bisso na bisso - Institut Français du Sénégal
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bisso na bisso - Institut Français du Sénégal
le mars - avril 09 programme institut français léopold sédar senghor / 89, rue joseph gomis / dakar - plateau théâtre les cruellas cinéma claude berri je ud i 19 mars nuit de la francophonie bisso na bisso concert victor demé expo maya van bellinghen contacts Institut français Léopold Sédar Senghor 89 rue Joseph Gomis Dakar Plateau - BP 4003 Tél. : 33 823 03 20 Fax : 33 821 26 19 ———— Galerie Le Manège & Annexe des cours 3 rue Parchappe - Dakar Plateau BP 4003 Tél. : 33 821 08 22 Fax : 33 842 41 74 ———— www.institutfr-dakar.org édito Le précédent programme s’est achevé sur une rencontre littéraire d’exception avec deux grands lauréats de la littérature 2008 : Jean Marie Gustave Le Clézio, Prix Nobel, et Hubert Haddad, Prix des Cinq Continents. L’Institut français Léopold Sédar Senghor vous en propose un tout nouveau pour les mois de mars-avril : il s’annonce aussi riche et varié et comblera les amateurs de musique, de cinéma, de théâtre et de danse. Pour la première fois à Dakar, la Francophonie sera célébrée par une Quinzaine qui s’ouvrira le 4 mars avec une nouvelle pièce de théâtre des Cruellas au Théâtre de Verdure pour s’achever en apothéose avec la reformation, 10 ans après, du mythique groupe franco-congolais Bisso Na Bisso, composé entre autres des vedettes Passi et Arsenik, (Double Disque de Platine 1999) le 19 mars au Théâtre Sorano. L’Institut français s’associera à de nombreux événements éducatifs, littéraires, sportifs qui se tiendront dans tout le Sénégal (Saint-Louis, Ziguinchor, Kaolack, Louga…) en partenariat avec d’autres ambassades de pays francophones reflétant ainsi la dimension internationale des activités culturelles qui vous sont proposées. Enfin, un numéro spécial de l’émission littéraire à succés « La Grande Librairie », tourné à Dakar, sera diffusé sur France 5 le 19 mars au soir puis sur TV5 Monde, le dimanche 22 mars. Ce plateau exceptionnel d’artistes et d'écrivains réunira ainsi Tierno Monenembo, lauréat du Prix Renaudot en 2008, Ken Bugul, Cheikh Hamidou Kane, Jean-Christophe Rufin, Abasse Ndoye, Ousmane Sow, Tidiane N’diaye et Amadou Lamine Sall. Pour ce nouveau programme, l’Institut a répondu à vos demandes toujours plus nombreuses de concerts en vous proposant de très beaux rendez-vous musicaux mettant en scène des artistes venus des quatre coins du monde parmi lesquels les Toulousains de Prisca, Saintrick et son groupe les Tchielly venus tout droit du Congo, le burkinabè Victor Demé dont le premier album enthousiasme le public européen, Baaba Maal, le Timshel Band ou encore Seckou Keita Quintet. Les cinéphiles ne seront pas non plus oubliés puisque l’IFLSS programmera Largo Winch de Jérôme Salle et un hommage sera rendu au parrain du cinéma français, Claude Berri, qui nous a quitté le 12 janvier dernier à l’âge de 74 ans. Enfin, l’Institut français a le plaisir de vous accueillir du lundi au samedi jusqu'à 21h30 dans sa toute nouvelle médiathèque où vous aurez tout loisir d’emprunter livres et dvd, consulter la presse internationale et culturelle ou vous renseigner sur les différents cours de français et de wolof auxquels vous êtes chaque jour de plus en plus nombreux à venir vous inscrire. Bonne lecture et bon divertissement !!! Rédaction : Sigrid Hueber Graphisme : Florent Giambagli l'Institut les cours Les cours et certifications de l’Institut L’Institut français est le seul centre d’examens reconnu à Dakar par le Ministère français de l’Éducation nationale. Vous pouvez donc y faire valider vos acquis par des tests ou des diplômes officiels, internationalement reconnus : Le Test d’Évaluation de Français (TEF) de la Chambre de commerce et d’Industrie de Paris Prochaine session : le 11 mars 2009 Plus d’infos : www.fda.ccip.fr/tef Le Delf et le Dalf du Ministère français de l’Éducation nationale Prochaine session : le 16 avril 2009 Plus d’infos : www.ciep.fr/delfdalf L’Institut vous propose un stage intensif de préparation aux épreuves du DALF : du 30 mars au 10 avril , 2 heures / jour du lundi au vendredi – Tarif : 50 000 FCFA Nos cours de français répondent aux critères du Cadre européen commun de référence pour l’apprentissage des langues du Conseil de l’Europe. Sénégalais ou résidents, professionnels, étudiants, débutants, quel que soit votre niveau, il y a un cours pour vous à l’Institut français. Renseignements au 33 823 03 20 Prochaine session : du 6 avril au 16 juin. Inscriptions à partir du 16 mars. la médiathèque Venez découvrir la nouvelle médiathèque ! Heures d’ouverture au public : Bibliothèque adultes Du lundi au vendredi de 9 h à 18 h Bibliothèque enfants : 15 h à 18 h : lundi, mardi, jeudi, vendredi 9 h à 18 h : mercredi, samedi Espace accueil, multimédia, presse Du lundi au samedi de 9 h à 21 h 30 Tarif des adhésions Plein tarif : 15 000 fcfa. Carte supplémentaire pour un deuxième membre de la famille : 5 000 fcfa Etudiants et scolaires du second cycle : 10 000 fcfa Scolaires du primaire et du 1er cycle du secondaire (6ème à 3ème) 7 000 fcfa actualités Prévente N’attendez pas la dernière minute pour acheter vos places de concert ! L’achat de vos places en prévente vous permet de bénéficier d’un tarif préférentiel ! Prévente au pôle d’accueil de l’Institut, du lundi au samedi de 9h à 21h30, jusqu’à la veille du spectacle et dans la limite des places disponibles. En espèces uniquement. Adhérez à l’Institut Notre nouvelle carte d’adhérent vous permet d’accéder à notre médiathèque, d’emprunter des livres et des dvd, de bénéficier de tarifs réduits pour les séances de cinéma, et bien d’autres avantages chez nos partenaires ! newsletter Gardez le contact avec la culture à Dakar ! Inscrivez-vous sur notre liste de diffusion et recevez par email toute l’actualité culturelle de l’Institut, via notre agenda électronique et nos infos flashs. Ecrivez-nous à [email protected]. Espace CampusFrance Sénégal est le partenaire privilégié de tous les étudiants candidats à des études supérieures, à un concours ou à un entretien d’admission en France. CampusFrance Sénégal est un service de l'Ambassade de France au Sénégal dédié aux Sénégalais et aux étrangers résidant au Sénégal qui souhaitent poursuivre leurs études supérieures en France. Il est le commencement de tout projet d'études en France et constitue un passage incontournable pour les étudiants. Il offre la possibilité d'effectuer une demande de pré-inscription et de réaliser les démarches préalables au dépôt de la demande de visa pour études auprès des Consulats généraux de France. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site Internet : http://senegal.campusfrance.org/ nous construisons notre Avenir et vous ? Perfectionnez votre français dans un cadre unique à Dakar Etudier à l’Institut français, c’est profiter d’un cadre exceptionnel : qualité de l'enseignement (cours à la carte, suivi pédagogique), médiathèque et centre de ressources multimédia, salles rénovées et dotées d’équipements audiovisuels, nombreux services 'plus' qui facilitent le quotidien des étudiants. Contactez-nous dès maintenant pour un bilan de compétences linguistiques. Nous trouverons ensemble la solution la mieux adaptée à vos besoins. MARS - avril 09 agenda mercredi 4 jeudi 5 vendredi 6 samedi 7 MARS - avril 09 lundi 9 MARS 09 vendredi 3 lundi 6 mercredi 8 jeudi 9 vendredi 10 Concert P. 22 EXPO(ouverture) P. 34 expo (vernissage) P. 35 conf./débat P. 34 concertS P. 23 AVRIL 09 thÉAtre P. 10 concert P. 10 cinéma P. 29 cinéma P. 29 conférence P. 32 mardi 10 jeudi 12 vendredi 13 samedi 14 jeudi 19 vendredi 20 samedi 11 mardi 14 jeudi 16 jeudi 16 samedi 18 jeudi 23 CONFÉRENCE P. 32 concert P. 11 CONCERT P. 11 cinéma P. 31 concert P. 13 soirée P. 16 cinéma P. 31 concert P. 24 conf./débat P. 34 concert P. 25 cinéma P. 31 danse P. 26 samedi 21 samedi 21 mardi 24 jeudi 26 jeudi 26 vendredi 27 samedi 25 samedi 25 mercredi 29 cinéma P. 31 soirée P. 16 CONCERT P. 18 samedi 28 samedi 28 mardi 31 THÉÂTRE P. 19 humour P. 19 THÉÂTRE P. 19 CINÉMA P. 30 CONCERT P. 20 théâtre/danse P. 27 conférence P. 33 expo maya van bellinghen, du 9 au 30 avril à la galerie le manège nos partenaires expo "evocation", peintures de ceko nihckasson, jusqu'au 28 mars à la galerie le manège conf./DÉBAT P. 33 conf./débat P. 33 expo "mon lait, je l'aime local", du 6 au 18 avril dans les jardins de l'institut français 11 théâtre mercredi 04 mars 21H Théâtre de Verdure 3 000 fcfa concert De cafés concerts en festivals, Prisca, avec sa clarinette tourbillonnante, son violon lancinant et son accordéon bucolique roule sa bosse depuis 10 ans et renoue avec la tradition française de la chanson à textes. prisca Son dernier album live On a lavé nos langues sales est sorti au printemps 2008. « Des musiciens à la performance irréprochable. Le verbe, poétique et réaliste à la fois, est brûlant d'humanité. (...) La clarinette et l'accordéon, dans leurs envolées, mettent particulièrement en valeur la belle voix rauque et profonde de Mahfoud. Un vrai bonheur ! » polymachin Johanna Turpeau, Longueur d'ondes concerts jeudi 05 mars 21H par les cruellas Théâtre de Verdure prévente 3 000 fcfa / le jour mêm e 5 000 fcfa Texte : Mariéme Faye, Mada Ndiaye, et Philippe Laurent Dominique Rateau : batterie Mise en scène : Philippe Laurent Guennadi Kopeika : accordéon Avec la collaboration du chorégraphe : Patrick Acogny Mahfoud Bettayeb : chant Costumes : Sigil Deux femmes que tout oppose, un seul homme, deux visions de la polygamie… Mise en scène par Philippe Laurent, avec la collaboration du chorégraphe Patrick Acogny, Polymachin est la dernière création de Mada Ndiaye et Marième Faye, que l’on connaît mieux sous le nom de " Cruellas ". Ces deux femmes au caractère bien trempé explorent sans tabou la question de la polygamie. Sur le ton de l’humour et de la dérision, elles dénoncent les conséquences psychologiques, sociales et économiques de la pratique de la polygamie dans les sociétés modernes. Subtile et burlesque, la mise en scène est épurée et basée sur un travail singulier du corps. Sur le mode du zapping, les images fugitives rebondissent sur fond de douce dérision où rire et mélancolie se mêlent. Pierre Bertrand : guitare, bouzouki, mandoline Sébastien Porte : clarinette, saxophone, flûte saintrick Carte blanche à Saintrick, chanteur, musicien et comédien congolais, à travers deux spectacles complémentaires : une variation du texte A vous la nuit d’Habib Dembélé et un concert de fusion congolaise, accompagné de son groupe les Tchielly. jeudi 12 mars 21H Théâtre de Verdure prévente 3 000 fcfa le jour même 5 000 fcfa Virgile Groetzner : contrebasse Saintrick : le slam du conteur Dans la veine des Têtes Raides, des Ogres de Barback et des Hurlements d’Léo, Prisca est un groupe toulousain aux textes réalistes dont les sonorités acoustiques flirtent tour à tour avec le rock, le blues, la java et les sarabandes d’Europe de l'Est. Saintrick s’empare du slam pour nous conter la métaphorique histoire d’A vous la nuit écrite par son ami, le célèbre comédien, dramaturge, romancier, poète et réalisateur malien Habib Dembélé, dit « Guimba », que l’on a pu voir à l’écran dans les films de Cheik Oumar Sissoko, de Sidi Diabaté et plus récemment sur les planches, dans La Tragédie d’Hamlet de Peter Brook. Après un premier album anti-frontiste en 2001 Le Café des ânes, Prisca enregistre un deuxième album en 2006 Bastringue sous la houlette de François Vachon (Têtes Raides) au fameux Studio du Pressoir. La force du texte, servi par une formidable interprétation de Saintrick, s’appuie sur la dramatisation du conte de veillée africaine d’origine Dafin (ethnie du sud du Mali). Rythmé et cadencé, le texte évoque l’éternel féminin, l’antagonisme ontologique entre le féminin et le masculin, à travers l’histoire d’un amour fusionnel entre N'Golo et Zan. Saintrick s’accompagne à la guitare et à l’harmonica, s’entourant de nombreux instrumentistes pour emprunter au slam sa technique, au conte ses expressions et à la musique ses rythmiques. vendredi 13 mars 21H Théâtre de Verdure prévente 3 000 fcfa / le jour même 5 000 fcfa Saintrick et les Tchielly Saintrick et son groupe les Tchielly triomphent depuis plus de 20 ans sur la scène congolaise avec un style musical bien à eux : le Yeketi. Percussions congolaises et sénégalaises, du ngoma au tama, guitares sixties à la congolaise, claviers aux sons rythmiques mbalax et batterie métisse. Sa devise : « Avec rien, faire un peu. Avec un peu, faire beaucoup. Avec beaucoup, faire des miracles ! » Un véritable voyage rythmique à travers l'Afrique, un spectacle à vivre à tout prix! 12 du 04 au 20 mars événement Littérature et langue française concours Concours d’éloquence Vendredi 20 Mars Galerie Le Manège 18h Entrée libre Pour sa deuxième édition dédiée à (feu) Emmanuel Cabrita, le Rotary Club Dakar Horizon invite une vingtaine d’élèves de première et de terminale venant de la grande banlieue de Dakar (Pikine, Thiaroye, Guediawaye, Bargny, Rufisque, etc.) à s’affronter - oralement - devant un jury composé de personnalités de choix. Les finalistes auront quatre minutes pour convaincre l’auditoire dans une joute verbale portant sur des sujets d’actualité préparés à l’avance. concours Finale des Championnats d’orthographe en langue française Samedi 14 Mars : Epreuves éliminatoires Mercredi 8 avril : Finale - 15h UCAD / Amphi pédagogique Avec 2 catégories : Junior (moins de 18 ans) et Senior Inscriptions au pôle d’accueil de l’Institut français. Tarif : 300 fcfa / gratuit pour les adhérents A l’occasion de la quinzaine de la Francophonie, l’Institut français présente, en partenariat avec l’Association sénégalaise des professeurs de français, la Com- mission nationale pour la Francophonie, Air France et Clairafrique, les Championnats nationaux d’orthographe en langue française. Le lauréat national de chaque catégorie recevra un billet d’avion Dakar-Paris-Dakar offert par la compagnie Air France. En 2008, ce ne sont pas moins de 1500 candidats qui ont participé aux épreuves éliminatoires qui se déroulent simultanément dans tout le pays, grâce au relais des Alliances Franco-Sénégalaises de Kaolack et Ziguinchor, de l’Institut français Jean Mermoz de Saint-Louis et des correspondants locaux. Association des Professeurs de français au Sénégal Education et francophonie concours Festival interscolaire de théâtre Phases de sélection (La finale aura lieu en avril) Mardi 17 mars et mercredi 18 mars De 15h à 18h Centre culturel Blaise Senghor Entrée libre L’objectif de ce festival est de favoriser l'émergence de troupes de théâtre dans les lycées du Sénégal, de valoriser la pratique de la langue française grâce à l’écriture et à l’expression théâtrale et de susciter des échanges personnalisés en milieux scolaires national et international. concert o s s i b na bisso jeudi 19 mars 21H Théâtre National Daniel Sorano e prévente 8 000 fcfa / le jour mêm 10 000 fcfa Quand en février 1999, Racines, le premier opus du Bisso Na Bisso, a été mis sur le marché, c’était un pari avant d’être un album. 200 000 exemplaires vendus plus tard, le pari est devenu une évidence : le Bisso Na Bisso (qui signifie entre nous en congolais), ce collectif de rappeurs congolais vivant en France, aura été l’événement rap de l’année 1999 ! En septembre 1999 l’Afrique consacra Bisso Na Bisso lors des African Kora Music Awards (la plus haute distinction musicale d’Afrique). Devant 350 millions de téléspectateurs et sous les parrainages de Nelson Mandela et de Michael Jackson, le groupe s’est alors vu remettre les trophées du Meilleur groupe africain et du Meilleur vidéo clip. Pour la première fois, des rappeurs déjà connus pour leurs projets individuels se rassemblaient autour de leurs racines communes : Passi, Calbo et Lino d’Arsenik, les 2 Bal’, M’Passi de Mel Groove, Ben-J des Neg’ Marrons et Mystik unissaient leurs efforts pour proposer un rap nouveau et puissamment mélodique qui s’appuyait sur leurs souvenirs d’enfance, ces rumba, zouk, soukouss... que leurs parents jouaient sur l’électrophone familial et qui suscitaient alors leurs premiers émois musicaux. Racines faisait le lien entre la culture "mondiale" des jeunes issus de l’immigration, fortement imprégnée de cette Amérique qui inventa le rap, et la culture du bled, ce pays lointain et mythifié, avec lequel chacun avait sa propre histoire d’amour. En même temps, il faisait aussi le lien entre différentes générations d’artistes africains, puisque les rappeurs du Bisso invitaient des figures mythiques telles que Koffi Olomide, Kassav, Papa Wemba, Ismael Lo, Tanya St Val et quelques autres à les rejoindre sur leurs hymnes à l’union entre tous les congolais, entre tous les africains, entre tous les hommes de bonne volonté. En 2009, le groupe, s’apprête à fêter ses 10 ans avec la sortie d’un nouvel opus intitulé Africa United. Une fois de plus Bisso na Bisso porte un message panafricain voire universel de tolérance et d’espoir, où malgré les difficultés, il exhorte son public à continuer d’« avancer » pour construire un meilleur avenir. Fidèles à leurs origines, Passi et ses coéquipiers nous donnent, 10 ans après, une vision renouvelée et moderne de la musique afro hip-hop qui mêle rythmes et sonorités africaines à des sons hip-hop et un rap affûté. Affaire à suivre….. 15 les médias en parlent La Grande Librairie Diffusion de l’émission le 19 mars à 19h35 sur France 5 Diffusion le 22 mars à 19h30 sur TV5 Monde Diffusion ultérieure sur la RTS Durée : 60 minutes La fameuse émission littéraire de François Busnel, consacre un numéro spécial à la littérature ouest-africaine. Redonner le goût de la lecture, déguster des histoires, dévorer les pages et savourer les mots, tel est le pari de ce fin gourmet de la littérature. Avec pour seul mot d'ordre : le plaisir. Pour ce numéro spécial François Busnel nous entraîne dans l’imaginaire de 8 écrivains ouest-africains, au travers de portraits pris sur le vif à Dakar. Huit grandes plumes que l’on suit avec délectation au fil de déambulations. On découvrira à l’écran le guinéen Tierno Monénembo (Prix Renaudot 2008) à l’InsFred Nakache titut français, Abasse Ndione sur le marché aux poissons de Soumbédioune, Ken Bugul (Grand Prix littéraire d’Afrique Noire 1999) à Gorée, l’ancien Ministre de la Culture et écrivain Cheikh Amidou Kane dans une école primaire, Jean-Christophe Rufin au sein du nouvel Espace Croix du Sud Mermoz, le poète Amadou Lamine Sall ou encore Tidiane N’Diaye dans d’autres lieux de la capitale … A travers le regard de ces écrivains et artistes, Dakar se dresse en toile de fond, fourmillante et pleine de possibles. Ce projet a reçu le soutien du Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France à Dakar. Enregistrement d'une émission culturelle et littéraire Avec des membres du groupe Bisso na bisso, Boubacar Boris Diop, Ken Bugul, Malal Talla, Tisiane Ndiaye, Mamadou Dramé 17 mars Hall du Théâtre Sorano Diffusion : Canal Info 19 mars Enregistrement d'une émission sur RFI avec Yvan Amar entretien avec Tierno Monénembo Est-ce que le prix Renaudot a changé quelque chose dans votre vie ? « Non pas du tout. C’est vrai que les regards se portent plus vers moi, qu’il y a une certaine attention médiatique et que l’on me reconnait parfois dans la rue. J’ai aujourd’hui 61 ans, un âge où l’on peut accueillir ce genre de nouvelles sereinement. » Vous avez signé « Tierno Monénembo » dès le premier roman ? D’où vous vient ce nom d ‘écrivain ? Il vient d’un pseudonyme que j’ai donné à ma grand-mère, « néné » signifie maman en peul, « bo » ne veut rien dire, c’est un mot d’enfant. Quel était le ton utilisé par Olivier Sanderval* dans ses récits de voyage ? C’est un ton assez alambiqué, c’était un homme qui se targuait à tort d’avoir des talents littéraires, mais le récit est très intéressant car il décrivait tout. *ndlr : personnage de son dernier roman Le Roi de Kahel Est-ce difficile, pour un écrivain africain, de s’approprier l’histoire d’un colonisateur français ? Ca aurait été plus difficile avec des hommes comme Galiéni ou Archinard, qui sont de vrais colonisateurs. Sanderval, c’est un aventurier, un utopiste, un mythomane, un mégalomane, un vrai personnage de roman. Il était en porteà-faux avec toute son époque, avec le principe colonial et avec le système juridique africain. Il est seul vis-à-vis des européens, seul vis-à-vis des africains. C’est la réplique parfaite de Don Quichotte. C’est très intéressant, de regarder ce projet mégalomane du principe colonial et en même temps d’analyser la complexité d’une époque très violente, mais très riche : la colonisation n’a malheureusement été jusqu’ici analysée que du point de vue idéologique : il y a soit le colonisateur européen raciste et méprisant pour qui : « les africains sont des sauvages… » soit le discours colonialiste primaire pour qui « l’Afrique était virginale, c’est la colonisation qui a fait ça, ça, ça et ça… ». Ce roman permet de mettre tout ça à plat, et de revisiter par le biais de l’imaginaire cette époque en fait très complexe. L’héritage de la colonisation est très sensible, au travers des débats sur ses aspects positifs… Vous savez la littérature est là aussi pour contrer les courants officiels, la littérature est une provocation, un écrivain qui sort de son rôle de provocateur n’est plus un écrivain. Je ne dis pas les choses pour être applaudi, je ne dis pas les choses que les gens ont envie d’entendre. Les intellectuels africains vous ont-ils critiqué ? Non non, à part au début : certains m’ont dit que j’avais reçu le prix parce que je parlais d’"eux" (les européens). Mais je pense qu’il y avait un besoin de prendre du recul par rapport au discours assez simpliste sur la colonisation, il était bon de revisiter cette période, de l’exorciser, que ce problème devienne plus supportable, d’avoir moins de hargne et d’aigreur. Quand on écrit les choses on les comprend, on les supporte davantage… L’écriture, la narration, l’oral permettent de sauver l’homme du chaos… C’est Camus qui disait « mal nommer les choses c’est rajouter du malheur au monde ». Beaucoup remarquent que les écrivains africains exilés ont plus de succès que les africains résidant sur le continent… « L’écriture, la narration, l’oral permettent de sauver l’homme du chaos… » C’est que les écrivains africains, soit, deviennent écrivains durant leur exil, soit ils sont obligés de s’exiler pour écrire. L’Afrique est un étouffoir, un étouffoir politique d’abord, mais aussi un étouffoir traditionnel. La solitude est très mal vue, si l’on vous voit tout seul avec un livre on va vous traiter de fou, car tout le monde a l’habitude de se rassembler. Mais il ne faut pas oublier que le berceau de la lit- térature africaine est à Paris, c’est à Paris qu’est née la Négritude. Quel est votre lien avec la culture peul ? Je parle le peul, c’est ma première langue même si je vis en France. Cette langue est toujours là. Elle m’habite. Elle est devenue sacrée maintenant que je vis loin de la Guinée. C’est drôle, quand je vous parle de culture, vous me parlez immédiatement de langue… Oui car pour moi la langue est le récipient principal de la culture. En ce qui me concerne la langue est un problème permanent car nous sommes des hybrides : nous sommes un produit de la colonisation, un métissage culturel et donc linguistique entre la langue française et le peul. Travaillez-vous sur un nouveau livre ? J’ai un projet de roman qui croise l’histoire d’Olivier Sanderval : c’est l’histoire d’un peul qui se mêle à l’histoire de France. Un peul qui était chef d’un maquis de la résistance en France et qui a été fusillé par les allemands sans recevoir le titre de « mort pour la France » à cause du racisme de l’époque. J’ai aussi un projet avec Cuba, pour retracer les liens, diffus mais très forts, qui existent entre l’Afrique et les Amériques noires. 16 10 17 soirées vendredi 20 mars 21H Théâtre de Verdure prévente : 3 000 fcfa le jour même : 5 000 fcfa cinémix tamsir ndir un dj aux fourneaux Comment es-tu venu à la cuisine ? Fred Nakache samedi 21 mars Dj Oof n’est pas, comme son nom pourrait le laisser croire, complètement ouf *. Responsable de l’agence de communication Ping Pong productions (label Ninja Tune), animateur sur Radio Nova, chroniqueur pour Trax Magazine mais surtout performer de talent, Dj Oof balance du son dans les lieux parisiens les plus en vue, comme au Palais de Tokyo où il a présenté en exclusivité son premier Cinémix. Le concept, c’est un double mix : un mix d’images et de sons. Des archives de films musicaux, de plateaux tv, de clips vintage et un mix des bandes originales des grands films français des années 1960 (Godard, Tati, Costa-Gavras, Melville…). Après Berlin, Barcelone, Varsovie, Shanghai, Tokyo et plusieurs scènes au festival de Cannes, Dj Oof et son Cinémix débarquent à Dakar. * ouf signifie fou en langage verlan 22H-05H Cercle Mess des Officiers prévente : 3 000 fcfa le jour même : 5 000 fcfa cinémix party Line up : Dj Oof (Cinémix, Paris), Dj Tamisr (Dakar), + participation visuelle de Monsieur Chat Deuxième partie du show de Dj Oof, plus dansante, avec un mix image et son qui reprend des films internationaux, des clips vidéo, des extraits de concerts rock, funk, électro, et des émissions télé d’archive… Un rendez-vous pour les noctambules amateurs de concepts originaux ! J’ai toujours aimé cela. Petit, je trainais toujours avec ma mère à la cuisine, je l’accompagnais au marché. J’ai appris ainsi les bonnes combinaisons d’ingrédients. L’autre déclic a été mon travail de plongeur dans un restaurant à Québec où j'étudiais. Pendant ces quatre ans, j’ai toujours fait de la restauration mais je n’ai pas fait d’école hôtelière, comme tout le monde le pense. C’est une passion. Lorsqu’on parle de cuisine, je vois les couleurs, les saveurs, je vois beaucoup de choses. La cuisine est un art. Chaque année il y a des tendances qui sortent et je suis les tendances. Raymond Oliver, ce chef français qui faisait une cuisine traditionnelle, savoureuse et simple est un peu ma bible en cuisine. J’aime aussi la cuisine expérimentale de Thierry Marx, qui travaille avec l’azote, Alain Ducasse, Alain Chartier… Le secret est de créer et d’amener de nouvelles saveurs. Au Sénégal, il n’y a malheureusement que peu de chefs reconnus et l’Association des Chefs cuisiniers du Sénégal regroupe surtout des chefs qui travaillent dans l’hôtellerie. L’amour de ce métier et un esprit créatif sont les recettes de la réussite en cuisine. Et la musique ? La musique est ma deuxième passion, elle m’inspire et en cela rejoint la cuisine. Je suis mélomane, mais c’est surtout le mix qui m’attire. J’aime faire danser les gens, les voir sourire, leur faire découvrir de nouveaux sons et des styles différents. Le DJing est un véritable plaisir, mixer me fait du bien. Je ne suis fermé à aucun style, je mixe du funk, de la vieille soul, de la nouvelle soul, de la musique africaine, traditionnelle, fusionnelle, du reggae, du pop, du rock, du jazz et de l’électro bien sûr. C’est l’électro qui s’impose ces 30 dernières années. Quand j’ai commencé à mixer de l’électro ici il y a 7 ans et demi, les gens me prenaient pour un fou. Pour eux c’était du boucan. C’est drôle, maintenant tout le monde y adhère complètement. Et tant mieux. Cette scène a explosé au Sénégal, de jeunes promoteurs font venir de plus en plus de DJ d’Europe. L’étape suivante, sur laquelle je travaille d’ailleurs, serait de monter un festival électro. Un 48 h non stop en dehors de Dakar, en bord de mer, un rendez-vous pour les amateurs de musique électronique. Je veux qu’il y ait des échanges culturels, des rencontres entre musiciens et DJ, qu’ils animent des ateliers. En soirée, je fonctionne beaucoup avec le ressenti des gens. Je ne me fixe pas de ligne directrice à l’avance, mais je réagis à l’ambiance. Je mixe principalement dans les soirées privées, où je peux vraiment m’exprimer musicalement et j’évite au maximum les boites de nuit : je ne me reconnais pas trop dans l’ambiance. C’est important pour moi d’être libre dans ma programmation. A Dakar, je regrette le manque de diversité dans les mix de soirée. Pourtant le public est là, il y a énormément de mélomanes. La musique que je fais en ce moment est beaucoup basée sur des musiques anciennes. C’est intéressant de ressortir des sons oubliés, et qui sont encore très actuels. Les producteurs suivent ce courant. A la recherche d’une certaine authenticité, ils enregistrent dans les mêmes conditions que dans les années 1960. J’ai maintenant envie d’aller mixer en Europe. 18 19 concert humour victor demé jeudi 26 mars 21H Théâtre de Verdure entrée libre mardi 24 mars 21H Théâtre de Verdure Il aura fallu 30 ans de carrière au burkinabè Victor Demé pour sortir, à 46 ans, son premier album intitulé sobrement Victor Demé. Car cet album, c’est tout simplement lui. Né à Bobo-Dioulasso, au « pays des hommes intègres », d’un père couturier et d’une mère griotte, il débute dans les années soixante aux côtés du fameux orchestre du Super Mandé d'Abdoulaye Diabaté dans les clubs d’Abidjan, qui fait alors figure d’eldorado pour de nombreux artistes. Il se fait rouler par un producteur véreux, et retourne au Burkina Faso en 1988 alors que le révolutionnaire Thomas Sankara vient d’être assassiné. Ce dernier a légué à son pays un terreau fertile pour les arts, et le jeune Victor espère y vivre de sa musique. On le voit s’illustrer aux cotés du Suprême Comenba, dont les compositions mettent en musique le quotidien burkinabè, mais il est longtemps condamné à reprendre des standards dans les bars. Puis de mariages en maquis, il rencontre Camille Louvel, une française, qui tient le Ouaga Jungle, un maquis devenu studio underground : 2 pièces séparées par un pare-brise de camion avec pour seul mobilier une console 16 pistes. Il y enregistre son premier album, sur le label Makasound. Aux antipodes des musiques d’ambiance africaines, Victor Demé a constitué, avec des artistes folks du Congo, « l’Association de l’autre musique». prévente : 3 000 fcfa le jour même : 5 000 fcfa « Ça casse la tête, ces boîtes à rythmes, cette musique d'ordinateur. Les artistes de coupé décalé ou de ndombolo sont dans la consommation. Les succès durent rarement huit mois, alors que j'écoute Kassy Mady depuis l'enfance. C'est sur ce genre d'artistes que je prends exemple, je voudrais qu'on écoute ma musique longtemps. », déclare-t-il. Son style ? Une voix chaude et puissante, une écriture simple et poétique héritée des griots et une musique entre blues traditionnel mandingue et influences latines, qui emprunte toute la panoplie des instruments africains : calebasses, congas, balafons, n’gonis, koras et autres arcs à bouche. Ses textes ? De petites romances mandingues intimistes qui racontent l’amour et les femmes burkinabè, appellent à la tolérance et à la solidarité nationale. « Demé est un ovni dans le paysage musical de son pays. A l’instar d’un Compay Segundo ou d’une Césaria Evora, il pratique son art comme il vit » Jeune Afrique « Des mélodies en douceur qui résonnent dans toute l’Afrique » Libération « Voix aérienne, des mélodies mandingues sous influences afrocubaines, la grâce le dispute ici à la légèreté » Le Nouvel Observateur Plus l’actualité est riche, plus il se régale sur scène. La mondialisation, la télé, la politique, tout passe à la moulinette de cet artiste né dans la Françafrique et vivant dans la France sans fric. L’humour est léger, fin et subtil, l’attaque d’autant plus percutante. théâtre mamane malmene les mots « Pas de cul, rien sur ma bellemère, rien sur la différence entre les filles et les garçons. » dit Mamane de son spectacle. Mais il dit tout sur la langue de Molière avec laquelle il a une relation d’amour assez particulière. « En grammaire, pour une règle il y a plus de mille exceptions. C’est pourquoi je ne sors jamais sans mon Bescherelle.» vendredi 27 mars Une pièce d’ Oumar Ndao Mise en scène de Seyba Traoré Assisté de Mamadou Diop 21H Théâtre de Verdure 3 000 fcfa Avec : Aminata Ndiaye, Seikou Lo, Marie-Anne Sadio, Sadibou Manga FEU ROUGE Francis Vernhet Après son One Mamane Show qui lui a valu le surnom de nouveau Devos, Mamane revient avec un nouveau spectacle et nous prouve une fois de plus qu’il n’a pas peur d’aborder les sujets qui fâchent. Décor planté : une ville, symbolisée par les cinq doigts de la main, dans laquelle évoluent des personnages aux destins croisés : deux aveugles, leurs femmes, et le chanteur de Pekaan qui redit inlassablement la lutte de l’homme contre la bête, le défi et la valorisation constante de soi. Ce n’est pas pour tout le monde que le rouge est la couleur de la catastrophe… Pour cet aveugle qui mendie, le feu qui devient rouge, c’est cela l’espoir : les voitures s’arrêtent et il peut recevoir l’aumône, pour manger mais surtout pour que sa fille puisse aller à l’école. Un jour arrive Clark, un autre aveugle. Il a fuit la guerre qui sévit dans son pays où son fils Tino a sauté sur une mine. Avec sa femme Tina, ils essaieront de ravir au premier aveugle l’espace de son feu…. Et un beau jour, la ville va être minée dans ses fondations ; elle se décroche peu à peu pour devenir une main lépreuse, victime de cette maladie irréversible. Comme les mines, comme la violence… Partir ? Rester ? Attendre un signal ! Atteindre un autre feu ou tenter de survivre en marchant entre les débris (des corps, des espaces, des cultures, des genres…) Oumar Ndao est dramaturge, metteur en scène et professeur de lettres à l’Université Cheikh Anta Diop. On lui doit notamment Grand Dakar usine, Hôtel de la Paix, et plus récemment la production de la pièce de Tierno Monénembo, La Tribu des gonzesses. jeudi 26 mars L’Institut français développe une programmation "hors les murs", en direction des banlieues de Dakar. Ainsi, Feu Rouge sera également Complexe culturel L. S. S. de Pikine présenté au Complexe culturel Léopold Sédar entrée libre Senghor de Pikine. 20H 20 Dans les années 1970, Baaba Maal sillonnait l’Afrique de l’Ouest avec son ami, le griot Mansour Seck, et 70 musiciens de l’association Lasly Fouta pour la promotion de la culture toucouleur. Depuis, si Baaba Maal a vécu entre Paris, Londres et Dakar, il n’a jamais oublié ses origines : le Fouta. Charismatique, engagé, Baaba Maal allie habilement tradition et modernité : guitare électrique, batterie et claviers flirtent avec les instruments traditionnels kora et kama. Son nouvel album On the road, en hommage au virtuose koriste Kaouding Cissoko vient de sortir. concert baaba maal mardi 31 mars 21H Théâtre de Verdure prévente : 8 000 fcfa le jour même : 10 000 fcfa Damien Rafferty 22 23 Auteur, compositeur, interprète, Sister Njaaya est une jeune rappeuse originaire de la Médina, un quartier très présent dans ses textes. concert njaaya Sandy Haessner concerts / découvertes Matar Ndour yoro ndiaye vendredi 3 avril 21H Théâtre de Verdure prévente : 3 000 fcfa le jour même : 5 000 fcfa Enfant, il fabriquait lui-même ses guitares dans l’atelier de menuiserie de son père. Un instrument toujours au cœur de sa musique, et pourtant le petit Myoro a bien grandi. Si l’on vous dit Xarit, l’un des tubes de cette année, et bien c’est lui ! Si la scène acoustique revient aujourd’hui en force à Dakar, Yoro Ndiaye en est bien un des chefs de file. Révélé sur les plateaux « Découvertes » de l’Institut français, en avril 2008, notre chouchou revient pour une scène acoustique aux folles envolées mbalax teintées de folk. Chant, guitare rythmique : Honoré Cora, alias Picsou Après une collaboration de deux ans avec Didier Awadi elle crée le groupe de rap féminin « Alif ». Elle a aujourd’hui trouvé une couleur musicale toute personnelle, plus soul, faite d’un subtil mélange de musique traditionnelle sérère, de r’n'b, de soul et de reggae. Elle nous concocte un premier album Social Living sous la houlette du rappeur Gaston et du label Déf Dara. Une carrière solo prometteuse… vendredi 10 avril 21H Théâtre de Verdure 2 000 fcfa Chant, guitare rythmique : Alexandre Coulibaly Clavier, chœurs : François Delamou, alias L’homme Batterie : Abdoulaye Diop alias Billy Guitare solo : Vincent Tiberghien Basse : Alain Sitor Dione L’histoire de Timshel commence dans les rues de Dakar, et plus précisément dans le quartier de Dieuppeul. Ces reggaemen au beat très roots, « one drop », se distinguent par une ligne de basse puissante, des cuivres et une véritable richesse dans les mélodies, les arrangements, et l’interprétation. Ils chantent la condition de la femme au Sénégal, l’immigration clandestine, le problème de la mendicité chez les enfants talibés, mais aussi des sujets spirituels, sur le livity, la mort et la foi d’une manière générale. timshell 24 25 concert sexto sentido mardi 14 avril 21H Théâtre de Verdure prévente : 8 000 fcfa le jour même : 10 000 fcfa Elles nous viennent tout droit de Cuba avec une salsa authentique et métissée. Chanteuses, danseuses, instrumentistes, et compositeurs, ces quatre femmes afro-cubaines insufflent fraîcheur et énergie à la scène salsa cubaine depuis plus de 10 ans. Elles reviennent au Sénégal sur la terre de leurs ancêtres pour un show endiablé, le tout porté par d’excellents musiciens. seckou keita quintet concert jeudi 16 avril Kora : Seckou Keita Contrebasse : Davide Mantovani 21H Théâtre de Verdure Violon : Samy Bishai prévente : 3 000 fcfa le jour même : 5 000 fcfa Voix : Binta Suso Percussions : Surahata Susso Seckou Keita grandit à Ziguinchor. Dès l’âge de 3 ans, il chante, joue de la kora et des percussions. ll ne prend pas la tradition à la légère, et tel un griot, transmet ses messages par le chant et la musique. Basé en Angleterre, ce jeune virtuose de la kora s’est entouré de musiciens de talent : l’égyptien Samy Bishai et l’italien Davide Mantovani pour ne citer qu’eux. Leur musique est intimement liée à la danse et représente sans conteste le meilleur de la soul afro-mandingue. « Le Hendrix de la kora » Music news « Seckou Keita est un ambassadeur inspiré de la kora, qui parvient à faire sonner cet instrument comme une petite fanfare » The Guardian 26 27 samedi 25 avril 21H Théâtre de Verdure 21H Théâtre de Verdure 3 000 fcfa 3 000 fcfa danse lauréats RFI Les lauréats 2008, qui se sont vus décerner le prix RFI à Tunis en mai dernier, font escale à Dakar. Ndjila na Ndjila parle des chemins empruntés et de la route à parcourir, de l’instant décisif d’une rencontre. Porté par une ingénieuse scénographie visuelle, cette pièce donne à voir, en moments de douceur et de doute, cette humanité qui se dresse, rassurante, entre force et fragilité, impuissance, déséquilibre, espoir et solitude. Les danseurs esquissent ces voies qui, de la naissance à la mort, nous jettent sur les chemins. W. Soltani Le danseur Nejib Khalfallah est en marche vers l’affirmation d’une écriture à la fois sensible et grave. D’une route à l’autre parle aussi de ce passage par l’espace où se brouillent les frontières, où se dissolvent les liens : précisément là où, à tout moment, la danse se réinvente. Texte et mise en scène : Roland Fichet Chorégraphie : Orchy Nzaba (Congo) Acteurs danseurs : Sthyk Balossa (Congo), Princia Jéarbuth Hervienne Biyela (Congo), Chanel Boungouandza Bibene (Congo), Flora Diguet (France), Damien Gabriac (France), Aucarré Wankazi Rudolf Ikoli (Congo) anatomie 2009 Production : Théâtre de Folle Pensée Coproduction : Centre culturel français André Malraux, Brazzaville, Théâtre National de Bretagne, Rennes. Anatomie 2009 a pour sujet ce qui touche, ce qui nous touche. Jouant avec l’étrangeté du corps, des couleurs, des origines, ce spectacle qui mêle danse et théâtre réunit sur scène des interprètes français et africains. Il explore la manière dont les corps se touchent ou ne se touchent pas. Densité, clarté, humour en sont les maîtres mots. Intensité de la présence des acteurs et des danseurs sur le plateau, clarté des scènes et des enchainements, humour du texte et de son traitement. Anatomie 2009 est un work-in-progress aux frontières mouvantes, un processus de création en constante évolution. Né d’ateliers expérimentaux initiés en 2006, il ne cesse de se moduler au fil des représentations, traduisant une écriture en pleine mutation et créant un lien singulier entre les artistes et le public. Christian Berthelot Ndjila na Ndjila (D’une route à l’autre) (23’) Par la compagnie Baninga (Congo) Pièce pour 4 danseurs. Chorégraphie : DeLaVallet Bidiefono Interprétation : DeLaVallet Bidiefono, Ella Ganga, Tary Aude Mfoumoungue Nimey, Florent Mahoukou Mhayer Sika (30’) Par Nejib Khalfallah (Tunisie) Chorégraphie : Nejib Khalfallah Interprétation : Nejib Khalfallah, Mohssen Bouziri, Kamel Ostarcevic Mhayer Sika s’introduit dans cet espace emblématique de la culture arabe qu’est le hammam, lieu à la fois profane et sacré. Vapeur, sonorités du ruissellement de l’eau et nudité créent une atmosphère où le corps accède à un état autre, en quête d’une pureté originelle. Dans une culture où la jouissance du corps est signe de masculinité, sous les linges, foutas et serviettes du hammam, le corps retrouve sa sensualité de nouveau né, sa délectation vitale dans une danse inspirée, faite d’abandon au plaisir et de détachement. jeudi 23 avril W. Soltani Créé en 1997, le prix RFI Danse récompense chaque année un soliste et une pièce collective dans le cadre des Rencontres chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan Indien Danse l’Afrique danse ! organisées en partenariat par Cultures France et RFI. Un tremplin vers une tournée internationale, qui débute par la France, les Pays-Bas et Israël. théâtre / danse 28 29 cinéma / hommage « Claude Berri n'est pas un metteur en scène cinéphile, il ne se réfère pas aux films existants mais à la vie elle-même, il puise à la source, il a d'abord des histoires à raconter », déclare François Truffaut. Samedi 7 mars « À ma mort, en voyant mes films, on pourra me connaître, savoir l'enfant, l'adolescent et l'homme que j'ai été. Truffaut disait qu'un film doit être le reflet de celui qui le fait. Il avait raison. », disait-il. Tarif : 1500 fcfa / Si la critique a parfois malmené Claude Berri, il a laissé une trace indélébile dans le cinéma français, et son fils, Thomas Langmann, a déjà pris la relève. Il est entre autre le producteur de Mesrine. Ensemble, c’est tout L’Institut français rend hommage à ce grand monsieur du cinéma français à travers deux de ses films : Germinal et Ensemble, c’est tout. claude berri Vendredi 6 Mars 20h Théâtre de Verdure Entrée libre 35 mm Claude Berri s’est éteint le 12 janvier dernier. 74 ans dont 45 ans de carrière. "Le parrain", "l'empereur", "le pilier", "le chef de famille" du cinéma français, les éloges ne manquent pas pour qualifier celui que Pialat surnommait « le Pagnol du Faubourg-Poissonière ». Acteur, producteur, réalisateur, scénariste, collectionneur, Claude Berri a su tout au long de sa carrière conjuguer avec talent cinéma d'auteur et cinéma grand public. Retour sur la carrière de ce magnat du 7ème art. De son vrai nom Claude Langmann, Claude Berri est né à Paris en 1934, passage du Désir. Il fait ses classes au cours Simon, mais les débuts sont difficiles pour le jeune Claude, qui n’obtient que de petits rôles. Jusqu’au jour où il se lance dans la réalisation et décroche en 1963 avec son court métrage Le Poulet un prix à Venise puis un Oscar à Hollywood. Il mise tout de suite sur la production, quitte à y laisser des plumes, et devient au cours de sa longue carrière le producteur de Jean-Jacques Annaud, Bertrand Blier, Claude Zidi, Pedro Almodovar, Abdellatif Kechiche, Roman Polanski, Maurice Pialat, Eric Rohmer et d’innombrables autres succès populaires. Parmi ses grandes productions, on se souviendra de La Reine Margot, de Patrice Chereau, ou plus récemment de Bienvenue chez les Chtis de Dany Boon. "Produire est un moyen d'éviter de penser à soi-même. A un moment, j'en ai eu assez de me regarder le nombril. Je n'ai jamais voulu faire des affaires. J'ai partagé le magot », déclarait-t-il. Acteur, Claude Berri incarne le fils du forain dans Le Blé en herbe de Claude Autant-Lara, Stan Goldberg pour son ami Gainsbourg dans Stan the flasher, et bien d’autres personnages pour Pialat, Chabrol, Costa-Gavras… Collectionneur, il achète des Dubuffet, des Ryman. A la fin de sa vie, il crée à Paris un espace dévolu à l’art contemporain qui porte son nom. Enfin, on le connait pour ses réalisations, des films autobiographiques d’abord, comme Le Vieil homme et l’enfant (1967), Le Cinéma de papa (1970), Je vous aime avec Catherine Deneuve (1980), avant de s’orienter vers un style plus fictionnel. Il signe alors les chefs d’œuvres qui l’immortalisent, comme Tchao Pantin avec Coluche (1983), et la série des Pagnol. Germinal de Claude Berri (Drame, France/Belgique/ Italie, 1993, 170’) Avec Renaud, Gérard Depardieu, Miou-Miou Sous le Second Empire, Etienne Lantier, un jeune chômeur découvre en devenant mineur à Montsou, dans le Nord de la France, la souffrance d'une population misérable et déshéritée, en même temps que l’amour. Gagné aux idées socialistes, il appelle les mécontents à faire la grève et à constituer une caisse de prévoyance. Le mouvement se durcit... « J'ai tourné Le Cinéma de papa avec mon père. Je lui ai dédié Jean de Florette. Et Germinal a germé de lui. De son combat à la Lantier, de sa lucidité, de l'espoir levé en 1936. Artisan fourreur faubourg Saint-Denis, il votait communiste et luttait pour un monde meilleur. J'avais conscience des convictions qui l'animaient. Il a laissé en moi un héritage indélébile qui va bien audelà des mots. Germinal incarne mon premier engagement politique. » Propos de Claude Berri recueillis par Sophie Grassin et Gilles Médioni, l’Express 20h Théâtre de Verdure Adhérents : 500 fcfa 35 mm de Claude Berri (Comédie dramatique, France, 2007, 97’) Avec Audrey Tautou, Guillaume Canet Camille fait des ménages le soir dans les bureaux et dessine avec grâce à ses heures perdues. Philibert est un jeune aristocrate féru d'histoire, timide, émotif et solitaire, il occupe un grand appartement que possède sa famille. Franck est cuisinier, viril et tendre, il aime infiniment sa grand-mère, Paulette, une vieille dame fragile et drôle. Leurs doutes, leurs chagrins, c'est ensemble qu'ils vont apprendre à les adoucir, pour avancer, réaliser leurs rêves. Ils vont se découvrir et comprendre qu'ensemble, on est plus fort. « C'est un film pour fêter le printemps, un petit bijou de fraîcheur, de pureté, de gaieté généreuse et tendre. » Marie-Noëlle Tranchant, Le Figaroscope « Le film ne cherche pas la malice, il observe sur un mode léger, tendre, jubilatoire et sensible, la quête d'harmonie de ces quatre personnages au cœur pur, avec une indiscutable empathie. » Jean-Luc Douin, Le Monde 30 31 samedi 28 Mars cinéma / soirée spéciale Dakar vu par… Tarifs : 1500 fcfa / adhérents : 500 fcfa 35 mm Théâtre de Verdure 20H Dakar, une syntaxe urbaine de Arfang Sarr-Crao cinéma / films récents Mesrine Largo Winch Samedi 14 mars Samedi 11 Avril et samedi 18 Avril 20h 20h Tarifs : 1 500 fcfa / adhérents : 500 fcfa Tarifs : 1500 fcfa / adhérents : 500 fcfa 35 mm 35 mm (Documentaire, 13’) Depuis quelques temps, les transformations de l’espace urbain ont fait de Dakar une ville en chantier. Une ville à la fois mobile et immobile, avec ses ponts, échangeurs, tunnels, autoroutes et une multitude d’autres travaux d’habitat et de voirie. Une cité qui, en se modernisant, produit ses points aveugles, des lieux et des non-lieux ; des espèces d’espaces incertains remplis de corps et d’objets épars en mouvement, d’entités que l’on ne perçoit qu’à travers des ouvertures discrètes, des fentes, des hors champ et des lignes de fuite qui déstabilisent toute captation visuelle convenue. Dakar deuk raw de Mariama Sylla (Documentaire, 13’) En partenariat avec le groupe Image et Vie (Sénégal) et la Fondation Libero Bizzari (Italie) En présence des réalisateurs On se souvient de Paris vu par, de Godard où six réalisateurs emblématiques de la Nouvelle Vague revisitaient Paris à leur manière, échafaudant des fictions au cœur des quartiers de la capitale ; ainsi que du second Paris vu par, réalisé en 1984 par Vincent Nordon et Frédéric Mitterrand, où, sur le même mode, Philippe Garrel, Chantal Akerman et quatre autres réalisateurs nous livraient leur regard sur le Paris contemporain. Dakar vu par est une soirée de documentaires consacrés à Dakar. 5 films, 5 réalisateurs, 5 regards sur la capitale sénégalaise. Dakar, ville vivante de Mansour Kébé (Documentaire, 13‘) Pointe avancée vers l’Amérique, la ville de Dakar vit quotidiennement la frénésie d’une population jeune, préoccupée par des besoins divers et tournée vers la modernité. C’est comme si toutes les âmes de la campagne, inspirées par les démons de l’exode, s’étaient donné rendez-vous à Dakar pour comploter contre le mirage des villes. Et dans les vitrines des magasins et sur les canapés moelleux des hôtels, l’Europe lance des clins d’œil répétés qui éveillent des envies de voyage. Dakar est née d’un site volcanique. Ce volcan, les Mamelles l’a fait naître, comme son nom l’indique, et l’a nourrie. Avec sa multitude de nouvelles constructions, affichant un certain visage de la modernité, elle semble avoir tout oublié de son passé. Cependant la communauté léboue, qui fait partie de ses fondateurs, reste un des gardiens de la tradition dans la capitale. DK 17 39 de Massaër Dieng (Documentaire, 13‘) DK 17 39 est un road movie qui colle à la peau de la métropole dakaroise. Le titre choisi ici est le numéro d’immatriculation d’un taxi jaune et noir, qui sillonne inlassablement la capitale sénégalaise et s’engouffre dans ses moindres retranchements. 1 ère partie : Mesrine : l’instinct de mort Largo Winch de J.-F. Richet de Jérôme Salle (France, 2008, 113') (France, 2008, 108’) Avec Vincent Cassel, Cécile de France, Gérard Depardieu, Gilles Lelouche Adapté de la célèbre BD Largo Winch, ce film nous invite à redécouvrir l’un des héros les plus populaires de la bande dessinée francophone sous un autre regard, dans une dimension inédite et dans le respect de l’esprit de l’œuvre de Jean Van Hamme. Des années 60 à Paris au début des années 70 au Canada, le parcours criminel hors norme d’un petit voyou de Clichy nommé Jacques Mesrine. Samedi 21 mars Mbeddu Buur 20h de Moussa Seydi Tarifs : 1 500 fcfa / adhérents : 500 fcfa (Documentaire, 13‘) 35 mm De loin, Dakar est l’une des villes les plus belles d’Afrique de l’ouest. Mais dès qu'on la regarde de près, c’est une tout autre Dakar que l’on découvre. Faute d’espace de jeu, les jeunes et les voitures se partagent la rue ; les marchands ambulants occupent la voie publique. Un regard porté sur « Mbéddu buur », la voie publique, un espace qui appartient à tous… 2ème partie : Mesrine : l’ennemi public n°1 de J.-F. Richet (France, 2008, 130') Avec Vincent Cassel, Ludivine Sagnier, Mathieu Almaric, Gérard Lanvin, Samuel Le Bihan Les spectaculaires actions criminelles de Jacques Mesrine que les médias introniseront « ennemi public n°1 » et que toutes les polices de France traqueront sans répit jusqu’à la mort. Le milliardaire Nero Winch est retrouvé noyé. Une mort forcément suspecte quand on sait qu'il s'agit du fondateur et principal actionnaire du puissant et tentaculaire « Groupe W ». Qui va hériter de cet empire économique ? Officiellement Nero n'avait pas de famille. Mais il cachait un secret : un fils, Largo, adopté presque trente ans plus tôt dans un orphelinat bosniaque. Seul problème, ce jeune héritier vient d'être jeté dans une prison du fin fond de l'Amazonie. Accusé de trafic de drogue, il clame son innocence. Nero assassiné. Largo emprisonné. Et si ces deux affaires faisaient partie d'un seul et même complot visant à prendre le contrôle de l'empire Winch ? « Enfin une adaptation de bd intelligente et fidèle » Première « Largo Winch ressuscite avec bonheur le film d’aventure » Le Figaro 33 32 conférence conférences - débats congrès du 5 au 11 mars 6èmes rencontres Francopsies de Dakar samedi 28 mars mercredi 29 Avril 16H Médiathèque Médiathèque 19h Présidents du congrès Dr Félicien Adotevi (Sénégal) ASPsy Dr Paul Lacaze (France) ALFAPSY entrée libre entrée libre De la philosophie et des philosophes en Afrique Le thème du congrès se portera sur « Psychiatrie et Féminité au cœur de la Culture » et abordera sous des angles multiples l’évolution du statut de la femme africaine à l’épreuve des mutations et, à travers cette approche, interrogera l’être femme et le féminin dans l’expérience des professionnels du champ de la psychiatrie. L’objectif sera de mettre en tension par des abords multilatéraux, d’un côté l’expérience de la psychiatrie en ce qu’elle est singulièrement intersubjective, de l’autre le langage des cultures, des sociétés et des sciences, en ce qu’il voile ou bien dévoile de l’universalité de la clinique du sujet. lundi 09 mars mardi 10 mars de 18h à 22h de 18h à 22h Théâtre de Verdure Théâtre de Verdure entrée libre entrée libre 18h : Espaces littéraires Rapport général et Allocutions 19h : Table ronde Femmes en Afrique : exister, créer, transmettre 20h30 : Projection 20h30 : Projection De Jean-Claude Hellequin (2003) Paroles de psy, magie des guérisseurs Cinq x Cinq de Moussa Touré (Documentaire, Sénégal, 54’) Avec Jean Salif Diallo, Moussa Touré Renseignements Agnès Diouf : [email protected] Félicien Adotevi : [email protected] www.alfapsy.org Conférence présentée par Mamoussé Diagne, Agrégé de philosophie et Docteur d'Etat. Professeur à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Inspecteur général de l’Education nationale. M. Diagne est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Critique de la raison orale et De la philosophie et des philosophes en Afrique noire. Dans ce dernier ouvrage, il propose une sorte de "refondation". « On a l'impression que les africains d'aujourd'hui, qui répugnent désormais aux interrogations sur la valeur de leurs modes anciens de pensée, cherchent à s’installer dans le mode de pensée de l'Autre. Mieux encore sont privilégiées d'instinct les questions de méthode plutôt que les questions de fond. Le problème n'est plus : existe-t-il ou non une philosophie africaine ? (au sens d'une philosophie traditionnelle) mais : quelle tâche ou ensemble de tâches, identifiables selon des critères à définir, se propose de traiter ici et maintenant, quelqu'un qui entreprend de philosopher dans et sur les sociétés africaines, à travers leur expression multiforme ? » L’action humanitaire en zones sinistrées ou en conflit Le débat sera précédé de la projection du film Guerre et santé En changeant d’ampleur et de nature, la guerre moderne a fait des populations civiles ses principales victimes. Prenant naissance à la fin du XIXème siècle avec Henri Dunant, l’action humanitaire tente de répondre aux errements meurtriers des grands conflits. À travers de nombreux témoignages de ces médecins de la guerre, le film retrace l’histoire tragique de l’action humanitaire, qui connaît en 1994 avec la catastrophe rwandaise une crise sans précédent. samedi 25 avril 16H Médiathèque entrée libre Climat et écologie Le débat sera précédé de la projection du film Les enjeux du climat Un film sur les thèmes suivants : Les climats du monde, les risques de désertification, l’évolution des températures dans le monde, les émissions des gaz à effet de serre, les principaux pays émetteurs, les engagements de Kyoto, les résultats actuels. 34 35 conférence - débat jeudi 09 Avril Médiathèque 16H expo exposition du 6 au 18 avril Jardins de l'Institut français entrée libre ceko nihckasson jusqu'au 28 mars Galerie Le Manège du lundi au samedi / 11H-19H entrée libre entrée libre Le lait, produit moderne ou traditionnel ? Aliment noble, au cœur des sociétés pastorales où les femmes jouent un rôle de premier plan dans la transmission des savoir-faire, qu'il s'agisse de la traite, de la fermentation, de l'écrémage ou du barattage, le lait est l’un des symboles de la tradition africaine. Dans les villes africaines d’aujourd’hui, le lait pénètre profondément la culture urbaine. Il est servi à table, lors des fêtes, ou en bouillies. Il est de plus en plus consommé en restauration hors-foyer sous des formes aromatisées ou sucrées, en sachet ou en bâton glacé. Le lait, en incarnant un certain visage de la modernité, ne rend-il pas compte de la recomposition des cultures africaines ? jeudi 16 Avril Médiathèque 16H entrée libre Le lait, au cœur de la mondialisation Le commerce laitier en Afrique illustre la vive concurrence que se livrent les produits locaux et les marchandises importées. Le lait local, qui rentre dans la fabrication de nombreuses recettes culinaires, est aussi transformé par de nombreux ateliers artisanaux, ou industriels. Pourtant, ce lait local est aujourd'hui fortement concurrencé par l'essor des importations. Dans ce contexte, les cultures laitières locales sont-elles menacées ? L'élevage laitier africain peut-il résister à la mondialisation ? Ne faut-il pas finalement envisager la poudre de lait comme une matière première complémentaire au lait local ? Comment le lait est-il produit au Sénégal ? Quelle est sa valeur dans sa culture et son économie ? Ce sont les questions posées par cette exposition d’un genre nouveau, qui met en scène Didier Awadi et une dizaine d’autres artistes, musiciens, sportifs et entrepreneurs qui s’engagent aux cotés des chercheurs pour vanter les mérites du lait local. Une expo militante en faveur de la production locale de lait en Afrique de l’ouest. Une manière d’informer le consommateur sur l’importance de ce secteur dans l’économie locale, et de promouvoir un savoir-faire séculaire encore peu valorisé. Au programme : une expo permanente sur des bâches expliquant la fabrication du lait et les problématiques soulevées par ce secteur d’activité en Afrique de l’Ouest, enrichie de conférences animées par les chercheurs de l’ISRA (Institut Sénégalais de Recherches Agricoles), du CIRAD et du GRET, et par des représentants des professionnels de la filière. Samedi 11 et Samedi 18 avril à 10h30 : Séance découverte Les samedi 11 et 18 avril, à l’ombre du fromager, séance de découverte des ustensiles traditionnels de collecte et de transformation du lait. Après Dakar, l’exposition s’envolera pour Bamako ! « Ceko Nihckasson ne travaille quasiment qu’à l’acrylique sur le papier et sa production aborde plusieurs thématiques. Nous connaissons de lui de grandes plages totalement abstraites colorées en damier où l’esprit vagabonde et se perd. Nous aimons ses bruns et ses ocres où des chaines de petits personnages se donnent la main en signe d’une fraternité difficile à maintenir dans une Côte d’Ivoire déchirée. Et puis, plus brutale encore, la thématique de la violence et de la douleur revient lancinante comme en écho aux passions et pulsions qui se déchaînent autour de lui. » Sylvain Sankalé exposition "4695 km", 2008-2009, 190X190 cm maya van bellinghen du 9 au 30 avril Galerie Le Manège du lundi au samedi / 11H-19H entrée libre vernissage le mercredi 8 avril à 18h30 Elève à l’Ecole des Recherches graphiques et visuelles de Bruxelles (1982-1986) et à l’Institut de peinture décorative Vanderkelen-Logelain (1991-1992), Maya Van Bellinghen est lauréate de la Fondation Roi Baudouin. Plusieurs voyages d’études en Inde, au Népal et au Tibet lui ont permis d’approfondir ses recherches picturales auprès de maîtres tibétains et indiens. Depuis 1983, à travers une vingtaine d’expositions personnelles et près de quarante expositions collectives, son travail (dessin, gravure, peinture, photographie) est exposé à travers le monde. Maya Van Bellinghen crée une œuvre essentiellement figurative dans laquelle abondent les symboles. Elle utilise différents supports et matériaux (toile, bois, plomb, papier, lino, zinc...) et emprunte des techniques variées (peinture à l’huile, gravure, brou de noix, aquarelle, fusain, encre, gouache, marouflage, cire...). Arrivée au Sénégal en 2007, Maya Van Bellinghen s’est saisie de la fabuleuse épopée de l’Aéropostale au cours de laquelle quelques aviateurs intrépides ont acheminé durant les années 1920 le courrier entre la France, l’Afrique Occidentale française et l’Amérique du Sud. Sa peinture révèle les coulisses de l’aviation : iconométrie et calculs de vols se confondent ; l’oiseau donne sa structure, ses proportions et son envergure à la machine volante ; poésie et plans techniques, toile et zinc fraternisent et nous rappellent que l’amitié fut la piste d’envol de cette extraordinaire aventure. 36 37 entretien avec Moussa Sakho Clous, bois flotté, fer rouillé, ressorts, amortisseurs, Moussa Sakho est un artiste sénégalais qui chine, récupère, amalgame, transforme la matière. Sculpteur, designer et peintre, il explore avec talent la technique ancestrale du sousverre. Ces personnages au long cou qu’il peint, ces femmes et ces hommes, ces familles ne sont autres que les gens qu’il aime. Rencontre avec cet artiste au grand cœur, dans son atelier de bric et de broc au Village des Arts. Je suis sauveur de matière en quelque sorte puisque mon métier est de sauver les matériaux pour leur donner une seconde vie. Etre artiste, ce n’est pas seulement tendre une toile et écraser de la peinture. Chaque artiste a son message. Le mien, c’est de ne rien jeter, parce que la matière souffre et mérite d’être sauvée. Tous les matériaux qui nous tombent sous la main méritent d’être sauvés. Il y a tellement de pollution… La nature a besoin de vivre et il ne faut pas l’étouffer. Elle a créé de véritables chef d’œuvres en objet d’art. Je chine, je récupère les objets abandonnés. Je vais à la recherche des matériaux qui souffrent et je leur donne une seconde vie, comme à ce ressort d’amortisseur de camion que je transforme en tabouret et que j’appelle « Les routiers sont sympas », ou ces rouleaux de câble que je transforme en canapé. C’est ça de ramener les choses dans le courant artistique. Pourquoi avoir choisi sous-verre ? la technique du Je n’ai pas appris la technique du sous-verre, J’ai observé les artistes au travail. C’est toujours la même technique : il faut prendre une plume, tracer des formes, laisser sécher, commencer par peindre les petits détails, puis y superposer les couleurs, laisser encore sécher et finaliser avec le fond. C’est le sujet d’abord, et le fond après. C’est parti de là. C’est comme de la magie. Aujourd’hui, je n’ai même plus besoin de signer. Celui qui voit mon travail le reconnaît parmi toutes les autres peintures sous-verre. Le sous-verre aujourd’hui est encore un art populaire, mais cela ne me dérange pas. Il y a une différence entre l’art populaire et l’art véritable. la sculpture ainsi. Je fais aussi du design. J’ai été plusieurs fois interpellé par le salon du design à Montpellier, j’ai exposé à Paris dans le 7ème, derrière l’Assemblée nationale, maintenant j’expose dans le Marais. On vend très bien. Valérie Schlum, qui est une grande dame, a organisé ma première exposition à Paris. Quel travail fais-tu avec les enfants ? Lors d’une exposition à la Rochelle, sponsorisée par CulturesFrance, on a reconstitué tout mon atelier de Gorée. C’étaient deux tonnes et demie de matériel. J’avais créé une bibliothèque roulante, avec des livres. Les enfants des écoles de la Rochelle venaient un à un, faisaient la queue. J’y ai fait 3 mois de résidence et d’ateliers. A la fin, j’ai monté une exposition avec les enfants et leurs œuvres étouffaient les miennes ! J’étais jaloux. A chaque exposition que je fais, j’exige de travailler avec les enfants. Leur spontanéité m’inspire. Mes ateliers sont des ateliers d’expression libre, à l’inverse de l’enseignement académique que l’on peut trouver aux Beaux-arts. Un artiste doit être libre. Et cette condition est aussi essentielle pour qu’un enfant s’exprime. Est-ce que ce travail avec les enfants a été un tremplin vers les ateliers d’art thérapie que tu animes désormais? C’est en travaillant avec les enfants normaux que j’ai eu envie de travailler avec des enfants en situation difficile. Avec l’association Manekenenki, Jean-Michel Bruyère et Ami Sow, nous avons permis à des enfants de la rue de participer à un atelier à Gorée avec d’autres enfants. J’ai passé beaucoup de temps avec eux pour tisser une vraie relation de confiance avant de les emmener là-bas. Ils me faisaient des confidences sur leur situation… Un jour, les enfants ont déserté l’atelier. Mais nous avons depuis crée un centre beaucoup plus grand : c’est l’Empire des Enfants. Je faisais aussi des ateliers pour les enfants à l’Institut français, et sous l’impulsion d’un pédopsychiatre qui fréquentait l’Institut, et m’a proposé de travailler avec des enfants malades. J’avais besoin de compenser le manque que j’ai ressenti avec le départ des enfants de l’atelier de Gorée, et j’ai tout de suite accepté. Le lendemain, 4 enfants accompagnés d’un infirmer sont arrivés dans mon atelier. De fil en aiguille tous les malades voulaient venir. Nous sommes donc allés à eux, à l’Hôpital Principal. Quelle est la fonction de l’art pour ces patients ? L’art libère les patients. A la suite des ateliers, ils ont dit au médecin « Nous ne voulons plus de médicaments, l’art nous suffit ». L’atelier marche très bien, les adultes aussi bien que les enfants le fréquentent. Avec plusieurs autres artistes, nous intervenons tous les jours depuis 5 ans. Nous avons créé une association : l’Homme est le remède de l’homme, qui possède un site Internet*. Nous recevons des dons en nature : des plumes, des pinceaux, de la peinture pour faire tourner les ateliers. En ce moment, l’atelier est décentralisé à l’hôpital militaire de Ouakam, où on nous aménage un espace formidable. A terme, je veux me consacrer uniquement à l’art thérapie. Je me vois comme un, médecin, je veux sauver l’humanité. Les patients font des œuvres grandioses. Seuls les fous sont irremplaçables, et nul n’est exempt de folie. « Je vais à la recherche des matériaux qui souffrent et je leur donne une seconde vie. » dont les sources intarissables ont toujours donné à l’homme l’exemple de la beauté. Comme le paon qui se balance dans l’air avec son diadème de velours ... Rien ne se perd, tout se transforme comme disait Lavoisier. Tout se transforme… Je transforme la matière Quelle est la place de la sculpture dans ton œuvre ? Depuis que je suis tout petit, je fais mes propres jouets avec des fils de fer. Je fabriquais des petits vélos, des poupons pour mes sœurs. J’ai commencé *http://dakartherapie.au-senegal.com 38 Regard sur l’artiste Omar Diack : galeriste du Village des Arts Avant de travailler au Village des Arts, vous avez commencé à exposer dans votre chambre d’hôtel ? Oui, à l’hôtel de la galerie Yacine, c’était un espace formidable à l’époque pour exposer, il y avait une galerie au sous-sol de la pyramide. L’ensemble était en forme de lion, sur les flancs du lion il y avait les chambres, sur le dos du lion il y avait une terrasse, et sur la terrasse il y avait le bar. J’exposais des œuvres partout, aussi bien dans la salle de gym que dans les chambres de l’hôtel. C’était un endroit magique que les gens adoraient. Ils achetaient beaucoup. C’est là que j’ai rencontré Moussa Sakho pour la première fois. Et depuis lors j’expose ses œuvres, j’adore ce qu’il fait. Moussa est vraiment quelqu’un qui partage énormément. Pour preuve l’histoire de notre rencontre. Un jour il est venu me voir la galerie Yacine à Hann Marinas pour me parler de son petit projet. Il faisait travailler des patients de l’Hôpital Principal au sein d’une cellule d’art thérapie. Il voulait que je vienne voir "ses" artistes, comme il les appelait. Au départ j’étais un peu réticent, mais il est revenu jusqu’à que je cède. Certaines œuvres étaient tellement percutantes que je l’ai autorisé à exposer dans la galerie. Ce fut la première exposition d’art thérapie de l’Hôpital Principal, en 2003. J’ai organisé une trentaine d’expositions mais celle-ci a été celle qui m’a procuré le plus de satisfaction morale. Voilà pour la petite histoire avec Moussa Sakho. Comment qualifiez-vous le travail de Moussa ? Le travail de Moussa est composé de deux éléments techniques bien distincts : le sous-verre, qu’il maîtrise totalement, et l’encadrement, c'est-à-dire la récupération des matériaux qu’il utilise pour encadrer ses peintures sous-verre. Le verre apporte la transparence, mais également une certaine profondeur. Ses œuvres allient contraste entre fer et verre, deux matières qui en principe s’excluent. C’est tout le charme du travail de Moussa. J’aime beaucoup ce qu’il fait et je possède d’ailleurs de nombreuses œuvres de lui chez moi. Vous savez j’ai beaucoup de mal à me défaire de ses œuvres lorsque je les expose et que je dois les céder aux acheteurs (rires…). Après la Biennale 2006, j’ai arrêté de travailler à la galerie Yacine, mais j’ai continué à vendre des œuvres grâce à mon site internet et aux nombreux artistes internationaux que j’ai connus. Des œuvres qui venaient du Congo, d’Italie, de Belgique… Je venais souvent au Village des Arts et un jour le directeur m’a demandé de reprendre cette galerie qui sommeillait un peu. C’est un lieu qui réunit une quarantaine d’artistes, avec un énorme potentiel. Le Village des Arts est un lieu qui réunit une quarantaine d’ateliers d’artistes, une galerie d’exposition et un café. Soutenu par le Ministère sénégalais de la Culture, de la Communication, du Patrimoine Historique Classé et de la Francophonie, le Village des Arts a été donné par l’Etat aux artistes en 1998. Pour l'anecdote, ce grand espace n’est autre que l’ancien campement des ouvriers chinois ayant construit le stade Amitié, qu’il jouxte.