ferveurs baroques - Musées de Strasbourg

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ferveurs baroques - Musées de Strasbourg
FERVEURS BAROQUES
HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET
FRANCOIS SCHLAGETER
MUSÉE DES BEAUX-ARTS
21 MAI / 29 AOÛT 2016
Relations presse
Service communication des musées
Julie Barth
[email protected]
Tél : 03 68 98 74 78
Dossier de presse et visuels
téléchargeables sur :
www.musees.strasbourg.eu
DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER »
MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016
1. PROJET
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2. PRÉSENTATION DE « PASSIONS PARTAGÉES »
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3. BIOGRAPHIE D’OTHON KAUFMANN ET FRANCOIS SCHLAGETER
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4. PARCOURS DE L’EXPOSITION ET DES OEUVRES PRESENTÉES
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5. CATALOGUE
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6. PROGRAMMATION ÉDUCATIVE ET CULTURELLE
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7. INFORMATIONS PRATIQUES
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8. LISTE DES VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
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DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER »
MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016
1. Projet
L’exposition « Ferveurs baroques. Hommage à Othon Kaufmann et François Schlageter »
présente 22 peintures des XVIIe et XVIIIe siècles italiens de la collection Kaufmann/Schlageter
ainsi que des œuvres de collectionneurs strasbourgeois ayant partagé avec eux ce goût pour la
peinture baroque.
Entre 1987 et 1994 les collections du Musée des Beaux-Arts s’enrichirent de dix-sept peintures
grâce à la générosité de deux collectionneurs strasbourgeois : Othon Kaufmann (1905-1993) et
François Schlageter (1904-1997). En parallèle le musée avait acheté cinq tableaux en
provenance de leur collection. Ce furent ainsi vingt-deux peintures des XVIIe et XVIIIe siècles
italien, une exception mise à part, qui rejoignirent les cimaises du musée.
En 1997, lors d’une importante exposition à l’Ancienne Douane, le Musée des Beaux-Arts avait
rendu hommage à ses deux donateurs (qui firent aussi une importante donation au Louvre en
1983). Presque vingt ans plus tard, l’insigne générosité de MM. Kaufmann et Schlageter est à
nouveau célébrée et s’accompagne d’un ensemble d’œuvres appartenant à des collectionneurs
strasbourgeois et du Bas-Rhin qui leur ont été proches, et qui ont partagé avec eux ce goût pour
la peinture baroque des XVIIe et XVIIIe siècles. Sont également exposées quelques œuvres qui
leur ont appartenu mais dont ils s’étaient séparés avant les donations.
Audacieux et indépendants dans leurs choix, MM. Kaufmann et Schlageter furent en relation
amicale avec les meilleurs historiens d’art de cette période et bénéficièrent ainsi de leurs
conseils ou avis, et avec qui ils partagèrent leur passion. Cette exposition est l’occasion de
rappeler à quel point ils furent à la pointe du goût en achetant, avant que ce ne fusse à la mode,
des peintures baroques. Seuls les musées qui ont bénéficié de générosités privées offrent ce
plaisir rare de nous faire dialoguer, par delà le temps, avec des vrais amoureux de la peinture.
Commissariat : Dominique Jacquot, conservateur en chef du Musée des Beaux-Arts, Michèle
Lavallée, conservatrice au Musée des Beaux-Arts et Céline Marcle, assistante de conservation au
Musée des Beaux-Arts
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2. Présentation de « Passions Partagées, au cœur des collections »
L’exposition « Ferveurs baroques. Hommage à Othon Kaufmann et François Schlageter » s’inscrit
dans la saison « Passions Partagées, au cœur des collections ». Manifestation plurielle dont le
coup d’envoi sera donné à l’occasion de la prochaine Nuit européenne des musées, le 21 mai
2016, cette saison se poursuivra jusqu’au printemps 2017.
Rayonnant autour des collections des Musées de la Ville de Strasbourg, tant publiques que
privées, une dizaine d’expositions pluridisciplinaires sont proposées tout au long de l’année.
Elles mettent l’accent tour à tour sur les acquisitions et donations récentes, sur des aspects
rares ou fragiles des collections publiques, sur des restaurations exemplaires d’œuvres et
d’objets, ou sur des échos contemporains à des œuvres historiques. Les passions et
l’engagement des collectionneurs privés et leur rôle décisif dans la constitution du patrimoine
commun sont également à l’honneur.
Le public des musées est invité à collectionner ses œuvres d’élection, mais surtout à partager
ses coups de cœur, tandis que les équipes des musées lèvent le voile sur leurs missions et leurs
rôles dans la constitution et la transmission du patrimoine.
Pendant toute la durée de la manifestation, de nombreux événements sont organisés pour
permettre au plus grand nombre d’échanger autour des collections des musées. Enfants et
élèves, familles et voisins, visiteurs habituels ou de passage ou encore membres des équipes
des musées sont invités à des moments privilégiés pour partager leurs coups de cœur.
Le premier acte de cette saison débute le 21 mai 2016 avec trois expositions :
Ferveurs baroques. Hommage à Othon Kaufmann et François Schlageter
Du 21 mai au 29 août 2016 au Musée des Beaux-Arts
Présentation d’une vingtaine de peintures des XVIIe et XVIIIe siècles italiens de la collection
Othon Kaufmann et François Schlageter ainsi que d’œuvres de collectionneurs strasbourgeois
ayant partagé avec eux ce goût pour la peinture baroque des XVIIe et XVIIIe siècles.
Dernière danse. L’imaginaire macabre dans les arts graphiques
Du 21 mai au 29 août 2016 à la Galerie Heitz, Palais Rohan
L’exposition propose une déclinaison des variantes iconographiques des « Danses macabres »
depuis ses formes primitives jusqu’aux crises et conflits ayant ponctués le XXe siècle.
En contrepoint le Musée Tomi Ungerer présente la série : « Rigor Mortis et autres danses
macabres » du 15 avril au 16 octobre 2016 (l’ouvrage de Tomi Ungerer consacré aux danses
macabres).
Le cabinet des merveilles. Quinze ans d’acquisitions des musées de Strasbourg
Du 21 mai au 23 octobre 2016 au MAMCS
Une sélection d’œuvres du réseau des musées de Strasbourg entrées dans les collections ces
quinze dernières années (achats ou dons) est présentée à la façon d’un Cabinet de Curiosités et
permet d’appréhender la diversité des modes d’enrichissement des collections.
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Le second acte de « Passions Partagées, au cœur des collections » se poursuivra à l’automne
2016 avec 5 expositions et accrochages :
L’œil du collectionneur
Du 17 septembre 2016 au 26 mars 2017 au MAMCS
Une série de portraits de collectionneurs strasbourgeois, à travers la présentation de leurs
œuvres.
Héritage inespéré : objets cachés au cœur des synagogues de l’Est de la France
Du 15 octobre 2016 au 24 février 2017, une exposition du Musée Alsacien présentée dans la
Galerie Heitz, Palais Rohan
La présentation d’une genizah (dépôt rituel d’écrits portant le nom de Dieu et d’objets de culte
juif ashkénaze) avec un focus sur la vie quotidienne d’une petite communauté juive rurale et
son évolution des débuts de l’ère moderne à la fin du XIXe siècle.
Régiments de papier
Du 15 octobre 2016 au 24 février 2017 dans tous les musées
Les collections des petits soldats du Musée Historique partent à la rencontre des collections des
musées
Petits Mondes. Miniatures du Cabinet des Estampes présentées au Musée de l’Œuvre NotreDame
Du 15 octobre 2016 au 16 janvier 2017 au Musée de l’Œuvre Notre-Dame / Arts du Moyen Âge
Le musée expose une série de miniatures produites au XVIIe siècle par des artistes
strasbourgeois. Représentative d’une tradition strasbourgeoise centrée autour de la figure de
Friedrich Brentel (1580-1651), la miniature peinte sur parchemin résulte de la tradition
médiévale d’illustration.
Hétérotopies. Des avant-gardes dans l’art contemporain
Du 10 décembre 2016 au 30 avril 2017 au MAMCS et à l’Aubette 1928
Une mise en résonance des concepts fondateurs des avant-gardes artistiques des années 1920
avec des œuvres d’artistes contemporains (Xavier Veilhan, Ryan Gander, Anri Sala…)
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3. Biographie d’Othon Kaufmann et François Schlageter
25 février 1904 : François Schlageter naît à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne).
10 mars 1905 : Othon Kaufmann naît à Lahr (Allemagne).
1932-1935 : Ils s’installent tous deux en France, à Strasbourg, au 25 de la rue de l’Yser. Ils
commencent à collectionner des pièces de mobilier, des faïences et des objets d’art.
1936-1939 : François Schlageter étudie à la faculté des lettres de Strasbourg ; il suit
notamment un cours de Pierre Francastel sur « L’art français du début du XVIIe siècle », ainsi que
des cours de philosophie. C’est à cette époque qu’ils tissent des liens d’amitié avec l’historien
d’art Hermann Voss.
1939 : Allemands, ils demandent à entrer dans l’armée française.
Mars 1940 : Ils sont incorporés dans le 36e régiment régional et placés dans le « camp des
étrangers » à Lisieux.
16 décembre 1942 : Ils sont envoyés à Hussein-Dey en Algérie, dans le corps de l’African Star.
8 décembre 1944 : Ils participent au débarquement en Italie, à Naples. Pendant leurs
permissions, ils séjournent à Naples, Rome et Milan, visitent musées et églises, et assistent à
des opéras et des concerts.
Été 1946 : Démobilisés, ils rentrent en France. Ils découvrent que leur collection (porcelaines,
faïences et sculptures gothiques), qu’ils avaient cru placer en sûreté dans une maison à SaintDié, a péri dans les bombardements de la ville.
1946 : Ils se réinstallent à Strasbourg, dans un appartement situé au 22 de la rue ErckmannChatrian, et débutent une nouvelle collection. Othon Kaufmann dirige une entreprise d’importexport de papier dont le siège est à Bâle et un entrepôt à Kehl.
1949 : Ils achètent auprès d’Hermann Voss la Vue de la Salute depuis l’entrée du Grand Canal
de Canaletto.
1950 : François Schlageter offre au musée des Beaux-Arts de Strasbourg le Portrait de jeune
femme, Anne Marie Schmid de Christian Enslen.
11 mai 1951 : Ils obtiennent tous les deux la nationalité française.
1954 : Ils acquièrent La Glorification de Saint Sébastien de Sebastiano Ricci.
1958 : La Société des Amis des musées de Strasbourg leur achète une porcelaine figurant Le
Repos de Diane pour le musée des Arts décoratifs.
Janvier 1962 : Ils emménagent dans un grand appartement moderne, au 8 de la rue des
Arquebusiers. Ils débutent une collection de statuettes en terre cuite. Dans le courant de
l’année, ils établissent un testament dans lequel ils prévoient le legs de l’ensemble de leur
collection au musée des Beaux-Arts de Strasbourg.
1966 : Ils participent activement à la publication du livre Hommage à Hermann Voss.
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1967 : Ils revendent plusieurs de leurs œuvres, dont un Gérard de Lairesse, pour pouvoir
acquérir un tableau de Bernardo Cavallino. Le musée des Beaux-Arts de Strasbourg achète en
douane centrale leur peinture de Philippe-Jacques Loutherbourg, Paysage au clair de Lune.
1971 : Ils acquièrent trois œuvres de la veuve d’Hermann Voss (décédé en 1969).
1979-1980 : Ils achètent deux tableaux de leur peintre favori, Giambattista Tiepolo, Zéphyr et
Flore puis L’Éducation de la Vierge.
1983 : Ils offrent la majeure partie de leur collection au musée du Louvre (42 tableaux et 3
dessins) et lui vendent leur tableau de Cavallino.
1984 : Leur collection est exposée au Louvre (parution du catalogue de La Donation Kaufmann
et Schlageter au musée du Louvre par Pierre Rosenberg). La même année, ils sont tous deux
nommés chevaliers de l’ordre national de la Légion d’honneur.
1986 : Ils font l’acquisition de L’Amour vainqueur de Giuseppe Maria Crespi.
Janvier 1987 : Les musées de Strasbourg leur achètent le tableau de Canaletto et organisent
une exposition qui leur rend hommage : « L’Amour de l’art. Le goût de deux amateurs pour le
baroque italien ».
1987 : Ils font une première donation sous réserve d’usufruit de neuf tableaux au musée des
Beaux-Arts de Strasbourg.
1990-1993 : Le musée des Beaux-Arts de Strasbourg leur achète plusieurs œuvres : Jacopo
Amigoni (en 1990), Alessandro Turchi (en 1992), Francesco Conti et Alessandro Magnasco (en
1993).
1992 : Le musée national d’Histoire et d’Art du Luxembourg expose une sélection de leur
collection, soit dix-sept peintures aujourd’hui au musée de Strasbourg.
22 Mars 1993 : Mort d’Othon Kaufmann.
1993 : François Schlageter fait don d’un ensemble de terres cuites italiennes au Liebighaus de
Francfort-sur-le-Main.
1994 : Seconde donation de huit tableaux aux musées de Strasbourg.
2 Janvier 1997 : Mort de François Schlageter.
Othon Kaufmann et François Schlageter reposent tous les deux au cimetière de ThalMarmoutier en Alsace.
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4. Parcours de l’exposition et des œuvres présentées
La collection Kaufmann-Schlageter et le Musée des Beaux-Arts de Strasbourg (1987-1997) : une
manne baroque
Après les efforts des conservateurs Bode (entre 1889 et 1914) et Haug (de 1919 à 1963), on
aurait pu croire le Musée des Beaux-Arts dès lors clos sur ses collections et sur ses orientations,
mais un hasard heureux apporta une nouvelle facette. Facette ô combien brillante et séduisante
puisque constituée d’une vingtaine de chefs-d’œuvre du baroque italien. Ils émanaient de la
générosité de deux fantastiques collectionneurs strasbourgeois, Othon Kaufmann (1905-1993)
et François Schlageter (1904-1997).
D’origine allemande, ils décident de fuir devant la montée du nazisme. Installés à Strasbourg, ils
réunirent une des plus belles collections de leur temps. Conseillés par de grands historiens d’art,
Hermann Voss (1884-1969), célèbre à jamais pour avoir été le re-découvreur de Georges de La
Tour, puis Pierre Rosenberg et Michel Laclotte, ils se limitèrent à deux écoles (l’Italie et la
France) et à deux siècles (le XVIIe et le XVIIIe), avec un résultat éblouissant aujourd’hui partagé
entre le Louvre (donation de 1983) et Strasbourg (donations de 1987 et 1994). Grâce à cette
munificence, complétée par cinq achats, Strasbourg bénéficie au total de 22 peintures
italiennes baroques, qui sont comme le feu d’artifice du parcours italien.
Le musée a été transfiguré par cet apport d’œuvres de la plus haute qualité, composé tant de
tableaux de musée que de peintures d’ « amateurs », c’est-à-dire d’esquisses fougueuses ou de
petits formats raffinés. L’amateur est libre de ses choix. De ces collectionneurs provient le chefd’œuvre de Canaletto, qui émeut comme un Vermeer : le centre n’en est-il pas aussi un petit
pan de mur ? Le pivot comme la plus belle œuvre de leur collection comme de leur générosité
était justement ce Canaletto qui fut acheté par la ville en 1987. MM. Kaufmann et Schlageter
l’avaient acquis en 1949 de H. Voss et elle provenait de la vente de la collection spoliée de
Bernhard Altmann (décédé en 1960), qui eut lieu en 1938 à Vienne. Après négociation avec les
héritiers de B. Altmann, l’appartenance de ce tableau au musée a pu être pérennisée en 2005.
De la collection comme un organisme vivant
En 1984 la collection de MM. Kaufmann et Schlageter était exposée au musée du Louvre.
Posons comme présupposé qu’une collection prend vie dès lors qu’elle est publiée et/ou entre
dans un musée, et qu’elle quitte ainsi la sphère privée pour la sphère publique. Le fait même
d’accepter que son nom et sa collection soient dévoilés indique nettement le sentiment d’avoir
accompli « quelque chose ».
Si la collection prend vie quand elle est devient connue, on ne saurait oublier qu’elle a été
vivante avant cette date. Des reventes ont pu avoir eu lieu. Des erreurs de jeunesse (ou de
maturité) ont été écartées. Certains collectionneurs se séparent d’œuvres pour en acquérir de
plus importantes à leurs yeux. Le goût peut évoluer, voire changer. Trois tableaux (par
Loutherbourg, Pierre et l’atelier de Lemoyne) – dont deux empruntés aux musées de Lyon et de
Rouen – évoquent ces fluctuations du goût.
On peut distinguer trois temps dans leur activité de collectionneurs qui dure un demi-siècle. S’ils
furent conseillés par Voss jusqu’à son décès en 1969, ils ne furent en rien passifs. Et au
contraire il apparaît qu’O. Kaufmann et F. Schlageter furent libres dans leur choix et surent faire
preuve d’indépendance, d’originalité et d’audace. De même au moment le plus fort de leurs
relations avec le Département des Peintures du Louvre, et tout particulièrement Pierre
Rosenberg.
Le troisième temps de la collection débute précisément après la donation au Louvre. A
consulter la liste de leurs achats on sent comme une nouvelle jeunesse. Sans doute la montée
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des prix pour les peintures qu’ils collectionnaient expliquent certains choix mais relevons que
les œuvres acquises sont exclusivement italiennes. Les petits formats sont privilégiés. Les fonds
sombres sont davantage présents. Trois grands beaux nus masculins par Bononi, Vignali et
Crespi gagnent l’appartement de la rue des Arquebusiers. Des sujets violents apparaissent, tels
le douloureux Christ en croix de Magnasco et le quasi expressionniste Christ tombé sous le
poids de la Croix, au visage tuméfié, par Crespi. Le cas de Crespi est passionnant car s’ils
n’avaient acheté aucune œuvre de ce peintre auparavant, tous les ans entre 1985 et 1987 puis
à nouveau en 1991, ce ne sont pas moins de quatre peintures qu’ils acquièrent. On ne dira
jamais assez la différence entre le collectionneur qui achète autant qu’il veut (et peut), et le
conservateur de musée qui s’efforce d’échantillonner différents chapitres d’une histoire de la
peinture européenne.
Un goût baroque à Strasbourg
Les autres œuvres exposées proviennent de trois collections privées. Leurs points communs sont
que les collectionneurs furent des amis très proches de MM. Kaufmann et Schlageter ; que ces
œuvres sont conservées à Strasbourg ou dans ses environs ; qu’elles datent toutes de l’époque
« baroque ». Elles témoignent ainsi de l’existence à Strasbourg d’un remarquable cercle de
collectionneurs, d’aficionados, de cette esthétique. En accord avec les collectionneurs –et nous
voudrions les remercier pour leur générosité et leur confiance- un choix a été opéré dans leur
collection respective. A regret nous avons dû renoncer, faute de place, à des peintures, à des
sculptures et à des meubles, certains ayant appartenu à MM. Kaufmann et Schlageter.
Les peintures de la « collection A. R. » ont été rassemblées parallèlement, de manière
indépendante, avec une passion commune pour l’Italie mais avec un goût marqué pour les
écoles du Nord. Cinq peintures sont exposées dont deux tableaux de Van Thulden.
Les trois tableaux de la « collection de M. et Mme E. » ont appartenu à MM. Kaufmann et
Schlageter qui s’en sont séparé dans les années 1970.
Les six peintures de la « collection particulière, Strasbourg » ont été acquises entre 1983 et
1988, à l’exception du tableau de Pignoni (1996). Le collectionneur a bénéficié des conseils de
MM. Kaufmann et Schlageter. Particulièrement touchant est le dessin reprenant la composition
d’une esquisses de Solimena appartenant alors à MM. Kaufmann et Schlageter et ensuite
offerte au musée des Beaux-Arts.
La terre cuite de cette collection leur a appartenu. Comme celle du Louvre qui y a été offerte en
1997 en mémoire de MM. Kaufmann et Schlageter par un collectionneur anonyme parisien et
également fort proche d’eux. Elles évoquent ici, certes trop discrètement, leur passion pour les
terres cuites.
Outre de grands collectionneurs et d’immenses donateurs, MM. Kaufmann et Schlageter furent à
Strasbourg des pionniers et au centre d’un cercle d’amateurs de l’art baroque.
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5. Catalogue
Ferveurs baroques. Hommage à Othon Kaufmann et François Schlageter
ISBN : 9782351251508. 80 pages
9 euros
Sommaire :
Souvenirs et témoignages
- Vingt ans après, Catherine Trautmann
- Deux amis, Pierre Rosenberg
- Une belle leçon de vie, ce qu’ils m’ont appris, Alain Roy
Au musée des Beaux-Arts de Strasbourg
Itinéraire de vies et de passion
- Une esquisse du goût d’Othon Kaufmann et François Schlageter, Dominique Jacquot
- Parcours
Trois collections particulières
Extraits :
Une belle leçon de vie… Ce qu’ils m’ont appris
Alain Roy
[…] Et puis, un jour, ce fut Naples ! Ils m’en avaient souvent parlé comme d’une ville
« sensationnelle », la « plus belle ville du monde », me répétaient-ils. « Il faut absolument que
nous y allions ensemble. » L’occasion se présenta : fin 1984, Nicola Spinosa avait organisé à
Capodimonte une grande exposition intitulée « Civiltà del Seicento a Napoli ». Avec des amis
amateurs d’art baroque, nous avions décidé d’aller à Naples dans les derniers jours de l’année
et j’avais convié Othon et François à nous accompagner. À mon grand étonnement, ils avaient
décliné l’invitation, sous prétexte qu’il faisait mauvais à Naples en décembre. Arrivés dans la
ville, nous attendîmes d’autres amis qui devaient nous rejoindre le lendemain ; nous nous étions
donné rendez-vous au célèbre Gambrinus, où flottait encore le souvenir d’Oscar Wilde. En
entrant dans le café, quelle ne fut pas ma stupéfaction de trouver, attablés avec nos amis
devant un campari, nos deux collectionneurs. Hilares devant ma surprise, ils déclarèrent que je
ne pouvais décemment pas visiter Naples sans eux ! Ce fut une semaine merveilleuse. Nos deux
octogénaires avaient rajeuni d’au moins quarante ans au contact de la cité parthénopéenne qui
les avait vu débarquer en 1944 avec les troupes britanniques. Ils y avaient alors séjourné
plusieurs mois durant avant d’être démobilisés à Rome en 1946. Leurs souvenirs étaient
intacts, et c’était très émouvant de les voir se les remémorer jour après jour. Nous battîmes le
pavé napolitain de Capodimonte à la chartreuse de San Martino, en visitant un nombre
incalculable d’églises… Nous passâmes une soirée inoubliable au San Carlo, avec un Macbeth
de Verdi dirigé par Riccardo Muti : le public napolitain applaudissait à tout rompre… et Othon
pleurait d’émotion et de joie. Nous mangeâmes d’énormes plats de spaghettis aux fruits de mer
au Bellini. Nous allâmes chez les antiquaires (c’est là qu’ils acquirent le Miracle de saint Benoît
de Luca Giordano, aujourd’hui au musée des Beaux-Arts de Strasbourg). Le dernier soir, Othon
insista pour nous inviter à dîner à la Bersagliera, sur le port de Santa Lucia. Nous nous
régalâmes de poisson arrosé de Greco di Tufo. À la fin du repas, Othon, très en verve, se leva et
annonça que nous devions nous taire car il allait nous chanter un grand air d’opéra. À la surprise
de nous tous… et des clients du restaurant, il entonna d’une voix ferme et assurée l’air que le
comte des Grieux adresse à son fils dans la Manon de Massenet : « Épouse quelque brave fille,/
digne de nous, digne de toi,/ deviens un père de famille/ ni pire, ni meilleur que moi./ Le ciel
n’en veut pas davantage, […]. » Nous étions ébahis… et Othon ravi de son effet !
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Une esquisse du goût d’Othon Kaufmann et François Schlageter
Dominique Jacquot
De la collection comme un organisme vivant
L’exposition « L’Amour de l’art » qui leur donna carte blanche en 1987 nous renseigne sur les
goûts d’Othon Kaufmann et de François Schlageter. À cette date et en tenant compte des prêts
non obtenus, nous décelons leur dilection pour un pays – l’Italie –, deux siècles – les Seicento et
Settecento – et un médium – la peinture, à laquelle se joignaient quelques terres cuites. Deux
foyers, Naples la sombre et Venise la lumineuse, y étaient mis à l’honneur. Autrement dit, les
deux amateurs s’attachaient à montrer les merveilles du baroque italien quand les
collectionneurs avaient rassemblé des chefs-d’œuvre de Vouet, Le Sueur, Lemoine ou Greuze.
Nous noterons aussi une sélection excluant globalement le caravagisme, les élèves des
Carrache et la tendance classique en général, la scène de genre et la nature morte.
Posons comme présupposé qu’une collection prend vie dès lors qu’elle est publiée et/ou entre
dans un musée, et qu’elle quitte ainsi la sphère privée pour la sphère publique. Le fait même
d’accepter que son nom et sa collection soient connus indique nettement le sentiment d’avoir
accompli quelque chose, l’acceptation que ce quelque chose soit rendu public. S’exposer au
jugement est tout sauf anodin. Il faut pouvoir entendre les critiques éventuelles comme les
louanges.
Cette vie d’une collection dévoile alors son histoire, ses histoires. Dans le cas d’Othon Kaufmann
et François Schlageter, leur collection est offerte au regard du public alors qu’ils ont presque
soixante ans ; ils ont donc déjà presque quatre décennies d’activité de collectionneurs derrière
eux. En schématisant, trois phases peuvent être distinguées. S’ils furent conseillés par Voss
jusqu’à son décès en 1969, les deux hommes ne furent en rien passifs. Bien au contraire, il
apparaît qu’Othon Kaufmann et François Schlageter furent libres dans leurs choix et surent faire
preuve d’indépendance, d’originalité et d’audace. Durant leur presque demi-siècle d’activité de
collectionneurs, ils n’eurent pas de marchand privilégié mais achetèrent à diverses sources
(galeries, ventes publiques, collectionneurs privés), ce qui est un gage d’assurance et de liberté.
À la différence des riches collectionneurs américains, ils n’eurent pas de conseiller attitré.
Certes, c’est Voss qui leur ouvrit les yeux sur la peinture baroque – et ce goût commun scella
leurs relations. Mais Othon Kaufmann et François Schlageter ne suivirent pas toutes les
préférences de Voss, à une date où il restait possible de trouver de telles œuvres sur le marché
à des prix abordables. Voss écrivit notamment des articles sur les Le Nain, Tassel, Gentileschi ou
Vuibert, sans que des œuvres de ces artistes ne rejoignent la collection d’Othon Kaufmann et
François Schlageter. Le grand absent de celle-ci est précisément le caravagisme. Voss s’y
intéressa alors qu’Othon Kaufmann et François Schlageter n’y prêtèrent guère attention, à part
au Borgianni… qu’en 1974 ils pensaient revendre. Viennent de Voss plusieurs fleurons de leur
collection : en 1949, le cuivre de Canaletto et Le Triomphe de David du jeune Tiepolo, en 1956,
Loth et ses filles de Greuze, auxquels nous ajouterons le tableau attribué à Parrasio. En 1971,
ils achètèrent à sa veuve deux Carpioni et un dessin de Greuze. D’autres œuvres furent
expertisées ou publiées par Voss ; certaines témoignent de ses centres d’intérêt, en particulier
celles évoquant le thème de la Fuite en Égypte.
Les relations des deux collectionneurs avec Pierre Rosenberg, alors conservateur au
département des Peintures du Louvre et spécialiste de la peinture et du dessin français et
italiens des XVIIe et XVIIIe siècles, débutèrent en 1969 et se renforcèrent au fil du temps. Pierre
Rosenberg leur prodigua ses conseils et avis sur des œuvres disponibles sur le marché. Sans
cette amitié, les principales peintures françaises seraient-elles entrées dans leur collection ?
Nous aimerions savoir à quel moment l’idée d’une donation au Louvre se cristallisa et si celle-ci
eut des répercussions sur le choix de leurs acquisitions. En effet, bien des œuvres données au
Louvre venaient combler des lacunes. Là encore soulignons l’indépendance farouche d’Othon
Kaufmann et de François Schlageter : Michel Laclotte a raconté comment il leur conseilla un
beau tableau de Drölling… qu’ils revendirent bien vite.
Le troisième temps de la collection débute précisément après la donation de 1983 au Louvre. À
consulter la liste de leurs acquisitions, nous percevons comme une nouvelle jeunesse. Osons
écrire qu’Othon Kaufmann et François Schlageter furent libérés par cette donation. La vente du
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DOSSIER DE PRESSE « FERVEURS BAROQUES. HOMMAGE À OTHON KAUFMANN ET FRANÇOIS SCHLAGETER »
MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE STRASBOURG, 21 MAI – 29 AOÛT 2016
Cavallino au Louvre puis celle du Canaletto à Strasbourg leur permirent de poursuivre leur
chasse aux tableaux de qualité. Sans doute, la montée des prix pour les peintures qu’ils
collectionnaient explique certains de leurs choix, mais remarquons qu’à partir de cette date ils
n’achètent plus une seule peinture française, et que les formats et les sujets des œuvres
acquises témoignent d’une plus grande audace. Les petits formats sont privilégiés : était-ce dû à
une question de prix, ou les murs étaient-ils déjà très garnis ? Les fonds sombres sont
davantage présents. Trois grands beaux nus masculins par Bononi, Vignali et Crespi rejoignent
l’appartement de la rue des Arquebusiers. Des sujets violents apparaissent, tels le douloureux
Christ en croix de Magnasco et le quasi expressionniste Christ tombé sous le poids de la Croix,
au visage tuméfié, de Crespi. Le cas de Crespi est passionnant : en effet, si Othon Kaufmann et
François Schlageter n’avaient acheté aucune œuvre de cet artiste auparavant, tous les ans entre
1985 et 1987 puis à nouveau en 1991, ce ne sont pas moins de quatre de ses peintures qu’ils
acquièrent. On ne dira jamais la différence entre le collectionneur qui acquiert autant qu’il veut
(et peut) et le conservateur qui s’efforce d’échantillonner différents chapitres d’une histoire de la
peinture européenne. Leur dernière acquisition, un an avant le décès d’Othon Kaufmann, fut Les
Joueurs de cartes, attribué alors à Magnasco et seule scène de genre de leur collection.
Si une collection prend vie à partir du moment où elle est connue, il ne faudrait pas oublier
qu’elle a été vivante avant cette date. Souvent, des reventes ont eu lieu. Des erreurs de jeunesse
(ou de maturité) ont été écartées. Certains collectionneurs se séparent d’œuvres pour en
acquérir de plus importantes à leurs yeux. Le goût de chacun peut évoluer, voire changer. Faute
de documentation exhaustive et en attendant la thèse que ce sujet mérite, le bilan des
peintures autrefois dans la collection d’Othon Kaufmann et François Schlageter sera
fragmentaire.
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6. Programmation éducative
• Visites commentées
dimanches 29 mai, 19 juin, 10 et 31 juillet et 21 août à 11h
• Visites « Une heure / une œuvre »
jeudi 9 juin à 12h30 et mercredi 15 juin à 14h30 « Canaletto, toute une histoire ! »
• Visites « Coups de projecteurs »
dimanche 5 juin à 15h, L’Ingegno, Giuseppe Maria Crespi
dimanche 5 juin à 15h30, L’Apothéose de Saint Sébastien, Sebastiano Ricci
• Visite « Le temps d’une rencontre »
samedi 28 mai à 14h30, en compagnie de Martin Meyer, amateur d’art.
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7. Informations pratiques
Musée des Beaux-Arts
Lieu :
Palais Rohan
2 place du château, Strasbourg
Tél. : 03 68 98 51 60
Horaires :
Ouvert tous les jours - sauf le mardi - de 10h00 à 18h00
Des horaires spécifiques sont réservés aux groupes accueillis par le service éducatif des musées
ou par les guides de l’Office du Tourisme de Strasbourg.
Accueil des groupes :
Pour toute visite de groupe de plus de 10 personnes, la réservation est obligatoire au 03 68 98
51 54, mardi, mercredi, jeudi de 8h30 à 12h30 ainsi que mercredi de 14h à 17h (périodes
scolaires zone B), mêmes jours mais de 9h à 12h et de 14h à 16h (vacances scolaires zone B)
Tarifs :
Tarif normal :
6,5 € (réduit : 3,5 €)
Gratuité :
- moins de 18 ans
- carte Culture
- carte Atout Voir
- carte Museums Pass Musées
- carte Édu’Pass
- visiteurs handicapés
- étudiants en art, en histoire de l’art et en architecture
- personnes en recherche d’emploi
- bénéficiaires de l’aide sociale
- agents de l’Eurométropole de Strasbourg munis de leur badge
Gratuité pour tous :
- le 1er dimanche de chaque mois
Pass 1 jour : 12 €, tarif réduit 6 €, (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à leurs
expositions temporaires),
Pass 3 jours : 18 €, tarif réduit 12 €, (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à
leurs expositions temporaires),
Museums-PASS-Musées – 1 an, 320 musées : tarif individuel 98 euros, tarif familial 183 euros
(accès à plus de 320 musées, châteaux et jardins en France, Suisse et Allemagne).
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FERVEURS BAROQUES
Hommage à Othon Kaufmann et François Schlageter
Musée des Beaux-Arts
Du 21 mai au 29 août 2016
LISTE DES VISUELS TÉLÉCHARGEABLES SUR LE SITE
WWW.MUSEES.STRASBOURG.EU
1. Othon Kaufmann et François Schlageter
à Naples en 1984. Photo : D.R.
Demande à adresser à :
Service communication
des Musées de la Ville de Strasbourg
Julie Barth
2 place du Château, Strasbourg
[email protected]
Tél. + 33 (0)3 68 98 74 78
5. Giuseppe Maria Crespi, L’Ingegno, vers 1695-1700,
huile sur toile, 114 x 95 cm.
Donation Othon Kaufmann et François Schlageter en 1994,
Strasbourg, Musée des Beaux-Arts. Photo : M. Bertola
2. Jacopo Vignali, Cyparissus, vers 1624-25,
6. Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto,
Vue de l'église de la Salute depuis l'entrée du Grand Canal,vers 1727,
huile sur cuivre, 45 x 60 cm.
Achat en 1987 (ancienne collection Kaufmann et Schlageter),
Strasbourg, Musée des Beaux-Arts. Photo : M. Bertola
3. Giovanni Battista Tiepolo, Zéphyr et Flore,
7. Simone Pignoni, Sainte Lucie,
huile sur toile, 115,5 x 81 cm.
Collection privée, Strasbourg. Photo : M. Bertola
huile sur toile , 123 x 163 cm.
Donation Othon Kaufmann et François Schlageter en 1994,
Strasbourg, Musée des Beaux-Arts. Photo : M. Bertola
huile sur toile, 42 x 37 cm.
Donation Othon Kaufmann et François Schlageter en 1987,
Strasbourg, Musée des Beaux-Arts. Photo : A. Plisson
4. Carlo Bononi, Saint Sébastien et l’ange,
huile sur toile, 158 x 137 cm.
Donation Othon Kaufmann François Schlageter en 1987,
Strasbourg, Musée des Beaux-Arts. Photo : A. Plisson
8. Théodore van Thulden, Scène de la vie de saint Jean de Matha, vers 1632,
huile sur toile, 92,5 cm x 76 cm.
Collection A. R. Photo : M. Bertola

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