Les professions techniques n`ont presque plus de secrets pour les
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Les professions techniques n`ont presque plus de secrets pour les
Genève 21 Tribune de Genève | Vendredi 14 novembre 2014 Mobilité Le Grand Conseil refuse la priorité aux TPG dans les zones urbaines Soutenu par la seule gauche, le projet des Verts fait un bide. Il est rejeté par 62 voix contre 29 Marc Bretton Un uppercut, un direct et un crochet du droit, c’est le sort réservé jeudi soir au projet de loi constitutionnelle des Verts visant à accorder la priorité aux transports publics en zone urbaine. Il a été rejeté par 62 voix (MCG, UDC, PLR, PDC) contre 29 (Verts, PS, EàG). Au cours du débat, on n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. La droite à tombeau ouvert Pour la majorité, le projet des Verts n’a que des défauts. Sur la forme, d’abord, il n’a pas été déposé au bon moment: «La nouvelle Constitution n’était pas en vigueur que vous vouliez déjà la Le fond ne vaut pas mieux: «On veut réduire la circulation automobile. L’intégrisme des Verts doit avoir des limites, explique la députée MCG Danièle Magnin. Depuis qu’on va plus vite que le cheval, on n’a rien trouvé de mieux que la voiture et d’ailleurs il faudrait remplacer les feux de signalisation par des giratoires.» Très en forme, la députée ajoute: «Les Verts privilégient les solutions terroristes, organisent le chaos et donnent aux routes des courbes perverses pour tout ralentir.» Le député PLR Ivan Slatkine se contente de regretter: «Nous aurions pu vous soutenir en échange de la traversée du lac.» Et le PDC? Plus modéré, le parti du ministre des Transports, Luc Barthassat, trouve surtout qu’il est urgent d’attendre: «Les Verts ont lancé une initiative qui poursuit le même objectif. Le Conseil d’Etat va bientôt annoncer une révolution copernicienne en matière de mobilité. Ce projet de loi est donc A gauche, on tente de résister à l’avalanche. La Verte Emilie Flamand-Lew rappelle que la priorité aux transports publics existe à Bâle, Zurich ou Berne. «Cette mesure permettrait aux véhicules «Les Verts (…) organisent le chaos et donnent aux routes des courbes perverses pour tout ralentir» Danièle Magnin Députée MCG concernés d’atteindre une vitesse commerciale suffisante pour les rendre attractifs, efficaces et efficients.» Efficients? «Rouler plus vite permettra aux TPG d’économiser des véhicules, des hommes, Blanc leur a permis d’épargner un million.» Puis la gauche durcit le ton: «Il est temps de changer de siècle, estime le socialiste Thomas Wenger. Le XXe siècle, c’était la voiture. Le XXIe sera celui des transports publics et de la mobilité douce». Bientôt un projet La députée Verte Lisa Mazzone tente de raisonner: «La hausse des déplacements prévue ces prochaines années ne pourra pas être absorbée par les transports individuels. Celle des années passées d’ailleurs n’a été absorbée que par la hausse de l’offre des transports publics et le résultat n’a pas toujours été idéal. Mais il n’y a pas d’alternative et pour que les transports publics soient efficaces, il faut qu’ils aient la priorité.» Le conseiller d’Etat Luc Barthassat intervient. Il demande le rejet du texte et souligne que son département présentera bientôt un projet sur les transports attribuant des priorités différenciées selon les axes. Commentaire Marc Bretton La guerre des transports fait rage Pour ceux qui pensaient que l’échec final de la traversée de la rade permettrait de renforcer le rôle des transports publics à Genève, la soirée d’hier a été édifiante. Qu’a-t-on vu? La guerre des transports fait rage. Une majorité, furieuse d’avoir perdu la traversée de la rade ou déçue de ne pas voir se construire demain celle du lac, refuse de donner la priorité aux transports publics en ville. Or cette mesure permettrait pourtant de renforcer leur efficacité, de diminuer leurs coûts et, en attirant de nouveaux utilisateurs, de diminuer le trafic pour les automobilistes restants. Mais aujourd’hui au Parlement, il n’existe pas de majorité pour voter les solutions les plus évidentes. Alors que le ministre des Transports, Luc Barthassat, s’apprête à proposer sa solution de compromis, ce vote est un avertissement. Faudra-t-il attendre la construction de la traversée du lac en 2035 pour que la droite parlementaire décolère? On espère bien que non. Comme les habitants de n’importe quelle ville européenne, les Genevois méritent d’avoir un centre piétonnier, débarrassé de son trafic motorisé, et des transports publics efficaces. Tribune de Genève, 14.11.2014 Débat-fleuve et budget raboté à Onex Le PLR a proposé cinq amendements visant à engranger 1 million d’économies. Le social en prend un coup En atelier de génie civil, les filles observent une brique se faire écraser. OLIVIER VOGELSANG Les professions techniques n’ont presque plus de secrets pour les filles Dans le cadre de la journée Futur en tous genres, des jeunes filles ont pu découvrir le métier d’ingénieur à l’Hepia «Qui a une maman ingénieure parmi vous?» demande Yves Leuzinger, directeur de la Haute Ecole du paysage, d’ingénierie et d’architecture (Hepia). Sur les 31 filles présentes ce jeudi matin, seules deux lèvent la main. Un chiffre pas étonnant lorsque l’on sait que la Suisse manque cruellement d’ingénieurs, et notamment d’ingénieurs femmes. Profitant de la journée Futur en tous genres, qui s’est tenue hier et qui a pour but d’ouvrir des perspectives de carrière aux filles et aux garçons sans a priori, l’Hepia a organisé des ateliers découvertes. Destinées aux filles de 7P (10-11 ans), les activités proposées sont en relation avec le domaine de l’ingénierie. Une manière de les sensibiliser à des métiers et des professions techniques. Le tout, placé sous le signe du divertissement. Contrôle qualité Les préadolescentes, venues de tout le canton, sont divisées en six groupes: impression 3D, mécanique, génie civil, microtechnique, électronique et informatique. Direction l’atelier de génie civil et des matériaux. Vêtues de blouses bleues, de casques et de gilets jaunes, les filles écoutent attentivement leurs professeurs du jour. Première activité: créer des têtes de chat à partir de béton. On mélange du sable et de l’eau, puis on verse le tout dans un moule. On y ajoute des sourires en fil de fer et des moustaches en plastique. Ne reste plus qu’à attendre que la mixture se durcisse. Puis on passe à la brique: «Quel poids en filles une brique peut-elle supporter?» demande l’assistant. Au début timides, les filles s’animent: «200?» Et non, 2000, comme elles le découvriront grâce à une machine qui, exerçant la pression voulue, se charge d’écraser la brique, sous des yeux ébahis. Après la pause de 10 h, petite visite du «manège»: ce dernier a pour but de faire découvrir à nos ingénieuses du jour la physique et ses forces. On entre dans le manège, fermé, qui s’active jusqu’à six tours par minute. C’est 10 000 fois plus qu’un tour de la terre. On joue aux billes, on se lance des balles, on essaie de marcher. Pas facile lorsque le centre de gravité est chamboulé. Fous rires garantis. Au coin mécanique, les filles repartent chacune avec son initiale en porte-clés. Midi approche, la fin des ateliers aussi. Alors, des vocations sont-elles nées? «Moi, je veux devenir ingénieure depuis toute petite», affirme Esther, du haut de ses 10 ans. «J’ai bien aimé la journée, même si j’aimerais faire de la menuiserie plus tard, commente Zélia. Mais on savait déjà que les filles peuvent faire ce qu’elles veulent!» Et de conclure: «Vive les filles!» Emilie Mathys Découvrez notre reportage photo sur www.futur.tdg.ch Mardi, 19 h 15, Conseil municipal d’Onex: on attaque le point 10 de l’ordre du jour, consacré au projet de budget 2015. A 23 h 30, on est toujours au point 10… De mémoire d’anciens élus assis dans le public, on a rarement vu ça. Que l’approbation du budget entraîne des remous, c’est la tradition, même si généralement le gros du débat a déjà eu lieu en Commission des finances. Mais ce soir-là, un déferlement d’amendements du PLR grippe la machine. Pour ce groupe, ce projet de budget, «même s’il s’avère équilibré, ne permet pas de dégager les ressources nécessaires au financement des futurs investissements». Pour l’élu PLR Yvan Zweifel, auteur du rapport de minorité, «la situation de la Commune reste déPUBLICITÉ licate, les charges ont augmenté de 55% sur trois législatures, 34% du budget repose sur les parts péréquatives payées par les autres communes, ce qui place Onex dans une position d’extrême dépendance. Il faut constituer des réserves et améliorer notre capacité d’autofinancement.» Le PLR propose le renvoi du budget au Conseil administratif (CA), en lui demandant de déposer un nouveau projet au plus tard en mars avec un excédant de recettes d’au minimum 1 million. Une proposition refusée. C’est alors que le PLR dégaine son plan B: un arsenal d’amendements pour diminuer les charges et réaliser 1 million d’économies. Deux amendements sont refusés, dont une réduction linéaire des charges du personnel, mais trois passent la rampe: la création de deux postes d’auxiliaires dans le service social est annulée et une réduction linéaire de 1,5% des charges de biens, services et marchandises est instaurée. Au final, ces coupes permettent de faire passer l’excédent des revenus de 189 995 à 433 495 francs. Les élus MCG ont soutenu ces amendements, alors que leur conseiller administratif, Eric Stauffer, est en charge des Finances… Celui-ci s’est d’ailleurs livré à un grand écart. «En tant que magistrat d’un collège, je défends le budget du CA. Mais je dois dire que ces coupes ne portent pas préjudice au fonctionnement de la Commune et le bénéfice retiré augmentera la capacité d’autofinancement de la Commune et/ou permettra de diminuer la dette.» Du côté de la maire socialiste Carole-Anne Kast, en revanche, ces coupes passent mal. Les deux postes auraient été dédiés aux Spectacles onésiens pour décharger le personnel et au Service prévention sociale et promotion santé. A 23 h 30, après un sandwich et quelques verres, les élus acceptent finalement le projet de budget amendé. Visiblement satisfaits, ils s’applaudissent, devant la maire qui fulmine… Aurélie Toninato