Éditeur : Hachette Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
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Éditeur : Hachette Collection : Le Livre de Poche Jeunesse Genre : Historique Nombre de pages : 192 Niveau conseillé : Collège Difficulté de lecture : 2 / 3 L'ENFANT TROUVÉE DE L'ABBAYE Anne-Marie Cadot-Colin Illustration de couverture : Aline Bureau RÉSUMÉ Ch. 1 : En ce jour de juin 1247, l'abbaye de Fontvieille s'éveille lorsqu'est découvert, par la fille du portier, un paquet de tissu blanc placé sur la branche d'un grand frêne. Il s'agit d'un nourrisson enveloppé dans ses langes qu'on apporte bientôt à Dame Hermine, l'abbesse. Cette dame de très haut rang, soeur du comte de Penthièvre, est secondée par soeur Mathilde, la prieure, et le frère de celle-ci, le chapelain Guibert. Dans le berceau, se trouvent une grande étoffe de soie, brodée de scènes représentant les douze mois de l'année, une bourse remplie de besants d'or et une bague ornée d'une émeraude. L'enfant est une petite fille, qu'on prend l'habitude d'appeler Frêne. On lui donne pour parrain Guibert et pour marraine Mathilde. Confiée à la fille du portier jusqu'à ses six ans, Frêne est ensuite éduquée à l'abbaye. Ch. 2 : A ses quinze ans, la jeune fille apprend par dame Hermine qu'elle a été abandonnée. Les objets trouvés dans son berceau lui sont donnés. Frêne confie ses inquiétudes à son amie Elisabeth. Contrairement à cette dernière, la jeune fille ne souhaite pas devenir nonne. Ch. 3 à 5 : Un soir de juillet 1262, des cavaliers transportant une litière demandent à être reçus. Geoffroy de Caumont, leur chef, est envoyé par le comte de Penthièvre qui, de sa Bretagne, demande à sa soeur de faire soigner son fils Olivier, blessé gravement lors d'une chasse au sanglier. Frêne obtient l'autorisation de seconder soeur Hortense à l'infirmerie. Le malade se remet progressivement. Dans le jardin de l'infirmerie, Frêne et Olivier ne se lassent pas de converser. Messire Guibert découvre leur amour et s'inquiète de ce que Frêne ne puisse prétendre à un jeune homme de rang élevé. Ch. 6 et 7 : Fin septembre, la mère abbesse apprend à son neveu que son père vient de mourir. Olivier, devenu comte de Penthièvre à 17 ans, se doit de se rendre en Angleterre prêter hommage au roi, son suzerain. Il promet à Frêne de revenir et s'engage à ce qu'elle devienne un jour son épouse. A la fin de l'hiver, le bon Guibert meurt. Ce n'est qu'aux premiers jours d'avril qu'Olivier, accompagné de Geoffroy de Caumont, revient à l'abbaye. Il explique à la jeune fille que son plus grand désir est de l'épouser et de l'emmener en Bretagne, mais il lui faut auparavant parfaire son éducation de chevalier à la cour de Champagne. Dame Hermine interdit à son neveu de revenir à Fontvieille. Ch. 8 : Avec l'aide de Guillaume, son écuyer, et par l'intermédiaire de soeur Mathilde, il fait parvenir de ses nouvelles à Frêne. La jeune fille est dénoncée. Dame Hermine, qui veut montrer son autorité, décide que la jeune fille prendra le voile dans un an. Aidée par Mathilde, qui lui donne sa mule, Frêne s'enfuit. Ch. 9 à 11 : Elle compte se rendre à Rouen chez Mahaut Ruquier, soeur de lait de Mathilde. Elle dit s'appeler Aélis. Dans une auberge, sa mule est dérobée. Sous la protection de la femme d'un teinturier d'Elbeuf, Frêne est admise dans un groupe de pélerins qui fait route vers Rouen. Les marches semblent interminables. A son arrivée en ville, elle se fait voler sa bourse et sa bague. Mahaut est morte depuis deux ans et sa maison vendue. Poursuivie par des buveurs, Frêne heurte dans sa course une borne de pierre et tombe inanimée. Ch. 12 : Au château de Beauvilliers, en Normandie, la comtesse Ermengarde, femme du seigneur Garin, a une fille, Fleur. Elle apprend que Rolin, le mari de sa dame de compagnie, a découvert, sur le corps d'un vagabond mort de froid, une bourse vide et une bague avec une émeraude. Cette bague est celle dont la comtesse s'était défaite, il y a plus de dix-sept ans, en abandonnant sa fille, abandon que son époux ignore. Ermengarde demande à Rolin de se rendre à Fontvieille pour tâcher de savoir ce que sa fille est devenue. Mathilde, qui n'a pas de nouvelles de Frêne, est très inquiète. Ch. 13 : En ce mois de janvier 1264, Olivier et son ami Bertrand sont entraînés au métier d'armes par Hugues de Bernay, à qui le comte Thibaut de Champagne a confié l'apprentissage des futurs chevaliers. Très affecté de ne plus avoir de nouvelles de celle qu'il aime, Olivier, accompagné de Bertrand, se rend à Fontvieille où Mathilde dément l'abbesse qui veut faire croire à son neveu que Frêne a pris le voile. Six mois durant, les deux amis parcourent la région de Rouen à la recherche de la jeune fille, mais en vain. Ch. 14 et 15 : A leur retour à la cour de Champagne, la ville de Troyes est en fête pour l'adoubement des chevaliers. La mère d'Olivier, la comtesse de Penthièvre, et Geoffroy de Caumont assistent au banquet où se succèdent menestrels et jongleurs. Au tournoi du lendemain, Olivier s'illustre en étant vainqueur sur Robert de Craon, un redoutable jouteur. Assis à côté de Garin de Beauvilliers, il reçoit, des mains de sa femme, le prix du plus valeureux chevalier. On apprend que Foulques de Verneuil, un seigneur voisin, profitant de l'absence du comte, assiège le château de Beauvilliers. Accompagné de son escorte, Olivier, assisté par Bertrand et Robert de Craon, apporte son aide à Garin. Durant la bataille, le jeune comte de Penthièvre fait prisonnier Foulques. Ch. 16 : Au château de Beauvilliers, lorsqu'il est présenté à Fleur, il croit voir un instant Frêne tant elle lui ressemble. Convaincu par Geoffroy de Caumont qui lui rappelle son devoir de ne pas laisser ses terres sans héritier, il demande Fleur en mariage. Cette décision ne le rend pas heureux, lui qui aime toujours Frêne. Ch. 17 : En juin 1265, la comtesse de Beauvilliers passe © Eddl Paris 06, 2014 commande à Dame Berthe d'un dessus-de-lit pour les noces de sa fille. Elle demande que ce soit sa nouvelle brodeuse, dont la renommée est si grande, qui vienne livrer son ouvrage au château. La jeune brodeuse, qui n'est autre que Frêne, a été recueillie par Dame Berthe. Elle choisit de broder les mêmes motifs que ceux du tissu de soie trouvé dans son berceau. Ch. 18 et 19 : Lorsqu'elle apporte son ouvrage, Ermengarde comprend qu'elle est sa fille. La comtesse demande pardon de son crime à son mari qui apprend que Frêne est la soeur jumelle de Fleur. Expliquant les raisons de l'abandon, elle obtient la grâce de son époux. Olivier tombe dans les bras de Frêne qu'il va épouser. Fleur n'est pas mécontente car elle préfère Bertrand de Montfort dont elle a deviné les sentiments à son égard. PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions La couverture : On extraira le court portrait de l'héroïne donné p. 36 pour le comparer à l'illustration de la couverture. A l'aide d'une flore ou d'un ouvrage de botanique, on identifiera l'arbre représenté (le frêne). Feuilletage : A quelle période de l'histoire peut-on rattacher les personnages des romans d'Anne-Marie Cadot-Colin cités sur le premier rabat de couverture (au Moyen Âge) ? On repèrera les dates figurant au-dessous de certains titres de chapitres. On pourra ainsi connaître sur quelle durée se déroule le récit (de 1247 à 1265). II . Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes En cours de lecture : Quel est le prénom de baptême de Frêne (p. 13, Marguerite) ? Quelle sorte d'éducation reçoivent les jeunes filles confiées à l'abbaye (Pp. 16, 18, on leur enseigne la lecture, l'écriture, le latin, le calcul, à tenir des livres de comptes. On leur apprend à filer, coudre, broder.) ? Pourquoi la musique faitelle partie des matières importantes (On n'envisage pas que de futures châtelaines ne sachent jouer de la harpe ou du luth.) ? Les pensionnaires sont-elles toutes destinées à devenir nonnes (Pp. 19 et 20, les oblates deviendront religieuses. Les autres seront reprises par leurs parents à la fin de leurs études pour les marier à des hommes pouvant leur convenir) ? Comment Frêne imaginait-elle son avenir avant que dame Hermine lui dévoile qu'elle est une enfant trouvée (Elle pensait que soeur Mathilde et Messire Guibert la marieraient.) ? Au ch. 4, comment soeur Hortense soigne-t-elle Olivier (Elle lave ses plaies avec du vin et de l'huile, place sur elles un cataplasme d'herbes calmantes, etc.) ? Quelles plantes utilise-t-elle pour les tisanes et décoctions (noisetier, racine de quintefeuille, écorce de peuplier noir, etc.) ? On notera ainsi, au fur et à mesure de la lecture, tout ce qui renseigne sur la vie au Moyen Âge (A titre d'exemples : P. 79, le péage pour entrer dans les villes ; pp. 81 à 85, le repas servi dans les auberges, le logement fourni ; pp. 87 et 88, la description d'un marché ; ch. 10 et 11, la vie des pélerins, etc.). Échanges / Argumentation et Débats : Au ch. 5, pourquoi Messire Guibert est-il si inquiet des sentiments qui sont nés entre Olivier et Frêne (Il sait qu'il est impossible qu'un futur comte épouse une jeune fille sans lignages.) ? Quelle est la réaction de Dame Hermine (p. 64) ? De telles situations existent-elles encore de nos jours ? Certains mariages restent-ils inenvisageables à cause des différences sociales, patrimoniales, religieuses, etc. ? Comment le père d'Olivier a-t-il trouvé la mort (p. 51, en secourant un de ses vassaux assiégé dans son château) ? On notera en quoi consistent les devoirs du fils aîné devenu comte et les étapes qu'il se doit de suivre (pp. 53, 58, 62, il lui faut prêter hommage à son suzerain. Ensuite, ses propres vassaux pourront à leur tour renouveler leur serment de fidélité au cours de cérémonies fastueuses. Il doit également parfaire son éducation et être adoubé chevalier, etc.). Pp. 176 et 177, que penser des motivations de Dame Ermengarde à abandonner une de ses filles ? La crainte d'une honte sur elle et son mari peut-elle expliquer un tel geste ? Activités en relation avec la lecture : Avec l'aide de la documentaliste, on recherchera qui est Guillaume au court nez, évoqué p. 40. On se renseignera par ailleurs sur les évènements (politiques, militaires, artistiques, etc.) qui eurent lieu au milieu du ème XIII siècle, période à laquelle se déroule l'histoire. III. Dire / Quelques suggestions De nombreux dialogues pourront être mis en voix comme, par exemple, le ch. 5, où l'on exprimera la colère et l'autoritarisme de Dame Hermine, la révolte de Frêne, l'affection et la confiance entre la jeune fille et soeur Mathilde, l'inquiétude de sa marraine, etc. IV. Écrire / Quelques propositions P. 112, on quitte Frêne alors qu'elle tombe évanouie. Avant de poursuivre la lecture (on ne retrouvera la jeune fille qu'à la page 163), les lecteurs imagineront par écrit ce qu'il advient de l'héroïne. Les notes, en bas de pages, donnent des définitions claires du vocabulaire spécifique utilisé. On choisira une dizaine de mots (à titre d'exemples : Pp. 7, 78, heure de prime, heure de vêpres ; p. 10, une cathèdre (chaise) ; p. 12, un besant (monnaie) ; p. 23, un palefroi (cheval) ; p. 72, une lieue, un chemin ferré ; p. 75, une sambue (selle), etc.) dont on se servira pour rédiger une courte histoire se passant au Moyen Âge. © Eddl Paris 06, 2014