LA RICHE ET LA PAUVRE Il était une fois une petite fille de 8 ans
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LA RICHE ET LA PAUVRE Il était une fois une petite fille de 8 ans
LA RICHE ET LA PAUVRE Il était une fois une petite fille de 8 ans qui habitait avec sa famille dans un faubourg pauvre de Paris. Sa mère et son père travaillaient durement toute la journée pour garantir à Claire un futur meilleur ; elle nettoyait les escaliers dans une petit bâtiment à côté de chez elle, elle allait d’avant en arrière par les boulevards de Paris et cirait les chaussures des plus riches messieurs . Leur maison était très petite, poussiéreuse et composée d’une seule pièce où ils cuisinaient, dormaient, parlaient et passaient le peu d’heures qui leur restaient. Aussi la nourriture était vraiment insuffisante, ainsi ils mangeaient tous les jours une pomme paille parce que ‘il leur semblait qu’avec ce produit - comme la mère disaitaccompagné d’un bout de pain dur avec de l’eau ou du vin, ils pouvaient assouvir à leur faim : soit au déjeuner soit au dîner. Un seul jour la semaine ils avaient un petit poulet que le père achetait avec l’argent qu’ il gagnait le lundi matin quand sur ‘La Rose’, un magazine pas très connu, il présentait quelques conseils sur ‘comment devenir quelqu’un », ce qu’ il n’ avait pas encore réalisé pour lui-même. Claire fréquentait l’école primaire Balzac. Elle était une fille très timide, mais très intelligente ; elle aimait surtout les mathématiques et l’anglais si bien qu’ elle songeait devenir professeur d’anglais. Claire n’était pas très aimée de ses copines qui l’appelaient la fille du propre à rien et la mettaient en boîte parce qu’ elle ne pouvait pas avoir tout ce qu’elle voulait comme elles. Ainsi elle passait toute la recréation entre un exercice de maths et un autre ; mais un jour Valentine ,la fille du célèbre docteur De Martin, resta en classe et commença à lui parler. C’est le début d’une importante amitié qui marquera les destins des deux filles. Pas seulement le matin pendant les heures d’école, mais aussi pendant les après-midi, elles se rencontraient dans le parc ou dans les rues parisiennes. Tout semblait pour le mieux. Quand janvier arriva et que l’hiver devint très froid, Valentine continua à inviter Claire chez elle, mais seulement quand son père était dehors parce qu’ il n’aimait ni Claire ni sa famille et qu’il ne voulait que sa fille fréquente des personnes tellement pauvres. Un dimanche, alors que les deux copines jouaient dans la chambre de Valentine que Claire voyait comme un paradis terrestre , monsieur De Martin ouvrit la porte et, très fâché, jeta dehors sa maison la petite Claire qui toute en larmes revint dans son bourg. Valentine et Claire ne pouvaient plus se voir et quelques jours après Valentine ne se rendit plus à l’école…. Peut-être était-elle malade ???? mais depuis ce jour-là personne n’avait plus vu Valentine. A Claire manquait sa meilleure amie, manquaient leurs après-midi ensemble, leurs rires et leurs promenades : elle espérait qu’ un jour elle reviendrait……….. 22 ans après, Claire était heureusement fiancée, son père était mort, mais c’était grâce à lui qu’elle pouvait maintenant vivre dignement ; elle n’avait plus rencontré depuis lors son amie Valentine, mais elle croyait encore pouvoir la croiser quelque part. Un matin de novembre, un monsieur d’environ 80 ans, à l’air très triste, sonna à sa porte et après s’être excusé, remit à la jeune femme une lettre. Puis il s’en alla. Claire n’avait rien compris. Elle ouvrit la lettre et lit à voix basse ….. ‘ tu étais la seule qui me comprenait …ce monde ne m’appartient pas…je t’aime’. Tout maintenant était clair. Elle replia la lettre et, les yeux brillants, regarda l’horizon dans l’espoir de pouvoir entrevoir la petite figure de son amie Valentine parmi les nuages. Giovanna Nordio IV A