Mobilisation des acteurs locaux en faveur de l`égalité entre les
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Mobilisation des acteurs locaux en faveur de l`égalité entre les
Mobilisation des acteurs locaux en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes POUR L’ÉGALITÉ DES HOMMES ET DES FEMMES LA FRANCE S’ENGAGE La Charte de l’égalité, remise par Madame Nicole AMELINE, Ministre de la Parité et de l’Egalité Professionnelle, au Premier ministre le 8 mars 2004, défini le cadre contractuel dans lequel s’inscrivent les initiatives locales de nombreux partenaires. Le présent document comporte une sélection d’actions conduites sous l’impulsion du réseau déconcentré du service des droits des femmes et de l’égalité en partenariat avec les acteurs clés des territoires. Elles montrent comment l’action conjuguée des services déconcentrés de l’Etat permet d’accompagner les femmes vers une insertion professionnelle durable et leur offre les conditions nécessaires pour qu’elles exercent pleinement leurs droits. I - Vers une insertion professionnelle durable… Pour une égalité des chances entre les filles et les garçons dans l'apprentissage (Alsace) Pour inciter les jeunes filles à élargir leur choix professionnel en s’orientant vers les métiers de l'industrie et de l'artisanat, la Région Alsace et la délégation régionale aux droits des femmes et à l'égalité (DRDFE), avec le soutien du Fonds Social Européen, ont mis en place, depuis 1996, le Prix de la diversification de l'apprentissage féminin (PDAF - 15 prix de 800 €). Une enquête sur le parcours et le devenir des lauréates, réalisée par la DRDFE, a permis d’établir un bilan du PDAF en Alsace à travers l’analyse de leur parcours depuis 1996 et d’élaborer un annuaire des lauréates pour constituer un réseau d’échanges. Cette enquête vise notamment à identifier celles qui souhaitent témoigner de leur expérience. En Outre, un prospectus, édité chaque année, « Apprentissage prends ton avenir en mains ! » présente le parcours des lauréates et est diffusé auprès des élèves des établissements concernés. Le CD Rom "Atout mixité" (Aquitaine) Le CD Rom « Atout mixité », réalisé à l'initiative de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité en partenariat avec le Conseil régional d'Aquitaine, présente, de manière pragmatique et concrète, l'intérêt que présente pour l'entreprise, la mixité et l'égalité professionnelle, les moyens mobilisables par les entreprises pour favoriser l'égalité d'accès à l'emploi, à la formation et à la qualification des femmes, ainsi que des actions menées par des entreprises en Aquitaine. Ce CD Rom a été diffusé à plus de 2 300 exemplaires aux entreprises de plus de 50 salariés, principalement par l’UIMM et la CGPME. Une présentation officielle a eu lieu, le 19 janvier 2004, en présence des services de l'Etat, des directions du Conseil régional, des partenaires sociaux, des branches professionnelle partenaires, d’entreprises et d’organismes de formation, des OPCA et des organismes de formation. Ministère de la parité et de l’égalité professionnelle Service des droits des femmes et de l’égalité - Un statut juridique et une couverture sociale pour les conjointes de travailleurs indépendants (Auvergne) Une enquête de la Chambre de Métiers du Puy de Dôme a fait apparaître que sur 21 602 entreprises recensées en Auvergne, 6 000 personnes, essentiellement des femmes, travaillent à titre gracieux dans l'entreprise de leur conjoint. Seules 1 403 conjointes sont inscrites à un répertoire de métiers et 700 sont affiliées à une Caisse de retraite. Face à cette situation, les partenaires (délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, Chambre régionale des métiers, caisses de retraite Ava et Organic et Ordre des experts comptables) ont proposé les pistes de travail suivantes : - réalisation d'un comparatif, par voie de fichiers informatiques, des femmes inscrites sur les listes des Chambres des métiers et des adhérentes des Caisses de retraite, pour mieux déterminer les actions qui seront engagées afin d’augmenter sensiblement le nombres de conjointes à la fois inscrites au répertoire des métiers et bénéficiant d'une couverture sociale ; organisation d'une session de sensibilisation à la création d’entreprise des nouveaux inscrits au registre des métiers, avec une adaptation des messages en direction des conjointes, notamment sur l’accès à la formation. Une journée - rencontre régionale "100 femmes, 100 métiers" (Bretagne) A l'initiative de la mission locale Centre Bretagne, en partenariat avec le réseau déconcentré des droits des femmes et de l’égalité et du Service public de l'emploi régional, est né le projet "100 femmes, 100 métiers". Cette journée-rencontre, destinée aux jeunes filles ou femmes à la recherche d'une orientation ou d'une réorientation professionnelle et aux acteurs de l'orientation, de la formation et des entreprises, réunissait 100 femmes de métiers dits "traditionnellement masculins", dont une mécanicienne, une artisane pêcheuse-algocultrice ou une stratifieuse "coques". A l'issue de cette manifestation, un protocole d'accord pour favoriser l'accès des femmes aux métiers du bâtiment a été signé entre l'Etat, le Conseil régional, la Fédération française du bâtiment en Bretagne, la CAPEB Bretagne et l'Union fédérale des SCOP du BTP de l'ouest. Les « Carrefours des carrières au féminin » : un rendez-vous pour l’élargissement des choix professionnels des jeunes filles (Bourgogne) Chaque année, des « Carrefours départementaux des carrières au féminin » sont organisés en Bourgogne, en partenariat avec l’association « Féminin – Technique », qui est à l’origine de ce concept inauguré en 1998. Ils ont pour objectif de donner à des jeunes filles l’idée de professions porteuses d’emplois, autres que celles vers lesquelles elles se dirigent habituellement. Les Carrefours sont un lieu un lieu d’ouverture et de prise de conscience « d’autres possibles ». Par le témoignage direct, par un échange libre entre intervenantes et visiteuses, ces dernières peuvent se faire expliquer le métier d’ingénieur sécurité, de peintre en bâtiment, de mécanicienne de précision, d’électromécanicienne, de webmastress…. La richesse du témoignage des intervenantes, leur volonté de faire partager leur expérience, sont irremplaçables comme l’a confirmé une étude sur les conséquences observables de ces carrefours menée sur l’année scolaire 2002/2003 par l’IREDU (Institut de Recherche sur l’Education du CNRS, installé à Dijon). La notoriété de ces manifestations a permis d’élargir le nombre d’intervenantes bénévoles et la palette des métiers présentés. A titre d’exemple, en 2003 une bourrelière est venue présenter ses réalisations (fabrication de ceintures et sacs en cuirs) au Carrefour de Dijon. L’analyse d'un dispositif de formation-action pour les créatrices d'activités en milieu rural (Centre) Un document "Accompagner et former des créations d'activités" édité en avril 2003, avec le soutien de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité et de la direction régionale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, par la Mutualité sociale agricole du Loir-et-Cher. Il analyse le dispositif d'accompagnement de créatrices d'activités en milieu rural (orientations et fonctionnement pédagogique), conduits en Loir-et-Cher par la Mutualité sociale agricole depuis dix ans. Cet outil s'adresse aux formateurs, aux intervenants, aux experts et aux décideurs qui s'intéressent : - à la réussite économique des femmes et aux conditions de respect de leur dynamique propre ; - à la prise en considération du projet de vie global dans la mise en place d'une activité ou d'une reprise d’entreprise. La présentation des résultats et des acquis méthodologiques expérimentés ouvre la réflexion sur le transfert de cette méthode à d'autres actions d'accompagnement vers un processus d'autonomisation et de médiation avec l'environnement institutionnel. -2- Une plaquette « Ingénieure : un avenir ingénieux » (Champagne-Ardenne) Les filles sont persuadées qu’elles sont moins « bonnes » en sciences que les garçons ou que la technologie n’est pas faite pour elles. C’est pourquoi elles choisissent moins souvent les filières scientifiques et technologiques et se tournent vers les classes économiques et littéraires. Face à ce constat, l’Université technologique de Troyes a élaboré, avec le soutien de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, la plaquette « Ingénieure : un métier ingénieux » qui est diffusée à toutes les élèves des lycées de l’académie lors des forums étudiants. L’objectif de cet outil est de démontrer aux jeunes filles l’attractivité des filières d’ingénieures en donnant une image moins stéréotypée de ce métier dit « traditionnellement masculin ». Ainsi, la plaquette indique que devenir ingénieure, c’est choisir un métier qui fait appel à des qualités partagées par les filles et les garçons (qualités relationnelles) et procure un épanouissement dans lequel les filles peuvent se projeter (ouverture d’esprit, variété des fonctions, valorisation personnelle et prise de responsabilité). La plaquette informe également sur la diversité des parcours de formation amenant à cette profession. L'égalité des chances dans le système éducatif (Corse) Conformément aux orientations nationales, la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) de Corse a initié avec le rectorat la signature, le 6 mars 2003, d'une déclinaison régionale de la Convention pour la promotion de l'égalité des chances entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif. Ce document représente, pour les prochaines années, le cadre dans lequel les partenaires concernés doivent inscrire leurs actions. La valorisation de la présence des femmes dans les sciences en est l'un des axes. Ainsi, en partenariat avec la mission académique « Egalité des chances » et la délégation régionale à la recherche et à la technologie, la DRDFE a organisé, en mai 2003, un colloque "Femmes et Sciences" à l'Université de Corse. Cette rencontre s'adressait plus particulièrement aux élèves de troisième et seconde et avait pour vocation, à travers les interventions de femmes ayant fait carrière dans des métiers scientifiques, de donner une image plus attractive de ces métiers aux jeunes filles en cours d'orientation. Les femmes dans l'industrie (Franche-Comté) Constatant le fort taux de chômage des femmes en Haute Saône et la difficulté pour certaines entreprises industrielles à recruter, les membres du service public de l'emploi départemental, dont la mission départementale aux droits des femmes et à l'égalité, et le Conseil général ont entrepris une démarche avec les entreprises de Haute-Saône et l'ensemble des partenaires du territoire (MEDEF, Chambres consulaires, organismes de formation, agences d'intérim, mission locales, associations pour la défense des droits des femmes, PLIE). Quatre groupes de travail ont ainsi été constitués pour : - mettre en place un plan de communication pour faire connaître les expériences réussies des femmes dans le milieu industriel ; - proposer des actions pour accompagner les entreprises qui s'engagent dans des démarches favorisant l'insertion des femmes en milieu industriel ; - définir le contenu d'actions de formations adaptées aux problèmes posés par l'insertion des femmes en milieu industriel ; - identifier les freins à l'emploi des femmes dans les entreprises industrielles ou hors entreprises et élaborer des propositions de solutions adaptées (conditions de travail, organisation, dispositifs de gardes d'enfants, mobilité,…). Parmi les outils de communication réalisés, on peut citer une cassette vidéo "Industrie nouvelle génération : itinéraire de femmes ", utilisée individuellement et lors d'ateliers de sensibilisation ou de réunions collectives, ainsi qu’un guide d'entretien / argumentaire pour l'embauche des femmes dans l'industrie. Des demandeuses d'emploi formées au métier de métallier-ferronnier (Guadeloupe) Face aux difficultés particulières d'insertion dans l'emploi des femmes Guadeloupéennes et au regard du nombre important d'offres d'emploi non pourvues dans certains secteurs faute de qualification, la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité a proposé que douze femmes demandeuses d'emploi puissent bénéficier d'une formation, au métier de métallier-ferronier, développée dans le cadre du plan local d’insertion par l’économique (PLIE). En Guadeloupe, cette double qualification est très recherchée par les chefs d'entreprise car il existe un marché en expansion de production d'objets et de meubles d'art. -3- - Le soutien à des parcours individuel de formation de femmes (Guyane) Permettre aux femmes de trouver un emploi durable par un soutien à des actions de formation qualifiantes, tel était l’objectif de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) de Guyane en 2003. En partenariat avec l’ANPE, la DRDFE a soutenu le projet individuel de formation de deux femmes demandeuses d’emploi de longue durée qui ont réalisé une formation de quatre mois à l’issue de laquelle elles ont obtenu le permis poids lourds. Le diplôme en main, elles ont pu réaliser leur projet professionnel : - la première a créé son entreprise de transport scolaire et de tourisme. Elle assure, notamment, des transferts de personnes entre Cayenne et la base spatiale de Kourou ; la seconde est salariée dans une PME pour laquelle elle effectue des livraisons. L’élargissement des choix professionnels : action FEMME (Femme vers la Mixité des Métiers et vers l’Emploi) (Ile de France) L’objectif de ce projet est de faciliter l’accès des femmes aux dispositifs qualifiants et aux secteurs d’activité où elles sont peu présentes. Il s’agit de permettre aux femmes de construire un projet d’insertion le moins marqué possible par les stéréotypes de sexe présidant aux choix d’orientation. L’action F.E.M.M.E. (Femme vers la Mixité des Métiers et vers l’Emploi) est organisée sur les sites de Lognes, Paris et Pantin autour d’un parcours comprenant plusieurs étapes : un espace d’accueil, un espace d’orientation, une sensibilisation aux secteurs d’activité porteurs d’emploi grâce aux journées découvertes des métiers à l’AFPA, des plateaux techniques et des stages en entreprise, ainsi qu’un espace de suivi. L’action, cofinancée par le Fonds social européen, fait l’objet d’une convention triannuelle, annonçant l’objectif d’accueillir 1000 femmes en 3 ans, entre l’association Retravailler et la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE). Les autres partenaires associés sont la DRTEFP, l’AFPA, l’ANPE, la Mairie de Paris et le Conseil régional. Une étude sur les rapports filles et garçons à l’école maternelle (Languedoc-Roussillon) Commandée par la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité et le Centre d’Information sur les Droits des Femmes (CIDF), cette étude examine la contribution de l’école maternelle au processus de socialisation différenciée des filles et des garçons. Elle développe ainsi une analyse de la prise en compte des rapports sociaux de sexe à l’école maternelle, à partir des valeurs sociales transmises par les enseignantes au sein de l’espace scolaire via leurs relations à la classe et la nature de leurs interactions verbales avec les élèves. Les résultats de l’étude, publiée en juin 2003, sont issus de l’observation de trois classes de moyenne section, accueillant des enfants de 4 à 5 ans, sélectionnées par l’Inspection académique de l’Hérault. Cette étude sera disponible en ligne début novembre 2004 sur le site www.droits-femmes-lr.fr Un dispositif innovant d’action/conseil en faveur des dirigeantes de Très Petites Entreprises (Limousin) La région Limousin se caractérise par une forte présence de très petites entreprises (TPE de moins de 20 salariés) dans lesquelles le nombre femmes chefs d’entreprises reste inférieur à celui des hommes alors même qu’elles restent des actrices fondamentales pour la revitalisation et le dynamisme économique, notamment en zones rurales. La délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, en partenariat avec l’AGEFOS PME Limousin et l’ARACT, a soutenu un dispositif innovant d’Action/Conseil en faveur des dirigeantes, afin de faire évoluer leurs capacités d’interaction entre formation et développement économique. Dix organismes de formation et cabinets conseils ont été retenus pour réaliser des diagnostics dans ces TPE afin d’accompagner ces chefs d’entreprises dans leurs projets de développement de compétences pour leurs salariés, de recrutement de personnel ou d’amélioration de leur compétitivité. -4- La promotion de l’entreprenariat féminin (Lorraine) Depuis l’année 2000, de nombreuses actions sont conduites à l’initiative de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) pour promouvoir l’entreprenariat féminin. La mise en place d’Ateliers « femmes » d’aide à la création d’entreprises est l’une de ces actions phare. Ces ateliers ont pour vocation à offrir un éventail de prestations individuelles et collectives par un accompagnement renforcé des projets et la mise en réseau des acteurs visant à développer les solidarités. Cinq dispositifs développent leurs activités : - à Homécourt (Meurthe et Moselle), l’« Atelier Femmes créatrices » animé par la pépinière d’entreprises Homégal ; - dans le Bassin Houiller mosellan, le « Cercle des créatrices : un outil pour entreprendre » mis en place par la Boutique de gestion ALEXIS à Forbach ; - à Metz, l’ « Atelier Cyber Créatrices d’entreprises » animé par l’association Cybernautes ; - à Longwy, l’« Atelier femmes créatrices » mis en place par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Meurthe et Moselle en association avec la pépinière d’entreprise de Cosnes et Romain et l’Espace Conseils Entreprises ; - à Neuves-Maisons, l’atelier de l’association de développement du sud nancéen, a démarré son activité en mars 2003. Tous ces ateliers bénéficient du soutien financier de la DRDFE, du Fonds Social Européen et des collectivités locales. L'insertion des femmes dans le marché du travail (Martinique) Dans un département où le taux de chômage des femmes est important, l'offre de formation se doit particulièrement de permettre la diversification des choix professionnels. La délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité a établi, avec les professionnels du secteur de la formation, une charte éthique et déontologique. Ce document contractuel proposée à la signature conjointe de la stagiaire et de l'organisme de formation, affiche leurs engagements réciproques, dont celui de faire de chaque femme stagiaire une actrice du développement économique. Par ailleurs, un contrat pour la mixité des emplois a été signé entre l'Etat et le PSAN (Profession sport animation Martinique), ce qui a permis d'augmenter sensiblement le nombre d'animatrices sportives. Ce sont désormais 33 femmes et 40 hommes qui composent l'effectif d'animateur sportif du PSAN. La valorisation des statuts de conjointes de commerçants et d’artisans (Midi-Pyrénées) Bien qu’une loi du 10 juillet 1982 confère un statut aux femmes conjointes d’artisans et de commerçants, celles-ci demeurent, en Tarn-et-Garonne majoritairement invisibles tant au plan social qu’économique. Face à ce constat, une campagne de sensibilisation « Une femme, un statut, une entreprise » a été initiée en 2003 dans le cadre d’un large partenariat (mission départementale aux droits des femmes et à l'égalité, chambre des Métiers, chambre du commerce et de l’industrie, Conseil général, Conseil régional, Caisses Ava, Organic, Prévifrance, Fonds social européen) et avec un double objectif : - permettre aux chefs d'entreprises et à leurs conjointes de s'interroger sur les risques du non statut et leur donner les moyens d'opter pour l'un des trois statuts de la loi de 1982 ; - créer un réseau de conseils, d'appui (techniciens consulaires, notaires, avocats...) afin de valoriser la situation des femmes et leur contribution au sein des entreprises commerciales ou artisanales. Pour ce faire, 10 000 plaquettes d'information et 4 000 livrets techniques ont été élaborés et distribués dans le cadre d’une large campagne de presse, de septembre à décembre 2003. Cette mobilisation se traduit aujourd'hui par une augmentation de 43% des inscriptions de conjointes collaboratrices. Cette campagne a été présentée au Palmarès de la Presse Economique « Les initiatives de l'économie 2004 » le 29 janvier 2004 au Salon des Entrepreneurs. A cette occasion, le « prix spécial du jury » lui a été décerné parmi les 150 dossiers présentés. La pertinence de l'action, et l'originalité du partenariat mis en œuvre (Etat-Interconsulaire) ont retenu particulièrement l'attention du jury pour cette initiative locale. -5- L’accompagnement des femmes créatrices d’entreprises (Nord Pas de Calais) La délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) initie depuis de nombreuses années des actions dans le champ de la création d’entreprises. Ainsi, les créatrices d’entreprises bénéficient d’un accompagnement particulier dans le cadre du dispositif « Parcours pour la réussite ». L’action consiste en : - l’accompagnement individualisé de la créatrice dans la gestion de son entreprise ; - la mise en place d’actions pour assurer le développement de l’entreprise et amener la créatrice à réfléchir sur l’évolution de son entreprise ; - la vérification des résultats et la mise en place de nouvelles mesures. Plus généralement, cet accompagnement apporte une information concrète à la créatrice pour l’éclairer dans ses prises de décisions. Ce suivi a permis d’aider et de pérenniser l’activité de 32 créatrices d’entreprises de la Région, au cours de l’année 2003. Une éducation fondée sur le respect mutuel des filles et des garçons (Basse Normandie) L’engagement de l’Académie de Caen, en partenariat avec la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, en faveur de la mixité s’inscrit dans le cadre de la Convention inter-ministérielle du 25 février 2000, pour la promotion de l’égalité des chances entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes. Très mobilisée sur cette question, l’académie œuvre depuis plusieurs années à sensibiliser et former les acteurs du système éducatif (élèves, équipes éducatives…) à l’égalité des sexes. Un comité de pilotage régional réuni des représentants de l’Education nationale, des services de l’Etat et de l’entreprise. Pour l’année scolaire 2002-2003, les principales actions conduites étaient : - la conception et la négociation d’une déclinaison régionale de la Convention du 25 février 2000 ; - la publication à destination des élèves, des familles, des équipes éducatives, de documents d’information et de supports pédagogiques valorisant la mixité des métiers et des formations ; - la formation des futurs enseignants avec l’introduction à l’Institut universitaire de formation des maîtres d’un module sur la mixité et d’un stage de formation de trois jours ; - la conception et l’animation de supports de communication visant à sensibiliser les publics scolaires ainsi que ceux de la formation continue et de l’entreprise, à la mixité des métiers ; - la signature de plus de 30 conventions avec les entreprises ou branches professionnelles, intégrant la mixité des emplois et l’égalité professionnelle dans la culture et les valeurs de l’entreprise. L’engagement fort des entreprises bas-normandes a été traduit dans un guide intitulé « En Basse Normandie, l’égalité professionnelle en action ». Un Accord Régional de Féminisation des métiers Transport / Logistique (Haute-Normandie) A l’issue d’une étude sur la féminisation des métiers du transport et de la logistique, la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) a engagé une réflexion avec cette branche professionnelle, qui a donné lieu à la signature d’un accord régional avec l’ensemble des fédérations du transport / logistique de Normandie en mai 2003. Ce travail a pris en compte, d’une part, la difficulté de recrutement et la nécessaire revalorisation de ce secteur professionnel, et, d’autre part, la volonté des pouvoirs publics de soutenir la participation des femmes au développement économique régional. L’accord a reçu également le concours de l’Education nationale et du Service public de l’emploi. Dans ce contexte, l’ARACT de Haute-Normandie a été missionnée par la DRDFE afin d’apporter, dans le cadre de « l’aide au conseil aux entreprises », un appui méthodologique à la branche professionnelle Transport / Logistique, qui souhaite accompagner de nouvelles pratiques d’entreprises sur la question de l’égalité professionnelle. Les partenaires ont souhaité mettre en place, à l’automne 2004, une campagne de communication d’envergure (affichage dans les autobus et sur le mobilier urbain) valorisant les compétences des femmes dans les métiers du transport, plus particulièrement dans celui de conductrice, et l’émergence de nouveaux métiers ouverts aux femmes dans la filière logistique. -6- Une convention "pour le développement de la négociation en entreprise pour l'égalité professionnelle" (Pays de la Loire) A l'initiative de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité des Pays de la Loire, une convention pour le développement de la négociation en entreprise pour l'égalité professionnelle a été signée entre l'Union régionale CFDT des Pays de la Loire et l'Etat dont l'objectif est : - de former les représentants du personnel de 40 entreprises de plus de 50 salariés à l'égalité professionnelle et à l'utilisation des crédits que propose la loi du 9 mai 2001 ; - de sensibiliser les futurs salariées par des interventions dans les écoles professionnelles ; - de mettre à disposition une personne identifiée pour apporter aide et conseils pour l'application de la loi du 9 mai 2001 lors des négociations au sein de l'entreprise. Un séminaire régional « Egalité des chances hommes-femmes et politique de la ville » (Picardie) La délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité et la Mission ville du secrétariat général aux affaires régionales se sont associées pour organiser un séminaire régional «Egalité des chances hommes-femmes et politique de la ville en Picardie» qui s’est tenu le 9 septembre 2003. L’objectif de ce séminaire était de faire le point sur la situation des femmes en Picardie et particulièrement dans les zones urbaines, de sensibiliser toutes les personnes relais de la politique de la ville (représentants des collectivités locales, des missions locales, des associations et organismes de formation…) au thème de l'égalité des chances entre les hommes et les femmes et de promouvoir la participation des femmes à la vie associative et publique. Le séminaire a également porté sur l’apport des femmes au développement économique par une meilleure intégration de leurs compétences dans les projets de développement social et économique des quartiers. Des femmes chefs d’entreprises dans les zones sensibles urbaines ont accepté d’apporter leur témoignage lors de cette rencontre. Un guide sur les aides à la mobilité pour faciliter l’accès des femmes à l’emploi (Poitou-Charentes) Dans le cadre du projet territorial de l'État dans la Vienne, un groupe de travail constitué à l'initiative de la délégation régionale aux droits des femmes et à l'égalité et réunissant des services de l'État, du Conseil général, du Conseil régional, de l'ANPE, des Assedic, du Groupement d'insertion des handicapés physiques, de la Communauté d'agglomération de Poitiers, des missions locales et PAIO a été constitué pour traiter des freins touchant particulièrement les femmes dans l'accès à l’emploi. L’étude sur l’insertion Professionnelle des femmes en PoitouCharentes réalisée en 2000, faisait apparaître les nombreuses difficultés de mobilité rencontrées par le public féminin. C’est pourquoi le groupe a confié au Centre d'Animation, de Ressource et d'information sur les fonctions (CARIF) la réalisation d'un guide destiné aux différentes structures et recensant les aides à la mobilité. Les thèmes dans ce guide abordés sont : - les aides au permis de conduire ; - les aides au déplacement ; - les aides à la garde d'enfants et aux personnes dépendantes ; - les autres aides mobilisables. Ce guide a pour objectif, à partir d’une brève description de l’aide, de fournir un contact précis avec la structure concernée qui décidera de l’opportunité de son attribution. Le CARIF a présenté ce document le 25 mars 2003 pour le département de la Vienne. Il sera élargi en 2004 aux trois autres départements de la région Poitou-Charentes. -7- Les métiers de la sécurité : de nouvelles pistes d'emploi pour les femmes (Provence Alpes Côte d’Azur) Le potentiel des activités liées à la sécurité et à la prévention en région Provence Alpes Côte d’Azur fait que ce secteur est particulièrement bien placé en termes de création d'emplois. Plusieurs entreprises ont infléchi leur politique de recrutement et souhaité faire appel à une main d'œuvre féminine. Face à cette demande d'élargissement de choix professionnels, la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) a souhaité mener un travail avec les entreprises sur les représentations de ces métiers et a financé une cession de formation à destinations d’un groupe de femmes. Un support audiovisuel (cassette vidéo) a été réalisé avec un double intérêt : - être un outil pour tous les acteurs de l'accueil (ALE, missions locales, cellules d'appui RMI) et de la formation ; - être un outil pédagogique pour l'équipe d'animateurs. Le bilan de cette première session a permis à huit femmes d'intégrer un emploi dans la sécurité. Cette sensibilisation des différents acteurs a conduit la DRDFE à soutenir une deuxième session, avec le concours du Fonds Social Européen, intégrant des hommes et des femmes afin de faire évoluer les représentations des métiers liés à la sécurité, non seulement pour les femmes mais également pour les hommes. Un accompagnement personnalisé des femmes créatrices ou repreneuses d’entreprises (Réunion) Le 17 décembre 2003, la DRDFE de la Réunion et les organismes « Réunion, Entreprendre » et « Association des Projets » ont signé une charte de partenariat sur la territorialisation du dispositif d'aide à la reprise et à la création d'entreprise par les femmes, le "FGIF". L'objectif de cette charte est de favoriser l'accès des femmes au dispositif FGIF, d’améliorer le traitement des dossiers de demande de garantie, de renforcer l'information auprès des acteurs de la création d'entreprise (structures accompagnantes et banques) et du public visé, et de clarifier les chaînes d'accompagnement pré et post création pour favoriser la pérennité des entreprises. Ainsi, les créatrices sont accompagnées sur la durée du remboursement du prêt dans le cadre d'un contrat de suivi personnalisé. La promotion des comportements non sexistes dès la maternelle (Rhône Alpes) Le programme « Les p’tits égaux », adapté par la chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité de Haute-Savoie, en partenariat avec l’association Espace Femmes Geneviève D. et l’Inspection académique, est un répertoire d'activités visant la promotion de conduites non sexistes entre filles et garçons de maternelle et de premier cycle du primaire. Ce programme, québécois à l’origine, est actuellement expérimenté à la demande du Rectorat de Grenoble dans une quarantaine de classes en Haute-Savoie, en Isère et dans la Drôme, ceci afin d’en parfaire l’adaptation. Des informations détaillées sont disponibles sur le site www.lesptitsegaux.org. -8- II - Vers le plein exercice des droits des femmes… Le partenariat local pour lutter contre les violences conjugales (Alsace) Une action concertée des pouvoirs publics, des associations et des professionnels de santé est indispensable pour déterminer les actions à mettre en œuvre dans le cadre de la prévention et de la lutte contre les violences à l’égard des femmes. A l’initiative de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité deux actions spécifiques ont été conduites en Alsace : - dans le Bas-Rhin, l’accent a été porté sur l’information des médecins généralistes et spécialistes avec la réalisation, en partenariat avec l’institut de médecine, d’une plaquette qui précise les signaux d'alarme, la constatation des lésions, le rôle du médecin (accueillir, dépister, évaluer, soigner, constater, informer, orienter) et les adresses utiles. Cet outil à été diffusé 5 000 exemplaires par l’ordre des médecins ; - dans le Haut-Rhin, le Centre d’information sur les droits des femmes (CIDF) a ouvert un lieu d'accueil pour les personnes auteurs de violences en famille afin d’œuvrer en matière de lutte contre la récidive. Une démarche qualité dans les lieux d'écoute, d'accueil et d'orientation des femmes victimes de violences conjugales (Aquitaine) Dans le cadre de la politique de réforme de l'Etat, le Service des droits des femmes et de l'égalité a engagé une démarche qualité avec le concours technique et financier de la direction de l’administration générale, du personnel et du budget (DAGPB). La région Aquitaine a été retenue comme site pilote sur proposition de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité. Cette démarche a concerné six structures et la réflexion a porté sur : la mise en place d'un "observatoire régional" sur les violences conjugales ; - l'harmonisation du recueil des statistiques d'information sur les victimes de violences ; - la certification des centres d'écoute et d'accueil de la région Aquitaine ; - l'organisation des assises départementales de lutte contre les violences faites aux femmes en 2004. La mobilisation de l'ensemble des partenaires pour lutter contre les violences faites aux femmes (Auvergne) La Commission départementale de lutte contre les violences faites aux femmes du Puy De Dôme, animée par la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, permet de regrouper les synergies de l'ensemble des partenaires institutionnels et associatifs du territoire. Ainsi, parmi les actions conduites en 2003, à l'initiative de la Commission, figurent : - la mise à disposition de bons d'hôtel par l'association SOS femmes afin de soutenir l'hébergement d'urgence en zone rurale ; - la réalisation d'un dépliant à destination des femmes victimes sur leurs droits et le recensement des lieux d'accueil et d'écoute associatifs ; - la réalisation d'un document régional sur l'information et la formation à destination des intervenants sociaux et des professionnels de santé. Enfin, pour assurer le suivi des situations les plus lourdes et trouver un ensemble de réponses appropriées, un protocole a été signé lors de la Commission départementale de l’année 2003 entre l'Etat, les associations et les organismes d'accueil. Des formations sur les problématiques de violences conjugales (Bourgogne) Depuis 1999, l’association Solidarité Femmes organise, avec le soutien de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE), des formations ayant pour double objectif de sensibiliser et former les professionnels aux problématiques des violences conjugales et de les mobiliser dans la construction d’un réseau d’acteurs. En 2003, 47 participants, issus de professions différentes, représentants plus de trente institutions ou services de la Côte d’Or, ont été formés. Un thérapeute et formateur du service « Option, une alternative à la violence familiale et conjugale » de Montréal a animé les sessions. -9- La prise en compte de l’identité sociale des femmes du voyage (Bretagne) L’action intitulée « Femmes du voyage : expression d’une identité », soutenue par la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, a pour objectif de prendre en compte l’identité sociale des femmes du voyage dans un souci d’ouverture et de mieux être en créant une « brèche culturelle » dans un quotidien qui les restreint aux obligations maternelles et domestiques. Pour ce faire, une caravane a été transformée par les femmes du voyage en un espace d’exposition et d’information pour faire découvrir aux « gadgés », le monde du voyage et apporter une image plus positive des communautés. Un comité de pilotage ad hoc, constitué de représentants des administrations et collectivités, auquel se joignent des associations et la fondation Abbé Pierre, a fixé des priorités de travail et traite en particulier de la scolarisation des filles dans la communauté des gens du voyage. La prévention des mutilations sexuelles féminines (Centre) Le conseil Général du Loiret, l’association ADAMIF, le FASILD et la délégation régionale aux droits des femmes et à l ’égalité, ont mené une campagne d’information et de sensibilisation auprès des professionnels du champs médico-social sur les mutilations sexuelles féminines. Ainsi, une plaquette d’information aborde les dangers sanitaires parfois mortels, rappelle la loi et donne des conseils et des adresses utiles face au risque de mutilations sexuelles en France ou en Afrique, et face au constat de la mutilation. Cette publication complète les actions déjà entreprises dans ce domaine, comme la création d’un groupe ressource composé de médecins, puéricultrices, sagesfemmes de la Protection Maternelle et Infantile, d’assistantes sociales et de femmes-relais africaines, qui organise des rencontres d’information auprès des populations concernées. Un document sur la situation des femmes champardenaises (Champagne-Ardenne) Le document "La Champagne-Ardenne au féminin ", édité sous forme de fiches en 2002, apportait des renseignements chiffrés sur la situation des femmes champardenaises. Ce document a fait l'objet d'une actualisation en 2003 avec notamment l'insertion de thématiques nouvelles telles que"la démographie : les femmes immigrées en Champagne-Ardenne", "Santé enquête Alcool" ou "Violence". Ce travail est l'œuvre d'un groupe interministériel réunissant, autour de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, des représentants des services déconcentrés du ministère chargé des affaires sociales et de l'Emploi, du ministère de l'Éducation nationale et de l'INSEE. A titre exemple, l'une des fiches santé présente une synthèse des résultats de l'enquête alcool réalisée auprès des patients hospitalisés avec une comparaison femme / homme (source: DRASS). Ainsi cette enquête révèle que 5 % des femmes hospitalisées adoptent des conduites à risque vis à vis de l'alcool contre 23% des hommes. La promotion de l'égalité des chances entre les femmes et les hommes (Corse) Pour favoriser l'égalité des chances entre les femmes et les hommes, la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité de Corse a multiplié tout au long de l'année des actions d'information et de sensibilisation auprès des partenaires institutionnels, élus, chambres consulaires, établissements de santé, associations et établissements scolaires du second degré, à travers : - la publication d'un magazine trimestriel "la Corse au féminin" ; - le lancement d'une étude sur les conditions de la promotion de l'égalité des chances ; - la réalisation d'une vidéo sur les conditions de l'égalité des chances en Corse ; - la tenue d'un séminaire à l'institut consulaire de formation d'Ajaccio sur le thème "Femmes de Corse, quel devenir ?". - 10 - L’accès des femmes aux postes de direction dans le mouvement sportif (Franche-Comté) Les femmes de Franche-Comté ne représentent que 15% des dirigeants du mouvement sportif. Aussi, soucieux de faire progresser leur participation à l’occasion du renouvellement des dirigeants dans les ligues et fédérations sportives en 2004-2005, le Comité régional olympique et sportif (CROS) a mené une enquête pour comprendre les freins à l’engagement féminin et déterminer les actions à développer pour encourager leurs candidatures. Cette enquête, conduite auprès de 641 femmes investies dans le mouvement sportif franc-comtois, a servi de base à la réflexion lors d’un colloque au cours duquel cinq niveaux d’intervention ont été actés pour préparer les futures élections : - faire respecter les modalités électorales pour éviter la cooptation ; - constituer des réseaux de dirigeantes ; - travailler sur l’organisation temporelle dans le management des organisations sportives ; - former les dirigeants et utiliser la VAE ; - communiquer pour valoriser les dirigeantes. Des formations à la sexualité et la vie affective (Guadeloupe) La Guadeloupe enregistre un fort taux d'avortements, certaines femmes l'intégrant comme un moyen contraceptif, et un nombre très élevé de grossesses précoces d'adolescentes. A la demande de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, la direction des affaires sanitaires et sociales et le Rectorat ont mis en place, avec le concours de l'Institut de sexologie du Québec, sous la direction du Comité Guadeloupéen d'Education Sanitaire, des formations sur la sexualité des jeunes et sur celle des femmes. Ces formations concernent des professionnels d'horizons divers : infirmières de santé scolaire, sages-femmes, médecins, infirmières de PMI, responsables associatifs. L’information des femmes sur leurs droits (Guyane) Les Centres d'Information sur les Droits des Femmes (CIDF) informent le public dans les domaines du droit, de l'emploi, de la parentalité, de la santé et de la vie quotidienne. Valoriser la place de la femme dans la société, favoriser son autonomie dans les domaines juridique, professionnel, économique, social et familial : telle est leur vocation. En Guyane, un CIDF a été créé en fin d’année 2003, avec le soutien de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité. Cette association s’est donnée pour objectif, dans un premier temps, de tenir des permanences juridiques à Cayenne et dans les cinq communes environnantes, dont Kourou, avec l’appui de deux juristes salariées. Le CIDF souhaite étendre ses permanences (nombre et couverture territoriale). Pour ce faire, des contacts sont en cours avec plusieurs communes et le Conseil général. Une réflexion sur la prise en compte des violences sexuelles (Ile de France) Afin d’élargir le champ de travail des Commissions départementales d’action contre les violences faites aux femmes à la prise en compte des violences sexuelles, la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité a organisé trois rencontres régionales. La première journée, s’intitulait « Connaître la réalité des faits, aider et soutenir les femmes victimes » (1999), la seconde « Faire valoir en justice les droits des femmes victimes de viols et autres agressions sexuelles » (2002) et la troisième « L’aide aux femmes victimes de viol et autres agressions sexuelles » (2003). Ces initiatives ont permis à la Commission départementale de Paris de mettre en place une sous-commission dont l’objet est la prise en charge des femmes victimes de viols. Les violences sexistes à l'école : comment éduquer au respect mutuel ? (LanguedocRoussillon) Avec la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, le colloque "Les violences sexistes à l'école : Comment éduquer au respect mutuel ? " a permis aux acteurs du système éducatif d’échanger autour de quatre questions fondamentales pour déterminer les actions qui doivent être conduites : - Qu'est-ce qui se joue au moment de la construction psychique de l'individu qui forge en lui des représentations de l'être féminin pour qu'il en fasse l'objet d'agression ? - Comment les acteurs du système éducatif peuvent-il contribuer à la prévention des violences sexuelles et sexistes? - En quoi, le droit, la morale et l'éthique peuvent-ils apporter des éléments de compréhension du phénomène social que sont les violences perpétrées par les jeunes, plus particulièrement contre leurs homologues féminines ? - Comment dépasser ce qui est déjà mis en place pour penser une politique préventive qui recouvre les champs éducatifs, juridique et social ? - 11 - Une formation d'acteurs de terrain sur le phénomène prostitutionnel (Limousin) Dans le cadre de la constitution d'un réseau d'acteurs de réinsertion des personnes prostituées, une formation "Travail Social et prostitution a été organisée à l'initiative de la délégation régionale aux droits des femmes et l’égalité. Le contenu de cette formation portait sur : - la connaissance du droit français et européen ; - les réalités prostitutionnelles aujourd'hui ; - l'approche psychologique ; - l'aide au repérage des personnes prostituées et à la prise en compte du danger de la prostitution. Un réseau territorial des acteurs pour améliorer la prise en charge des victimes de violences conjugales et développer la prévention (Lorraine) Pour prévenir les faits de violences conjugales et prendre en charge dans des conditions optimales les femmes victimes, l’Etat a développé, à l’initiative de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, une action concertée entre l’ensemble des acteurs du territoire dans le cadre des Commissions départementales de lutte contre les violences faites aux femmes. Les principales démarches partenariales menées en 2003 sont les suivantes : - en Meurthe et Moselle, réunion de deux groupes de travail spécifiques. Le premier sur les « adolescentes », co-piloté par les services de la protection judiciaire de la jeunesse et de l’Education Nationale, et le second sur la « prostitution » ; - en Meuse, réunion d’un groupe de travail sur l’approche territoriale qui a déterminé des actions pour consolider le partenariat entre les acteurs, telles que les 5 sessions de formations sur la prise en compte des violences à l’égard des femmes ; - en Moselle, réunion de présentation aux acteurs locaux, sous la présidence des Sous-Préfets d’arrondissement, d’un guide recensant les organismes impliqués dans l’aide aux femmes victimes de violences conjugales et les lieux d’accueil de ces femmes. La prévention des grossesses précoces et la lutte contre les violences conjugales (Martinique) Pour prévenir les grossesses précoces et lutter contre les faits de violences faites aux femmes, des actions de communication à destination du grand public ont été initiées par la délégation régionale aux droits des femmes et à l'égalité (DRDFE). La prévention des grossesses précoces, des maladies sexuellement transmissibles et du Sida a été abordée à l'occasion de la période carnavalesque dans le cadre d’une campagne média dont le message était "Réserve ta santé, choisis ton avenir - grossesses non désirées, Sida, MST, c'est NON". La prévention des grossesses précoces a également été abordée dans le cadre des opérations initiées par le comité départemental de la contraception créé en 2003. L'association des sages femmes de la Martinique, avec le soutien de la DRDFE, de la direction régionale des affaires sanitaires et sociales, et des Conseils régionaux et généraux, a édité un dépliant format carte de visite intitulé "La contraception… affaire de femme et d'homme", qui recense les coordonnées des centres d'accueil et d'information du public ouvert toute l'année (centres de PMI et association martiniquaise pour l'information et l'orientation familiale). Cette opération a été lancée à l'occasion des fêtes de fin d'année qui est considéré comme une période sensible. Enfin, dans la suite de la campagne régionale contre les violences faites aux femmes de l’année 2002, 27 000 tracts ont été diffusés de novembre à décembre 2003 avec le slogan " La violence dans le couple, ce n'est jamais de l'amour". Un protocole d'accompagnement et de suivi des femmes victimes de violences conjugales dans le ressort du tribunal de grande instance de Toulouse (Midi-Pyrénées) Pour renforcer le partenariat entre les Services de l'Etat et les acteurs impliqués dans l'accompagnement et le suivi des femmes victimes de violences conjugales, l'Etat (la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité) et ses partenaires de la Commission départementale d'action contre les violences faites aux femmes ont signé en 2003 un protocole qui vise à l'élaboration d’une méthodologie commune autour de quatre objectifs : - pérenniser la collaboration entre les différents intervenants signataires du protocole ; - détailler le cadre d'intervention des signataires du protocole ; - définir la marche à suivre pour chacun des partenaires accueillant une femme victime de violences conjugales ; - garantir à toutes les victimes l'égal accès à l'information et la rapidité dans le déroulement des procédures. - 12 - L’éviction du domicile du conjoint violent (Nord Pas de Calais) L’éviction du domicile du conjoint violent a fait l’objet d’une action menée à l’initiative du Procureur de Douai, en partenariat avec la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, les services de gendarmerie et de police, ainsi que l’association « Emmaüs Douai ». Dans le cas de violences graves constatées, le mis en cause fait l’objet d’une comparution immédiate avec réquisitions de mandat de dépôt, et dans le cas de violences légères, une procédure d’éloignement du domicile conjugale est mise en place avec ou sans plainte de la victime dès que ces violences sont constatées. L’auteur de violences, suivi psychologiquement et judiciairement, est placé au foyer Emmaüs pour une durée de une à trois semaines, avec obligation de ne pas rencontrer ni contacter la victime. Un rapport de comportement est ensuite communiqué par Emmaüs au tribunal. Un site Internet sur l’égalité entre les femmes et les hommes dans la société (BasseNormandie) A l’initiative de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, en partenariat avec l’ONISEP et avec le Fonds social européen, le site Internet grand public « www.egalitedesgenres.com » propose : - des informations sur la situation comparée des hommes des femmes face à l’insertion professionnelle, l’emploi et la formation en Basse-Normandie, en France et en Europe ; - une actualité des différentes manifestations régionales sur ce thème ; - un jeu « quizz » qui permet d’apprendre sur le sujet tout en s’amusant et un forum de discussion ; - des outils pour les acteurs du monde éducatif et de la société civile ainsi que des témoignages. Une réflexion sur l’intégration des jeunes et femmes de l’immigration (Haute-Normandie) Le 3 mars 2003, la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) a organisé, sous la présidence du Préfet de région, une conférence inter-régionale (Haute et Basse Normandie) des associations sur la médiation interculturelle intitulée « Entre tradition et modernité, jeunes filles et femmes d’ailleurs ». La situation géographique, l’histoire économique et portuaire de la Haute-Normandie ont favorisé l’arrivée de communautés étrangères au cours des cinquante dernières années, venues notamment d’Afrique du Nord, d’Afrique Sub-Saharienne et de Turquie. L’intégration de ces communautés passe par la médiation interculturelle qui se développe à travers un réseau associatif structuré en HauteNormandie mais aussi dans les pays d’origine de ces populations. Ce réseau doit permettre d’informer et de prévenir de manière constante les atteintes portées à la dignité et à l’intégrité des femmes que sont la polygamie, les mariages forcés et les mutilations sexuelles. Les interventions sur ces trois thèmes ont porté sur le rappel à la loi, l’importance des ces pratiques et les réponses à apporter. La sensibilisation à la contraception (Pays de la Loire) En Maine et Loire, trois documents à visée pédagogique ont été édités par le Comité départemental de pilotage "Information contraception" en partenariat avec la mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité et la direction départementale des affaires sanitaires et sociales : - un répertoire d'outils pédagogiques pour les intervenants professionnels ; - une carte de poche "Amour, sexualité, contraception" recensant les numéros de téléphones utiles ; - des cartes de visite des centres de planning familial données aux jeunes pour leur en faciliter l’accès. Parallèlement, un groupe de travail s'est réuni sur l'approche de la sexualité avec les personnes handicapées. Ces réflexions devraient permettre de proposer la conduite d'actions dans le cadre du programme de travail du Comité en 2004. La promotion du dépistage du cancer du sein (Picardie) En Picardie, une enquête de l’Observatoire Régional de santé et de l’Union régionale des Médecins Libéraux, révèle que le cancer féminin le plus répandu est celui du sein (54 % des cancers).Dans la Somme, malgré l’existence de structures adaptées, peu de femmes adhèrent à la démarche car elles rencontrent de nombreux freins au dépistage (psychologiques, sociaux, culturels). Le Comité départemental de l’Education à la Santé (CODES) a donc développé, en partenariat avec la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, l’action « Promouvoir le dépistage du cancer du sein des femmes de 50 à 75 ans du département de la Somme » avec pour objectifs : - de mobiliser les femmes adultes à être actrices de leur santé ; - de mettre les acteurs associatifs en capacité de relayer une campagne de masse du cancer du sein ; - de sensibiliser l’ensemble de la population du département à l’importance du dépistage du cancer du sein pour cette classe d’âge. Pour relayer efficacement cette campagne, un groupe de femmes «agentes de santé communautaire» a été constitué. - 13 - Une « ballade » dans la vie sentimentale et la sexualité (Poitou-Charentes) Pour prévenir les infections sexuellement transmissibles (IST), les maladies sexuellement transmissibles (MST), les grossesses précoces et les agressions sexuelles, une démarche partenariale et innovante, permettant la participation et l'implication des usagers, a été initiée par la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité. Ainsi, un forum intitulé "Ballade dans la vie sentimentale et la sexualité" s'adressait aux jeunes collégiens, du public et du privé, âgés de 13 à 16 ans, dont 15% sont issus de 'l'immigration, en particulier d'origine portugaise. A partir des résultats d'un questionnaire renseigné par les jeunes, des outils ludiques ont été déclinés et utilisés lors du forum. Le contenu des actions s'articulait autour de quatre grandes thématiques : la vie sentimentale, l'évolution du corps, la contraception, les IST et MST. Des intervenants du monde associatif (planning familial et centres de planification, association d'accueil des victimes d'agressions sexuelles et AIDES), du monde médical (médecin scolaire, sexologue) et de la société civile sont intervenus, notamment, en animant des groupes de paroles. A titre d’exemple, une esthéticienne a mené un travail spécifique autour du « look » et de la séduction. Les femmes et l’alcool (Provence Alpes-Côte d’Azur) L'association nationale de prévention de l'alcoolisme, et la délégation régionale aux droits des femmes et à l'égalité ont organisé dans le Vaucluse un colloque sur le thème "Femmes et alcool". En effet, la région PACA compte plus de 1500 décès annuels imputables à une consommation excessive d'alcool. Ce colloque, à travers le choix des thèmes et des intervenants, a permis de mettre à jour des éléments statistiques mais aussi des conduites d'alcoolisation (alcool et grossesse, psychopathologie de ces conduites), de présenter l'évolution de la politique publique de lutte contre l'alcoolisme ainsi que celle de la place de la femme et de l'alcool au regard de l'histoire. Cette journée a été particulièrement riche de témoignages des acteurs de terrain. La mobilisation des acteurs et de la population à la question des violences conjugales (Réunion) A l'initiative de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE), en partenariat avec la direction régionale des affaires sanitaires et sociales et des associations et structures concernées, 12 manifestations se sont déroulées dans le sud et le nord de l'Ile du 24 au 27 novembre 2003 pour commémorer la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes (25 novembre). Point d'orgue de ces manifestations : le dépôt par la population dans les deux villes principales (à Saint Denis, place des droits de l'Homme et à Saint Pierre, place de l'Hôtel de Ville) de fleurs blanches, photographies et coupures de journaux ayant trait à des violences faites aux femmes victimes à la Réunion et dans le monde. Parallèlement, l'agence pour l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, a organisé en partenariat avec le rectorat et la DRDFE, une action de sensibilisation des jeunes en milieu scolaire sur la base d'une "boîte à outils" composée d'un CD audio (témoignages sur des faits de violences), d'un document informatif (chiffres clés sur les violences et liste des manifestations de la journée du 25 novembre) et d'un livret "Oser en parler" réalisé par la Fédération Nationale Solidarité Femme. Une réflexion sur la pratique sportive par les femmes (Rhône Alpes) Une conférence « Femmes et sports » a été organisée le 4 décembre 2003 à l’initiative de la mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité et de la direction départementale jeunesse et sport de la Loire. Cette manifestation a permis de faire un point sur l’état des réflexions menées entre les acteurs associatifs et institutionnels du territoire sur les freins à la pratique sportive par les femmes. L’objectif était d’amener les dirigeants des structures sportives du département à une réflexion sur l’adaptation de l’outil sportif, et particulièrement des activités que leurs structures dispensent, à « une pratique féminine ». Ainsi, l’incidence de l’évolution physiologique de la pratique sportive sur les femmes et la nécessité de la prise en compte de cette donnée dans le contenu des entraînements fut l’un des axes principal abordé au cours de la Conférence. Les tables rondes ont été ponctuées de témoignages de femmes d’âges différents pratiquant une activité sportive, certaines après l’avoir momentanément interrompu, et d’un médecin du sport. - 14 Réalisation : Service des droits des femmes et de l’égalité Mission de coordination du réseau déconcentre ([email protected]) – Septembre 2004