Le phare de l`île vierge

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Le phare de l`île vierge
La gestion des Phares et Balises confiée initialement à la Marine, est
transférée à l' "Administration des Ponts et Chaussées" par
Napoléon 1er en 1806. Le Service des Phares et Balises était né.
Des constructions audacieuses
Le XIXème siècle est marqué par un essor industriel et une croissance
du commerce maritime : la construction des phares est à son apogée.
En 1800, on compte 24 phares sur le littoral français. En 1831, il y en
a 361. Tous les grands phares en service aujourd'hui sont construits
avant 1920. La plupart d'entre eux figuraient au programme "ceinture
lumineuse" établi en 1825. Architectes de talents et inventeurs de
génie, les ingénieurs des "ponts et chaussées" sont parvenus à
construire ces phares grâce à une audace étonnante et à de multiples
inventions destinées notamment à les différencier pour qu'ils ne
puissent être confondus entre eux. Selon l'altitude du site, les
conditions météorologiques locales, la portée géographique souhaitée,
ces tours ont des formes variées : rondes, octogonales ou carrées, avec
généralement un soubassement tenant lieu de logement pour les
gardiens. Le phare est avant tout un "ouvrage d'art" qui place l'être
humain et son ingéniosité technique devant les caprices, la puissance
de la mer et du vent. De nombreux ouvriers ont péri pendant la
construction de ces édifices remarquables.
La révolution lumineuse
Augustin Fresnel, ingénieur des ponts et chaussées et physicien, avec
l'aide de l'opticien Jacques-François Soleil, révolutionne la signalisation
maritime en concentrant les rayons lumineux par réfraction avec de
grandes lentilles à échelons et non plus par réflexion avec des miroirs
paraboliques. Il met au point son invention à l'Arc de Triomphe à Paris
en 1821. En 1823, Fresnel expérimente à Cordouan le premier "appareil
lenticulaire à système tournant". Si, depuis, de légères améliorations ont
été apportées, les lentilles de Fresnel brillent dans les lanternes des
phares sur toutes les côtes du monde.
L'automatisation des phares
Les phares sont, du fait de leur nature, et donc souvent de leur position,
des endroits difficiles d'accès, et où les conditions de vie peuvent être
très rudes. C'est pour ces raisons que l'automatisation des phares, et en
particulier celle des phares en mer, a été décidée, et réalisée dès que le
progrès l'a rendu possible, tout en maintenant la qualité du service
rendu aux usagers.
La signalisation maritime : les ESM
Phares, feux, ... sont globalement dénommés Établissements de
Signalisation Maritime (ESM).
La longueur (1250km) et la configuration des côtes du Finistère,
l'importance du trafic international transitant à la Pointe de la Bretagne,
la violence des courants et des fortes marées, ont nécessité le
déploiement d'un large éventail d'ESM.
Ils représentent 1/5ème de la signalisation française, soit :
- 10 phares en mer
- 12 phares à terre
- 26 feux en mer
- 108 feux à terre
- 514 tourelles, balises, perches
- 269 bouées
- 1 bouée-phare
La Direction Départementale de l'Équipement du Finistère
avec son Service Maritime et Aéroportuaire et ses
Subdivisions des Phares et Balises de Brest et Concarneau
assure une veille continue pour la sécurité et l'entretien
de l'ensemble des ESM.
Ces journées à l'initiative du Ministère de la Culture,
sont relayées localement par le Service Départemental de
l'Architecture et du Patrimoine (SDAP),
la Direction Départementale de l'Equipement (DDE)
en partenariat avec les communes concernées et le Parc d'Armorique.
http://www.journeesdupatrimoine.culture.fr
http://www.finistere.equipement.gouv.fr
http://www.sdap-finistere.culture.gouv.fr
Le phare de
l'île vierge
Phare de l'ile de Batz
Phare de Roscoff
Phare de l'ile Vierge
Morlaix
Phare de Trézien
Brest
Phare de St Mathieu
Carhaix
Côtes d'Armor
La gestion des phares
Dans le Finistère, l'automatisation des phares en mer a commencé par
Ar Men (1990) la Jument (1991) Pierres Noires (1992) le Four (1993)
La Vieille (1995). Le 29 janvier 2004, Kéréon, dernier phare isolé en
mer, a été entièrement automatisé et télécontrôlé.
Un phare en mer est automatisé lorsqu'aucune présence humaine est
nécessaire de façon permanente.
Aujourd'hui, l'automatisation des phares est quasiment achevée,
même si certains phares automatisés demeurent gardiennés.
Pour ce qui concerne l'alimentation en énergie, le Ministère de
l'Equipement (Direction des Affaires Maritimes et des Gens de Mer)
développe l'utilisation primaire de l'énergie éolienne, avec en
complément les panneaux générateurs solaires photovoltaïques, les
groupes électrogènes n'assurant alors que le secours, en particulier
par temps de brume, caractérisés par l'absence de vent.
L'automatisation nécessite la mise en œuvre d'une évolution des
techniques et méthodes pour la sauvegarde des phares en mer
(génie civil) : combattre l'humidité (chauffage, déshumidificateurs),
visite systématique des ouvrages, instrumentation sur site.
Châteaulin
Morbihan
L'aventure des phares a véritablement commencé trois siècles avant
notre ère lorsque "Ptolémée", roi d'Egypte, fit construire sur l'île de
Pharos en face d'Alexandrie une tour de 135 mètres de haut en marbre
blanc. C'est l'une des 7 merveilles du monde. La tour a disparu mais
son nom est resté : pharos > phare.
conception - réalisation - photos / DDE 29, dessins /Anne Cadiou
L'origine des phares
Journées européennes du patrimoine
Si les phares m'étaient contés
18-19 septembre
2004
Quimper
Concarneau
Quimperlé
Phare de Bénodet
Phare d'Eckmühl
Liberté
Égalité
Fraternité
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
direction
départementale
de l'Equipement
Finistère
Ministère
service
départemental
Culture
de l'Architecture
Communication
et du Patrimoine
Le phare de l'île Vierge
A quelques encablures de l'Aber Wrac'h se dresse le petit bourg
de Lilia, commune de Plouguerneau. Face à sa côte extrêmement
déchiquetée, bien souvent battue par les vents et les embruns, se
tient l'Ile Vierge.
Au milieu du XVème siècle, les frères mineurs cordeliers de
l'Observance fondent un couvent sur l'île où ils restent une
soixantaine d'années avant de s'installer en l'abbaye des Anges,
fondée à l'Aber Wrac'h (1507). L'Ile Vierge doit probablement son
nom à la chapelle dédiée à la Vierge.
L'État acquiert l'île le 8 février 1844.
Le premier phare sur l'île Vierge
Phare dit de 3ème ordre, il est construit au point culminant de la
partie orientale de l'île sur le plateau granitique. Il est mis en
service la même année (1845) que celui de l'Ile Wrac'h et le feu du
clocher de Plouguerneau pour marquer l'entrée de l'Aber Wrac'h.
Doté du système de Fresnel, il fonctionnait à l'huile de colza puis
aux huiles minérales.
La pierre de taille et les moellons constituant le phare sont extraits
de l'Ile Vierge. Les travaux de construction, commencés en 1842,
s'achèvent en 1845.
Il est allumé pour la première fois le 15 août 1845. Il sert
aujourd'hui d'amer et de logement pour les gardiens.
Le deuxième phare sur l'île Vierge
Le nouveau phare doit porter un feu éclair à éclats blancs réguliers
toutes les cinq secondes, d'une portée de 27 milles.
La construction commence en 1897 et s'achève en 1902. Il sera
allumé pour la première fois le 1er mars 1902.
Le phare, d'une hauteur de 82,50 m
est toujours le plus haut d'Europe et
sans conteste l'un des plus
remarquables de France. De forme
tronconique, la tour repose sur sol
granitique par un empattement
circulaire de 16 m de diamètre. Le
vide de la tour de 5 m de diamètre
renferme un escalier suspendu de
397 marches. A l'intérieur, l'habillage
par 12 500 plaques d'opaline
bleu azur provient directement
des manufactures de Saint-Gobain.
Optique du phare
Une architecture rigoureuse
Tous les parements en bossages, l'escalier, les bandeaux, les
consoles et corniches sont exécutés en pierre de Kersanton gris
des carrières de Logonna.
Modernisation
En 1952, une sirène de brume est installée sur la galerie
supérieure du petit phare, remplacée en juin 1993 par des
vibrateurs électromagnétiques qui émettent un son toutes les
minutes.
L'appareil lenticulaire électrique installé en 1956 est constitué d'une
optique à quatre panneaux de 0,50 m de distance focale, fixée sur
l'ancienne embase tournante, reposant sur un bain de mercure.
En 1959, le phare est électrifié au moyen de groupes électrogènes
auxquels seront adjoints deux aérogénérateurs (éoliennes) en
1967. Ces derniers assurent la fourniture de l'énergie du phare
jusqu'à 1994, date à laquelle ils sont démontés.
En 1983, la machine de rotation à entraînement par poids est
remplacée par une machine de rotation électrique.
La rotation est actionnée par deux moteurs de 50W (l'un en
secours de l'autre).
Feu principal et machine de rotation fonctionnent automatiquement
sur ordre d'une cellule photoélectrique.
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phares ouverts au public
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Le phare est gardienné et ouvert au public.
Caractéristiques
- Coordonnées géographiques : 48° 38,388' N - 04° 33,964' W
- Hauteur totale : 82,50 mètres - 84,50 mètres au-dessus de la mer*
*Hautes mers moyennes de vive-eau au coefficient de marée 95
- Optique : tournante à éclats réguliers à 4 panneaux au ¼
- Distance focale : 0,50 m
- Feu : lampe aux halogènes de 650 W - 200 V
- Portée lumineuse : 27 milles (1 mille = 1 852 m)
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Les visites, sous la responsabilité de la commune de Plouguerneau,
s'effectuent après une courte traversée en bateau,
selon les horaires de marées :
du 11 avril au 31 août : de 14h à 18 h
du 1er septembre au 31 octobre : en fonction de la marée, et, pour les
groupes, sur réservation et préavis d'une semaine
Contacts : Eco musée - Tél / Fax : 02.98.37.13.35
Office Tourisme : 02.98.04.70.93
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