Ultrabac Terminale S - Exercice de spécialité Antilles
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Ultrabac Terminale S – Exercice de spécialité du sujet Antilles-Guyane septembre 2008 Partie A On considère le système de congruence : n ≡ 2 modulo 3 (S ) où n est un entier relatif. n ≡ 1 modulo 5 1) Montrer que 11 est une solution de (S). 11 = 3 × 3 + 2 ≡ 3 × 0 + 2 ≡ 2 modulo 3 Comme , alors 11 est une solution du système 11 = 2 × 5 + 1 ≡ 2 × 0 + 1 ≡ 1 modulo 5 (S). Reste à savoir s'il y en a d'autres. C'est l'objet des questions suivantes. 2) Montrer que si n est une solution de (S), alors n − 11 est divisible par 3. n ≡ 2 modulo 3 (1) Si n est une solution du système, alors il vérifie les égalités . n ≡ 1 modulo 5 (2) Intéressons-nous à la différence n − 11 ...modulo 3. Nous pouvons écrire : n − 11 ≡ 2 −2 ≡ 0 modulo 3 Page 1 sur 4 Partie B Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormal direct ( O; u , v ) . On considère l'application f du plan qui à tout point M d'affixe z associe le point d'affixe z ′ et g celle qui a tout point M d'affixe z associe le point d'affixe z ′′ définies par : z′ = 3) Montrer que les solutions de (S) sont tous les entiers de la forme 11 + 15 × k où k désigne un entier relatif. Deux choses sont à établir dans cette question : 1. D'abord, tout entier relatif de la forme 11 + 15 × k est-il solution du système (S) ? Regardons si ce type d'entier vérifie les deux égalités formant (S). (1) est vérifiée 11 + 15 × k ≡ 2 + 3 × 5 × k ≡ 2 + 0 × 5 × k ≡ 2 + 0 ≡ 2 modulo 3 (2) est vérifiée 11 + 15 × k ≡ 1 + 5 × 3 × k ≡ 1 + 0 × 3 × k ≡ 1 + 0 ≡ 1 modulo 5 Donc tout entier de la forme 11 + 15 × k est solution du système (S). 2. Réciproquement, toute solution n de (S) est-elle un entier de la forme 11 + 15 × k ? Si l'entier n est solution de (S), alors d'après la question A.2, la différence n − 11 est divisible par 3. De plus, comme n − 11 ≡ 1 −1 ≡ 0 modulo 5 , alors n − 11 est aussi divisible par 5. Egalités (2) Les facteurs 3 et 5 étant premiers (entre eux), la différence n − 11 est donc divisible par leur produit 3 × 5 = 15 . Par conséquent, il existe un entier relatif k tel que n − 11 = 15 × k ⇔ n = 11 + 15 × k . Conclusion : les solutions du système (S) sont les entiers relatifs de la forme 11 + 15 × k où k est un entier relatif. i. π z ′′ = e 5 .z 1) Préciser la nature et les éléments caractéristiques des applications f et g. Pour plus de clarté, appelons M ′ et M ′′ les points d'affixes respectives z ′ et z ′′ . 3 1 π et sont respectivement les cosinus et sinus de . Il vient alors pour f : 2 2 3 π z′ = i. π 1 + i. 3 π .z ⇔ z′ − 0 = cos + i.sin × z = e 3 × ( z − 0 ) 2 3 3 Ecriture complexe d'une rotation de centre O et d'angle π /3 ⇔ M ′ est l'image de M par la rotation f de centre O et d'angle Egalité (1) Donc 3 divise la différence n − 11 . 1 + i. 3 .z 2 π 3 Pour la transformation g, les choses sont plus directes : i. π i. π z ′′ − 0 = e 5 × ( z − 0 ) z ′′ = e 5 .z ⇔ Ecriture complexe d'une rotation de centre O et d'angle π /5 ⇔ M ′′ est l'image de M par la rotation g de centre O et d'angle −2.i . π 5 π 3 et b = 4.e 2) On considère les points A 0 et B0 d'affixes respectives a 0 = 2.e 0 Soient ( A n ) et ( Bn ) les suites de points définies par les relations de récurrences : A n +1 = f ( A n ) −i. π 5 . Bn +1 = g ( Bn ) On note a n et b n les affixes respectives de A n et Bn . 2.a) Quelle est la nature de chacun des triangles OA n A n +1 ? Comme le point A n +1 est l'image de A n par la rotation de centre O et d'angle OA n = OA n +1 Le triangle OA n A n +1 est isocèle en O et ( OAn , OAn+1 ) = π3 L'angle au sommet O mesure π /3 Donc le triangle OA n A n +1 est équilatéral...direct. π , alors : 3 Ultrabac Terminale S – Exercice de spécialité du sujet Antilles-Guyane septembre 2008 2.b) En déduire la nature du polygone A 0 A1A 2 A3 A 4 A5 . L'hexagone A 0 A1A 2 A3 A 4 A5 est formé de six triangles équilatéraux consécutifs. On établit sans peine que ses six côtés sont égaux : A 0 A1 = OA1 = A1A 2 Page 2 sur 4 Même si elle n'est pas demandée, la figure finale est la suivante : A4 B4 A3 B5 v = OA 2 = A 2 A3 B3 B2 A4 A3 = OA3 = A3 A 4 = OA 4 = A 4 A5 A5 O = OA5 = A5 A 0 Conclusion : A 0 A1A 2 A3 A 4 A5 est un hexagone régulier de centre O. v A2 u B6 A5 On entrevoit déjà que la suite des points ( A n ) est cyclique A0 A1 A0 B1 A1 B7 selon une période de 6. B0 3.a) Montrer que les points B n sont situés sur un cercle dont on précisera le centre et le rayon. Comme : OB0 = b0 = 4.e A2 u O − i. π 5 = 4×e − i. π 5 = 4 ×1 = 4 alors le point B0 appartient au cercle de centre O et de rayon 4. Montrons par récurrence qu'il en va de même pour les autres points B n . Nous avons déjà prouvé que cette propriété était vraie au premier rang pour n = 0 . Il reste à établir le principe de récurrence ou de propagation. Si le point B n appartient au cercle de centre O et de rayon 4, alors OBn = 4 . Comme le point Bn +1 est l'image de Bn par la rotation g de centre O, alors : OBn +1 = OBn = 4 Les deux points sont sur la même orbite de centre O. Donc le point Bn +1 appartient alors aussi au cercle de centre O et de rayon 4. Le principe de récurrence est établi. Conclusion : tous les points B n appartiennent au cercle de rayon 4 et de centre O. B8 B9 Sur la figure, on entrevoit que la suite des points ( Bn ) est aussi cyclique selon une période de 10 ( ) 3.b) Indiquer une mesure de l'angle OBn , OBn + 2 . π : 5 π Le point Bn +1 est l'image de Bn , alors OBn , OBn +1 = 5 π Le point Bn + 2 est l'image de Bn +1 , alors OBn +1 , OBn + 2 = 5 Nous en déduisons : π π 2.π OBn , OBn + 2 = OBn , OBn +1 + OBn +1 , OBn + 2 = + = 5 5 5 Comme par la rotation g de centre O et d'angle ( ) ( ( ) ( ) ( Relation de Chasles ) ) Ultrabac Terminale S – Exercice de spécialité du sujet Antilles-Guyane septembre 2008 3.c) En déduire la nature du polygone B0 B2 B4 B6 B8 . Comme : B0 ; B2 ; B4 ; B6 et B8 appartiennent au même cercle de centre O et de rayon 4. 2.π OB0 , OB2 = OB2 , OB4 = OB4 , OB6 = OB6 , OB8 = OB8 , OB0 = 5 ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) Page 3 sur 4 Si a n = a n+1 = f ( a n ) = π 3 −i. π 5 Nous savons déjà que a 0 = 2.e et b0 = 4.e . Pour avoir une idée des expressions de a n et b n (en fonction de n), regardons ce qui se passent sur les deux premiers termes de chacune de ces deux suites. i. π 3 −2.i . π 3 π π i . − 2.i . 3 3 2× e − i. π 3 a1 = f ( a 0 ) = e × 2.e = = 2.e soit a1 = 2.e La rotation f ajoute π /3 dans l'exponentielle i. π 3 − i. π 3 π π i. − i. 2× e 3 3 a 2 = f ( a1 ) = e × 2.e = = 2.e = 2 ×1 =2 0 La rotation f ajoute π /3 dans l'exponentielle i. π 5 − i. π 5 π π i. −i. 4×e 5 5 i .(1− 2 ). soit a 2 = 2.e 0 π 3 i .( 2− 2 ). b1 = g ( b0 ) = e × 4.e = = 4 × e = 4 ×1 = 4 soit b1 = 4 × e π 3 i. π i. g ajoute π /5 dans l'exponentielle π π i . + i .( n − 2 ). 3 3 2× e = = i .(1−1). π 5 soit b 2 = 4 × e i .( 2−1). π 5 i. π 5 × 4× e π π i . + i .( n −1). 5 5 4× e i .( n −1). = 4×e π 5 i .( n +1−1). π 5 Donc la formule est vraie au rang n +1 Conclusion : pour tout entier naturel n, on a : a n = 2 × e i .( n − 2 ). π 3 et bn = 4 × e i .( n −1). π 5 4.b) Montrer que les entier n pour lesquels les points A n et Bn sont simultanément sur l'axe des réels sont les solutions du système (S) de la partie A. Un nombre complexe est réel s'il est nul (ce n'est jamais le cas pour a n et b n ) ou si l'un de ses arguments est un multiple de π. i .( n − 2 ). π 3 2 ×e est ( n − 2 ) × π . Par conséquent : 3 λ est un entier relatif π a n est un réel ⇔ ⇔ n − 2 = 3 × λ ( n − 2) × = λ × π 3 n − 2 est divisible par 3. L'argument de a n est un multiple de π ⇔ n ≡ 2 modulo3 Par définition de la congruence Vu ces quatre premiers termes, il semble que pour tout entier naturel n, nous ayons : π i .( n − 2 ). 3 2× e b n+1 = g ( b n ) = e π i .( n +1− 2 ). 3 2×e Forme Exponentielle π 5 × 4 = 4×e 5 e La rotation g rajoute π /5 à l'exponentielle π i .( n − 2 ). 3 × 2× e Un argument de a n = La rotation g ajoute π /5 dans l'exponentielle b 2 = g ( b1 ) = π i. =e 3 , alors il vient : Donc la formule est vraie au rang n +1 Donc le principe de récurrence est établi. 4.a) Exprimer a n et b n en fonction de n. −2.i . π i .( n −1). 5 4× e et bn = La rotation f rajoute π /3 à l'exponentielle Les angles au centre du cercle de centre O et de rayon 4 mesurent tous 2π /5. alors le polygone B0 B2 B4 B6 B8 est un pentagone régulier de centre O. π i .( n − 2 ). 3 2× e π i .( n −1). 5 4× e an = et bn = Une impression n'étant pas une certitude, il reste à prouver ces deux formules. Les suites ( a n ) et ( b n ) étant définies par récurrence, procédons par...récurrence sur l'entier n. Nous savons déjà qu'elles sont vraies aux premiers rangs n = 1 , n = 2 et même n = 0 . Il reste juste à établir le principe de récurrence. Nos formules se transmettent-elles d'un rang n sur le suivant n + 1 . ote : rassure-toi chez candidat, déjà si tu as trouvé les deux formules, c'est bien ! Il faut bien toute l'obsession de rigueur d'un prof de maths pour songer à les démontrer car elles sont assez...évidentes. De même, un argument de b n = i .( n −1). π 5 4 ×e étant ( n − 1) × Forme Exponentielle b n est un réel ⇔ π , il vient : 5 µ est toujours un (autre) entier relatif π ⇔ n −1 = 3× µ ( n − 1) × = µ × π 5 n −1 est divisible par 5. L'argument de b n est un multiple de π ⇔ n ≡ 1 modulo 5 Par définition de la congruence Conclusion : Pour que les points A n et Bn soient simultanément sur l'axe des réels, il n ≡ 2 modulo 3 faut et il suffit que l'entier n vérifie les deux équations du système ( S ) n ≡ 1 modulo 5 Ultrabac Terminale S – Exercice de spécialité du sujet Antilles-Guyane septembre 2008 La périodicité par les expressions. Les périodicités des suites la suite ( a n ) et ( b n ) peut être établie (confirmées) avec leurs expressions de a n et b n issues de la question B.3.c. Pour tout entier naturel n, nous avons : i .( n + 6 − 2 ). π π 6.π i .( n − 2 ). + i .( n − 2 ). π 3 = 2× e 3 3 = 2×e 3 × e i .2 π = a × 1 = a a n +6 = 2 × e n n La suite ( a n ) est 6-périodique i .( n +10−1). π π 10.π i .( n −1). + i .( n −1). π 5 = 4×e 5 5 = 4×e 5 × e i .2π = b × 1 = b b n+10 = 4 × e n n La suite ( bn ) est 10-périodique. Tout cela est bien normal car il faut six bonds de tour de cercle de 2π radians, π π ou dix sauts de pour faire un 3 5 Page 4 sur 4