Champs électromagnétiques : Qui dort dine ?

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Champs électromagnétiques : Qui dort dine ?
-Communiqué de presse du 05 avril 2013-
Champs électromagnétiques : Qui dort dine ?
Paris, le 05 avril 2013 – Une étude française menée conjointement par l’INERIS et
l’Université d’Amiens, et portant sur des rats, vient de démontrer qu’une
exposition faible aux ondes des antennes relais perturbait la thermorégulation et
altérait la qualité du sommeil – fragmentation du sommeil paradoxal - tout en
engendrant une tendance à accroître la quantité d’aliment ingérée, indice d’un
dérèglement métabolique.
Alors que les rats n’ont été exposés qu’à des champs de 1 V/m (soit l’exposition
chronique subie par des millions de personnes quotidiennement), durant une période
d’à peine six semaines, cette étude qui a d’ores et déjà fait l’objet d’une
réplication en interne, est extrêmement inquiétante. Elle montre en effet
l’apparition d’effets sur nos organismes à de faibles doses d’exposition, réputées
jusque-là, dans une partie de la littérature scientifique n’avoir aucun effet. Ces
résultats sont en résonance avec les problèmes de sommeil, notamment, dont se
plaignent de nombreux riverains ainsi que les personnes électro-sensibles sans
jamais avoir été entendus par les autorités de santé. A cela s’ajoutent les
pratiques favorisées par le silence de l’Etat : les boxes WiFi allumées jour et
nuit dans les chambres, les adolescents qui dorment la tête collée à leur portable…
Après l’étude du Professeur Gérard Ledoigt qui avait mis en évidence l’influence
des ondes électromagnétiques sur le génome de plants de tomate, et alors que la
littérature scientifique s’alourdit et rend la thèse du déni de risque de plus en
plus inaudible non seulement sur les effets du portable mais aussi sur ceux des
rayonnements des antennes-relais, cette nouvelle étude renforce les inquiétudes des
associations.
Comme pour de trop nombreuses controverses environnementales, les responsables
politiques sont aux abonnés absents. Malgré une accumulation d’études concordantes,
les parlementaires ont ainsi décidé d’enterrer une proposition de loi déposée par
la députée Laurence Abeille en date du 31 janvier dernier. La ministre en charge du
développement numérique avait alors pris la tête des semeurs de doute, optant pour
une nouvelle forme de procrastination politique. Les annonces vagues sur la
sobriété électromagnétique ne suffisent pas à rassurer les associations.
L’aphorisme mitterrandien selon lequel « il faut donner du temps au temps » semble
être devenu une règle non-écrite de l’action politique. A l’instar du diesel, des
organismes génétiquement modifiés, des pesticides, des nanotechnologies, des
dioxines… les ondes électromagnétiques buttent sur la puissance d’une industrie
très écoutée des décideurs politiques.
Agir pour l’Environnement et Priartém réclament désormais avec la dernière énergie
une véritable règlementation protectrice des populations passant par une baisse
réelle des expositions chroniques issues des ondes de la téléphonie mobile.
Contact presse :
Stéphen Kerckhove – Agir pour l’Environnement – Tél. 01.40.31.02.99
Janine Le Calvez – Priartém – Tél. 01.42.47.81.54

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