La vie devant nous

Transcription

La vie devant nous
La vie devant nous
Le journal des invalides de la Mutualité chrétienne
L’invalidité change la vie
numéro 1
Sommaire
Éditorial
Éditorial
p. 2 Un des rôles de la Mutualité chrétienne est de défendre et d’aider
Un invalide témoigne
p. 3 y a des travailleurs qui comme vous ne peuvent plus actuellement
les personnes ayant des problèmes de santé. Parmi celles- ci, il
exercer leur métier parce qu’ils sont malades ou qu’ils ont eu un
accident. Comme vous peut-être, ils se sentent diminués, exclus,
mal compris.
Entre nous:
conseils des anciens aux «nouveaux»
p. 4
Devenir invalide,
cela peut arriver à tout le monde
p. 5 soutenir dans ces moments très difficiles de votre vie. Le moment
Le Service social
p. 6 pacité de travail, le statut d’invalide vous sera reconnu.
Médicaments: amis ou ennemis?
p. 7 Comment vous aider le mieux possible? Par une information com-
Quel est le rôle du médecin-conseil?
p. 8 indemnités, le service social, le rôle du médecin-conseil, les pro-
La Mutualité chrétienne a le souci de vous accompagner et de vous
le plus crucial est sans aucun doute celui où, après un an d’inca-
plète et accessible sur tous les aspects qui vous concernent: les
blèmes financiers, les difficultés matérielles, mais aussi les
L’incapacité de travail selon la loi
p. 10 questions concernant votre santé, les médicaments, la vie de tous
Bon à savoir!
p. 11 nir.
La Mutualité chrétienne à votre service
p. 12 Le journal «La vie devant nous» a pour ambition de remplir cet
les jours, les réactions de l’entourage, les craintes quant à l’ave-
objectif.
Ce premier numéro vous est envoyé vers le 10 e mois de votre incapacité de travail. Il ne présente qu’un survol des sujets qui vous
concernent. Vous trouverez la suite dans les trois autres de la
série qui seront envoyés chez vous tous les trois mois, au cours
de la première année d’invalidité.
Nous espérons qu’il sera pour vous un compagnon de route et une
source précieuse d’informations.
«La vie devant nous»
La Mutualité chrétienne
est une publication de l’Alliance nationale des Mutualités
chrétiennes réalisée par Infor Santé, le service de promotion
de la santé.
Responsable de la publication: Maryse Van Audenhaege.
Photo de couverture: Chantal Delvaulx.
Réalisé avec la collaboration du Service social, de la Direction
médicale de l’ANMC, d’Altéo, mouvement social de personnes
malades, valides et handicapées. Merci au Service
Indemnités pour son aide précieuse.
Un coup de main
pour rester dans le coup.
Mise en page: Muriel Logist.
Éditeur responsable: Jean Hermesse,
chée de Haecht 579 BP 40, 1031 Bruxelles.
Adresse de la rédaction: Infor Santé,
chée de Haecht 579 BP 40, 1031 Bruxelles.
Tél.: 02 246 48 51. Courriel: [email protected]
Édition - Janvier 2012
Connaissez-vous quelqu’un à qui «La vie devant nous» serait utile?
Donnez-nous ses coordonnées et nous lui ferons parvenir la revue
gratuitement.
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Photo: Zafar
Les photos utilisées pour illustrer les articles ne présentent pas
nécessairement des personnes invalides.
Charles, un témoignage
L’invalidité change la vie
Charles est âgé aujourd’hui de 60 ans. Il souffre d’une colonne vertébrale récalcitrante et est reconnu invalide depuis l’âge de 45 ans.
Les yeux brillants derrière des lunettes cerclées de métal, il porte
un regard teinté d’ironie sur son état, un regard où pointent la clairvoyance et le dynamisme. Son credo, c’est l’adaptation.
«J’adore jardiner. De plus, c’est un loisir
qui porte ses fruits!»
De fil en aiguille...
La carrière professionnelle de Charles n’a rien de spectaculaire,
elle n’a pas connu d’épisodes dramatiques. Fils d’un commerçant en fruits et légumes, il a commencé, dès l’âge de 17 ans, à
aider son père dans les affaires. Il a repris ensuite le commerce
paternel qu’il exploite avec sa femme. Au bout de quelques années,
son dos commence à se manifester douloureusement. La malformation qu’il avait depuis sa naissance s’est progressivement
aggravée suite à la manutention quotidienne de caisses et de
cageots.
Photo: Flémal
D’arrêts de travail en congés de maladie, il a fini par déclarer forfait.
Une opération à la colonne vertébrale lui permet de reprendre
momentanément un autre travail. Il devient pendant quelque temps
représentant en produits pharmaceutiques puis en lunetterie.
Malheureusement, la route a raison de sa persévérance et de
sa colonne, décidément trop fragile. Six ans plus tard, il devient
invalide.
Et maintenant? Capituler, ruminer ou réagir?
Plongé dans la peau d’un invalide, Charles refuse de se résigner.
Baisser les bras, ce n’est pas dans son caractère. Il décide d’occuper utilement son nouveau temps libre. «Dans la salle d’attente
d’un médecin explique-t-il, j’ai lu un numéro du journal “En Marche”
parlant d’Altéo, mouvement social de personnes malades, valides
et handicapées et, le lendemain, je me suis présenté à la Mutualité
chrétienne pour proposer mes services.»
Charles est aujourd’hui responsable du club sportif où les disciplines sont accessibles à tous, quelles que soient leurs capacités
physiques. Pour lui, le repli sur soi est le pire ennemi. «Je suis
devenu invalide à 45 ans. Je ne voulais pas rester chez moi à ruminer. Je me disais: plus on est confiné à la maison, plus on a des
problèmes de santé.
Une aide professionnelle est parfois indispensable
Pour la sauvegarde de sa colonne vertébrale et pour son mieuxêtre, Charles doit perdre du poids. Il consulte une diététicienne qui
lui ouvre les voies d’une alimentation différente. «J’ai perdu dix
kilos sans trop me priver», explique-t-il. «Et depuis, je suis devenu
quasiment végétarien. Ma femme s’y est mise également. Elle a
appris à cuisiner autrement.»
Durant la première année, on essaie de garder des contacts
avec les ex-collègues pour éviter la cassure. Mais les
rencontres sont différentes, on ne partage plus la même vie,
on ne sait plus de quoi parler. On se sent vite de trop. Après,
tout se dilue.
Louis, 62 ans
À chacun ses limites
Sans parler des problèmes de couple! Il fallait que je sorte le plus
possible. Grâce à mes activités, je me suis à nouveau senti utile.
Dans ce groupe, on est écouté en toute discrétion et sans être
questionné... On s’y fait des amis. Lors d’une de nos dernières
excursions, deux personnes habitant à 500 mètres l’une de l’autre
se sont rencontrées: elles ne se connaissaient pas, elles ignoraient
que l’autre était invalide. Maintenant, elles sont copines, un peu
grâce à moi. Et ça c’est formidable. Bref, je me suis reconstruit une
vie, avec de nouvelles relations, avec des nouvelles perspectives
et des projets.»
Charles veut entreprendre un maximum de choses mais, à chaque
fois, il est confronté à ses limites. «J’aime bricoler et jardiner, mais
je suis vite fatigué. Comme je ne parviens plus à bêcher, j’ai acheté
une machine électrique qui fait le travail à ma place. Je voudrais
aussi changer la moquette du salon. Avant je l’aurais fait seul, maintenant, je demande de l’aide».
Curieux de nature, Charles a élargi l’éventail de ses activités, mais
en tenant toujours compte de son handicap.
3
«J’ai lu dans un article que le yoga pouvait être bénéfique pour
la colonne. Je me suis inscrit dans un club, je fais les mouvements,
les exercices de respiration et la relaxation, mais pas les poses.
Je m’adapte».
«Invalide d’accord,
mais toujours mobile.»
Optimiste jusqu’à la moelle...!
Charles reste néanmoins lucide. «La méchanceté des gens existe.
Je crains la dénonciation même si je n’ai rien à me reprocher. Je
fais attention en allant au yoga avec mon sac de sport. Certains
pourraient penser: c’est un invalide, il va se balader, il n’a rien à
faire, il a la belle vie». La culpabilité rôde. Pourtant ce n’est pas
parce qu’on est invalide qu’on doit rester cloué chez soi!
Photo: Delvaulx
Et de conclure: «Il n’y a rien à faire, il faut que je vive avec mon
corps diminué, mon incapacité de travail. Avec mon incapacité
tout court! Mais n’avons-nous pas chacun la nôtre?»
Entre nous!
Nous avons interrogé un certain nombre d’«invalides de mutuelle», comme ils se nomment parfois eux-mêmes.
Forts de leur expérience, voici quelques bons conseils qu’ils peuvent donner aux «nouveaux».
Mentalement
Concrètement
Essayer de s’accepter tel que l’on est.
Se bouger, faire du sport si possible.
Se battre contre soi et ne pas s’arrêter devant les obstacles.
Sortir, avoir une vie sociale, faire partie d’un groupe,
d’une association.
Voir ce qui va plutôt que ce qui ne va pas.
Voir ce que l’on a gagné et pas toujours ce que l’on a perdu!
Ne pas s’enfermer dans sa maladie.
Parler, communiquer avec sa femme et ses enfants,
dire quand cela ne va pas.
Demander aux autres ce dont on a besoin,
ils ne peuvent pas le deviner.
S’occuper de soi, prévenir la déprime.
Se rendre utile, aider les autres.
Réfléchir sur le sens de sa vie.
4
S’entraider, penser aux autres.
Avoir une vie régulière (pas de lever tardif) et sans excès
(attention à l’alcool, aux sucreries, au tabac).
S’occuper les mains et l’esprit, éviter les temps morts.
Avoir des projets, se trouver une activité créative à investir.
Être bien informé sur les éléments qui vont modifier sa vie
(santé, indemnités, frais médicaux, impôts).
Devenir invalide,
cela peut arriver à tout le monde
L’invalidité, qu’est-ce que c’est?
La première année d’incapacité de travail est appelée incapacité
primaire. Au cours de cette année, la personne en incapacité est
amenée à rencontrer son médecin-conseil à plusieurs reprises.
Ensemble, ils éclaircissent la situation médicale, resituée dans un
contexte global de travail. A l’issue de chaque consultation, le médecin-conseil décide de poursuivre (ou non) la reconnaissance de
l’incapacité de travail.
L’incapacité de travail qui se prolonge au-delà d’un an prend le
nom d’invalidité.
Cinq travailleurs belges sur cent sont reconnus invalides: hommes,
femmes, jeunes et moins jeunes, travailleurs salariés ou indépendants, ouvriers ou employés, aucune catégorie de la population
n’est épargnée par le phénomène de l’invalidité.
Les maladies les plus représentées chez les
indépendants sont:
Maladies du système ostéo-articulaire,
des muscles et du tissu conjonctif
28,4%
Problèmes de santé mentale
18,9%
Maladies de l’appareil circulatoire
13,1%
Lésions traumatiques et empoisonnements
11%
Tumeurs
10%
Source INAMI pour l’année 2009
Être reconnu «invalide» est un moment pénible
Dans le jargon de la mutualité on parle de «passage en invalidité».
Ce passage s’accompagne généralement de sentiments partagés
par l’ensemble des personnes concernées: impression d’être plongé
dans une situation à laquelle on n’était pas préparé, incertitude
quant à son avenir, sa santé, son argent, sentiment de solitude.
L’invalidité n’est pas une situation exceptionnelle: au 31-12-2009
en Belgique, 245.209 salariés et 19.459 indépendants bénéficiaient
de ce statut.
Et personne n’est à l’abri
L’idée que seules les personnes âgées peuvent être invalides ne
correspond pas à la réalité. En Belgique, 82% des invalides salariés ont moins de 60 ans.*
Jusqu’en 2007, un peu plus de la moitié des invalides salariés étaient
des hommes, mais le nombre d’invalides femmes augmente régulièrement (près de 43% en 2001, 48,9% en 2007). En 2009, le pourcentage
de femmes a atteint 51%.*
La catégorie des ouvriers est davantage concernée que les autres
catégories socio-professionnelles puisque trois invalides sur quatre
sont des ouvriers.
À chaque catégorie socio-professionnelle correspond également
un type particulier de maladie ayant entraîné une invalidité.
La reprise du travail après une invalidité est possible
En 2003 par exemple, l’INAMI a réalisé une étude statistique montrant que 28.753 personnes (15.181 hommes et 13.572 femmes) sont
entrées en invalidité. Parmi l'ensemble de ces personnes reconnues invalides en 2003, 6965 (environ 3,5%) ont réintégré
spontanément le marché du travail dans le courant de l'année 2004,
suite à une amélioration relative de leur état de santé. Ils ont
retrouvé un travail adapté à leurs capacités, se sont réinscrits
comme demandeur d'emploi, ou ils ont pu suivre un programme
de réadaptation professionnelle comme la législation le prévoit.
L’invalidité n’est donc pas d’emblée définitive. Des possibilités d’insertion dans la vie socio-professionnelle existent.
Les maladies les plus représentées chez les salariés sont:
Problèmes de santé mentale
33,9%
Maladies du système ostéo-articulaire,
des muscles et du tissu conjonctif
26,5%
Maladies de l’appareil circulatoire
7,9%
Lésions traumatiques et empoisonnement
6,7%
Maladies du système nerveux
et des organes des sens
Le rôle des médecins-conseils et des services sociaux de la mutualité est de vous accompagner dans cette démarche.
«J’ai été quelqu’un d’actif toute ma vie et je me retrouve
diminué, en marge de la vraie vie, celle où l’on travaille,
où l’on gagne sa croûte, où l’on attend le week-end pour
s’amuser et se relaxer.
Maintenant, c’est dimanche tous les jours et ce n’est pas
drôle.»
Jean, 39 ans
6%
Source INAMI pour l’année 2009
* sources: INAMI.
5
Quand les problèmes de santé sont là...
Le service social de la Mutualité chrétienne peut vous
apporter aide et information.
ı
Organisation de la vie quotidienne et aide pour le maintien à
domicile: services d’aide à domicile, appareillage ou voiturette,
équipement et adaptation de votre logement en fonction de votre
handicap, etc. En un mot, trouver avec vous des solutions pour
améliorer votre confort et votre qualité de vie.
ı
Aide en cas de séjours temporaires ou définitifs pour raisons
de santé: convalescence, centre de revalidation, institution pour
personnes handicapées.
ı
Recherche de solutions pour répondre à vos difficultés budgétaires et aux dépenses liées à vos soins de santé.
ı
Dans de nombreux cas, une aide ponctuelle est suffisante. La maladie est un peu comme un accident de parcours et la vie reprendra
rapidement son cours normal. Dans d’autres, l’accompagnement
social s’étendra sur une période plus longue parce que les difficultés d’adaptation seront plus complexes ou que la santé restera
compromise.
Réinsertion sociale et professionnelle en collaboration avec
le médecin-conseil: vous réorienter vers un autre métier plus
compatible avec votre maladie ou votre handicap, vous encourager à sortir de votre isolement en vous faisant découvrir des
groupes de loisirs et d’activités, des réseaux de relations, des
groupes d’entraide.
ı
Accompagnement et soutien par rapport à des difficultés personnelles ou familiales.
Le service social est accessible par téléphone et assure de nombreuses permanences régionales. Si vous vous déplacez difficilement,
vous pouvez également demander une visite à domicile.
Les services sociaux des Mutualités chrétiennes sont reconnus et
subsidiés par les Régions wallonne et bruxelloise.
Le service social, c’est toute une équipe prête à vous informer sur
des problèmes très divers liés à votre maladie ou votre incapacité
de travail: droits sociaux, difficultés administratives, relations avec
d’autres services sociaux et avec des institutions telles que le
CPAS, l’hôpital ou les services de soins à domicile, les organismes
d’insertion sociale et professionnelle... Il peut également vous aider
à connaître et défendre vos droits. Enfin, il vous assure un soutien
actif dans vos problèmes de santé, il vous écoute et vous accompagne dans ce moment de crise que constitue l’annonce d’une
maladie, d’une incapacité prolongée, un accident, la survenance
d’un handicap...
Ce service est gratuit et accessible à tous.
Que peut-il vous apporter concrètement dans le cadre de votre
invalidité?
ı
Information sur l’accès aux avantages législatifs et sociaux,
exonérations, tarifs réduits, etc.
ı
Conseils et orientation dans les domaines de la sécurité sociale
et de l’aide sociale: allocations familiales, allocations aux personnes handicapées, revenu d’intégration, logement, etc.
«J’ai l’impression d’être inutile, d’être un boulet pour la
société. En fait, l’image de l’invalide n’est pas bonne.
Un peu comme celle du chômeur.»
Louis, 62 ans
Le service social a rédigé un document intitulé «Vous êtes en incapacité de travail? Quelques conseils». N’hésitez pas à demander
cet aide-mémoire auprès du service social de votre mutualité (voir
les coordonnées pour votre région en page 12).
«Du jour au lendemain, j’ai dû quitter les collègues et
l’ambiance du bureau, les repas à la cantine et les blagues
du chef de service.
La camaraderie me manque. C’est un peu comme si j’avais
perdu une partie de ma famille».
Claude, 55 ans
«Je me replie sur ma maladie, je ne veux plus parler, je
deviens amère. Je me sens seule. C’est le prêtre de ma
paroisse qui me remonte le moral.»
Chantal, 46 ans
«Au début de mon invalidité, je me suis sentie comme dans
un trou avec les autres autour. Malheureuse comme une
bête enfermée dans sa cage.»
Clotilde, 46 ans
6
«Je suis invalide, handicapé, mais j’ai encore mes deux
jambes et ma tête.
C’est très important quand je pense à d’autres personnes
plus handicapées que moi.»
Christian, 43 ans
Les médicaments: amis ou ennemis?
ı
ı
La règle d’or est de se choisir un médecin de famille de
confiance. Quelqu’un qui prend le temps, qui vous écoute et
vous aide à vous prendre en charge. Quelqu’un à qui vous serez
« fidèle », pour qu’il vous connaisse, vous, votre histoire médicale, votre vie en général. Il est important qu’une confiance
réciproque puisse s’installer, que le courant passe bien. Il s’agit
d’un dialogue dont le but est de vous soigner et si possible de
vous guérir. Le médecin s’investit dans la relation thérapeutique
tout comme vous. Ne trompez pas sa confiance en faisant du
«shopping médical», en allant consulter à gauche et à droite
sans lui en parler.
Ce médecin sera le «chef d’orchestre», celui qui va coordonner et faire le lien entre les différents spécialistes et les différents
traitements, pour éviter de vous faire passer deux fois le même
examen et donc d’engager des frais médicaux inutiles, pour
gagner du temps, pour être plus efficace, garder le contact avec
vous, même lorsque vous êtes hospitalisé. Choisissez de préférence un médecin conventionné. Cela vaut aussi pour les
spécialistes. Demandez conseil à votre mutualité sur le Dossier
médical global, pour un meilleur suivi de vos soins et un avantage financier lors des consultations et visites à domicile.
ı
Ne prenez pas de médicaments sans en parler à votre médecin traitant ou au spécialiste qui vous soigne pour votre
pathologie spécifique. Certains médicaments ne sont pas compatibles entre eux, d’autres peuvent être moins efficaces pris
ensemble. Des médicaments pouvant soigner un problème sont
contre-indiqués pour un autre. Le médicament qui a guéri la voisine n’est peut-être pas du tout indiqué dans votre cas. Ce que
nous disons vaut aussi pour les médicaments se rapportant aux
médecines alternatives (homéopathie...).Gare aux arnaques aux
médicaments vendus sur internet : vous n’avez aucune garantie sur la provenance ou la qualité de ces produits!
ı
Ne modifiez pas les doses de votre propre initiative. De même,
si votre médecin vous conseille un remède durant quelques
jours, n’interrompez pas le traitement, ne le prenez pas non plus
au-delà de la période recommandée.
ı
Attention aussi à la surmédication! Vous prenez peut-être beaucoup de médicaments et pour le moment vous n’avez pas le
choix. Revoyez régulièrement la question avec votre médecin
généraliste en collaboration avec le médecin spécialiste ou
demandez l’avis de votre pharmacien.
ı
D’autres moyens peuvent être efficaces et remplacer un de vos
médicaments: une alimentation équilibrée, une meilleure hygiène
de vie (moins de stress et un meilleur sommeil), de l’exercice
physique, de la kiné, quelques entretiens avec votre généraliste, un(e) psychologue.
ı
Pensez aux médicaments moins chers, comme les médicaments
génériques. Dans le cas d’un médicament sur prescription, n’hésitez pas à demander à votre médecin de vous prescrire un
médicament moins cher que le médicament de marque : un médicament générique, une copie, une autre marque ayant baissé
son prix. Votre médecin peut aussi vous prescrire un médicament en DCI (Dénomination Commune Internationale). Il ne
précise pas de nom de marque d’un médicament sur la prescription, mais bien le nom de la molécule active, ce sera alors au
pharmacien de vous fournir le médicament correspondant le
moins cher.
Pour un médicament en vente libre également, vous pouvez
demander le moins cher sur le marché à votre pharmacien.
La liste des médicaments génériques et autres médicaments
moins chers disponibles en pharmacie, avec le calcul de votre
avantage financier est mise à jour régulièrement sur le site
www.mc.be (Services online - calculer). Si vous n’avez pas
accès à internet, vous pouvez appelez le 0800 10 9 8 7 (n°gratuit) : un opérateur fera le calcul pour vous.
Pour un conseil au sujet d’un
médicament, pensez aussi à votre
pharmacien.
Photo: Delvaulx
Quand on se sent mal, dépressif, il faut dans certains cas se soigner. Quand on a mal et que l’on est malade, il faut parfois prendre
des médicaments. Mais lesquels? Comment? Combien? Pendant
combien de temps? Chaque cas est différent, le vôtre est unique.
7
Le médecin-conseil
Qui est donc ce médecin très particulier?
Son nom fait parfois peur. Il ne s’agit pourtant pas (seulement) du
contrôleur qui traque les «carottiers».
Comme son nom l’indique, c’est aussi un conseiller précieux pour les
malades. Le médecin-conseil occupe une place privilégiée, il suit
la trajectoire du malade, le comprend et le défend si nécessaire.
conseiller les personnes en matière de traitements médicaux en
prenant contact avec leur médecin traitant.
Leur rôle est d’essayer de mieux approcher le malade avec sa
pathologie, dans le contexte de la vie socio-professionnelle. Quelles
maladies antérieures a-t-il eues? Qu’est-il encore capable de faire,
quelles professions lui restent-elles concrètement accessibles?
Avant tout, dialoguer, s’expliquer, oser poser des questions
Quel est son rôle?
Au sein de l’Alliance des Mutualités chrétiennes, ils sont une centaine en Belgique à exercer la fonction de médecin-conseil, dont
près de trente en Communauté française.
Le rôle des médecins-conseils a été redéfini fin 2008 dans une Loi.
Les médecins-conseils se conforment à la loi tant en matière d’incapacité de travail des indépendants et des salariés (à l’exception
des services publics) qu’en matière de soins de santé. Ils sont
experts en matière médico-sociale.
En outre, leur rôle est clairement de conseiller les affiliés confrontés à une maladie, d’informer votre médecin sur les dispositions
légales et réglementaires qu’il est amené à appliquer et aussi
d’orienter les mutualités sur des choix de politique de santé.
Ils tentent d’instaurer un véritable échange allant bien au-delà de
l’examen clinique et de l’aspect maladie. Quel est le contexte de
vie familial et social de la personne? A-t-elle des projets et des aspirations professionnels? Quel est le retentissement de sa maladie dans
le domaine professionnel? Comment souhaite-t-elle orienter sa vie?
Ils défendent aussi les droits des malades en matière de maladie
professionnelle et d’accident de travail.
« C’est le médecin-conseil qui m’a rendu confiance.
Il jouait un peu le rôle de l’assistant social idéal.
Il m’a bien orienté, en fonction de mon handicap ».
Robert, 62 ans
Les médecins-conseils restent attentifs aux capacités restantes
d’une personne en incapacité de travail Dès le début de l’incapacité de travail, ils vous aident à mettre en valeur ce que vous savez
encore faire, malgré la maladie.
Ils peuvent vous proposer de l’aide pour vous réorienter vers d’autres
pistes professionnelles, mettre à niveau vos connaissances, obtenir
des aides à la réinsertion professionnelle, le plus souvent via une réadaptation professionnelle financée par l’INAMI, quand il reste encore des
possibilités. Ce sera aux médecins-conseils de décider, sur base du
dossier et de l’examen de la situation globale, si un travailleur est reconnu
en incapacité de travail ou est apte à reprendre un travail.
Quand les médecins-conseils entrent-ils en scène?
Selon la loi, en assurance maladie, pour pouvoir bénéficier de la reconnaissance et de l’indemnisation de l’incapacité de travail, il faut que
la personne malade ne soit plus capable de gagner un tiers de ce
qu’une personne valide pourrait gagner dans des conditions normales.
On parle alors d’incapacité à 66%. Pour les indépendants, la loi définit l’incapacité comme une impossibilité totale d’exercer une
profession pour raison médicale. Dans le cas des travailleurs salariés comme des indépendants, il faut avoir interrompu toutes ses
activités professionnelles pour pouvoir être reconnu en incapacité.
La première année d’incapacité est appelée «incapacité primaire».
Cette année est déterminante car beaucoup de choses vont se
mettre en place. Les médecins-conseils voient les personnes en
incapacité plusieurs fois et ils vont évaluer avec elles leur situation médicale, resituée dans un contexte global de travail. Pour
faire ce bilan, le contact avec le médecin-traitant et/ou le médecin du travail sera parfois nécessaire. Ils peuvent parfois aussi
8
Les médecins-conseils restent attentifs aux capacités restantes
d’une personne en incapacité de travail.
Dès le début de l’incapacité de travail, ils vous aident à mettre en
valeur ce que vous savez encore faire, malgré la maladie.
Ils tentent par exemple de vous réorienter vers d’autres pistes professionnelles, éventuellement via une réadaptation professionnelle
financée par l’INAMI, quand il reste encore des possibilités. Ce
sera aux médecins-conseils de décider, sur base du dossier et de
l’examen de la situation globale, si un travailleur est reconnu en
incapacité de travail ou est apte à reprendre un travail.
Un exemple est plus parlant.
Prenons le cas d’un employé en incapacité pour une dépression nerveuse. Compte tenu de la bonne évolution de son état psychologique,
cet homme s’apprête à reprendre le travail, même s’il se sent encore
fragile. Mais son épouse doit être hospitalisée en urgence.
Lors de la rencontre avec le médecin-conseil programmée juste
avant la date de la reprise envisagée, le médecin-conseil se rend
compte de l’impact négatif de cette hospitalisation sur l’état psychologique de cet homme. Pour diminuer le risque de rechute à
court terme, le médecin-conseil peut décider de reporter la reprise
de travail de quelques jours afin que celle-ci puisse se passer dans
les meilleures conditions.
Les causes de soucis ne manquent pas.
Lors de ces contacts réguliers, le médecin-conseil sent souvent l’inquiétude, la culpabilité, la méfiance chez la personne convoquée.
Cette instance supérieure peut soit
Puisque le médecin-conseil occupe une
place privilégiée, autant favoriser une
collaboration franche.
ı
accepter la proposition du médecin-conseil et accorder la prolongation de l’incapacité;
ı
décider de demander au médecin-conseil des rapports médicaux complémentaires;
ı
faire procéder à un examen du malade: une commission, dans
votre région, composée de deux médecins de mutualité et d’un
médecin de l’INAMI vous examinera et prendra une décision.
«Je parviens à marcher sans cannes mais quand je vais à la
mutuelle, je les prends toujours avec moi.»
Guy, 53 ans
Certains dossiers ne sont pas simples à évaluer notamment lorsque
le malade est jeune ou que la pathologie est plus difficile à objectiver. Ils ne sont donc pas faciles à défendre sur papier. Dans ce
cas, le médecin-conseil est parfois amené à demander un avis spécialisé afin de se faire une conviction définitive ou d’entraîner la
conviction du Conseil médical de l’invalidité.
Photo: Flémal
S’il y a litige, des recours devant les tribunaux du travail sont possibles.
«Je me sens culpabilisée. Comme malade, je me sens
impuissante face à celui qui a les connaissances
et le pouvoir. Je suis sur la défensive comme si je devais
toujours justifier ma maladie. Je n’ose même pas dire
“Ça va!“ par peur d’être remise au travail»
Juliette, 58 ans
Celle-ci a très souvent une image négative du médecin-conseil. Elle
l’appelle d’ailleurs parfois «médecin-contrôle». Est-ce qu’il me croit?
Peut-être me prend-il pour un tricheur? Une discussion ouverte permet souvent d’apaiser les inquiétudes et de désamorcer sa méfiance
à l’égard du médecin. Pourtant les sujets d’inquiétude sont là, tellement compréhensibles. Vais-je être reconnu invalide? Combien vais-je
toucher? À quoi vais-je passer mon temps si je ne peux plus travailler?
Qu’est-ce que je fais sur terre? Le retour complet ou partiel à une vie
professionnelle, éventuellement adaptée, est la meilleure des solutions. Cela n’est malheureusement pas possible dans tous les cas!
Ces procédures sont relativement longues puisqu’elles peuvent durer
de un à quatre ans suivant la complexité du dossier, la diligence des tribunaux et la rapidité de l’expert éventuellement désigné par le tribunal.
Et voilà, l’invalidité est «acceptée» par l’INAMI pour une période
déterminée au terme de laquelle le dossier sera réexaminé.
Mais il reste à savoir comment cette invalidité va être «acceptée»
par la personne.
Après un an, l’incapacité primaire prend le nom d’«invalidité»
Le médecin-conseil intervient ici aussi. Après neuf mois d’incapacité de travail, il rencontre une nouvelle fois la personne malade.
À ce moment-là, il établit un rapport pour l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI). Ce rapport, qu’on appelle souvent
“fiche rouge” (jaune pour les indépendants), est envoyé à la
Direction médicale des Mutualités chrétiennes qui le supervise
avant de l’envoyer au Conseil médical de l’invalidité (instance de
décision de l’INAMI).
«Je ne me sens plus sûre de moi, j’ai beaucoup de
difficultés à vivre. Il faut que je me fasse aider et conseiller,
je ne me sens plus capable. »
Simone, 52 ans
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L’incapacité de travail selon la loi
Pour être reconnu en incapacité de travail, il faut tout d’abord et
avant tout être au travail ou demandeur d’emploi. En d’autres mots,
une personne ne peut pas être reconnue en incapacité de travail
si elle n’a pas un statut de «travailleur» ou si elle n’avait pas une
certaine capacité de travail.
La situation est différente selon que l’on est travailleur salarié ou
travailleur indépendant.
Dans le cas des travailleurs salariés
Il faut avoir cessé toute activité, qu’elle soit professionnelle ou non.
Peindre la porte de son voisin est considéré comme une activité,
même si on ne gagne rien. En revanche des petits travaux d’entretien de son domicile sont autorisés de même que le jardinage à son
propre usage.
Est à proscrire toute activité qui pourrait rapporter de l’argent
sur le marché du travail, comme entreprendre des travaux d’aménagement de sa maison.
L’arrêt de travail doit être lié à l’apparition ou à l’aggravation de
lésions ou de troubles fonctionnels. Un travailleur qui perd son travail suite à la faillite de son entreprise et non pas suite à une
dégradation de son état de santé ne pourra pas être pris en considération dans le cadre de l’incapacité de travail.
La réduction de la capacité de gain doit être au moins égale ou
supérieure à deux tiers de ce qu’une personne de même condition
et de même formation pourrait faire.
En d'autres mots, la personne doit avoir un état de santé altéré
d'une manière telle qu'elle ne puisse plus réellement fonctionner
professionnellement.
Durant les six premiers mois d’incapacité, la profession prise en
compte est celle que l’intéressé exerçait au moment où il est devenu
inapte au travail.
Une infirmière hospitalière, par exemple, qui a abandonné son activité professionnelle parce que son mal de dos augmentait à force
de porter des malades, sera reconnue en incapacité pour la profession d’infirmière. Après six mois, d’autres professions seront
prises en compte. Notre infirmière pourra être déclarée apte à
un emploi correspondant à ses possibilités actuelles, comme un
travail d’infirmière scolaire par exemple, même si elle est moins
bien payée dans cette nouvelle fonction.
L’ouvrier non qualifié pourra devoir également se réorienter professionnellement au bout des six mois et accepter un travail plus
léger, non spécialisé.
L’un comme l’autre, s’ils ne trouvent pas de travail adapté à leur
condition, devront émarger au chômage en attendant de trouver
un travail adapté.
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Dans le cas des travailleurs indépendants
Eux aussi, pour être reconnus en incapacité de travail, doivent avoir
mis fin totalement à leurs activités professionnelles. La personne
ne peut exercer aucune autre activité professionnelle, ni comme
travailleur indépendant ou aidant, ni dans un autre cadre.
L’incapacité de travailler doit être totale.
La femme d’un boucher, qui avait une activité de représentante de
commerce avant son accident, ne pourra pas aider son mari dans
le magasin ou garder des enfants à la maison contre une rémunération. Il faut aussi qu’il y ait un lien direct entre le problème de
santé et la cessation des activités professionnelles.
Ces notions ne sont pas faciles à comprendre, ni à expliquer!
N’hésitez pas à demander des explications au médecin-conseil ou
au service social de votre mutualité si vous êtes dans le brouillard.
Différents types de reprise partielle existent aussi pour les indépendants. De plus, récemment, une possibilité de reprise limitée,
destinée à des indépendants qui ne pourront plus jamais avoir une
activité complète, a été ajoutée. Une autorisation du médecinconseil ou de l’INAMI est nécessaire avant de commencer!
Le système administratif plus souple pour le volontariat au sens de
la loi du 03/07/2005 est désormais accessible aussi aux indépendants.
La personne qui souhaite reprendre une activité doit obtenir
l’autorisation préalable du médecin-conseil.
Cela concerne par exemple un travailleur qui se sent
d’attaque pour reprendre un travail à mi-temps dans son
entreprise ou dans un autre secteur. Cette autorisation peut
être accordée dès le deuxième jour d’incapacité de travail.
Et dans le cas d’une personne qui décide d’investir dans une
activité bénévole régulière?
Depuis le 1-08-2006, le volontariat au sens de la nouvelle loi
(03-07-2005) sur le travail volontaire bénéficie d’un système
administratif plus souple.
Demandez à l’organisation auprès de laquelle vous envisagez
de pratiquer le volontariat si votre activité entre dans cette
nouvelle législation.
Prenez ensuite contact avec la mutualité. Une règle d’or: au
moindre doute sur la nécessité d’avoir une autorisation du
médecin-conseil pour telle ou telle activité (travaux à domicile
ou volontariat), il est vivement conseillé d’en parler d’abord
avec lui.
Bon à savoir!
Que ce passe-t-il durant la 1re année d’incapacité de travail?
Petit schéma des indemnités de maladie d’un employé
1. Premier mois, période de salaire garanti (salaire complet
payé par l’employeur)
2. 11 mois suivants d’incapacité de travail (= suite de l’incapacité primaire)
Chef de ménage et isolé 60%
Cohabitant 60%
3. Au-delà du 12e mois de maladie, invalidité
Chef de ménage 65%
Cohabitant 40%
Isolé 55%
Y a-t-il des différences entre l’indemnité payée par la mutualité
et le salaire? OUI
Avant tout, il faut garder en mémoire
ı qu’il s’agit d’un revenu de remplacement qui ne compense pas
totalement la perte du revenu professionnel;
ı qu’il y a des contributions à payer: durant la 1re année d’incapacité, un précompte professionnel autour de 11% est retenu à la
source.
Aucun précompte professionnel n’est prélevé sur les indemnités
d’invalidité.
1 jour de maladie
er
L’idéal évidemment est de mettre un peu d’argent de côté pour
ne pas être pris au dépourvu.
Pour les indemnités supérieures à un certain montant, il existe une
retenue pour la pension qui s’élève à 3,5%. Cette retenue sera prélevée sur les indemnités.
Au niveau des congés, la première année d’incapacité de travail
est considérée comme une année de travail et la personne touchera normalement son pécule de vacances.
Mais il faut qu’elle veille à ne pas le considérer comme un «supplément» comme lorsqu’elle travaillait. La mutualité ne payera pas
d’indemnités pour les jours couverts par les congés payés. En effet,
il n’est pas possible de cumuler l’indemnité d’invalidité avec le montant des congés payés.
Paiement du montant de l’indemnité: à la quinzaine, au mois?
Les indemnités d’incapacité sont payées pour tout le monde par
quinzaine durant les 12 premiers mois de maladie, tandis que les
indemnités d’invalidité sont versées mensuellement.
Les personnes habituées à recevoir l’indemnité tous les quinze jours
et à gérer des petites sommes régulières pendant un an doivent
s’adapter et apprendre à établir un budget sur une base différente.
Chômeurs
Ouvriers
Employés
Indépendants
Indemnité
Salaire
Salaire
Pas d’indemnités
de mutuelle
garanti
garanti
Indemnité
15 jour de maladie
e
de mutuelle
31 jour de maladie
e
Indemnité
Indemnité
de mutuelle
de mutuelle
Décision de fin
de reconnaissance
d’incapacité
de travail par le
médecin- conseil?
Réadaptation
professionnelle?
4e mois de maladie
Reprise du travail?
10e mois de maladie
Constitution du dossier INAMI
12 mois de maladie
Passage en invalidité
e
Reprise en travail
adapté ?
Et vous?
Si vous avez apprécié ce journal, vous pouvez nous faire part de vos remarques, suggestions, critiques.
Si vous avez envie de témoigner, contactez-nous au 02 246 48 51.
Nous vous remercions d’avance pour votre intérêt.
Courrier à envoyer à Infor Santé, chaussée de Haecht 579, BP 40, 1031 Bruxelles
Courriel: [email protected]
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La Mutualité chrétienne à votre service
Vous avez des questions, des problèmes, des réactions ou des
demandes, une équipe de professionnels est à votre service: médecin-conseil, Service social, Service indemnités.
Vous avez besoin de matériel sanitaire ou d'équipement adapté,
vous êtes coincé à la maison et souhaitez la visite d'un bénévole,
vous aimeriez connaître les avantages de votre assurance complémentaire, vous cherchez des vacances organisées pour les
personnes à mobilité réduite, vous désirez des informations ou de
la documentation sur les problèmes de santé, l'hôpital, le prix des
soins, la prévention (dépliants, brochures), votre «mutu» est à
l'écoute. N'hésitez pas à téléphoner ou à vous rendre sur place.
Votre conseiller mutualiste se tient à votre disposition.
MC de Liège
place du XX Août 38, 4000 Liège
T 04 221 73 11
[email protected]
MC de Verviers-Eupen
rue Laoureux 25/29, 4800 Verviers
T 087 30 51 11
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MC du Brabant wallon
boulevard des Archers 54, 1400 Nivelles
T 067 89 36 36
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ou le site d’Altéo: www.alteoasbl.be.
MC Hainaut oriental
Ou appelez notre centre d'appel au numéro de téléphone gratuit:
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rue du Douaire 40, 6150 Anderlues
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T 081 24 48 11
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Si vous n’avez pas reçu l’un des numéros de la brochure «La vie devant nous», n’hésitez pas à nous le demander:
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Contenu du no 2
Contenu du no 3
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L’histoire de Robert: main dans la main avec
la mutualité
Le Service indemnités
Financièrement, c’est la galère
Aide d’une tierce personne
Indemnités et salaire
Comment évaluer l’incapacité de travail?
Le médecin-conseil est toujours
dans le coup
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Ce numéro vous sera envoyé dans 6 mois.
Invalide dites-vous!
Mille et une facettes de l’invalidité
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Le regard de l’autre est un miroir
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Le maintien à domicile
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