AMPHITRYON

Transcription

AMPHITRYON
AMPHITRYON
de Plaute
Traduction François Charron
T raduction et mise en scène
F rançois C H A R R O N
DVVLVWpG¶,ORQD&RXORP
Musique Philippe Béthenod
Lumières Philippe Leclaire
A MPHITRY ON
tragi-comédie de Plaute
Traduction François Charron
Mise en scène François Charron
DVVLVWpG¶,ORQD&RXORP
Musique Philippe Béthenod
Lumières Philippe Leclaire
Compagnie Tant Pis pour la Glycine
A rgument :
T
andis que le général thébain Amphitryon fait la guerre aux ennemis de la patrie,
Jupiter a pris son visage pour lui « emprunter » son épouse, la belle Alcmène.
0HUFXUHVHUWVRQSqUHHQKRPPHGHPDLQHWSRXUO¶DVVLVWHUDUHYrWXO¶DSSDUHQFHGH
6RVLHO¶HVFODYHGXJpQpUDO
Lorsque le véritable Sosie, puis le vrai Amphitryon, reviennent à la maison, non seulement
O¶HQWUpH GH FKH] HX[ OHXU HVW LQWHUGLWH PDLV LOV VRQW HQWUDvQpV O¶XQ SDU O¶LQWHUYHQWLRQ
PXVFOpHGH0HUFXUHYHUVXQYHUWLJLQHX[TXHVWLRQQHPHQWVXUVDSURSUHLGHQWLWpO¶DXWUHSDU
une houleuse confrontDWLRQDYHF$OFPqQHYHUVODFHUWLWXGHGHO¶LQILGpOLWpGHVDIHPPH
,O IDXGUD SRXU GLVVLSHU FHV TXHUHOOHV HW TXLSURTXRV O¶LQWHUYHQWLRQ GH -XSLWHU TXL IDLVDQW
HQWHQGUHGXKDXWGHVFLHX[VDYRL[DXPLOLHXGXWRQQHUUHUpYqOHWRXWHO¶DIIDLUHHWDSDLVHOHV
époX[ (W $OFPqQH GRQQH QDLVVDQFH j GHX[ MXPHDX[ GRQW O¶XQ HVW ILOV G¶$PSKLWU\RQ HW
O¶DXWUH ± XQ PDVWDUG TXL YLHQW G¶pWUDQJOHU GHX[ VHUSHQWV GDQV VRQ EHUFHDX - V¶DSSHOOH Hercule, fils de Jupiter.
A vec :
Quentin Casier (Mercure), François Charron (Amphitryon et Jupiter), Ilona Coulom
(Bromie), Mélissa Gardet (Alcmène), Michel Miramont (Sosie).
1RWHG¶LQWHQWLRQ :
P
ourquoi ne monte-t-RQ SOXV O¶ Amphitryon de Plaute ? Force est de constater en
HIIHW TXH VL O¶RQ YRLW GH WHPSV HQ WHPSV GHV Amphitryon de Molière, de Kleist, et
même de Giraudoux (la fameuse 38e YHUVLRQ O¶RULJLQDO VHPEOHUDLW UpVHUYp DX[
latinistes plus ou moins débutants, aux mythophiles ou aux khâgneux de Lettres
&ODVVLTXHVERXWRQQHX[IRUFpPHQW$ORUVUDVRLUO¶DPL3ODXWH ?...
4X¶RQ lise quelques lignes du prologue (où Mercure joue au finaud avec les spectateurs,
tantôt les amadouant, tantôt les menaçant...) RQVHUHQGUDYLWHFRPSWHTX¶RQHVWORLQG¶XQ
respectable sous-Molière figé dans ses obscures références mythologiques pour spécialistes.
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GH VXEYHUVLRQ SOXV SURFKHV G¶XQ 7H[ $YHU\ TXL DXUDLW DSSULV j SDUOHU FKH] 5DEHODLV TXH
G¶XQWKpVDUGGHe cycle.
'¶RO¶HQYLHGHPRQWHUFHWDXWHXU1Rn pas, donc, comme une reconstitution archéologique,
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acteurs dans les scènes de dispute à exploser en latin, tant il est vrai que le naturel revient au
galop... ±et puis « Carnifex ! ªoDDWRXWGHPrPHSOXVG¶DOOXUHTXH© Pendard » !
François Charron
L a traduction :
Pour réussir ce pari, il nous fallait une traduction dépoussiérée, qui rende à Plaute toute sa
vis comica . Loin des traductions universitaires que nous connaissons tous, et faite pour la
scène, cette nouvelle traduction porte une attention particulière au rythme, et met en relief la
puissance subversive de la langue de Plaute sans jamais tomber dans la facilité.
De plus, elle rend sensible une des richesses de cette pièce, le jeu sur les registres de
langue DLQVL FHUWDLQV SHUVRQQDJHV FRPPH O¶HVFODYH 6RVLH V¶H[SULPHQW HQ XQH ODQJXH
populaire, familière -HPSUHLQWH PrPH GH EDUEDULVPHV SOHLQH G¶LPDJHV WUXFXOHQWHV HW GH
jeux de mots (quelquefois hasardeux WDQGLV TX¶$OFPqQH HPSUXQWH j OD WUDJpGLH GHV
accents de douleur et de révolte. Magnifique portrait de femme, jamais entamée par le
ridicule ou la méchanceté, que Plaute nous offre dans cette pièce (WO¶RQWURXYHDXVVLXQH
savoureuse parodie du registre épique ORUVTXHO¶HVFODYH6RVLHLQYHQWHSRXUVDPDvWUHVVHOH
UpFLWG¶XQHEDWDLOOHPpPRUDEOHjODTXHOOHSDUFRXDUGLVHLOQ¶DSDVDVVLVWpF¶HVW+RPqUHTXH
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Une histoire éminemment comique ... et cruelle !
Q
uand les dLHX[ V¶DPXVHQW j WLUHU VXU OHV ILFHOOHV OHV KRPPHV GDQVHQW XQH GU{OH GH
gigue...
A ce petit jeu, le pauvre Amphitryon va perdre ses repères et toutes ses certitudes. Il est
assez ridicule il faut bien le dire, ce petit général !... Trop content de lui, trop sûr de ses
FRPSpWHQFHVGHVRQFRXUDJHGHVRQFKDUPHGHO¶pYLGHQWHILGpOLWpGHVDIHPPHDWWHQGDQW
patiemment à la maison le retour du grand guerrier... Il croit que tout est arrivé, cet hommeOjHWTX¶LOHVWWUDQTXLOOHSRXUWRXMRXUV ! Son esclave SRVLHQ¶HVWSDVWHOOHPHQWSOXVEULOODQW :
mécontent de sa condition ± on le comprend- et en même temps tout auréolé de la gloire de
son maître, et puis insolent et roublard comme pas un... Presque un grand frère de
6JDQDUHOOH0DLVLODEHDXV¶DFFURFKHUGH toutes ses forces pour défendre son identité, lui
aussi est complètement perdu. Et il déraille, Sosie : « Me serais-je oublié là-bas par
mégarde ? », se demande-t-il HWSOXVWDUGORUVTX¶$PSKLWU\RQOXLGHPDQGHTXLO¶DIUDSSp
il lui répond : « Eh ben moi. Le moi qui suis à la maison. Tu es bouché mon maître ou
quoi ? ».
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SRVVLEOHVV¶LOQ¶\DYDLWSDVOHVGLHX[HWOHXUVSHWLWVMHX[FUXHOV'U{OHGHGLYLQLWpTXHFHSqUe
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DVVXPH VDQV FRPSOH[H OD WkFKH G¶© homme de main » de son père. Et tant pis pour les
dégâts collatéraux auprès des humains, il sera toujours temps de leur rappeler en partant
TX¶LOV RQW LQWpUrW j VH VRXPHWWUH DX[ YRORQWpV GX 7RXW-Puissant ! Dans cette pièce très
LUUpYpUHQFLHXVH-XSLWHUHW0HUFXUHRQWXQYUDLIRQGGHPpFKDQFHWpTXDQGLOV¶DJLWGHURXOHU
les humains : « Pour ces deux là, V¶DPXVH0HUFXUHM¶RXYULUDLVRXVOHXUVSLHGVO¶DEvPHVDQV
IRQGGHO¶HUUDQFHGHODIROLHGXSOXVIXULHX[GHVpJDUHPHQWV« »
(WSXLVLO\D$OFPqQH(WVLF¶pWDLWHOOHOHSHUVRQQDJHSULQFLSDO ?... On peut se demander
en effet si elle est vraiment la dupe de cet échange de maris inopiné ! Des indices dans le
texte laissent franchement planer le doute... : « -¶HQMXUHSDUOHVRXYHUDLQGHVGLHX[HWSDUOD
chaste Junon, sainte patronne du mariage, que je dois vénérer par-dessus tout : jamais le
corps G¶XQ DXWUH PRUWHO j SDUW WRL Q¶D WRXFKp PRQ FRUSV HW Q¶D SRUWp DWWHLQWH j PD
pudeur. »
HWXQHFRPpGLHVXUO¶DUWWKpkWUDO :
M
ais cette pièce est aussi une pièce sur le théâtre ± FH TXL OD UHQG G¶DXWDQW SOXV
IDVFLQDQWH3DVpWRQQDQWG¶DLOOHXUVTXHOHP\WKHG¶$PSKLWU\RQDLWSDVVLRQné nos
EDURTXHV0ROLqUHHQWrWH'¶XQHSDUWSDUVDFRQVWUXFWLRQHQDEvPH : on donne là
véritablement à voir au spectateur une pièce dans la pièce, avec Jupiter comme
metteur en scène choisissant avec soin sa scénographie (ainsi décide-t-il de prolonger la
nuit, pour satisfaire plus longuement ses désirs). Mercure, en bon assistant, travaille pour lui
sur la scène, règle les détails et crée les conditions de la représentation. Et le rôle du
VSHFWDWHXUHVWOXLDXVVLFHOXLG¶XQDFWHXUWDQWOHVGLHX[PDOLQVO¶LQWHUSHOOHQWMRXHQWDYHFOXL
le transforment en complice de leur jeu cruel &¶HVW Oj XQ DVSHFW TXL QRXV D
particulièrement intéressés dans notre mise en scène.
&¶HVW HQILQ XQH SLqFH VXU OH WUDYDLO GX FRPpGLHQ © Je est un autre » F¶HVW H[DFWHPHQW OH
problème du comédien ! Lorsque Mercure dit de Sosie « -¶DLSULVVRQDVSHFWVHVPDQLqUHV
VD IDoRQ GH SDUOHU HW MH VXLV ELHQ GpFLGp j P¶DPXVHU DYHF OXL ! ª F¶HVW OH SURSRV G¶XQ
DFWHXUHWO¶RQQ¶HVWSDVELHQORLQGX Paradoxe sur le comédien de Diderot.
/DSUREOpPDWLTXHGXWKpkWUHGXGpGRXEOHPHQWGXPLURLUGXPDVTXHHVWDXF°XUGHFHWWH
SLqFH VXU OD PDQLSXODWLRQ WKpkWUDOH $YHF O¶ Amphitryon de Plaute, on est aux origines du
théâtre.
L a compagnie « T ant Pis pour la G lycine »:
La compagnie professionnelle « T ant Pis pour la G lycine » a été créée en 2001 autour de
jeunes comédiens issus des Conservatoires de Paris, de Noisiel/Marne-la-Vallée, de
Vincennes, et du cours Florent à Paris. Basée à Saint Mandé, elle regroupe actuellement des
comédiens et metteurs en scène d'horizons très différents en un collectif d'amis qui
bouillonne de projets. Ce qui compte pour nous, c'est la générosité des acteurs, la charge
affective de textes charnels, pour un théâtre festif. « Amphitryon » est sa 13e création.
C O N T A C TS :
F rançois C har ron
Traducteur / Metteur en scène
[email protected]
Tel : 06 84 11 15 07
T ant Pis pour la G lycine :
[email protected]
www.tantpispourlaglycine.fr
Tel : 06 84 11 15 07
T héâtre Darius Milhaud :
[email protected]
www.theatredariusmilhaud.fr
Tel : 01 42 01 92 26
I N F OS PR A T I Q U ES :
Durée : 1h25
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