Télécharger le dossier - theatre carpe diem

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Le
Théâtre
Carpe
Diem
présente
Dans la loge de
Marie Dorval
Texte de Gilbert Soussen
avec Sophie Le Corre
Mise en scène Valérie Haltebourg
Le 8 juillet 1836
Mon adoré Alfred,
Sais-tu que je perds tout à fait la tête quand je ne reçois pas
tes lettres ? Ne fais pas attention à cela. Tu me connais bien n’est-ce pas ?
Je sais qu’on ne reçoit pas les lettres directement de Paris et qu’elles s’arrêtent
un jour parfois deux à Chalon. Tu n’y es pour rien.
Ne me recommande pas de lire tes lettres, je les sais par
cœur. J’en ai
de plus brûlantes mais non pas de plus tendre et de plus dévouées.
Que je t’aime de te savoir un peu chez moi, dans cette maison
que je fais tienne dans mon cœur. Ma très chère petite Caroline est si contente de
te voir et moi j’en suis si heureuse. L’intérêt et l’affection que tu lui témoignes sont,
en mon absence, la seule caresse que tu puisse me faire et qui m’aille droit au cœur.
Ne sois pas jaloux au moins. Ce parfum si doux qu’est
l’amour de ma fille ne suffirait pas à mon bonheur, sans cet autre, plus enivrant,
immortel et que nulle autre que moi ne respirera. Tu es un ange.
Ah ! Que j’ai besoin de tes caresses ! De ta bouche !
De ta taille !... Mon Dieu, mon Dieu !
Adieu.
Baisé là.
Marie
Le propos:
Dans l intimité de sa loge avant une imminente
entrée en scène, Marie Dorval nous fait partager ses
souvenirs d enfant de la balle, ses anecdotes sur le
théâtre , son statut complexe d actrice et de femme
libre dans une société ou l une comme l autre peine à
se faire une place.
Marie Dorval est une actrice bien oubliée de nos
jours mais qui, à son époque, avait une place à part.
Ni très jolie, ni très distinguée, elle avait l art de jouer
vrai, de pleurer de vraies larmes et de vivre vraiment
sur les planches la vie de ses personnages.
De son amitié avec Georges Sand à ses amours avec Alexandre Dumas,
Dumas, Victor Hugo
mais aussi et surtout Alfred de Vigny,
Vigny le grand amour de sa vie, c est à un voyage dans le
19ème siècle auquel Marie nous convie pendant une heure.
Un témoignage construit à partir de ses lettres, écrites au cours de ses tournées, où
elle nous révèle le mieux sa sensibilité, son énergie immense et les vertiges de ses
désillusions,
Sophie Le Corre s est glissée avec enthousiasme dans ce rôle pour faire corps avec
Marie Dorval. Sa fantaisie, son courage, ses passages du rire aux larmes,
Seule en scène, elle dialogue avec le public, le prend à témoin, lui fait partager ses
douleurs et ses joies.
Note de l’auteur:
Récemment, Sophie Le Corre, me demanda : « Gilbert, voudrais-tu bien écrire une pièce de théâtre pour moi. Une
pièce où je serais seule en scène et où j évoquerais les grandeurs et les servitudes de mon métier, »
Ce sujet m inspira,
Il se trouve que, à plusieurs reprises, dans mes « Cabarets Littéraires », j ai évoqué George Sand et que celle-ci
avait une amie intime, une amie très proche : la comédienne Marie Dorval. A l époque, Marie était au tout premier rang,
De nos jours, elle est injustement oubliée.
L idée chemina dans ma tête.
Marie Dorval mérite d être connue, non seulement pour son talent mais aussi pour sa vie de femme. Toute une
jeunesse cernée par la misère, errant dans une troupe errante. Toute une maturité consacrée à un travail acharné, travail
de comédienne pour jouer vrai, jouer juste. Travail de femme pour entretenir ses enfants, maintenir son train de maison et
payer ses créanciers.
J ai mis dans cette pièce l âme de Marie Dorval, telle qu elle m est apparue dans sa correspondance avec Alfred
de Vigny, le grand amour de sa vie. Souvent ce sont ses propres paroles que j ai fait figurer dans mon texte. Elle y dit avec
une franchise totale ses désirs, ses craintes, ses ivresses mais aussi la brisure de ses désillusions.
Marie Dorval est un « monstre sacré » comme on en voit peu dans chaque siècle. Elle a connu, parfois intimement,
les géants littéraires de l époque : Victor Hugo, Alexandre Dumas, Alfred de Musset et, plus profondément Alfred de Vigny
et George Sand.
Je suis très satisfait d être entré dans son intimité et d en avoir tiré une pièce de théâtre car, je puis maintenant
l affirmer : elle en valait le détour.
Gilbert Soussen
Note de la metteur en scène:
Pas de rideau de scène, le décor est a vu, chargé d histoire, ,.Une lumière ambrée le fait vibrer et quelques
notes de Chopin donnent la tonalité,
Mais comment aujourd hui, raconter la vie des gens, leur petite vie sur fond de grande histoire?
Le théâtre est un lieu de prédilection pour faire passer des émotions, raconter des histoires, la vie.. C est en
quelque sorte un lieu de passage, de transmission, un pont entre le réel et l imaginaire; Voila justement ce qui retient
mon attention ici, l imaginaire est inversé dans l écriture. Pour Marie Dorval les spectateurs sont des êtres
imaginaires, elle les invente pour mieux se sentir accompagnée dans sa pensée.
Les spectateurs ne sont pas en position de voyeurs, comme s ils pouvaient regarder par le trou de la serrure et
y apercevoir la comédienne se déshabiller. Non! Marie Dorval ne se déshabille pas, elle revêt au fur et à mesure du
temps qui s écoule le costume du personnage qu elle va incarner, tandis qu elle-même, son propre « soi » se déshabille
mentalement : « Quand le passé remonte à la surface c est comme une source jaillissante, impossible de l arrêter »
dit-elle.
Les spectateurs réels qui sont pour elle imaginaires ne vont donc pas être voyeurs mais voyant, sortes de
témoins éclairés de sa vie passée, de ses souvenirs qui remontent à la surface grâce à cet éclairage, mais pas
seulement. Il y a aussi la scénographie qui provoque une tension, un fil tendu, d un côté vers le concret le palpable, qui
est de se préparer pour entrer en scène et de l autre ce besoin impératif de se rappeler, d où l importance et la
puissance du rapport entre l espace scénique, très exigüe, confiné et l espace mentale (intérieur) qui déborde, sans
limite.
Grâce à ce texte la voix du souvenir peut se faire entendre. Je me suis souvent demandée quel pouvait être le
son de cette voix, sa couleur, sa densité. Cette voix qui met en mot les images du passé.
Valérie Haltebourg
L’auteur
Gilbert Soussen
Gilbert Soussen a commencé sa carrière comme médecin.
D abord dans l armée de l Air où il a été dans les services de recherche ; ensuite, dans la vie
civile comme neuropsychiatre. A partir de 1991, il s est consacré uniquement à la littérature.
En 1995, il a fondé à Ris-Orangis, sa ville d adoption, une association dénommée : « Les
Amitiés Littéraires. » Depuis la fondation de cette association, il a animé lui-même plus de
soixante-dix soirées.
Outre ses fonctions d animateur, il a écrit plusieurs essais, romans, recueils de nouvelles et une
douzaine de pièces de théâtre qui ont toutes été jouées.
Pour la scène, ses thèmes préférentiels sont inspirés par la psychologie et la psychiatrie : « La
dernière Patiente », « La Folie en tête », « L homme le plus riche du monde », « Dialogues
entre le sexe et l amour ». Mais l histoire est aussi, pour lui, un thème de prédilection, qu il a
illustré dans « Les Trois passages » où il évoque le point de départ de chacun des trois
millénaires. Enfin le XIXème siècle est un ses sujets préférés. Il a fait revivre George Sand dans
« La plus noble conquête de la femme » et, dans la foulée Marie Dorval, l héroïne de la pièce
qui vous est proposée.
La metteur en scène
Valérie Haltebourg
Valérie Haltebourg poursuit la tradition familiale en devenant plombier comme son père. Elle
quitte les planches des échafaudages pour en explorer d autres, celles de la scène en se formant
aux cours de théâtre « Paulette Frantz et Alain Janey »
En 1987 elle travaille comme comédienne et chanteuse avec la Compagnie Jolie Môme, puis
vont se succéder d autres rencontres avec d autres compagnies.
A partir de 1994 elle joue dans la plupart des création du Théâtre du Frêne dont « Max
Guericke » de M. Karge, « Danser à Lughnasa » de B. Friel, « Don Juan » de Molière, Kroum
L ectoplasme » de H. Lévin.
En 2001 elle rejoint le Théâtre Carpe Diem pour la création du spectacle de Rudyard Kipling
« Histoires comme ça », et celle du Don Quichotte de Cervantès.
En 2010 elle intègre la distribution du spectacle « Le Lavoir » avec la compagnie Théâtre et
toiles,
toiles spectacle qui continue de tourner actuellement.
Elle rencontre Sophie Le Corre en 1992, c est le commencement d une belle collaboration
artistique et d une grande amitié. En 2011 elles se retrouvent pour une nouvelle aventure
théâtrale mais cette fois, l une sur scène et l autre pas, Valérie signe sa première mise en scène
du spectacle : « Dans la loge de Marie Dorval »
La comédienne
Sophie Le Corre
Première rencontre avec la scène à huit ans, première révélation. Douze ans plus tard, elle
intègre une troupe professionnelle dans laquelle elle fait ses premières armes avec des auteurs
comme Musset, Shakespeare, Maupassant. En 1995, elle rejoint le Théâtre du Frêne pour la
pièce de F. Garcia Lorca « La savetière prodigieuse » mise en scène par Guy Freixe et dans
laquelle elle incarne le rôle du petit garçon.
Une collaboration de plusieurs années qui l amènera à tourner à travers la France mais aussi en
Italie, en Allemagne et jusqu'en Afrique centrale pour un circuit de 2 mois avec l'Alliance
française. Puis elle travaille avec Donald Cardwell sur quatre spectacles et en parallèle rejoint
le Théâtre Carpe Diem. Elle découvre alors l'univers du spectacle enfant avec « Histoires
comme ça ! » de R. Kipling. Puis s ensuivront plusieurs créations dont « Don Quichotte » de
Cervantès, « Cavanna raconte Cavanna », « Cabaret Lorca », « Don Juan d origine » de Louise
Doutreligne.
Le Théâtre Carpe Diem
Créé en 1995, le Théâtre Carpe Diem est une association type Loi 1901.
Son fonctionnement s articule autour de deux axes principaux : le création et la
formation.
En résidence à la M.J.C. / C.S. de Chilly Mazarin (91), notre association est
subventionnée par la ville et la M.J.C. / C.S. de Chilly-Mazarin ainsi que le Conseil
Général de l Essonne.
Les précédentes créations
1999
2001
2005
2006
2008
2010
2011
« Merlinette » de Carole Rivière - spectacle jeune public
« Histoires comme ça ! » d après Rudyard Kipling- spectacle jeune public
« Don Quichotte » d après Cervantes
« Cabaret Lorca » d après Federico Garcia Lorca
« La conférence des oiseaux » de Jean-Claude Carrière
« Don Juan d origine » de Louise Doutreligne
« Les histoires pressées » d après Bernard Friot - spectacle jeune public
« Prête-moi tes vers » d après Jacques Prévert
2012 « One-Man Hamlet » d Emmanuelle Pavon Dufaure
« Dans la loge de Marie Dorval » de Gilbert Soussen
L’équipe de création
Auteur: Gilbert Soussen
Metteur en scène: Valérie Haltebourg
Interprétation: Sophie Le Corre
Voix off: Jean-Michel Beugnet
Décors: Léna Forlen
Costumes: Domi
Photos: Catherine Cipan
Ils nous ont déjà reçu …
- Le Plan - Ris-Orangis (91)
- Le cafécafé-cultures - Draveil (91)
- Collège Notre Dame de SionSion- Evry (91) - La p tite Maison - Athis-Mons (91)
Conditions techniques
Spectacle tout public
Durée 1h15
Espace de jeu: Ouverture et profondeur 4m minimum
Temps de montage et démontage: 1 h
Lumière: plan de feu disponible
Son : un système de diffusion stéréo avec un lecteur cd équipé d un auto-pause.
Conditions financières
Prix d une représentation : 1500,00 euros (Non assujetti à la T.V.A.)
Personnel : 1 comédienne et 1 régisseur
Contact
Théâtre Carpe Diem - Jean Michel Beugnet
01 69 45 64 03 - [email protected]
Ex tra its v idéo d isponib le s su r le s ite h ttp: //thea tre cd.free .fr

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