Sommaire de la vérification indépendante des forêts
Transcription
Sommaire de la vérification indépendante des forêts
Sommaire de la vérification indépendante des forêts Forêt White River ArborVitae Environmental Services Ltd. a procédé à une vérification indépendante des forêts (VIF) portant sur la gestion de la forêt White River pendant la période du 1er avril 2003 au 31 mars 2008. Il s’agit de la même période visée par le Plan de gestion forestière (PGF) de 2003. Le nouveau PGF de 2008, qui couvre une période de 10 ans, est entré en vigueur le 24 avril 2008. La vérification ne porte pas sur la mise en œuvre de ce plan, mais sur l’évaluation de son processus d’élaboration. La vérification a été réalisée conformément au processus et au protocole en matière de vérification indépendante des forêts préparés par le ministère des Richesses naturelles (MRN). La vérification a porté sur l’efficacité des stratégies employées et des méthodes de gestion utilisées pendant la durée de la vérification. La vérification a aussi porté sur la conformité à la Loi sur la durabilité des forêts de la Couronne, sur les conditions des permis, et sur le PGF de 2003. Les résultats de la vérification sont globalement très bons, avec un total de 16 recommandations formulées (à l’exclusion de la recommandation de la fin), et deux titres de meilleures pratiques. Ce nombre de recommandations est bien inférieur aux 25 recommandations formulées dans la précédente VIF sur White River (2003), qui a été une bonne vérification. Nous estimons que l’excellent niveau de rendement relevé lors de cette vérification est le fruit de différents facteurs : • l’engagement pris par le personnel de la compagnie et du MRN, et d’autres intervenants, parmi lesquels le WRACC (le comité de cogestion de la région de White River), à l’égard d’une norme de gestion rigoureuse, et de bonnes relations entre les parties; • un PGF de 2008 de qualité supérieure qui n’a pas connu d’importantes faiblesses stratégiques (le cas échéant, les enjeux majeurs de planification ont donné lieu à de multiples recommandations); • l’évolution constante de la gestion forestière se traduit par des améliorations, comme le prouvent la priorité sans cesse accordée à la formation, la mise en œuvre de nouvelles lignes directrices sur la gestion forestière (p. ex., Lignes directrices sur la reproduction des perturbations naturelles), et la certification de la forêt White River selon la Norme Boréale; et • les résultats des efforts déployés par la compagnie et le MRN afin de répondre aux lacunes identifiées et les corriger, comme celles qui ont été cernées dans la précédente VIF. L’équipe de vérification estime que le PGF de 2008 méritait d’obtenir le titre de meilleures pratiques et félicite l’équipe de planification pour ses efforts, ainsi que les nombreuses personnes qui ont contribué au plan. Un second titre de meilleures pratiques a été attribué au district du MRN pour ses efforts créatifs et tenaces visant à faire tomber les obstacles empêchant Pic Mobert et Pic River de récolter du bois d’œuvre dans la forêt White River. Sur les 16 recommandations formulées, cinq concernent exclusivement la compagnie, cinq autres le district du MRN, et deux recommandations s’adressent aux deux parties. Quatre recommandations concernent l’administration centrale du MRN (le bureau régional du Nord-Est et (ou) le bureau central de la Direction de la gestion forestière). Les trois recommandations formulées sur la mise en œuvre du plan s’adressent à la compagnie, tandis que trois recommandations destinées au district du MRN concernent le CLC et les Premières nations, qui relèvent tous les deux du MRN. L’une des quatre recommandations s’adressant à l’administration centrale du MRN concerne les engagements pris à l’égard des volumes de feuillus, qui reposent sur des volumes cibles irréalisables à présent que l’on sait que la production de feuillus est nettement inférieure à ce que l’on avait cru au départ. Nous recommandons également de revoir la méthode d’évaluation de la durabilité, puisque le rapport sur les opérations forestières passées et l’analyse des tendances ont, l’un comme l’autre, indiqué que la plupart des indicateurs qu’ils avaient étudiés ne pouvaient pas être valablement évalués. Les deux autres recommandations concernent une majoration du financement des CLC de district et de la collecte des valeurs. S’il est vrai que des recommandations appelant à une augmentation du financement peuvent ne pas sembler appropriées en période de ralentissement économique, l’équipe de vérification estime que les avantages tirés du maintien de la fonctionnalité et de la bonne volonté des représentants des CLC l’emportent sur les coûts liés à la hausse de quelques milliers de dollars par an pour le CLC qui sont susceptibles de répondre à l’intention de la recommandation no 2. Le coût de maintien des valeurs mises à jour serait plus élevé, mais, là encore, il est en moyenne inférieur aux coûts généralement liés aux changements apportés aux plans opérationnels rendus nécessaires par la découverte d’une valeur au cours des opérations, et aux coûts administratifs pour modifier le PGF. L’une des principales préoccupations que nous avions avant de faire la vérification sur place concernait le fait que la suspension des opérations sur des terrains boisés par la compagnie en janvier 2007 aurait pu engendrer un arriéré de zones non-traitées. Nous avons évalué la nature et le nombre des zones non-traitées, et en avons conclu qu’une superficie d’environ 1 080 hectares devrait faire l’objet d’une régénération artificielle, et sans doute recevoir aussi des soins sylvicoles, pour lui donner le statut de zone en croissance libre, conformément aux règles sylvicoles de base en vigueur. La zone d’arrérages équivaut à près d’un tiers de la zone moyenne d’exploitation annuelle; le fait d’avoir une telle surface attendant de recevoir des soins sylvicoles est tout à fait normal pour n’importe quelle unité de gestion forestière en Ontario. La somme d’argent contenue dans le Fonds de reboisement est juste au-dessus du solde minimum requis et suffit pour traiter l’ensemble de la zone en attente. La compagnie a effectué des opérations d’ensemencement de la forêt en 2007 et des soins sylvicoles en 2008, et a ensuite utilisé la portion du Fonds de reboisement au-delà du solde minimum requis pour mettre en place quelques mesures de gestion. Le bilan de la compagnie en matière de conformité était très bon pendant la période de la vérification, et très peu de modifications ont été apportées en rapport avec le PGF de 2003. Nous estimons que les grandes lignes du PGF de 2003 ont été mises en application, en dépit de l’importante insuffisance de récolte qui s’est produite à cause de la très longue période pendant laquelle les opérations de Domtar ont été suspendues dans la forêt White River et que les scieries n’ont pas tourné en raison de la faiblesse des marchés. L’équipe de vérification conclut que la gestion de la forêt White River est généralement conforme aux lois, aux règlements et aux politiques en vigueur pendant la période visée par la vérification, et que la forêt a été gérée en respectant globalement les modalités du permis d’aménagement forestier durable (PAFD no 550399) détenu par Domtar. La durabilité de la forêt est atteinte, conformément au processus et au protocole en matière de vérification indépendante des forêts. L’équipe de vérification recommande au ministre de prolonger de cinq ans la durée du PAFD no 550399.