Observatoire de l`immobilier

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Observatoire de l`immobilier
LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ | VENDREDI 13 MARS 2015 | 7
VOTRE RÉGION
RHÔNE | Il devrait s’installer en 2016
NORD­ISÈRE | L’observatoire des notaires pour l’année 2014 a été dévoilé à Vienne
Le centre de formation
de l’OL à Meyzieu
Immobilier : une crise
de confiance des acquéreurs
L’INFO EN +
MAISONS ANCIENNES
Le budget médian est de
207 000 euros en Isère,
195 000 en Nord-Isère
(Bourgoin-Jallieu
et La Tour-du-Pin)
et 200 000 euros en Isère
rhodanienne (Vienne et
Roussillon).
TERRAINS À BÂTIR
Le prix médian est de
85 000 euros en Isère,
83 000 en Nord-Isère et
92 000 euros en Isère
rhodanienne.
Le projet OL Académie, c’est 68 000 m² à quelques encablures du
futur stade de l’OL. Le coût n’est pas encore connu. Photo Le Progrès
C’
est de l’autre côté de
la Rocade, à cinq mi­
nutes du Grand Stade de
Décines, que les jeunes
de l’OL Académie pour­
raient parfaire leur ap­
prentissage.
En plein cœur de Mey­
zieu, entre le centre
aquatique et l’immense
complexe sportif des Ser­
vizières, un vaste terrain
municipal était libre de­
puis l’abandon du projet
de la Ligue Rhône­Alpes
de football et le District
du Rhône : la construc­
tion d’un centre départe­
mental et régional de
f o o t . « Tr o p c o û t e u x
(17,1 millions d’€) ! Nous
ne sommes jamais arri­
vés à obtenir les finance­
ments », explique Pascal
Parent, président du Dis­
trict.
Ouverture des portes
à la rentrée 2016 ?
Dans sa volonté de rap­
procher son Académie
du Parc Olympique
Lyonnais à Décines, dès
le déménagement du
club en 2016, le prési­
dent de l’OL Jean­Mi­
chel Aulas s’est montré
intéressé par cet empla­
cement situé à 5 minutes
de son Grand Stade, de
l’autre côté de la Rocade.
Et l’a fait savoir, lors du
second semestre 2014, au
sénateur­maire de Mey­
zieu, Michel Forissier
(UMP). Quelques mois
plus tard, l’édile est « en
passe de présenter le
projet travaillé avec le
club aux élus de Meyzieu
ce week­end puis au con­
seil municipal fin mars. »
Michel Forissier précise
que « l’OL récupérerait
un terrain de 68 000 m².
Une partie constructible
lui serait vendue à un
prix fixé par les Domai­
nes (si les élus locaux le
valident), une autre par­
tie non constructible fe­
rait l’objet d’un bail em­
phytéotique de 40 ans.
Sachant que nous avons
demandé la mutualisa­
tion de deux terrains
pour les associations
sportives de la Ville.
« C’était notre priorité »,
ajoute­t­il. Sachant que
d’autres partenariats lo­
caux (éducatifs, so­
ciaux…) devraient sui­
vre. Ce nouveau centre
de formation pour les
masculins et féminines
pourrait ouvrir ses portes
dès la rentrée 2016.
District
et Ligue à Gerland ?
Ce projet de centre de
formation de l’OL à Mey­
zieu pourrait aussi faire
l’affaire des instances ré­
gionales du foot, dans un
savant jeu de chaises
musicales. Car selon Pas­
cal Parent, président du
District, « si l’OL et Mey­
zieu se mettent d’accord,
nous nous positionnerons
alors sur le rachat du
centre Tola­Vologe de
Gerland à la Ville de
Lyon et à l’OL, bien sûr
en fonction du prix de­
mandé. Car nous
n’aurions qu’à adapter
les équipements exis­
tants pour voir naître no­
tre projet de centre dé­
partemental et régio­
nal. »
Un centre qui devait re­
grouper les sièges de la
Ligue et du District, un
institut de formation in­
terrégional, un centre
technique départemen­
tal et régional, ainsi
qu’un pole espoirs gar­
çons.
Une idée loin d’être
saugrenue lorsque l’on
sait que le siège du Dis­
trict est aujourd’hui ins­
tallé 30 allée de Couber­
tin… Dans le bâtiment ju­
meau de l’actuel siège
social de l’OL à Gerland.
CONSTRUCTIONS NEUVES
Le prix médian est de
2 600 euros le m² en NordIsère contre 3 070 euros en
Isère rhodanienne. Il est de
3 320 euros en Isère.
APPARTEMENTS ANCIENS
Le prix médian est de
1 780 euros le m² en NordIsère, 1 730 euros en Isère
rhodanienne et 2 130 euros
en Isère.
Les programmes immobiliers ont du mal à séduire du fait de l’incertitude économique. Archives photos Le DL
A
vec des taux d’intérêt
historiquement bas, on
s’attendait à des chiffres
très positifs.
Or, les notaires, réunis
mardi soir à Vienne, dévoi­
lent un observatoire de l’im­
mobilier disparate d’un ter­
ritoire à l’autre : « Il y a une
crise de confiance des ache­
teurs », expliquent­ils.
Les différentes lois qui se
sont succédé ces dernières
années ont semblent­ils fa­
vorisé le climat d’incertitude
déjà entretenu par le con­
texte économique. « Il y a eu
la loi Cellier puis Duflot et
maintenant Pinel. Les gens
ont du mal à s’y retrouver »,
estiment les professionnels.
Conséquence : les mises en
chantier ont baissé de 10 %,
passant sous la barre des
300 000 logements (contre
700 000 en 2008 et 2009).
Favoriser la rénovation
de logements anciens
Les contraintes d’urbanisme
et de constructions notam­
ment dans les petites com­
munes n’arrangent pas la si­
tuation. « Les plus anciens
dans le métier sont unani­
mes, ils n’ont jamais connu
pareille période d’incertitu­
de pour vendre leur pro­
gramme », expliquent les
notaires en évoquant les im­
meubles neufs. Un phéno­
mène qui touche surtout les
secteurs de Bourgoin­Jallieu
et de La Tour­du­Pin où les
prix sont en baisse de 9 %.
Quant à l’ancien, la problé­
matique est toute autre. Les
immeubles des années 1950
à 1970 sont aujourd’hui
vieillissants, contiennent
parfois de l’amiante et ne
sont pas aux normes énergé­
tiques… Ils ont ainsi beau­
coup de difficulté à séduire
les acquéreurs : « Il faut
aujourd’hui favoriser la ré­
novation de l’ancien », pen­
sent les notaires en évo­
quant notamment des mesu­
res fiscales. « Il en existe
déjà avec le prêt à taux zéro
par exemple mais il faut aller
au­delà ». Si les villes pro­
ches de Lyon en souffrent
moins, celles plus éloignées
comme La Tour­du­Pin
voient les prix des apparte­
ments chuter de 13 %.
Clément BERTHET
Une appli pour smartphone
U
ne application pour smartphone “Notaires de France” est
disponible pour suivre au quotidien les chiffres de l’ob­
servatoire. Des informations que l’on retrouve également
sur le site “immoprix.com”. Pour cela, les notaires doivent
rendre des bilans très régulièrement : « Notre observatoire
annuel devient obsolète car il ne suit pas assez la situation
économique », expliquent les professionnels de l’immobilier
qui ont donc souhaité profiter des nouvelles technologies.
Florence VILLARD
C.B.
LYON/EUREXPO | Grâce aux nombreux stands présents jusqu’à dimanche
Au mondial des Métiers, apprendre à se vendre
Q
u’est ce que je veux fai­
re ? Qu’est ce que je sais
faire ? Et qu’est­ce qu’on at­
tend de moi ? Au mondial
des Métiers, de nombreux
jeunes se posent ces ques­
tions. Il est possible de trou­
ver des réponses, notam­
ment sur le stand du service
public de l’emploi, où on
peut tester son CV.
Élodie, 24 ans, est venue
hier matin au mondial des
Métiers. Titulaire d’une li­
cence de biologie, elle a ap­
porté son CV. Brigitte Tau­
reau Cheno, consultante à la
branche conseil de l’Afpa
(association pour la forma­
tion professionnelle par al­
ternance) la reçoit. Sur le
stand du service public de
l’emploi, plusieurs person­
nes expertes sont là pour ac­
cueillir les candidats. « Si
vous ne demandez rien,
vous n’aurez rien »
Élodie souhaite « obtenir
une licence professionnelle
en alternance ». Il lui faut
donc démarcher des entre­
prises, notamment des labo­
ratoires pharmaceutiques.
« Ayez en tête que le CV
doit vous permettre de dé­
crocher un entretien. Il faut
qu’on ait envie de vous ren­
contrer. Il faut donc identi­
fier ce qui peut les intéres­
ser. Quelque chose de spéci­
fique que vous avez
acquis. » Élodie répond ti­
midement. « Un stage de
trois semaines… » Et enco­
re ? « J’ai dû rédiger un
compte rendu… ». « Et bien
il faut indiquer que vous
avez des capacités de rédac­
tion ! », insiste la conseillère
Au fil de l’entretien, Brigit­
te Taureau Cheno fait émer­
ger les points positifs – une
expérience en bénévolat
notamment – et élimine les
Le parcours vers l’emploi est semé d’embûches. Photo Le Progrès
points qui ne vont pas jouer
en la faveur de la jeune fem­
me. « C’est difficile actuelle­
ment », soupire la conseillè­
re. Laquelle admet que les
entreprises recherchent
parfois les “moutons à cinq
pattes” : des spécialistes,
mais qui possèdent des
compétences élargies au cas
où il faudrait s’adapter. « Ce
qui va jouer souvent c’est la
motivation, la débrouillardi­
se. Montrer qu’on est capa­
ble de s’en sortir dans certai­
nes situations. » La liste des
conditions est longue.
En savoir plus www.mondialmetiers.com
Les secteurs proches de Lyon
sont les plus attractifs, en Nord-Isère
Ce sont les secteurs proches de Lyon qui séduisent avant tout. Archives
L
e territoire du Nord­Isè­
re est véritablement dis­
parate d’un canton à
l’autre. Plus on s’éloigne
de Lyon et moins le mar­
ché de l’immobilier est at­
tractif. « Jusqu’en 2007,
les gens se reportaient vers
les communes plus rurales
car les prix étaient trop
élevés.
Aujourd’hui, ils sont plus
abordables et les person­
nes ne veulent plus faire
de nombreux kilomètres
pour aller travailler. Ils se
rapprochent du bassin
d’emploi de Lyon », expli­
quent les notaires.
Des prix en augmentation
de 16,7 % à Vienne
Si l’on prend l’exemple du
marché du neuf, quand les
prix baissent de 9,1 % de
Bourgoin­Jallieu à la Tour­
du­Pin, ils augmentent de
16,7 % de Vienne à Rous­
sillon.
Les secteurs de Char­
vieu­Chavagneux et de
Pont­de­Chéruy séduisent
également les acquéreurs
grâce à des politiques de
logements importantes :
« On a actuellement des
programmes de lotisse­
ments comprenant 100 à
150 lots », expliquent les
notaires. Un effet “Beverly
Hills”, comme ils le nom­
ment, favorable aux com­
munes de l’Est lyonnais.
« L’image est positive »,
estiment les notaires en ci­
tant Heyrieux ou Saint­
Just­Chaleyssin.
C. B.