DU Soins infirmiers en réanimation SSPI et Urgences

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DU Soins infirmiers en réanimation SSPI et Urgences
EPIDEMIOLOGIE DES
DOULEURS ABDOMINALES
DU Soins infirmiers en
réanimation SSPI et
Urgences
• Fréquence : entre 4 et 8 % des passages
d’adultes aux urgences
• Incidence d’hospitalisation : 18 à 66 %.
• Gravité et taux d’hospitalisation
augmentent avec l’âge
• Interventions chirurgicales effectuées en
urgence : 40%
Dominique Pateron
Service des Urgences Saint-Antoine
Faculté Pierre et Marie Curie, Paris VI
Am J Emerg Med, 1995; 13: 301-3
REPARTITION DES CAUSES EN
FONCTION DE L'AGE %
Diagnostic
Appendicite
UGD
Occlusion
Cholécystite
Pyélonéphrite
CN
Sigmoidite
Gynéco
Anévrysme Ao
Non spécifique
<20 ans
20-29
40-49
60-69
70-79
37
4
4
1
18
6
0
18
0
33
31
14
11
4
22
14
1
51
0
28
6
36
12
10
8
20
10
5
0
8
2
12
14
16
4
8
14
4
27
6
3
23
19
23
4
8
21
5
36
6
AURC, 1992
CAUSES EXTRAABDOMINALES
Diabète
IDM
Pneumonie
Acido-cétose
alcoolique
• Toxiques
Vascularites
Hyperthyroïdie
Zona
Hématome de
paroi
• MNI
• Drépanocytose
•
•
•
•
•
•
•
•
Emerg Med Clin North Am, 1989
Dombal 1991
Douleur
abdominale
aiguë non
traumatique
ORGANISATION DU CHAOS
• Recherche d’emblée des signes de
détresse mettant en jeu le pronostic
vital
• IAO
• Des signes de choc
• des stigmates de déshydratation ou
d’hypovolémie
Ben Vermeulen, SFMU, 2001
ECG
Signes de choc
sepsis, hémorragie
oui
Prise en charge
en SAUV
non
Masse pulsatile ou
Suspicion de
grossesse extrautérine
oui
Echo en SAUV
non
Signes péritonéaux
oui
non
Diagnostic d’une douleur
abdominale :
•Examen clinique complet
•Exploration morphologique :
Scanner ++
•Surveillance
Avis du chirurgien
PERITONITE
• Inflammation aigue du péritoine liée à la
diffusion d’une infection localisée ou
de la perforation d’un organe creux
• Origine diverse
• Contracture
• Nausée vomissement
OCCLUSION
PERITONITE
• Forme du sujet agé
• Formes localisées
• Urgences
OCCLUSION
• Siège
– Colon
– Grêle
• Conséquence
• Mécanisme
– Strangulation
– Obstruction
– Mixte
– Fonctionnelle
PANCREATITE
• Inflammation aigue du pancreas et des
tissus environnant
• Brulure intra-abdominale
• Pancreatite oedémateuse 75%
• Pancréatite nécrosante 40% mortalité
• Intervention
COMPLICATIONS
• La diffusion des enzymes dans la
circulation sanguine notamment par
absorption au niveau du péritoine est
responsable de lésions à distances :
• - encéphalique
• - pulmonaire
• - rénale
CAUSES
L'alcoolisme est la cause principale
Les lithiases biliaires par migration du calcul dans le
cholédoque lors de son passage il peut se bloquer au niveau
de l'ampoule de Vater.
zMétaboliques : hypertriglycéridémie et hypercalcémie
zTraumatisme direct
zComplication chirurgicale post-opératoire : sphinctérotomie,
intervention sus méso colique
zComplication post cœlioscopie après une cholécystectomie
zMédicamenteuse : Imurel®
zInfection virale : Oreillons, Herpès
zMaladie auto immunes : Lupus, Sida
z
PANCREATITE
• Diagnostic
z
– Clinique
– Biologique
– scannographique
PANCREATITE
• Causes
HEPATITE AIGUE GRAVE
• Score
• Réanimation
DEFINITIONS
•
•
•
•
Hépatite aigue cytolytique
Insuffisance hépatique
Hépatite aigue sévère
Hépatite aigue grave
DEFINITIONS
• Hépatite aigue cytolytique :
– Transaminases
• Insuffisance hépatique :
– TP FV
• Hépatite aigue sévère :
– TP ou FV < 50%
• Hépatite aigue grave :
– encéphalopathie
CAUSES
• Virus
CAUSES
•
•
•
•
–A
–B
–D
–E
– Herpès
COMPLICATIONS
•
•
•
•
Œdème
Infections
Hydro-électrolytiques
Hémorragies
PRISE EN CHARGE DES
HEMORRAGIES
DIGESTIVES
Dominique Pateron
Médicament
Toxique
Vasculaires
Grossesse
Traitement
•
•
•
•
Remplissage
Hypoglycémie
Infection
Transplantation
Epidémiologie
ƒ Incidence en diminution
ƒ Augmentation de l’utilisation des
AINS
ƒ Vieillissement de la population
Epidémiologie
Epidémiologie
1991
1993
Angleterr
e
1993
1994
1996
ƒ 8000 morts après HDA dont 2000 liées à
l’HDA
N
276
1882
4185
951
2133
Incidence
(105/an)
102
172
103
62
143
ƒ Hospitalisation par les urgences : 86%
Age (mediane)
ƒ Incidence : 143/100.000 habitants (IC 137149)
Récidive (%)
Mortalité(%)
26
5
Varices
59
30
Cancer
51
14
Oesophagite
7
3
0 Diagnostic
3
0,5
Hollande
France
61
60
71
71
68
1.79
1.35
1.50
1.72
Mortalité (%)
5
8
14
14
14
Cirrhose (%)
6
6
4
8
14
Causes des hémorragies
digestives hautes
Pronostic selon la cause
UGD
Écosse
1.74
Sex ratio
Eur J Gastroenterol Hepatol 2000; 12 :175-81
USA
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Ulcères gastroduodénaux
Liées à l’HTP
Gastrites hémorragiques
Mallory-Weiss
Oesophagite
Tumeurs
Autres
35%
30%
15%
5%
5%
5%
5%
HD 2000
Gravité de l’hémorragie
Critères cliniques permettant
d’évaluer l’abondance de
l’hémorragie
I
II
III
IV
Pertes sanguines (ml)
< 750
750 - 1500
1500 - 2000
> 2000
PA systolique
PA diastolique
Inchangée
Inchangée
Inchangée
Augmentée
Diminuée
Diminuée
Imprenable
Imprenable
Fréquence cardiaque
(b/min)
< 100
≥ 100
> 120
= 140
ƒ le caractère actif du saignement
Pouls capillaire (sec)
<2
>2
>2
>2
ƒ le terrain
Fréquence respiratoire
(c/mn)
14 - 29
20 - 30
30 - 40
> 40
Etat neurologique
Anxiété
modérée
Anxiété
prononcée
Anxiété
confusion
Anxiété
obnubilation
Elle est déterminée par :
ƒ l’abondance
Br Med J 1990; 300: 1453-7
Rea Urg ; 1997, 6 : 331-425
Détermination de l’activité de
l’hémorragie
Appréciation du terrain
Facteur pronostique essentiel
ƒ
Évolution des lavages gastriques (toutes les 1/2 heures)
ƒ
Évolution des paramètres hémodynamiques
ƒ
Hémoglobinémie initiale
ƒ
Existence de :
ƒHépatopathie chronique
ƒCardiopathie (coronaropathie)
mauvais reflet de la perte sanguine
(car hémodilution spontanée)
ƒInsuffisance rénale
ƒInsuffisance respiratoire
Voie d’abord veineuse
• Périphérique
• Il est souvent nécessaire d’utiliser
deux voies d’abord
• Cave supérieur
• De bon calibre 14 - 16 Gauge
TYPES DE SOLUTES
• Aucune étude ne permet de choisir
entre cristalloïdes et colloïdes
• Recommandations d’experts :
cristalloides si pertes < 20% de la
masse sanguine ou si la pression
artérielle moyenne est d’emblée < 80
mmHg
Rea Urg 1997; 6: 335-341
Gut 2000; 46: iii1-iii5
Rea Urg ; 1997, 6 : 331-425
Préparation de l ’endoscopie
• Lavage gastrique
Erythromycine et préparation
gastrique
• Pas de CI liée à la cirrhose
Amélioration
Chez les patients
atteints de
cirrhose
n (%)
Nombre
De
patients
Nombre
De cirrhose
Amélioration
n (%)
Erythromycine
51
13
42 (82)*
12 (92)*
Etude
Frossard et al
• Erythromycine IV
Placebo
54
19
18 (33)
4 (21)
Erythromycine
19
4
17 (90)**
?
Placebo
22
9
12 (55)
5 (55)
Coffin et al
Gastrointest Endosc 2002; 56: 174-9
Gastroenterology 2002; 123 :17-23
Résultats HD 2000
Délais de recours aux
urgences et à l’endoscopie
Prise en charge initiale (n=180)
%
ƒ Voie veineuse périphérique
(une)
71
(deux)
29
ƒ Oxygène
40
ƒ Sonde naso-gastrique
43
ƒ Remplissage vasculaire
34
ƒ Transfusion
36
ƒ Vasopresseurs (cirrhoses=65)
60
• Délai entre les premiers signes
cliniques et l’arrivée aux urgences :
33 ± 42 heures
• Délai entre l’arrivée aux urgences et
l’endoscopie: 14 ± 16 heures
HD 2000
Facteurs pronostiques :
Ulcères
ƒ Age
ƒ Choc initial
ƒ Récidive hémorragique
ƒ Pathologie associée
ƒ Signes endoscopiques
ƒ Scores cliniques ASA, Goldman
Gastroenterol Clin Biol, 2000; 24 :193-200
Pronostic endoscopique
(Forrest)
Prévalence
(%)
Récidive
(%)
Mortalité
(%)
Propre
Taches
Caillot
42
20
17
5
10
22
2
3
7
Vx visible
17
43
11
Saigneme
nt actif
18
55
11
Lancet 1974; 2: 394-7
ULCER WITH SPOT
ULCER WITH CLEAR BASE
ULCER WITH CLOT
VISIBLE VESSEL
ACTIVE BLEEDING
Traitement hémostatique
des ulcères
ƒ Hémostase endoscopique de
première intention
ƒ Echec < 5%
ƒ Récidive : nouvelle hémostase
endoscopique
ƒ Antisécrétoires
IPP et ULCERES
• pH et coagulation
• IPP
• Voie d ’administration
• Doses
• Durée
Traitement chirurgical des
ulcères
ƒ Taille > 2 cm
ƒ Hypotension initiale
ƒ Terrain fragile
ƒ Face postérieure du bulbe
ƒ Facteurs endoscopiques péjoratifs
Traitement chirurgical des
ulcères
DIAGNOSTIC DE L ’HTP
• Cliniques :
– Foie ferme
– Angiome
– CVC
– Ictère
– Astéréxis
ƒ Exceptionnellement en super urgence
ƒ Suture de l’ulcère et vagotomie
• Anamnestiques
ƒ Gastrectomie emportant l’ulcère
• VPP : 98% VPN : 90%
Rea Urg 1995; 4: 236
Variables associées au décès
Hémorragie digestive et cirrhose
Prise en charge des hémorragies
digestives hautes en urgence
Données spécifiques à l’HTP
FACTEURS PRÉDICTIFS
Remplissage vasculaire
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Âge
Encéphalopathie hépatique
Carcinome hépatocellulaire
Score de Child-Pugh
Insuffisance rénale
Récidive précoce
Infection
Œ
Œ
Œ
La pression portale varie avec la volémie
La restauration volémique doit donc être
modérée
L’objectif est de maintenir une pression
artérielle moyenne ≥ 80 mmHg
Conférence de consensus Gastroenterol Clin Biol 1990; 14 : 25B - 28B.
3rd Baveno International Consensus Workshop. J. Hepatol 2000 ; 33 : 846-852.
J Hepatol 2000,
32 : 19-24
Prise en charge des hémorragies
digestives hautes en urgence
Données spécifiques à l’HTP
Transfusions
• Préserver l’oxygénation des organes «
nobles »
• Transfusion : augmente le contenu en
oxygène
• Maintenir un hématocrite > 25%
• Hémorragies importantes :
– Sujet sans atteinte cardiaque : 7g/ 100 ml
– Sujet sans capacité suffisante d’adaptation
cardiaque ou respiratoire : 10g/ 100 ml
Gastroenterol Clin Biol 1990; 14 : 25B - 28B.
J. Hepatol 2000 ; 33 : 846-852.
Rea Urg 1997; 6: 335-341
ƒ
Traitements vaso-actifs
Débutés le plus tôt possible, dès que le diagnostic de
rupture de
varices œsophagiennes est suspecté (domicile, arrivée aux
urgences)
ƒ
Les produits
Terlipressine : analogue de la vasopressine
Somatostatine
Octréotide : analogue de la somatostatine
Prise en charge : données
spécifiques à l’HTP
Endoscopie digestive haute
ƒ
Systématiquement réalisée dans les 12 heures
ƒ
Bénéfices des traitements vaso-actifs
ƒ
Intérêt diagnostique et thérapeutique
ƒ
ƒ
ƒ
Contrôle de l’hémorragie dans 80% des cas
Efficacité similaire des différentes substances
Autres bénéfices :
ƒ Qualité du transport
ƒ Qualité de l’endoscopie
Durée du traitement : jusqu’à 5 jours
ƒ
En cas de saignement actif : ligature élastique ou
sclérose
ƒ
En l’absence de saignement actif : pas de
traitement endoscopique ou traitement
endoscopique des lésions à risque
ƒ
Le traitement endoscopique est plus efficace en
association avec un traitement pharmacologique
(débuté avant l’endoscopie)
ƒ
Baveno III, 2000
Baveno III, J. Hepatol 2000 ; 33 : 846-852
Infection bactérienne et
hémorragie digestive
EN L’ABSENCE D’INFECTION À
L’ADMISSION
Prévenir une infection bactérienne d’origine
digestive
ƒ
Décontamination intestinale
Norfloxacine : 800 mg/jour pendant 7
jours
Prévention de
l’encéphalopathie hépatique
RÉALISÉE PAR LE LACTULOSE
DONNÉ PAR
ƒ la bouche
ƒ la sonde nasogastrique
ƒ ou en lavement
Baveno III, J. Hepatol 2000 ; 33 : 846-852
J Hepatol 2000;32:142-53.
Traitement de sauvetage
Mortalité, hémorragie
digestive et cirrhose
Mortalité
(%)
1985
1995
(n=116)
(n=106)
ƒ Sonde de tamponnement
ƒ Shunt Portosystémique
Intrahépatique par voie
Transjugulaire (TIPS)
Baveno III, J. Hepatol 2000 ; 33 : 846-852
Tous les malades
32
18*
Grade A
Grade B
Grade C
7
20
45
0*
9*
23*
* p < 0, 05. Classification de Child-Pugh
Gastroenterol Clin Biol 1998, 22: A27
Orientation des malades
HDA
Cirrhoses
Réanimation
28
Gastroenterologie
UHCD
Médecine Interne
Chirurgie
%
22
%
29
27
17
4
28
21
13
9
HD 2000
Hémorragies digestives
basses
ƒ Hémorroïdes
ƒ Fissure anale
ƒ Lésions traumatiques
ƒ Diverticulose
ƒ Angiodysplasies coliques
ƒ Colite ischémiques
Admission en réanimation
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Excessif
Hémodynamique instable, choc initial
Score de Rockall élevé
Age élevé et /ou pathologie associée
Ulcère avec critères pronostiques
HTP
Critères locaux
Cause anorectale
oui
Traitement spécifique
oui
Traitement spécifique
fibroscopie
Hémorragie active
non
coloscopie
oui
artériographie
CHIRURGIE
Embolisation

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