulignée. Un vrai travail d’équipe “Vrai, pur Vercors”, se résume en 3 grandes lignes écrites collectivement : • “Refuser la facilité” : c’est respecter une charte de qualité et appliquer des mesures précises, avec des contrôles réguliers pour en garantir la validité. • “Respecter notre nature” : c’est décrire notre terre, notre montagne, nos forêts, nos rivières. C’est respecter l’environnement qui dicte nos actions et nos comportements. • “Revendiquer un savoir-faire” : c’est être déterminé à faire vivre nos usages locaux. C’est laisser l’homme au centre de sa production et de son action : la technologie peut être présente pour l’aider mais sans jamais le remplacer. Un travail qui a progressé étape par étape. Le bloc-marque étant désormais créé, il s’agit de le porter à la connaissance du public, notamment via Internet et différents supports de communication. Le début d’une grande aventure… forcément collective ! Auberge du Collet Auberge du Collet Contact [email protected] Philippe Riboulleau PNRV “VRAI, PUR VERCORS” : Comment est né ce bloc-marque ? Qui est à l’origine ? Il s’agit d’abord d’une ambition, celle de ces professionnels qui ont choisi de s’intégrer dans un label au cahier des charges rigoureux. Réunis autour de plusieurs tables rondes, ils ont pu échanger et créer ensemble ce nouvel “habit” qu’est “Vrai, pur Vercors”. Un travail commandité par le Parc naturel régional du Vercors et mené à bien par l’agence de communication ginette. Et force est de constater que chacun a joué le jeu ! Les débats ont été fructueux et constructifs, chacun s’étant pleinement impliqué. Rencontre avec des hébergeurs qui Quelles sont vos attentes concernant la ont participé aux tables rondes : marque Parc ? Nathalie et Vincent : "La Marque Parc est une reconnaisNathalie, Vincent et Philippe sance de notre travail et de notre savoir-faire fondés sur Vous avez suivi de près la démarche de communication. Quel est votre sentiment ? Nathalie et Vincent : Nous sommes ravis que la marque puisse enfin se faire connaître et acquérir la notoriété qu'elle mérite. Elle est restée trop longtemps dans l'ombre, méconnue et incomprise des visiteurs du Parc. Elle avait besoin d'être expliquée et promue car elle est une force pour tous ses détenteurs, que ce soit les agriculteurs, les restaurateurs, les hébergeurs ou les guides de montagne. Les résultats prometteurs de la démarche vont nous permettre de mieux communiquer sur les atouts de notre territoire, notre savoir-faire, notre engagement pour l'environnement et de mieux expliquer, par le biais de supports adéquats, pourquoi et comment nous avons décidé de nous engager dans le processus de labellisation Marque Parc." Philippe : Tout d’abord, c’est la preuve de l’évidente nécessité de nous faire assister par des professionnels de la communication. Non pas pour communiquer, mieux ou plus que les autres, mais pour vraiment exister, présenter nos valeurs et expliciter notre façon de faire découvrir et de vivre ce Vercors aux multiples facettes. Grâce à ce travail inédit et innovant, la notoriété de nos hébergements s’en trouvera valorisée, légitimée et reconnue. Le lancement de cette campagne est une occasion à saisir pour nous fédérer avec les producteurs et les prestataires, afin de constituer une véritable offre différenciée et de qualité à nos futurs visiteurs. Je suis encore et toujours surpris de constater qu’un grand nombre de mes clients ne connaissaient pas notre massif, préalablement à leurs séjours. Pour tout cela, je souhaite vivement, que l’adhésion à cette démarche soit la plus large possible. C’est en travaillant en commun que l’on avance le plus, sans pour autant gommer les individualités et les spécificités de chacun. Nous devons nous faire mieux connaître et cela passe en premier lieu par une lisibilité claire sur le net. les valeurs d'un Parc Naturel Régional que sont la connaissance du territoire et de ses richesses, le respect et la valorisation de l'environnement et l'accueil personnalisé que l'on réserve à chaque visiteur. Nous attendons de la Marque qu'elle véhicule cette image et qu'elle rassure les visiteurs du Parc Naturel Régional du Vercors sur le respect de ces valeurs." Philippe : L’idée d’un réseau constitué « marque Parc » serait l’aboutissement idéal de tous les travaux engagés jusqu’ici, et complétés par la future campagne de communication. Il y a là un réel enjeu de développement touristique à l’échelle du territoire du Parc. Il faut probablement, aller au delà du strict label, et envisager une structuration plus organisée : la « Marque Parc du Vercors » pourrait, peut-être, montrer la route à l’échelle nationale… Se faire connaître, être reconnu par ses pairs dans un label, c’est bien, mais au delà, comment faire vivre et perdurer cette dynamique ? Avant tout, nous devons rechercher les conditions nécessaires pour faire progresser la cohésion et les échanges entre tous les « marqués », et les choses se construiront certainement d’elles mêmes, avec le temps. Contacts Philippe RIBOULLEAU AGATHE ET SOPHIE 1123 Chemin des Blancs 38250 Lans-en-Vercors Tel : 04 76 95 08 47 www.chambre-hote-vercors.fr Nathalie et Vincent DAMIDAUX Auberge Le Collet Le Collet 26420 St Agnan en Vercors 04 75 48 13 18 www.aubergelecollet.com L’écho des Communes Envols culturels et escapades en nature FOIRE BIO à MÉAUDRE 2 et 3 juillet 2011 Le Parc du Vercors, ses partenaires, les offices de tourisme et les associations vous proposent un programme à vivre en famille ou entre amis. Cette année dans le Vercors, l’accent est mis sur les relations entre l’art et la nature, l’art de vivre ensemble. De juin à décembre, s’offrent à vous des sorties nature et patrimoine, des rendez-vous métissés entre rire et émotion, des installations, des expositions, des films, du théâtre, de la danse et de la musique. Un concentré de talents, de fantaisie et d’audace… des regards d’ailleurs, avec davantage d’originalité et de mixité. Un été entre envols culturels et escapades en nature. Les accompagnateurs en moyenne montagne, engagés dans la marque Parc naturel régional, vous proposent plus de 300 balades nature, immersion totale dans la faune et la flore du Parc naturel régional du Vercors Programme disponible dans tous les OT et sur simple demande 04 76 94 38 26 au Parc du Vercors. « L’enfant et l’avenir de la planète » Le village de Méaudre accueille la onzième édition de la foire bio. Depuis sa création en 2000, le succès de cette manifestation va croissant, au point d’attirer aujourd’hui plus de 120 exposants et des milliers de visiteurs. De quoi largement s’attarder sur les différentes applications des produits biologiques dans les domaines de l’alimentation mais aussi de l’habillement, de l’habitat, de la santé et du jardinage. Le point d’orgue de cette année est la venue de Jean-Marie PELT, président de l’institut Européen de l’Ecologie de Metz et auteurs de nombreux livres. « La terre en héritage » : une conférence exceptionnelle de JeanMarie PELT. « L’urgence écologique aujourd’hui s’impose et fait l’objet d’une large prise de conscience de l’opinion publique. Les menaces qui pèsent sur le climat, la biodiversité et la santé appellent à un changement profond dans les actes individuels et collectifs. Il appelle une révolution technologique dans le domaine de la construction, de l’énergie et des transports ». En marge des exposants, la foire est un lieu d’échanges, d’information et de débats. Le Parc a son timbre Collection « La France comme j’aime » 2011, Rhône-Alpes comme j’aime. Pour la troisième année consécutive, La Poste émet le 28 mai 2011, en avant-première, 24 collectors timbrés régionaux. Chacun célèbre la richesse et la diversité d’une région française, avec une série de 10 timbres autocollants différents. Prix de vente à l’unité : 8,90€ TTC Renseignements à l’office de tourisme de Méaudre : 04 76 95 20 68 w w w . m e a u d r e . c o m CD La chanson pour le Vercors par Ange SCANAVINO Hommages aux résistants et aux habitants du Vercors. Natif de la région de Propriano (Corse du sud), je suis arrivé le 26 décembre 2009 à Villard-deLans. Rapidement, je fis la visite des lieux de résistance accompagné d'un ami, j’étais sans voix, des images me sont venues, des mots se sont bousculés. Puis soudain, j'ai dit à mon ami « Existe-t-il une chanson qui relate tous ces malheureux évènements ? », il me répondit : « Non, à part la chanson des partisans ». Ainsi est née la chanson pour le Vercors. Dans mon âme cette chanson n’est en aucun cas la mienne même si je l’ai composée. C'est un hommage à ces hommes, ces femmes, ces enfants, tous morts pour un mot, un idéal : « la liberté ». Prix : 10 euros Renseignements : 06 10 11 75 90 http://lagrangedupauletdujoseph.com/default.aspx Les 100 pas du Vercors RANDONNEES SUR LES PASSAGES D’ANTAN BERNARD JALLIFERT-ARDENT Au fil des mots, chaque pas est une découverte. Un pas est un passage qui permet de basculer sur un autre versant, d’accéder à un plateau ou de franchir une falaise par ses faiblesses naturelles. Ce sont ces chemins secrets, les 100 pas du Vercors, par lesquels l’auteur, Bernard Jallifert- Ardent, originaire de la région, vous propose de passer ! Prix : 30.00 € BEAUVOIR-EN-ROYANS à partir du 20 mai entrée libre tout l'été Renseignements : 04 76 38 01 01 Lecture Extrait des mémoires de Benjamin Bellier, premier médecin du Vercors / Chronique de vie. "D e la plaine de Romans, où j’ai exercé la médecine, on aperçoit à l’est les Monts du Matin. Ils sont les contreforts de mon Vercors natal. Une vieille légende raconte que vivait autrefois derrière ces montagnes une race de géants redoutés qui descendaient parfois faire des razzias dans la plaine. Aux géants de la légende a succédé, aux temps historiques de la conquête romaine, la tribu gauloise des Verta-comicores (ou Vertamicores). A l’extrémité Nord des Monts du Matin, vers la crête de la chaine, une tâche rectangulaire entame la sombre uniformité des arbres. C’est le Pré de Cinq Sous, où vit depuis toujours un ermite interchangeable (je veux dire que quand il meurt, un autre le remplace). Il faut trois heures de marche à travers bois pour monter lui rendre visite. Le rectangle est vert clair pendant la belle saison ; quand il devient blanc, je sais qu’il y a de la neige sur tout le Vercors à partir du Refuge des Grands Goulets. De la fenêtre de ma chambre, dans la maison que j’ai fait bâtir et où je me suis retiré, à Génissieux, je vois le Pré de Cinq Sous comme si j’y étais. Au printemps, quand il repasse du blanc au vert, je sais que la neige fond aussi sur le Plateau, que l’Adoin gronde en dévalant des Jaunes à Tourtres entre les grosses pierres rondes, que les truites amaigries par le jeûne de l’hiver sont sorties de leurs cabornes pour guetter le guazot arraché du caillou, ou les lombrics qui descendent le courant avec les lambeaux de berge détachés par la violence de l’eau." L’ensemble du document sera consultable en Médiathèque. IPIMOV BERNARD JALLIFERT-ARDENT Né est en 1942, il est issu d’une vieille famille d’agriculteurs de Lans-en-Vercors. Moniteur de ski, longtemps maire de Lans, il a travaillé au ministère de la Jeunesse et des Sports, lequel l'a détaché en 1974 auprès du parc naturel régional du Vercors, où il a été chargé de développer et d’organiser les pratiques de loisirs. Il est l’auteur de nombreux livres et articles sur le Vercors. Déjà paru chez Glénat : Vercors les plus belles randonnées (2005) et Randonnées dans le Vercors Sud - Nord (2009-2008). Expo photographique "Fleurs, Fruits et Légumes" au Couvent des Carmes à Du côté de la Gervanne Franck Laforest, Le Don Quichotte du Moulin de la Pipe Descendre vers ce « grain de beauté niché dans l'échancrure des gorges, là tout au fond du décolleté* », découvrir la large terrasse de la guinguette aux “Fritures de truitelles sauce Gribiche”, pénétrer dans le “café historique” digne de Corto Maltèse, s'installer dans la grande salle du moulin aux plus de 1000 concerts, boire une “Pipe bière de source” ou une “Eau de la Druise” pétillante, être accueilli par une femme ensoleillée et un rayon de Lune de quelques printemps, voir passer toutes sortes de visiteurs… Il est des lieux qui suscitent d'étranges histoires, sont faits de pâte humaine sur plusieurs générations, et demandent des âmes fortes. Aventures et amitiés, l'invention d'un café-concert « Je travaillais au café Costes à Paris, j'avais pas mal voyagé, mais quand je suis arrivé ici, je me suis dit : C'est mon coin ». Franck Laforest raconte cette histoire de deux jeunes gens qui, en 1986, reprennent ce lieu du bout du monde à l'orée des gorges d'Omblèze : une auberge réputée 50 ans durant, mais on est en plein exode rural. Première illumination fin 1988, quand la presse parle de « projet de développement touristique authentique » : créer un café-concert. Premier emprunt, achat d'un bar en inox à Milan, d'un superbe comptoir en orme à un bûcheron. Ils deviennent des professionnels de la musique, hissent la réputation du « gratin dauphinois au gratin hexagonal* ». Mais ils ne sont pas cuisiniers. Deuxième idée, deuxième emprunt : investir dans la cuisine pierrade. Le café connaît des nuits d'anthologies – jusqu'à 1700 personnes. Ça marche si bien qu'ils se lancent dans un gros emprunt pour créer un hôtel dans l'ancienne laiterie. Et là, c'est la catastrophe. Malfaçons, arrêt du chantier, gros concerts annulés par la pluie, dettes, dépression. Son ami, Philippe Bourgue, abandonne. Franck, né dans une famille de restaurateurs, fait le gros dos. * Les citations sont de Ludo Bilger, un ami des lieux. Le mariage de la lune et du soleil, naissance d'un hôtel contemporain Au début des années 2000, Michellemarie, belle polyglotte, devient sa compagne. « Franck a le nez fin. Il a été l'un des premiers en 2004 à s'inscrire dans les “séjours pittoresques” des coffrets cadeaux “Smartbox” : ça a lancé l'hôtel », dit celle qui s'occupe de la gestion, décore les lieux. Avec le nouveau duo, le moulin repart. Ses deux scènes reprennent leur programmation musicale confiée à l'association Coefficient 7. Les amis de 20 ans, leurs enfants réservent des soirées privées. De gros investisements sont réalisés entre 2008 et 2011, et tout d'un coup il y a là un hôtel de 60 lits, aux belles chambres en duplex, aux normes (sécurité, mobilité réduite), utilisant un logiciel de gestion sophistiqué avec réservation internet intégrée. Une cuisine de qualité. Une île employant 15 personnes. « Le moulin bénéficie de la synergie de la vallée de la Gervanne, au croisement de la beauté de la nature du Vercors (site classé, Natura 2000) et de la richesse culturelle de la Drôme » conclut Franck Laforest… Gilles Xueref Le moulin de la Pipe Établissement “Marque Accueil du Parc du Vercors” 26 400 Omblèze 0475764205 w w w . mou lin de lapipe . c om Bernard Xueref et sa chocolaterie Des racines paysannes et des ailes aromatiques. L'équation chocolat + huile essentielle Cet homme sait saisir l'occasion par les cheveux, et le Phénix se métamorphose à nouveau au début du millénaire quand, dans un bistrot de Crest, une rencontre passionnée a lieu avec Paul Keruel, maître chocolatier bio. Les « deux briscards » vont alors se lancer dans une folle entreprise, avec la complicité d'un autre baroudeur, André Deberdt, développeur du chocolat bio-équitable. « J'aime l'intelligence plurielle » sourit le nouvel entrepreneur, en senior flamboyant. L'affaire est sérieuse : Bernard Xueref anticipe que le développement de la réglementation européenne pourrait limiter le marché des huiles essentielles pour les agriculteurs, et d'autre part il y a bien plus de consommateurs de chocolat que d'huile essentielle. Pourquoi ne pas lier les deux ? Créer La Frigoulette Les yeux bleu clair étincellent au-dessus de la chemise rouge. L'homme est un de ces personnages que le massif du Vercors produit de temps à autre à son image : solide, complexe, revenant de loin, lumineux pourtant. Un paysan bien sûr, né sous les bombardements du 26 juin 1944 dans les bois de la Gervanne, ça prédispose. Miraculé une deuxième fois après un très grave accident en 1979, il s'intéresse alors à l'alimentation et la santé, en paysan-penseur. « J'ai beaucoup observé la nature, la multifonctionnalité dans la forêt, avant de devenir producteur de plantes aromatiques et d'huiles essentielles. Le pin sylvestre ça ne vaut rien dans nos régions, ça encrasse le feu, ça envahit les terres ; mais si je vends le tronc en papeterie, les branches en fagot et les bourgeons en distillerie, je transforme des déchets en ressources. » Parallèlement, Bernard Xueref devient un militant du monde rural associatif, souvent à Paris pour la fédération des CIVAM(1), président de l'APAP(2) dans les années 90 : « Le Parc du Vercors a été un modèle, c'est un territoire d'expérimentation qui mêle le savoir-faire paysan avec des projets culturels ». des chocolats aromatiques ? Parfait autodidacte, il monte un comité scientifique, étudie le chocolat avec un regard neuf, découvre comment celui-ci est devenu une friandise si appréciée de tous, et reprend la question à zéro. Huit mois d'essais pour stabiliser une recette, une bétonnière transformée en enrobeuse (n'oubliez pas que c'est un paysan du Vercors, qui fait du chocolat) : un produit d'avenir est né. Et une entreprise de cinq salariés, « La Frigoulette » (farigoulette de sa grand-mère), qui propose aussi des chocolats d'enfance, pures papillotes et malakoff bio-équitables, pralines et dragées de fêtes. Chocolaterie La Frigoulette : c h oc olat s -frigoulette.fr À voir : Reportage dans l'émission « Des racines et des ailes » du 19 octobre 2011. 1. CIVAM, centre d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural. 2. APAP, association pour la promotion des agriculteurs du Parc. © C ette espèce boréale occupe préférentiellement la pessière clairiérée (forêt d’épicéas ouverte) des hauts plateaux, entre 1300 et 1500m. Elle peut également nicher en limite de la hêtraie sapinière à plus basse altitude surtout sur le territoire des 4 montagnes. On la considère comme une « relique glacière ». Imaginez les dernières grandes glaciations descendant jusqu’en Europe moyenne. La toundra et la taïga occupaient alors nos régions. Au recul des glaciers, les espèces inféodées à ces milieux sont remontées au nord. Seules quelques unes, dans des isolats de populations, ont pu se maintenir en altitude où les caractéristiques de leurs affinités boréales se sont maintenues. C’est le cas de cette petite chouette, mais celui d’autres espèces que l’on croit montagnardes. Le lagopède alpin et le lièvre variable vivent au niveau de la mer dans le nord de l’Europe. Jordan Da Sousa Costa La « minuscule » chouette chevêchette est très peu connue. Même les randonneurs les plus assidus des hauts plateaux du Vercors ont rarement eu la chance d’apercevoir ce petit rapace nocturne très discret. Les ornithologues ne s’y intéressent de près que depuis quelques années. Sa présence était déjà connue sur la réserve naturelle des hauts plateaux, mais sa reproduction n’a été découverte qu’en 2009. Seul son chant, surtout à l’automne, peut permettre de la découvrir. Un « diu, diu, diu, diu »…monotone et sifflé retentit alors dans le calme matinal et crépusculaire. Il faut la chercher avec des jumelles, la repérer au sommet d’un épicéa d’où elle marque son territoire par le chant. En 2009, une étude commandée par l’ONF Drôme et la Réserve Naturelle, pilotée par la LPO Drôme (Ligue de protection des oiseaux), a débuté pour 3 années consécutives. La zone d’étude se situe sur les 2160 hectares de la toute nouvelle RBI (réserve biologique intégrale) créée par l’ONF et cogérée par la Réserve Naturelle. Ce territoire principalement boisé, s’étage de 1000m à 1900m. Un recensement de la population de chevêchette a été entrepris, ainsi que la découverte et le suivi des reproductions. Depuis 2010 et cette année 2011, l’étude de son domaine vital par télémétrie a débuté (capture, équipement d’émetteurs et suivi par radio pistage). Le milieu n’est pas facile d’accès, les habitués du lieu le savent. En période de neige, l’accès n’est possible qu’à ski de randonnée nordique et l’étude s’articule autour d’une cabane forestière prêtée par l’ONF. Outre les découvertes passionnantes qui ont pu être faites sur la biologie de cette espèce, s’engager dans ce milieu « hostile » mais si remarquable à la recherche du petit prédateur ailé est une véritable aventure : lapiaz boisés, enneigement et accès routier fermé jusqu’à fin avril. Heureusement, elle n’est pas aussi nocturne que ses cousines (la hulotte, la Tengmalm et le hibou moyen-duc, qui fréquentent les mêmes milieux). Elle est surtout crépusculaire et complètement diurne durant l’élevage de ses jeunes. À ce jour, 13 nids ont été découverts, 9 ont été suivis de 2009 à 2010 et 4 sont déjà en cours d’étude ce mois d’avril 2011. La recherche des cavités occupées par la chouette pygmée (comme l’appelle les anglais) n’est pas une mince affaire. D’abord il faut localiser les mâles chanteurs, puis rechercher les arbres à cavités autour desquels les accouplements ont lieu. Les reproductions se remarquent uniquement au crépuscule durant l’incubation, quand le mâle apporte une proie à la femelle qui couve seule. L’échange de proie ne se fait qu’à distance du nid (50 à 100m). L’activité devient plus remarquable lors du nourrissage des jeunes, nettoyage de la cavité dès le 5ème jour après la naissance. Restes de poils agglomérés et de proies, pelotes, fientes desséchées sont évacués par la femelle et s’accumulent au pied de l’arbre. Enfin les jeunes commencent à siffler au trou d’envol au 20ème jour et appellent souvent durant leur sevrage après avoir quitté la cavité : « stsiiiî » chez la femelle, « sii-stsiiîh » dissyllabique chez les jeunes. Le suivi rapproché des reproductions a permis de mieux en connaître les étapes. Un outil a été bricolé avec une canne à pêche de 9,5m équipée d’une webcam, pour inspecter les cavités. Ainsi, une nichée de 7 jeunes a été observée avec seulement 5 petits à l’envol. La prédation d’une nichée a été constatée, la présence d’œufs non éclos aussi. La capture d’un mâle, bagué et équipé d’un émetteur radio de 1,5g, nous a permis de connaître son domaine vital estimé à 93 hectares soit 1km2. Celle d’une femelle et l’extraction des jeunes, équipés eux aussi, ont permis d’observer leur dispersion après l’envol. On constate que seul le mâle s’occupe des jeunes 15 jours après leur envol. Cette année, il est prévu de suivre également les cavités de reproduction avec un piège photo à infrarouge. Toutes ses connaissances, ainsi que celles à venir, vont permettre de mettre en parallèle, les habitats forestiers et le domaine vital de l’espèce. Ce petit rapace étant un bon indicateur de la qualité de son habitat forestier en matière de biodiversité, il participera, par son suivi dans le long terme, à une meilleure connaissance de l’évolution de la forêt. La RBI est un laboratoire d’étude d’une forêt sans exploitation, pour les générations futures. La chouette chevêchette semble en expansion mais peut-être est-elle restée longtemps méconnue par les ornithologues (une nidification fut découverte en 2007 dans le Massif Central). En tout cas, elle restera une espèce à forte valeur patrimoniale pour le Vercors, un emblème au même titre que le tétras lyre et la tulipe sauvage, symboles du PNR. Contact Pierre-Eymard Biron 04 76 94 38 26 Photos : Gilles Trochard La chouette chevêchette ou chouette pygmée Famille : La chouette chevêchette est la plus petite espèce des strigiformes (rapaces nocturnes) d’Europe. D’autres espèces existent aussi en Afrique, en Asie et sur le continent américain. Répartition : Espèce boréale occupant principalement la forêt de résineux (taïga) de la Scandinavie à la Sibérie orientale. A l’état de « relique » glacière dans l’arc alpin et quelques massifs montagneux du sud-est de l’Europe (Carpates, Balkans), elle est également présente dans quelques massifs forestiers de plaine (Allemagne, Pologne). En France, on la trouve encore dans les Vosges et le Jura. Caractéristiques : La chevêchette d’Europe est nettement plus petite que la chevêche avec laquelle elle est souvent confondue et la chouette de Tengmalm qui fréquentent les mêmes milieux. De la taille d’un étourneau, un fort dimorphisme sexuel est à noter. Elle ne pèse en moyenne que 60g pour le mâle et 80g pour la femelle. Ses dimensions sont : 17 cm de longueur et 35 cm d’envergure pour le mâle, 19 cm et 38 cm pour la femelle. Alimentation : Redoutable petit prédateur de campagnols et de mulots (70% de son régime alimentaire dans le Vercors) et de petits passereaux (30%) : mésanges, roitelets, pinsons, … voire même des espèces telles que le pic épeiche. Quelques restes de lézards vivipares et coléoptères ont été trouvés dans ses pelotes de réjection. Reproduction : Sur un domaine vital estimé à 93 ha pour un mâle suivi par télémétrie dans le Vercors, elle choisit une cavité de pic épeiche dans un épicéa souvent sec (4,5 cm d’ouverture). Sédentaire, son chant territorial débute dès octobre pour reprendre, après la pose hivernale, en février/ mars. La ponte a lieu en moyenne (sur les hauts plateaux du Vercors) à la mi-Avril (5 à 7 œufs). L’incubation dure 1 mois (Mai), l’élevage des jeunes dans la cavité 1 mois également (Juin) ainsi que le sevrage après l’envol (Juillet). Comme tous les rapaces, sa reproduction est assez longue (3,5 mois). Le nourrissage n’est assuré que par la femelle, le ravitaillement en proies par le mâle. Menaces : Mise à part la prédation naturelle : martres, éperviers et autour des palombes,… l’espèce n’est pas menacée par l’homme dans son habitat forestier montagnard. Seule l’élimination systématique des arbres à cavités lors de coupes peut lui porter préjudice. La sensibilisation des exploitants forestiers pour la conservation de ces arbres, favorables à toutes les espèces cavernicoles, semble être la seule mesure à prendre pour la préserver. Yoann Peyrard Denis Masliah - Dauphiné Libéré Jeune mâle Le Bouquetin des Alpes, un véritable survivant Bouquetin mâle et deux étagnes Denis Masliah - Dauphiné Libéré Le cabri est un jeune bouquetin de moins d'un an Emmanuel Breteau La curée par les vautours fauves et un vautour moine Franck Renard Un vautour moine Franck Renard Après la marmotte réintroduite dans les années 80, le bouquetin est la seconde espèce ayant fait l’objet d’un vaste programme de réintroduction conduit par le Parc dans le Vercors. Sa disparition du massif datait probablement du néolithique comme en témoignent quelques crânes retrouvés dans des grottes. Sa réintroduction n’aurait jamais pu avoir lieu dans les Alpes françaises si les derniers individus Italiens n’avaient échappé à l’extermination totale grâce à la création d’une réserve de chasse en 1856 (devenue depuis le Parc national du Gran Paradiso). A partir de ces quelques dizaines d’individus, les populations ont été lentement reconstituées en Italie et en Suisse et plus tardivement en France. En 1989 et 1990 le Parc du Vercors procède aux lâchers de 28 bouquetins originaires du Parc national de la Vanoise. Cette opération est un véritable succès puisque la population du cirque d’Archiane et des crêtes orientales du Vercors compte désormais entre 350 et 400 animaux. Les résultats de la deuxième réintroduction réalisée en 2000 et 2002 dans les gorges de la Bourne sont plus mitigés. Les 35 bouquetins qui ont été relâchés dans le secteur de Pont en Royans et du cirque de Bournillon semblent avoir eu plus de mal à s’acclimater dans cette région assez chaude et la population stagne malgré les quelques naissances constatées. Au vu de ces observations, la période d’acclimatation semble passée et depuis 3 ans la dynamique s’installe à savoir 5 naissances par an. Depuis 2010 nos amis du Parc de Chartreuse mènent une opération similaire de réintroduction prolongeant ainsi le retour de ce bel animal dans les Préalpes Françaises. Nos voisins du Dévoluy l'envisagent à leur tour en partenariat avec le Parc sur Lus la Croix Haute. Vautour fauve, le retour de l’équarisseur sauvage À partir de l’exemple réussi de la réintroduction du vautour fauve dans les Causses dans les années 80, plusieurs autres opérations similaires ont été conduites en France. Celle du Vercors a été menée par le Parc naturel régional sur la commune de Chamaloc où des volières ont été installées sous les falaises du col de Rousset et à la ferme de Baise. Les premiers oiseaux ont été relâchés en octobre 1999 et l’opération s’est terminée en 2009. 57 oiseaux ont ainsi pu être relâchés sur cette période. La colonie de reproduction proche des Baronnies a longtemps drainé l’ensemble des couples nicheurs du secteur. Malgré la naissance en 2002 d’un poussin qui n’a pas atteint l’âge de s’envoler, il aura fallu attendre 2007 pour constater à nouveau l’éclosion de 2 oisillons. Depuis la colonie qui s’est installée principalement dans le cirque d’Archiane progresse et compte 25 couples nicheurs en 2010 (chiffres qui semblent se stabiliser cette année). Chamaloc reste par ailleurs très attractif pour de nombreux oiseaux qui viennent se nourrir au charnier approvisionné à leur attention ou passer la nuit dans la falaise. On peut ainsi compter plus de 100 vautours fauves certains jours d’été mais aussi quelques vautours moines désormais très réguliers. Ces oiseaux sont issus d’un programme de réintroduction du plus grand et de l’un des plus rares de nos rapaces européens en cours dans les Causses et dans les Baronnies. Avec le petit percnoptère d’Egypte revenu naturellement dans le Vercors en 2001 et nicheur dans la Gervanne depuis 2008 et le Gypaète Barbu dont le programme de réintroduction engagé par le Parc en 2010 se poursuit, le Vercors abrite donc les 4 espèces de vautours européens. Un visiteur africain dans le ciel du Vercors Contact Benoît Betton 0476943826 ou [email protected] Un vautour de Rüpell Vincent Ceccarelli Le vautour de Rüpell est un rapace d’Afrique centrale qui fréquente les savanes, semidéserts et montagnes du sud du Sahara. Si plusieurs individus sont désormais réguliers au Portugal et en Espagne, son observation reste très rare en France. C’est pourtant un oiseau de cette espèce qui a été noté à plusieurs reprises à la fin du mois de mars et au début avril avec les vautours fauves à Chamaloc. La précédente observation de ce vautour dans la région datait de 2003 dans les Baronnies. Yoann Peyrard "Si l'abeille disparaissait de la surface de la terre, l'homme n'aurait plus que 4 ans à vivre" Albert Einstein L'abeille est un insecte utile. Championne de la pollinisation, sa survie est de plus en plus menacée dans nos campagnes du fait de la généralisation de l'utilisation des pesticides et insecticides. Sachant que ces insectes sont en première ligne lorsque la biodiversité est en danger, leur disparition sonne l'alerte. Chiroptères et spéléologues Une initiative intéressante menée par le Parc, la LPO 26 et la fédération de spéléo Limitons ou abandonnons l'usage des pesticides dans nos jardins et nos maisons. Le Parc du Vercors est un territoire d’exception pour les chiroptères. En effet, les connaissances actuelles dénombrent sur le massif 27 des 34 espèces présentent en France. Le caractère karstique du massif conditionne notamment cette richesse et les nombreuses cavités souterraines répertoriées servent de gîtes aux chauvessouris tant en hiver qu’en été. L Yoann Peyrard a réputation du Vercors en terme de spéléologie n’est plus à faire et cette activité sportive peut dans certains cas conduire à des « conflits d’usages » entre sa pratique et les enjeux de conservation des chiroptères. En effet, les chiroptères recherchent en milieu souterrain des sites très tranquilles soit pour hiverner soit pour élever leur jeunes. Une fréquentation excessive du milieu souterrain que ce soit en toutes saisons ou en groupes importants peut conduire à l’abandon des cavités par les chauves-souris. Un constat sans appel, les insectes pollinisateurs disparaissent. Trop souvent utilisés dans nos maisons et jardins, les pesticides mettent en danger notre santé et notre environnement. Chacun à son niveau peut agir et participer à la sauvegarde des insectes pollinisateurs et préserver notre santé. Fort de ce constat, les services du Parc ont initié en 2011, en partenariat avec divers professionnels, les groupes locaux de spéléologues et les associations naturalistes (LPO, CORA Faune Sauvage) un travail de mise en réseau de ces différents acteurs qui a plusieurs objectifs : Un pesticide, qu'est-ce que c'est ? C'est un produit chimique conçu pour détruire "les organismes indésirables", il est composé d'une ou plusieurs substances actives qui tuent un organisme ciblé : rat, souris, escargots, limaces... Partager la connaissance entre naturalistes et spéléos, pour mieux appréhender les enjeux de préservation Démontrer que la préservation des Chiroptères ne remet pas en cause la fréquentation des cavités Créer un réseau pérenne de spéléos et naturalistes. Au contact de l'eau, du sol ou de l'air, ces substances se dégradent en produits dérivés dont la toxicité est mal connue et apparaît plusieurs années après la première utilisation. Moins d'1% de la part de pesticide entre en contact avec l'organisme ciblé !! Ce qui veut dire que 99 % se dispersent inutilement dans notre environnement. Partout l'homme est exposé aux pesticides (air ambiant, sols, aliments, nappes phréatiques), à des doses mêmes faibles, les pesticides peuvent être toxiques pour l'homme mais aussi pour les animaux (oiseaux, chauves-souris, abeilles poissons...). Enfin, nos animaux domestiques sont parfois victimes d'empoisonnements accidentels. Si vous devez utiliser des pesticides, veillez à acheter uniquement les produits portant la mention "emploi autorisé dans les jardins". Une première sortie sur le terrain a eu lieu le 31 mars 2011 à la grotte Roche. Deux autres journées de partage et d’échange sont programmées cet automne. Cette démarche locale s’inscrit en parfaite cohérence avec le partenariat établi entre le Groupe Chiroptères du CORA Faune Sauvage et le Comité Régional de la Fédération Française de spéléologie dans le cadre de la déclinaison régionale du plan d’actions en faveur des chiroptères. On utilise des tas de substances toxiques Insecticides contre les mouches ou les guêpes, traitement des meubles et charpentes contre les insectes, granulés contre les rongeurs, pulvérisateurs... Pourtant des produits sains et des gestes simples sont à notre disposition, par exemple utilisez des plantes à effet répulsif pour repousser les moustiques comme le laurier, le romarin, le thym, le géranium ou encore la citronnelle, pour éviter les mites laver régulièrement les soieries et les lainages associés à des clous de girofle, boules de cèdre... Pendant des années, les pesticides employés dans le traitement des charpentes ont tué les chauve-souris. Pour éviter l'hécatombe de ces hôtes inoffensives et insectivores, utilisez des produits peu toxiques et ce en hiver lorsque les chauves-souris sont absentes. Contacts Parc : [email protected] ou [email protected] LPO Drôme : [email protected] Le programme de réintroduction du Gypaète barbu Le Parc du Vercors s'est lancé dans la réintroduction du Gypaète barbu en 2010 afin de participer à ce vaste programme de sauvegarde de cette espèce menacée de disparition. Contacts Parc : [email protected] ou [email protected] re Ve rc o rs w w w. p arc -d u- ér n tio uc od tr de ré Noël Poubertin Op io at in az 26 Cett e fr 150 agile bou gram le de mes à la duvet pè nais sanc se e ry Thier Delét r 38 www.parc-du-vercors.fr n m en 04 76 9 4 é e p ar l e P s. f r na a rc or tu du er c é l r g i na l v o Cette opération prévoit le lâcher de jeunes oiseaux pendant 5 ans. Les données que nous obtenons nous permettent d'étudier leurs déplacements (Cf carte sur le site du Parc). Stéphan est parti fin octobre dans le Mercantour et le Verdon. Il y serait encore. Il a perdu son GPS mais des observations visuelles nous arrivent régulièrement. Cordouane a parcouru les massifs environnants des Baronnies, du Dévoluy et des Ecrins, en repassant systématiquement à proximité de sa cavité de lâcher, montrant son attachement au lieu. Elle a également compris l'intérêt d'utiliser les placettes d'alimentation pour se nourrir facilement ! Lousa, elle est restée longuement sur les falaises des Hauts Plateaux du Vercors, ce qui confirme les qualités de notre territoire ! Depuis fin avril, Lousa et Cordouane sont parties visiter les Alpes, franchissant de temps en temps les frontières vers la Suisse ou l'Italie... Pour l'année 2011, nous devions accueillir 3 oiseaux mais un n'a pas survécu. Les deux autres viendront de la République Tchèque. Ils ont les mêmes parents, mais l'un d'eux a été confié à des parents adoptifs pour garantir la survie des 2 oisillons ! Trop de lumière nuit “L ’éclairage public, l’illumination de sites et monuments, l’éclairage commercial sont autant de sources de nuisances lumineuses à traiter dans leurs aspects économies d’énergie et environnementaux. De nombreuses études ont démontré que l’excès de lumière avait un effet perturbateur sur la faune, la flore, ainsi que sur notre santé”, souligne Serge Charruau, chargé de mission énergie au Parc. Laurent Ravier-OT Grenoble Pour sensibiliser le plus grand nombre à la question, le parc naturel régional du Vercors va proposer aux élus du territoire une série de rencontres et de visites dans des communes déjà engagées dans cette réflexion : à travers des modes de gestion raisonnés, de nouveaux équipements, ou une animation importante en direction des habitants. Certaines communes du Parc, comme Miribel-Lanchâtre, Saint-Julien-en-Quint, Izeron, Saint-Laurent-en-Royans, procèdent à des extinctions partielles ou totales de l’éclairage public, généralement de minuit à 5 heures du matin. “Des programmateurs permettent d’éteindre de façon automatique, avec la possibilité de s’adapter aux besoins ponctuels : en période hivernale, quand le personnel communal passe le chasse-neige, l’éclairage commence plus tôt. C’est un choix environnemental et économique. La nuit, on n’éclaire plus personne, car les gens arrivent en voiture et entrent directement chez eux, par contre cela perturbe le cycle de vie des animaux. Nous économisons ainsi 2 500 € par an sur la facture d’électricité de la commune”, affirme Luc Puissat, maire de Miribel-Lanchâtre. Sensibilisation des habitants Autre commune très sensibilisée à la question : Saint-Laurenten-Royans, qui est en train de modifier progressivement son éclairage public. Dans les nouveaux lotissements, la nuit règne de minuit à 5 heures du matin, et les autres quartiers suivront petit à petit. “C’est bien perçu par la population, car nous prévenons les habitants des lotissements concernés. De toute façon, la plupart des gens dorment à cette heure-là”, souligne Françoise Charras, adjointe à la mairie de Saint-Laurent-enRoyans. Et dans la zone artisanale, il n’y a carrément aucun lampadaire ! “Nous voulons éviter le gaspillage de l’argent public, et la perturbation de la faune et de la flore. On voudrait que ça fasse boule de neige sur les communes environnantes”. L’action du Parc — accompagné d'associations et structures partenaires déjà engagées dans cette démarche (CPIE, Frapna (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature) Espaces info-énergie... — consistera aussi à promouvoir cette action auprès des habitants. Pour cela, il va s'appuyer sur l’événement national « Le Jour de la nuit » déjà développé sur plusieurs communes du territoire comme Claix, Fontaine, St Laurent en Royans. En 2012, le Parc souhaite aussi renouveler l'opération « Ode à la nuit ». Cette manifestation culturelle à l'initiative du CPIE, se décline sous forme de spectacles, d’ateliers d’écriture, de conférences, et de la diffusion de films comme Les Pêcheurs d’énergie. “Nous souhaitons réhabiliter la nuit, en soulignant aussi son aspect poétique, sans culpabiliser les gens”, précise Noëllie Ortega, chargée de l’événementiel au CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement). Contact : [email protected] LE PARC PASSE À LA TÉLÉ ! VERCORS-TV est un projet de télévision locale associatif (WebTV) qui se donne quatre objectifs essentiels : Produire et diffuser des reportages sur le Vercors, Informer et créer des liens entre les régions du Parc Naturel Régional, Favoriser l’usage de nouvelles technologies en milieu rural, Diffuser l’information pour les habitants du Vercors, mais aussi hors les murs. *EN FORET, REGARDS CROISES* Suite à l'appel à projet initié lors des 40 ans du Parc, le Parc Naturel Régional du Vercors, le CPIE Vercors et l’association Regards des Lieux, proposent « *en forêt, regard(s) croisés* ». Partant de la création lauréate « de la neige en été » réalisée par Martin Debisschop et Jérémie Lamouroux, ce projet est destiné à favoriser le libre débat sur le territoire du Vercors. Quatre dates comme quatre occasions de regarder, d’écouter et de discuter ensemble des réalités et des imaginaires traversant le Vercors. 11 juillet 2011 20h30 / Golf de Corrençon-en- Vercors Discussion : cultivez le sauvage + "de la neige en été" 23 juillet 2011 20h30 / Chapelle St-Régis (St-Agnan-en-Vercors) Discussion : les cueilleurs d'arbres + "de la neige en été" 28 juillet 2011 19h00 / Col de Vassieux (Vassieux-en-Vercors) Discussion : Vercors, un paysage histoire ? + "de la neige en été" (en partenariat avec les amis de Jean Prévost). 17 août 2011 20h30 / Jardin du Colombier (St-Jean-en Royans) dans le cadre des mercredis on sort : "de la neige en été" *regards des lieux* Chabotte / 38560 Saint-Paul-lès-Monestier [email protected] +33 (0) 675 359 141 VERCORS-TV permet de découvrir le massif et les évènements qui s’y déroulent par de courts reportages sur de multiples sujets : vie locale, art et culture , vie rurale, vie citoyenne, environnement et développement durable, manifestations sportives, découverte du patrimoine et de l’histoire du massif, évènements ponctuels ( festivals, cinémas, spectacles, concerts, expositions et autres rencontres) VERCORS-TV s’appuie sur une équipe de collaborateurs qui réalisent des sujets inédits. Cette webTv doit être un outil d’expression pour tous, un outil pédagogique, un espace de découverte, d’échange, et de débat. Cette webTv est aussi la vôtre. Une série de 10 reportages a été commandée à Vercors Télé et scelle un nouveau partenariat. w w w .v erc o rs-t v .c o m Frapna L’éclairage nocturne est trop souvent la source de nuisances lumineuses, en raison d’équipements ou d’utilisation inadaptés aux besoins actuels. Le parc naturel régional du Vercors s’engage pour que cette prise de conscience soit celle des élus et aménageurs, mais aussi celle des habitants et usagers de son territoire. Mairie de St-Laurent (DR) DR Solange Saulnier Frapna une montagnarde d'adoption. Saint-Andéol en Trièves et en Vercors… à 40 km de Grenoble, au sortir de l'autoroute, il est une route buissonnière qui grimpe à l'assaut du balcon Est, jusqu'à un minuscule village aux beaux toits du Trièves. En bordure de la Réserve des Hauts-Plateaux. Centvingt âmes. Une mairie de montagne de la taille d'une cabane de berger. Un paysage qui vous souffle. Solange Saulnier en est devenu le maire en 2008. Maire, un travail à part entière Attachée de presse de la troupe de théâtre de Papagalli, grenobloise, femme de médecin, aujourd'hui montagnarde et maire à plein temps : la vie a des détours dignes de ceux des sentiers alpins. Solange Saulnier tombe amoureuse de Saint-Andéol il y a une vingtaine d'années, s'y installe progressivement : « un tel paysage, cet espace, ce calme, le silence, la nature »… Cependant le village est en difficulté, endetté, au sortir d'une procédure de mandatement d'office, traumatisé. On ne se bouscule pas pour en devenir le maire. Solange Saulnier, elle-même en deuil, choisit de relever le défi. Miracle d'une double résilience ? Sans argent, madame le Maire se bat pour obtenir les taux maximum de subvention, pour soutenir la diversification de son centre de vacances, y accueillir les handicapés, pour améliorer le cadre du village : « Il faut que la commune avance, malgré des moyens limités ». « Sans aucun emprunt, le patrimoine communal s'est enrichi. » Et, pour mener une politique de développement touristique autrement qu'avec de lourds investissements, la commune choisit de valoriser son site et sa biodiversité. Faire partie du Parc, c'est un label de qualité Saint-Andéol possède une large partie de son territoire situé dans la Réserve. Lorsque en 2002 s'ouvre l'enquête du Parc pour y créer une zone Natura 2000, la commune demande son extension à tout son territoire (hors zones constructibles). Ce grand réseau écologique européen vise à préserver les habitats de la faune et de la flore. La signature aujourd'hui d'une « Charte Natura 2000 » constitue une reconnaissance de la qualité de la biodiversité de la commune. Cela va lui permettre, avec l'aide du Parc, de poursuivre des pratiques respectueuses des habitats naturels, et cela va autoriser la valorisation touristique d'un patrimoine naturel exceptionnel. Jacques Villard est au service de sa commune de Saint-Laurent-en-Royans depuis quinze ans, et dans son deuxième mandat de maire. Cependant l'homme, solide, souriant, précis, reste d'une discrétion exemplaire quand à sa propre personne. Educateur de métier, très attaché aux valeurs civiques, il a accepté d'être « le représentant d'une équipe où il y a des gens efficaces, avec des compétences, et un projet commun ». Un maire-animateur, une équipe Saint-Laurent a été longtemps un bourg industrieux, qui aujourd'hui grandit (1 300 habitants) et se donne les moyens de choisir son développement. Tous les vendredis, l'équipe municipale se réunit pour faire le point des projets, communaux et intercommunaux. Le centre du village se pare d'une peau neuve avec une mairie agrandie et ouverte aux associations, le réaménagement en cours de la place, des liaisons piétonnes. L'attention à l'humain reste au cœur de l'action municipale avec le développement de services à la population et l'accompagnement de sa vie culturelle et associative. Un long compagnonnage avec le Parc : valeurs partagées et innovation Vivre dans le parc du Vercors permet d'aller plus loin. « On ne peut qu'adhérer aux cinq missions fondamentales du Parc, et depuis plus de 30 ans, nous en sommes partenaire. C'est un réservoir de matière grise, avec des chargés de mission expérimentés que des petites communes ne pourraient pas avoir. Et il y a une politique d'actions expérimentales, innovantes : ça ronronne pas ! » Ainsi, depuis 3 ans la commune étudie avec le Parc, et la société HLM DAH, la mise en place d'un réseau de chaleur alimenté par une chaufferie au bois déchiqueté, pour les bâtiments communaux et les 120 appartements DAH. Ce projet, né de la sensibilisation croissante des élus aux enjeux environnementaux et de l'accroissement du coût de l'énergie, s'inscrit dans une vision d'ensemble du développement de la filière bois-énergie sur le territoire du Vercors. Il s'agit de recenser et d'accroître la ressource bois-énergie, de la stocker sur une plate-forme commune, pour construire une réelle alternative énergétique. Des jardins aux Parcs, tout naturellement Bienvenue à Nicolas Antoine, nouveau chargé de mission urbanisme et paysage au Parc. Guy Chatain a pris sa retraite, dignement méritée de l'avis de tous. C'est dorénavant Nicolas Antoine qui le remplace au poste de Chargé de mission Paysage-AménagementUrbanisme. Après trois mois de passation pleinement réussie, le relais est donc entre les mains de ce jeune trentenaire averti. Il va réaliser des projets initiés par son prédécesseur et ceux, nouveaux, qui verront le jour sous son initiative. Et tout juste débarqué, il semble avoir aisément intégré le Vercors, le Parc et sa « maison »... Les Parcs, Nicolas commence à bien les connaître. Il vient de passer cinq années dédiées aux mêmes enjeux, au sein de celui, encore tout jeune, des Pyrénées Catalanes. Avant d’obtenir un DESS « Dynamique des paysages et aménagement de l'espace rural », Nicolas avait initié ses études à une échelle plus intime avec l'environnement en tant que jardinier paysagiste. Motivé par l'élaboration des nouvelles orientations nécessaires au « vivre ensemble » de ces vingt prochaines années, il s'est consacré avec clairvoyance et envie à l'étude des questions si intimement liées de l'aménagement, de l'urbanisme et de l'environnement. Il se consacre aujourd'hui à la mise en oeuvre des projets phares du Parc tel que celui de l'Espace Biodiversité de Saint-Agnan. A plus longue échéance, son travail, en partenariat qu'il souhaite étroit avec l'ensemble des acteurs concernés, consiste à anticiper sur les mutations comportementales et environnementales suscitées par les grandes problématiques de ce début de siècle, telles que la raréfaction du foncie, l'augmentation des coûts énergétiques et les issues sociales qui en découleront. Un travail nourri par cette toile de fond : préparer et travailler les projets d'urbanisme de manière à « aménager et ménager » le territoire selon une logique de projet et non plus une logique d'opportunité telle qu'elle a été suivie jusqu'à peu... Vaste chantier où l'humain, dont Nicolas est empreint, et la nature sont remis à la place qu'ils auraient dû conserver depuis toujours... la première. Alors, bienvenue ! Contact : [email protected] Fenêtres sur Combe Laval Les Royannais vous ouvrent un de leurs plus beaux paysages « Au cœur du Parc, le pays du Royans a une identité historique forte, une intercommunalité réelle, des pratiques collectives anciennes : ce projet culturel transversal confirme et nourrit cette identité. Le site de Combe Laval est emblématique, la fierté collective s'est traduite par un “faire ensemble” extraordinaire pour le donner à voir. Les artistes nous ont fait un cadeau, tout est gratuit, des fenêtres s'ouvrent par la générosité de multiples acteurs. » René Costarella, vice-président à la culture de la Communauté de communes du Pays du Royans, poursuit : « Nous avons la chance de pouvoir associer des savoir-faire ambitieux – ceux du Parc et du CPIE, ceux de l'art et du spectacle (Lieu d'art La Halle, ACCR-5e saison) – avec la connaissance du terrain de l'office du tourisme et l'implication de compagnons de route. Les écoles (393 enfants) et les ateliers picturaux (centre social, MGEN) ont réalisé des œuvres collectives ; les musiciens, les conteurs, les artistes-acrobates du Royans-Vercors, l'atelier théâtral de la Providence, Royans d'Hier et d'Aujourd'hui participent à l'événement. » Le milieu rural a besoin d'interventions artistiques « Fenêtres sur Combe Laval organise une rencontre entre habitants et artistes : cinq artistes, venus en résidence, proposent un geste artistique dans la Combe. De même qu'un rêve d'une seconde peut ensuite donner lieu à un très long récit, ces gestes sont des condensés de ressentis et de savoirs, de rapports à l'homme et au paysage. Ils concentrent de multiples questions – sur une Combe vivante, minérale et végétale, cultivée, parcourue depuis la préhistoire – qui ont été déployées dans un livret réalisé avec le CPIE, qui accompagne le parcours. » « Le cirque de Combe Laval, bordé par des falaises d’une centaine de mètres de hauteur, s’enfonce de plus de 4 km dans le massif du Vercors (une des plus grandes reculées de France). Il est reconnu par le Département en tant qu’Espace Naturel Sensible, la Région (PNR du Vercors), l'État (classé depuis 1991), l'Europe (Natura 2000). La dynamique collective créée par le projet culturel va se poursuivre dans deux directions. D'une part réfléchir aux questions des habitants : comment réhabiliter le sentier qui, au fond de la combe, mène à la résurgence du Cholet ? Comment préserver la route du col de la Machine ? D'autre part, l'élaboration d'un plan de gestion du site, avec tous les riverains, usagers et acteurs (ENS, Parc, Natura 2000), démarre en juin. » “Nous ne faisons qu’un”, installation in situ par Olivier de Sépibus (1) “L’abri hybride” par Stéphanie Cailleau (2) Les événements Dans le cadre du programme Résonance de la Résistance du Parc du Vercors, un travail de recherche, de réflexion et de création a été mené avec les lycéens de la cité scolaire Jean Prévost de Villard de Lans. Puis des rencontres tout public dans le Vercors, et un grand concert autour de l’œuvre de Prévert ont eu lieu. Les élèves et leurs enseignants en histoire, philosophie, sciences économiques et lettres, ont engagé un travail, en lien avec le CPIE, autour de la question du vocabulaire des Années Noires et de ses usages contemporains. Il s’agissait au moyen de documents d’archives de la période, écrites et sonores, de coupures de presse, d’affiches publicitaires, de photographies, de dessins de procéder à un décryptage. Nevchehirlian était en concert le 20 mai à Autrans. Nevchehirlian a présenté des extraits de la création "Le soleil brille pour tout le monde" sur des textes de Jacques Prévert, et interprétera des pièces co-écrites par les élèves de la Cité scolaire de Villard de Lans. MPT Villard-de-Lans / Christophe Hell Frédéric Nevchehirlian : un poète musicien dans le Vercors Olivier de Sépibus (1) « Nous ne faisons qu'un » « Panta rei… Tout passe, aurait dit Héraclite, tout chute. Dans la reculée de Combe Laval, l'érosion géologique est accélérée. L'homme intervient dans cette dynamique, enserre les falaises dans ses filets. J'ai arrêté une pierre, je l'ai coupée, suspendue à des filins, je me suis demandé quel équilibre était possible avec les arbres. Quelle possible harmonie ? » www.olivier-de-sepibus.com Stéphanie Cailleau (2) « L'abri hybride » “Quadrichromie” par Marie Loraine Peignier (3) Quatre nymphes et le dieu Pan dans les forêts de Combe Laval L e dieu Pan est revenu, il a revêtu un costume sous sa peau de bête, sonné l'appel des animaux ; il a arrêté la chute des falaises, saisi un énorme bloc roulé par le Cholet au fond de la Combe, lui a fait remonter le temps et la pente… « Nous ne faisons qu'un » : le rocher, coupé net, est resté suspendu entre trois arbres, là-haut sous Frochet, dans la forêt de haute futaie où de temps à autre passe un cavalier. On retient son souffle. À peine plus loin, là où la forêt s'éclaircit en jeunes frênes et noisetiers, un sentier zigzagant mène à un petit « abri hybride », tricoté de ruban agricole vermillon, tissé de feutre de mouton, suspendu au tricot spontané des lianes… Quelle nymphe feutreuse a laissé là son rouge chaperon ? La forêt plonge vers la combe, vers le jaillissement des eaux sur le monument de tuf de la cascade du Frochet. Là, l'ancienne voie empierrée s'anime des traces de « cheminement » d'une nymphe des “pas plantés”. On y croise une verte « ligne de vie », qu'une nymphe-liane a mené par pierres et ponts, murs et troncs, reliant le cœur vivant de la forêt aux villages. Ligne aussi folle que le Cholet, cette impétueuse résurgence, que pas moins de trois étranges ponts historiques enjambent. Sous l'impressionnant viaduc du tram, une nymphe polychrome a planté son vibrant labyrinthe en « quadrichromie » : alors toutes les couleurs de la Combe explosent, sa verticalité spectaculaire se dresse dans la lumière, un profond plaisir nous envahit. • Fenêtres sur Combe Laval – Parcours artistique sur le site du 20 mai au 23 août à pied, à vélo (partiellement en voiture). Livret gratuit réalisé par le CPIE, dans tous les OT et mairies du Royans • Les mardis de Combe Laval – Balades naturalistes et balades artistiques (avec des conteurs), tous les mardis du 5 juillet au 23 août. Gratuit, réservation OT du Royans indispensable. • Rétrospective de Fenêtres sur Combe Laval : photos et diaporama de Fabian da Costa / Espace R et V – Saint-Nazaire en Royans – mai à décembre 2011 – OT du Pays du Royans : w w w . r o y a n s . c o m / 04 75 48 61 39 « Je suis fille d'agriculteurs, les matériaux agricoles m'intéressent. Quand Didier Fleury (ONF) m'a montré ce lieu dans la forêt, expliqué comment la nature recolonisait une ancienne pâture, quand j'ai vu ces lianes mi-animales, j'ai pensé à un abri hybride, où les frontières entre les règnes deviendraient un peu floues. Et un abri, dans la forêt des contes, des brigands : qui l'habite ? » www.stephaniecailleau.fr Djamila Hanafi « La ligne verte » « Pendant 5 ans j'ai rempli de terre mon atelier de Valence, vécu avec cette matière brute ; en 2009, j'ai emmené un arbre sur mon dos de Crest jusqu'à l'arboretum d'Oxford. Mais le paysage, c'est aussi les gens. Cette ligne-électrocardiogramme verte les relie : prendre le pouls d'un système vivant, en prendre soin. » [Plan-de-Baix] Liliane Padoy-Chevreau « Cheminement » « Je suis très sensible à la masse physique comme au poids historique du Vercors, je travaille depuis longtemps sur les “destins” et sur l'empreinte des hommes. Depuis la préhistoire, le cheminement humain a partout laissé des traces dans Combe Laval. J'ai voulu les montrer, comme sur un carreau de fouille archéologique, et dans cette zone Natura 2000, planter ces pas de plantes… locales ! » [Sainte-Eulalie] Fenêtres sur Combe Laval est financé par l’Europe (contrat leader), la Région (CDRA), le Parc Naturel Régional du Vercors, le département de la Drôme, la CCPR et les Communes de Saint-Jean-en-Royans et Saint-Laurent-en-Royans. Photographies de Fabian da Costa « J'ai essayé de faire passer mon objectif à travers ces fenêtres sur la Combe Laval pour montrer les liens qui peuvent se tisser entre le paysage et l'œuvre artistique humaine. Sans oublier les rencontres avec les enfants, les adultes et les handicapés associés à ce projet dans le cadre d'ateliers artistiques dont les oeuvres sont aussi installées en divers endroits du Royans. » Marie-Lorraine Peignier (3) « Quadrichromie » « Depuis 10 ans j'observe la course du soleil et les couleurs de la montagne, je m'int éresse à comment montrer des paysages ayant une telle échelle. Le choix du lieu à Combe Laval, sous le pont du Tram, s'est imposé. Un cube vertical comme les falaises, horizontal comme les ponts, dans l'axe et à la taille d'une arche, ouvert d'une faille, nous redonne notre propre échelle dans le paysage. La vibration des couleurs des 70 liteaux, qui changent avec le soleil, fait apparaître très finement le paysage derrière. » [Saint-Pierre de Chartreuse] Caméra en campagne, festival cinématographique à Saint-Julien-en-Vercors À Vassieux, trois musées du temps au coeur du paysage : mado : graphisme : Un “musée de site”, un musée de “deuxième génération”, et un autre inventant une “troisième voie” : en peu d'années, un étonnant travail de renouveau muséal a eu lieu à Vassieux, concrétisé cet été par une billeterie unique. « Femmes de la terre, femmes à la terre » salle des fêtes de Saint-Julien-en-Vercors. Plus de 12 films du lundi 1er au jeudi 4 août 2011 GRATUIT /// Programme : 04 75 45 52 23 www.stjulienenvercors.fr Photos : Lucie Mahé Quand un historien universitaire spécialiste du monde rural vient depuis 50 ans dans un petit village du Vercors, que le maire de ce village est lui-même historien et s'occupe de la culture à la communauté de communes : la rencontre produit des images, la salle des fêtes se mue en salle de cinéma et le monde rural commence à se regarder lui-même. Pour la deuxième année, Ronald Hubscher organise avec le soutien de Pierre-Louis Fillet ce festival original, avec pour thème les femmes dans le monde rural… du monde entier : « Nous avons la chance d'avoir des films de la cinémathèque du Ministère de l'Agriculture (des portraits de femmes des années 70), mais notre originalité c'est de joindre aux documentaires des films de fiction contemporains, venus cette année d'Asie, du Moyen-Orient et d'Europe. Nous cherchons à confronter les parentés – par exemple les enjeux autour de l’usage de l’espace rural ou les relations ville/campagne – et les spécificités des œuvres filmiques de différents pays, car le monde rural est divers. » Les films sont présentés dans leur contexte par un spécialiste, une buvette-crêperie accueille les festivaliers, et la dernière soirée devrait se terminer en musique… « À Vassieux, le tourisme a pris corps grâce à un tourisme de pèlerinage après la guerre, qui s'est renforcé par l’apparition, dès la fin des années 1960, d’un tourisme vert autour des loisirs de pleine nature » explique Pierre-Louis Fillet, directeur du Musée de la Résistance. « Puis, dans le dernier quart du XXe siècle, deux équipements complémentaires, offrant deux regards sur une même histoire, vont concourir à la pérennisation de la mémoire des évènements de 1944 et à la vitalité du tourisme. En 1973, l'ancien maquisard Joseph La Picirella ouvre le Musée de la Résistance, au terme de plusieurs années de recherches historiques personnelles, en hommage aux victimes de 1944. Une vingtaine d’années plus tard, en 1994, dans le contexte des commémorations nationales du 50e anniversaire des combats, le Mémorial de la Résistance est inauguré, géré par le Parc Naturel Régional du Vercors. En 1999, Joseph La Picirella “passe la main” au Conseil général de la Drôme, qui rénove le musée de la Résistance en 2010. » Trois musées du temps, au cœur du paysage Nous sommes dans le nouveau Musée de la Résistance, au cœur de Vassieux. L'extraordinaire collection d'objets des années de guerre (chaise et vaisselle nazie, mannequins, vêtements, armes et jeux, matériels d'aviateurs…) et les (terribles) panneaux réalisés par le fondateur, aux photos inoubliables, projettent le spectateur saisi dans une autre époque. En même temps, et c'est un tour de force, le discours historique restitue les événements de 1944 dans le contexte de la construction du Vercors ; et raconte l’histoire du tourisme et de ces musées – celui-ci qui a été de « première génération » ; le Mémorial, qui appartient à la seconde. Le visiteur, ramené au présent, est maintenant plongé dans la durée. Va-t-il rejoindre l'impressionnant Mémorial, lové face au paysage dans une courbe du col de La Chau, qui universalise les enjeux de cette mémoire et de la résistance ? Ou bien s'enfoncer au fond des bois, au fond des temps ? Remonter 4500 ans vers un atelier de taille de silex découvert intact en 1970 ? Venu abriter en 1978 ce site unique en Europe, classé Monument Historique dès 1983, labellisé Musée de France en 2002, le nouveau Musée de la Préhistoire du Vercors a été agrandi, rénové, largement complété en 2008 par le Parc du Vercors. Lorsque le visiteur repartira, par le col de Proncel ou de La Chau, face à la crête dinausorienne des Hauts-Plateaux, face à ces couches géologiques semblables au feuilletage du temps, peut-être ressentira-t-il alors l'émotion d'un paysagehistoire, brusquement rendu immense par la quatrième dimension. « Les trois musées ont décidé de favoriser ces découvertes, par une billeterie unique ; nous entamons un travail commun, avec les enfants et dans nos présentations, pour mettre en valeur leurs complémentarités », conclut Pierre-Louis Fillet. www.prehistoire-vercors.fr JEU-CONCOURS AVEZ-VOUS L'OEIL ? www.memorial-vercors.fr www.ladrome.fr Merci de nous envoyer vos réponses à l’adresse suivante : ...De nombreuses surprises sont à gagner ! Qui suis-je ? Parc du Vercors, 255 chemin des Fusillés, 38250 Lans en Vercors Qui suis-je ? © © Alain Herrault Stéphane Desrousseaux Les gagnants J 60 du Jeu “adultes” Béatrice Gerboud, 38 La Rivière Didier Oriol, 38 St-Just de Claix Brigitte Nivet, 38 Noyarey Réponses J60 Photo de gauche : gypaète barbu Photo de droite : chouette chevêchette LIVRES NOTRE COUP DE COEUR De petits chemins en petits bonheurs de Vincent DELBECQUE Editions Savoirs de Terroirs, Mirabel, 07 (2010) Résumé : Un carnet d'idées et de recettes pour explorer la nature en famille. Mots clefs : nature ; histoire locale ; art et tradition AGENDA DE LA MEDIATHEQUE « Nos racines » DES MÉMOIRES POUR LA MÉMOIRE : Notre vie à Lus-laCroix-Haute de Maurice BERMOND ; Jean-Paul ANDRE ; Robert BEAUME ; Henri BERMOND ; René BERMOND, etc. Editeur : Guilherand-Granges, 07 : Impres- Les 30 et 31 juillet 2011 à Méaudre sions Modernes, 2007, 173 p. Notes générales : Livre réalisé à l'initiative et avec le soutien du Département de la Drôme, dans le cadre de sa politique de développement social local avec la collaboration de la Mémoire de la Drôme. Résumé : Un livre pour un village, et pas moins de 25 hameaux. Témoignages des habitants... mémoire individuelle et collective... le plus important étant de la partager.. Deux jours privilégiés sur les 4 Montagnes, à Méaudre, avec la fête du bleu pour rencontrer des auteurs et leurs ouvrages, mais aussi des photographes, des ateliers autour de la photo, des ateliers d'artistes autour de la lecture, etc. ! Sous une seule bannière, celle de la promotion du bleu du Vercors. PERIODIQUE Nuit noire et tourisme dans Espaces tourisme et loisirs ; N°281, Article de Claudine DESVIGNES Editeur : Paris, 75 : SARL ETE, 01 mai 2010 Résumé : Et si, après la "mise en lumière", la "mise en nuit noire" devenait un facteur d'attractivité touristique ? Telle est la question que l'on peut se poser, alors que chacun s'accorde à reconnaître les effets négatifs de la pollution lumineuse et que l'on voit se développer dans le monde le concept de "réserve de ciel étoilé".Parmi les produits touristiques qui valorisent la nuit noire, on peut citer, bien sûr, les offres liées à l'astronomie, mais aussi les séjours de découverte de la nature (du brame du cerf à l'observation de la chouette, en passant par celle du castor), les randonnées sous les étoiles, sans oublier la découverte du patrimoine bâti à la seule lumière de lampions. RAPPORTS / ETUDES : Comment favoriser l'accès des personnes handicapées aux activités de pleine nature de Pierre-Joseph COPIER , 2005, non paginé Notes générales : Etude réalisée à la demande du Conseil Général de la Drôme pour la Communauté de Communes du Pays de Saillans, la Communauté de Communes du Diois, la Communauté de Communes du Vercors. La phrase : « Il n'y a pas de personnes handicapées, mais des situations handicapantes ». Résumé : Analyse de terrain des situations handicapantes. LIVRES EN FETE Du 1 er juillet au 31 août 2011 EXPOSITION La Maison du Parc à Lans-en-Vercors accueille une exposition des aquarelles "nature" d'Alexis Nouailhat. Passionné par la nature, ses ambiances et les animaux sauvages, Alexis Nouaihat offre des scènes naturalistes, souvent caricaturales et pleines d'humour. Cette exposition d'aquarelles originales ravira donc les amoureux de la nature mais aussi un public familial, ses toiles étant ludiques et donc fort accessibles aux enfants.L'occasion aussi de feuilleter son livre d'aquarelles "Massif du Vercors"Alexis Nouailhat nous propose une découverte du Massif du Vercors en 64 pages et au travers de ses aquarelles. Un travail remarquable réalisé à toutes températures...Bon voyage... EXPOSITION SUR LA GALERIE PHOTOS DU SITE DU PARC Juin : « Nature en fête » Juillet : « Désir d'ailes » Août : « Milieu souterrain, une alternative à la canicule » Septembre : « Emboîtons le pas pour pénétrer dans la forêt » Datations d'ours fossiles du Parc naturel régional du Vercors, Rapport d'étude Oursalp-Vercors 1 de Alain ARGANT (Auteur) ; Pierre BINTZ (Auteur) ; Régis GRIGGO (Auteur) ; Régis PICAVET (Auteur) ; Thierry TILLET (Auteur) ; Jacqueline ARGANT (Auteur) Résumé : Cette étude marque l'aboutissement du projet OURSALPVERCORS 1 visant à une meilleure connaissance des ours fossiles du massif. Grâce au Parc du Vercors, il a été possible de constituer, pour la première fois, un corpus de 10 dates C-AMS et de réaliser cette première synthèse sur les ours du Vercors. Projet de réintroduction du Gypaète barbu sur le territoire du Parc naturel régional du Vercors : Bilan 2010 Perspectives pour les années à venir Support : de Benoît BETTON Edité par le Parc naturel régional du Vercors, 201, 20 p. + annexes Résumé : Bilan de la première année de réintroduction du gypaète et perspectives des quatre prochaines années. Le programme de réintroduction est en effet prévu pour une durée de 5 ans. PLAQUETTE Portraits de Parcs : Huit Parcs huit Photographes Editée par la Région RHONE-ALPES, 2010, 57 p. Résumé : Plaquette accompagnant l'exposition "Portraits de Parcs", reflet de l'activité de ce réseau, chaque parc a confié à un artiste renommé une mission photographique traduisant sa vision d'un territoire et de ses habitants. 5 juin La Chapelle-en-Vercors Trail Les Drayes du Vercors, sur les chemins du Vercors Drômois avec trois circuits : 56, 35 et 12 km (nouveauté 2011, la Réserve naturelle des Hauts-Plateaux !). www.lesdrayesduvercors.com 19 juin Prélenfrey Trail du Gerbier Prélenfrey, course sportive avec quatre parcours, du plus engagé au plus ludique : 21, 10,5 et 2 km et 350 m. www.traildugerbier-prelenfrey.com A VOIR Vercors, au pays de la vache fantôme Support : DVDVIDÉO de Sophie ARLOT (Réalisateur) ; Fabien RABIN (Réalisateur) Editeur : Association Grenier d'Images, 2010 Description : 1 DVD vidéo : coul. ; Notes générales : Bonus : "Pour le plaisir de travailler avec des vaches", 12 minutes, format 4/3 couleur : Maryse et Michel Berne font vivre la ferme familiale avec un savoir-faire et une passion hors du commun. Résumé : Dans le massif du Vercors, la Villard de Lans est une vache encore très présente dans les mémoires, mais en occupe-t-elle encore les pâturages ? Ce film documentaire est le fruit d’une réelle démarche de réflexion et de rencontres de deux passionnés... Contact franç[email protected] 04 76 94 38 26 10 septembre Corrençon-en-Vercors Ultratrail du Vercors, venez encourager les coureurs au km 60 lors de cette première édition sur la place du village de 11 h à 18 h www.ultratrailvercors.com 17 Septembre Saint-Andéol Trail du tétras Lyre avec deux parcours : 39 et 22 km. traildutetraslyre.e-monsite.com Le coin des jeux Les pesticides et les insectes pollinisateurs 1- POUR BIEN COMPRENDRE : Les pesticides : Ce sont des produits chimiques conçus pour détruire "les organismes indésirables", composés d'une ou plusieurs substances actives qui tuent un organisme ciblé : rat, souris, escargots, limaces... La pollinisation : Butiner signifie voler de fleur en fleur à la recherche de nourriture. L'abeille récolte ainsi dans la nature nectar, propolis et pollen. En butinant l'abeille assure également la pollinisation, c'est à dire le transport du pollen permettant la reproduction des plantes. 5- L'ABEILLE 6- LES CHAUVES-SOURIS . A quoi sert l'abeille ? .................................. .................................. . Sais-tu combien une ruche peut-elle abriter d’abeilles ? ................................ . VRAI OU FAUX Les abeilles contribuent à la vie et à l'évolution de plus de 30% des plantes à fleurs Vrai Idées reçues sur nos amis les chauves-souris Faux Si l'abeille disparaît il y aurait une pénurie alimentaire Vrai Faux Vrai Un constat sans appel, les insectes pollinisateurs disparaissent. Trop souvent utilisés dans nos maison et jardins, les pesticides mettent en danger notre santé et notre environnement. Chacun à son niveau peut agir et participer à la sauvegarde des insectes pollinisateurs et préserver notre santé. à la conservation des insectes pollinisateurs. Les mâles sont appelés vrai-bourdons Faux Quand une abeille butine une fleur traitée elle perd la mémoire et ne retrouve plus sa ruche 2- LE SAVAIS-TU ? Vrai-Faux Les chauves-souris ne mordent pas Les chauves-souris s'accrochent dans les cheveux Les chauves-souris ne sont pas aveugles. Les chauves-souris s'attaquent aux boiseries Tu peux si tu le souhaites photographier tes nouveaux amis, rends-toi sur le site http://www.spipoll.org/ participer/un-jeu-d-enfant Ton action permet de participer Vrai Faux Les pesticides provoquent la raréfaction de la nourriture des chauves-souris et peuvent les tuer Vrai Faux 7- MOTS MÊLÉS Entoure en rouge les insectes pollinisateurs Chrysope Fourmi Guêpe 3- QUE PEUX TU FAIRE ? Cite en deux exemples : C O C C I N E L L E ................................................... ................................................... 4- VRAI OU FAUX . La France est le premier producteur et consommateur de pesticides en Europe vrai faux . 1 gramme de pesticide déversé au bord d'un ruisseau suffit à provoquer une pollution sur 10 km vrai faux . La craie, le talc et le citron moisi constituent de bons anti-fourmis ? vrai faux . A ton avis, qu'est-ce qui peut faire office de véritable hôtel à insectes ? Une tente . Un arbre mort . Un pot de fleur H A N N E T O N V N R P A P I L L O N E Renvoie cette page au : Parc régional du Vercors - 255, chemin des Fusillés - 38250 Lans-en-Vercors et n’oublie pas d’indiquer tes coordonnées : . Prénom Âge Adresse Bruno Veillet Benoît Betton Dépôt légal à parution n° ISSN 1282 – 3422 Parc naturel régional du Vercors Directeur de la rédaction Jean-Philippe Delorme Le coin des jeux : Joël Valentin Texte source : CG 38 Commission paritaire : 2 – 123ADEP 255, chemin des Fusillés 38250 Lans-en-Vercors Rédaction Stéphane Vincent LPO 26, Gilles Trochard Alexandra Couturier, Catherine Flament, Margot Isk Jeanne Palay Imprimerie JPB Images Merci aussi à tous ceux qui ont participé à ce numéro. S A A O E C D O Q U Gaël Farot, 35 Fougères, 15 ans Oliona Hustache, 26 St-Julien-en-Vercors, 12 ans Kim Dumont-Zanella, 38 Rencurel, 5 ans et demi Tiphanie Ravel, 26 St-Nazaire-en-Royans, 10 ans Maxime Grégoire, 26 Die, 9 et demi Magali Billon, 38 St-André-en-Royans, 15 ans Aurélie Bouquillon, 26 Rochechinard, 16 ans Fanny Di Cesare, 38 Villard-de-Lans, 7 ans Philippine Puech, 26 Laval d'Aix, 11 ans Apolline Kouidri, 26 Treschenu-Creyers, 8 ans Melissa Poizac, 38 Le Gua, 13 ans Simon Robin-Mylord, 38 St-Martin de Clelles, 11 ans Martin Reymond, 26 Die, 13 ans Gaétan Pain, 38 St-André-en-Royans, 9 ans Yoann Pain, 38 St-André-en-Royans, 5 ans Jérémie Bouilhol, 26 St-Eulalie-en-Royans, 9 ans Maxime Reymond, 26 Vassieux-en-Vercors, 9 ans Emma Colomb, 26 St-Jean-en-Royans, 6 ans Matthis Chabert d'Hieres, 73 Barberay, 10 ans Sandra Bellier, 38 St-André-en-Royans, 14 et demi Cindy Bourguignon, 26 Bourg-de-Péage, 13 ans Lucie Pangratry, 38 Autrans, 9 ans Lilly Morard, 26 Combovin, 9 ans Nicolas Cattanéo, 38 Engins, 12 ans Théo Langlet, 84 Avignon, 10 ans Pierrot Leras, 38 Monestier du Percy, 8 ans Éloise Perréon, 69 Letra, 6 ans et demi Alexandre Aubanel, 26 Bourg-les-Valence, 10 ans Paul David, 75 Paris, 5 ans et demi Directrice de la publication Danièle Pic Maquette et Mise en page Mado Graphisme Y H R B Z I A F G G O V I U Y I D U A E P B G R H K L R F P E I N D E S L M J E D S É O S I E I A A I P E N E M M H K E Les gagnants J 60 du Jeu “enfant” JEU-CONCOURS “tu pourras gagner des tas de cadeaux ” Rédactrice en chef Alexandra Couturier Papillon Bourdon Hanneton Retrouve ces petits insectes dans la grille et amuse-toi à les observer dans ton jardin Limiter ou abandonner l'usage des pesticides dans ton jardin et ta maison et utiliser des pesticides biologiques Nom Coccinelle Araignée Tiré à 33 000 exemplaires Imprimé sur papier composé à 60 % de recyclé et 40 % de PEFC (issu de forêts gérées durablement) avec des encres végétales. Tél. : 04 76 94 38 26 Fax : 04 76 94 38 39 Mail : [email protected] www.parc-du-vercors.fr Réponses au jeu du journal 60 1- Castor-Marmotte-Chouette Hérisson-Lérot -Taupe La chouette n'hiberne pas. 2- La chouette chevêchette 3- Poids : 67 à 83 g Taille : 16-19 cm Envergure : 34-36 cm Prédateurs : la martre et les principaux rapaces forestiers (chouette hulotte, épervier d'Europe...) Alimentation : petits rongeurs et oiseaux qu'elle attrape au vol. 4-Chouette de Tengmalm Chouette Hulotte Chevêche d'Athéna