Des solutions contre l`arthrose
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Des solutions contre l`arthrose
Des solutions contre l’arthrose Par Daniel TANT Une fois n’est pas coutume, parlons médecine pour aborder une maladie qui doit toucher plusieurs membres de votre famille : l’arthrose. Il s’agit d’une dégénérescence osseuse particulièrement douloureuse qui me frappe en l’an 2000 au point que mon corps refuse de m’obéir, puisqu’il me faut 5 minutes pour parcourir 5 mètres … en serrant les dents. De plus elle me réveille chaque nuit vers 4 heures du matin, me forçant à passer des moitiés de nuits blanches et me tordant dans le lit en permanence car je suis victime d’arthrose des hanches, du dos et du cou. Mon premier réflexe est de consulter le médecin qui me prescrit de l’ibuprofène mais au bout de 3 jours mon estomac refuse de digérer ces pilules. Je me rends donc chez un acupuncteur vietnamien de Reims qui commence une série de dix séances. A la deuxième je pousse des hurlements : « Docteur, vous avez planté votre aiguille dans un nerf, ça fait mal !! ». Tout en restant zen comme le sont les asiatiques, il me répond : « A cet endroit il n’y a pas de nerf, j’ai piqué le mal et c’est la preuve qu’il va diminuer ». Effectivement, à la fin des séances je suis capable de marcher environ 50 mètres les aprèsmidis. Mais la douleur est toujours présente surtout la nuit ou lorsque de gros nuages noirs couvrent le ciel dans un rayon de 200 kilomètres, car le climat doit avoir une incidence sur cette maladie. La crise d’arthrose est au croisement de deux problèmes : 1) C’est une dégénérescence osseuse due à la mauvaise fixation du calcium dans les os. Pour ralentir l’évolution, il est préférable de demander au médecin une prise de sang pour évaluer le taux de vitamine D et en cas de déficit il suffit de prendre une ampoule par mois pendant la saison froide. Car pendant la saison chaude le soleil sert de fixateur. Le calcium est trouvé dans les produits laitiers et dans la nourriture quotidienne mais curieusement l’excès de produits laitiers engendre des crises d’arthrose. 2) Les douleurs dues à l’arthrose ont une autre explication. Nos corps humains sont imparfaits et nous devrions hurler 24 heures/24. Mais la nature qui fait bien les choses a créé deux petites merveilles, ce sont les glandes surrénales. Petites et placées au dessus des reins (d’où leur nom), ce sont elles par exemple qui créent l’adrénaline qui nous stimule en cas de danger, ou pour augmenter la température du corps. Donc ces glandes secrètent une substance appelée cortisol dont la formule ressemble à la cortisone donnée aux malades. Tant que le taux de cortisol est élevé, nous ne souffrons pas mais le problème est que ce taux est au plus bas la nuit, vers 4 heures du matin. Alors c’est le réveil douloureux garanti, au point que j’ai peur d’aller me coucher car je sais ce qui m’attend. Le taux de cortisol remonte ensuite progressivement jusqu’à 10 ou 11heures, mais en période de fortes pluies la douleur peut persister jusqu’à 16 heures !!. Arrivé à ce point de l’histoire je suis incapable de marcher avant midi et même les aprèsmidis je ne peux marcher avec ma canne que dans un rayon de 50 mètres ou à l’intérieur de l’appartement en m’appuyant sur les meubles. La nuit, pour diminuer la douleur je prenais au début un Efferalgan 500, puis il m’en a fallu 2, puis 3, puis 4. Je me suis dit que je devrais bientôt vider une boite complète à chaque douleur. Un après-midi, alors que je me déplace comme un centenaire (à 53 ans) sur un trottoir, une femme âgée me donne l’adresse d’un magnétiseur. A l’idée de me faire pratiquer des passes moyennant finance, le moins que l’on puisse dire, est que je suis sceptique comme la fosse du même nom. Mais 3 mois plus tard je me dis qu’il vaut mieux tout essayer car ces réveils nocturnes deviennent insupportables. Je prends donc rendez-vous au 06 43 23 75 00, très peu convaincu face à ce praticien qui m’annonce tout de suite : « le magnétisme ne fonctionne pas sur tout le monde. Je vais déjà vous faire 3 séances à 15 jours d’intervalle. Si je pense à la troisième que je peux vous aider, nous continuerons. Sinon c’est inutile ». Comme le prix des consultations est sensiblement égal à celui des médecins généralistes, je viens subir mes trois séances après quoi tombe le verdict : « je peux vous aider ». Pendant six mois j’ai deux consultations mensuelles après quoi je commence à sentir un courant qui me parcourt le dos. Alors nous passons à une séance par mois. C’est l’étonnement dans la salle d’attente bondée par des patients qui viennent parfois de plus de 200 kilomètres. Je rentre dans le cabinet, courbé en équerre sur ma canne et mesurant mes pas et j’en sors dix minutes plus tard, suffisamment en forme. Pourtant cela ne tient pas du miracle, voici la méthode très schématisée. Imaginons que nous avons une batterie électrique à la base de la colonne vertébrale, dans les premières vertèbres que les prêtres dans l’antiquité offraient aux dieux pendant les sacrifices d’animaux d’où son nom de sacrum. De cette batterie partent des fils vers chaque point du corps. Tant que le cou les hanches ou le dos sont arrosés par ce courant, il n’y a pas de douleur mais si, par suite de la fatigue l’énergie prend une autre direction, par exemple vers le bras ou une jambe, aussitôt la douleur devient pénible. Le magnétiseur ne déshabille pas. Il se tient derrière le patient avec deux petits tubes de métal sans le toucher. Il redirige le « courant » dans la bonne direction. Le problème est qu’il faille plusieurs années pour obtenir ce résultat. Mais il faut choisir le bon praticien car si le magnétisme est trop puissant, l’effet obtenu est inverse. C’est donc une question de dosage. Mais nous entrons maintenant dans l’irrationnel. Ces douleurs nocturnes sont sévères, mais ayant décidé de ne plus prendre d’Efferalgan, ni aspirine, je m’impose de me rendormir avec la douleur, ce qui n’est pas évident au début. Je suis dans le lit et dans l’obscurité, je me détends et je m’imagine que je parle à ces deux petites glandes surrénales froide que je visualise. « Mon corps a mal, aussi vous devez travailler et produire du cortisol ». Alors je les imagine se réchauffant et produisant cette substance. Bien sûr, le résultat demande de l’entrainement et de la persévérance, mais après un mois je réussis, malgré une crise d’arthrose au cou, ce qui endolorit la tête, et même l’arthrose des hanches particulièrement douloureuse puisqu’aucune position ne convient. Mais ce qui précède est une méthode personnelle que je transmets à titre indicatif car elle ne peut être généralisée. Où j’en suis aujourd’hui ? Avec ces traitements je ne suis réveillé que 2 à 3 nuits par an, je ne prends que 3 à 4 Efféralgan pendant la même période, je ne vais plus consulter le magnétiseur que 2 à 3 fois par an lorsque les nuages noirs couvrent le pays. Le matin je peux me déplacer sur dix mètres dans l’appartement et sans me tenir aux meubles. Quant aux après-midis d’été, je peux parcourir 300 mètres, la canne à la main et sans m’appuyer dessus. Et en période humide je peux parcourir 100 à 150 mètres sans souffrir mais en supportant tout au plus une petite gêne. Le médecin peut aussi conseiller des cures thermales dont le résultat serait, paraît-il, très satisfaisant mais je ne peux le confirmer puisque je n’ai pas choisi ce traitement. Les pharmaciens disposent également de remèdes homéopathiques. J’en ai utilisé un qui a été bénéfique, mais le problème de l’homéopathie, est qu’il faille prendre ce traitement en continu. Enfin le corps aime la chaleur. Aussi je me couche chaque soir avec un polo ou un lainage pour augmenter légèrement la température et bien sûr une couverture chauffante électrique dès que le temps rafraichit. Le lait a un effet négatif sur l’arthrose. Depuis je me limite à un yaourt par jour. Non seulement les après midis je marche avec une canne sans m’appuyer dessus, mais je m’efforce de marcher à un rythme assez rapide et sans stationner. Si un membre de votre famille souffre d’arthrose, vous savez maintenant ce qu’il ressent et vous pouvez lui expliquer qu’il existe plusieurs solutions.