Agent de propreté urbaine

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Agent de propreté urbaine
Agent de propreté urbaine
Rome K2303
1 Le métier
Le métier : Agent de propreté urbaine
L’agent de propreté urbaine intervient dans toutes les tâches de maintien de la salubrité et de l’hygiène
collective : nettoiement des rues, des égouts, collecte et tri des déchets. Motivé par un travail en
extérieur, aux horaires souvent atypiques, l’agent de propreté urbaine est un professionnel indispensable
à la qualité de vie au sein des espaces publics.
Nettoyer les espaces publics et collecter les déchets.
Au volant du camion ou à l’arrière de la benne, il enclenche les conteneurs et les remet en place pour collecter
les déchets ménagers : c’est le ripeur ou éboueur. A l’aide de machines à compresseur d’air, il nettoie les rues,
élimine les graffitis : c’est l’agent de nettoiement. Devant un tapis roulant, au sein d’un site de collecte sélective, il
effectue le tri des déchets ménagers : c’est l’agent de tri. A l’aide d’appareils haute pression, il réalise le
nettoyage et le traitement des canalisations : c’est l’égoutier. Enfin, il réalise les opérations d’assainissement de
lieux contaminés ou infectés : c’est l’agent d’assainissement.
Un travail en extérieur, de plus en plus mécanisé.
Ce métier s’adresse à ceux qui aiment le mouvement et le travail en extérieur.
Si les tâches évoluent avec la technicité des engins de nettoyage (machines, engins motorisés, bennes
automatiques relaient de plus en plus le nettoyage manuel), la manutention fait partie du métier et nécessite une
bonne condition physique.
Propreté urbaine : indispensable à la qualité de la vie collective.
Un mauvais nettoiement entraîne une dégradation de l’hygiène et des risques de pollution. Les actions de
désinfection sont des préventions des maladies contagieuses et protègent la santé publique. Ses missions
relevant d’une responsabilité communale, l’agent de salubrité urbaine est très souvent employé par la fonction
publique territoriale, essentiellement les communes et les communautés de communes. Mais il peut aussi exercer
au sein du secteur privé, par délégation de cette responsabilité à des sociétés de nettoyage, ou dans des
associations oeuvrant dans le domaine de l’environnement.
Amplitude horaire variable et mobilité géographique
Les horaires de travail diffèrent selon les postes. Il exerce le plus souvent en journée. Mais lorsqu’il travaille pour
une commune, sa mission de service public peut entraîner des astreintes ou des variations horaires en raison
d’impératifs de sécurité : des objets en travers des rues après un orage, par exemple. Certains emplois
s’organisent en horaires décalés, tôt le matin (4h30-11h30), tard le soir. C’est le cas de la collecte des ordures
ménagères, ou de celle des « encombrants ». D’autres s’effectuent quelquefois en 3X8 heures (horaires du
matin, puis du soir, puis de nuit) comme le tri de déchets industriels ou urbains.
Dans le secteur privé, les interventions chez les différents clients, pour des missions d’assainissement par
exemple, exigent des déplacements géographiques fréquents sur le département, voire au-delà.
Permis poids lourd, lecture de plans et tâches administratives.
Lorsque le métier nécessite la conduite de bennes ou de camions, l’agent de salubrité doit posséder le permis
poids lourd. Pour la collecte des encombrants, il se rend dans différents quartiers et se repère sur les plans de
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ville. Le métier exige aussi des tâches administratives telles que le renseignement de documents à des fins
statistiques : suivi de la croissance des déchets ménagers par exemple.
2 Le marché du travail
Sur quels postes débuter dans le métier ?
Dans le secteur public.
Le parcours du débutant ne se distingue pas par la nature du travail demandé, mais par le statut et le salaire
auxquels il accède. Le premier poste est celui d’adjoint technique 2ème classe (accès sans concours). Le
candidat est stagiaire pendant 1 ans puis titularisé.
Une façon d’accéder à l’emploi est d’effectuer une succession de remplacements. Certaines fois, il est possible
d’obtenir, à terme, une titularisation sans passer le concours.
Dans le secteur privé.
Selon la technicité du travail, il peut exister des postes réservés aux débutants. L’utilisation de machines « haute
pression » pour des lavages spécifiques, par exemple, exige une initiation. Mais le plus souvent, les débutants
suivent une formation interne d’adaptation au poste.
Et demain ?
Vers une poursuite de la croissance des besoins ?
La propreté et la gestion des déchets représentent aujourd’hui plus de 10 500 emplois en PACA, répondant à des
services marchands et non marchands. La croissance des emplois du secteur a été entre 1999 et 2004
supérieure à celle de l’emploi régional, tous métiers confondus. La propreté, la collecte et la gestion des déchets
par les communes françaises représentent 12 à 17 % des intentions de recrutement de la fonction publique
territoriale. C’est l’un des pourcentages les plus importants.
La poursuite du développement de l’emploi, notamment dans la collecte des déchets, résulte de plusieurs
facteurs :
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l’évolution du tonnage des déchets ménagers (la production par habitant de déchets ménagers est la
plus importante de France, en raison notamment de l’activité touristique),
l’évolution des dispositions légales (normes européennes notamment) nécessitant une adaptation des
équipements et des moyens humains (les capacités de traitement des déchets sont encore
insuffisantes),
l’ouverture de nouveaux centres de tri ou déchetteries,
la progression de la collecte sélective.
A contrario, la mécanisation du matériel de nettoiement, l’organisation des communes en « communautés de
commune » pour rationaliser et regrouper les tournées contrebalancent l’impact sur l’emploi. Certaines villes ont
robotisé la collecte des déchets ménagers. Seul un chauffeur est nécessaire. La collecte est plus rapide, son coût
est plus faible.
Les métiers de la propreté urbaine rencontrent les métiers de l’environnement.
Posé comme un problème prioritaire de respect de l’environnement, la filière du traitement des déchets a fait
appel à des compétences élevées pour chercher des solutions d’ingénierie techniques. Les postes de techniciens
devraient se multiplier pour coordonner les actions des équipes, répondre aux procédures. Certains
professionnels de la propreté urbaine voient leurs missions évoluer vers la sensibilisation des riverains. Des villes
se sont dotées d’« inspecteurs de la propreté urbaine », chargés de repérer les nuisances.
Pour autant les emplois de base préexistants n’ont pas disparu et restent ouverts aux candidats sans formation,
même si celles-ci sont bienvenues.
L’influence du tri sélectif.
L’organisation de collecte sélective rend plus complexe le travail de collecte : utilisation de camions spécifiques,
planifications de tournées, etc. Cela crée aussi de nouvelles fonctions :
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l’agent de tri, qui vérifie au passage des déchets sur des tapis roulants que la sélection soit correcte,
les animateurs de tri, qui suivent les collectes, recensent des informations qualitatives et quantitatives et
mènent des interventions auprès du public et des établissement scolaires.
Une relève à assurer et des recrutements prioritaires.
Dans la fonction publique territoriale, l’âge moyen des agents de salubrité est de 45 ans. Elle se voit confrontée
au prochain remplacement de plusieurs d’entre eux. L’observatoire de la fonction publique territoriale classe le
personnel chargé de la collecte et la gestion des déchets parmi les recrutements prioritaires.
Emplois publics ou délégations aux entreprises privées ?
C’est un choix qui relève des communes (communautés de communes, communauté d’agglomération). Certaines
ont délégué ces missions de propreté urbaine au privé, d’autres l’ont gardé…ou l’ont repris. Mais la tendance est
à la délégation de service aux entreprises privées. L’intercommunalité entraîne une mutualisation des besoins,
l’espace territorial s’agrandit et pour une harmonisation des interventions une entreprise est sollicitée.
3 Evoluer
Je veux évoluer dans le métier ou dans le secteur professionnel.
Evolution hiérarchique au sein de la fonction publique territoriale :
Après 3 années de travail, un adjoint technique 2ème classe peut évoluer vers adjoint technique 1ère classe, et
doit passer un concours interne, avec une épreuve technique.
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S’il est dans la collecte des déchets, il peut devenir, par exemple, chef d’équipe, c’est-à-dire «
coordonnateur collecte ».
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S’il travaille en déchetterie, il peut progresser vers « coordonnateur déchetterie », adjoint au responsable
déchetterie.
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S’il est dans le nettoiement, il peut viser la fonction de « responsable propreté ». Mais il s’agit d’un
emploi de catégorie B et il doit réussir un concours interne plus difficile.
S’orienter vers des fonctions commerciales.
Certaines entreprises privées intervenant pour des missions telles que l’assainissement ou la désinfection
recourent à des produits chimiques spécifiques, qu’elles mêmes diffusent et vendent aux clients. L’agent de
salubrité apprend à les connaître, les utiliser et connaît un réseau de clients : autant de connaissances utiles
dans une fonction commerciale.
Cette fiche a été produite par l’ORM PACA
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