rapport du jury - Recrutement et Concours
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rapport du jury - Recrutement et Concours
SG/DRH Sous-direction du recrutement et de la mobilité Bureau des recrutements par concours 10/12/14 RAPPORT DU JURY Concours externe d’ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts – AUTRES ECOLES Session 2014 Historique des versions du document Version Date Commentaire 0 1 Affaire suivie par Frédérique BEAUSSART - SG/DRH/RM1 Tél. : 01 40 81 29 66/ Fax : 01 40 81 70 70 Courriel : [email protected] Rédacteur Michel GOMEZ – Administrateur civil hors classe, MAAF, SG/SRH Relecteur Jean-Michel MALBERT – MEDDE - SG/DRH/RM1 Rapport Général du président du Jury M. Michel GOMEZ Administrateur civil hors classe CONCOURS D’INGÉNIEURS-ELEVES DES PONTS, DES EAUX ET DES FORETS – AUTRES ECOLES SESSION 2014 1 - EVOLUTION GENERALE Le corps des ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts a été créé par décret n°20091106 du 10 septembre 2009. Les concours d’ingénieurs-élèves des ponts, des eaux et des forêts sont des concours externes ouverts : - aux élèves accomplissant la troisième ou la quatrième année de scolarité d’une section scientifique d’une école normale supérieure ; - aux élèves préparant, en dernière année de scolarité, un diplôme d’ingénieur de l’Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement (AgroParisTech) ; - aux élèves préparant, en dernière année de scolarité, un des diplômes prévus par l’arrêté du 3 décembre 2009 qui fixe la liste des diplômes reconnus équivalents délivrés par les grandes écoles scientifiques. La session 2014 du concours d''ingénieurs-élèves des ponts, des eaux et des forêts (Isive Agroparistech) s'est déroulée selon les conditions et les modalités définies par : - le décret n° 2009-1106 du 10 septembre 2009, modifié, portant statut particulier du corps des ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts, - l’arrêté du 3 décembre 2009 fixant les modalités d'organisation, la nature et le programme des épreuves des concours d'ingénieurs-élèves des ponts, des eaux et des forêts, du concours externe sur titres et travaux et du concours interne à caractère professionnel pour le recrutement dans le corps des ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts. L'épreuve écrite de note d'analyse et de commentaire s'est déroulée le 11 février 2014. Les épreuves orales d'admission ont eu lieu du 7 au 9 avril 2014. - 58 candidats s'étaient inscrits au concours, 52 se sont présentés à l'épreuve écrite. - 14 ont été retenus pour l'admissibilité, se sont présentés. - 7 candidats ont été reçus sur la liste principale et 1 candidat a été inscrit sur la liste complémentaire. 3/13 concours d'ingénieurs-élèves des ponts, des eaux et des forêts - Autres Ecoles Session 2014 - Statistiques candidats Hommes Femmes Total Inscrits 36 22 58 Présents 31 21 52 Admissibles 10 4 14 Admis sur LP 5 2 7 Admis sur LC 1 1 concours d'ingénieurs-élèves des ponts, des eaux et des forêts - Autres Ecoles Session 2014 - Origine des candidats Présents ECOLES ENPC SUP AGRO MONTPELLIER AGROS CAMPUS OUEST ENSAT ENSAIA ONIRIS NANTES (véto) VETAGROSUP LYON ECOLE CENTRALE VETAGROSUP MAISONS ALFORT ENSTA Bretagne ENSAM Cluny Sciences Po ENS ENM Total 9 8 11 2 3 1 2 2 Admissibles ECOLES ENPC SUP AGRO MONTPELLIER ENSAIA ONIRIS NANTES (véto) VETAGROSUP LYON VETAGROSUP MAISONS ALFORT ENS Total 6 1 1 1 2 3 52 4/13 6 2 1 1 2 1 1 14 Admis ECOLES ENPC 3 SUP AGRO MONTPELLIER VETAGROSUP MAISONS ALFORT ENS Total 2 ENPC liste complémentaire 1 1 1 7 concours d'ingénieurs-élèves des ponts, des eaux et des forêts - Autres Ecoles Statistiques candidats 2013 Hommes Femmes Total Inscrits 17 15 32 Présents 12 11 23 Admissibles 7 7 14 Admis sur LP 3 4 7 Admis sur LC 1 2012 1 Hommes Femmes Total Inscrits 20 18 38 Présents 12 16 28 Admissibles 5 8 13 Admis sur LP 3 4 7 Admis sur LC 1 2011 1 Hommes Femmes Total Inscrits 27 32 59 Présents 18 27 45 Admissibles 4 6 10 Admis sur LP 3 1 4 1 1 Femmes Total Admis sur LC 2010 Hommes Inscrits 36 27 63 Présents 24 25 49 Admissibles 5 4 9 Admis sur LP 2 2 4 Admis sur LC 1 1 5/13 2 - L'EPREUVE ECRITE L' épreuve écrite consiste en la rédaction d'une note d'analyse et de commentaire sur les textes du dossier ou sur le thème traité. Le dossier porte sur un problème d'actualité ou une étude de cas. Il peut comporter des articles de presse, des documents scientifiques ou techniques, des textes réglementaires. Les candidats peuvent se voir proposer plusieurs dossiers à choisir en début d'épreuve. Au cours de l'épreuve, les candidats peuvent utiliser tout document personnel, uniquement sur support papier. La durée de l'épreuve est de 4 heures avec un coefficient de 2. Rapport des correcteurs de l’épreuve écrite 2.1 - Rappel du sujet Note d’analyse et de commentaire Durée : 4 heures – coefficient : 2 « Vous êtes chargé(e) de mission « eau et territoire » à la préfecture de Région Bretagne. En période estivale, notamment cette année, la prolifération de macroalgues a une ampleur inédite sur le littoral breton. Les conséquences écologiques, économiques, et sanitaires constituent une nuisance importante dont s’est fait l’écho la presse et les médias nationaux. Compte tenu du plan de lutte contre les algues vertes mis en œuvre par la puissance publique et la contestation dont il fait l’objet de la part des principaux acteurs concernés (profession agricole, professions du tourisme, associations environnementales), le directeur de cabinet du préfet, vous demande, en vous appuyant sur le dossier qui vous est remis, de rédiger une note synthétique faisant le point sur les connaissances scientifiques acquises, les incertitudes qui demeurent et la nature des arguments des représentants socio-professionnels parties prenantes. Il vous demande aussi de résumer les pistes d’actions préventives et curatives pour limiter les proliférations d’algues déjà décidées, d’indiquer celles qui pourraient être privilégiées sans compromettre l’avenir d’une activité agricole productive, tout en précisant leurs éventuelles difficultés de mise en œuvre.» Consigne stricte de rédaction : 5 pages maximum (hors première page de la copie) 2.2 - Observations des correcteurs Les auteurs du sujet ont retenu une thématique ayant une faible probabilité d’avoir été 6/13 étudiée sous tous ses angles dans les parcours de formation des différents candidats, de sorte que ceux qui auraient pu avoir à connaître de questions propres au sujet ne soient avantagés en aucune manière. Le sujet présente en outre une certaine actualité. Le dossier proposé était très complet de manière à apporter les connaissances requises pour présenter la problématique de la profusion estivale des algues vertes aux autorités régionales de l’Etat et formuler des propositions appropriées à leur intention. Le sujet permettait de tester les capacités du candidat : - à synthétiser de façon accessible une thématique complexe, dans tous ses enjeux scientifiques, juridiques, économiques et sociaux, en évitant toute présentation polémique, - à prendre position sur l’origine du phénomène et l’ampleur réelle de ses conséquences sur la base d’un diagnostic scientifique quant à l’origine de la prolifération des macroalgues (azote/phosphore), en lien avec le modèle économique en cause, - et à formuler des propositions avec pertinence et doigté compte tenu des intérêts contradictoires des acteurs de terrain et notamment de l’importance du secteur agroalimentaire dans l’économie de la région Bretagne. Le traitement du sujet nécessitait une gestion du temps efficace afin de repérer les documents et les mots clefs puis pondérer les temps d’appropriation et de rédaction. Le jury a déploré une rupture d’anonymat en dépit de la répétition des consignes sur ce dernier volet. Une telle erreur est éliminatoire. Le sujet s'est avéré suffisamment discriminant pour différencier les candidats, sur une échelle de notation large. 2.3 - Sur la forme 2.3.1 - Rédaction d’une note à l’attention d’un préfet Le sujet demandait explicitement la rédaction d'une note, en précisant le positionnement du rédacteur, le contexte et l’objet. Le candidat a été ainsi mis en situation dans un exercice qu’il aura à effectuer tout au long de sa carrière ; les principaux attendus en sont les suivants : - une architecture du plan apparente et le cas échéant problématisée afin à la fois de guider le lecteur et de capter l’attention du décideur (c’est à dire du correcteur) ; - une formulation claire, synthétique, sans fioritures ni surcharges, qui privilégie la précision et bannit les digressions ou les généralités inappropriées dans le milieu administratif ; - un engagement personnel tant dans le diagnostic que dans les propositions sur lesquelles doit déboucher la note. Une présentation sous forme de dissertation, en dépit de son caractère académique, n’est pas rejetée a priori par le jury ; mais les candidats doivent être conscients qu’un tel exercice, même si la note administrative doit comprendre une introduction, un développement structuré en plusieurs parties (deux ou trois) et une conclusion, convient peu aux attentes d’un directeur de cabinet d’un préfet de région. Autant dire d’ailleurs qu’une telle prestation serait rejetée dès le début par le supérieur hiérarchique direct. 2.3.2 - Plan Dans cette logique, différents plans ont été admis s’ils avaient les caractéristiques de la simplicité, la lisibilité, la cohérence. Les différentes parties doivent se suivre logiquement 7/13 pour faire progresser la démonstration. Le bon plan permet d’éviter les redites, les digressions, consommatrices de temps et d’espace. Surtout, il doit conduire à la formulation des propositions, demandées dans l’énoncé. 2.3.3 - Objet, introduction et conclusion Le directeur de cabinet du préfet, à plus forte raison, le préfet, reçoivent plusieurs notes par jour, d’origines différentes. La note doit donc obligatoirement commencer par l’identification de sa source (nom du rédacteur : anonymement XX, qualité : ingénieur des ponts, des eaux et des forêts, structure d’affectation : préfecture de région Bretagne) et de son objet. Si la source est rarement absente, il n’en a pas été de même de l’objet, dont le libellé a été plus ou moins approprié. Tous les candidats ont rédigé une introduction et une conclusion. Pour l’introduction, il était efficace de faire figurer de manière synthétique les points de compréhension : quels faits, quand, où, comment, pourquoi. Toute introduction très généraliste laissait présager par la suite une mauvaise orientation, insuffisamment reliée au sujet concret à traiter. Les candidats ont en général bien identifié la demande de propositions de solutions et, sauf manque de temps, y ont répondu formellement. Pour autant, le contenu n’était pas toujours conclusif et le jury a souvent déploré le caractère souvent excessivement vague des pistes ainsi tracées, même si la difficulté de l’exercice ne lui a pas échappé. 2.3.4 - Écriture, soin Les correcteurs n’ont pas rencontré de difficultés particulières vis-à-vis de l'écriture. Les difficultés de lecture de quelques rares copies ont pu relever d'une présentation monobloc du texte sans espace de respiration. La consigne de rédaction (6 pages maximum, y compris la première page) a été globalement respectée. La plupart des copies étaient soignées, à quelques exceptions près (soulignement sans règle, sur-lignage systématique comme si le lecteur ne pouvait de lui-même comprendre la gradation du discours). 2.3.5 - Style et orthographe La forme a été jugée correcte par le jury ; certaines bévues de style et d’orthographe ont été cependant relevées : - pour le style, certaines tournures alambiquées, familières ou grammaticalement inexactes sont inappropriées pour des candidats de ce niveau d’études. En voici quelques exemples à proscrire : « ils expriment ne pas être écoutés. ; les marées vertes sont sujettes de polémique ; le taux de 50mg/l est respecté car il n’a pas été pris en compte, les zones fermées dues au non respect de ce même taux ; les problèmes liés aux algues vertes restent néanmoins nombreux : surtout que ce plan n’est pas accepté par tous les acteurs concernés ; l’image de l’agriculture en prend un coup. Les réductions qui sont demandées ont du mal à passer. Un coût substantif. Une faible fraction de l’azote disponible n’est effectivement disponible par les algues. Les connaissances scientifiques sont globalement satisfaisantes et une demande toute spécifique en faveur de l’honnêteté intellectuelle sera à adresser à l’ensemble des acteurs impliqués… » ; - pour l’orthographe, quelques exemples démontrent que, même si ce volet est maîtrisé, l’attention des candidats a pu faillir à certains moments de l’épreuve avec même pour des mots très usuels le recours à des transcriptions phonétiques surprenantes à ce niveau : 8/13 « réson , il est donc primordiale, les agriculteurs ont pu se sentir montrer du doigt, ; falascieux ; il est établit ; polution ; proffession ; le respect stricte ; cette apport ; l’hunanimité ; commestible ; un gaz est émit ; fillière ; un débat publique ; des données sujettent à la critique »… Quelques erreurs factuelles ont été également relevées, alors que les données fournies permettent d’éviter ces inexactitudes qui font toujours mauvais effet dans une note : la loi 91/676/CEE (au lieu de directive) ; la baie du Mont Saint Michel (au lieu de Saint-Michel en Grève) ; 14,7 M€ (c’est l’addition autorisation d’engagement + crédits de paiement). Certes le concours d’accès au corps des ingénieurs des eaux, des ponts et des forêts n’est pas une épreuve d’orthographe ni de rédaction. Toutefois, les autorités, en administration déconcentrée comme en centrale, attendent des fonctionnaires de ce niveau une maîtrise accomplie de l’orthographe et de la grammaire ; par ailleurs les cadres supérieurs de la fonction publique sont souvent amenés à valider les travaux de leurs subordonnés avant de les communiquer à leur hiérarchie. Il est patent à cet égard que les correcteurs d’orthographe automatiques ne sont pas infaillibles. Dans ce contexte la présence répétée de fautes d’orthographe et de grammaire ou de tournures inappropriées est prise en compte négativement par les correcteurs. 2.4 - Sur le fond Pour faciliter la prise de connaissance et l’appropriation du dossier remis, les documents sont triés et classés, avec un sommaire. Cette disposition mérite d’être exploitée. Les textes juridiques, dont la compréhension et la citation sont indispensables figurent au début du dossier. Il convient de citer la directive CEE du 12/12/1991 relative à la protection des eaux contre la pollution par les nitrates, la directive cadre et leur application par la jurisprudence (arrêt de la cour administrative d’appel de Nantes). Il était surtout important de repérer et d’exploiter les rapports des conseils généraux des ministères principalement concernés par la problématique de la prolifération des algues vertes et de leur origine (conseils généraux des ministères chargés de l’écologie et de l’agriculture, inspection générale de la santé, Extrait du rapport « élaboration d’un plan de lutte contre les algues vertes » - janvier 2010 et CGEDD et CGAAER – Bilan des connaissances scientifiques sur les causes de la prolifération de macroalgues vertes. Application à la situation de la Bretagne). Il était important, sur la base des documents, de présenter le cheminement dans le temps de la problématique : - l’apparition de la prolifération de macroalgues vertes, - la commande par la puissance publique de rapports scientifiques sur le phénomène, la contestation de ces résultats, - la commande de rapports nouveaux auprès des instances légitimes, le plan d’action de l’Etat sur cette base, - la commande d’un nouveau rapport donnant raison aux scientifiques. Peu de candidats ont mis en lumière ce chaînage des faits et des réactions tant des groupes de pression que de l’Etat. Ils ont souvent commis l’erreur de se focaliser sur les premiers documents et n’ont donc pas complètement exploité les éléments mis à leur disposition et notamment les deux rapports précités. Les facteurs scientifiques clefs ont été bien cernés et les positions des acteurs bien retranscrites. 9/13 Quant aux pistes d’actions, il n’était évidemment pas attendu que les candidats expriment la solution à un problème que l’Etat affronte depuis plusieurs années. Le jury s’attendait cependant à un peu plus de créativité ou d’esprit critique ne serait-ce qu’en faisant remarquer que : - le phénomène bloom algual ne concerne qu’une faible partie du territoire breton ; certes plusieurs candidats ont souligné que l’apparition des macroalgues n’était avérée que dans 8 baies du littoral, mais n’en ont tiré aucune conclusion quant aux politiques publiques à mettre en œuvre et à leur ciblage ou à la communication institutionnelle à mener sur le sujet ; - l’objectif assigné est d’obtenir une eau dont la teneur en nitrates est très inférieure à la limite de potabilité (10 à 15 mg à comparer avec 50 mg) ; - enfin et surtout, en dépit de l’attention portée aux réactions des acteurs, il a été peu perçu que l’enjeu principal était de nature économique et portait sur la viabilité des exploitations agricoles et par voie de conséquence l’avenir d’une grande partie du tissu économique breton où les industries agroalimentaires ont une place prépondérante. 3 - L' EPREUVE ORALE D'ENTRETIEN L'oral d'admission consiste en un entretien avec le jury, sur la base du dossier constitué pour l'inscription et transmis aux membres de jury avant l'épreuve d'admission. La durée de cette épreuve est de 30 minutes avec un coefficient de 4. L'épreuve débute par un exposé du candidat d'une durée de 10 minutes et est suivie d'un entretien avec le jury destiné à évaluer l'aptitude du candidat à mobiliser dans un environnement professionnel les connaissances et les compétences acquises en école, à mieux cerner sa personnalité, à apprécier sa motivation et son adéquation avec les fonctions d'ingénieur des ponts, des eaux et des forêts. Observations des membres du jury Le jury a noté la qualité des prestations orales des candidats. Divers points particuliers peuvent être soulignés : 3.1 - Rédaction du CV et de la lettre de motivation Il est conseillé d’apporter le plus grand soin à la rédaction du dossier. La qualité médiocre de certains dossiers, heureusement rares, n’est pas admissible pour un concours de ce niveau. Pour ce qui concerne le curriculum vitae, il est notamment souhaitable : - d’intégrer une photo dans le document ; - de veiller à la rédaction et à l'exactitude de l'orthographe ; - d’éviter les dossiers trop longs et les formulations convenues ; - d'expliciter tous les sigles et abréviations utilisés ; - de ne pas hésiter à mettre en valeur les particularités des cursus qui peuvent s'avérer un 10/13 plus (DUT, Université, BTS..) ; - d'être précis sur les dates des périodes de formation et de stages ; - de mieux hiérarchiser les expériences ; - de citer les engagements associatifs, au sein de l'école ou dans d'autres cadres. La note complémentaire doit être bien étayée et structurée, car, comme le CV, elle donne au jury des éléments précieux qui permettent d'orienter ses questionnements. Le jury conseille aux candidats : - d'éviter le formatage, les poncifs et la grandiloquence :"je veux être au service de la République et de ses valeurs, de la Nation" ; si les grands concepts sont cités (service de l'Etat, intérêt général, bien commun), le candidat doit expliciter les contours qu’il leur assigne, ne serait ce que parce que, dans l’éventualité d’une réussite, il sera amené à les confronter à ses projets ou ambitions personnels et à la réalité de l’action administrative ; - de préciser le projet professionnel en évitant les formulations vagues sans contenu opérationnel ("je veux participer à la conception des politiques publiques de lutte contre le changement climatique"..). 3.2 - Présentation orale Les candidats ont bien repéré que l’épreuve orale a une orientation professionnelle dominante, les ministères employeurs cherchant à recruter les meilleurs profils d’encadrement supérieur pour leurs services et ceux de leurs opérateurs. 3.2.1 - La présentation du projet personnel La séquence de présentation du projet personnel a été bien maîtrisée par les candidats ; pour la plupart ils ont choisi une présentation chronologique, d’autres, en nombre plus restreint, ont privilégié une présentation thématique plus originale. La durée accordée pour cette première partie de l’oral a été respectée par les candidats de cette session. Certains candidats ont utilisé un support papier. Constatant que la présence d’un tel guide a pu desservir certains candidats, le jury, même si ce point n’a pas été pris en compte dans les critères de classement, en déconseille l’utilisation ; en tout état de cause, considérant leur niveau de formation, les candidats doivent être capables de s’exprimer sur leur parcours personnel et leurs motivations professionnelles sans note. 3.2.2 - Discussion avec le jury Pour ce qui concerne la deuxième partie de l’épreuve orale, les candidats doivent s’attendre à des questions techniques, économiques, culturelles ou d’actualité, la plupart du temps en lien direct avec la présentation de leur parcours personnel. L’objectif est pour le jury non pas de juger les candidats, mais de les classer en vu d’admettre les premiers du classement à entrer dans la fonction publique. Le jury s’abstient en général de poser des questions à caractère polémique et attend dans ce contexte que les candidats s’engagent dans leurs réponses, sans pour autant faire preuve de dogmatisme ou d’esprit de supériorité. En effet, c'est autant l'attitude, la 11/13 réflexion, la capacité d'analyse et d'argumentation que les connaissances intrinsèques du candidat, qui sont ici regardées. Les discours trop neutres ou excessivement policés souvent entendus n’offrent, en dépit de leur caractère sans doute sécurisant pour le candidat, aucun avantage comparatif. Plusieurs candidats ont mis en avant leur intérêt pour les questions de développement urbain, de transport et d’énergie ; d’autres ont exprimé leur intérêt sur les questions environnementales et de biodiversité. On reformule sur ce dernier volet les remarques sur l’insuffisance de cette approche telle qu’elle est souvent abordée par les candidats quant à l’absence de vision globale des enjeux liés à l’accès aux ressources alimentaires en quantité suffisante et de haute qualité sanitaire, l’accès à l’eau, l’impact du changement climatique sur les zones de production et les ressources, les modifications des rapports entre la ville et la campagne dans ce contexte et dans celui de la transition énergétique… Lorsqu’elle existe, une première expérience vécue dans la fonction publique ou en lien avec des acteurs publics mérite d’être mise en valeur, car la connaissance des circuits de la décision publique, de ses acteurs et instances est ténue, pour ne pas dire souvent inexistante. Enfin pour ce qui concerne la projection sur les parcours professionnels, dont le jury comprend qu’elle ne soit pas pleinement aboutie, plusieurs candidats ont manifesté leur intérêt pour une formation doctorale. Or la présentation de projet de thèse en tant que premier poste envisagé a pu souvent être perçue par le jury comme un alibi, d’autant que l’importance de ce complément, tant pour la carrière du fonctionnaire que pour l’administration, n’est pas clairement perceptible par les candidats. Dans le cas de présentations de parcours possibles de doctorat non argumentés, visiblement non mûris, cela a pu desservir le candidat. Il est en particulier inutile d'avancer cette possibilité de voie d'approfondissement si le parcours scolaire n'est pas cohérent avec cette ambition. 4 - L' EPREUVE DE LANGUE ETRANGERE RAPPORT SUR L'EPREUVE DE LANGUE - ANGLAIS L'épreuve de langue étrangère (anglais, allemand ou espagnol) consiste en un entretien de 20 minutes avec un examinateur portant sur une question d'ordre général tirée au sort. Pour la session 2014, 12 candidats admissibles avaient choisi l'anglais dont les notes s’échelonnent de 11 à 19. En espagnol, le candidat a obtenu la note de 13 et en allemand la note de 16. RAPPORT SUR L'EPREUVE DE LANGUE - ANGLAIS L’épreuve consiste en un exposé sur le sujet que le candidat traite sans préparation. A la suite de quoi, il répond aux questions du jury. On attend de lui de solides connaissances sur l’actualité ainsi que la capacité à s’exprimer dans une langue riche et idiomatique. C’est pourquoi on ne saurait trop recommander de lire la presse, écouter les informations, revoir vocabulaire et grammaire et s’entraîner en pratiquant par exemple la conversation avec un anglophone. Certaines prestations furent remarquables. 12/13 Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie Ministère du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité Secrétariat général Tour Pascal A 92055 La Défense cedex Tél. : 01 40 81 21 22 www.developpement-durable.gouv.fr – www.territoires.gouv.fr