(Interview diffusée dans la Newsletter Réseaudencia n)

Interview diffusée dans la Newsletter Réseaudencia n°7 – février 2008.
3 QUESTIONS À... Cécile COMBE (GE 2004),
Fondatrice de LYSITHÉE GRAPHISME.
Début 2007, Cécile COMBE (DEREL - GE 2004) s'est installée en tant que graphiste indépendante
sous le nom de LYSITHÉE.
Après avoir effectué ses stages chez Airbus comme assistante achats, et à la SNCF comme
responsable du site internet TER Pays de la Loire, elle fut responsable communication pour Hidraulica
Rogimar à Barcelone. Sa majeure marketing lui a permis de trouver son premier emploi comme
marketing manager pour Fairway Identity à Cambridge, puis comme chef de projet marketing chez
Styl-Pack à Nozay (44).
Un an après la création de LYSITHÉE, Cécile COMBE nous fait part de son expérience.
1- Que faites-vous et comment vous est-il venu l'idée de vous mettre à votre compte ?
Concrètement mon travail consiste en la conception (design et mise en page) de documents de
communication tels que catalogues, offres commerciales, mailings, flyers, affiches, … Parfois, je me
charge aussi de la rédaction et de l'illustration. J'ai également l'occasion de dessiner des logos, des
chartes graphiques de sites web et des objets publicitaires.
Cela faisait plusieurs années que l'idée de m'installer à mon compte me trottait dans la tête mais je ne
voyais pas comment faire vu mon profil marketing/communication. Je me suis donc tout bêtement
tournée vers des postes salariés. Lors de ces stages et emplois, j'ai souvent mis à profit mes
connaissances de graphisme (c'est un domaine qui me passionne et je dessine sur PC depuis près de
20 ans déjà). Peu à peu mes tâches ont glissé du 100% marketing vers le graphisme. C'est ainsi que
j'ai constitué une clientèle de PME et PMI intéressées par mes réalisations graphiques. Comme elles
étaient prêtes à me suivre dans l'aventure, j'ai franchi le pas et je me suis installée en tant que
graphiste freelance.
2- Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Quelle part de risque ?
Au début, la plus grosse difficulté que j'ai rencontrée c'est l'administratif. Surtout que les graphistes
bénéficient d'un régime spécial. Résultat, on passe son temps à expliquer aux autres services
administratifs (impôts, CPAM, CAF, …) que l'on dépend d'un régime spécifique. Parfois même, il faut
aller récupérer son dossier qui s‘est perdu dans les méandres de l'administration ou re-remplir un
formulaire (en 4 exemplaires svp). Le seul moyen pour venir à bout de tout cela c'est de la patience ...
beaucoup de patience ! Il est aussi utile de se renseigner auprès des autres graphistes (merci les
forums sur internet) pour éviter les erreurs administratives. Aujourd'hui je dirai que le souci c'est plutôt
la prospection (cela n'a jamais été mon fort). Heureusement pour moi, j'ai un noyau de clients fidèles
qui m'assure déjà une bonne source de revenus.
Quant aux risques, celui financier est très limité car mon apport est ridicule et je ne peux pas vraiment
créer de dettes. Par contre, le risque de tout arrêter dans quelques années faute de clients est bien
réel. Surtout que la concurrence est rude et que je débarque avec peu d'expériences et sans diplôme
(je parle d'un diplôme de graphisme, bien entendu). Mais je préfère tenter ma chance … Et pour
l'instant je n'ai vraiment pas de quoi regretter ce choix !
3- Quels conseils pourriez-vous donner à ceux qui veulent se lancer dans l'expérience
de la création d'entreprise ? Quels sont les pièges à éviter ?
Tout d'abord, je crois qu'il faut une bonne dose de motivation. Sinon, on a vite fait de baisser les bras
devant la complexité du travail à domicile, l'administratif / la compta, la charge de travail fluctuante (et
donc les revenus aléatoires), … Le principal piège à mon avis, c'est de se lancer sur un coup de tête
sans avoir étudié son marché, ses compétences et la viabilité de son projet. Il faut vraiment se
renseigner un maximum avant de se lancer car après, on est pris par l'élan et on n'a plus le temps..
LYSITHÉE : www.lysithee.com / [email protected]