ferveurs baroques - Musées de Strasbourg
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FERVEURS BAROQUES HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANCOIS SCHLAGETER MUSÉE DES BEAUX-ARTS 21 MAI / 29 AOÛT 2016 Relations presse Service communication des musées Julie Barth [email protected] Tél : 03 68 98 74 78 Dossier de presse et visuels téléchargeables sur : www.musees.strasbourg.eu DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER » MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016 1. PROJET PAGE 2 2. PRÉSENTATION DE « PASSIONS PARTAGÉES » PAGE 4 3. BIOGRAPHIE D’OTHON KAUFMANN ET FRANCOIS SCHLAGETER PAGE 6 4. PARCOURS DE L’EXPOSITION ET DES OEUVRES PRESENTÉES PAGE 8 5. CATALOGUE PAGE 9 6. PROGRAMMATION ÉDUCATIVE ET CULTURELLE PAGE 12 7. INFORMATIONS PRATIQUES PAGE 13 8. LISTE DES VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE PAGE 14 1 DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER » MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016 1. Projet L’exposition « Ferveurs baroques. Hommage à Othon Kaufmann et François Schlageter » présente 22 peintures des XVIIe et XVIIIe siècles italiens de la collection Kaufmann/Schlageter ainsi que des œuvres de collectionneurs strasbourgeois ayant partagé avec eux ce goût pour la peinture baroque. Entre 1987 et 1994 les collections du Musée des Beaux-Arts s’enrichirent de dix-sept peintures grâce à la générosité de deux collectionneurs strasbourgeois : Othon Kaufmann (1905-1993) et François Schlageter (1904-1997). En parallèle le musée avait acheté cinq tableaux en provenance de leur collection. Ce furent ainsi vingt-deux peintures des XVIIe et XVIIIe siècles italien, une exception mise à part, qui rejoignirent les cimaises du musée. En 1997, lors d’une importante exposition à l’Ancienne Douane, le Musée des Beaux-Arts avait rendu hommage à ses deux donateurs (qui firent aussi une importante donation au Louvre en 1983). Presque vingt ans plus tard, l’insigne générosité de MM. Kaufmann et Schlageter est à nouveau célébrée et s’accompagne d’un ensemble d’œuvres appartenant à des collectionneurs strasbourgeois et du Bas-Rhin qui leur ont été proches, et qui ont partagé avec eux ce goût pour la peinture baroque des XVIIe et XVIIIe siècles. Sont également exposées quelques œuvres qui leur ont appartenu mais dont ils s’étaient séparés avant les donations. Audacieux et indépendants dans leurs choix, MM. Kaufmann et Schlageter furent en relation amicale avec les meilleurs historiens d’art de cette période et bénéficièrent ainsi de leurs conseils ou avis, et avec qui ils partagèrent leur passion. Cette exposition est l’occasion de rappeler à quel point ils furent à la pointe du goût en achetant, avant que ce ne fusse à la mode, des peintures baroques. Seuls les musées qui ont bénéficié de générosités privées offrent ce plaisir rare de nous faire dialoguer, par delà le temps, avec des vrais amoureux de la peinture. Commissariat : Dominique Jacquot, conservateur en chef du Musée des Beaux-Arts, Michèle Lavallée, conservatrice au Musée des Beaux-Arts et Céline Marcle, assistante de conservation au Musée des Beaux-Arts 2 DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER » MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016 2. Présentation de « Passions Partagées, au cœur des collections » L’exposition « Ferveurs baroques. Hommage à Othon Kaufmann et François Schlageter » s’inscrit dans la saison « Passions Partagées, au cœur des collections ». Manifestation plurielle dont le coup d’envoi sera donné à l’occasion de la prochaine Nuit européenne des musées, le 21 mai 2016, cette saison se poursuivra jusqu’au printemps 2017. Rayonnant autour des collections des Musées de la Ville de Strasbourg, tant publiques que privées, une dizaine d’expositions pluridisciplinaires sont proposées tout au long de l’année. Elles mettent l’accent tour à tour sur les acquisitions et donations récentes, sur des aspects rares ou fragiles des collections publiques, sur des restaurations exemplaires d’œuvres et d’objets, ou sur des échos contemporains à des œuvres historiques. Les passions et l’engagement des collectionneurs privés et leur rôle décisif dans la constitution du patrimoine commun sont également à l’honneur. Le public des musées est invité à collectionner ses œuvres d’élection, mais surtout à partager ses coups de cœur, tandis que les équipes des musées lèvent le voile sur leurs missions et leurs rôles dans la constitution et la transmission du patrimoine. Pendant toute la durée de la manifestation, de nombreux événements sont organisés pour permettre au plus grand nombre d’échanger autour des collections des musées. Enfants et élèves, familles et voisins, visiteurs habituels ou de passage ou encore membres des équipes des musées sont invités à des moments privilégiés pour partager leurs coups de cœur. Le premier acte de cette saison débute le 21 mai 2016 avec trois expositions : Ferveurs baroques. Hommage à Othon Kaufmann et François Schlageter Du 21 mai au 29 août 2016 au Musée des Beaux-Arts Présentation d’une vingtaine de peintures des XVIIe et XVIIIe siècles italiens de la collection Othon Kaufmann et François Schlageter ainsi que d’œuvres de collectionneurs strasbourgeois ayant partagé avec eux ce goût pour la peinture baroque des XVIIe et XVIIIe siècles. Dernière danse. L’imaginaire macabre dans les arts graphiques Du 21 mai au 29 août 2016 à la Galerie Heitz, Palais Rohan L’exposition propose une déclinaison des variantes iconographiques des « Danses macabres » depuis ses formes primitives jusqu’aux crises et conflits ayant ponctués le XXe siècle. En contrepoint le Musée Tomi Ungerer présente la série : « Rigor Mortis et autres danses macabres » du 15 avril au 16 octobre 2016 (l’ouvrage de Tomi Ungerer consacré aux danses macabres). Le cabinet des merveilles. Quinze ans d’acquisitions des musées de Strasbourg Du 21 mai au 23 octobre 2016 au MAMCS Une sélection d’œuvres du réseau des musées de Strasbourg entrées dans les collections ces quinze dernières années (achats ou dons) est présentée à la façon d’un Cabinet de Curiosités et permet d’appréhender la diversité des modes d’enrichissement des collections. 3 DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER » MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016 Le second acte de « Passions Partagées, au cœur des collections » se poursuivra à l’automne 2016 avec 5 expositions et accrochages : L’œil du collectionneur Du 17 septembre 2016 au 26 mars 2017 au MAMCS Une série de portraits de collectionneurs strasbourgeois, à travers la présentation de leurs œuvres. Héritage inespéré : objets cachés au cœur des synagogues de l’Est de la France Du 15 octobre 2016 au 24 février 2017, une exposition du Musée Alsacien présentée dans la Galerie Heitz, Palais Rohan La présentation d’une genizah (dépôt rituel d’écrits portant le nom de Dieu et d’objets de culte juif ashkénaze) avec un focus sur la vie quotidienne d’une petite communauté juive rurale et son évolution des débuts de l’ère moderne à la fin du XIXe siècle. Régiments de papier Du 15 octobre 2016 au 24 février 2017 dans tous les musées Les collections des petits soldats du Musée Historique partent à la rencontre des collections des musées Petits Mondes. Miniatures du Cabinet des Estampes présentées au Musée de l’Œuvre NotreDame Du 15 octobre 2016 au 16 janvier 2017 au Musée de l’Œuvre Notre-Dame / Arts du Moyen Âge Le musée expose une série de miniatures produites au XVIIe siècle par des artistes strasbourgeois. Représentative d’une tradition strasbourgeoise centrée autour de la figure de Friedrich Brentel (1580-1651), la miniature peinte sur parchemin résulte de la tradition médiévale d’illustration. Hétérotopies. Des avant-gardes dans l’art contemporain Du 10 décembre 2016 au 30 avril 2017 au MAMCS et à l’Aubette 1928 Une mise en résonance des concepts fondateurs des avant-gardes artistiques des années 1920 avec des œuvres d’artistes contemporains (Xavier Veilhan, Ryan Gander, Anri Sala…) 4 DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER » MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016 3. Biographie d’Othon Kaufmann et François Schlageter 25 février 1904 : François Schlageter naît à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne). 10 mars 1905 : Othon Kaufmann naît à Lahr (Allemagne). 1932-1935 : Ils s’installent tous deux en France, à Strasbourg, au 25 de la rue de l’Yser. Ils commencent à collectionner des pièces de mobilier, des faïences et des objets d’art. 1936-1939 : François Schlageter étudie à la faculté des lettres de Strasbourg ; il suit notamment un cours de Pierre Francastel sur « L’art français du début du XVIIe siècle », ainsi que des cours de philosophie. C’est à cette époque qu’ils tissent des liens d’amitié avec l’historien d’art Hermann Voss. 1939 : Allemands, ils demandent à entrer dans l’armée française. Mars 1940 : Ils sont incorporés dans le 36e régiment régional et placés dans le « camp des étrangers » à Lisieux. 16 décembre 1942 : Ils sont envoyés à Hussein-Dey en Algérie, dans le corps de l’African Star. 8 décembre 1944 : Ils participent au débarquement en Italie, à Naples. Pendant leurs permissions, ils séjournent à Naples, Rome et Milan, visitent musées et églises, et assistent à des opéras et des concerts. Été 1946 : Démobilisés, ils rentrent en France. Ils découvrent que leur collection (porcelaines, faïences et sculptures gothiques), qu’ils avaient cru placer en sûreté dans une maison à SaintDié, a péri dans les bombardements de la ville. 1946 : Ils se réinstallent à Strasbourg, dans un appartement situé au 22 de la rue ErckmannChatrian, et débutent une nouvelle collection. Othon Kaufmann dirige une entreprise d’importexport de papier dont le siège est à Bâle et un entrepôt à Kehl. 1949 : Ils achètent auprès d’Hermann Voss la Vue de la Salute depuis l’entrée du Grand Canal de Canaletto. 1950 : François Schlageter offre au musée des Beaux-Arts de Strasbourg le Portrait de jeune femme, Anne Marie Schmid de Christian Enslen. 11 mai 1951 : Ils obtiennent tous les deux la nationalité française. 1954 : Ils acquièrent La Glorification de Saint Sébastien de Sebastiano Ricci. 1958 : La Société des Amis des musées de Strasbourg leur achète une porcelaine figurant Le Repos de Diane pour le musée des Arts décoratifs. Janvier 1962 : Ils emménagent dans un grand appartement moderne, au 8 de la rue des Arquebusiers. Ils débutent une collection de statuettes en terre cuite. Dans le courant de l’année, ils établissent un testament dans lequel ils prévoient le legs de l’ensemble de leur collection au musée des Beaux-Arts de Strasbourg. 1966 : Ils participent activement à la publication du livre Hommage à Hermann Voss. 5 DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER » MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016 1967 : Ils revendent plusieurs de leurs œuvres, dont un Gérard de Lairesse, pour pouvoir acquérir un tableau de Bernardo Cavallino. Le musée des Beaux-Arts de Strasbourg achète en douane centrale leur peinture de Philippe-Jacques Loutherbourg, Paysage au clair de Lune. 1971 : Ils acquièrent trois œuvres de la veuve d’Hermann Voss (décédé en 1969). 1979-1980 : Ils achètent deux tableaux de leur peintre favori, Giambattista Tiepolo, Zéphyr et Flore puis L’Éducation de la Vierge. 1983 : Ils offrent la majeure partie de leur collection au musée du Louvre (42 tableaux et 3 dessins) et lui vendent leur tableau de Cavallino. 1984 : Leur collection est exposée au Louvre (parution du catalogue de La Donation Kaufmann et Schlageter au musée du Louvre par Pierre Rosenberg). La même année, ils sont tous deux nommés chevaliers de l’ordre national de la Légion d’honneur. 1986 : Ils font l’acquisition de L’Amour vainqueur de Giuseppe Maria Crespi. Janvier 1987 : Les musées de Strasbourg leur achètent le tableau de Canaletto et organisent une exposition qui leur rend hommage : « L’Amour de l’art. Le goût de deux amateurs pour le baroque italien ». 1987 : Ils font une première donation sous réserve d’usufruit de neuf tableaux au musée des Beaux-Arts de Strasbourg. 1990-1993 : Le musée des Beaux-Arts de Strasbourg leur achète plusieurs œuvres : Jacopo Amigoni (en 1990), Alessandro Turchi (en 1992), Francesco Conti et Alessandro Magnasco (en 1993). 1992 : Le musée national d’Histoire et d’Art du Luxembourg expose une sélection de leur collection, soit dix-sept peintures aujourd’hui au musée de Strasbourg. 22 Mars 1993 : Mort d’Othon Kaufmann. 1993 : François Schlageter fait don d’un ensemble de terres cuites italiennes au Liebighaus de Francfort-sur-le-Main. 1994 : Seconde donation de huit tableaux aux musées de Strasbourg. 2 Janvier 1997 : Mort de François Schlageter. Othon Kaufmann et François Schlageter reposent tous les deux au cimetière de ThalMarmoutier en Alsace. 6 DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER » MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016 4. Parcours de l’exposition et des œuvres présentées La collection Kaufmann-Schlageter et le Musée des Beaux-Arts de Strasbourg (1987-1997) : une manne baroque Après les efforts des conservateurs Bode (entre 1889 et 1914) et Haug (de 1919 à 1963), on aurait pu croire le Musée des Beaux-Arts dès lors clos sur ses collections et sur ses orientations, mais un hasard heureux apporta une nouvelle facette. Facette ô combien brillante et séduisante puisque constituée d’une vingtaine de chefs-d’œuvre du baroque italien. Ils émanaient de la générosité de deux fantastiques collectionneurs strasbourgeois, Othon Kaufmann (1905-1993) et François Schlageter (1904-1997). D’origine allemande, ils décident de fuir devant la montée du nazisme. Installés à Strasbourg, ils réunirent une des plus belles collections de leur temps. Conseillés par de grands historiens d’art, Hermann Voss (1884-1969), célèbre à jamais pour avoir été le re-découvreur de Georges de La Tour, puis Pierre Rosenberg et Michel Laclotte, ils se limitèrent à deux écoles (l’Italie et la France) et à deux siècles (le XVIIe et le XVIIIe), avec un résultat éblouissant aujourd’hui partagé entre le Louvre (donation de 1983) et Strasbourg (donations de 1987 et 1994). Grâce à cette munificence, complétée par cinq achats, Strasbourg bénéficie au total de 22 peintures italiennes baroques, qui sont comme le feu d’artifice du parcours italien. Le musée a été transfiguré par cet apport d’œuvres de la plus haute qualité, composé tant de tableaux de musée que de peintures d’ « amateurs », c’est-à-dire d’esquisses fougueuses ou de petits formats raffinés. L’amateur est libre de ses choix. De ces collectionneurs provient le chefd’œuvre de Canaletto, qui émeut comme un Vermeer : le centre n’en est-il pas aussi un petit pan de mur ? Le pivot comme la plus belle œuvre de leur collection comme de leur générosité était justement ce Canaletto qui fut acheté par la ville en 1987. MM. Kaufmann et Schlageter l’avaient acquis en 1949 de H. Voss et elle provenait de la vente de la collection spoliée de Bernhard Altmann (décédé en 1960), qui eut lieu en 1938 à Vienne. Après négociation avec les héritiers de B. Altmann, l’appartenance de ce tableau au musée a pu être pérennisée en 2005. De la collection comme un organisme vivant En 1984 la collection de MM. Kaufmann et Schlageter était exposée au musée du Louvre. Posons comme présupposé qu’une collection prend vie dès lors qu’elle est publiée et/ou entre dans un musée, et qu’elle quitte ainsi la sphère privée pour la sphère publique. Le fait même d’accepter que son nom et sa collection soient dévoilés indique nettement le sentiment d’avoir accompli « quelque chose ». Si la collection prend vie quand elle est devient connue, on ne saurait oublier qu’elle a été vivante avant cette date. Des reventes ont pu avoir eu lieu. Des erreurs de jeunesse (ou de maturité) ont été écartées. Certains collectionneurs se séparent d’œuvres pour en acquérir de plus importantes à leurs yeux. Le goût peut évoluer, voire changer. Trois tableaux (par Loutherbourg, Pierre et l’atelier de Lemoyne) – dont deux empruntés aux musées de Lyon et de Rouen – évoquent ces fluctuations du goût. On peut distinguer trois temps dans leur activité de collectionneurs qui dure un demi-siècle. S’ils furent conseillés par Voss jusqu’à son décès en 1969, ils ne furent en rien passifs. Et au contraire il apparaît qu’O. Kaufmann et F. Schlageter furent libres dans leur choix et surent faire preuve d’indépendance, d’originalité et d’audace. De même au moment le plus fort de leurs relations avec le Département des Peintures du Louvre, et tout particulièrement Pierre Rosenberg. Le troisième temps de la collection débute précisément après la donation au Louvre. A consulter la liste de leurs achats on sent comme une nouvelle jeunesse. Sans doute la montée 7 DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER » MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016 des prix pour les peintures qu’ils collectionnaient expliquent certains choix mais relevons que les œuvres acquises sont exclusivement italiennes. Les petits formats sont privilégiés. Les fonds sombres sont davantage présents. Trois grands beaux nus masculins par Bononi, Vignali et Crespi gagnent l’appartement de la rue des Arquebusiers. Des sujets violents apparaissent, tels le douloureux Christ en croix de Magnasco et le quasi expressionniste Christ tombé sous le poids de la Croix, au visage tuméfié, par Crespi. Le cas de Crespi est passionnant car s’ils n’avaient acheté aucune œuvre de ce peintre auparavant, tous les ans entre 1985 et 1987 puis à nouveau en 1991, ce ne sont pas moins de quatre peintures qu’ils acquièrent. On ne dira jamais assez la différence entre le collectionneur qui achète autant qu’il veut (et peut), et le conservateur de musée qui s’efforce d’échantillonner différents chapitres d’une histoire de la peinture européenne. Un goût baroque à Strasbourg Les autres œuvres exposées proviennent de trois collections privées. Leurs points communs sont que les collectionneurs furent des amis très proches de MM. Kaufmann et Schlageter ; que ces œuvres sont conservées à Strasbourg ou dans ses environs ; qu’elles datent toutes de l’époque « baroque ». Elles témoignent ainsi de l’existence à Strasbourg d’un remarquable cercle de collectionneurs, d’aficionados, de cette esthétique. En accord avec les collectionneurs –et nous voudrions les remercier pour leur générosité et leur confiance- un choix a été opéré dans leur collection respective. A regret nous avons dû renoncer, faute de place, à des peintures, à des sculptures et à des meubles, certains ayant appartenu à MM. Kaufmann et Schlageter. Les peintures de la « collection A. R. » ont été rassemblées parallèlement, de manière indépendante, avec une passion commune pour l’Italie mais avec un goût marqué pour les écoles du Nord. Cinq peintures sont exposées dont deux tableaux de Van Thulden. Les trois tableaux de la « collection de M. et Mme E. » ont appartenu à MM. Kaufmann et Schlageter qui s’en sont séparé dans les années 1970. Les six peintures de la « collection particulière, Strasbourg » ont été acquises entre 1983 et 1988, à l’exception du tableau de Pignoni (1996). Le collectionneur a bénéficié des conseils de MM. Kaufmann et Schlageter. Particulièrement touchant est le dessin reprenant la composition d’une esquisses de Solimena appartenant alors à MM. Kaufmann et Schlageter et ensuite offerte au musée des Beaux-Arts. La terre cuite de cette collection leur a appartenu. Comme celle du Louvre qui y a été offerte en 1997 en mémoire de MM. Kaufmann et Schlageter par un collectionneur anonyme parisien et également fort proche d’eux. Elles évoquent ici, certes trop discrètement, leur passion pour les terres cuites. Outre de grands collectionneurs et d’immenses donateurs, MM. Kaufmann et Schlageter furent à Strasbourg des pionniers et au centre d’un cercle d’amateurs de l’art baroque. 8 DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER » MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016 5. Catalogue Ferveurs baroques. Hommage à Othon Kaufmann et François Schlageter ISBN : 9782351251508. 80 pages 9 euros Sommaire : Souvenirs et témoignages - Vingt ans après, Catherine Trautmann - Deux amis, Pierre Rosenberg - Une belle leçon de vie, ce qu’ils m’ont appris, Alain Roy Au musée des Beaux-Arts de Strasbourg Itinéraire de vies et de passion - Une esquisse du goût d’Othon Kaufmann et François Schlageter, Dominique Jacquot - Parcours Trois collections particulières Extraits : Une belle leçon de vie… Ce qu’ils m’ont appris Alain Roy […] Et puis, un jour, ce fut Naples ! Ils m’en avaient souvent parlé comme d’une ville « sensationnelle », la « plus belle ville du monde », me répétaient-ils. « Il faut absolument que nous y allions ensemble. » L’occasion se présenta : fin 1984, Nicola Spinosa avait organisé à Capodimonte une grande exposition intitulée « Civiltà del Seicento a Napoli ». Avec des amis amateurs d’art baroque, nous avions décidé d’aller à Naples dans les derniers jours de l’année et j’avais convié Othon et François à nous accompagner. À mon grand étonnement, ils avaient décliné l’invitation, sous prétexte qu’il faisait mauvais à Naples en décembre. Arrivés dans la ville, nous attendîmes d’autres amis qui devaient nous rejoindre le lendemain ; nous nous étions donné rendez-vous au célèbre Gambrinus, où flottait encore le souvenir d’Oscar Wilde. En entrant dans le café, quelle ne fut pas ma stupéfaction de trouver, attablés avec nos amis devant un campari, nos deux collectionneurs. Hilares devant ma surprise, ils déclarèrent que je ne pouvais décemment pas visiter Naples sans eux ! Ce fut une semaine merveilleuse. Nos deux octogénaires avaient rajeuni d’au moins quarante ans au contact de la cité parthénopéenne qui les avait vu débarquer en 1944 avec les troupes britanniques. Ils y avaient alors séjourné plusieurs mois durant avant d’être démobilisés à Rome en 1946. Leurs souvenirs étaient intacts, et c’était très émouvant de les voir se les remémorer jour après jour. Nous battîmes le pavé napolitain de Capodimonte à la chartreuse de San Martino, en visitant un nombre incalculable d’églises… Nous passâmes une soirée inoubliable au San Carlo, avec un Macbeth de Verdi dirigé par Riccardo Muti : le public napolitain applaudissait à tout rompre… et Othon pleurait d’émotion et de joie. Nous mangeâmes d’énormes plats de spaghettis aux fruits de mer au Bellini. Nous allâmes chez les antiquaires (c’est là qu’ils acquirent le Miracle de saint Benoît de Luca Giordano, aujourd’hui au musée des Beaux-Arts de Strasbourg). Le dernier soir, Othon insista pour nous inviter à dîner à la Bersagliera, sur le port de Santa Lucia. Nous nous régalâmes de poisson arrosé de Greco di Tufo. À la fin du repas, Othon, très en verve, se leva et annonça que nous devions nous taire car il allait nous chanter un grand air d’opéra. À la surprise de nous tous… et des clients du restaurant, il entonna d’une voix ferme et assurée l’air que le comte des Grieux adresse à son fils dans la Manon de Massenet : « Épouse quelque brave fille,/ digne de nous, digne de toi,/ deviens un père de famille/ ni pire, ni meilleur que moi./ Le ciel n’en veut pas davantage, […]. » Nous étions ébahis… et Othon ravi de son effet ! 9 DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER » MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016 Une esquisse du goût d’Othon Kaufmann et François Schlageter Dominique Jacquot De la collection comme un organisme vivant L’exposition « L’Amour de l’art » qui leur donna carte blanche en 1987 nous renseigne sur les goûts d’Othon Kaufmann et de François Schlageter. À cette date et en tenant compte des prêts non obtenus, nous décelons leur dilection pour un pays – l’Italie –, deux siècles – les Seicento et Settecento – et un médium – la peinture, à laquelle se joignaient quelques terres cuites. Deux foyers, Naples la sombre et Venise la lumineuse, y étaient mis à l’honneur. Autrement dit, les deux amateurs s’attachaient à montrer les merveilles du baroque italien quand les collectionneurs avaient rassemblé des chefs-d’œuvre de Vouet, Le Sueur, Lemoine ou Greuze. Nous noterons aussi une sélection excluant globalement le caravagisme, les élèves des Carrache et la tendance classique en général, la scène de genre et la nature morte. Posons comme présupposé qu’une collection prend vie dès lors qu’elle est publiée et/ou entre dans un musée, et qu’elle quitte ainsi la sphère privée pour la sphère publique. Le fait même d’accepter que son nom et sa collection soient connus indique nettement le sentiment d’avoir accompli quelque chose, l’acceptation que ce quelque chose soit rendu public. S’exposer au jugement est tout sauf anodin. Il faut pouvoir entendre les critiques éventuelles comme les louanges. Cette vie d’une collection dévoile alors son histoire, ses histoires. Dans le cas d’Othon Kaufmann et François Schlageter, leur collection est offerte au regard du public alors qu’ils ont presque soixante ans ; ils ont donc déjà presque quatre décennies d’activité de collectionneurs derrière eux. En schématisant, trois phases peuvent être distinguées. S’ils furent conseillés par Voss jusqu’à son décès en 1969, les deux hommes ne furent en rien passifs. Bien au contraire, il apparaît qu’Othon Kaufmann et François Schlageter furent libres dans leurs choix et surent faire preuve d’indépendance, d’originalité et d’audace. Durant leur presque demi-siècle d’activité de collectionneurs, ils n’eurent pas de marchand privilégié mais achetèrent à diverses sources (galeries, ventes publiques, collectionneurs privés), ce qui est un gage d’assurance et de liberté. À la différence des riches collectionneurs américains, ils n’eurent pas de conseiller attitré. Certes, c’est Voss qui leur ouvrit les yeux sur la peinture baroque – et ce goût commun scella leurs relations. Mais Othon Kaufmann et François Schlageter ne suivirent pas toutes les préférences de Voss, à une date où il restait possible de trouver de telles œuvres sur le marché à des prix abordables. Voss écrivit notamment des articles sur les Le Nain, Tassel, Gentileschi ou Vuibert, sans que des œuvres de ces artistes ne rejoignent la collection d’Othon Kaufmann et François Schlageter. Le grand absent de celle-ci est précisément le caravagisme. Voss s’y intéressa alors qu’Othon Kaufmann et François Schlageter n’y prêtèrent guère attention, à part au Borgianni… qu’en 1974 ils pensaient revendre. Viennent de Voss plusieurs fleurons de leur collection : en 1949, le cuivre de Canaletto et Le Triomphe de David du jeune Tiepolo, en 1956, Loth et ses filles de Greuze, auxquels nous ajouterons le tableau attribué à Parrasio. En 1971, ils achètèrent à sa veuve deux Carpioni et un dessin de Greuze. D’autres œuvres furent expertisées ou publiées par Voss ; certaines témoignent de ses centres d’intérêt, en particulier celles évoquant le thème de la Fuite en Égypte. Les relations des deux collectionneurs avec Pierre Rosenberg, alors conservateur au département des Peintures du Louvre et spécialiste de la peinture et du dessin français et italiens des XVIIe et XVIIIe siècles, débutèrent en 1969 et se renforcèrent au fil du temps. Pierre Rosenberg leur prodigua ses conseils et avis sur des œuvres disponibles sur le marché. Sans cette amitié, les principales peintures françaises seraient-elles entrées dans leur collection ? Nous aimerions savoir à quel moment l’idée d’une donation au Louvre se cristallisa et si celle-ci eut des répercussions sur le choix de leurs acquisitions. En effet, bien des œuvres données au Louvre venaient combler des lacunes. Là encore soulignons l’indépendance farouche d’Othon Kaufmann et de François Schlageter : Michel Laclotte a raconté comment il leur conseilla un beau tableau de Drölling… qu’ils revendirent bien vite. Le troisième temps de la collection débute précisément après la donation de 1983 au Louvre. À consulter la liste de leurs acquisitions, nous percevons comme une nouvelle jeunesse. Osons écrire qu’Othon Kaufmann et François Schlageter furent libérés par cette donation. La vente du 10 DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER » MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016 Cavallino au Louvre puis celle du Canaletto à Strasbourg leur permirent de poursuivre leur chasse aux tableaux de qualité. Sans doute, la montée des prix pour les peintures qu’ils collectionnaient explique certains de leurs choix, mais remarquons qu’à partir de cette date ils n’achètent plus une seule peinture française, et que les formats et les sujets des œuvres acquises témoignent d’une plus grande audace. Les petits formats sont privilégiés : était-ce dû à une question de prix, ou les murs étaient-ils déjà très garnis ? Les fonds sombres sont davantage présents. Trois grands beaux nus masculins par Bononi, Vignali et Crespi rejoignent l’appartement de la rue des Arquebusiers. Des sujets violents apparaissent, tels le douloureux Christ en croix de Magnasco et le quasi expressionniste Christ tombé sous le poids de la Croix, au visage tuméfié, de Crespi. Le cas de Crespi est passionnant : en effet, si Othon Kaufmann et François Schlageter n’avaient acheté aucune œuvre de cet artiste auparavant, tous les ans entre 1985 et 1987 puis à nouveau en 1991, ce ne sont pas moins de quatre de ses peintures qu’ils acquièrent. On ne dira jamais la différence entre le collectionneur qui acquiert autant qu’il veut (et peut) et le conservateur qui s’efforce d’échantillonner différents chapitres d’une histoire de la peinture européenne. Leur dernière acquisition, un an avant le décès d’Othon Kaufmann, fut Les Joueurs de cartes, attribué alors à Magnasco et seule scène de genre de leur collection. Si une collection prend vie à partir du moment où elle est connue, il ne faudrait pas oublier qu’elle a été vivante avant cette date. Souvent, des reventes ont eu lieu. Des erreurs de jeunesse (ou de maturité) ont été écartées. Certains collectionneurs se séparent d’œuvres pour en acquérir de plus importantes à leurs yeux. Le goût de chacun peut évoluer, voire changer. Faute de documentation exhaustive et en attendant la thèse que ce sujet mérite, le bilan des peintures autrefois dans la collection d’Othon Kaufmann et François Schlageter sera fragmentaire. 11 DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER » MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016 6. Programmation éducative • Visites commentées dimanches 29 mai, 19 juin, 10 et 31 juillet et 21 août à 11h • Visites « Une heure / une œuvre » jeudi 9 juin à 12h30 et mercredi 15 juin à 14h30 « Canaletto, toute une histoire ! » • Visites « Coups de projecteurs » dimanche 5 juin à 15h, L’Ingegno, Giuseppe Maria Crespi dimanche 5 juin à 15h30, L’Apothéose de Saint Sébastien, Sebastiano Ricci • Visite « Le temps d’une rencontre » samedi 28 mai à 14h30, en compagnie de Martin Meyer, amateur d’art. 12 DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER » MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016 7. Informations pratiques Musée des Beaux-Arts Lieu : Palais Rohan 2 place du château, Strasbourg Tél. : 03 68 98 51 60 Horaires : Ouvert tous les jours - sauf le mardi - de 10h00 à 18h00 Des horaires spécifiques sont réservés aux groupes accueillis par le service éducatif des musées ou par les guides de l’Office du Tourisme de Strasbourg. Accueil des groupes : Pour toute visite de groupe de plus de 10 personnes, la réservation est obligatoire au 03 68 98 51 54, mardi, mercredi, jeudi de 8h30 à 12h30 ainsi que mercredi de 14h à 17h (périodes scolaires zone B), mêmes jours mais de 9h à 12h et de 14h à 16h (vacances scolaires zone B) Tarifs : Tarif normal : 6,5 € (réduit : 3,5 €) Gratuité : - moins de 18 ans - carte Culture - carte Atout Voir - carte Museums Pass Musées - carte Édu’Pass - visiteurs handicapés - étudiants en art, en histoire de l’art et en architecture - personnes en recherche d’emploi - bénéficiaires de l’aide sociale - agents de l’Eurométropole de Strasbourg munis de leur badge Gratuité pour tous : - le 1er dimanche de chaque mois Pass 1 jour : 12 €, tarif réduit 6 €, (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à leurs expositions temporaires), Pass 3 jours : 18 €, tarif réduit 12 €, (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à leurs expositions temporaires), Museums-PASS-Musées – 1 an, 320 musées : tarif individuel 98 euros, tarif familial 183 euros (accès à plus de 320 musées, châteaux et jardins en France, Suisse et Allemagne). 13 FERVEURS BAROQUES Hommage à Othon Kaufmann et François Schlageter Musée des Beaux-Arts Du 21 mai au 29 août 2016 LISTE DES VISUELS TÉLÉCHARGEABLES SUR LE SITE WWW.MUSEES.STRASBOURG.EU 1. Othon Kaufmann et François Schlageter à Naples en 1984. Photo : D.R. Demande à adresser à : Service communication des Musées de la Ville de Strasbourg Julie Barth 2 place du Château, Strasbourg [email protected] Tél. + 33 (0)3 68 98 74 78 5. Giuseppe Maria Crespi, L’Ingegno, vers 1695-1700, huile sur toile, 114 x 95 cm. Donation Othon Kaufmann et François Schlageter en 1994, Strasbourg, Musée des Beaux-Arts. Photo : M. Bertola 2. Jacopo Vignali, Cyparissus, vers 1624-25, 6. Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto, Vue de l'église de la Salute depuis l'entrée du Grand Canal,vers 1727, huile sur cuivre, 45 x 60 cm. Achat en 1987 (ancienne collection Kaufmann et Schlageter), Strasbourg, Musée des Beaux-Arts. Photo : M. Bertola 3. Giovanni Battista Tiepolo, Zéphyr et Flore, 7. Simone Pignoni, Sainte Lucie, huile sur toile, 115,5 x 81 cm. Collection privée, Strasbourg. Photo : M. Bertola huile sur toile , 123 x 163 cm. Donation Othon Kaufmann et François Schlageter en 1994, Strasbourg, Musée des Beaux-Arts. Photo : M. Bertola huile sur toile, 42 x 37 cm. Donation Othon Kaufmann et François Schlageter en 1987, Strasbourg, Musée des Beaux-Arts. Photo : A. Plisson 4. Carlo Bononi, Saint Sébastien et l’ange, huile sur toile, 158 x 137 cm. Donation Othon Kaufmann François Schlageter en 1987, Strasbourg, Musée des Beaux-Arts. Photo : A. Plisson 8. Théodore van Thulden, Scène de la vie de saint Jean de Matha, vers 1632, huile sur toile, 92,5 cm x 76 cm. Collection A. R. Photo : M. Bertola