bisso na bisso - Institut Français du Sénégal

Transcription

bisso na bisso - Institut Français du Sénégal
le
mars - avril 09
programme
institut français léopold sédar senghor / 89, rue joseph gomis / dakar - plateau
théâtre
les cruellas
cinéma
claude berri
je ud i 19 mars
nuit de la francophonie
bisso na
bisso
concert
victor demé
expo
maya van bellinghen
contacts
Institut français
Léopold Sédar Senghor
89 rue Joseph Gomis
Dakar Plateau - BP 4003
Tél. : 33 823 03 20
Fax : 33 821 26 19
————
Galerie Le Manège
& Annexe des cours
3 rue Parchappe - Dakar Plateau
BP 4003
Tél. : 33 821 08 22
Fax : 33 842 41 74
————
www.institutfr-dakar.org
édito
Le précédent programme
s’est achevé sur une
rencontre littéraire d’exception avec deux grands lauréats de la littérature 2008 : Jean Marie Gustave Le Clézio, Prix Nobel, et Hubert Haddad,
Prix des Cinq Continents. L’Institut français Léopold Sédar Senghor vous
en propose un tout nouveau pour les mois de mars-avril : il s’annonce
aussi riche et varié et comblera les amateurs de musique, de cinéma,
de théâtre et de danse.
Pour la première fois à Dakar, la Francophonie sera célébrée par une
Quinzaine qui s’ouvrira le 4 mars avec une nouvelle pièce de théâtre des
Cruellas au Théâtre de Verdure pour s’achever en apothéose avec la reformation, 10 ans après, du mythique groupe franco-congolais Bisso Na
Bisso, composé entre autres des vedettes Passi et Arsenik, (Double Disque de Platine 1999) le 19 mars au Théâtre Sorano. L’Institut français
s’associera à de nombreux événements éducatifs, littéraires, sportifs
qui se tiendront dans tout le Sénégal (Saint-Louis, Ziguinchor, Kaolack,
Louga…) en partenariat avec d’autres ambassades de pays francophones reflétant ainsi la dimension internationale des activités culturelles
qui vous sont proposées. Enfin, un numéro spécial de l’émission littéraire à succés « La Grande Librairie », tourné à Dakar, sera diffusé sur
France 5 le 19 mars au soir puis sur TV5 Monde, le dimanche 22 mars.
Ce plateau exceptionnel d’artistes et d'écrivains réunira ainsi Tierno Monenembo, lauréat du Prix Renaudot en 2008, Ken Bugul, Cheikh Hamidou Kane, Jean-Christophe Rufin, Abasse Ndoye, Ousmane Sow, Tidiane
N’diaye et Amadou Lamine Sall.
Pour ce nouveau programme, l’Institut a répondu à vos demandes toujours plus nombreuses de concerts en vous proposant de très beaux
rendez-vous musicaux mettant en scène des artistes venus des quatre
coins du monde parmi lesquels les Toulousains de Prisca, Saintrick et
son groupe les Tchielly venus tout droit du Congo, le burkinabè Victor
Demé dont le premier album enthousiasme le public européen, Baaba
Maal, le Timshel Band ou encore Seckou Keita Quintet. Les cinéphiles
ne seront pas non plus oubliés puisque l’IFLSS programmera Largo
Winch de Jérôme Salle et un hommage sera rendu au parrain du cinéma
français, Claude Berri, qui nous a quitté le 12 janvier dernier à l’âge de
74 ans.
Enfin, l’Institut français a le plaisir de vous accueillir du lundi au samedi jusqu'à 21h30 dans sa toute nouvelle médiathèque où vous aurez
tout loisir d’emprunter livres et dvd, consulter la presse internationale et
culturelle ou vous renseigner sur les différents cours de français et de
wolof auxquels vous êtes chaque jour de plus en plus nombreux à venir
vous inscrire.
Bonne lecture et bon divertissement !!!
Rédaction : Sigrid Hueber
Graphisme : Florent Giambagli
l'Institut
les cours
Les cours et certifications de l’Institut
L’Institut français est le seul centre d’examens reconnu à Dakar par le Ministère français de l’Éducation nationale. Vous pouvez donc y faire valider vos acquis par des tests ou des diplômes officiels, internationalement
reconnus :
Le Test d’Évaluation de Français (TEF) de la Chambre de commerce et d’Industrie de Paris
Prochaine session : le 11 mars 2009
Plus d’infos : www.fda.ccip.fr/tef
Le Delf et le Dalf du Ministère français de l’Éducation nationale
Prochaine session : le 16 avril 2009
Plus d’infos : www.ciep.fr/delfdalf
L’Institut vous propose un stage intensif de préparation aux épreuves du DALF : du 30 mars au 10 avril , 2
heures / jour du lundi au vendredi – Tarif : 50 000 FCFA
Nos cours de français répondent aux critères du Cadre européen commun de référence pour l’apprentissage
des langues du Conseil de l’Europe. Sénégalais ou résidents, professionnels, étudiants, débutants, quel que
soit votre niveau, il y a un cours pour vous à l’Institut français.
Renseignements au 33 823 03 20
Prochaine session : du 6 avril au 16 juin. Inscriptions à partir du 16 mars.
la médiathèque
Venez découvrir la nouvelle médiathèque !
Heures d’ouverture au public :
Bibliothèque adultes
Du lundi au vendredi de 9 h à 18 h
Bibliothèque enfants :
15 h à 18 h : lundi, mardi, jeudi, vendredi
9 h à 18 h : mercredi, samedi
Espace accueil, multimédia, presse
Du lundi au samedi de 9 h à 21 h 30
Tarif des adhésions
Plein tarif : 15 000 fcfa. Carte supplémentaire pour un deuxième membre de la famille : 5 000 fcfa
Etudiants et scolaires du second cycle : 10 000 fcfa
Scolaires du primaire et du 1er cycle du secondaire (6ème à 3ème) 7 000 fcfa
actualités
Prévente
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Prévente au pôle d’accueil de l’Institut, du lundi au samedi de 9h à 21h30, jusqu’à la veille du spectacle et
dans la limite des places disponibles. En espèces uniquement.
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dvd, de bénéficier de tarifs réduits pour les séances de cinéma, et bien d’autres avantages chez nos partenaires !
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CampusFrance Sénégal est un service de l'Ambassade de France au Sénégal dédié aux Sénégalais et aux
étrangers résidant au Sénégal qui souhaitent poursuivre leurs études supérieures en France. Il est le commencement de tout projet d'études en France et constitue un passage incontournable pour les étudiants. Il offre la
possibilité d'effectuer une demande de pré-inscription et de réaliser les démarches préalables au dépôt de la
demande de visa pour études auprès des Consulats généraux de France.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site Internet :
http://senegal.campusfrance.org/
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Etudier à l’Institut français, c’est profiter d’un cadre exceptionnel : qualité de l'enseignement (cours à la
carte, suivi pédagogique), médiathèque et centre de ressources multimédia, salles rénovées et dotées
d’équipements audiovisuels, nombreux services 'plus' qui facilitent le quotidien des étudiants.
Contactez-nous dès maintenant pour un bilan de compétences linguistiques. Nous trouverons
ensemble la solution la mieux adaptée à vos besoins.
MARS - avril 09
agenda
mercredi 4
jeudi 5
vendredi 6
samedi 7
MARS - avril 09
lundi 9
MARS
09
vendredi 3
lundi 6
mercredi 8
jeudi 9
vendredi 10
Concert
P. 22
EXPO(ouverture)
P. 34
expo (vernissage)
P. 35
conf./débat
P. 34
concertS
P. 23
AVRIL
09
thÉAtre
P. 10
concert
P. 10
cinéma
P. 29
cinéma
P. 29
conférence
P. 32
mardi 10
jeudi 12
vendredi 13
samedi 14
jeudi 19
vendredi 20
samedi 11
mardi 14
jeudi 16
jeudi 16
samedi 18
jeudi 23
CONFÉRENCE
P. 32
concert
P. 11
CONCERT
P. 11
cinéma
P. 31
concert
P. 13
soirée
P. 16
cinéma
P. 31
concert
P. 24
conf./débat
P. 34
concert
P. 25
cinéma
P. 31
danse
P. 26
samedi 21
samedi 21
mardi 24
jeudi 26
jeudi 26
vendredi 27
samedi 25
samedi 25
mercredi 29
cinéma
P. 31
soirée
P. 16
CONCERT
P. 18
samedi 28
samedi 28
mardi 31
THÉÂTRE
P. 19
humour
P. 19
THÉÂTRE
P. 19
CINÉMA
P. 30
CONCERT
P. 20
théâtre/danse
P. 27
conférence
P. 33
expo maya van bellinghen, du
9 au 30 avril à la galerie le
manège
nos partenaires
expo "evocation", peintures de
ceko nihckasson, jusqu'au 28
mars à la galerie le manège
conf./DÉBAT
P. 33
conf./débat
P. 33
expo "mon lait, je l'aime local",
du 6 au 18 avril dans les jardins
de l'institut français
11
théâtre
mercredi 04 mars
21H
Théâtre de Verdure
3 000 fcfa
concert
De cafés concerts en festivals, Prisca, avec sa clarinette tourbillonnante, son violon lancinant et son
accordéon bucolique roule sa bosse depuis 10 ans
et renoue avec la tradition française de la chanson
à textes.
prisca
Son dernier album live On a lavé nos langues sales
est sorti au printemps 2008. « Des musiciens à la performance irréprochable. Le
verbe, poétique et réaliste à la fois, est brûlant d'humanité. (...) La clarinette et l'accordéon, dans leurs
envolées, mettent particulièrement en valeur la belle
voix rauque et profonde de Mahfoud. Un vrai bonheur ! »
polymachin
Johanna Turpeau, Longueur d'ondes
concerts
jeudi 05 mars
21H
par les cruellas
Théâtre de Verdure
prévente 3 000 fcfa / le jour mêm
e 5 000 fcfa
Texte : Mariéme Faye, Mada Ndiaye, et Philippe Laurent Dominique Rateau : batterie
Mise en scène : Philippe Laurent
Guennadi Kopeika : accordéon
Avec la collaboration du chorégraphe :
Patrick Acogny
Mahfoud Bettayeb : chant
Costumes : Sigil
Deux femmes que tout oppose, un seul
homme, deux visions de la polygamie…
Mise en scène par Philippe Laurent, avec la collaboration du chorégraphe Patrick Acogny, Polymachin est la
dernière création de Mada Ndiaye et Marième Faye, que
l’on connaît mieux sous le nom de " Cruellas ". Ces deux
femmes au caractère bien trempé explorent sans tabou
la question de la polygamie. Sur le ton de l’humour et
de la dérision, elles dénoncent les conséquences psychologiques, sociales et économiques de la pratique
de la polygamie dans les sociétés modernes. Subtile et
burlesque, la mise en scène est épurée et basée sur
un travail singulier du corps. Sur le mode du zapping,
les images fugitives rebondissent sur fond de douce
dérision où rire et mélancolie se mêlent.
Pierre Bertrand : guitare, bouzouki,
mandoline
Sébastien Porte : clarinette, saxophone, flûte
saintrick
Carte blanche à Saintrick, chanteur, musicien et comédien congolais, à travers
deux spectacles complémentaires : une
variation du texte A vous la nuit d’Habib
Dembélé et un concert de fusion congolaise, accompagné de son groupe les
Tchielly.
jeudi 12 mars
21H
Théâtre de Verdure
prévente 3 000 fcfa
le jour même 5 000 fcfa
Virgile Groetzner : contrebasse
Saintrick : le slam du conteur
Dans la veine des Têtes Raides, des
Ogres de Barback et des Hurlements
d’Léo, Prisca est un groupe toulousain
aux textes réalistes dont les sonorités
acoustiques flirtent tour à tour avec le
rock, le blues, la java et les sarabandes d’Europe de l'Est.
Saintrick s’empare du slam pour nous conter la métaphorique histoire d’A vous la nuit écrite par son ami,
le célèbre comédien, dramaturge, romancier, poète
et réalisateur malien Habib Dembélé, dit « Guimba »,
que l’on a pu voir à l’écran dans les films de Cheik
Oumar Sissoko, de Sidi Diabaté et plus récemment
sur les planches, dans La Tragédie d’Hamlet de Peter Brook.
Après un premier album anti-frontiste en 2001
Le Café des ânes, Prisca enregistre un deuxième
album en 2006 Bastringue sous la houlette de
François Vachon (Têtes Raides) au fameux Studio du Pressoir.
La force du texte, servi par une formidable interprétation de Saintrick, s’appuie sur la dramatisation du
conte de veillée africaine d’origine Dafin (ethnie du
sud du Mali). Rythmé et cadencé, le texte évoque
l’éternel féminin, l’antagonisme ontologique entre le
féminin et le masculin, à travers l’histoire d’un amour
fusionnel entre N'Golo et Zan.
Saintrick s’accompagne à la guitare et à l’harmonica,
s’entourant de nombreux instrumentistes pour emprunter au slam sa technique, au conte ses expressions et à
la musique ses rythmiques.
vendredi 13 mars
21H
Théâtre de Verdure
prévente 3 000 fcfa / le jour même 5 000 fcfa
Saintrick et les Tchielly
Saintrick et son groupe les Tchielly triomphent depuis
plus de 20 ans sur la scène congolaise avec un style
musical bien à eux : le Yeketi. Percussions congolaises
et sénégalaises, du ngoma au tama, guitares sixties à
la congolaise, claviers aux sons rythmiques mbalax et
batterie métisse. Sa devise : « Avec rien, faire un peu.
Avec un peu, faire beaucoup. Avec beaucoup, faire des
miracles ! » Un véritable voyage rythmique à travers
l'Afrique, un spectacle à vivre à tout prix!
12
du 04 au 20 mars
événement
Littérature et langue française
concours
Concours d’éloquence
Vendredi 20 Mars
Galerie Le Manège
18h
Entrée libre
Pour sa deuxième édition dédiée à (feu) Emmanuel
Cabrita, le Rotary Club Dakar Horizon invite une vingtaine d’élèves de première et de terminale venant de
la grande banlieue de Dakar (Pikine, Thiaroye, Guediawaye, Bargny, Rufisque, etc.) à s’affronter - oralement - devant un jury composé de personnalités
de choix. Les finalistes auront quatre minutes pour
convaincre l’auditoire dans une joute verbale portant
sur des sujets d’actualité préparés à l’avance.
concours
Finale des Championnats d’orthographe en langue française
Samedi 14 Mars :
Epreuves éliminatoires
Mercredi 8 avril :
Finale - 15h
UCAD / Amphi pédagogique
Avec 2 catégories : Junior (moins de 18 ans) et Senior
Inscriptions au pôle d’accueil de l’Institut français.
Tarif : 300 fcfa / gratuit pour les adhérents
A l’occasion de la quinzaine de la Francophonie, l’Institut français présente, en partenariat avec l’Association sénégalaise des professeurs de français, la Com-
mission nationale pour la Francophonie, Air France et
Clairafrique, les Championnats nationaux d’orthographe en langue française.
Le lauréat national de chaque catégorie recevra un
billet d’avion Dakar-Paris-Dakar offert par la compagnie Air France.
En 2008, ce ne sont pas moins de 1500 candidats
qui ont participé aux épreuves éliminatoires qui se
déroulent simultanément dans tout le pays, grâce au
relais des Alliances Franco-Sénégalaises de Kaolack
et Ziguinchor, de l’Institut français Jean Mermoz de
Saint-Louis et des correspondants locaux.
Association des
Professeurs
de français au
Sénégal
Education et francophonie
concours
Festival interscolaire de théâtre
Phases de sélection (La finale aura lieu
en avril)
Mardi 17 mars et mercredi 18 mars
De 15h à 18h
Centre culturel Blaise Senghor
Entrée libre
L’objectif de ce festival est de favoriser l'émergence
de troupes de théâtre dans les lycées du Sénégal, de
valoriser la pratique de la langue française grâce à
l’écriture et à l’expression théâtrale et de susciter des
échanges personnalisés en milieux scolaires national
et international.
concert
o
s
s
i
b
na bisso
jeudi 19 mars
21H
Théâtre National Daniel Sorano
e
prévente 8 000 fcfa / le jour mêm
10 000 fcfa
Quand en février 1999, Racines, le premier opus du Bisso Na Bisso, a été mis sur
le marché, c’était un pari avant d’être un
album. 200 000 exemplaires vendus plus
tard, le pari est devenu une évidence : le
Bisso Na Bisso (qui signifie entre nous en
congolais), ce collectif de rappeurs congolais vivant en France, aura été l’événement rap de l’année 1999 !
En septembre 1999 l’Afrique consacra Bisso Na Bisso
lors des African Kora Music Awards (la plus haute distinction musicale d’Afrique). Devant 350 millions de
téléspectateurs et sous les parrainages de Nelson
Mandela et de Michael Jackson, le groupe s’est alors
vu remettre les trophées du Meilleur groupe africain
et du Meilleur vidéo clip. Pour la première fois, des
rappeurs déjà connus pour leurs projets individuels
se rassemblaient autour de leurs racines communes :
Passi, Calbo et Lino d’Arsenik, les 2 Bal’, M’Passi de
Mel Groove, Ben-J des Neg’ Marrons et Mystik unissaient leurs efforts pour proposer un rap nouveau et
puissamment mélodique qui s’appuyait sur leurs souvenirs d’enfance, ces rumba, zouk, soukouss... que
leurs parents jouaient sur l’électrophone familial et
qui suscitaient alors leurs premiers émois musicaux.
Racines faisait le lien entre la culture "mondiale" des
jeunes issus de l’immigration, fortement imprégnée
de cette Amérique qui inventa le rap, et la culture du
bled, ce pays lointain et mythifié, avec lequel chacun
avait sa propre histoire d’amour. En même temps, il
faisait aussi le lien entre différentes générations d’artistes africains, puisque les rappeurs du Bisso invitaient des figures mythiques telles que Koffi Olomide,
Kassav, Papa Wemba, Ismael Lo, Tanya St Val et quelques autres à les rejoindre sur leurs hymnes à l’union
entre tous les congolais, entre tous les africains, entre
tous les hommes de bonne volonté.
En 2009, le groupe, s’apprête à fêter ses 10 ans avec
la sortie d’un nouvel opus intitulé Africa United. Une
fois de plus Bisso na Bisso porte un message panafricain voire universel de tolérance et d’espoir, où
malgré les difficultés, il exhorte son public à continuer d’« avancer » pour construire un meilleur avenir.
Fidèles à leurs origines, Passi et ses coéquipiers nous
donnent, 10 ans après, une vision renouvelée et moderne de la musique afro hip-hop qui mêle rythmes
et sonorités africaines à des sons hip-hop et un rap
affûté.
Affaire à suivre…..
15
les médias en parlent
La Grande Librairie Diffusion de l’émission le 19 mars à 19h35 sur France 5
Diffusion le 22 mars à 19h30 sur TV5 Monde
Diffusion ultérieure sur la RTS
Durée : 60 minutes
La fameuse émission littéraire de François Busnel, consacre un numéro spécial à
la littérature ouest-africaine. Redonner le goût de la lecture, déguster des histoires,
dévorer les pages et savourer les mots, tel est le pari de ce fin gourmet de la littérature. Avec pour seul mot d'ordre : le plaisir.
Pour ce numéro spécial François Busnel nous entraîne dans l’imaginaire de 8 écrivains ouest-africains, au travers de portraits pris sur le vif à Dakar. Huit grandes
plumes que l’on suit avec délectation au fil de déambulations.
On découvrira à l’écran le guinéen Tierno Monénembo (Prix Renaudot 2008) à l’InsFred Nakache
titut français, Abasse Ndione sur le marché aux poissons de Soumbédioune, Ken
Bugul (Grand Prix littéraire d’Afrique Noire 1999) à Gorée, l’ancien Ministre de la
Culture et écrivain Cheikh Amidou Kane dans une école primaire, Jean-Christophe Rufin au sein du nouvel
Espace Croix du Sud Mermoz, le poète Amadou Lamine Sall ou encore Tidiane N’Diaye dans d’autres lieux de
la capitale …
A travers le regard de ces écrivains et artistes, Dakar se dresse en toile de fond, fourmillante et pleine de possibles.
Ce projet a reçu le soutien du Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France à Dakar.
Enregistrement d'une émission culturelle et littéraire
Avec des membres du groupe Bisso na bisso, Boubacar Boris Diop, Ken Bugul, Malal Talla, Tisiane Ndiaye, Mamadou
Dramé
17 mars
Hall du Théâtre Sorano
Diffusion : Canal Info 19 mars
Enregistrement d'une émission sur RFI avec Yvan Amar
entretien avec
Tierno
Monénembo
Est-ce que le prix Renaudot
a changé quelque
chose dans votre vie ?
« Non pas du tout. C’est vrai que
les regards se portent plus vers
moi, qu’il y a une certaine attention médiatique et que l’on me
reconnait parfois dans la rue. J’ai
aujourd’hui 61 ans, un âge où l’on
peut accueillir ce genre de nouvelles sereinement. »
Vous avez signé « Tierno
Monénembo » dès le premier roman ? D’où vous
vient ce nom d ‘écrivain ?
Il vient d’un pseudonyme que j’ai
donné à ma grand-mère, « néné »
signifie maman en peul, « bo » ne
veut rien dire, c’est un mot d’enfant.
Quel était le ton utilisé par
Olivier Sanderval* dans
ses récits de voyage ?
C’est un ton assez alambiqué,
c’était un homme qui se targuait à
tort d’avoir des talents littéraires,
mais le récit est très intéressant
car il décrivait tout.
*ndlr : personnage de son dernier roman Le Roi de Kahel
Est-ce difficile, pour un
écrivain africain, de s’approprier l’histoire d’un colonisateur français ?
Ca aurait été plus difficile avec
des hommes comme Galiéni ou
Archinard, qui sont de vrais colonisateurs. Sanderval, c’est un aventurier, un utopiste, un mythomane,
un mégalomane, un vrai personnage de roman. Il était en porteà-faux avec toute son époque,
avec le principe colonial et avec
le système juridique africain. Il est
seul vis-à-vis des européens, seul
vis-à-vis des africains. C’est la réplique parfaite de Don Quichotte.
C’est très intéressant, de regarder
ce projet mégalomane du principe
colonial et en même temps d’analyser la complexité d’une époque très violente, mais très riche : la
colonisation n’a malheureusement été jusqu’ici analysée que du
point de vue idéologique : il y a soit
le colonisateur européen raciste et
méprisant pour qui : « les africains
sont des sauvages… » soit le discours colonialiste primaire pour
qui « l’Afrique était virginale, c’est
la colonisation qui a fait ça, ça, ça
et ça… ». Ce roman permet de mettre tout ça à plat, et de revisiter par
le biais de l’imaginaire cette époque en fait très complexe.
L’héritage de la colonisation est très sensible, au
travers des débats sur ses
aspects positifs…
Vous savez la littérature est là
aussi pour contrer les courants officiels, la littérature est une provocation, un écrivain qui sort de son
rôle de provocateur n’est plus un
écrivain. Je ne dis pas les choses
pour être applaudi, je ne dis pas
les choses que les gens ont envie
d’entendre.
Les intellectuels africains
vous ont-ils critiqué ?
Non non, à part au début : certains
m’ont dit que j’avais reçu le prix
parce que je parlais d’"eux" (les
européens). Mais je pense qu’il
y avait un besoin de prendre du
recul par rapport au discours assez simpliste sur la colonisation, il
était bon de revisiter cette période,
de l’exorciser, que ce problème devienne plus supportable, d’avoir
moins de hargne et d’aigreur.
Quand on écrit les choses on les
comprend, on les supporte davantage… L’écriture, la narration, l’oral
permettent de sauver l’homme du
chaos… C’est Camus qui disait
« mal nommer les choses c’est rajouter du malheur au monde ».
Beaucoup remarquent que
les écrivains africains exilés ont plus de succès que
les africains résidant sur le
continent…
« L’écriture, la
narration, l’oral
permettent de
sauver l’homme
du chaos… »
C’est que les écrivains africains,
soit, deviennent écrivains durant
leur exil, soit ils sont obligés de
s’exiler pour écrire. L’Afrique est
un étouffoir, un étouffoir politique
d’abord, mais aussi un étouffoir
traditionnel. La solitude est très
mal vue, si l’on vous voit tout seul
avec un livre on va vous traiter de
fou, car tout le monde a l’habitude
de se rassembler. Mais il ne faut
pas oublier que le berceau de la lit-
térature africaine est à Paris, c’est
à Paris qu’est née la Négritude.
Quel est votre lien avec la
culture peul ?
Je parle le peul, c’est ma première
langue même si je vis en France.
Cette langue est toujours là. Elle
m’habite. Elle est devenue sacrée
maintenant que je vis loin de la
Guinée.
C’est drôle, quand je vous
parle de culture, vous me
parlez immédiatement de
langue…
Oui car pour moi la langue est le
récipient principal de la culture. En
ce qui me concerne la langue est
un problème permanent car nous
sommes des hybrides : nous sommes un produit de la colonisation,
un métissage culturel et donc linguistique entre la langue française
et le peul.
Travaillez-vous sur un nouveau livre ?
J’ai un projet de roman qui croise
l’histoire d’Olivier Sanderval : c’est
l’histoire d’un peul qui se mêle à
l’histoire de France. Un peul qui
était chef d’un maquis de la résistance en France et qui a été fusillé
par les allemands sans recevoir le
titre de « mort pour la France » à
cause du racisme de l’époque. J’ai
aussi un projet avec Cuba, pour
retracer les liens, diffus mais très
forts, qui existent entre l’Afrique et
les Amériques noires.
16
10
17
soirées
vendredi 20 mars
21H
Théâtre de Verdure
prévente : 3 000 fcfa
le jour même : 5 000 fcfa
cinémix
tamsir ndir
un dj aux fourneaux
Comment es-tu venu à la cuisine ?
Fred Nakache
samedi 21 mars
Dj Oof n’est pas, comme son nom pourrait le laisser
croire, complètement ouf *. Responsable de l’agence
de communication Ping Pong productions (label
Ninja Tune), animateur sur Radio Nova, chroniqueur
pour Trax Magazine mais surtout performer de talent, Dj Oof balance du son dans les lieux parisiens
les plus en vue, comme au Palais de Tokyo où il a
présenté en exclusivité son premier Cinémix.
Le concept, c’est un double mix : un mix d’images et de sons. Des
archives de films musicaux, de plateaux tv, de clips vintage et un mix
des bandes originales des grands films français des années 1960
(Godard, Tati, Costa-Gavras, Melville…).
Après Berlin, Barcelone, Varsovie, Shanghai, Tokyo et plusieurs scènes au festival de Cannes, Dj Oof et son Cinémix
débarquent à Dakar.
* ouf signifie fou en langage verlan
22H-05H
Cercle Mess des Officiers
prévente : 3 000 fcfa
le jour même : 5 000 fcfa
cinémix party
Line up : Dj Oof (Cinémix,
Paris), Dj Tamisr (Dakar),
+ participation visuelle de
Monsieur Chat
Deuxième partie du show de Dj Oof,
plus dansante, avec un mix image
et son qui reprend des films internationaux, des clips vidéo, des extraits
de concerts rock, funk, électro, et
des émissions télé d’archive… Un
rendez-vous pour les noctambules
amateurs de concepts originaux !
J’ai toujours aimé cela. Petit, je trainais toujours avec ma mère à la cuisine, je l’accompagnais au marché.
J’ai appris ainsi les bonnes combinaisons d’ingrédients. L’autre déclic a été mon travail de plongeur dans un
restaurant à Québec où j'étudiais. Pendant ces quatre ans, j’ai toujours fait de la restauration mais je n’ai pas
fait d’école hôtelière, comme tout le monde le pense. C’est une passion. Lorsqu’on parle de cuisine, je vois les
couleurs, les saveurs, je vois beaucoup de choses. La cuisine est un art. Chaque année il y a des tendances
qui sortent et je suis les tendances. Raymond Oliver, ce chef français qui faisait une cuisine traditionnelle, savoureuse et simple est un peu ma bible en cuisine. J’aime aussi la cuisine expérimentale de Thierry Marx, qui
travaille avec l’azote, Alain Ducasse, Alain Chartier… Le secret est de créer et d’amener de nouvelles saveurs.
Au Sénégal, il n’y a malheureusement que peu de chefs reconnus et l’Association des Chefs cuisiniers du Sénégal regroupe surtout des chefs qui travaillent dans l’hôtellerie. L’amour de ce métier et un esprit créatif sont
les recettes de la réussite en cuisine.
Et la musique ?
La musique est ma deuxième passion, elle m’inspire et en cela rejoint la cuisine. Je suis mélomane, mais c’est
surtout le mix qui m’attire. J’aime faire danser les gens, les voir sourire, leur faire découvrir de nouveaux sons
et des styles différents. Le DJing est un véritable plaisir, mixer me fait du bien. Je ne suis fermé à aucun style,
je mixe du funk, de la vieille soul, de la nouvelle soul, de la musique africaine, traditionnelle, fusionnelle, du
reggae, du pop, du rock, du jazz et de l’électro bien sûr. C’est l’électro qui s’impose ces 30 dernières années.
Quand j’ai commencé à mixer de l’électro ici il y a 7 ans et demi, les gens me prenaient pour un fou. Pour eux
c’était du boucan. C’est drôle, maintenant tout le monde y adhère complètement. Et tant mieux. Cette scène a
explosé au Sénégal, de jeunes promoteurs font venir de plus en plus de DJ d’Europe.
L’étape suivante, sur laquelle je travaille d’ailleurs, serait de monter un festival électro. Un 48 h non stop en
dehors de Dakar, en bord de mer, un rendez-vous pour les amateurs de musique électronique. Je veux qu’il y ait
des échanges culturels, des rencontres entre musiciens et DJ, qu’ils animent des ateliers.
En soirée, je fonctionne beaucoup avec le ressenti des gens. Je ne me fixe pas de ligne directrice à l’avance,
mais je réagis à l’ambiance. Je mixe principalement dans les soirées privées, où je peux vraiment m’exprimer
musicalement et j’évite au maximum les boites de nuit : je ne me reconnais pas trop dans l’ambiance. C’est
important pour moi d’être libre dans ma programmation.
A Dakar, je regrette le manque de diversité dans les mix de soirée. Pourtant le public est là, il y a énormément de
mélomanes. La musique que je fais en ce moment est beaucoup basée sur des musiques anciennes. C’est intéressant de ressortir des sons oubliés, et qui sont encore très actuels. Les producteurs suivent ce courant. A la
recherche d’une certaine authenticité, ils enregistrent dans les mêmes conditions que dans les années 1960.
J’ai maintenant envie d’aller mixer en Europe.
18
19
concert
humour
victor
demé
jeudi 26 mars
21H
Théâtre de Verdure
entrée libre
mardi 24 mars
21H
Théâtre de Verdure
Il aura fallu 30 ans de carrière au burkinabè Victor Demé pour sortir, à 46 ans,
son premier album intitulé sobrement
Victor Demé.
Car cet album, c’est tout simplement lui.
Né à Bobo-Dioulasso, au « pays des hommes intègres »,
d’un père couturier et d’une mère griotte, il débute
dans les années soixante aux côtés du fameux orchestre du Super Mandé d'Abdoulaye Diabaté dans
les clubs d’Abidjan, qui fait alors figure d’eldorado
pour de nombreux artistes. Il se fait rouler par un producteur véreux, et retourne au Burkina Faso en 1988
alors que le révolutionnaire Thomas Sankara vient
d’être assassiné. Ce dernier a légué à son pays un
terreau fertile pour les arts, et le jeune Victor espère y
vivre de sa musique. On le voit s’illustrer aux cotés du
Suprême Comenba, dont les compositions mettent en
musique le quotidien burkinabè, mais il est longtemps
condamné à reprendre des standards dans les bars.
Puis de mariages en maquis, il rencontre Camille Louvel, une française, qui tient le Ouaga Jungle, un maquis devenu studio underground : 2 pièces séparées
par un pare-brise de camion avec pour seul mobilier
une console 16 pistes. Il y enregistre son premier album, sur le label Makasound.
Aux antipodes des musiques d’ambiance africaines,
Victor Demé a constitué, avec des artistes folks du
Congo, « l’Association de l’autre musique».
prévente : 3 000 fcfa
le jour même : 5 000 fcfa
« Ça casse la tête, ces boîtes à rythmes, cette musique d'ordinateur. Les artistes de coupé décalé ou de
ndombolo sont dans la consommation. Les succès
durent rarement huit mois, alors que j'écoute Kassy
Mady depuis l'enfance. C'est sur ce genre d'artistes
que je prends exemple, je voudrais qu'on écoute ma
musique longtemps. », déclare-t-il.
Son style ? Une voix chaude et puissante, une écriture
simple et poétique héritée des griots et une musique
entre blues traditionnel mandingue et influences latines, qui emprunte toute la panoplie des instruments
africains : calebasses, congas, balafons, n’gonis, koras et autres arcs à bouche. Ses textes ? De petites romances mandingues intimistes qui racontent l’amour
et les femmes burkinabè, appellent à la tolérance et à
la solidarité nationale.
« Demé est un ovni dans le paysage musical de son
pays. A l’instar d’un Compay Segundo ou d’une Césaria Evora, il pratique son art comme il vit »
Jeune Afrique
« Des mélodies en douceur qui résonnent dans toute
l’Afrique »
Libération
« Voix aérienne, des mélodies mandingues sous influences afrocubaines, la grâce le dispute ici à la légèreté »
Le Nouvel Observateur
Plus l’actualité est riche, plus il se
régale sur scène. La mondialisation, la télé, la politique, tout passe à la moulinette de cet artiste
né dans la Françafrique et vivant
dans la France sans fric. L’humour
est léger, fin et subtil, l’attaque
d’autant plus percutante.
théâtre
mamane
malmene les mots
« Pas de cul, rien sur ma bellemère, rien sur la différence entre
les filles et les garçons. » dit Mamane de son spectacle. Mais il dit
tout sur la langue de Molière avec
laquelle il a une relation d’amour
assez particulière. « En grammaire, pour une règle il y a plus de
mille exceptions. C’est pourquoi
je ne sors jamais sans mon Bescherelle.»
vendredi 27 mars
Une pièce d’ Oumar Ndao
Mise en scène de Seyba Traoré
Assisté de Mamadou Diop
21H
Théâtre de Verdure
3 000 fcfa
Avec : Aminata Ndiaye, Seikou Lo, Marie-Anne Sadio, Sadibou Manga
FEU ROUGE
Francis Vernhet
Après son One Mamane
Show qui lui a valu le
surnom de nouveau Devos, Mamane revient avec
un nouveau spectacle et
nous prouve une fois de
plus qu’il n’a pas peur
d’aborder les sujets qui
fâchent.
Décor planté : une ville, symbolisée par les cinq doigts de la main, dans
laquelle évoluent des personnages aux destins croisés : deux aveugles,
leurs femmes, et le chanteur de Pekaan qui redit inlassablement la lutte de
l’homme contre la bête, le défi et la valorisation constante de soi.
Ce n’est pas pour tout le monde que le rouge est la couleur de la catastrophe… Pour cet aveugle
qui mendie, le feu qui devient rouge, c’est cela l’espoir : les voitures s’arrêtent et il peut recevoir l’aumône, pour manger mais surtout pour que sa fille puisse aller à l’école. Un jour arrive
Clark, un autre aveugle. Il a fuit la guerre qui sévit dans son pays où son fils Tino a sauté sur une
mine. Avec sa femme Tina, ils essaieront de ravir au premier aveugle
l’espace de son feu…. Et un beau jour, la ville va être minée dans
ses fondations ; elle se décroche peu à peu pour devenir une main
lépreuse, victime de cette maladie irréversible. Comme les mines,
comme la violence…
Partir ? Rester ? Attendre un signal ! Atteindre un autre feu ou tenter
de survivre en marchant entre les débris (des corps, des espaces,
des cultures, des genres…)
Oumar Ndao est dramaturge, metteur en scène et professeur de
lettres à l’Université Cheikh Anta Diop. On lui doit notamment Grand Dakar usine,
Hôtel de la Paix, et plus récemment la production de la pièce de Tierno Monénembo, La Tribu des gonzesses.
jeudi 26 mars
L’Institut français développe une programmation "hors les murs", en direction des banlieues
de Dakar. Ainsi, Feu Rouge sera également
Complexe culturel L. S. S. de Pikine présenté au Complexe culturel Léopold Sédar
entrée libre
Senghor de Pikine.
20H
20
Dans les années 1970,
Baaba Maal sillonnait
l’Afrique de l’Ouest
avec son ami, le griot
Mansour Seck, et 70
musiciens de l’association Lasly Fouta pour la
promotion de la culture
toucouleur. Depuis,
si Baaba Maal a vécu
entre Paris, Londres
et Dakar, il n’a jamais
oublié ses origines : le
Fouta. Charismatique,
engagé, Baaba Maal
allie habilement tradition
et modernité : guitare
électrique, batterie et
claviers flirtent avec les
instruments traditionnels
kora et kama.
Son nouvel album On
the road, en hommage
au virtuose koriste
Kaouding Cissoko vient
de sortir.
concert
baaba
maal
mardi 31 mars
21H
Théâtre de Verdure
prévente : 8 000 fcfa
le jour même : 10 000 fcfa
Damien Rafferty
22
23
Auteur, compositeur, interprète, Sister Njaaya
est une jeune rappeuse
originaire de la Médina,
un quartier très présent
dans ses textes.
concert
njaaya
Sandy Haessner
concerts / découvertes
Matar Ndour
yoro
ndiaye
vendredi 3 avril
21H
Théâtre de Verdure
prévente : 3 000 fcfa
le jour même : 5 000 fcfa
Enfant, il fabriquait lui-même ses guitares dans
l’atelier de menuiserie de son père. Un instrument toujours au cœur de sa musique, et pourtant le petit Myoro a bien grandi.
Si l’on vous dit Xarit, l’un des tubes de cette année, et bien
c’est lui ! Si la scène acoustique revient aujourd’hui en force
à Dakar, Yoro Ndiaye en est bien un des chefs de file. Révélé
sur les plateaux « Découvertes » de l’Institut français, en avril
2008, notre chouchou revient pour une scène acoustique aux
folles envolées mbalax teintées de folk.
Chant, guitare rythmique :
Honoré Cora, alias Picsou
Après une collaboration de
deux ans avec Didier Awadi
elle crée le groupe de rap féminin « Alif ». Elle a aujourd’hui
trouvé une couleur musicale
toute personnelle, plus soul,
faite d’un subtil mélange de
musique traditionnelle sérère,
de r’n'b, de soul et de reggae.
Elle nous concocte un premier
album Social Living sous la
houlette du rappeur Gaston et
du label Déf Dara. Une carrière
solo prometteuse…
vendredi 10 avril
21H
Théâtre de Verdure
2 000 fcfa
Chant, guitare rythmique :
Alexandre Coulibaly
Clavier, chœurs : François
Delamou, alias L’homme
Batterie : Abdoulaye Diop
alias Billy
Guitare solo : Vincent Tiberghien
Basse : Alain Sitor Dione
L’histoire de Timshel commence
dans les rues de Dakar, et plus précisément dans le quartier de Dieuppeul. Ces reggaemen au beat très
roots, « one drop », se distinguent
par une ligne de basse puissante,
des cuivres et une véritable richesse dans les mélodies, les arrangements, et l’interprétation. Ils chantent la condition de la femme au
Sénégal, l’immigration clandestine,
le problème de la mendicité chez
les enfants talibés, mais aussi des
sujets spirituels, sur le livity, la mort
et la foi d’une manière générale.
timshell
24
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concert
sexto
sentido
mardi 14 avril
21H
Théâtre de Verdure
prévente : 8 000 fcfa
le jour même : 10 000 fcfa
Elles nous viennent tout droit de Cuba avec une salsa authentique et métissée.
Chanteuses, danseuses, instrumentistes, et compositeurs, ces quatre femmes afro-cubaines insufflent fraîcheur et
énergie à la scène salsa cubaine depuis plus de 10 ans. Elles reviennent au Sénégal sur la terre de leurs ancêtres
pour un show endiablé, le tout porté par d’excellents musiciens.
seckou keita quintet
concert
jeudi 16 avril
Kora : Seckou Keita
Contrebasse : Davide Mantovani
21H
Théâtre de Verdure
Violon : Samy Bishai
prévente : 3 000 fcfa
le jour même : 5 000 fcfa
Voix : Binta Suso
Percussions : Surahata Susso
Seckou Keita grandit à Ziguinchor. Dès
l’âge de 3 ans, il chante, joue de la
kora et des percussions. ll ne prend pas
la tradition à la légère, et tel un griot,
transmet ses messages par le chant et
la musique. Basé en Angleterre, ce jeune virtuose de la kora s’est entouré de
musiciens de talent : l’égyptien Samy
Bishai et l’italien Davide Mantovani
pour ne citer qu’eux. Leur musique est
intimement liée à la danse et représente sans conteste le meilleur de la soul
afro-mandingue.
« Le Hendrix de la kora »
Music news
« Seckou Keita est un ambassadeur
inspiré de la kora, qui parvient à faire
sonner cet instrument comme une petite fanfare »
The Guardian
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samedi 25 avril
21H
Théâtre de Verdure
21H
Théâtre de Verdure
3 000 fcfa
3 000 fcfa
danse
lauréats RFI
Les lauréats 2008, qui se
sont vus décerner le prix
RFI à Tunis en mai dernier,
font escale à Dakar.
Ndjila na Ndjila parle des chemins
empruntés et de la route à parcourir, de l’instant décisif d’une rencontre. Porté par une ingénieuse
scénographie visuelle, cette pièce
donne à voir, en moments de douceur et de doute, cette humanité
qui se dresse, rassurante, entre
force et fragilité, impuissance, déséquilibre, espoir et solitude. Les
danseurs esquissent ces voies
qui, de la naissance à la mort,
nous jettent sur les chemins.
W. Soltani
Le danseur Nejib Khalfallah est
en marche vers l’affirmation d’une
écriture à la fois sensible et grave.
D’une route à l’autre parle aussi
de ce passage par l’espace où
se brouillent les frontières, où se
dissolvent les liens : précisément
là où, à tout moment, la danse se
réinvente.
Texte et mise en scène : Roland Fichet
Chorégraphie : Orchy Nzaba (Congo)
Acteurs danseurs : Sthyk Balossa (Congo),
Princia Jéarbuth Hervienne Biyela (Congo),
Chanel Boungouandza Bibene (Congo), Flora Diguet (France), Damien Gabriac (France),
Aucarré Wankazi Rudolf Ikoli (Congo)
anatomie
2009
Production : Théâtre de Folle Pensée
Coproduction : Centre culturel français André Malraux, Brazzaville, Théâtre National de
Bretagne, Rennes.
Anatomie 2009 a pour sujet ce qui touche,
ce qui nous touche. Jouant avec l’étrangeté du corps, des couleurs, des origines, ce
spectacle qui mêle danse et théâtre réunit
sur scène des interprètes français et africains. Il explore la manière dont les corps
se touchent ou ne se touchent pas. Densité,
clarté, humour en sont les maîtres mots. Intensité de la présence des acteurs et des
danseurs sur le plateau, clarté des scènes
et des enchainements, humour du texte et
de son traitement.
Anatomie 2009 est un work-in-progress aux frontières
mouvantes, un processus de création en constante évolution. Né d’ateliers expérimentaux initiés en 2006, il ne
cesse de se moduler au fil des représentations, traduisant une écriture en pleine mutation et créant un lien
singulier entre les artistes et le public.
Christian Berthelot
Ndjila na Ndjila (D’une
route à l’autre) (23’)
Par la compagnie Baninga
(Congo)
Pièce pour 4 danseurs.
Chorégraphie : DeLaVallet
Bidiefono
Interprétation : DeLaVallet
Bidiefono, Ella Ganga, Tary
Aude Mfoumoungue Nimey, Florent Mahoukou
Mhayer Sika (30’)
Par Nejib Khalfallah (Tunisie)
Chorégraphie : Nejib Khalfallah
Interprétation : Nejib Khalfallah, Mohssen Bouziri, Kamel Ostarcevic
Mhayer Sika s’introduit dans cet
espace emblématique de la culture
arabe qu’est le hammam, lieu à la
fois profane et sacré. Vapeur, sonorités du ruissellement de l’eau
et nudité créent une atmosphère
où le corps accède à un état autre,
en quête d’une pureté originelle.
Dans une culture où la jouissance
du corps est signe de masculinité,
sous les linges, foutas et serviettes
du hammam, le corps retrouve sa
sensualité de nouveau né, sa délectation vitale dans une danse inspirée, faite d’abandon au plaisir et
de détachement.
jeudi 23 avril
W. Soltani
Créé en 1997, le prix RFI
Danse récompense chaque année un soliste et une
pièce collective dans le
cadre des Rencontres chorégraphiques de l’Afrique
et de l’Océan Indien Danse
l’Afrique danse ! organisées en partenariat par
Cultures France et RFI. Un
tremplin vers une tournée
internationale, qui débute
par la France, les Pays-Bas
et Israël.
théâtre / danse
28
29
cinéma / hommage
« Claude Berri n'est pas un metteur en scène cinéphile, il ne se réfère pas aux films existants mais à
la vie elle-même, il puise à la source, il a d'abord des
histoires à raconter », déclare François Truffaut.
Samedi 7 mars
« À ma mort, en voyant mes films, on pourra me
connaître, savoir l'enfant, l'adolescent et l'homme que
j'ai été. Truffaut disait qu'un film doit être le reflet de
celui qui le fait. Il avait raison. », disait-il.
Tarif : 1500 fcfa /
Si la critique a parfois malmené Claude Berri, il a
laissé une trace indélébile dans le cinéma français, et
son fils, Thomas Langmann, a déjà pris la relève. Il est
entre autre le producteur de Mesrine.
Ensemble, c’est tout
L’Institut français rend hommage à ce grand monsieur
du cinéma français à travers deux de ses films : Germinal et Ensemble, c’est tout.
claude berri
Vendredi 6 Mars
20h
Théâtre de Verdure
Entrée libre
35 mm
Claude Berri s’est éteint le 12 janvier
dernier. 74 ans dont 45 ans de carrière.
"Le parrain", "l'empereur", "le pilier", "le
chef de famille" du cinéma français, les
éloges ne manquent pas pour qualifier
celui que Pialat surnommait « le Pagnol
du Faubourg-Poissonière ». Acteur, producteur, réalisateur, scénariste, collectionneur, Claude Berri a su tout au long de
sa carrière conjuguer avec talent cinéma
d'auteur et cinéma grand public. Retour
sur la carrière de ce magnat du 7ème art.
De son vrai nom Claude Langmann, Claude Berri est
né à Paris en 1934, passage du Désir. Il fait ses classes au cours Simon, mais les débuts sont difficiles
pour le jeune Claude, qui n’obtient que de petits rôles. Jusqu’au jour où il se lance dans la réalisation et
décroche en 1963 avec son court métrage Le Poulet
un prix à Venise puis un Oscar à Hollywood.
Il mise tout de suite sur la production, quitte à y laisser des plumes, et devient au cours de sa longue carrière le producteur de Jean-Jacques Annaud, Bertrand
Blier, Claude Zidi, Pedro Almodovar, Abdellatif Kechiche, Roman Polanski, Maurice Pialat, Eric Rohmer et
d’innombrables autres succès populaires. Parmi ses
grandes productions, on se souviendra de La Reine
Margot, de Patrice Chereau, ou plus récemment de
Bienvenue chez les Chtis de Dany Boon.
"Produire est un moyen d'éviter de penser à soi-même. A un moment, j'en ai eu assez de me regarder
le nombril. Je n'ai jamais voulu faire des affaires. J'ai
partagé le magot », déclarait-t-il.
Acteur, Claude Berri incarne le fils du forain dans Le
Blé en herbe de Claude Autant-Lara, Stan Goldberg
pour son ami Gainsbourg dans Stan the flasher, et
bien d’autres personnages pour Pialat, Chabrol, Costa-Gavras… Collectionneur, il achète des Dubuffet,
des Ryman. A la fin de sa vie, il crée à Paris un espace
dévolu à l’art contemporain qui porte son nom.
Enfin, on le connait pour ses réalisations, des films
autobiographiques d’abord, comme Le Vieil homme
et l’enfant (1967), Le Cinéma de papa (1970), Je
vous aime avec Catherine Deneuve (1980), avant de
s’orienter vers un style plus fictionnel. Il signe alors
les chefs d’œuvres qui l’immortalisent, comme Tchao
Pantin avec Coluche (1983), et la série des Pagnol.
Germinal
de Claude Berri
(Drame, France/Belgique/
Italie, 1993, 170’)
Avec Renaud, Gérard Depardieu, Miou-Miou
Sous le Second Empire, Etienne Lantier, un jeune
chômeur découvre en devenant mineur à Montsou,
dans le Nord de la France, la souffrance d'une population misérable et déshéritée, en même temps que
l’amour. Gagné aux idées socialistes, il appelle les
mécontents à faire la grève et à constituer une caisse
de prévoyance. Le mouvement se durcit...
« J'ai tourné Le Cinéma de papa avec mon père. Je lui
ai dédié Jean de Florette. Et Germinal a germé de lui.
De son combat à la Lantier, de sa lucidité, de l'espoir
levé en 1936. Artisan fourreur faubourg Saint-Denis,
il votait communiste et luttait pour un monde meilleur.
J'avais conscience des convictions qui l'animaient. Il
a laissé en moi un héritage indélébile qui va bien audelà des mots. Germinal incarne mon premier engagement politique. »
Propos de Claude Berri recueillis par Sophie Grassin
et Gilles Médioni, l’Express
20h
Théâtre de Verdure
Adhérents : 500 fcfa
35 mm
de Claude Berri
(Comédie
dramatique,
France, 2007, 97’)
Avec Audrey Tautou, Guillaume Canet
Camille fait des ménages le soir dans les bureaux et
dessine avec grâce à ses heures perdues. Philibert
est un jeune aristocrate féru d'histoire, timide, émotif
et solitaire, il occupe un grand appartement que possède sa famille. Franck est cuisinier, viril et tendre, il
aime infiniment sa grand-mère, Paulette, une vieille
dame fragile et drôle.
Leurs doutes, leurs chagrins, c'est ensemble qu'ils
vont apprendre à les adoucir, pour avancer, réaliser
leurs rêves. Ils vont se découvrir et comprendre qu'ensemble, on est plus fort.
« C'est un film pour fêter le printemps, un petit bijou de
fraîcheur, de pureté, de gaieté généreuse et tendre. »
Marie-Noëlle Tranchant, Le Figaroscope
« Le film ne cherche pas la malice, il observe sur un
mode léger, tendre, jubilatoire et sensible, la quête
d'harmonie de ces quatre personnages au cœur pur,
avec une indiscutable empathie. »
Jean-Luc Douin, Le Monde
30
31
samedi 28 Mars
cinéma / soirée spéciale
Dakar vu par…
Tarifs : 1500 fcfa / adhérents : 500 fcfa
35 mm
Théâtre de Verdure
20H
Dakar, une syntaxe urbaine
de Arfang Sarr-Crao
cinéma / films récents
Mesrine
Largo Winch
Samedi 14 mars
Samedi 11 Avril et samedi 18 Avril
20h
20h
Tarifs : 1 500 fcfa / adhérents : 500 fcfa
Tarifs : 1500 fcfa / adhérents : 500 fcfa
35 mm
35 mm
(Documentaire, 13’)
Depuis quelques temps, les transformations de l’espace urbain ont fait de Dakar une ville en chantier.
Une ville à la fois mobile et immobile, avec ses ponts,
échangeurs, tunnels, autoroutes et une multitude
d’autres travaux d’habitat et de voirie. Une cité qui,
en se modernisant, produit ses points aveugles, des
lieux et des non-lieux ; des espèces d’espaces incertains remplis de corps et d’objets épars en mouvement, d’entités que l’on ne perçoit qu’à travers des
ouvertures discrètes, des fentes, des hors champ et
des lignes de fuite qui déstabilisent toute captation
visuelle convenue.
Dakar deuk raw
de Mariama Sylla
(Documentaire, 13’)
En partenariat avec le groupe Image et Vie (Sénégal) et la Fondation Libero Bizzari (Italie)
En présence des réalisateurs
On se souvient de Paris vu par, de Godard où
six réalisateurs emblématiques de la Nouvelle
Vague revisitaient Paris à leur manière, échafaudant des fictions au cœur des quartiers de
la capitale ; ainsi que du second Paris vu par,
réalisé en 1984 par Vincent Nordon et Frédéric Mitterrand, où, sur le même mode, Philippe
Garrel, Chantal Akerman et quatre autres réalisateurs nous livraient leur regard sur le Paris contemporain. Dakar vu par est une soirée
de documentaires consacrés à Dakar. 5 films,
5 réalisateurs, 5 regards sur la capitale sénégalaise.
Dakar, ville vivante
de Mansour Kébé
(Documentaire, 13‘)
Pointe avancée vers l’Amérique, la ville de Dakar vit
quotidiennement la frénésie d’une population jeune,
préoccupée par des besoins divers et tournée vers la
modernité. C’est comme si toutes les âmes de la campagne, inspirées par les démons de l’exode, s’étaient
donné rendez-vous à Dakar pour comploter contre le
mirage des villes. Et dans les vitrines des magasins et
sur les canapés moelleux des hôtels, l’Europe lance
des clins d’œil répétés qui éveillent des envies de
voyage.
Dakar est née d’un site volcanique. Ce volcan, les Mamelles l’a fait naître, comme son nom l’indique, et l’a
nourrie.
Avec sa multitude de nouvelles constructions, affichant un certain visage de la modernité, elle semble
avoir tout oublié de son passé. Cependant la communauté léboue, qui fait partie de ses fondateurs, reste
un des gardiens de la tradition dans la capitale.
DK 17 39
de Massaër Dieng
(Documentaire, 13‘)
DK 17 39 est un road movie qui colle à la peau de la
métropole dakaroise. Le titre choisi ici est le numéro
d’immatriculation d’un taxi jaune et noir, qui sillonne
inlassablement la capitale sénégalaise et s’engouffre
dans ses moindres retranchements.
1
ère
partie : Mesrine : l’instinct de mort
Largo Winch
de J.-F. Richet
de Jérôme Salle
(France, 2008, 113')
(France, 2008, 108’)
Avec Vincent Cassel, Cécile de France, Gérard Depardieu, Gilles Lelouche
Adapté de la célèbre BD Largo Winch, ce film nous
invite à redécouvrir l’un des héros les plus populaires
de la bande dessinée francophone sous un autre regard, dans une dimension inédite et dans le respect
de l’esprit de l’œuvre de Jean Van Hamme.
Des années 60 à Paris au début des années 70 au
Canada, le parcours criminel hors norme d’un petit
voyou de Clichy nommé Jacques Mesrine.
Samedi 21 mars
Mbeddu Buur
20h
de Moussa Seydi
Tarifs : 1 500 fcfa / adhérents : 500 fcfa
(Documentaire, 13‘)
35 mm
De loin, Dakar est l’une des villes les plus belles d’Afrique de l’ouest. Mais dès qu'on la regarde de près,
c’est une tout autre Dakar que l’on découvre. Faute
d’espace de jeu, les jeunes et les voitures se partagent la rue ; les marchands ambulants occupent la
voie publique. Un regard porté sur « Mbéddu buur », la
voie publique, un espace qui appartient à tous…
2ème partie : Mesrine : l’ennemi public n°1
de J.-F. Richet
(France, 2008, 130')
Avec Vincent Cassel, Ludivine Sagnier, Mathieu Almaric, Gérard Lanvin, Samuel Le Bihan
Les spectaculaires actions criminelles de Jacques
Mesrine que les médias introniseront « ennemi public
n°1 » et que toutes les polices de France traqueront
sans répit jusqu’à la mort.
Le milliardaire Nero Winch est retrouvé noyé. Une
mort forcément suspecte quand on sait qu'il s'agit
du fondateur et principal actionnaire du puissant et
tentaculaire « Groupe W ». Qui va hériter de cet empire économique ? Officiellement Nero n'avait pas
de famille. Mais il cachait un secret : un fils, Largo,
adopté presque trente ans plus tôt dans un orphelinat bosniaque. Seul problème, ce jeune héritier vient
d'être jeté dans une prison du fin fond de l'Amazonie.
Accusé de trafic de drogue, il clame son innocence.
Nero assassiné. Largo emprisonné. Et si ces deux
affaires faisaient partie d'un seul et même complot
visant à prendre le contrôle de l'empire Winch ?
« Enfin une adaptation de bd intelligente et fidèle »
Première
« Largo Winch ressuscite avec bonheur le film d’aventure »
Le Figaro
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conférence
conférences - débats
congrès
du 5 au 11 mars
6èmes rencontres Francopsies de
Dakar
samedi 28 mars
mercredi 29 Avril
16H
Médiathèque
Médiathèque
19h
Présidents du congrès
Dr Félicien Adotevi (Sénégal) ASPsy
Dr Paul Lacaze (France) ALFAPSY
entrée libre
entrée libre
De la philosophie et des philosophes en Afrique
Le thème du congrès se portera sur « Psychiatrie et Féminité au cœur de la
Culture » et abordera sous des angles multiples l’évolution du statut de la
femme africaine à l’épreuve des mutations et, à travers cette approche, interrogera l’être femme et le féminin dans l’expérience des professionnels du
champ de la psychiatrie. L’objectif sera de mettre en tension par des abords
multilatéraux, d’un côté l’expérience de la psychiatrie en ce qu’elle est singulièrement intersubjective, de l’autre le langage des cultures, des sociétés et
des sciences, en ce qu’il voile ou bien dévoile de l’universalité de la clinique
du sujet.
lundi 09 mars
mardi 10 mars
de 18h à 22h
de 18h à 22h
Théâtre de Verdure
Théâtre de Verdure
entrée libre
entrée libre
18h : Espaces littéraires
Rapport général et Allocutions
19h : Table ronde
Femmes en Afrique : exister, créer, transmettre
20h30 : Projection
20h30 : Projection
De Jean-Claude Hellequin (2003)
Paroles de psy, magie des guérisseurs
Cinq x Cinq
de Moussa Touré
(Documentaire, Sénégal, 54’)
Avec Jean Salif Diallo, Moussa Touré
Renseignements
Agnès Diouf : [email protected]
Félicien Adotevi : [email protected]
www.alfapsy.org
Conférence présentée par Mamoussé Diagne, Agrégé de philosophie et Docteur d'Etat.
Professeur à l'Université Cheikh
Anta Diop de Dakar, Inspecteur
général de l’Education nationale.
M. Diagne est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Critique de la raison orale et De la
philosophie et des philosophes en Afrique
noire. Dans ce dernier ouvrage, il propose
une sorte de "refondation".
« On a l'impression que les africains
d'aujourd'hui, qui répugnent désormais
aux interrogations sur la valeur de leurs
modes anciens de pensée, cherchent à
s’installer dans le mode de pensée de
l'Autre. Mieux encore sont privilégiées
d'instinct les questions de méthode plutôt
que les questions de fond. Le problème
n'est plus : existe-t-il ou non une philosophie africaine ? (au sens d'une philosophie traditionnelle) mais : quelle tâche ou
ensemble de tâches, identifiables selon
des critères à définir, se propose de traiter ici et maintenant, quelqu'un qui entreprend de philosopher dans et sur les sociétés africaines, à travers leur expression
multiforme ? »
L’action humanitaire en zones sinistrées
ou en conflit
Le débat sera précédé de la projection du film
Guerre et santé
En changeant d’ampleur et de nature, la guerre moderne a fait des populations civiles ses principales
victimes. Prenant naissance à la fin du XIXème siècle
avec Henri Dunant, l’action humanitaire tente de répondre aux errements meurtriers des grands conflits.
À travers de nombreux témoignages de ces médecins
de la guerre, le film retrace l’histoire tragique de l’action humanitaire, qui connaît en 1994 avec la catastrophe rwandaise une crise sans précédent.
samedi 25 avril
16H
Médiathèque
entrée libre
Climat et écologie
Le débat sera précédé de la projection du film
Les enjeux du climat
Un film sur les thèmes suivants : Les climats du
monde, les risques de désertification, l’évolution des
températures dans le monde, les émissions des gaz
à effet de serre, les principaux pays émetteurs, les
engagements de Kyoto, les résultats actuels.
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conférence - débat
jeudi 09 Avril
Médiathèque
16H
expo
exposition
du 6 au 18 avril
Jardins de l'Institut français
entrée libre
ceko nihckasson
jusqu'au 28 mars
Galerie Le Manège
du lundi au samedi / 11H-19H
entrée libre
entrée libre
Le lait, produit moderne ou
traditionnel ?
Aliment noble, au cœur des sociétés pastorales où les femmes
jouent un rôle de premier plan dans
la transmission des savoir-faire,
qu'il s'agisse de la traite, de la fermentation, de l'écrémage ou du
barattage, le lait est l’un des symboles de la tradition africaine. Dans les villes
africaines d’aujourd’hui, le lait pénètre profondément la culture urbaine. Il est servi à table,
lors des fêtes, ou en bouillies. Il est de plus
en plus consommé en restauration hors-foyer
sous des formes aromatisées ou sucrées, en
sachet ou en bâton glacé. Le lait, en incarnant
un certain visage de la modernité, ne rend-il
pas compte de la recomposition des cultures
africaines ?
jeudi 16 Avril
Médiathèque
16H
entrée libre
Le lait, au cœur de la mondialisation
Le commerce laitier en Afrique illustre la vive
concurrence que se livrent les produits locaux
et les marchandises importées. Le lait local,
qui rentre dans la fabrication de nombreuses
recettes culinaires, est aussi transformé par
de nombreux ateliers artisanaux, ou industriels. Pourtant, ce lait local est aujourd'hui
fortement concurrencé par l'essor des importations. Dans ce contexte, les cultures laitières
locales sont-elles menacées ? L'élevage laitier
africain peut-il résister à la mondialisation ?
Ne faut-il pas finalement envisager la poudre
de lait comme une matière première complémentaire au lait local ?
Comment le lait est-il produit au Sénégal ? Quelle
est sa valeur dans sa culture et son économie ?
Ce sont les questions posées par cette exposition
d’un genre nouveau, qui
met en scène Didier Awadi
et une dizaine d’autres
artistes, musiciens, sportifs et entrepreneurs
qui s’engagent aux cotés des chercheurs pour
vanter les mérites du lait local. Une expo militante en faveur de la production locale de lait
en Afrique de l’ouest. Une manière d’informer
le consommateur sur l’importance de ce secteur dans l’économie locale, et de promouvoir
un savoir-faire séculaire encore peu valorisé.
Au programme : une expo permanente sur des
bâches expliquant la fabrication du lait et les
problématiques soulevées par ce secteur d’activité en Afrique de l’Ouest, enrichie de conférences animées par les chercheurs de l’ISRA
(Institut Sénégalais de Recherches Agricoles),
du CIRAD et du GRET, et par des représentants
des professionnels de la filière.
Samedi 11 et Samedi 18 avril à
10h30 :
Séance découverte
Les samedi 11 et 18 avril, à l’ombre du fromager, séance de découverte des ustensiles
traditionnels de collecte et de transformation
du lait. Après Dakar, l’exposition s’envolera
pour Bamako !
« Ceko Nihckasson ne travaille quasiment qu’à l’acrylique sur le papier et sa production aborde plusieurs thématiques. Nous connaissons de lui de grandes plages totalement abstraites colorées en damier où l’esprit
vagabonde et se perd. Nous aimons ses bruns et ses ocres où des chaines de petits personnages se donnent la
main en signe d’une fraternité difficile à maintenir dans une Côte d’Ivoire déchirée. Et puis, plus brutale encore,
la thématique de la violence et de la douleur revient lancinante comme en écho aux passions et pulsions qui
se déchaînent autour de lui. »
Sylvain Sankalé
exposition
"4695 km", 2008-2009, 190X190 cm
maya
van bellinghen
du 9 au 30 avril
Galerie Le Manège
du lundi au samedi / 11H-19H
entrée libre
vernissage le mercredi 8 avril à 18h30
Elève à l’Ecole des Recherches graphiques et visuelles de Bruxelles (1982-1986) et à l’Institut de peinture décorative Vanderkelen-Logelain (1991-1992), Maya Van Bellinghen est lauréate de la Fondation Roi Baudouin.
Plusieurs voyages d’études en Inde, au Népal et au Tibet lui ont permis d’approfondir ses recherches picturales
auprès de maîtres tibétains et indiens.
Depuis 1983, à travers une vingtaine d’expositions personnelles et près de quarante expositions collectives,
son travail (dessin, gravure, peinture, photographie) est exposé à travers le monde. Maya Van Bellinghen crée
une œuvre essentiellement figurative dans laquelle abondent les symboles. Elle utilise différents supports et
matériaux (toile, bois, plomb, papier, lino, zinc...) et emprunte des techniques variées (peinture à l’huile, gravure, brou de noix, aquarelle, fusain, encre, gouache, marouflage, cire...).
Arrivée au Sénégal en 2007, Maya Van Bellinghen s’est saisie de la fabuleuse épopée de l’Aéropostale au cours
de laquelle quelques aviateurs intrépides ont acheminé durant les années 1920 le courrier entre la France,
l’Afrique Occidentale française et l’Amérique du Sud.
Sa peinture révèle les coulisses de l’aviation : iconométrie et calculs de vols se confondent ; l’oiseau donne
sa structure, ses proportions et son envergure à la machine volante ; poésie et plans techniques, toile et zinc
fraternisent et nous rappellent que l’amitié fut la piste d’envol de cette extraordinaire aventure.
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entretien avec Moussa Sakho
Clous, bois flotté, fer rouillé, ressorts,
amortisseurs, Moussa Sakho est un artiste sénégalais qui chine, récupère,
amalgame, transforme la matière. Sculpteur, designer et peintre, il explore avec
talent la technique ancestrale du sousverre. Ces personnages au long cou qu’il
peint, ces femmes et ces hommes, ces familles ne sont autres que les gens qu’il
aime. Rencontre avec cet artiste au grand
cœur, dans son atelier de bric et de broc
au Village des Arts.
Je suis sauveur de matière en quelque sorte puisque
mon métier est de sauver les matériaux pour leur
donner une seconde vie. Etre artiste, ce n’est pas
seulement tendre une toile et écraser de la peinture.
Chaque artiste a son message. Le mien, c’est de ne
rien jeter, parce que la matière souffre et mérite
d’être sauvée. Tous les matériaux qui nous tombent
sous la main méritent d’être sauvés. Il y a tellement
de pollution… La nature a besoin de vivre et il ne faut
pas l’étouffer. Elle a créé de véritables chef d’œuvres
en objet d’art. Je chine, je récupère les objets abandonnés. Je vais à la recherche des matériaux qui
souffrent et je leur donne une seconde vie, comme
à ce ressort d’amortisseur de camion que je transforme en tabouret et que j’appelle « Les routiers sont
sympas », ou ces rouleaux de câble que je transforme
en canapé. C’est ça de ramener les choses dans le
courant artistique.
Pourquoi avoir choisi
sous-verre ?
la technique du
Je n’ai pas appris la technique du sous-verre, J’ai observé les artistes au travail. C’est toujours la même
technique : il faut prendre une plume, tracer des
formes, laisser sécher, commencer par peindre les
petits détails, puis y superposer les couleurs, laisser
encore sécher et finaliser avec le fond. C’est le sujet d’abord, et le fond après. C’est parti de là. C’est
comme de la magie. Aujourd’hui, je n’ai même plus
besoin de signer. Celui qui voit mon travail le reconnaît parmi toutes les autres peintures sous-verre. Le
sous-verre aujourd’hui est encore un art populaire,
mais cela ne me dérange pas. Il y a une différence
entre l’art populaire et l’art véritable.
la sculpture ainsi. Je fais aussi du design. J’ai été plusieurs fois interpellé par le salon du design à Montpellier, j’ai exposé à Paris dans le 7ème, derrière
l’Assemblée nationale, maintenant j’expose dans le
Marais. On vend très bien. Valérie Schlum, qui est
une grande dame, a organisé ma première exposition à Paris.
Quel travail fais-tu avec les enfants ?
Lors d’une exposition à la Rochelle, sponsorisée par
CulturesFrance, on a reconstitué tout mon atelier
de Gorée. C’étaient deux tonnes et demie de matériel. J’avais créé une bibliothèque roulante, avec des
livres. Les enfants des écoles de la Rochelle venaient
un à un, faisaient la queue. J’y ai fait 3 mois de résidence et d’ateliers. A la fin, j’ai monté une exposition avec les enfants et leurs œuvres étouffaient les
miennes ! J’étais jaloux.
A chaque exposition que je fais, j’exige de travailler
avec les enfants. Leur spontanéité m’inspire. Mes
ateliers sont des ateliers d’expression libre, à l’inverse de l’enseignement académique que l’on peut
trouver aux Beaux-arts. Un artiste doit être libre. Et
cette condition est aussi essentielle pour qu’un enfant s’exprime.
Est-ce que ce travail avec les enfants a
été un tremplin vers les ateliers d’art
thérapie que tu animes désormais?
C’est en travaillant avec les enfants normaux que j’ai
eu envie de travailler avec des enfants en situation
difficile. Avec l’association Manekenenki, Jean-Michel Bruyère et Ami Sow, nous avons permis à des
enfants de la rue de participer à un atelier à Gorée
avec d’autres enfants. J’ai passé beaucoup de temps
avec eux pour tisser une vraie relation de confiance
avant de les emmener là-bas. Ils me faisaient des
confidences sur leur situation… Un jour, les enfants
ont déserté l’atelier. Mais nous avons depuis crée
un centre beaucoup plus grand : c’est l’Empire des
Enfants.
Je faisais aussi des ateliers pour les enfants à l’Institut français, et sous l’impulsion d’un pédopsychiatre
qui fréquentait l’Institut, et m’a proposé de travailler
avec des enfants malades. J’avais besoin de compenser le manque que j’ai ressenti avec le départ
des enfants de l’atelier de Gorée, et j’ai tout de suite
accepté. Le lendemain, 4 enfants accompagnés
d’un infirmer sont arrivés dans mon atelier. De fil en
aiguille tous les malades voulaient venir. Nous sommes donc allés à eux, à l’Hôpital Principal.
Quelle est la fonction de l’art pour ces
patients ?
L’art libère les patients. A la suite des ateliers, ils ont
dit au médecin « Nous ne voulons plus de médicaments, l’art nous suffit ». L’atelier marche très bien,
les adultes aussi bien que les enfants le fréquentent.
Avec plusieurs autres artistes, nous intervenons tous
les jours depuis 5 ans. Nous avons créé une association : l’Homme est le remède de l’homme, qui
possède un site Internet*. Nous recevons des dons
en nature : des plumes, des pinceaux, de la peinture
pour faire tourner les ateliers. En ce moment, l’atelier
est décentralisé à l’hôpital militaire de Ouakam, où
on nous aménage un espace formidable. A terme, je
veux me consacrer uniquement à l’art thérapie. Je
me vois comme un, médecin, je veux sauver l’humanité. Les patients font des œuvres grandioses. Seuls
les fous sont irremplaçables, et nul n’est exempt de
folie.
« Je vais à la recherche des matériaux qui souffrent et
je leur donne une seconde vie. »
dont les sources intarissables ont toujours donné à
l’homme l’exemple de la beauté. Comme le paon qui
se balance dans l’air avec son diadème de velours ...
Rien ne se perd, tout se transforme comme disait Lavoisier. Tout se transforme… Je transforme la matière
Quelle est la place de la sculpture dans
ton œuvre ?
Depuis que je suis tout petit, je fais mes propres
jouets avec des fils de fer. Je fabriquais des petits
vélos, des poupons pour mes sœurs. J’ai commencé
*http://dakartherapie.au-senegal.com
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Regard sur l’artiste
Omar Diack : galeriste du Village des Arts
Avant de travailler au Village des Arts,
vous avez commencé à exposer dans votre chambre d’hôtel ?
Oui, à l’hôtel de la galerie Yacine, c’était un espace
formidable à l’époque pour exposer, il y avait une
galerie au sous-sol de la pyramide. L’ensemble était
en forme de lion, sur les flancs du lion il y avait les
chambres, sur le dos du lion il y avait une terrasse, et
sur la terrasse il y avait le bar. J’exposais des œuvres
partout, aussi bien dans la salle de gym que dans les
chambres de l’hôtel. C’était un endroit magique que
les gens adoraient. Ils achetaient beaucoup. C’est là
que j’ai rencontré Moussa Sakho pour la première
fois. Et depuis lors j’expose ses œuvres, j’adore ce
qu’il fait.
Moussa est vraiment quelqu’un qui partage énormément. Pour preuve l’histoire de notre rencontre.
Un jour il est venu me voir la galerie Yacine à Hann
Marinas pour me parler de son petit projet. Il faisait
travailler des patients de l’Hôpital Principal au sein
d’une cellule d’art thérapie. Il voulait que je vienne
voir "ses" artistes, comme il les appelait. Au départ
j’étais un peu réticent, mais il est revenu jusqu’à que
je cède. Certaines œuvres étaient tellement percutantes que je l’ai autorisé à exposer dans la galerie.
Ce fut la première exposition d’art thérapie de l’Hôpital Principal, en 2003. J’ai organisé une trentaine
d’expositions mais celle-ci a été celle qui m’a procuré
le plus de satisfaction morale. Voilà pour la petite histoire avec Moussa Sakho.
Comment qualifiez-vous le travail de
Moussa ?
Le travail de Moussa est composé de deux éléments
techniques bien distincts : le sous-verre, qu’il maîtrise totalement, et l’encadrement, c'est-à-dire la récupération des matériaux qu’il utilise pour encadrer ses
peintures sous-verre. Le verre apporte la transparence, mais également une certaine profondeur. Ses
œuvres allient contraste entre fer et verre, deux matières qui en principe s’excluent. C’est tout le charme
du travail de Moussa. J’aime beaucoup ce qu’il fait
et je possède d’ailleurs de nombreuses œuvres de
lui chez moi. Vous savez j’ai beaucoup de mal à me
défaire de ses œuvres lorsque je les expose et que je
dois les céder aux acheteurs (rires…).
Après la Biennale 2006, j’ai arrêté de travailler à la
galerie Yacine, mais j’ai continué à vendre des œuvres grâce à mon site internet et aux nombreux artistes internationaux que j’ai connus. Des œuvres qui
venaient du Congo, d’Italie, de Belgique… Je venais
souvent au Village des Arts et un jour le directeur m’a
demandé de reprendre cette galerie qui sommeillait
un peu. C’est un lieu qui réunit une quarantaine
d’artistes, avec un énorme potentiel.
Le Village des Arts est un lieu qui réunit une quarantaine d’ateliers d’artistes, une galerie d’exposition
et un café. Soutenu par le Ministère sénégalais de
la Culture, de la Communication, du Patrimoine Historique Classé et de la Francophonie, le Village des
Arts a été donné par l’Etat aux artistes en 1998. Pour
l'anecdote, ce grand espace n’est autre que l’ancien
campement des ouvriers chinois ayant construit le
stade Amitié, qu’il jouxte.

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