CSS11 - Limiter les sources de pollution intérieure : biocontaminant
Transcription
CSS11 - Limiter les sources de pollution intérieure : biocontaminant
Pour découvrir la nouvelle version 2016 du Guide Bâtiment Durable en ligne, Rendez-vous sur: http://www.guidebatimentdurable.brussels GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS - RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11 - LIMITER LES SOURCES DE POLLUTION INTERIEURE : BIOCONTAMINANTS Eviter qu’une humidité permanente et importante s’installe dans les matériaux ou à leur surface, que des bactéries ne prolifèrent comme les légionelles dans l’eau d’alimentation et que le choix de matériaux de décoration ne soit source de développement d’allergies pour les occupants sensibles PRINCIPES Par bio-contaminant on entend polluant d’origine biologique. L’occupation de l’habitat génère ce type de polluants au travers de la présence d’êtres humains ou d’animaux (microbes, bactéries, …), d’animaux (poils, salive, …), d’acariens, de végétaux, de moisissures, … Cette fiche se concentre sur les sources des bio-contaminants, leurs effets sur l’occupant, la ou les manières de les limiter ou de les éliminer. Les poussières, polluants physiques et chimiques et non d’origine biologique, sont intimement liées au développement des microorganismes vu qu’elles leur servent souvent de milieu vecteur. Elles sont donc abordées ici. Source : APPA (Association pour la prévention de la pollution atmosphérique) PAGE 1 SUR 9 – LIMITER LES SOURCES DE POLLUTION INTERIEURE : BIOCONTAMINANTS – JUILLET 2010 GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11 INDICATEURS La concentration de polluants est l’indicateur principal de la charge polluante du climat intérieur. Cette pollution varie en fonction du choix et de la mise en œuvre de matériaux lors de la construction ou la rénovation d’un bâtiment. Pour les biocontaminants type moisissures, on définit une UFC, « Unité Formant Colonie », exprimée en UFC/litre, UFC/m², UFC/m³. Pour les pollens ou poussières, on parlera en µg/m³. Pour la détection de risque, le premier indicateur est la vue, mais elle est parfois insuffisante. Un indicateur efficace souvent oublié est l’odorat qui permet souvent de repérer, par exemple, des moisissures. Le problème est que dans le cas de certains allergènes, il est trop tard au moment de leur repérage par l’odorat : l’allergie se développe déjà. OBJECTIFS A ATTEINDRE Minimum o o o Eviter les sources de polluants lors de la conception et de la rénovation des bâtiments par un choix adéquat des matériaux et de leur mise en œuvre. Eviter l’humidification prolongée et importante des matériaux, source de développement des moisissures. Prévoir une ventilation adéquate (voir fiche CSS07 « assurer la qualité de l’air ») qui permettra d’évacuer les polluants générés par l’occupation (hébergement d’animaux, humidité, …). Conseillé o Prévoir, dans la stratégie de ventilation, une filtration visant à réduire l’entrée de biocontaminants extérieurs tels que les pollens. ELEMENTS DE CHOIX ASPECTS TECHNIQUES Les fiches signalétiques ci-dessous reprennent les principaux bio-contaminants présents dans les matériaux de construction et de rénovation ou générés par la présence d’humidité dans les matériaux ou encore les micro-organismes présents dans les conduites d’eau de ville. La liste n’étant pas exhaustive, on peut aussi se référer à l’outil SQuATte développé sur le site de Bruxelles Environnement ou encore aux résultats du CRIPI (ambulance verte). Les moisissures o Où les trouver principalement ? o o Quels sont les effets sur la santé et les risques ? o o Aux endroits chauds et humides. Là où l’humidité persiste, des champignons microscopiques se développent sous forme d’un réseau filamenteux (mycélium). Les spores sont irritantes et toxiques. Les principaux symptômes sont les rhinites, bronchites, asthme, irritation des yeux, dermatite, fièvres, maux de tête, vomissements, diarrhées, déficiences des systèmes immunitaires, … Les champignons peuvent être le support de colonies d’acariens Les moisissures dégagent des mycotoxines. PAGE 2 SUR 9 – LIMITER LES SOURCES DE POLLUTION INTERIEURE : BIOCONTAMINANTS – JUILLET 2010 GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11 Les moisissures o Une catégorisation des concentrations de moisissures est reprise dans le tableau suivant. Cette classification est notamment utilisée en Région Flamande (décret de 2004) : concentration en UFC/m³ d’air* Catégories selon la Logements Bureaux norme EUR 14988 EN Très basse < 50 < 25 Basse < 200 < 100 Intermédiaire < 1.000 < 500 Elevée < 10.000 < 2.000 Très élevée > 10.000 > 2.000 UFC= Unité Formant Colonie o En Région de Bruxelles-Capitale, une classification différente proposée par l’Institut de Santé Publique est utilisée, plus représentative du risque pour la santé et plus aisément mesurable : Quelles sont les concentrations admissibles ? Surfaces contaminées < 0.3m² 0.3-3m² > 3m² Comment se prémunir et quel choix effectuer ? Quels sont les effets sur les matériaux Evaluation Risques Contamination faible Contamination moyenne Risques faibles mais pas exclus Risque à évaluer en fonction des espèces présentes et du contexte environnemental Risques élevés quelles que soient les espèces présentes Contamination élevée Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, les relations entre l’humidité, l’exposition aux moisissures et la santé sont avérées mais, faute de compréhension des phénomènes de multi-exposition, il n’est pas possible à ce jour d’identifier scientifiquement des niveaux admissibles de contamination. Le principe de précaution doit prévaloir et aucune trace de moisissure ne devrait être tolérée. Pour éviter l’humidité dans les matériaux et par conséquent éliminer le risque de développement des moisissures : o Mettre en œuvre une bonne étanchéité par rapport à l’extérieur o Bien isoler les parois du volume chauffé. o Evitez les ponts thermiques. o Prévoir une ventilation efficace. Elles s’attaquent aux matériaux de construction et détruisent complètement le bois par exemple, ainsi que les plâtres et carton-plâtres. PAGE 3 SUR 9 – LIMITER LES SOURCES DE POLLUTION INTERIEURE : BIOCONTAMINANTS – JUILLET 2010 GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11 Les pollens o A l’extérieur, particulièrement au printemps, principale période de pollinisation. Il peut s’agir de pollens d’arbres ou d’arbustes (bouleaux, noisetiers, frênes, aulnes, saules, platanes, …) ou d’herbacées (graminées, plantain, armoise, pariétaire, …) o Principales causes d’allergie. o Difficile d’établir des concentrations limites. Un cas n’est pas l’autre. o Prévoir éventuellement une filtration efficace par rapport à l’air extérieur. Où les trouver principalement ? Quels sont les effets sur la santé et les risques ? Quelles sont les concentrations admissibles ? Comment se prémunir et quel choix effectuer ? Les plantes o Où les trouver principalement ? Certaines plantes intérieures sont sources de pollutions, notamment les sécréteurs de latex (le Ficus benjamina, le poinsettia ou le philodendron par exemple), qui se transforme en poussière allergisante. Les cactées, caféier, papyrus et staphillum peuvent aussi produire des allergènes. Possibilité de réactions respiratoires et dermiques. En cas d’ingestion, vomissements, diarrhée, et autres troubles du système digestifs. Quels sont les effets sur la santé et les risques ? o Quelles sont les concentrations admissibles ? o Difficile d’établir des concentrations limites. Un cas n’est pas l’autre. o Etre attentif aux types de plantes en interne. Comment se prémunir et quel choix effectuer ? Les poussières o Où les trouver principalement ? o Quels sont les effets sur la santé et les risques ? o Partout à l’intérieur comme à l’extérieur. On distingue trois types de particules : les particules totales (l’ensemble des particules dans l’air), les particules fines (PM10, de diamètre inférieur à 10 µm), les particules très fines (PM2.5, les particules de diamètre inférieur à 2.5 µm) Les grosses particules (diamètre > à 10µm) n’ont qu’un faible impact sur la santé : elles se déposent très rapidement sur le sol ou encore elles sont arrêtées au niveau du nez et ne pénètrent pas dans l’organisme. Les particules fines et très fines pénètrent plus ou moins profondément dans l’organisme selon leur taille. Les PM10 sont arrêtées par les voies respiratoires supérieures et moyennes, tandis que les PM2.5 atteignent les alvéoles pulmonaires. Les deux catégories sont responsables de l’irritation des voies respiratoires, de l’altération de la fonction respiratoire surtout chez l’enfant, de l’augmentation de la PAGE 4 SUR 9 – LIMITER LES SOURCES DE POLLUTION INTERIEURE : BIOCONTAMINANTS – JUILLET 2010 GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11 Les poussières o o o o Quelles sont les concentrations admissibles ? o Comment se prémunir et quel choix effectuer ? o fréquence et de l’intensité des crises d’asthmes chez des sujets asthmatiques, … Mentionnons également les particules PM1 et PM0.1, non mesurables, capables de pénétrer jusque dans le système cardiovasculaire. Leur degré de toxicité sur l’homme et l’environnement dépend également de leur nature chimique et de leur éventuelle association à d’autres polluants. En effet, les poussières servent souvent de support à des substances toxiques, notamment des métaux lourds, des HAP, … Outre les risques pour la santé, les poussières absorbent et diffusent la lumière, limitant ainsi la visibilité. Elles suscitent la formation de salissure par dépôt et peuvent avoir une odeur désagréable. Enfin, comme elles servent de support aux microorganismes potentiellement dangereux, elles peuvent créer indirectement des allergies (support de pollens et acariens par exemple) Ce n’est pas nécessairement la quantité de poussière qui joue, mais également la taille et la toxicité des poussières. Vu leur diversité, il est difficile d’établir des concentrations limite à l’intérieur des bâtiments. Un suivi des concentrations extérieures est réalisé par Bruxelles Environnement en différents endroits de la région (plus d’informations sur le site www.bruxellesenvironnement.be) Privilégier les matériaux de construction et de décoration lisses. Prévoir éventuellement une filtration efficace, un entretien et un nettoyage fréquent. Les acariens o Où les trouver principalement ? Quels sont les effets sur la santé et les risques ? Quelles sont les concentrations admissibles ? o o o o o Principales causes d’allergie, dermatites, rhinites ou asthme o A partir de 100 acariens/g il y a risque d’allergie chez les personnes sensibles. A partir de 500 acariens/g il y a risque d’asthme chez les personnes sensibles. Prévoir une ventilation adéquate Eviter la présence de trop d’humidité Limiter la présence de poussière par le choix de matériaux de construction et de décoration lisses et non-textiles. Eviter les revêtements de sol tels que les tapis plains, tapis, … Prévoir éventuellement des épurateurs d’air équipés de filtres efficaces. o o o o Comment se prémunir et quel choix effectuer ? Dans les moisissures, elles-mêmes apparaissant dans les endroits chauds et humides Le long des murs peu lisses ; Sous le papier peint ; Dans les literies, textiles, etc. ; Dans les laines isolantes naturelles si elles ne sont pas traitées. o o PAGE 5 SUR 9 – LIMITER LES SOURCES DE POLLUTION INTERIEURE : BIOCONTAMINANTS – JUILLET 2010 GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11 Les légionelles Où les trouver ? Quels sont les effets sur la santé et les risques ? Quelles sont les concentrations admissibles ? Comment se prémunir et quel choix effectuer ? Bactéries principalement présentes dans l’eau de consommation Leur transmission se réalise par inhalation d’aérosols contaminés (vapeur, gouttelettes de 1 à 5 µm). o Dans moins de 5 % des cas, elle provoque une légionellose pulmonaire, maladie grave avec un taux de mortalité de 10 à 20 %, essentiellement chez les personnes fragilisées (personnes âgées,…). o Dans 90 % des cas, il s’agira de la forme bénigne, la légionellose non-pulmonaire, affection de type grippal n’ayant mené à aucun décès.. A titre indicatif, notons que l’Arrêté de la Région Flamande du 11 juin 2004 prévoit o < limite de détection (environ 50 CFU/l) : pas d'actions o > limite de détection : peu de contamination : vérifier si le système de préparation d'eau froide et chaude suit les recommandations en matière de température. Si oui, analyse tous les 3 mois, et si 4 fois négatif, alors analyse 1fois par an. Si non, analyse tous les mois. o > 1 000 CFU/l : il y a contamination --> procéder à un nouvel échantillonnage et, si confirmation, à une désinfection de choc; dans les hôpitaux et les résidences pour séniors. Surveillance des légionelloses. o > 10 000 CFU/l : il y a contamination importante --> fermeture de l'installation, désinfection de choc, analyse de l'eau. Si reste > 1 000 CFU/l : fermeture et assainissement. Ensuite, analyse toutes les 2 semaines. Si 3 fois de suite le résultat est négatif, contrôle tous les 3 mois. Si 4 fois de suite l'analyse des 3 mois est négative, contrôle 1 fois par an. Production et stockage d’eau chaude sanitaire : o Prévoir de travailler à des températures en tout point au-dessus de 55°C. Vu la perte de température dans le réseau, ceci impliquer de préparer l’eau chaude à 60°C au moins. Par contre, l’eau froide ne devrait jamais dépasser 25°C. o Hebdomadairement, prévoir un « flush de température », à savoir une augmentation de la température des boilers pour atteindre en tout point du réseau 60°C pendant 30 minutes ou 70°C durant 4 minutes. La plupart des régulateurs de chaudières modernes prévoient ce flush en automatique et programmable. Pour des chaudières ou chauffe-eaux plus anciens, ne disposant pas de cette fonction, et qui prépareraient de l’eau à moins de 60°C, il est recommandé de réaliser la montée en température manuellement au minimum à chaque remise en service de l’installation après quelques jours sans usage. C’est en effet dans l’eau stagnante que se développent les légionelles. Si l’installation est utilisée quotidiennement, les risques de développement sont moindres. Eventuellement, si l’installation présente des risques important (basse température, bras morts, conduites non isolées, puisage peu fréquent), cette mesure de prudence pourrait être assurée par l’ajout d’un programmateur lié à une horloge hebdomadaire et un thermostat. o Une installation de panneaux solaires n’est pas à déconseiller dans le cadre de la lutte contre les légionelles, vu la présence systématique d’un appoint « classique » pouvant réaliser la montée en température. o o PAGE 6 SUR 9 – LIMITER LES SOURCES DE POLLUTION INTERIEURE : BIOCONTAMINANTS – JUILLET 2010 GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11 Les légionelles Eviter toute stagnation dans la distribution d’eau chaude sanitaire. Pour cela : o Calorifuger et éviter les bras morts o Prévoir des dispositifs de purge o Privilégier le cuivre à l’acier galvanisé En cas d’infection Maintenance des installations : o Vidanger et nettoyer une fois par an les ballons et réseaux de distribution o Détartrer, désinfecter et rincer tous les 6 mois les équipements de robinetterie En Région de Bruxelles-Capitale, la légionellose est une maladie à déclaration obligatoire depuis le 1er avril 2004. En cas d’infection, on est tenu de le déclarer sans délai au bourgmestre de sa commune. Le médecin traitant doit, en outre, transmettre un formulaire au médecininspecteur de l’hygiène dans les 24 heures. ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX > Impact environnemental et énergétique Certaines des mesures de prévention environnementaux : o o proposées ci-dessus ont d’autres impacts Même si la quantité de polluants lors du choix des matériaux et des équipements a été limitée, il ne faut pas oublier que la conception d’une ventilation efficace doit être prise aussi en compte sachant que l’occupation des bâtiments génère elle-même des biocontaminants. Cette ventilation du bâtiment engendrera lors de l’exploitation des consommations énergétiques et génèrera des polluants tels que le CO2 par la consommation d’énergie grise en centrale électrique. La fiche sur l’optimisation énergétique de la ventilation vous en dira plus. La lutte anti-légionelles nécessite de maintenir la température de l’eau chaude sanitaire au-dessus de 55°C et par moment il est nécessaire d’augmenter cette température à 60°C voire à 70°C dans certains cas. Tout cela a un coût énergétique dont il faut tenir compte. Le fait de passer de 55°C à 60°C augmente la consommation de 11 % et de 55°C à 70°C de 33 % même si c’est momentané. DANS LA PRATIQUE Des mesures doivent être prises aux différentes phases de développement et de réalisation du projet : PROGRAMMATION o En cas de rénovation, identifier les sources éventuelles d’humidité dans les parois (descentes d’eau défectueuses, humidité ascensionnelle, etc.) et programmer leur résolution. ESQUISSE o o Protéger le bâtiment des pollutions extérieures en prévoyant une filtration adéquate (voir fiche CSS07 « Assurer la qualité de l’air »). Prévoir une ventilation organisée efficace. PAGE 7 SUR 9 – LIMITER LES SOURCES DE POLLUTION INTERIEURE : BIOCONTAMINANTS – JUILLET 2010 GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11 AVANT-PROJET Choisir les matériaux susceptibles de ne pas abriter ou générer des bio-contaminants. Gérer les pollutions intérieures en concevant des systèmes de ventilation hygiénique performants (voir les fiches qualité de l’air et le choix de la ventilation). D’emblée, éviter la création de ponts thermiques. o o o SUIVI DU CHANTIER Limiter la génération de poussière : éviter les découpes par un recours à la préfabrication, utiliser des cloisons anti-poussières Exécuter le chantier dans les règles de l’art quant à la pose d’étanchéités, pare-vapeur et freine-vapeurs afin d’éviter tout développement d’humidité dans et sur les matériaux ainsi qu’à la création de ponts thermiques. Laisser sécher correctement les matériaux (génération de moisissure à terme). o o o RECEPTION ET MISE EN EXPLOITATION Gérer les pollutions intérieures : o Informer l’occupant sur le choix des matériaux de décoration interne susceptibles de générer ou d’abriter les microorganismes. o Informer l’occupant sur l’importance de la ventilation hygiénique. ENTRETIEN Eviter les sources de pollutions intérieures : o Entretenir les filtres et réseaux de ventilation. o Nettoyage régulier des locaux o Aération régulière des locaux o Eviter les plantes d’intérieur sources d’allergies, particulièrement, le yucca, le palmier nain, le lierre, le ficus benjamina, le papyrus et le spatyphilium. Au niveau des fleurs, on évitera les stacites ou limoniums et les gypsophiles, souvent utilisés en compositions florales. o Si l’on dispose d’un jardin, éviter les plantations dont les pollens sont fortement allergènes : Potentiel allergisant (0=nul, 5= fort) Arbres 0 Pin 1 Orme 2 3 Peuplier, Mûrier, Hêtre, Châtaignier Noisetier, Saule, Charme, Platane, Olivier, Tilleul Herbacées Ortie Oseille Plantain, Chénopode 4 Aulne, Frêne, Chêne Pariétaire, Armoise 5 Cyprès, Bouleau Graminées Source : Réseau National de Surveillance Aérobiologique (France) o Consulter le site du réseau de surveillance aérobiologique belge, qui propose notamment un calendrier pollinique : www.airallergy.com PAGE 8 SUR 9 – LIMITER LES SOURCES DE POLLUTION INTERIEURE : BIOCONTAMINANTS – JUILLET 2010 GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11 INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES AUTRES ELEMENTS A GARDER A L’ESPRIT Voici une liste de fiches dont les thématiques concernent également celle de la qualité de l’air : o o o o o ENE14 - Choisir le meilleur mode de production de chaleur ENE23 - Choisir un mode de ventilation énergétiquement efficace CSS07 - Assurer la qualité de l'air des locaux CSS11 - Limiter les sources de pollution : biocontaminants CSS12 - Limiter les sources de pollution intérieure : pollution magnétique Voici une liste de fiches traitant du choix des matériaux de construction : o o o o o o MAT06 - Revêtements de murs intérieurs et plafonds: choisir des matériaux sains, avec un écobilan favorable. MAT07 - Revêtements de sol: choisir des matériaux sains, avec un écobilan favorable. MAT08 - Choisir un bois en fonction de son origine et de sa mise en œuvre MAT10 - Murs non porteurs et cloisons: choisir des matériaux sains, avec un écobilan favorable CSS09 - Colles et peintures : tenir compte de leur impact sur la santé et l'environnement CSS10 - Traitements du bois: tenir compte de leur impact sur la santé BIBLIOGRAPHIE Informations générales sur la qualité de l’air : o F.Simon, JM.Hauglustaine, « La ventilation et l’énergie - guide pratique pour les architectes », Ministère de la Région Wallonne, 2001 o Energie+: http://energie.wallonie.be/energieplus/entree.htm Informations générales la santé et l’habitat : o Le site de l’Institut Scientifique de Santé Publique : www.indoorpol.be o Outil SQuATte : www.bruxellesenvironnement.be (pages santé environnementale) o Des pages spécifiques du site www.bruxellesenvironnement.be traitent de la légionellose o C.A.Roulet, « Santé et qualité de l’environnement intérieur dans les bâtiments », Presses Polytechniques et Universitaires Romandes, Lausanne, 2004 o S. et P. Déoux, « Le guide de l’habitat sain », Medieco Editions, Andorra, 2004 o Inter-Environnement Wallonie, « La santé dans la maison » : www.santeenvironnement.be o Organisation Mondiale de la Santé, “WHO Guidelines for indoor air quality – dampness and mould”, 2009 Informations sur les allergies et pollens : o Le réseau de surveillance aérobiologique belge : www.airallergy.com o Le site du RNSA : Réseau National de Surveillance Aérobiologique (France) : www.pollens.fr Acteurs spécifiques en Région de Bruxelles-Capitale : o Suite à un diagnostique médical : la CRIPI (Cellule Régionale d’Intervention en Pollution Intérieure), via le service des Ambulances vertes : www.bruxellesenvironnement.be (pages santé environnementale) Information générale sur éco-construction : o Architecture et Climat UCL, « Guide conseil pour la conception énergétique et durable des logements collectifs », Bruxelles Environnement IBGE-BIM, décembre 2005 PAGE 9 SUR 9 – LIMITER LES SOURCES DE POLLUTION INTERIEURE : BIOCONTAMINANTS – JUILLET 2010 GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11