Les facteurs de confort qui influencent la durée de vie des vaches
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Les facteurs de confort qui influencent la durée de vie des vaches
recherche Les facteurs de confort qui influencent la durée de vie des vaches quels sont les facteurs de confort qui ont un impact sur la longévité des vaches laitières? des chercheurs ont voulu savoir. D’après une récente étude, plusieurs fermes laitières canadiennes respectent déjà les recommandations et les exigences du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers (ci-après Code de pratiques) concernant la taille des stalles et le confort des vaches. Le projet de recherche sur la longévité des vaches s’est intéressé aux facteurs de risque qui entraînent une baisse du niveau de confort et de la longévité des vaches dans le troupeau ainsi que de la rentabilité de l’exploitation. L’équipe de recherche a enquêté 240 fermes laitières au Québec, en Ontario, en Alberta et en ColombieBritannique sur une période de 18 mois. Les fermes ont été choisies en fonction de la longévité des vaches dans le troupeau. Sur ces fermes en stabulation entravée, en stabulation libre ou avec traite automatisée (robot de traite), ils ont mesuré la taille des stalles, l’espace par animal et la conception des mangeoires. Ils ont également recueilli des données sur la santé et le confort des vaches en mesurant la prévalence de la boiterie et des blessures, l’état de chair et en un clin d’oeil CHAMP D’APPLICATIoN : Longévité des vaches laitières oBJET DE LA RECHERCHE/ÉLÉMENTS D’INNoVATIoN : Facteurs de risque qui entrainent une baisse du niveau de confort et de la longévité des vaches dans le troupeau. REToMBÉES PoTENTIELLES : Trouver des façons d’améliorer le confort et la longévité des vaches laitières RECHERCHE SuBVENTIoNNÉE PAR : La Grappe de recherche laitière (Les Producteurs laitiers du Canada, Agriculture et Agroalimentaire Canada et la Commission canadienne du lait) PouR EN SAVoIR DAVANTAGE : Anne Marie de Passillé, chercheuse, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), [email protected] 30 décembre2012 Le producteur de Lait québécois par anne marie de passiLLé et JeFF rushen, chercheurs, centre de recherches agroalimentaires du pacifique, aac, dhavan vora, étudiante, university of british columbia, Jenny gibbons, directrice de la r et d, dairyco, grandebretagne, eLsa vasseur, chercheuse, university of guelph, campus alfred, gemma charLton, chercheuse postdoctorale, aac le temps de repos sur un échantillon de 40 vaches par ferme. Les producteurs ont répondu à un questionnaire détaillé sur leurs pratiques de gestion d’élevage. À la fin de la visite, les chercheurs ont remis à chacun d’eux un rapport expliquant dans quelle mesure la ferme respectait les exigences et les recommandations du Code de pratiques. L’équipe a colligé tous les résultats pour présenter une analyse comparative des fermes visitées qui permettra à l’industrie de documenter les changements à venir sur les fermes laitières canadiennes. Les résuLtats Les graphiques présentés ici illustrent l’étendue des résultats que les chercheurs ont recueillis sur les fermes enquêtées pour certains facteurs de risque liés à l’environnement d’élevage au confort et à la longévité. Les données concernant les fermes à stabulation entravée, à stabulation libre et avec traite automatisée (robot de traite) ont été compilées séparément. Chaque graphique montre les résultats de la ferme moyenne (chaque bloc de couleur représente un groupe de 25 fermes, soit 100 au total) de même que l’étendue des résultats observés dans l’échantillon des fermes enquêtées. L’information fournie dans les sections en jaune et en rouge dénote des incidences à risque élevé qui peuvent avoir des effets négatifs sur le confort et la longévité des vaches. Figure 2 : charte pour L’évaLuation des bLessures aux Jarrets (3-0). boiterie La prévalence de la boiterie et des blessures a des répercussions négatives sur la longévité et la productivité des vaches et réduit ainsi la rentabilité de l’exploitation laitière. La section 3.5 du Code de pratiques décrit l’exigence suivante : « Il faut diagnostiquer les vaches qui démontrent des signes de boiterie et soit les traiter rapidement, les envoyer à la réforme ou les euthanasier. » Les pratiques exemplaires recommandées prévoient qu’il faut viser une prévalence de la boiterie inférieure à 10 %. La Figure 1 illustre le pourcentage de vaches sévèrement boiteuses sur les fermes enquêtées en stabulation entravée, stabulation libre et traite automatisée. La mesure de boiterie a été observée à l’aide du système d’évaluation de la démarche (Annexe F du Code de pratiques). En matière de boiterie, environ le quart des fermes respectent la recommandation du Code de pratiques de viser une prévalence inférieure à 10 %. conFort des vaches et boiterie Les chercheurs ont mesuré divers éléments des stalles, évalué le revête- ment du plancher, la conception et la gestion des mangeoires. Ils ont aussi mesuré la prévalence de la boiterie et des blessures de même que le temps de repos des vaches. Ces mesures sont liées aux plus importants facteurs de risque qui mènent à un faible niveau de confort et de bien-être et à une longévité réduite des vaches. Ils ont aussi Figure 1 : pourcentage (%) de vaches sévèrement boiteuses Figure 3 : pourcentage de vaches présentant des bLessures sévères aux Jarrets Figure 4 : pourcentage de vaches présentant des bLessures sévères aux genoux Figure 5 : pourcentage (%) de vaches présentant des bLessures graves au cou Figure 6 : pourcentage de vaches pour LesqueLLes La Largeur des staLLes respecte Les recommandations pour Les dimensions corporeLLes des vaches Figure 7 : pourcentage de vaches pour LesqueLLes La Longueur des staLLes respecte Les recommandations concernant Les dimensions corporeLLes des vaches décembre2012 Le producteur de Lait québécois 31 recHercHe Figure 8 : nombre de vaches (sur un échantiLLon de 40 vaches) ayant un score d’état corporeL de 2 ou moins évalué les blessures aux jarrets à l’aide de la charte illustrée à la Figure 2. Les blessures aux jarrets sont courantes sur plusieurs fermes. Ces blessures sont associées à une prévalence accrue de la boiterie (Figure 3). Un taux de 25 % des fermes en stabulation libre et des fermes avec robot de traite affiche une très faible prévalence de blessures aux genoux (Figure 4). Les trois quarts des fermes en stabulation libre affichent une très faible prévalence de blessures au cou. Celles-ci sont plus courantes sur les fermes en stabulation entravée (Figure 5). conception des staLLes La section 1.4 du Code de pratiques prévoit que le producteur doit « concevoir les stalles de repos de manière à minimiser les blessures aux jarrets et aux genoux ainsi que permettre aux vaches de se lever et de se coucher avec aisance ». À partir des dimensions des stalles et de la taille des vaches sur chaque ferme, nous avons calculé le pourcentage de vaches pour lesquelles la largeur (Figure 6) et la longueur (Figure 7) des stalles étaient suffisantes, en plus d’établir s’il y avait assez d’espace pour se lever et se coucher confortablement. D’après les recommandations du Code de pratiques , la largeur des stalles n’est pas suffisante pour plus de 50 % des vaches sur la plupart des fermes enquêtées (Figure 6). D’après les recommandations du Code de pratiques, la longueur des stalles est suffisante pour la plupart des vaches sur 25 % des fermes (Figure 7). note d’état corporeL La note d’état corporel est un outil qui sert à déterminer si un animal est trop maigre, trop gras ou dans un état 32 décembre2012 Le producteur de Lait québécois de chair idéal. L’état de chair idéal varie en fonction du stade de lactation. L’exigence du Code de pratiques à ce sujet est formulée ainsi : « Les producteurs doivent prendre des mesures correctives pour tout animal présentant une cote d’évaluation de l’état de chair de 2 ou moins. » La majorité des fermes canadiennes ne comptent pas de vaches ayant un score d’état corporel de 2 ou moins (Figure 8). les tableauX 1 À 3 illustrentlesréponses auxquestionscléspourévaluerlesfacteursderisqueassociés àlaboiterieetfigurantau Codedepratiques. tabLeau 1 : observe-t-on Les vaches de manière routinière pour détecter La boiterie? Plusde90%des éleveursobservent lesvachesdemanière routinièrepour détecterlesvaches boiteuses. tabLeau 2 : La Ferme tient-eLLe des registres compLets sur La boiterie? AuCanada,76%des fermesàstabulation libretiennentdes registrescompletssur laboiterie. tabLeau 3 : La Ferme procède-t-eLLe au parage des ongLons deux mois avant Le vêLage aFin de prévenir et de réduire La boiterie? AuCanada,80%des fermesprocèdentau paragedesonglons deuxmoisavantle vêlagecommemesure depréventionet deréductiondela boiterie. anaLyses pLus poussées à venir L’étude a démontré que plusieurs fermes respectent les recommandations et les exigences du Code de pratiques pour les bovins laitiers. Des analyses plus poussées des données recueillies sont en cours afin d’examiner les rapports entre les facteurs de risque et le confort, la boiterie et la longévité des vaches de façon à pouvoir cerner les éléments clés que les producteurs pourraient surveiller et améliorer. Les résultats seront disponibles en 2013. n décembre2012 Le producteur de Lait québécois 33