KSA DOSSIER INFO

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KSA DOSSIER INFO
ARABIE SAOUDITE
VISITE OFFICIELLEDANS LE
ROYAUMED’ARABIE SAOUDITE
Juin 2014
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En réponse à l’invitation du Serviteur des
Deux Lieux Saints, le Roi Salman ben Abdul
Aziz ÂlSaoud, S.E. le Président Ali Bongo
Ondimba effectue une visite officielle à
Djedda (Hedjaz – 3,4 m d’habitants) en Arabie saoudite le
9 juin 2015. Les deux chefs d’État doivent
passer en revue les perspectives de
coopération bilatérale et les moyens de
renforcer dans tous les domaines les relations
privilégiées entre les deux pays, dans l’intérêt
de leurs deux peuples amis.
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Djedda
Djedda est la deuxième ville d’Arabie saoudite après Riyad. Avec son port et son aéroport
international – les premiers du pays - Djedda s’impose de nos jours comme l’un des centres
les plus prospères du royaume. La ville connaît une très forte croissance depuis quelques
décennies en raison du boom économique connu par l'Arabie saoudite depuis les années 70.
Sa prospérité transparaît dans le paysage urbain, dominé par le symbole que représente son
jet d’eau, le plus haut du monde. Aujourd’hui, Djedda est une métropole qui s’étend sur
environ 80 km le long de la mer Rouge. Elle est le siège de l’Organisation de la coopération
islamique (OCI) et de son organisme affilié la Banque islamique de développement, acteur
majeur du financement du développement.
Elle est la première ville de la région du Hedjaz, adossée sur la longue chaîne de montagnes
qui sépare la mer Rouge à l’ouest du plateau central de la péninsule arabique à l’est. Djedda
a su conserver à travers les âges son dynamisme commercial et sa prospérité économique
grâce à l’activité de ses grandes familles marchandes, à sa localisation stratégique au bord
de la mer Rouge, à mi-chemin entre le golfe d’Aden et l’isthme de Suez et à sa fonction de
porte de La Mecque, dont elle est distante de 80km.
Le Gabon, membre de l’OCI depuis 1974
Djedda abrite le siège de l’Organisation de la coopération islamique, qui fut créée en 1969 à
Rabat et qui regroupe cinquante-sept États, dont le Gabon. Ceci en fait la seconde
organisation internationale par la taille après l’ONU. Le Président Ali Bongo s’était rendu à
Djedda en août 2012 pour prendre part à un sommet extraordinaire de l’OCI. L’OCI compte
onze organes subsidiaires et institutions spécialisées : la Banque islamique de
développement et le Fonds de solidarité islamique (basés à Djedda), l'Agence islamique
internationale de presse (Djedda), l’Union des radiodiffusions des États islamiques (Djedda),
l’Organisation islamique pour l'éducation, la science et la culture (Rabat), le Comité
islamique du Croissant rouge international (Benghazi), le Centre de recherches statistiques,
économiques sociales et de formation pour les pays islamiques (Ankara), le Centre de
recherches sur l'histoire, l'art et la culture islamique (Istanbul), l’Université islamique de
technologie (Dacca), le Centre islamique pour le développement du commerce (Casablanca)
et l’Académie islamique du fiqh (jurisprudence, Djedda). Elle compte aussi seize institutions
affiliées. www.sfd.gov.sa
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Mémorandum d’entente FGIS-Gabon et BID
Créée en 1976, la Banque islamique de développement (BID) est l’une des principales
institutions financières internationales. Son objectif est de promouvoir le développement
économique et social dans les pays membres de l’OCI. Suivant le code éthique de la finance
islamique, les financements de la BID reposent sur les diverses modalités du prêt sans
intérêts, parmi lesquelles le crédit-bail (leasing) pour le financement d’acquisition
d’équipements, la vente à tempérament pour l’achat d’actifs de longue durée, l’istisna
destiné au financement de projets sur commande et la mourabaha, qui consiste en l’achat et
la vente avec une marge bénéficiaire, avec participation au capital.
Le 10 mai 2015, à l’occasion du Forum des fonds souverains des pays-membres, le Fonds
gabonais d’investissements stratégiques et la Banque islamique de développement ont
signé un mémorandum d’entente. Serge Mickoto, l’administrateur directeur général du
FGIS, et Dr. Ahmad Mohamed Ali, le président de la BID, ont décidé de poursuivre les
échanges de travail afin de renforcer la coopération entre les deux institutions. Ceci dans
l’objectif d’identifier des projets pour des opérations de co-investissement. Pour Serge
Mickoto, « ce Forum va permettre de renforcer les relations avec la Banque islamique de
développement pour mieux soutenir le développement d’une croissance inclusive au
Gabon ».
Extrait du message du Président de la République concernant le FGIS
« Le Gabon s’est résolument engagé sur la voie de la compétitivité, de la croissance et de la
prospérité partagée. (…) Conçu pour détenir et gérer les investissements directs de notre pays
au niveau national ou international, le Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques
s’affirmera tel un levier économique à l’autodétermination de notre pays par l’excellence et
l’innovation. (…) Ouvert à tout partenariat mutuellement bénéfique, en termes de transfert
de savoir-faire, d’investissements divers dans ses domaines d’intervention couvrant les
services et secteurs à forte valeur ajoutée, le Fonds Gabonais d’investissements Stratégiques,
devra s’ériger au rang de modèle sur notre continent. Les secrets de sa réussite tiendront à
son dynamisme, sa vision à long terme, la pertinence de ses choix stratégiques, la qualité de
ses analyses mais fondamentalement à ses principes de bonne gouvernance financière ».
S.E. Ali BONGO ONDIMBA
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Investissements privés saoudiens au Gabon
Le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Désiré Guédon, a reçu le 27 avril
2015 une délégation d’hommes d’affaires saoudiens intéressées par le secteur de l’énergie
électrique et des ressources hydrauliques.
Le représentant du groupe saoudien Rayat Al Mulabi Establishment a déclaré à cette
occasion : « Le volet électrification rurale est une demande souvent formulée par les
populations vivant dans les villages du Gabon. Ce cri des villageois nous interpelle parce que
nous sommes un groupe soucieux des conditions humaines des populations. Le Gabon est
également un pays qui nous attire en raison de sa stabilité légendaire. Le potentiel
énergétique du Gabon nous intéresse et nous venons y investir et y résider. Car nous avons la
capacité de financer les projets dans le secteur afin de satisfaire les populations des
villages ».
Pour le ministre Désiré Guédon, compte tenu des contraintes budgétaires de l'État et face à
la kyrielle des projets à réaliser, il est important de stimuler les investissements privés dans
le secteur de l'énergie et de l’eau potable, en faisant intervenir des opérateurs économiques
aussi bien nationaux qu’internationaux. Il a rappelé par ailleurs que les besoins de
financement du secteur sont évalués à 1 800 milliards de francs CFA à l’horizon 2020.
« Compte tenu de l’importance de ces besoins, les sources de financement traditionnelles
(dotations d’investissements, emprunts extérieurs) ne suffisent plus. Bien que l’État ait réalisé
un important effort budgétaire depuis 2009, pour un montant de 200 milliards de FCFA
environ, il est désormais clair qu’il va falloir de plus en plus faire appel aux ressources du
secteur pour financer l’investissement».
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Coopération entre le Gabon et l’Arabie saoudite
LeGabon et l’Arabie saoudite ont établi leurs relations diplomatiques en 1974 et ont procédé
à l’ouverture des ambassades respectivement à Libreville et à Ryad. La coopération se
matérialise à travers la Banque islamique de développement (BID) qui traduit dans les faits la
solidarité islamique au sein de l’Organisation de la conférence islamique (OCI).
C’est dans le cadre de cette solidarité que la BID a consenti des accords de prêts au Gabon
par la réalisation de certains projets comme dans les domaines des infrastructures routières
et subsidiairement dans le domaine scolaire.
ACCORDS SIGNES :
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L’accord relatif à l’octroi d’un montant de 717.000 dollars pour le financement de
l’axe LALARA – KOUMAMEYONG – MAKOKOU du 28 Octobre 1996
L’accord portant sur le prêt d’une valeur de 4.540.000 FCFA pour le financement des
projets :
- La construction de 171 salles de classes et 20 logements d’enseignants
- Le réaménagement du lycée de Franceville
L’accord économique et financier avec le Fonds saoudien d’investissement pour la
réalisation de l’Institut polytechnique de Franceville en 1980
L’accord relatif à la construction de la zone franche de l’Ile Mandji du 26 avril 2009
L’accord général de coopération signé le 15 janvier 2011
PERSPECTIVES DE COOPERATION :
Au regard des bonnes relations qu’entretiennent les deux pays et compte tenu des
potentialités de financement du royaume saoudien, les deux parties pourraient convenir
d’intensifier et / ou diversifier leurs coopérations dans les domaines suivants :
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Enseignement supérieur et stages : bourses d’études et de formation,
Aménagement du territoire et de l’habitat : constructions des routes, des
logements, des parcs de loisir, tourisme aménagement côtiers etc.
Institutions financières.
Assurances et équipements de sécurité ;
Matériel de pêche, à savoir l’acquisition des bateaux de pêche, sylviculture,
Pour assoir cette coopération et faciliter les investissements saoudiens dans notre pays, à
long terme, il serait utile de renforcer le cadre juridique en matière de signature des
accords de non double imposition et en matière de promotion et de protection réciproque
des investissements.
L’Arabie saoudite, une puissance économique et financière
L’Arabie saoudite représente la 1ère économie du Moyen-Orient et la 18ème mondiale avec un
PIB 2014 de 752 Md USD soit 45% du PIB cumulé des pays du CCEAG. L’Arabie possède 16%
des réserves mondiales de pétrole (2ème rang mondial) et se positionnait en 2013 au 1er rang
des exportateurs mondiaux avec une moyenne d’exportation journalière de 8,7 Mb/j. Les
exportations pétrolières ont représenté en 2014 35% du PIB, 83% des recettes d’exportation
et 89% des revenus du budget de l’État. Le Gouvernement saoudien a affiché sa volonté de
réduire sa dépendance aux hydrocarbures avec pour objectif de porter la contribution du
secteur manufacturier au PIB à 20% en 2020, contre 10% en 2012. L’objectif dérivé est de
réduire le taux de chômage de la population saoudienne, qui n’a baissé que très lentement
de 12% à 11,7% entre 2012 et 2014.
Après une performance 2014 satisfaisante, la croissance devrait ralentir en 2015. Malgré la
chute marquée du prix du baril depuis la fin de l’été 2014 (-60% en l’espace de 6 mois), la
performance 2014 reste satisfaisante avec une croissance de 3,6% (contre 2,7% en 2013). La
production de pétrole brut est passée de 9,63 Mb/j en 2013 à 9,72 Mb/j en 2014. Quant au
prix moyen du baril exporté par le Royaume, il a été ramené de 105,8 USD en 2013 à 95,7
USD en 2014. Par ailleurs, la croissance en volume de l’économie hors hydrocarbures a été
ramenée de 6,4% en 2013 à 5,1% en 2014. Même si l’excédent dégagé en 2014 est en baisse
par rapport à ce qu’il était en 2012 et 2013, la performance descomptes extérieurs n’en a
pas moins été satisfaisante. D’une part, l’excédent courant s’est établi à plus de 106 Md
USD, soit 14,1% du PIB. D’autre part le solde de la balance des paiements est resté positif,
même s’il a été sensiblement moins qu’en 20131. Enfin le montant des avoirs en devises de
la banque centrale SAMA est passé de 725 Md USD à la fin de l’année 2013 à 732 Md USD
(ce qui correspond à 37 mois d’importations de biens et services) à la fin de l’année 2014.
Ce point d’inflexion, en 2005, correspond à la création d’une structure dédiée, la Saudi
General Investment Authority (SAGIA) et, plus généralement, aux efforts déployés par les
autorités en prolongement de l’accession à l’OMC. On notera, à cet égard, la remontée de
l’Arabie Saoudite dans le classement Doing Business de la Banque Mondiale, passant du
38ème rang en 2005, au 22ème en 2013, même si des points négatifs subsistent, dans
l’application des contrats et dans les modalités de création de nouvelles sociétés, par
exemple.
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Djedda - patrimoine mondial
La 38ème session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO a décidé d’inscrire la vieille
ville de Djedda, connue sous le nom d’ « Al-Balad » sur la liste du patrimoine mondial, sous la
dénomination « ville historique de Djedda, porte de La Mecque ». La vieille ville de Djedda a
été, à partir du VIIème siècle, l’un des ports les plus importants sur les routes commerciales
de l’océan Indien et le port d’arrivée pour les pèlerins voyageant par la mer. Ce double rôle a
permis le développement d’une ville multiculturelle caractérisée par une tradition
architecturale originale, née de la fusion des traditions de construction en corail de la région
côtière de la Mer rouge. La ville représente un développement unique de la tradition
architecturale de la mer Rouge, un style de construction jadis courant dans les villes sur les
deux rives de la mer Rouge, dont seuls quelques rares vestiges sont préservés en dehors du
royaume d’Arabie saoudite. Ce style est caractérisé par les imposantes maisons-tours
décorées de grands roshans en boisconstruites à la fin du XIXe siècle par les élites
marchandes de la ville. Ces fenêtres saillantes en terrasses vers l’extérieur sont ornées de
jalousies en bois sculpté, à la manière des moucharabiehs du monde méditerranéen.
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La ville historique de Djedda est directement associée au hadj, le pèlerinage annuel
musulman à la ville sainte de La Mecque, à la fois au niveau symbolique immatériel et au
niveau de l’architecture et de la forme urbaine. Djedda était le port de débarquement pour
tous les pèlerins qui arrivaient en Arabie par la mer et pendant des siècles, jusqu’à
maintenant, la ville a vécu en fonction des pèlerinages. Les marchandises que les pèlerins
amenaient avec eux d’Asie et d’Afrique pour les vendre en ville, les débats religieux avec des
ulémas de Java et d’Inde, les épices, la nourriture et le patrimoine immatériel de la cité
étaient tous liés au pèlerinage qui a immensément contribué à définir l’identité de la cité.
L’extraordinaire singularité des maisons-tours de Djedda est encore accrue du fait qu’elles
ne sont pas seulement uniques dans la culture de la région de la mer Rouge, mais aussi les
seuls vestiges d’une typologie architecturale née à Djedda qui, à la fin du XIXe siècle, s’est
étendue aux villes voisines du Hedjaz de Médine, La Mecque et Taif d’où elle a
complètement disparu depuis sous la pression du développement moderne.
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