Réponse à Khaled Nezzar

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Réponse à Khaled Nezzar
Réponse à Khaled Nezzar
Dimanche, 1 Novembre 2009 14:21
Est-ce que M. Khaled Nezzar est frappé d’amnésie ou est-il de mauvaise foi ?
M. Khaled Nezzar m’accuse de tous les maux et prétend que j’ai ruiné l’Algérie au
cours des années 1980 en tant que ministre du Plan puis en tant que Premier
Ministre.
Son intervention au forum de « Chourouk el Youmi » est pleine d’insultes, de
mensonges et d’amalgames en inversant les rôles et en falsifiant la réalité.
Mon propos, aujourd’hui, ne consiste pas à le suivre dans son style trop bas et
vulgaire. En effet, je me refuse de l’attaquer sur le plan personnel en évoquant
des faits et actes au-dessous de la ceinture. Il s’agit pour moi de me situer plutôt
sur le plan politique. Car, c’est sur ce plan que se situe mon interview accordée à
la télévision Aljazeera, dans son programme « Ziarah Khassah », à laquelle M.
Khaled Nezzar a réagi au cours de ce forum.
Cette interview, diffusée par Aljazeera, se présente comme une contribution
modeste pour permettre aux Algériens de disposer d’éléments objectifs pour lever
le voile sur la confusion et l’amalgame entretenus par la mouvance « Hizb França
» depuis les événements tragiques d’octobre 1988. Notre approche part d’un
triple constat :
— la volonté politique de cette mouvance d’imposer le modèle occidental au
peuple algérien, notamment en renforçant l’influence française multiforme en
Algérie ;
— les tentatives de mettre en œuvre une politique économique libérale au
détriment des intérêts supérieurs de l’Algérie ;
— l’hostilité à l’égard de l’Islam, du monde arabe et à l’égard de la construction
du Maghreb. Dans ce cadre trois exemples concernant M. Nezzar suffisent :
1— L’hostilité à l’égard de l’Islam est masquée par des déclarations stéréotypées
telles que « je suis musulman, je fais la prière, je pratique le jeûne etc. ».
Rappelons que l’Islam est un tout et ne saurait se limiter à certains de ses aspects
en reniant le reste. L’Islam offre précisément un ensemble de principes et un
système de valeurs qui permettent de dégager, en dehors de la violence et du
verbiage creux, des solutions adaptées dans la voie du savoir, du progrès, du
développement, de la solidarité et de la paix. Ce que « Hizb França » rejette
précisément.
2— S’agissant du Maghreb, il suffit de rappeler la déclaration de M. Nezzar à El
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Watan en 2002, lorsqu’il a été interrogé sur l’ancien Président Chadli, il a affirmé
que : « Je ne pardonnerai jamais au Président Chadli d’avoir signé le traité
portant création de ‘‘l’Union du Maghreb Arabe’’ en 1989 ».
3— Concernant le monde arabe, il ne suffit pas de dire qu’il a été en Egypte après
l’agression d’Israël, parce qu’en fait il a été envoyé par le Président Boumediene,
qui avait alors publiquement déclaré la guerre à Israël.
Par ailleurs, en mars 2002, M. Nezzar traite publiquement l’ancien Président Ali
Kafi d’intégriste et d’agent des services égyptiens. Il l’a fait en bon élève dans les
mêmes termes que ses aînés, les dirigeants français qui traitaient certains
dirigeants de la Révolution algérienne d’agents égyptiens durant la guerre de
libération.
A cet égard, cette mouvance pratique la politique politicienne fondée sur la
désinformation, la déformation des faits, la provocation et le mépris. A cela
s’ajoutent l’hostilité, la suspicion et la méfiance à l’égard des intellectuels
honnêtes et intègres.
Notre approche consiste donc à contribuer précisément à entreprendre un travail
de clarification pour permettre notamment aux jeunes Algériens de prendre
conscience des vraies dimensions de la crise dramatique qui secoue notre pays.
C’est pourquoi, avant de répondre aux insultes de M. Nezzar, il importe de donner
une idée globale sur les résultats des politiques de développement mises en
œuvre au cours des décennies 1970, 1980 et 1990.
Rappelons à cet égard quelques faits essentiels enregistrés au cours des trois
décennies 1970 (sous le Président Boumediene), 1980 et 1990 (lorsque les
ex-officiers de l’armée française ont accédé au sommet de l’Etat algérien).
I— La stratégie de développement mise en œuvre au cours de la décennie
1970 a été fondée sur la priorité absolue du secteur industriel
1— Le secteur industriel, considéré comme le moteur du développement, a
bénéficié de 60% de l’ensemble des investissements en Algérie entre 1967 et
1978. Pourtant, la plupart des sociétés nationales industrielles étaient asphyxiées
et frappées de paralysie en 1978.
2— Au lieu de dégager des bénéfices pour contribuer au développement comme
devrait être leur rôle, ces sociétés nationales faisaient appel pour la plupart à des
ressources budgétaires de l’Etat pour combler leur déficit chaque année.
3— Sur le plan du commerce extérieur, non seulement les sociétés nationales
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étaient incapables d’exporter leurs produits hors hydrocarbures, comme elles
étaient censées le faire, mais au contraire elles importaient les produits qu’elles
étaient supposées produire pour répondre aux besoins de consommation interne.
4— La dette intérieure et extérieure (c’est-à-dire en dinars et en devises) de ces
sociétés nationales avaient atteint 179 milliards de dinars en 1978, soit près de 40
milliards de dollars, représentant le double de la production intérieure brute de la
même année.
5— En 1978, les sociétés nationales industrielles tournaient en moyenne à 40% de
leur capacité installée. Ce taux d’utilisation est monté à 80% entre 1980 et 1985
pour descendre dramatiquement par la suite au-dessous de 20% entre 1996 et
1999.
6— Ces sociétés nationales étaient connues pour le recours excessif à l’assistance
technique étrangère. En effet, entre 1973 et 1978, il a été signé 4.912 contrats
d’assistance technique (bureaux d’études et sociétés d’engineering) dans le
secteur industriel pour un montant de 79,4 milliards de dinars, soit 18 milliards
de dollars représentant 90% de l’ensemble de l’assistance technique étrangère en
Algérie.
Ainsi, au lieu d’être le moteur du développement, le secteur industriel était
devenu plutôt une charge pour l’Algérie.
Il convient de rappeler, par ailleurs, que cette approche s’est accompagnée par la
négligence des secteurs de l’agriculture, des travaux publics avec l’aggravation
de la crise du logement ainsi que des secteurs sociaux. Concernant le seul secteur
de l’agriculture, cela a abouti à l’importation massive des produits alimentaires
essentiels tels que, par exemple, la pomme de terre et la tomate ainsi que la
viande rouge, le poulet et les œufs.
II— Résultats des politiques de développement : l’évolution des principaux
paramètres socio-économiques (1970 – 2000)
1— Evolution de la Production Intérieure Brute (PIB)
La PIB est passée de 86,7 milliards de dinars, soit 19,3 milliards de dollars en
1978 à 248,4 milliards de dinars, soit 55,2 milliards de dollars en 1985. La PIB a
presque triplé en 6 ans. La PIB a atteint 261,8 milliards de dinars, soit 55,8
milliards de dollars en 1989 pour chuter à 41 milliards de dollars en 1998.
La PIB par tête d’habitant est passé de 360 dollars en 1970 à 850 dollars en 1975.
Elle a atteint 2 560 dollars en 1985 et 2 270 dollars en 1989. Ensuite, la PIB par
tête d’habitant a baissé à 1 200 dollars en 1995 et à 1 376 dollars en 1998, soit
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54% de son niveau en 1985.
2— Le chômage
Entre 1979 et 1988, 1.030.000 emplois ont été créés. Le chômage est passé de
1.141.276 en 1988 avec un taux de 20% à plus de 3.000.000 en 1998 avec un taux
de 34%. Le nombre de chômeurs a presque triplé en 10 ans, période au cours de
laquelle les ex-officiers de l’armée française ont accédé au pouvoir.
3— La balance commerciale
La balance commerciale des biens et services de l’Algérie a été déficitaire de
53,24 milliards de dinars, soit 12 milliards de dollars entre 1967 et 1978.
Par contre, la balance commerciale des biens et services a été excédentaire entre
1979 et 1988 en dégageant un excédent de 73,35 milliards de dinars, soit 16,3
milliards de dollars au cours de cette période.
4— La dette extérieure
La dette extérieure de l’Algérie était de 19,4 milliards de dollars en 1979,
représentant 100% de la Production Intérieure Brute (PIB). Grace à des mesures
d’assainissement économiques prises par le gouvernement, cette dette a été
réduite à 12,7 milliards de dollars en 1984 soit 25% de la PIB, pour remonter à 21
milliards de dollars en 1989, soit 37,6% de la PIB. La dette extérieure est ensuite
passée à 26 milliards de dollars en 1991 et à 40 milliards de dollars en 1998, si
l’on inclut la dette militaire.
5— L’habitat
Entre 1967 et 1978, seulement 379 000 logements ont réalisés, soit 31 000
logements en moyenne par an.
Par contre, 434 000 logements ont réalisés entre 1980 et 1984, soit près de 87
000 logements par an en moyenne avec plus de 117 000 logements pour la seule
année 1983. Autrement dit, en 5 ans il a été réalisé plus qu’en 12 ans. Tout le
monde sait que l’activité du secteur du bâtiment et de la construction a
considérablement baissé au cours de la décennie 1990, avec l’arrivée au pouvoir
des ex-officiers de l’armée française, puisque l’on enregistre la réalisation de 40
000 logements seulement par an, rendant la crise du logement explosive.
6— Crise sociale La crise sociale s’est aggravée depuis 1990 par le dysfonctionnement de
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l’économie et a non seulement pénalisé les titulaires de bas revenus, mais a fini
par laminer la classe moyenne.
D’autre part, l’aggravation des tensions sociales alimentée en particulier par
l’inflation (qui a atteint 45% en 1994, niveau jamais atteint depuis
l’indépendance), le chômage, la répartition inégale des revenus et des richesses, a
exaspéré les tensions sociales.
La classe moyenne, fort importante jusqu’en 1986 et garante de la cohésion et de
la paix sociales a commencé à s’éroder depuis 1992 pour s’évanouir à partir de
1995-1996.
D’ailleurs, des sources officielles algériennes reconnaissent que la pauvreté
absolue frappe plus de 14 millions d’Algériens en 1999 et s’est aggravée depuis.
7— Crise morale
La corruption, les détournements de fonds publics, les gains illicites, la
bureaucratie (elle-même génératrice de la corruption), des privilèges et des
faveurs défiant la loi et la justice, l’accumulation des richesses par une minorité,
non par l’effort mais par toutes sortes de combines et de procédés illicites ainsi
que l’impunité ont contribué à affaiblir la cohésion sociale et à accroitre l’hostilité
à l’égard des autorités qu’ils tiennent pour responsables de l’aggravation de leurs
conditions économiques et sociales. L’ensemble de ces facteurs expliquent la crise
de confiance entre gouvernants et gouvernés.
S’agissant de la corruption, M. Nezzar déclare que celle-ci estimée par mes soins
à 26 milliards de dollars en 1990 n’est pas du tout fondée et va jusqu’à nier
l’existence de la corruption en Algérie. Pourtant, aujourd’hui, tout le monde
reconnait l’ampleur de ce cancer. D’ailleurs, en 1996, le ministre de l’industrie
avait estimée publiquement la corruption à 2 milliards de dollars par an. Il a été
aussitôt relevé de ses fonctions.
Par ailleurs, la presse algérienne va jusqu’à avancer le chiffre de 36 milliards de
dollars en 1999 et évoque même l’éventualité d’une amnistie fiscale alors en
préparation à la Présidence de la République pour le blanchissement en Algérie
des fonds ainsi détournés.
8— Crise politique
La crise politique a certes ses origines dans la nature même du régime. Mais,
cette crise politique a été aggravée par le coup d’état de janvier 1992 avec
l’annulation des élections législatives, l’établissement de l’état d’urgence, le
renforcement des mesures de répression (définies par le décret du 30 septembre
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1992, copie aggravée du décret français du 14 août 1941 pris par le
gouvernement de Vichy) ainsi que la violation de la Constitution et des droits de
l’homme : arrestations arbitraires massives, enlèvements, exécutions
extrajudiciaires, torture, etc.
III— Des attaques personnelles haineuses fondées sur des mensonges
Les faits, rappelés ci-dessus, montrent à l’évidence que la situation économique et
sociale au cours de la décennie 1980, contrairement à ce que prétend M. Nezzar,
est loin d’être pire que celle des décennies 1970 et 1990 après l’accession au
pouvoir des ex-officiers de l’armée française.
S’agissant des événements d’octobre 1988, il existe suffisamment de preuves qui
témoignent de l’implication de certains déserteurs de l’armée française, alors au
sommet de l’Etat, notamment Larbi Belkheir et Khaled Nezzar, dans
l’organisation et la supervision de ces émeutes. Ils ont organisé ces émeutes pour
ensuite suggérer au Chef de l’Etat de profonds changements dans les hautes
fonctions de l’Etat et du parti unique FLN ainsi que dans les orientations de la
politique intérieure et extérieure de l’Algérie. Ils ont obtenu ce qu’ils voulaient.
J’ai fait état de ces preuves, dans le détail, dans mon ouvrage « Aux origines de la
tragédie algérienne, 1958 – 2000) », paru en français et en arabe, comme j’ai
rappelé cela dans l’interview accordée à Al-Djazair News à leur demande le 4
octobre 2009.
Concernant les mensonges de M. Nezzar sur mon rôle dans l’ALN, il suffit de
rappeler les faits suivants.
C’est à Constantine, où j’exerçais comme maître d’internat au lycée
franco-musulman, que j’ai adhéré en 1955, à l’âge de 19 ans, au FLN sous la
direction du frère si Mostafa Boughaba, encore en vie. En 1956, je rejoins l’ALN
dans la wilaya 2 où j’ai côtoyé le frère dirigeant Lakhdar Bentobbal et où j’avais
fait la connaissance des dirigeants historiques défunts comme Zighoud Youcef,
Salah Boubnider (connu sous le nom de Sawt el Arab) et d’Ali Kafi, toujours en
vie. En 1957, j’étais aux frontières algéro-tunisiennes en compagnie du frère
Yazid Benyezzar pour procéder à l’acheminement de l’armement et des munitions
vers la wilaya 2. De là, j’ai été envoyé par le frère colonel Ouamrane à l’Ecole
Militaire de Syrie à Homs et non pas à Alep comme le prétend M. Nezzar. Nous
étions uniquement cinq Algériens à avoir fréquenté cette Ecole Militaire qui
formait des officiers d’active sur la base du programme de Saint Cyr. J’y étais en
compagnie des frères (par ordre alphabétique) Hocine Benmallem, Abderrezzak
Bouhara, Kamal Ouarsti et Larbi Si Lahcène.
En 1959, après notre sortie de l’Ecole Militaire, nous avons rencontré au Caire le
frère Krim Belkacem, alors ministre de la Guerre. Il nous a demandé de rejoindre
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l’Ecole des cadres, située dans la région du Kef en Tunisie, comme instructeurs.
Le frère Bouhara et moi-même avions insisté pour rejoindre les unités de combat
et de rentrer à l’intérieur. Il nous a répondu qu’il était d’accord, mais que nous
devions d’abord aller à l’Ecole des cadres pour une période de 3 à 4 mois. Nous
avons accepté ce deal. Au cours de l’été 1959, j’ai rencontré aux frontières le
frère Ali Kafi qui venait de l’intérieur pour se rendre à Tunis pour participer à la
réunion historique des 10 colonels qui avait duré plus de 3 mois, en préparation
de la réunion du Conseil de la Révolution qui s’est tenue par la suite à Tripoli. Il
m’a demandé de l’accompagner à Tunis pour l’assister dans la traduction des
documents rédigés en français. J’ai accepté. Cela m’a permis d’apprendre
beaucoup de choses inédites et ceci a contribué à m’éclairer sur les aspects
cachés de la crise que couvait la Révolution et à améliorer ainsi ma formation
politique.
Après la réunion des colonels, je reviens aux frontières, où je tentais avec le frère
Yazid Benyezzar de franchir les lignes électrifiées Challe et Morice. Après
plusieurs tentatives, le frère Yazid est tombé au champ d’honneur, alors que je
n’étais pas loin de lui. Je poursuivais mes tentatives de rentrer à l’intérieur en
compagnie du frère Mohammed Atailia, jusqu’au jour où au cours d’une tournée
de reconnaissance en plein jour, nous avons été repérés et attaqués par l’aviation
et l’artillerie françaises. Le frère Atailia réussit à abattre un avion de
reconnaissance avec son fusil Mass 49. Les combats deviennent plus violents et
c’est ainsi que le frère Atailia a été gravement blessé au bras, un autre djoundi est
tombé au champ d’honneur, un autre a eu la jambe coupée, deux autres
djounouds furent légèrement blessés. Nous avons réussis à les évacuer à dos de
mulet jusqu’au PC de la Zone Nord où le frère Abderrahmane Bensalem mit à
notre disposition une Land Rover pour l’hôpital à Ghardimaou puis à Béja.
En janvier 1960, le frère Boumediene, fraîchement nommé chef d’état major
général me convoque à Ghardimaou et m’interdit de tenter désormais de
traverser les lignes électrifiées, m’informe de sa stratégie et me propose de
l’assister dans la formation de nouveaux bataillons avec le concours de 3 autres
ex-officiers de l’armée française : le capitaine Zerguini, le capitaine Boutella et le
lieutenant Slimane Hoffman. A la fin de cette mission, le colonel Boumediene me
confie le commandement de la 7ème CLZN et désigne Khaled Nezzar à la tête de
la 3ème CLZN. J’étais ainsi sur la ligne du front et je crois avoir dignement rempli
mon devoir dans les différentes attaques que nous menions contre les troupes
coloniales françaises jusqu’à l’indépendance « oul Hamdou li Allah ». Et Khaled
Nezzar le sait bien, puisque nos unités respectives intervenaient dans la même
zone.
Les attaques personnelles haineuses et indignes de Khaled Nezzar sont sans
fondement et ce ne sont pas les témoins patriotes et sincères qui manquent pour
confirmer ce que je dis.
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Force est de constater que depuis 1992, la violence est devenue une politique
délibérée du régime semant la haine, la discorde et la terreur parmi les fils d’un
même peuple, peuple épris de dignité, de liberté et de justice sociale. C’est dans
cette optique que se situe l’intervention médiatique de M. Nezzar selon laquelle il
se présente comme le porte-parole et le défenseur des ex-officiers de l’armée
française.
En conclusion, ni les scoops, ni les mensonges, ni la désinformation, ni
l’amalgame, ni les discours brumeux, ni le monologue ne sauraient sortir l’Algérie
de la situation dramatique actuelle.
Bien au contraire, comme en témoignent les faits quotidiens, la misère, le
chômage, le désespoir rongent les jeunes Algériens (les jeunes âgés de moins de
29 ans représentent plus de 73% de la population algérienne). C’est ce qui
explique les tentatives d’évasion des jeunes vers l’extérieur par route ou par mer,
appelés « harraga ».
L’Algérie est devenue semblable à une marmite en pleine ébullition, prête à
exploser, comme en témoignent les émeutes fréquentes dans les quatre coins du
pays, du Nord au Sud et d’Est en Ouest.
Seul un dialogue national global et sincère et le retour à la souveraineté populaire
dans la transparence et dans la démocratie sans fraude, ni falsification des faits et
des réalités, sont en mesure de sortir l’Algérie de la crise multidimensionnelle
actuelle.
Il est temps que la raison et la sagesse prévalent sur la violence, l’arrogance, la
haine et la discorde.
Abdelhamid Brahimi
26 octobre 2009
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