Fonctions de référence, cours, première S - MathsFG
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Fonctions de référence, cours, première S F.Gaudon 18 mai 2010 Table des matières 1 Fonction carré 2 2 Fonction inverse 2 3 Fonction racine carrée 3 4 Fonctions anes 3 5 Fonctions polynômes 5.1 Dénitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.2 Fonctions polynômes du second degré . . . . . . . . . 5.2.1 Forme canonique et Étude des variations . . . 5.2.2 Équations du second degré et Études de signe 5.2.3 Interprétation graphique . . . . . . . . . . . . 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 . 4 . 4 . 4 . 6 . 10 Fonctions de référence, cours, classe de première S 1 Fonction carré • • • • • Df = R ; dénie pour tout x réel par x 7−→ x2 ; décroissante sur ] − ∞; 0] et croissante sur [0; +∞[ ; positive sur ] − ∞; +∞[ ; représentée graphiquement par une parabole. 5 4 3 2 1 −4 −3 −2 −1 0 0 1 2 3 4 −1 −2 2 Fonction inverse • • • • • Df = R∗ ; dénie pour tout x 6= 0 par x 7−→ x1 ; décroissante sur ] − ∞; 0[ et décroissante sur ]0; +∞[ ; négative sur −∞; 0[ et positive sur ]0; +∞[ ; représentée graphiquement par une hyperbole ; 4 3 2 1 −5 −4 −3 −2 −1 0 0 −1 −2 −3 −4 http: // mathsfg. net. free. fr 2 1 2 3 4 5 Fonctions de référence, cours, classe de première S 3 Fonction racine carrée • • • • Df = R+ ; dénie pour tout x ≥ 0 par x 7−→ f (x) = croissante sur [0; +∞[ ; positive sur [0; +∞[. √ x; 4 3 2 1 −2 −1 0 0 1 2 3 4 5 −1 −2 4 Fonctions anes • • • • Df = R+ ; dénies pour tout x réel par x 7−→ ax + b où a et b sont deux réels xés ; croissante sur R si a > 0 et décroissante sur R si a < 0 ; signe : si a 6=, deux cas possibles : si a > 0 : si a < 0 : x − ab −∞ signe de - 0 +∞ x signe de + ax + b • Représentées graphiquement par une droite. http: // mathsfg. net. free. fr ax + b 3 − ab −∞ + 0 +∞ - Fonctions de référence, cours, classe de première S 5 Fonctions polynômes 5.1 Dénitions Dénition : • On appelle Fonction polynôme toute fonction dénie sur R par f (x) = a0 + a1 x + a2 x2 + ... + an xn où a0 , a1 , a2 , ..., an sont des réels avec an 6= 0 et n un entier naturel ; • l'entier naturel n est appelé de la fonction polynôme ; • les nombres a0 , a1 , ..., an sont appelés de la fonction polynôme f ; • les expressions ap xp avec 0 ≤ p ≤ n sont appelés p de degré coecients termes de degré la fonction polynôme. Cas particuliers : • Toute fonction ane est une fonction polynôme de degré 1 ; • toute fonction f dénie par f (x) = ax2 + bx + c où a, b et c sont des nombres réels xés et a 6= 0 est une fonction polynôme du second degré (on dit aussi trinôme du second degré). Exemples : P (x) = x2 Q(x) = x2 − 2x + 3 R(x) = (x − 1)(x − 3) = x2 − 4x + 3 5.2 Fonctions polynômes du second degré 5.2.1 Forme canonique et Étude des variations Propriété et dénition : Pour toute fonction polynôme du second degré f dénie par f (x) = ax2 + bx + c avec a, b, c ∈ R et a 6= 0, on a : f (x) = a((x − α)2 + β) où α=− et β=− Cette écriture est appelée http: // mathsfg. net. free. fr b 2a b2 − 4ac 4a2 forme canonique de la fonction f . 4 Fonctions de référence, cours, classe de première S Preuve : On a : f (x) = ax2 + bx + c b c = a(x2 + x + ) a a b2 b c = a((x + )2 − 2 + ) 2a 4a a b 2 b2 4ac = a((x + ) − 2 + 2 ) 2a 4a 4a 2 b − 4ac b = a((x + )2 − ) 2a 4a2 Exemple : Soit f la fonction dénie par f (x) = 3x2 − 6x + 1. On a : 1 f (x) = 3(x2 − 2x + ) 3 1 f (x) = 3((x − 1)2 − 1 + ) 3 2 f (x) = 3((x − 1)2 − ) 3 donc le point S de coordonnées (1; −2) est le sommet de la parabole représentant la fonction f . Propriété : Soit f : x 7→ ax2 + bx + c avec a 6= 0 une fonction polynôme du second degré. b [ et croissante • Si a > 0 alors la fonction est décroissante sur ] − ∞; − 2a b sur [− 2a ; +∞[ ; b [ et décroissante • si a < 0 alors la fonction est croissante sur ] − ∞; − 2a b sur [− 2a ; +∞[. Preuve : Montrons le cas où a > 0, les autres cas se traitant de la même manière. Soient x1 et x2 deux réels de l'intervalle ] − ∞; − 2ab ] tels que x1 < x2 . On a x1 + 2ab < x2 + 2ab < 0 puis (x1 + 2ab )2 > (x2 + 2ab )2 car b 2 b 2 b 2 x 7→ x2 est strictement décroissante sur ] − ∞; 0] d'où x1 + 2a ) + β > (x2 + 2a ) + β et a(x1 + 2a ) + β) > b 2 a((x2 + 2a ) + β) car a > 0 ce qui signie que f (x1 ) > f (x2 ) donc f est strictement décroissante sur b b ] − ∞; − 2a [. On montre de même que f est strictement croissante sur [− 2a ; +∞[. Remarque (admise) : Dans un repère (O;~i; ~j) du plan, la représentation graphique de la fonction trinôme du second degré f est une parabole dont le point S de coordonnées (α; aβ) est le sommet. Exemple : Soit f la fonction dénie par f (x) = 3x2 − 6x + 1. On a vu que f (x) = 3((x − 1)2 − 23 ) donc le point S de coordonnées (1; −2) est le sommet de la parabole représentant la fonction f . http: // mathsfg. net. free. fr 5 Fonctions de référence, cours, classe de première S 4 3 2 y = t² − 2t − 1 1 −3 −2 −1 0 0 1 2 3 −1 −2 S −3 −4 5.2.2 Équations du second degré et Études de signe Dénition : racine • Toute solution de l'équation ax2 + bx + c = 0 est appelée du 2 trinôme f déni par f (x) = ax + bx + c pour tout x réel. • On appelle du trinôme le réel ∆ déni par ∆ = b2 − 4ac. discriminant Exemple : 2 est une racine de 2x2 − 5x + 2. Le discriminant du trinôme 2x2 − 5x + 2 est δ = 52 − 4 × 2 × 2 = 25 − 16 = 9. Remarque : Ordonner les termes du trinôme avant de calculer le discriminant. Propriété : Soit ∆ = b2 −4ac le discriminant du trinôme du second degré ax2 +bx+c. • Si ∆ < 0, alors l'équation ax2 + bx + c = 0 n'a pas de solution réelle. • Si ∆ = 0, alors l'équation ax2 + bx + c = 0 a une unique solution réelle dite racine double x0 = − 2ab . • Si ∆ > 0, alors l'équation ax2 + bx + c = 0 a deux solutions réelles √ √ −b− ∆ −b+ ∆ distinctes x1 = 2a et x2 = 2a . http: // mathsfg. net. free. fr 6 Fonctions de référence, cours, classe de première S Preuve : −4ac On a vu auparavant que f (x) = a((x − α)2 + β) où α = − 2ab et β = − b 4a 2 . b2 −4ac 2 On a f (x) = 0 qui s'écrit encore puisque a 6= 0, (x − α) − 4a2 = 0 2 −4ac Donc (x − α)2 = b 4a 2 . On reconnaît le discriminant ∆ = b2 − 4ac. • si ∆ < 0, comme le premier membre (x − α)2 est nécessairement positif, l'équation n'a pas de solution ; b est l'unique solution ; • si ∆ = 0, l'équation s'écrit (x − α)2 = 0 donc x = α = − 2a q q 2 b b • si ∆ > 0, l'équation donne x+ 2a = 4a∆2 ou x+ 2a =− d'où les deux solutions x1 et x2 en simpliant. ∆ 4a2 √ √ donc x = − 2ab + √4a∆2 ou x = − 2ab − √4a∆2 Algorithmique : Algorithme de résolution des équations du second degré c'est à dire de l'équation ax2 + bx + c = 0. Données : a, b, c Début traitement ∆ prend la valeur b2 − 4ac ; si ∆ < 0 alors Acher "Pas de solution réelle" n si ∆ = 0 alors x0 prend la valeur ; Acher "Une unique solution ",x0 ; n si ∆ > 0 alors −b 2a √ −b+ ∆ 2a√ −b− ∆ 2a ; ; Acher "Deux solutions réelles distinctes",x0 ," et ",x1 ; x1 prend la valeur x2 prend la valeur n Fin traitement. http: // mathsfg. net. free. fr 7 Fonctions de référence, cours, classe de première S Exemple : TI : Prompt A,B ,C B2 − 4 ∗ A ∗ C B D Disp "Delta",D If D > 0 Then √ (−B + √D)/(2 ∗ A) B U (−B − D)/(2 ∗ A) B V Disp "U",U Disp "V",V Else If D = 0 Then −B/(2 ∗ A) B S Disp "S",S Casio : XCas : ”A”? → A ”B”? → B ”C”? → C B2 − 4 ∗ A ∗ C → D "Delta" :D If D > 0 √ Then ((−B + D)/(2 ∗ A) → U√ (−B − D)/(2 ∗ A) → V "U =" :U "V =" :V Else If D = 0 Then −B/(2 ∗ A) → S "S =" :S Else "PAS DE SOLUElse Disp "PAS DE SOLU- TION" TION" equation2nddegre():={ local a,b,c,d,x0,x1,x2; saisir("a =",a); saisir("b =",b); saisir("c =",c); d:=b^2-4a*c; si d<0 alors afficher("Pas de solution réelle."); fsi; si d=0 alors x0:=-b/(2*a); afficher("Une unique solution",x0); fsi; si d>0 alors x1:=(-b+sqrt(d))/(2*a); x2:=(-b-sqrt(d))/(2*a); afficher("Deux solutions distinctes : ",x1,x2); fsi; }; Propriété : Avec les mêmes notations que précédemment, on a pour f (x) = ax2 + bx + c : • si ∆ = 0, f (x) = a(x − x0 )2 où x0 est la racine double du trinôme ; • si ∆ > 0, f (x) = a(x − x1 )(x − x2 ) où x1 et x2 sont les deux racines distinctes du trinôme. • si ∆ < 0, f (x) n'admet pas de factorisation dans R ; Preuve : −4ac On a vu précédemment que f (x) = a((x + 2ab )2 − b 4a 2 ). b 2 • Si ∆ = 0, on a donc f (x) = a((x + 2a ) ) ce qui est bien la factorisation attendue ; • si ∆ > 0, on a a(x√ − x1 )(x √− x2 ) = a(x2 − (x1 + x2 )x + x1 x2 ) pour tout x réel. Or x1 + x2 = −b+2a ∆ + −b−2a ∆ = −2b = −b . 2a a√ √ √ √ √ 2 1 En outre, x1 x2 = 4a2 (−b + ∆)(−b − ∆) = 4a12 = (b2 − b ∆ + b ∆ − ∆ ) donc x1 x2 = 1 (b2 − ∆) = 4a12 (b2 − b2 + 4ac) = ac . 4a2 D'où a(x − x1 )(x − x2 ) = a(x2 + ab x + ac ) = ax2 + bx + c = f (x) ce qui justie le deuxième cas. • Par l'absurde : si f (x) admettait une factorisation dans R, f (x) sécrirait f (x) = (x − r)P (x) où P est un polynôme de degré inférieur strictement à 2 et r est un réel. f (x) admettrait donc une racine r réelle ce qui est n'est pas le cas d'après la propriété précédente. http: // mathsfg. net. free. fr 2 8 Fonctions de référence, cours, classe de première S Propriété : Avec les mêmes notations que précédemment, • si ∆ < 0, f (x) est du signe de a sur R et ne s'annule pas ; • si ∆ = 0, f (x) est du signe de a sur R et s'annule en x0 uniquement ; • si ∆ > 0, f (x) est du signe de a à l'extérieur des racines x1 et x2 et du signe opposé à l'intérieur. Preuve : b 2 −4ac b 2 • Si ∆ < 0, on utilise la forme canonique f (x) = a((x + 2a ) − b 4a 2 ). On a (x + 2a ) qui est positif 2 −4ac pour tout réel x et − b 4a = − 4a∆2 qui est strictement positif donc f (x) est du signe de a pour 2 tout réel x. • Si ∆ = 0, f (x) = a(x − x0 )2 d'après la propriété précédente donc f (x) est du signe de a pour tout x réel et ne s'annule que pour x = x0 . • Si ∆ > 0, f (x) = a(x − x1 )(x − x2 ). On fait un tableau de signe suivant le signe a. Faisons le par exemple pour a < 0. On obtient : x −∞ x1 x2 +∞ a x − x1 - 0 + + x − x2 - 0 + f (x) - 0 + 0 ce qui justie la propriété dans le cas où a < 0. On procède de même pour le cas a > 0. Exemple : 2 +6+7 Résolution de −xx+2 ≥ 0. x + 2 = 0 équivaut à x = −2 donc -2 est la seule valeur interdite. Résolution de −x2 + 6x + 7 = 0. On a ∆ = 36 − 4 × (−1) × 7 = 64. ∆ > 0 donc l'équation admet = −1 et x2 = −6−8 = 7. deux solutions distinctes x1 = −6+8 −2 −2 Étude de signe : 2 x x+2 −x2 + 6x + 7 −x2 +6x+7 x+2 −∞ -2 -1 7 +∞ - 0 + + + - 0 + 0 + k - 0 + 0 - Donc S =] − ∞; −2[∪[−1; 7] http: // mathsfg. net. free. fr 9 Fonctions de référence, cours, classe de première S 5.2.3 Interprétation graphique Propriété : Les solutions de l'équation ax2 + bx + c = 0 sont les abscisses des points d'intersection s'ils existent de la parabole représentant la fonction f et de l'axe des abscisses. Interprétation : • Si ∆ > 0, la courbe coupe l'axe des abscisses en deux points distincts ; • si ∆ = 0, la courbe a pour unique point commun avec l'axe des abscisses son sommet ; • si ∆ < 0, la courbe ne coupe pas l'axe des abscisses. En outre, si a > 0, la parabole a ses branches tournées vers le haut et tournées vers le bas si a < 0. 3 −3 −3 −2 −2 http: // mathsfg. net. free. fr −1 −1 3 2 delta > 0 2 delta > 0 1 a>0 1 a<0 0 0 1 2 3 −3 −2 −1 0 −1 −1 −2 −2 −3 −3 3 3 0 1 2 delta > 0 2 delta < 0 1 a<0 1 a<0 0 0 1 2 3 −3 −2 −1 0 −1 −1 −2 −2 −3 −3 10 0 1 2 3 2 3