Pilule pour la posture Parce qu`il n`y a pas de pilule pour la posture

Pilule pour la posture
Parce qu’il n’y a pas de pilule pour la posture est une phrase qu’on entend
souvent dans la «Communauté Bones for Life». Celle-ci est souvent suivie par l’image
des femmes africaines qui portent de lourdes charges sur leurs têtes.
Mais d'où vient cette idée?
En 1977, une équipe de médecins physiologistes d’Harvard est allée au Kenya pour
étudier la locomotion des animaux sauvages. Sur place, ils ont été distraits par ces
femmes portant d’énormes cruches d’eau sur leur tête pendant des kilomètres.
Les résultats des premières études se sont révélés surprenants: les femmes africaines
pouvaient porter un cinquième de leur poids sans brûler aucune calorie
supplémentaire, et pour des charges plus importantes, brulaient la moitié moins de
calories que les soldats américains. Certaines femmes pouvaient porter une charge
correspondant au 70 % de leur poids.
Depuis 30 ans, il y a eu plusieurs études sur la démarche des humains et des
animaux. En portant notre attention sur les points communs entre un humain qui
marche et le balancement d’un pendule, on note que lorsque le pendule est à sont
point le plus bas, il bouge plus vite, son énergie cinétique est haute. Lorsqu’il
remonte, il ralentit puis est freiné par la gravité. Cette énergie cinétique ne se perd
pas, elle se transforme en énergie potentielle. Celle-ci est à nouveau progressivement
convertie en énergie cinétique lorsque le pendule recommence à tomber.
Lorsqu’on marche, il y a alternance entre énergie cinétique et énergie potentielle. Mais
à chaque pas, nous perdons 35 % de l’énergie, en grande partie à cause de frictions
internes dans nos jambes.
Les femmes kenyanes perdent aussi 35 % d’énergie durant la marche. Etonnement
cependant, lorsqu’elles portent une charge sur leurs têtes, elles n’en perdent que 15
% . Il n’y a aucune différence pour les européens.
Les femmes kenyanes deviennent de meilleures pendules sous l’effet de la charge
portée sur la tête… Probablement qu’il s’agit d’une meilleure utilisation du squelette et
d’une meilleure efficience de la force passive déployée par le squelette lors d’un
alignement optimal. Le poids porté sur la tête aurait en quelque sorte «dopé la
posture».
Pertes d'Energie
Sans poids sur la tête
Avec poids sur la tête
Femmes Kenyannes
35 %
15 %
Européennes
35 %
35 %
Bones for Life en prévention de l'ostéoporose?
Regardons le rapport 2004 de l’organisation mondiale de la santé (OMS) concernant le
pourcentage estimé de fractures ostéoporotiques chez les hommes et les femmes
âgé(e)s de 50 ans et plus, par région:
Région
Pourcentage
Afrique
0.8
USA
15.7
Asie du Sud Est
17.4
Europe
34.8
Est Méditerranée
2.9
Pacifique Ouest
28.6
Pourquoi si peu de fractures en Afrique au début des années 2000?
Les raisons sont probablement multi-factorielles; pour la méthode Bones for Life, le
fait de bouger en tenant compte du rythme et dans un schéma naturel de gain
d’énergie est important. Cela permet probablement une diminution de fractures sur
ostéoporose. Nous pensons également qu’elle améliore la qualité de vie, la santé et
permet de bien vieillir.
Ruthy Alon a étudié l’alignement et la démarche des femmes africaines et a créé une
série d’exercices dans son programme Bones for Life®. En pratiquant ces exercices,
nous avons la possibilité d’intégrer les aspects de cette organisation spécifique du
corps humain.
Origine des "Pum Pum"
Inventé par l'ingénieur russe Mikulin Alexander Alexandrovich (1895-1985) sur son lit
d'hôpital. Souffrant de graves problèmes de cœur, il a inventé le tapotement pour
stimuler sa propre circulation sanguine. Ruthy a ajouté le double tapotement, en
pensant au rythme cardiaque. Mikulin a appelé ce tapotement la « Vibro-gymnastics»