Le Web de l`Humanité: Une détermination sans faille
Transcription
Le Web de l`Humanité: Une détermination sans faille
Le Web de l’Humanité: Une détermination sans faille 1 sur 1 http://www.humanite.presse.fr/popup_print.php3?id_article=827198 Journal l'Humanité RUBRIQUE POLITIQUE Article paru dans l'édition du 30 mars 2006. ÉVÉNEMENT Une détermination sans faille mobilisation . Les 12 organisations de jeunes et de salariés qui composent l’intersyndicale appellent à une nouvelle journée de grève contre le CPE mardi 4 avril. Monter encore. Hausser le ton. Ne rien transiger avant le retrait du contrat première embauche. Ne pas s’essouffler. Trouver les moyens de graduer la montée en puissance du mouvement alors que le gouvernement semble se retrancher derrière une inflexibilité sans borne, que le rapport de forces s’estime déjà par millions d’opposés au CPE et que dans les entreprises, les universités et, cela commence, les entreprises, s’affirme l’idée de généraliser la grève. L’équation, pour les 12 syndicats réunis hier après-midi dans des locaux de la FSU, n’a pas été simple à résoudre. Mais ils ont confirmé, qu’après la « mobilisation historique », que tous ont soulignée, de mardi, ils veulent en découdre. Ils ont donc annoncé, après quatre heures de réunion, l’organisation d’une nouvelle journée de grève interprofessionnelle, avec manifestation, mardi 4 avril, affirmant avoir encore « de la réserve » quant à leur capacité de mobilisation que ce soit dans les entreprises, les lycées et les universités. « Le pas qualitatif franchit mardi montre que l’espoir a changé de camp. Le sentiment de légitimité, de démocratie, de progrès social est maintenant du côté des anti-CPE », a assuré Maryse Dumas, pour la CGT. Dans une déclaration, les syndicats s’affirment « déterminés à amplifier la mobilisation », et ce, « dès aujourd’hui et tout au long de la semaine ». Ils appellent à « multiplier les initiatives pour exprimer leur exigence de retrait », à « intervenir auprès des parlementaires ». L’intersyndicale a choisi de s’adresser solennellement au président de la République pour qu’il « prenne la mesure de la situation » et « utilise ses prérogatives constitutionnelles pour que le CPE soit retiré ». Tous s’apprêtent à durer. Tous savent que chaque nouvelle étape doit être plus forte que la précédente. Tous affirment aussi la quasi-certitude de « pouvoir gagner ». Sans retrait du CPE, il y aura d’autres rendez-vous d’action. De son côté, le gouvernement semblait bien décidé, hier, à jeter de l’huile sur le feu, Gilles de Robien, ministre de l’Éducation nationale, servant de poisson pilote à une stratégie de la tension (voir ci dessous) en demandant aux proviseurs de faire évacuer les lycées bloqués. Les syndicats se sont vivement inquiétés d’une situation qui « hypothèque chaque jour un peu plus les chances de dialogue », Bruno Julliard, président de l’UNEF, répétant hier qu’il « est insupportable que le gouvernement n’entende pas ce qui s’exprime ». Gérard Aschieri pour la FSU et Karl Stoekel ont vivement dénoncé cette « atteinte au droit de grève » et mis en garde contre les « risques » encourus. Les syndicats, qui continuent de craindre « l’enlisement du pays dans une crise profonde », rendent le gouvernement totalement responsable de cette situation. 31/03/2006 13:06