Culture populaire et science politique : quand la fiction

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Culture populaire et science politique : quand la fiction
 Culture populaire et science politique : quand la fiction permet de questionner le monde réel Si elle est d’abord un divertissement, la culture populaire (films, séries télévisées, livres, musique, jeux vidéo) propose également une vision du monde qui reflète l’époque qui l’a vu naître. À l’instar de plusieurs chercheurs des sciences humaines et sociales (dont Hottois, 2000 ; Dittmer, 2010 ; Dipaolo, 2011 ; Bongco, 2014, Nelson, 2015 ; Lacroix et Prémont, 2016), nous croyons que cette approche est intéressante pour la science politique puisqu’elle permet une analyse dynamique des rapports de force politiques qui existent au sein de nos sociétés, tout en constituant un outil pédagogique innovant pour favoriser la compréhension des concepts et des enjeux complexes qui sont à la base de la discipline. Cet atelier souhaite se pencher sur les représentations politiques portées par des œuvres de culture populaire afin d’en faire ressortir les conceptions multiples, révélatrices de compréhensions partagées et influentes sur leurs publics quant à leur lecture du monde réel. Que nous disent ces représentations de notre monde ? Comment les interpréter ? Reflètent-­‐elles les luttes réelles de pouvoir au sein de nos sociétés occidentales ? Que nous disent-­‐elles sur nos craintes, nos inquiétudes politiques, nos dilemmes éthiques ? Animé par ces questions, l’atelier cible deux objectifs : d’abord, analyser des œuvres particulièrement porteuses en lien avec cette réflexion sur le monde politique réel et, ensuite, questionner ce mode d’appréhension des phénomènes politiques. Bien qu’il ne soit pas possible de véritablement parler de laboratoire en science politique, cet atelier invitera toutefois les participants à se plonger dans des univers fictifs de la culture populaire, d’en considérer les valeurs, les croyances, les acteurs et les institutions rattachés à la dimension politique de ces représentations du monde, plus ou moins éloignées de la réalité sur laquelle elles prennent appui. Cela devrait nous conduire à une compréhension plus fine des conceptions variées se transposant dans un environnement politique réel. Responsables : Karine Prémont, professeure adjointe, École de politique appliquée, Université de Sherbrooke, [email protected] Isabelle Lacroix, professeure adjointe, École de politique appliquée, Université de Sherbrooke, [email protected]