journal integr`action.indd

Transcription

journal integr`action.indd
MENSUEL GRATUIT
l’expression
de
la
diversité
12
LES
MEILLEURES
CITATIONS
DE STEVE JOBS
p.4
N˚ 001 / Novembre 2011
PORTRAIT
p.3
Lamine TOURÉ
J’ai eu une vision, dit Lamine Touré, le
fondateur du Festival Nuits d’Afrique
(FNA) et propriétaire du célèbre Club
Balattou de Montréal, le sanctuaire de
la musique afro-caraibéenne au Québec
LES BAMILÉKÉ
DU CANADA
CÉLÈBRENT LEURS 20 ANS !
A LIRE DANS CE
DOSSIER SPÉCIAL
le cheminement de l’une des
associations camerounaises les
plus influentes d’Amérique du
Nord.
pages 5,6,7,8 et 9
p.14
DÉCOUVERTE
Jean-François
BÉGIN
Coordonnateur Centre Afrika
de Monréal depuis 2001
ELECTIONS BEAUTÉ
Qui sera la prochaine Miss Beauté noire
internationale de Montréal 2011 ?
p.4
02
Nº 01 Novembre 2011
l’expression de la diversité
PUB
Annonces
actualité
03
Nº 01 Novembre 2011
l’expression de la diversité
Éditorial
Lamine TOURÉ Place à l’intégration
LE RÊVEUR
QUI RÉVEILLE
LES AFRICAINS
«J’ai eu une vision, dit Lamine
Touré, le fondateur du Festival
Nuits
d’Afrique(FNA)
et
propriétaire du célèbre Club
Balattou de Montréal, le
sanctuaire de la musique afrocaraibéenne au Québec. Celle
de créer une place métissée,
qui offrirait toutes sortes
de musiques à toutes sortes
de communautés car je ne
voulais pas d’un ghetto. C’est
d’ailleurs pour cette raison que
j’ai baptisé l’endroit Balattou,
un néologisme que j’ai créé et
signifiant simplement «Bal à
tous».
Né en Guinée il y a plus de 60
ans, Lamine Touré a tout de
suite été séduit par la danse et
la musique. Une passion dont se
méfiait son père, qui n’acceptait
pas que son fils pratique un
métier réservé selon lui à des
bons à rien. Il fallut l’intervention
bienveillante de son oncle
Sékou Touré – alors président
de la République – pour que le
jeune «Nomade» puisse enfin se
consacrer entièrement à son art.
Après un séjour à Paris, il
débarque finalement à Montréal
en 1974. À l’époque, la métropole
québécoise ne compte que
très peu de ressortissants
d’Afrique sub-saharienne. «On
se connaissait tous et il n’y
avait pas de clivages ethniques
entre nous, ni d’appartenance
à une nationalité», se rappelle
le sexagénaire, surnommé
affectueusement le «baobab de
Montréal». N’empêche que les
quelques Sénégalais, Congolais
et autres Camerounais perdus
au pays des hivers sans fin
ressentent le besoin d’un lieu
où ils pourraient se retrouver
tout en célébrant leur culture.
Le Balattou est né ainsi,
intégrant dès le début plusieurs
éléments de la communauté
haïtienne, alors elle aussi en
voie de formation. Au fil du
temps, la boîte du boulevard
Saint-Laurent est devenue le
lieu mythique de rencontre des
cultures et de promotion des
musiques afro-caraibéennes. De
Papa Wemba à Manu Dibango
en passant par Baaba Maal
ou le griot Zal Sissoko, des
dizaines de superstars africaines
et haïtiennes y on fait frémir le
cœur des habitués.
En 1986, Lamine Touré met
sur pied le Festival nuits
d’Afrique, qu’il voit comme
«un moment de communion
entre les artistes et leur public
sur fond de musiques et de
rythmes africains». L’événement
a célébré en janvier dernier son
25e anniversaire. Un succès sur
toute la ligne, qui contraste avec
les nombreux échecs de jeunes
entrepreneurs africains, qui
hésiteraient trop à demander
conseil et à s’inspirer de leurs
aînés connaissant du succès.
«On ne peut tout faire seul dans
un projet et il faut accepter les
conseils et les critiques pour
mieux avancer, affirme Lamine
Touré. Trop d’Africains se
lancent sans demander conseil
et s’attendent à des miracles qui
ne viennent jamais. Il y a un
proverbe africain qui dit qu’une
seule main ne peut attacher un
paquet…»
Mais Touré n’a pas fini de
rêver. Quand un journaliste lui
demande s’il a d’autres projets
en tête, il répond, sourire rusé
en coin, qu’il aimerait bien
organiser un Festival Nuits
d’Afrique quelque part sur
le continent qui l’a vu naître.
«Les gouvernements africains
devraient investir dans la culture
car je suis convaincu que celleci contribue puissamment au
développement», explique-t-il.
Godefroy CHABI
C’est assurément l’heure où le mouvement-retour
n’est plus permis. Car ce projet qui passe enfin à du
concret vient engloutir plusieurs mois d’abstraction. Et
si on devrait bachoter, il est bien clair que les lecteurs
l’auraient repéré en circulation depuis bien des jours.
Mais, on ne le voulait pas ainsi. On l’a voulu plutôt
rassembleur.Afin que ce projet porte surtout son nom.
Ce qui explique le temps mis à le sortir des entrailles
de ses géniteurs.
Ce journal n’est pas qu’un journal. Il faudra le guetter.A
travers une succession de pages et de colonnes, c’est la
découverte d’un vaste projet d’agencement des visions,
des façons de faire, des idées, des habitudes et des
sensations. Bref, c’est un grand moment d’intégration
et une invite à sa célébration. Ce qui souligne de gros
traits sa particularité dans l’univers et le landerneau
médiatique montréalais.
Inutile alors de clarifier que notre leitmotiv n’est pas
d’ériger une énième tribune revendicatrice de l’identité
immigrante noire et thuriféraire d’un communautarisme
déglingué au cœur de la vaste métropole francophone
québécoise. Non, et non. Le projet qui commence à
se décliner sous vos yeux est le point de départ d’un
tissage qui mêlera pendant longtemps encore des
visions qui se développeront et se construiront dans un
climat d’interactions utiles et progressistes.
Ce premier numéro en sert déjà de prémices et fixe
à titre indicatif le cadre dans lequel nous avons choisi
d’évoluer.
Nous y développons expériences, initiatives et visions
à la fois des composantes africaines et québécoises
afin de perpétuer ce dialogue intégrateur dont on
sort toujours gagnant et dont le profit social est
incommensurable.
Nous avons bonne foi que vous vous y retouverez.
Bonne lecture!
04
Nº 01 Novembre 2011
l’expression de la diversité
ELECTIONS BEAUTÉ
Qui sera la prochaine Miss Beauté noire
internationale de Montréal 2011 ?
Rencontre avec Mme Agnès
MOUMÉ, promotrice du
Concours Beauté Noire
Internationale de Montréal
Edition 2011.
1-Bonjour Mme
Agnès MOUMÉ,
pouvez-nous parlez
de genèse de ce
projet ?
tionnées et enfin on aura
12 finalistes qui devront
Cette initiative donc nous suivre des formations en
sommes à la deuxième édi- leadership.
tion est né du souci de valoriser la Beauté de la femme 3-Quelle est donc la
noire sur toutes ses formes particularité de cet
à savoir intellectuelle, ar- évènement ?
tistique et culturelle. Le
concours s’adresse
aux L’édition de 2011 est d’abord
jeunes issues de toutes les baptisé sur un thème à
communautés culturelles savoir `` Valoriser le leaNoires, âgé(es) de 18 à 35 dership et l’entrepreneuriat
ans.
chez la jeune femme noire’
‘Nous aurons le privilège
2- Comment se
d’avoir deux personnalités
prépare la seconde
qui ont accepté de nous
édition et que peutaccompagner .Mme Géralon retenir de la
dine de CHENE, Directeur
toute première?
Général de Vue D’Afrique,
Comme Marraine et M.
Pour la toute première édi- Patrice MALACORT, Dition du concours de beauté recteur de Brussels AirMiss Canada 2010, Mlle lines, comme Parrain. Par
Princilia Nzamba Djombo, ailleurs, cet évènement est
étudiante, d’origine congo- de nature à mobiliser 1000
laise (Brazzaville), avait personnes avec des actiété élue 1ère dauphine. En vités innovantes tels que
ce qui concerne l’édition ;Kiosque de beauté(vente
de 2011 donc nous avons de produits et publication),
enregistrés 50 candidatures salon de coiffure et de maissues de divers horizons et quillage.
symbole fort de la richesse
de la diversité. Pour ne citer 4-A Quand le
que quelques-unes ; Qué- rendez-vous ?
bécoise, Haïtienne, Mali,
France, polonaise, côte Le rendez-vous est fixé le 26
d’ivoire, Togolaise. Après novembre 2011au théâtre
donc cette étape d’enregis- Télus , sur 1280 ,rue st Detrement, 20 seront addi- nis , entre 19h-3h.
Actualité
12
LES
MEILLEURS
CITATIONS DE STEVE JOBS
«Créer, c’est vivre
deux fois» disait
Albert CAMUS. Le
créateur
d’Apple,
Steve Jobs en était
un. Il a certes tiré sa
réverence mais il nous
a légué des oeuvres
qui survivront à lui
même. L’équipe de la
rédaction du journal ...
a concocté pour vous
12 citations tirées de
sa biographie et de
ses entrevues.
SUR L’ORDINATEUR
SUR L’INNOVATION
tu y arrives, tu peux déplacer
des montagnes.»
«L’innovation,
c’est
une
situation qu’on choisit parce
qu’on a une passion brûlante
pour quelque chose.»
Sur Socrate
“J’échangerais
toute
ma
technologie pour un aprèsmidi avec Socrate”.
SUR LA RICHESSE
SUR L’AUDACE
SUR LA VIE
«Soyez insatiables, soyez fous.
C’est vrai que ça n’est pas
dans le status quo qu’on se
préparera un avenir meilleur.
Ni la frilosité et les certitudes
qui
nous
permettront
d’avancer.»
SUR LE DESIGN
«L’ordinateur est l’outil le plus
remarquable que nous ayons Design est un drôle de mot.
Certaines personnes pensent
jamais construit.»
que ‘design’ signifie ‘à quoi un
SUR SON DÉPART
objet ressemble’. Mais bien sûr,
D’APPLE EN 1985
si vous creusez plus profond,
«Je ne l’ai pas vu tout de suite, c’est vraiment comment cet
mais il apparait maintenant objet fonctionne.»
clairement qu’être viré d’Apple
SUR LE TRAVAIL
fut la meilleure chose qui me
soit arrivé. Le poids de devoir Pour Exceller Dans Son
être un facteur de succès pour Travail, Il Faut D’abord
l’entreprise a été remplacé L’aimer
par la légereté d’être un petit
nouveau, moins sûr de tout SUR LA SIMPLICITÉ
savoir.»
«C’est un de mes mantras
- focus et simplicité. La
SUR MICROSOFT
simplicité peut être plus
«Le seul problème à propos difficile à atteindre que la
de Microsoft est qu’ils n’ont complexité : il faut travailler
pas de goût… Ils n’ont pas dur pour bien penser et faire
d’originalité… Ils créent simple. Mais cela vaut le coup
des produits de troisième à la fin parce qu’une fois que
catégorie.»
«Etre l’homme le plus riche
du cimetière ne m’intéresse
pas... Aller au lit en se disant
qu’on a fait quelque chose
de magnifique... C’est ce qui
m’importe.»
«C’est plus marrant d’être un
pirate que de s’engager dans la
marine.»
One more thing...
SUR LA MORT
«Personne ne veut mourir.
Même les gens qui veulent
aller au paradis ne veulent
pas mourir plus vite pour y
aller. Et pourtant, la Mort est
notre destin à tous. Personne
n’y a jamais échappé. Et c’est
ainsi que cela doit être, parce
que la Mort est sans nul doute
la meilleure invention de la
Vie. C’est ce qui la rend si
importante. Il efface l’ancien
pour faire place au nouveau
. En ce moment, le nouveau,
c’est vous , mais un jour, pas
si éloigné, vous allez devenir
progressivement l’ancien et
être effacé . Désolé d’être aussi
dramatique, mais c’est assez
vrai.»
Dossier
Nº 01 Novembre 2011
05
l’expression de la diversité
LES BAMILÉKÉ ET NOUS...
l’histoire de ma relation personnelle!
Venant MBOUA
Comment réaliser tout un dossier
sur le people Bamiléké et ne pas
parler de ce que les compatriotes
pensent de lui? Sans me faire le
porte parole du Cameroun sur la
question, je me donne le droit de
dire ce que je vois – et parfois ce
que je pense de ce qu’on pense des
Bamiléké au Cameroun.
Ma relation personnelle avec le
Bamiléké, je la lie toujours à une
anecdote. Lorsque je terminais
le premier cycle des études
secondaires dans ma région natale
de la Sanaga-Maritime, j’avais
un camarade de classe Bamiléké,
avec qui je jouais au football et au
handball tous les jeudis après-midi.
Il m’arrivait donc généralement
d’aller avec lui au domicile de ses
parents. Un jour, je me rendis chez
lui au hasard d’une ballade à pieds
et je tombai sur un diner familial.
Sa mère me convia à table avec
enthousiasme. A la découverte du
menu, le taro pilé et la sauce jaune,
je devins…jaune. Son père, un
commissaire de police de la ville,
compris très vite que j’étais mal à
l’aise. Il lança, courroucé, « écoute,
la prochaine fois que tu invites un
ami à notre table, préviens-nous ». Il
s’adressait à mon ami, évidemment.
Si je ne mangeai pas le taro cet
après-midi-là, à 15 ans, aujourd’hui
et cela depuis au moins une dizaine
d’années, je suis devenu un adepte
du taro, comme de nombreux
Camerounais de toutes origines,
qui en ont fait l’un des plats les plus
prestigieux du pays.
J’ai eu mes idées reçues sur le
Bamiléké à partir de ses mets,
d’autres compatriotes les ont
ailleurs. Ainsi, autant on apprécie
l’esprit d’initiative, le sens des
affaires et l’abnégation des Bamiléké,
autant on les trouve opportunistes,
affairistes et envahissants. On
remarquera toutefois que les
compatriotes camerounais d’autres
ethnies qui réussissent autant que
les Bamilékés n’ont pas droit à ces
clichés, chaque ethnie au Cameroun
trainant les siens… En fait pourtant, ce peuple
rigoureusement organisé est l’une
des fiertés du Cameroun. Vous
n’irez nulle part dans le monde,
parler des peuples du Cameroun,
sans qu’on vous demande d’abord si
vous êtes Bamiléké. La réputation
des Bamilékés, controversée à
l’intérieure des frontières, est
glorieuse hors du Cameroun.
La réussite de Binam Canada
n’est donc pas une surprise,
le Bamiléké ne semblant pas
considérer la terre d’accueil
comme une terre étrangère. Sans
oublier son terroir, lieu de vie de
ses expressions culturelles les plus
intimes, il s’intègre très rapidement
dans la société qui l’héberge et,
même, investit parfois au-delà
des attentes des ressortissants de
la terre d’accueil. Au Cameroun,
ce sens de l’action agace certains, à
tort ou à raison.
L’espoir en ses 20 ans de Binam
Canada est de voir le Cameroun
s’implanter et faire ses racines au
Canada, grâce à l’enthousiasme et
au génie des Bamilékés.
06
Nº 01 Novembre 2011
l’expression de la diversité
LA GRANDE
INTERVIEW
Dossier
DE M. OLIVIER FAGANG
PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION
BINAM CANADA
«IL donc impératif pour nous de développer en notre sein un système de réseautage afin d›augmenter
le nombre des travailleurs et de favoriser les echanges et experiences.»
C’est quoi l’association
Binam du Canada ?
notamment notre province d’origine,
l’Ouest Cameroun.
Binam Canada est l’Association
des
Bamilékés
(Camerounais
ressortissants de la province de
l’ouest), résidents au Canada. Créée en
1991, Elle a pour mission de renforcer
la solidarité entre ses membres à
travers des actions sociales. Elle
vise aussi à faciliter l’intégration des
membres dans notre Pays d’accueil, le
Canada tout en gardant un regard sur
notre pays d’origine le Cameroun, et
Comment se déroulent les
activités de la célébration
du 20e anniversaire de
l’association dont vous
assumez la responsabilité
il y a à peine une année ?
C’est un honneur pour notre bureau
de diriger les activités du 20eme
anniversaire de Binam.Lancées, le
10 Juin 2011 avec une célébration
œcuménique, les activités se déroulent
très bien dans l’ensemble. Nous
avons après la célébration organisée
un tournoi de soccer entre le 15 et
le22juillet, couronné par la victoire
de la brillante équipe de l’ACBC
(Association des Camerounais Béti du
Canada). Le Samedi 30 Juillet 2011
nous avons organisé un méga
Barbecue au Parc Angrignon.
Parlant du Barbecue, nous avons
associé les autres associations
villageoises
de
l’ouest
Cameroun
(Bamiléké)
à cette activité que nous
voulions
rassembleuse.
Il faut comprendre que
la province de l’ouest
regroupe
plusieurs
villages et départements
aujourd’hui
réunis
en
Associations
culturelles au Canada et
notre challenge en tant
qu’association
réunissant
les ressortissants de tous ces
villages est de créer une plate
forme commune de travail.
C’est dans cette perspective que
nous les avons conviés au grand
barbecue.
Sur combien d’années s’étale
votre mandat ?
Quels sont vos objectifs?
Et comment comptezvous les atteindre?
qu’elle soit plus active et visible dans
ses réalisations.
Peaufiner les textes créateurs du
CAB et lui permettre de démarrer ses
activités, Et bien d’autres choses
Nous avons été élus le 10 Octobre
2010 pour un mandat de deux ans
Nous objectifs principaux étaient de:
- Maintenir et consolider les acquis
quant aux tenues des Assemblées
générales et aussi aux politiques
d’assistance sociale en place,
- Établir et publier un calendrier
annuel des Assemblées générales,
- Accroître la visibilité de la
communauté Bamiléké.
- Impliquer plus de jeunes dans la vie
de notre association,
- Faciliter l’interaction entre les
associations villageoises Bamiléké de
Canada pour le meilleur intérêt de la
Grande communauté.
Pour ce que nous avons déjà
réalisé et ce qu’il nous reste à faire,
nous comptons sur l’implication
sans équivoque de tous nos
membres et la compréhension des
Associations partenaires à l’effort de
rassemblement.
Pour y parvenir, nous avons mis
sur pied un site web pour notre
association: www.binamcanada.org
pour une meilleur visibilité,
Nous avons créé une équipe de jeunes
devant coordonner les activités
organisées par les jeunes et pour les
jeunes avec bien sur l’appui de toute
la communauté.
Nous avons créé le CAB (Conseil
des Associations Bamiléké) qui est
l’instance qui devra coordonner
les activités organisées par les
associations Bamilékés ensembles
afin de consolider nos forces.
Ce qu’il reste à faire c’est.
Permettre
l’implication
des
associations
villageoises
dans
l’animation culturelle et linguistique
des AG de Binam Canada.
Stimuler l’équipe des jeunes afin
Votre association est considérée
comme étant l’une des associations
camerounaises les plus influentes
d’Amérique du Nord. Pensez-vous
être à la hauteur des espoirs ? Si oui,
comment vous vous organisez ?
C’est flatteur de dire que nous sommes
l’une des associations camerounaises
les plus influentes d’Amérique du
Nord.
Nous faisons l’effort de répondre
aux attentes et aspirations nobles
de nos membres, mais il s’agit d’une
tache qui demande une amélioration
constante.
Nous pensons que seuls nos résultats
permettront aux uns et aux autres de
juger la qualité de notre organisation
et l’efficacité de notre démarche.
Quel est le profil des membres
de l’association Binam ?
Selon le sondage réalisé auprès de
nos membres après notre élection, le
profil de nos membres est le suivant.
Profil démographie :
- Les jeunes de 16 à 24 ans sont
environs 35%;
Dossier
- Les membres de 25 à 55ans environ
55%; enfin les membres de plus de 55 ans
environ 10%.
Les enfants de 0 à 15 ans ne sont pas
comptabilisés car sont considérés comme
des accompagnateurs des parents. Ils sont
cependant nombreux à nos rencontres et
nous avons régulièrement des activités
pour eux car Binam c’est aussi la Famille
dans son ensemble.
Profil professionnel : 75% des membres
sont des travailleurs (autonomes,
salariés), tandis que25% des membres
sont soit des étudiants soit personnes à la
recherche d’emploi.
Il est donc impératif pour nous de
développer en notre sein un système de
réseautage afin d’augmenter le nombre
des travailleurs et de favoriser les
échanges et expériences.
Aviez-vous un message particulier
à lancer à l’ensemble des membres
de la communauté Bamiléké
voire à tous les camerounais à
l’occasion de l’anniversaire
de votre association ?
Nous invitons toute la communauté
camerounaise et même nos frères
Canadiens à participer aux autres activités
à venir de notre 20ème anniversaire.
Nous organisons une conférence-débat
le samedi 15 Octobre 2011 de 14hrs à
18hrs à la salle R-M 130 à L’UQAM sur
les succès individuels et leur impact sur
les succès communautaires.
L’apothéose c’est bien évidemment le
Gala de clôture le Samedi 19 Novembre
2011 dès 18h à la salle de l’hôtel de Ville
Mont-Royal sise au 90 Roosevelt Avenue.
Nous remercions tous ceux qui ont
participé à la longévité de notre
Nº 01 Novembre 2011
07
l’expression de la diversité
Association.
Nous exhortons ceux qui y travaillent
encore à demeurer actifs afin
qu’ensemble on puisse réaliser le futur
de Binam Canada; futur qui passe
inévitablement par la prise en compte de
la nouvelle dynamique et configuration
des Associations Bamiléké et donc la
réalisation des activités au sein du CAB.
BIO-EXPRESS
RÉNE TONDJI-SIMEN
PRÉSIDENT FONDATEUR
DE BINAM CANADA
« Je dirai à toute personne qui hésite à s’impliquer
dans sa communauté qu’on ne choisit par son
ethnie, tout comme on ne choisit pas sa famille »
Olivier FAGANG
Né au Cameroun d’un père Bamendou
dans le département de la Menoua et
l’arrondissement de Penka-Michel, et
d’une mère Bagam dans le département
du Haut-Plateau,
Il est Marié et père de trois merveilleux
enfants qui comblent son existence.
Juriste, Gestionnaire et exerce dans le
domaine des assurances de dommages.
En plus de son implication dans
les associations culturelles,il a aussi
présidé d’autres associations sportives
à l’instar de Vétéran FC de Montréal. Il
est impliqué dans les causes telles que
la lutte contre le cancer et les maladies
infantiles.
« Dans mes loisirs, je passe certaines
soirées au cinéma affirme t-il.
Cependant, les films que je regardais
avec ma femme dans nos débuts
ont laissé place aux films de bandes
dessinés et autres héros d’enfants au
grand bonheur de mes trésors qui en
profitent royalement »
Que représente pour
vous la célébration du
20e anniversaire de
l’association Binam
Canada?
culturelles Binam sur les campus
universitaires; l’assistance aux
membres, ainsi que l’accueil et la
facilitation de l’intégration des
nouveaux, entre autres.
Je reconnais d’emblée au
président actuel, Olivier Fagang,
la paternité de cette idée. Olivier
est, sans nul doute, la personne
la mieux placée pour répondre
à cette question. Je ne peux que
le féliciter pour cette excellente
idée. J’espère ne pas le trahir
en disant tout simplement
que cet anniversaire devrait,
par-dessus tout, représenter
un moment de fierté, de
réjouissance, de remobilisation
et de consolidation pour toute
la grande famille Bamiléké du
Canada et d’ailleurs.
Quelle expérience aviezvous tirée de votre
engagement social? Et
que diriez-vous à ceux qui
hésitent à s’impliquer dans
leur communauté?
Qu’aviez-vous réalisé
pendant que vous étiez
encore président?
La création de l’Association
en 1991, en pleine période de
démocratisation difficile et
d’expression des sensibilités au
Cameroun; la sensibilisation
des membres; la valorisation
des activités culturelles et
sportives avec la création de la
troupe de théâtre, de la chorale
et de l’équipe de soccer Binam;
l’organisation des expositions
Mon engagement social au
sein de cette association m’a
permis d’enrichir davantage
mes connaissances en matière
de gestion des hommes, des
différences de toutes sortes et
des ressources matérielles d’une
association
socioculturelle
comme la nôtre. Il y avait des
moments difficiles, bien sûr, mais
aussi de grandes satisfactions du
devoir accompli.
Je dirai à toute personne qui
hésite à s’impliquer dans sa
communauté qu’on ne choisit
par son ethnie, tout comme on
ne choisit pas sa famille. Pour
que notre grande communauté,
notre grande famille, voire
notre
Association
restent
fortes, chacun de nous doit y
apporter sa contribution, car
non seulement c’est un geste
d’honneur, mais c’est également
une question existentielle.
Bio-Express : Je suis linguiste et traducteur-terminologue. Je
travaille pour le ministère de l’Enseignement postsecondaire et le
ministère de l’Éducation du Manitoba et j’enseigne à l’Université
de Saint-Boniface à Winnipeg.
carte affaire
carte affaire
carte affaire
carte affaire
carte affaire
carte affaire
carte affaire
carte affaire
carte affaire
carte affaire
carte affaire
carte affaire
Espace pub
Espace pub
Espace pub
Espace pub
10
Nº 01 Novembre 2011
l’expression de la diversité
Dossier
INTERVIEW - M. Pierre KWEMI
Membre Fondateur de l’Association Binam Canada
« Ce qui nous préoccupe,
c’est l’avenir, à la fois de
notre intégration parfaite
dans la société d’accueil
et notre contribution pour
notre société d’origine, le
Cameroun… »
Dans quel contexte cette
association a vu le jour ? Par qui
et pourquoi ?
Au début des années 2000, dans la
foulée de la destruction du mur de
Berlin et de l’effondrement du bloc de
l’est, un mouvement sans précédent
est déclenché au Cameroun; on
a parlé de l’opération ville morte.
Nous, étudiants du Cameroun étions
très mal informés de la situation,
l’information étant très difficile à
vérifier. Nous étions inquiets de la
situation au Cameroun en général et
de nos parents en particulier. Nous
avons jugé qu’il était important de
nous regrouper afin de partager
les informations d’une part et de
nous soutenir mutuellement. C’est
ainsi qu’une trentaine de personnes
a commencé à se retrouver
périodiquement pour discuter des
informations nous concernant.
Après 20 années d’existence, quel
bilan pouvez-vous faire ?
Le bilan est à mon avis positif, nous
avons à notre actif beaucoup d’acquis
sur le plan social et culturel, mais ce
qui nous préoccupe c’est l’avenir, à
la fois de notre intégration parfaite
dans la société d’accueil et notre
contribution pour notre société
d’origine, le Cameroun en général
et en particulier le pays du Soleil
couchant.
Comme chef fondateur, il a fallu tout
inventer, n’ayant pas eu de précédent.
La structure sociale basée sur la
solidarité a été mise en place avec des
tontines et l’assistance sociale.
Les présidents Bertin Patippé
(1996/97) et Guy Djambouen
(1997/98) qui ont successivement
pris la relève ont renforcé la structure
de solidarité mais ont délaissé les
tontines.
quotidienne et de la représentation
officielle. D’ailleurs à la suite de
l’association Binam, l’association des
Camerounais a initié une période de
réflexion et de renouvellement et a
adopté en 2004 une pale copie de la
structure de Binam.
Serge Djomo (2002-2005) est
le premier président après la
redéfinition de Binam, en plus de
Vous avez connu tous les
dynamiser davantage la communauté
présidents de cette association
par les activités sociales. Le principal
sans pourtant en être. Quelle
apport de son bureau est la mise sur
Comme
toute
jeune
association,
lecture pouvez-vous faire du
une période de remise en cause pied du programme d’assistance aux
mandat de chacun avec les
est survenue à la fin du mandat du membres (PAM).
résultats escomptés ?
C’est également sous son mandat,
président Djambouen.
que Binam avec l’aide d’Amélie Fosso
Ce n’est pas une question facile à
De 1999 à 2002, c’était une période a conclu une entente avec la paroisse
répondre car une personne qui
décide de prendre la direction d’une de refondation et de redéfinition de St-Pierre Claver où nous avons un
la direction future à donner à notre local qui nous donne le privilège de
association communautaire apporte
communauté. Cette période de tenir toutes nos activités.
déjà beaucoup de contribution. Ce
transition et surtout de réflexion s’est
n’est pas toujours facile, il faut être
David Tcheuffa (2005/2007) a surtout
généreux parfois de son argent, être faite sous la direction de
Michael Fogaing. À la fin de cette le mérite d’avoir soutenu l’idée de la
prêt à concilier toutes les tendances
période de réflexion, la structure construction de la maison Bamiléké.
et les humeurs de la communauté,
actuelle de Binam a été dessinée C’est d’ailleurs sous son mandat que
toujours répondre aux questions
avec la grande innovation au niveau la première levée de fonds pour la
des membres par un sourire, sans
de la direction. En plus d’un bureau réalisation de ce méga projet a été
jamais s’offusquer quelle que soit
exécutif dirigé par un président, tenue.
l’intervention. Bref, c’est le travail
un conseil des piliers Binam est
d’un vrai politicien à la différence
créé. Ce conseil de piliers est une Blandine Kwemi (2008/2010) est
que c’est du bénévolat. Je dis bravo
instance
permanente,
véritable la toute première dame et la seule
à toutes ces personnes qui ont osé
jusqu’ici se sacrifier en servant notre socle de la communauté Binam. Ce jusqu’ici à avoir osé se lancer dans
conseil a pour rôle de ne plus jamais cette fosse aux lions.Elle a surtout
Communauté.
Depuis sa création en 1991, Binam a permettre à Binam de vaciller, de contribué à la valorisation de la
prendre la relève de l’exécutif en cas culture Bamiléké. L’été 2009 demeure
connu 8 chefs et présidents.
Le Président fondateur René Tondji de défaillance et, surtout d’initier le meilleur été qu’a connu Binam sur
(1991-1996) n’était pas considéré et de réaliser des grands projets au le plan culturel avec l’organisation
comme le président, mais comme le profit de toute la famille, pendant d’une semaine culturelle dont le point
chef de la famille Binam du Canada. que l’exécutif s’occupe de la gestion de mire fut la conférence débat sur
Nº 01 Novembre 2011
Dossier
l’origine des Bamiléké. Le thème de
la conférence titrée : « Les Bamiléké
qui sommes-nous? » en dit long.
Cette semaine a aussi permis de
visionner des films sur les cultures
Bamilékés, elle a permis aussi de
découvrir une des valeurs sûres
de la culture Bamiléké récemment
installée au Canada, de notre frère
Doudou Noumabeu.
l’expression de la diversité
associations Bamiléké à
Montréal?
L’émergence des associations
Bamilékés s’inscrit dans l’évolution
de la famille Binam. Bien que
celle-ci (Famille) soit composée
exclusivement des Bamiléké, sa
taille de plus en plus grande ne lui
permet plus de répondre à certaines
spécificités culturelles relevant des
villages. Vu le nombre des villages
Depuis 2010, nous avons un que couvre le peuple Bamiléké,
Jeune talent qui permet de l’émergence des villages n’était plus
confirmer l’adage selon lequel la qu’une question de temps. Cellevaleur n’attend point le nombre ci doit permettre de dynamiser
des années. En plus de faire davantage le tissu social et culturel
place nette aux jeunes, Olivier Bamiléké; vu sous cet angle c’est
Fagang Cromwell dit le COQ a positif. Force nous est donc permis
initié un forum pour toutes les de prendre conscience qu’une
Associations Bamiléké du Canada. bonne canalisation des forces et
Il a aussi la lourde responsabilité de énergies de ces associations va être
coordonner les activités entourant plus que bénéfique pour tous les
le 20 ième anniversaire de Binam Bamiléké et ferait un Binam fort
Canada.
et dynamique pour le bien-être de
tous.
Notons en terminant que le conseil
des piliers a joué son rôle de socle Comment voyez-vous
en 2007/2008, en assumant la
l’association Binam au cours
gestion quotidienne de Binam en
des prochaines années ?
l’absence d’un bureau exécutif
Que pensez-vous de
l’émergence d’autres
11
L‘association Binam au cours des
prochaines années sera ce que
nous voulons collectivement.
Cette association est appelée à
jouer un rôle déterminant dans
notre intégration dans la société
Canadienne et québécoise. Elle
est appelée à influencer les prises
de décision au Cameroun pour
le bien-être des Camerounais
dans son ensemble. L’association
Binam n’a pas les moyens de
rester passive face à l’évolution de
la société canadienne et encore
moins face au Cameroun. Nous
disposons de tous les leviers, de
toutes les ressources, de toutes les
compétences pour contribuer dans
les deux sociétés : société d’accueil
et société d’origine. Il suffit d’en
prendre conscience, de nous
mettre ensemble, de construire
une chaîne de solidarité pour y
arriver. Nous devons savoir que
nous sommes aussi les acteurs de
tout ce qui s’écrira demain. Nous
avons la chance d’être dans un
environnement qui nous permette
de faire avancer les choses. Je
vois Binam Canada être le leader
dans la formation d’un Congres
Mondial Bamiléké. Ce congrès ne
fera pas dans la culture, il devra
influencer les décisions politiques
et économiques. Il sera un véritable
groupe de pression.
BIO-EXPRESS
Pierre KWEMI
Depuis 2009, je suis le tout Premier
Camerounais de la diaspora à
recevoir les honneurs du titre de
Chevalier de l’Ordre du Mérite
Camerounais pour toutes les
contributions en faveur des
Camerounais. Jamais une telle
reconnaissance n’a été faite à l’endroit
d’un Camerounais de l’extérieur. Je
suppose que mes contributions
doivent être appréciées. Je continue
à m’impliquer pour le bien-être des
Camerounais dans leur ensemble.
J’ai reçu aussi de la communauté
haïtienne en 1999 une distinction
très honorifique pour tout le
travail fait pendant de nombreuses
années pour les supporter dans
leur situation difficile. J’ai obtenu
aussi plusieurs distinctions des
associations camerounaises et
africaines sans oublier deux
distinctions de notre Association
Binam en 1996 et 2003. Je suis un
heureux père de famille de 4 enfants.
Je suis fonctionnaire, planificateur en
chef au Gouvernement du Canada.
TEMOIGNAGES . PILIERS
La célébration du 20ème de Binam vient nous donner à nous qui
n›étions pas là lors de sa création il y a 20 ans de nous rappeler son
contexte de création.
Alors que la Naissance était le fruit d›un repli protecteur, la nouvelle
naissance 20 ans après sera une ouverture constructive et conquérante.
SERGE TADIÉ ,Ph.D.
La célébration des 20 ans de Binam revêt un caractère particulier
pour moi à plus d›un titre. J’ai rejoint l›association Binam du Canada
immédiatement après mon arrivée dans cette société parce que très
tôt il fallait combler le mal du pays qui m›habitait à cette époque.
DJIA’KO Amélie FOSSO
12
Nº 01 Novembre 2011
l’expression de la diversité
Témoignages
QUE REPRÉSENTE POUR VOUS
LA CÉLÉBRATION DU 20E ANNIVERSAIRE
DE L’ASSOCIATION BINAM CANADA?
Les Anciens présidents
ont réagi
Michael FOGAING
Ingénieur- Mécanicien / Président
1997-2002
Pour moi, 20 ans de Binam
représentent l’âge de la maturité
de notre organisation. Il importe
ici de saluer le passage réussi du
témoin du leadership a une jeune
génération de leaders de notre
association génération compétente
et dotée de vision, qui assume
en toute confiance le progrès de
l’organisation et l’adapte avec succès
aux mutations survenues dans la
configuration et la composition de
notre communauté.
Maison Bamiléké. En effet, je vois
déjà nos enfants et petits enfants
se rendant dans le dit lieu pour
apprendre nos langues, recevoir
de l’aide aux devoirs ou tout
simplement regarder un match de
soccer.
Les présidents
des associations soeurs
C’est l’occasion pour chaque membre de se poser la question
sur son apport et/ou sa contribution á l’enrichessement
de la communauté Bamiliké de la diaspora pendant les 2
decennies passées. Surtout pour l’association Binam d’évaluer
le rayonnement en terme culturelle, communautaire et l’impact
qu’elle a apporté pendant ces 20 ans afin de réajuster et
réorienter ses objectifs.
Guy Joel TEGUIA
Pour l’Association Baham
Blandine KWEMI
Directrice d’un centre
d’hébergement relevant du
Ministère de la santé et des
services sociaux du Québec/
Président 2008-2010
20 ans déjà ! De 1991-2001,
les structures sociales et culturelles
ont été mises en place et
Serge DJOMO
expérimentées. Nous avons eu le
Enseignant / Président 2002-2005
conseil des piliers, le programme
C’est un moment historique qui d’assistance aux membres. Nous
permet de marquer un temps d’arrêt avons une communauté solidaire et
afin d’évaluer le chemin parcouru et agissante.
A l’externe, nous avons un
de s’interroger sur l’avenir.
partenariat
avec
l’association
des Camerounais, des autres
associations Camerounaises et
David TCHEUFFA
Africaines. Nous entretenons de
Financier / président 2005-2007
bonnes relations d’affaires avec nos
Pendant mon mandat, j’ai eu le plaisir élus et fédéraux lorsque nécessaire
de lancer ce qui pour moi constitue .Le 20 ième représente la célébration
l’un des piliers du développement d’un chef devenu indispensable pour
de notre communauté èa savoir la le bien être intégral des Bamiléké au
Canada.
Florette Elouna
DOUNGUÉ
La vingtaine de Binam est représentatif de la persévérance
dans la valorisation de notre culture. Nous sommes un peuple
essentiellement migratoire et conservateur. Nous tenons à
préserver ce qui est l’essence des Bamiléké, peu importe le lieu
où nous nous trouvons.
Présidente des Bamboutos
au Canada
C’est l’occasion de féliciter non seulement les pères fondateurs
de la grande Association BINAM du Canada pour cette initiative,
mais aussi le bureau actuel d’avoir pensé à célébrer cette page
de l’histoire.
Alain FOKO
Président de la
Communauté Bandjoun
du Canada – Todjom
Au nom de la Communauté Bandjoun du Canada – Todjom, je
voudrais non seulement souhaiter beaucoup de longévité, mais
aussi un joyeux et heureux 20e anniversaire à l’Association
BINAM du Canada. Beaucoup de succès dans la suite du
programme de cette célébration. Les Todjom ne ménageront
aucun effort pour soutenir les idéaux constructifs de BINAM.
Je dirais qu’il s’agit de 20 ans de fraternité et de cohésion sociale.
Dr. André Ngui
Président de Haut Nkam
Montréal
Nº 01 Novembre 2011
Témoignages
l’expression de la diversité
Président,
Association Yémba
du Canada
Célébrer un tel événement est une occasion pour tous
les Bamilékés du Canada de saluer la vision qu’ont eue les
fondateurs de l’association, et de se réjouir des nombreuses
réalisations de celle-ci tout au long de ses vingt années d’âge.
Il est par conséquent important que les organisateurs prévoient
dans le cadre de cette célébration, des publications, des
témoignages (des membres de différentes générations) et des
images qui vont permettre au public de revivre des souvenirs
et certains faits marquants de l’histoire des vingt années
d’existence de l’association.
Serge TEUPÉ
Après 24 belles années passées au Canada, le 20ième
anniversaire de l’association représente pour moi un jalon
significatif du cheminement d’une communauté bamiléké vers
les réalisations futures et pérennes en Amérique du Nord et
plus précisément au Canada.
Guy ZAMBOU
Président,Veritas
Immigration
Maurice TCHIO
Expert-comptable
Président-directeur général
TOUT VA BIEN EXPERTSCONSEILS INC.
13
ROIS ET ROYAUMES
BAMILÉKÉ
Par Haman MANA / coauteur
Pour moi, le 20e anniversaire de Binam est un point tournant
dans l’histoire des bamilékés au Canada. Par analogie à
l’épreuve qui consiste à faire l’ascension d’une montagne, je
dirais qu’il s’agit d’un important ‘’refuge’’ où on doit s’arrêter
pour faire le bilan des 20 premières années d’existence de
Binam, se donner une nouvelle vision ainsi que de nouveaux
objectifs, tracer le chemin de l’avenir, resserrer les rangs pour
ensuite s’engager avec détermination, rigueur et vigueur sur le
chemin des nouveaux sommets.
À PROPOS
DES BAMILÉKÉ, IlS ONT DIT :
1- «Les Bamiléké de l’ouest du
Cameroun. La principale qualité de
cette communauté est de savoir cultiver
simultanément deux vertus: la fidélité
aux valeurs ancestrales et l’aptitude au
progrès et à l’innovation… un travail
qui reste autant à la région Bamiléké
qu’à ceux de la diaspora»
2- «… Donnez-moi les Bamiléké du
Par Pr Jean louis DONGMO Dans le livre
le Dynamisme Bamiléké (Cameroun)
paru à l’édition CEPER en 1981.
Cameroun et je ferai de la côte d’ivoire
un pays développé….» Disait Feu
Houphouët Boigny, ex président de la
république de côte d’ivoire.
3- «Si le Bamiléké aux yeux de beaucoup
passe pour un élément dangereux, c’est
qu’il représente une force peu connu en
Afrique Noire. La force de l’argent .Le
noir est peu économe mais le Bamiléké
est une exception. Il a vite compris le
rôle tout puissant de l’argent dans la vie
moderne.» Le regretté père Engelbert
MVENG, Dans l’histoire du Cameroun
(Paris, présence Africaine, 1963)
4- «Une Belle ethnie » disait un ancien
responsable politique Français.
5-« Les peuples Bamiléké sont
les fous de la terre, partout, ou ils
arrivent, ils achètent la terre » Par Pr
Ambroise KOM, lors de la conférence
Binam Canada en Octobre 2011 sur
le thème –Comment dépasser les
réussites individuelles pour Bâtir une
communauté forte jouant un rôle
majeur dans la société d’accueil
Bonjour M.HAMAN MANA, nous vous remercions
d’avoir répondu à notre sollicitation afin de nous
présenter l’ouvrage dont vous êtes co-auteur
«99 Rois et Royaumes Bamiléké» paru aux éditions
schabel en 2010.
Royaumes?
Pourquoi
un livre sur
les Bamiléké
et fut-il sur
99 Rois et
Pourquoi un livres sur les rois et
royaumes bamileké? Parce qu’il y a à dire.
parce que toutes ces histoires devraient
êtres consignées par écrit, pour quitter
le domaine de la tradition orale. Parce
que tous ces monarques magnifiques
méritent d’être immortalisés. Parce que
toutes ces traditions typées et typiques
méritent d’être connues, surtout par
ceux qui sont originaires de ce terroir, et
ceux qui regardent d’ailleurs.
Comment est né ce projet et dans
quelles conditions vous l’aviez réalisé?
Ce projet est né comme tous les projets:
dans la tête de quelqu’un. C’était difficile
de courir la centaine de royaumes du
pays bamiléké. Pour accéder à certaines
chefferies, il n’y a presque pas de routes.
Il a fallu affronter le froid, la montagne,
mais surtout convaincre les monarques
et leurs entourages à délivrer leurs
secrets.
Que représente un Roi en pays
bamiléké? Et quels rapports
entretiennent-ils avec ses sujets et les
autorités administratives?
Un roi Bamiléké est pour les populations
qui se reconnaissent en lui, le gardien des
terres et des traditions. Il a un important
pouvoir moral et quasi-religieux. On
le salue en se courbant, on ne lui tend
même pas la main, on ne le désigne
même pas par son nom...On parle de lui
à la troisième personne...Les rapports
avec l’administration sont des rapports
de subordination.
Quels enseignements aviez-vous
tiré de cette expérience auprès des
«FO» dans leur chefferie et que vous
voudriez bien partagé aux nombreux
lecteurs au delà de la beauté de l’image
, mais aussi des histoires racontés par
les gardiens de traditions que révèle le
livre 236 pages
J’en ai retenu une leçon: nos peuples
doivent garder vivaces leurs traditions.
Ce sont ces traditions -là qui sont et qui
font leur essence, leur différence et leur
force.
À Combien s’el`vent le nombre
d’exemplaires vendus jusqu’a ce jour?
A ce jour on a vendu à peu près 5000
exemplaires de cet ouvrage. Mais je
pense qu’il a encore quelques belles
marges à conquérir.
6- Pour ceux de la diaspora qui vous
connaissent très peu,pouvez-vous
présenter?
je suis journaliste de formation, je dirige
le jour, quotidien camerounais.
Un mot à la Communauté Binam
célèbre ses 20 ans au Canada?
12
ENTREVUE
AVEC M. JEAN FRANCOIS BÉGIN
Coordonnateur Du Centre Afrika De Montréal
siste le Directeur dans l’organisation,
le suivi et la réalisation des activités
qui touchent au cœur notre mission à
savoir l’accueil, l’écoute et l’accompagnement des personnes immigrantes
d’origines africaines désirant s’installer au Canada.
J-CI : Peut-on en savoir davantage
sur ses activités ?
JF.BÉGIN : Globalement, il faut dire
que notre travail se définit mieux par
la relation centre Afrika-Monde africain et leur société d’accueil. Ainsi
donc, nous travaillons quotidiennement à offrir aux africains un cadre
chaleureux et convivial pour leur
plein épanouissement. Autour des
journées Africaines, notre plus grand
évènement par sa capacité de mobilisation (1400 personnes pour l’édition no7 de 2010) afin de souligner
la richesse du monde africain. Nous
J-CI : Bonjour M. jean François et organisons aussi Des soirées thémamerci d’avoir accepté notre invita- tiques Québec-Afrique pour débattre
tion pour nous présenter l’organisme des thèmes qui touchent la réalité
dont vous êtes coordonnateur depuis des familles, les réalités de l’inté2001. En effet, en quoi consiste votre gration, également les réalités de la
travail ?
société québécoise. -Enfin des salles
JF.BÉGIN : Merci de l’opportunité que que nous mettons à la disposition des
vous m’accordez. Avant de vous ré- associations pour leur éventuels réupondre, j’aimerais déjà vous informer nions, pour ne citer que ceux-ci.
qu’avant de devenir coordonnateur,
ma première expérience africaine J-CI : Vingt-trois (23) années après
fut dont auprès des jeunes au centre la création du centre Afrika et noSharing de Kampala en Ouganda de nobstant les 55 000 personnes im1990-1993. C’est dont à mon retour migrantes que le gouvernement du
en 1993 que les pères blancs m’ont Québec accueille chaque année, les
demandé de continuer comme ani- Africains n’étant pas du reste, penmateur missionnaire et formateur sez-vous disposez suffisamment des
des laïcs missionnaires. Ainsi, j’as- moyens pour répondre aux besoins
Nº 01 Novembre 2011
Découverte
Situé sur la rue St Hubert à Montréal, le centre Afrika accueille depuis
plusieurs années, des nouveaux arrivants en provenance du continent
noir d’une manière chaleureuse à l’africaine, comme nous l’explique Jean
Francois Bégin dans l’entrevue accordée au journal Intégr’action.
de ces derniers ?
JF.BÉGIN : Il serait prétentieux de
dire que nous pouvons répondre
à tous les besoins de ceux qui sollicitent nos services. Mais, je pense
tout humblement que le Centre Afrika essaye dans sa démarche de faciliter le choc culturel tout en soutenant
l’intégration des nouveaux arrivants
venus pour la plupart du continent
Africain.
J-CI : Aviez-vous une idée du nombre
d’africains résidant à Montréal ?
Sont-ils véritablement intégrés ? Que
répondez-vous à ceux qui pensent
qu’une intégration bien réussie passe
par un emploi stable ?
JF.BÉGIN : L’emploi est assurément
la plus importante facette de l’intégration car elle ouvre les portes à
l’autonomie et à la réalisation de soi
ainsi qu’ aux nombreuses opportunités qu’offrent la société en terme
de développement de compétences
et de potentiel. Mais je crois que le
plus grand défi de l’intégration est
assurément la capacité des personnes
à se construire ce que j’appelle leur
nouvelle famille élargie, autrement
dit leur réseau d’amis ainsi que les
personnes et/ou organismes qui les
aideront à réaliser leurs ambitions, à
leur permettre de nourrir leurs désirs
et leurs aspirations..
Ceci afin de répondre aux besoins
immédiats des immigrants à travers
l’accueil, l’écoute et l’insertion. Et ce à
la manière africaine.
J-CI : Parlez-nous de vous ? (formation, famille, projets)
JF.BÉGIN : L’Afrique m’a donné beaucoup dans ma vie personnel. Pendant
3 ans, mon contact avec les jeunes des
bidonvilles de Kampala et les Ougandais en général, ont été pour moi,
un tremplin extraordinaire qui ont
nourri ma quête personnelle et ma
recherche de sens à la vie. J’ai eu la
chance à mon retour au Canada, grâce
aux Missionnaires d’Afrique de continuer de baigner dans les réalités africaines. Aujourd’hui je m’efforce, avec
mon épouse de transmettre à mes enfants et aux gens qui m’entourent, ce
que les Africains m’ont appris dans le
sens de la dimension communautaire
et de l’importance d’appartenir à un
groupe. Je¸suis conscient aujourd’hui
qu’en dépit de tout ce que l’on peut
dire et cpnstater en lien avec les défis
de l’Intégration du monde africain
dans notre société, les Africains ont
beaucoup à apporter au niveau des
relations humaines. Mais pour que
cela devienne une contribution réelle,
ils devront déployer leur plein potentiel et mettre en valeur les richesses
culturelles qu’ils ont apporté dans
leur bagage (et qui sont trop souvent
J-CI : En un mot, c’est quoi le centre resté empaqueté), et qui représente
Afrika ?
selon moi à long terme pour notre
JF.BÉGIN : Le centre Afrika est un société, un enrichissement pour la
organisme privé soutenu par les Pères collectivité, un apport inestimable
Blancs, Missionnaires
d’Afrique.
Citation d’un homme rempli
de sagesse
«On m’a souvent demandé ‘‘Qui est
votre héros?’’ et j’ai toujours répondu : je
ne choisis pas mon héros en fonction de
la position qu›il occupe. Mes héros sont
ces hommes et ces femmes qui se sont
impliqués pour combattre la pauvreté
où qu’elle soit dans le monde. »
Nelson Mandela
Leader politique ayant mis un terme au régime
ségrégationniste de l’Apartheid, en Afrique du
Sud, dans les années 1990
QUELQUES EXPRESSIONS
QUÉBÉCOISES DÉMASQUÉES
«J’ai tu une poignée dans le
dos?»
Difficulté: facile
6
4
7
4
9
1
7
Tu as perdu la tête
2
Est-ce que tu serais capable de faire ca toi
aussi? Et la femme répond:
« Accouche qu’on baptise»
«Tire-toi une bûche»
Viens t›asseoir avec nous
3
7
9
7
2
6
9
8
1
1
1
6
3
«Té viré su’le top»
Un couple ayant déjà quelques années de vie
commune derrière lui est en train de regarder
Coloumbo à la TV.
Dans la série , une femme à loué les services
d’un détective privé pour suivre son mari et
savoir si il la trompe.
Devant la télé, le mari demande à sa femme:
7
8
8
3
Me prends-tu pour un imbécile?
Quelque chose de mal organisé
BLAGUE
MINI - SUDOKU
Lors de ma dernière escapade en
France, j’ai rencontré quelques Français
qui avaient du mal à comprendre
mon accent et mes expressions. Voici
pourquoi je vous offre les meilleures
expressions québécoises, traduites en
français international
«C’est broche à foin»
2
5
5
4
9
6
8
1
«C’est un bon jack»
Il s’agit de quelqu›un de bien,
quelqu’un de gentil
Dis tout de suite ce que tu as à dire
-Oui .Pas tant pour connaître l’autre femme ,
mais plutôt pour savoir ce qu’elle te trouve!
À LIRE
13
Nº 01 Novembre 2011
Détente
Par Maude Robitaille
étudiante à l’UQAM
Le Sudoku est une expression japonaise qui veut dire qu’ «il
ne peut y avoir qu’un seul et unique chiffre» par colonne et
par ligne. Ainsi sont les règles du jeu. Il faut remplir les cases
manquantes par un chiffre de 1 à 9 en prenant en compte
le fait que ce chiffre ne peut être répété plus d’une fois au
sein d’une même ligne et colonne.
DOSSIER DU MOIS DE DÉCEMBRE
LE QUOTIDIEN DES ÉTUDIANTS
ÉTRANGERS AU QUÉBEC
QUE COMPRENDRE
AVEC L’AUGMENTATION
DES FRAIS DE SCOLARITÉ ?
l’expression
de
la
diversité
AU COEUR
DES COMMUNAUTÉS