La dernière carte de François Hollande : le référendum

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La dernière carte de François Hollande : le référendum
La dernière carte de François Hollande : le référendum
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La dernière carte de François Hollande : le référendum
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Crédits photo : ALAIN JOCARD/AFP
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Léonidas Kalogeropoulos est Président du Cabinet Médiation & Arguments et vice président d'Ethic
Les dix jours de grève à la SNCF démontrent la paralysie qui corsette notre pays dès que la moindre inflexion est envisagée pour mettre
nos structures en adéquation avec un monde qui bouge, qui change, qui ne nous attend pas, et face auquel l'immobilisme condamne
immanquablement la France à perdre pied.
Et encore, la réforme de la SNCF n'a-t-elle qu'un lointain rapport avec ces 2000 milliards de dette publique que notre pays aura atteint à la
fin de l'année, privant la France de toute marge de manœuvre pour aller de l'avant, voyant ses comptes publics plombés par la spirale
infernale des remboursements d'emprunts qui creusent ses déficits.
Comment peut-on imaginer parvenir à mettre la France en mouvement avec
une classe politique tellement prompte à privilégier ses postures idéologiques
et ses calculs tactiques, plutôt que l'intérêt général ?
La Cour des Comptes, vigie obstinée de nos dérives, a recommandé dans son récent rapport de maîtriser la masse salariale de la fonction
publique, en limitant les embauches et en relevant la durée du travail. S'aventurant ainsi à formuler la téméraire proposition de faire 450
millions d'économies par an - soit moins de 0,05% des dépenses publiques - la presse a pourtant parlé de «propositions chocs» et le
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Premier secrétaire du parti socialiste s'est senti obligé de condamner des mesures «dogmatiques, austéritaires (sic), et punitives»!
Comment peut-on imaginer parvenir à mettre la France en mouvement avec une classe politique tellement prompte à privilégier ses
postures idéologiques et ses calculs tactiques, plutôt que l'intérêt général? Et le récent appel de Monsieur Chatel, à peine nommé
Secrétaire national de l'UMP, à abandonner la réforme de la SNCF pour se plier au diktat des ultras de la CGT, démontre à quel point la
désertion face à l'intérêt supérieur du pays explique une désagrégation politique dont la responsabilité partagée renvoie dos à dos la
droite et la gauche.
Entre les représentants syndicaux, pris en otages par des minorités extrémistes, et les élus politiques qui rivalisent d'arrière-pensées,
spéculant sur un effondrement institutionnel pour tirer leur épingle du jeu, la France souffre de l'impossibilité de se réformer en
s'appuyant sur des corps intermédiaires vacillants. On n'avancera qu'à tout petits pas en ne comptant que sur le dialogue social ou les
équilibres parlementaires, alors que la situation de notre pays exige des réformes aussi urgentes qu'ambitieuses.
Le Président de la République et le Chef du Gouvernement semblent pourtant décidés à avancer et finalement, le désamour qui frappe
l'exécutif, qui n'a que trop attendu pour s'attaquer aux vrais défis, sonne comme une promesse de rebond: à avancer, on ne court que le
risque de se réconcilier avec le pays, alors qu'à l'inverse, la rupture est certaine si l'attentisme perdure.
Face à la gangue de nos structures de gouvernance, le pays attend désespérément que l'on se saisisse des rênes de son avenir. Il n'a
jamais été aussi mûr pour faire tomber les digues et les dogmes, qui étouffent son esprit d'entreprise.
Les sondages, les uns après les autres, attestent d'une incomparable maturité pour mener à bien les réformes nécessaires. Ainsi, les
récentes propositions formulées par le mouvement Ethic pour réduire les dépenses de l'Etat, jugées inaudibles parce que supposées
«ultra-libérales» - cette estampille de la bien-pensance utilisée pour disqualifier toute idée qui pourrait contribuer à émanciper notre pays
de ses carcans - sont pourtant plébiscitées par les Français.
Alors que chaque projet de Loi provoque des tractations politiques
interminables, on constate que toutes les réformes face auxquelles les partis
politiques et les syndicats buttent, les Français sont favorables à les mettre en
œuvre.
Lorsqu'on les interroge sur la perspective d'aligner, au nom de l'égalité, le secteur public sur celui du privé sur les jours de carence, les
cotisations chômage ou les régimes de retraite, ils sont entre 83 et 87% à répondre oui! Lorsqu'on demande aux sondés si le bénéfice du
statut de la fonction publique - et notamment l'emploi à vie - doit être limité aux seuls agents chargés des missions régaliennes de l'Etat, ils
sont 63% à y être favorables. Ils sont également 63% à considérer qu'il serait préférable de fixer la durée du temps de travail par des
accords de branche ou d'entreprise, plutôt que d'imposer une règle unique et nationale.
Alors que chaque projet de Loi provoque des tractations politiques interminables, on constate que toutes les réformes face auxquelles les
partis politiques et les syndicats buttent, les Français sont favorables à les mettre en œuvre.
Ils veulent que notre pays retrouve de l'agilité, au plan de ses finances, de sa fiscalité, de son code du travail, de son Etat. Se libérer de ces
carcans est la condition nécessaire pour redonner à la France sa fierté, son énergie et sa capacité à se forger un destin commun. D'ailleurs,
n'est-il pas réjouissant de savoir que lorsqu'on interroge les Français sur la notion d'esprit d'entreprise, ils sont 88% à considérer qu'il
s'agit d'une valeur positive qu'il faut encourager .
Il faut faire confiance aux Français. Face aux blocages qui freinent les réformes, leur donner la parole sur leur vie quotidienne et sur des
questions concrètes représente la seule issue. Elle permettra de les réconcilier avec les urnes, alors que tant d'élections se succèdent sans
qu'elles ne débouchent sur des résultats tangibles.
Les Français rêvent de reprendre leur destin en main. Ils sont mûrs pour se mettre en mouvement. En engageant par référendum les
grandes réformes dont notre pays a besoin, l'exécutif peut se donner les moyens de transcender la coalition des minorités extrémistes,
des lâchetés et des calculs, qui paralyse la France et l'empêche de renouer avec l'ambitieux destin qui doit être le sien. Seule la parole
souveraine de la Nation est désormais capable de transcender tous les conservatismes.
Leonidas Kalogeropoulos
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