CSS11 - Limiter les sources de pollution intérieure : biocontaminant

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CSS11 - Limiter les sources de pollution intérieure : biocontaminant
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
- RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11 -
LIMITER LES SOURCES DE POLLUTION
INTERIEURE : BIOCONTAMINANTS
Eviter qu’une humidité permanente et importante s’installe dans les matériaux ou à leur
surface, que des bactéries ne prolifèrent comme les légionelles dans l’eau
d’alimentation et que le choix de matériaux de décoration ne soit source de
développement d’allergies pour les occupants sensibles
PRINCIPES
Par bio-contaminant on entend polluant d’origine biologique. L’occupation de l’habitat génère
ce type de polluants au travers de la présence d’êtres humains ou d’animaux (microbes,
bactéries, …), d’animaux (poils, salive, …), d’acariens, de végétaux, de moisissures, … Cette
fiche se concentre sur les sources des bio-contaminants, leurs effets sur l’occupant, la ou les
manières de les limiter ou de les éliminer.
Les poussières, polluants physiques et chimiques et non d’origine biologique, sont intimement
liées au développement des microorganismes vu qu’elles leur servent souvent de milieu
vecteur. Elles sont donc abordées ici.
Source : APPA (Association pour la prévention de la pollution atmosphérique)
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GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11
INDICATEURS
La concentration de polluants est l’indicateur principal de la charge polluante du climat
intérieur. Cette pollution varie en fonction du choix et de la mise en œuvre de matériaux lors de
la construction ou la rénovation d’un bâtiment. Pour les biocontaminants type moisissures, on
définit une UFC, « Unité Formant Colonie », exprimée en UFC/litre, UFC/m², UFC/m³. Pour les
pollens ou poussières, on parlera en µg/m³.
Pour la détection de risque, le premier indicateur est la vue, mais elle est parfois insuffisante.
Un indicateur efficace souvent oublié est l’odorat qui permet souvent de repérer, par exemple,
des moisissures. Le problème est que dans le cas de certains allergènes, il est trop tard au
moment de leur repérage par l’odorat : l’allergie se développe déjà.
OBJECTIFS A ATTEINDRE
Minimum
o
o
o
Eviter les sources de polluants lors de la conception et de la rénovation des
bâtiments par un choix adéquat des matériaux et de leur mise en œuvre.
Eviter l’humidification prolongée et importante des matériaux, source de
développement des moisissures.
Prévoir une ventilation adéquate (voir fiche CSS07 « assurer la qualité de l’air ») qui
permettra d’évacuer les polluants générés par l’occupation (hébergement d’animaux,
humidité, …).
Conseillé
o
Prévoir, dans la stratégie de ventilation, une filtration visant à réduire l’entrée de biocontaminants extérieurs tels que les pollens.
ELEMENTS DE CHOIX
ASPECTS TECHNIQUES
Les fiches signalétiques ci-dessous reprennent les principaux bio-contaminants présents dans
les matériaux de construction et de rénovation ou générés par la présence d’humidité dans les
matériaux ou encore les micro-organismes présents dans les conduites d’eau de ville. La liste
n’étant pas exhaustive, on peut aussi se référer à l’outil SQuATte développé sur le site de
Bruxelles Environnement ou encore aux résultats du CRIPI (ambulance verte).
Les moisissures
o
Où les trouver principalement ?
o
o
Quels sont les effets sur la
santé et les risques ?
o
o
Aux endroits chauds et humides. Là où l’humidité
persiste, des champignons microscopiques se
développent sous forme d’un réseau filamenteux
(mycélium).
Les spores sont irritantes et toxiques.
Les principaux symptômes sont les rhinites,
bronchites, asthme, irritation des yeux, dermatite,
fièvres, maux de tête, vomissements, diarrhées,
déficiences des systèmes immunitaires, …
Les champignons peuvent être le support de colonies
d’acariens
Les moisissures dégagent des mycotoxines.
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RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11
Les moisissures
o
Une catégorisation des concentrations de moisissures
est reprise dans le tableau suivant. Cette classification
est notamment utilisée en Région Flamande (décret de
2004) :
concentration en UFC/m³ d’air*
Catégories selon la
Logements
Bureaux
norme EUR 14988
EN
Très basse
< 50
< 25
Basse
< 200
< 100
Intermédiaire
< 1.000
< 500
Elevée
< 10.000
< 2.000
Très élevée
> 10.000
> 2.000
UFC= Unité Formant Colonie
o En Région de Bruxelles-Capitale, une classification
différente proposée par l’Institut de Santé Publique est
utilisée, plus représentative du risque pour la santé et
plus aisément mesurable :
Quelles sont les
concentrations admissibles ?
Surfaces
contaminées
< 0.3m²
0.3-3m²
> 3m²
Comment se prémunir et quel
choix effectuer ?
Quels sont les effets sur les
matériaux
Evaluation
Risques
Contamination
faible
Contamination
moyenne
Risques faibles mais
pas exclus
Risque à évaluer en
fonction des espèces
présentes et du
contexte
environnemental
Risques élevés quelles
que soient les espèces
présentes
Contamination
élevée
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, les relations
entre l’humidité, l’exposition aux moisissures et la santé
sont avérées mais, faute de compréhension des
phénomènes de multi-exposition, il n’est pas possible à ce
jour d’identifier scientifiquement des niveaux admissibles
de contamination. Le principe de précaution doit prévaloir
et aucune trace de moisissure ne devrait être tolérée.
Pour éviter l’humidité dans les matériaux et par
conséquent éliminer le risque de développement des
moisissures :
o Mettre en œuvre une bonne étanchéité par rapport à
l’extérieur
o Bien isoler les parois du volume chauffé.
o Evitez les ponts thermiques.
o Prévoir une ventilation efficace.
Elles s’attaquent aux matériaux de construction et
détruisent complètement le bois par exemple, ainsi que les
plâtres et carton-plâtres.
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RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11
Les pollens
o
A l’extérieur, particulièrement au printemps, principale
période de pollinisation. Il peut s’agir de pollens
d’arbres ou d’arbustes (bouleaux, noisetiers, frênes,
aulnes, saules, platanes, …) ou d’herbacées
(graminées, plantain, armoise, pariétaire, …)
o
Principales causes d’allergie.
o
Difficile d’établir des concentrations limites. Un cas
n’est pas l’autre.
o
Prévoir éventuellement une filtration efficace par
rapport à l’air extérieur.
Où les trouver principalement ?
Quels sont les effets sur la
santé et les risques ?
Quelles sont les concentrations
admissibles ?
Comment se prémunir et quel
choix effectuer ?
Les plantes
o
Où les trouver principalement ?
Certaines plantes intérieures sont sources de
pollutions, notamment les sécréteurs de latex (le Ficus
benjamina, le poinsettia ou le philodendron par
exemple), qui se transforme en poussière allergisante.
Les cactées, caféier, papyrus et staphillum peuvent
aussi produire des allergènes.
Possibilité de réactions respiratoires et dermiques. En
cas d’ingestion, vomissements, diarrhée, et autres
troubles du système digestifs.
Quels sont les effets sur la
santé et les risques ?
o
Quelles sont les concentrations
admissibles ?
o
Difficile d’établir des concentrations limites. Un cas
n’est pas l’autre.
o
Etre attentif aux types de plantes en interne.
Comment se prémunir et quel
choix effectuer ?
Les poussières
o
Où les trouver principalement ?
o
Quels sont les effets sur la
santé et les risques ?
o
Partout à l’intérieur comme à l’extérieur. On distingue
trois
types
de
particules :
les
particules
totales (l’ensemble des particules dans l’air), les
particules fines (PM10, de diamètre inférieur à 10 µm),
les particules très fines (PM2.5, les particules de
diamètre inférieur à 2.5 µm)
Les grosses particules (diamètre > à 10µm) n’ont
qu’un faible impact sur la santé : elles se déposent
très rapidement sur le sol ou encore elles sont
arrêtées au niveau du nez et ne pénètrent pas dans
l’organisme.
Les particules fines et très fines pénètrent plus ou
moins profondément dans l’organisme selon leur
taille. Les PM10 sont arrêtées par les voies
respiratoires supérieures et moyennes, tandis que les
PM2.5 atteignent les alvéoles pulmonaires. Les deux
catégories sont responsables de l’irritation des voies
respiratoires, de l’altération de la fonction respiratoire
surtout chez l’enfant, de l’augmentation de la
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RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11
Les poussières
o
o
o
o
Quelles sont les concentrations
admissibles ?
o
Comment se prémunir et quel
choix effectuer ?
o
fréquence et de l’intensité des crises d’asthmes chez
des sujets asthmatiques, … Mentionnons également
les particules PM1 et PM0.1, non mesurables,
capables de pénétrer jusque dans le système cardiovasculaire.
Leur degré de toxicité sur l’homme et l’environnement
dépend également de leur nature chimique et de leur
éventuelle association à d’autres polluants. En effet,
les poussières servent souvent de support à des
substances toxiques, notamment des métaux lourds,
des HAP, …
Outre les risques pour la santé, les poussières
absorbent et diffusent la lumière, limitant ainsi la
visibilité. Elles suscitent la formation de salissure par
dépôt et peuvent avoir une odeur désagréable.
Enfin, comme elles servent de support aux
microorganismes potentiellement dangereux, elles
peuvent créer indirectement des allergies (support de
pollens et acariens par exemple)
Ce n’est pas nécessairement la quantité de poussière
qui joue, mais également la taille et la toxicité des
poussières. Vu leur diversité, il est difficile d’établir des
concentrations limite à l’intérieur des bâtiments. Un
suivi des concentrations extérieures est réalisé par
Bruxelles Environnement en différents endroits de la
région
(plus
d’informations
sur
le
site
www.bruxellesenvironnement.be)
Privilégier les matériaux de construction et de
décoration lisses.
Prévoir éventuellement une filtration efficace, un
entretien et un nettoyage fréquent.
Les acariens
o
Où les trouver principalement ?
Quels sont les effets sur la
santé et les risques ?
Quelles sont les concentrations
admissibles ?
o
o
o
o
o
Principales causes d’allergie, dermatites, rhinites ou
asthme
o
A partir de 100 acariens/g il y a risque d’allergie chez
les personnes sensibles.
A partir de 500 acariens/g il y a risque d’asthme chez
les personnes sensibles.
Prévoir une ventilation adéquate
Eviter la présence de trop d’humidité
Limiter la présence de poussière par le choix de
matériaux de construction et de décoration lisses et
non-textiles.
Eviter les revêtements de sol tels que les tapis plains,
tapis, …
Prévoir éventuellement des épurateurs d’air équipés
de filtres efficaces.
o
o
o
o
Comment se prémunir et quel
choix effectuer ?
Dans les moisissures, elles-mêmes apparaissant dans
les endroits chauds et humides
Le long des murs peu lisses ;
Sous le papier peint ;
Dans les literies, textiles, etc. ;
Dans les laines isolantes naturelles si elles ne sont pas
traitées.
o
o
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RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11
Les légionelles
Où les trouver ?
Quels sont les
effets sur la santé
et les risques ?
Quelles sont les
concentrations
admissibles ?
Comment se
prémunir et quel
choix effectuer ?
Bactéries principalement présentes dans l’eau de consommation
Leur transmission se réalise par inhalation d’aérosols contaminés
(vapeur, gouttelettes de 1 à 5 µm).
o Dans moins de 5 % des cas, elle provoque une légionellose
pulmonaire, maladie grave avec un taux de mortalité de 10 à 20 %,
essentiellement chez les personnes fragilisées (personnes
âgées,…).
o Dans 90 % des cas, il s’agira de la forme bénigne, la légionellose
non-pulmonaire, affection de type grippal n’ayant mené à aucun
décès..
A titre indicatif, notons que l’Arrêté de la Région Flamande du 11 juin
2004 prévoit
o < limite de détection (environ 50 CFU/l) : pas d'actions
o > limite de détection : peu de contamination : vérifier si le système
de préparation d'eau froide et chaude suit les recommandations en
matière de température. Si oui, analyse tous les 3 mois, et si 4 fois
négatif, alors analyse 1fois par an. Si non, analyse tous les mois.
o > 1 000 CFU/l : il y a contamination --> procéder à un nouvel
échantillonnage et, si confirmation, à une désinfection de choc; dans
les hôpitaux et les résidences pour séniors. Surveillance des
légionelloses.
o > 10 000 CFU/l : il y a contamination importante --> fermeture de
l'installation, désinfection de choc, analyse de l'eau.
Si reste > 1 000 CFU/l : fermeture et assainissement.
Ensuite, analyse toutes les 2 semaines.
Si 3 fois de suite le résultat est négatif, contrôle tous les
3 mois.
Si 4 fois de suite l'analyse des 3 mois est négative,
contrôle 1 fois par an.
Production et stockage d’eau chaude sanitaire :
o Prévoir de travailler à des températures en tout point au-dessus de
55°C. Vu la perte de température dans le réseau, ceci impliquer de
préparer l’eau chaude à 60°C au moins. Par contre, l’eau froide ne
devrait jamais dépasser 25°C.
o Hebdomadairement, prévoir un « flush de température », à savoir
une augmentation de la température des boilers pour atteindre en
tout point du réseau 60°C pendant 30 minutes ou 70°C durant 4
minutes. La plupart des régulateurs de chaudières modernes
prévoient ce flush en automatique et programmable.
Pour des chaudières ou chauffe-eaux plus anciens, ne disposant pas
de cette fonction, et qui prépareraient de l’eau à moins de 60°C, il
est recommandé de réaliser la montée en température
manuellement au minimum à chaque remise en service de
l’installation après quelques jours sans usage. C’est en effet dans
l’eau stagnante que se développent les légionelles. Si l’installation
est utilisée quotidiennement, les risques de développement sont
moindres. Eventuellement, si l’installation présente des risques
important (basse température, bras morts, conduites non isolées,
puisage peu fréquent), cette mesure de prudence pourrait être
assurée par l’ajout d’un programmateur lié à une horloge
hebdomadaire et un thermostat.
o Une installation de panneaux solaires n’est pas à déconseiller dans
le cadre de la lutte contre les légionelles, vu la présence
systématique d’un appoint « classique » pouvant réaliser la montée
en température.
o
o
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RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11
Les légionelles
Eviter toute stagnation dans la distribution d’eau chaude sanitaire. Pour
cela :
o Calorifuger et éviter les bras morts
o Prévoir des dispositifs de purge
o Privilégier le cuivre à l’acier galvanisé
En cas d’infection
Maintenance des installations :
o Vidanger et nettoyer une fois par an les ballons et réseaux de
distribution
o Détartrer, désinfecter et rincer tous les 6 mois les équipements de
robinetterie
En Région de Bruxelles-Capitale, la légionellose est une maladie à
déclaration obligatoire depuis le 1er avril 2004. En cas d’infection, on est
tenu de le déclarer sans délai au bourgmestre de sa commune. Le
médecin traitant doit, en outre, transmettre un formulaire au médecininspecteur de l’hygiène dans les 24 heures.
ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX
> Impact environnemental et énergétique
Certaines des mesures de prévention
environnementaux :
o
o
proposées
ci-dessus
ont
d’autres
impacts
Même si la quantité de polluants lors du choix des matériaux et des équipements a été
limitée, il ne faut pas oublier que la conception d’une ventilation efficace doit être prise
aussi en compte sachant que l’occupation des bâtiments génère elle-même des biocontaminants. Cette ventilation du bâtiment engendrera lors de l’exploitation des
consommations énergétiques et génèrera des polluants tels que le CO2 par la
consommation d’énergie grise en centrale électrique. La fiche sur l’optimisation
énergétique de la ventilation vous en dira plus.
La lutte anti-légionelles nécessite de maintenir la température de l’eau chaude sanitaire
au-dessus de 55°C et par moment il est nécessaire d’augmenter cette température à
60°C voire à 70°C dans certains cas. Tout cela a un coût énergétique dont il faut tenir
compte. Le fait de passer de 55°C à 60°C augmente la consommation de 11 % et de
55°C à 70°C de 33 % même si c’est momentané.
DANS LA PRATIQUE
Des mesures doivent être prises aux différentes phases de développement et de réalisation du
projet :
PROGRAMMATION
o
En cas de rénovation, identifier les sources éventuelles d’humidité dans les parois
(descentes d’eau défectueuses, humidité ascensionnelle, etc.) et programmer leur
résolution.
ESQUISSE
o
o
Protéger le bâtiment des pollutions extérieures en prévoyant une filtration adéquate
(voir fiche CSS07 « Assurer la qualité de l’air »).
Prévoir une ventilation organisée efficace.
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RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11
AVANT-PROJET
Choisir les matériaux susceptibles de ne pas abriter ou générer des bio-contaminants.
Gérer les pollutions intérieures en concevant des systèmes de ventilation hygiénique
performants (voir les fiches qualité de l’air et le choix de la ventilation).
D’emblée, éviter la création de ponts thermiques.
o
o
o
SUIVI DU CHANTIER
Limiter la génération de poussière : éviter les découpes par un recours à la
préfabrication, utiliser des cloisons anti-poussières
Exécuter le chantier dans les règles de l’art quant à la pose d’étanchéités, pare-vapeur
et freine-vapeurs afin d’éviter tout développement d’humidité dans et sur les matériaux
ainsi qu’à la création de ponts thermiques.
Laisser sécher correctement les matériaux (génération de moisissure à terme).
o
o
o
RECEPTION ET MISE EN EXPLOITATION
Gérer les pollutions intérieures :
o Informer l’occupant sur le choix des matériaux de décoration interne susceptibles de
générer ou d’abriter les microorganismes.
o Informer l’occupant sur l’importance de la ventilation hygiénique.
ENTRETIEN
Eviter les sources de pollutions intérieures :
o Entretenir les filtres et réseaux de ventilation.
o Nettoyage régulier des locaux
o Aération régulière des locaux
o Eviter les plantes d’intérieur sources d’allergies, particulièrement, le yucca, le palmier
nain, le lierre, le ficus benjamina, le papyrus et le spatyphilium. Au niveau des fleurs,
on évitera les stacites ou limoniums et les gypsophiles, souvent utilisés en
compositions florales.
o Si l’on dispose d’un jardin, éviter les plantations dont les pollens sont fortement
allergènes :
Potentiel allergisant
(0=nul, 5= fort)
Arbres
0
Pin
1
Orme
2
3
Peuplier, Mûrier, Hêtre,
Châtaignier
Noisetier, Saule, Charme,
Platane, Olivier, Tilleul
Herbacées
Ortie
Oseille
Plantain, Chénopode
4
Aulne, Frêne, Chêne
Pariétaire, Armoise
5
Cyprès, Bouleau
Graminées
Source : Réseau National de Surveillance Aérobiologique (France)
o
Consulter le site du réseau de surveillance aérobiologique belge, qui propose
notamment un calendrier pollinique : www.airallergy.com
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RECOMMANDATION PRATIQUE CSS11
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
AUTRES ELEMENTS A GARDER A L’ESPRIT
Voici une liste de fiches dont les thématiques concernent également celle de la qualité de l’air :
o
o
o
o
o
ENE14 - Choisir le meilleur mode de production de chaleur
ENE23 - Choisir un mode de ventilation énergétiquement efficace
CSS07 - Assurer la qualité de l'air des locaux
CSS11 - Limiter les sources de pollution : biocontaminants
CSS12 - Limiter les sources de pollution intérieure : pollution magnétique
Voici une liste de fiches traitant du choix des matériaux de construction :
o
o
o
o
o
o
MAT06 - Revêtements de murs intérieurs et plafonds: choisir des matériaux sains, avec
un écobilan favorable.
MAT07 - Revêtements de sol: choisir des matériaux sains, avec un écobilan favorable.
MAT08 - Choisir un bois en fonction de son origine et de sa mise en œuvre
MAT10 - Murs non porteurs et cloisons: choisir des matériaux sains, avec un écobilan
favorable
CSS09 - Colles et peintures : tenir compte de leur impact sur la santé et
l'environnement
CSS10 - Traitements du bois: tenir compte de leur impact sur la santé
BIBLIOGRAPHIE
Informations générales sur la qualité de l’air :
o F.Simon, JM.Hauglustaine, « La ventilation et l’énergie - guide pratique pour les
architectes », Ministère de la Région Wallonne, 2001
o Energie+: http://energie.wallonie.be/energieplus/entree.htm
Informations générales la santé et l’habitat :
o Le site de l’Institut Scientifique de Santé Publique : www.indoorpol.be
o Outil SQuATte : www.bruxellesenvironnement.be (pages santé environnementale)
o Des pages spécifiques du site www.bruxellesenvironnement.be traitent de la
légionellose
o C.A.Roulet, « Santé et qualité de l’environnement intérieur dans les bâtiments »,
Presses Polytechniques et Universitaires Romandes, Lausanne, 2004
o S. et P. Déoux, « Le guide de l’habitat sain », Medieco Editions, Andorra, 2004
o Inter-Environnement Wallonie, « La santé dans la maison » : www.santeenvironnement.be
o Organisation Mondiale de la Santé, “WHO Guidelines for indoor air quality – dampness
and mould”, 2009
Informations sur les allergies et pollens :
o Le réseau de surveillance aérobiologique belge : www.airallergy.com
o Le site du RNSA : Réseau National de Surveillance Aérobiologique (France) :
www.pollens.fr
Acteurs spécifiques en Région de Bruxelles-Capitale :
o Suite à un diagnostique médical : la CRIPI (Cellule Régionale d’Intervention en
Pollution
Intérieure),
via
le
service
des
Ambulances
vertes :
www.bruxellesenvironnement.be (pages santé environnementale)
Information générale sur éco-construction :
o Architecture et Climat UCL, « Guide conseil pour la conception énergétique et durable
des logements collectifs », Bruxelles Environnement IBGE-BIM, décembre 2005
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