Une description de la vie palpitante au Lac Prichard

Transcription

Une description de la vie palpitante au Lac Prichard
Histoire du Lac
Prichard
Auteure Susan Shalala
Mercredi le 04 décembre 1985
Salmon Club venaient au lac quand la pêche au saumon n'était
pas bonne.
«Les Prichard étaient de très bons hôtes », dit Mad. Walters,
« particulièrement M. Prichard lorsque les invités apportaient
quelque chose pour lui mouiller le sifflet. » Rosella Walters et
Marguerite Butler devraient s’en souvenir car elles ont passé une
grosse partie de leur jeunesse au lac Prichard - aidant parfois
dans la cuisine ou pour tenir compagnie à Mad. Prichard.
Elles étaient les filles de John Powers – et les voisins anglais les
plus proches des Prichards à Val D’Amour. « Nous avons eu
l'habitude de marcher à la maison Prichard sur un chemin à
travers les bois » se rappelle Marguerite Butler. « C’était une
distance d’à peu près un mille et nous connaissions si bien le
sentier que je pouvais le marcher en toute obscurité. »
Les racines des Prichard remontent en Angleterre
La semaine dernière mon téléphone a sonné et une voix à
l’autre bout a demandée “Est-ce que tu aimerais écrire une
histoire sur le lac Prichard?” C’était Mad. Palmer Walters,
âgée de 81 ans, une voisine à vie, une amie de la famille
Prichard et une femme avec une mémoire incroyable pour les
détails !
Erasmus Barnesley Prichard (1840-1917) et sa femme, Sarah
Anne Pearson (1851-1933), étaient originaires d’Angleterre.
M. Prichard était propriétaire foncier et chasseur/pêcheur avide.
Sa femme est née d’une grande famille et, enfant, a été adoptée
par une tante riche qui lui a finalement laissée un héritage
important. Le couple s’est déplacé de l'Angleterre pour se rendre
au Chili où ils ont élevé des dindes, des oies et des poules. Ils ont
entendu dire que le Canada était un pays prospère et ont décidé
de se rendre jusqu’ici, espérant trouver un terrain avec droit de
pêche au saumon le long de la célèbre rivière Restigouche.
Mad. Walters, sa soeur Margaret Butler et M. Gordon
Prichard, ont combiné leurs connaissances pour produire une
description animé de la vie au lac Prichard durant la première
moitié du siècle.
À leur arrivée, la plupart des droits à la rivière Restigouche avaient
été obtenus par les Américains. C’est ainsi que M. Prichard a
acheté le Lac Prichard (anciennement nommé le Lac des Parkers)
et les terres autour.
“C’était un bel endroit où aller le dimanche après-midi,” se
rappelle Rosella Walters. “Bien des gens se rendaient au lac
pour un peu de paix et de tranquillité après une semaine
d’affaires.
Le couple a mis au monde huit enfants: Barnesley, Jim, Bill, Sam,
Harry, Annie, Elaine (Nellie) et Marguerite. (Annie et Nellie sont
décédées de la fièvre scarlatine, en 1897, aux âges de douze et
six ans (respectivement).
Pour 5.00 $ les visiteurs étaient équipés avec une canne à
pêche et avaient le droit de pêchés la truite sur le lac. La
limite était 12 truites.
« Je me rappelle bien de Marguerite Prichard, » dit Mad. Walters –
très populaire et très bien aimé. Elle pouvait être enveloppée
dans un sac de farine et serait encore bien habillée. Elle
divertissait souvent les enfants à la maison en jouant des disques
d'Harry Lauder sur le phonographe.« Marguerite a épousé Allan
Wheeler, un pilote dans le Royal Flying Corps pendant la première
guerre mondiale. Elle est maintenant âgée de 97 ans et demeure
à Deerfield, au Massachusetts. Elle a travaillé dans l’industrie
hôtelière pendant sa vie active.
C’était un endroit charmant et paisible
“Je me r’appelle que les visiteurs pouvaient emporter leurs
prises jusqu’ à la maison où Mad. Prichard les faisait frires et
leur préparait un repas de truite, de patates et de petits pois.
Elle avait toujours de la tarte fraîche à la rhubarbe ou aux
pommes pour dessert,” dit Mad. Walters.
Les visiteurs venaient seulement de la ville de Campbellton
mais aussi des autres provinces et des Etats-Unis. M.
Gordon Prichard, fils du propriétaire du lac, a dit que les
pêcheurs américains qui venaient pêchés au Restigouche
La maison Prichard était fascinante
« La maison Prichard avait une fascination spéciale pour les
visiteurs au lac. C’était une vielle maison de style Anglais, » se
rappelle Mad. Walters. « Il y avait de beaux jardins de fleurs. Il y
avait une arche avec des vignes vierges au feuillage rouge et un
plate-bande de pois. Plusieurs femmes, plus âgées et malades,
ont reçues des bouquets de ces petits bois.
une associée dans la compagnie Baird-Peters situé
anciennement au coin des rues Aberdeen et Adam à
Campellton où se trouve la salle maçonnique. McLennan,
Baird et Peters étaient tous associés.
« La salle de séjours de la maison était particulièrement
intéressante. Il y avait une collection entière d'animaux et
d’oiseaux empaillés. » M. Prichard avait un bocal en verre sur une
table à côté de sa chaise. Le bocal était rose avec un sommet
d'argent dans lequel il y avait des confiseries aux saveurs de fruits
et parfois des bonbons à la menthe poivrée qu’il donnait aux
enfants. Il les a appelé « sweeties » et il nous donnait des
biscuits. Je me souviens une fois qu'il m'a pris sur son genou et
m'a donné une grande fraise. Je dois avoir été très jeune parce
que je me rappelle ma mère me prenant par la main dans la
maison » se rappelait Mad. Walters. « Parfois Mad. Prichard
jouait du piano et M. Prichard jouait le violon. Nous les aimions
beaucoup. »
Les trois associés ont gardé la propriété Prichard pendant
plusieurs années et l'ont ensuite vendu à la compagnie
Richard’s Lumber Company qui l’a utilisée comme source
d’approvisionnement en bois pour ses opérations.
Mad. Walters a décrit Sarah Anne Prichard comme une femme
minuscule, avec une petite taille qui s'habillait toujours comme si
elle allait quelque part '. « Elle avait une grande broche qui
ressemblait à l'oeil d'une vache. »
« Mad. Prichard gardait un livre de jour dans lequel tous les noms
des visiteurs ont été enregistrés. Elle avait aussi un album plein de
coupures qu'elle conservait précieusement. De temps en temps,
elle me demandait de le descendre et elle le parcourait. Elle aimait
ce livre, » se rappelle Marguerite Butler. « Elle n'a jamais su ce qui
est arrivé à ce livre maintenant disparu. »
« Mad. Prichard avait des problèmes de coeur. Elle avait
l'habitude de tenir sous son oreiller une bouteille de vanille avec
du cognac à l'intérieure, » raconte Mad. Walters. La nouvelle de
sa mort en 1933 a été rapportée à son fils, Harry, par R.K. Shives,
un ami proche de la famille et une relation par mariage. Sa soeur
était une belle-fille au Prichards.
Tous les garçons Prichard se sont éloignés sauf Harry, le père du
lieutenant Colonel Gordon W. Prichard de Campbellton.
Barnesley s'est déplacé vers Montréal; Jim à l'île du Prince
Édouard; Bill et Sam ont déménagé dans l'Ouest, d'abord pour
travailler sur le chemin de fer, ensuite pour devenir fermiers. Les
Prichards ont aussi eu élevage de renard. Gordon se rappelle des
cabanes à renard construites sur des échasses. Mad. Walters a
dit que l'opération a finalement pris fin parce qu'il était trop difficile
de se procurer la viande pour alimenter les renards.
La propriété de la famille est vendue
Après les morts de M. Prichard en 1917 et Mad. Prichard en 1933,
la propriété a été vendue et divisée. « Le Lac Prichard et la terre
deviennent la propriété de M. McLennan, un ancien maire de Saint
Jean, et un visiteur fréquent au lac, » selon Mad. Peters, qui était
En 1941, pour faire face à l’augmentation de la consommation
d'eau, la Ville de Campbellton a acheté le Lac Prichard de la
compagnie Richard’s. Le Lac Prichard était une source idéale
d'eau avec un volume de plus de cent millions de gallons
d’eau et se vidait dans le Lac Smith qui comprenait une
quantité égale d'eau.
Quand le Parc provincial Sugarloaf fut créé en 1971, la Ville
de Campbellton a conservé la propriété Prichard et le Lac
Smith, ainsi que le grand réservoir. L'accès au Lac Prichard
est contrôlé par le ministère du Tourisme; la pêche de truite,
une fois le sport favori de citadins et des visiteurs, est
maintenant strictement interdite.
Rosella Walters dit qu'elle n'a pas retournée au Lac Prichard
depuis des années. « Je m'ennuie, » dit-elle. On la
comprend; ses mémoires d'enfance et l'histoire de la famille
Prichard sont tous liés ensemble.
« Beaucoup de gens étaient désolés de voir partir le lac. Les
champs une fois cultivés sont maintenant couverts d'arbres. Il
y avait un petit sentier que Mad. Prichard a surnommé 'le
sentiers des amants'. Tous les jeunes ont dû faire une
promenade là avant qu'ils quittent le lac. Il y avait des
érablières des deux côtés du sentier et de l'herbe sous les
pieds. C'était un endroit idéal, » a dit Mad. Walters avec un
petit rire.
Ces souvenirs précieux et de nombreux qui ne sont pas
racontés ici composent le legs du Lac Prichard et la famille
Prichard. Peut-être qu’un jour on racontera toute l'histoire du
lac et de sa belle époque.
Anecdote :
Le lac a été considéré et est toujours une des sources les plus
abondantes de truites dans la province. Le lac est un mille de
long et appartient à la Ville de Campbellton et est situé au sud
de la ville. Un cimetière familial est situé sur les anciennes
terres de la vieille ferme. Enterré là sont M. et Mad. Prichard,
deux de leurs filles, Annie et Nellie et Harry Prichard, un de
leurs cinq fils.

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