Collectif Paroles de Femmes Rhône-Alpes - CONVAINCRE
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Collectif Paroles de Femmes Rhône-Alpes - CONVAINCRE
L A L E T T R E D U R É S E A U D E L A T I E D É M O C R A A T I V E P A R T I C I P E N L P E S R H Ô N E - A La démocratie participative en pratiques N°4 Mai 2006 Collectif Paroles de Femmes Rhône-Alpes : les femmes des quartiers populaires portent le changement social En confrontant leurs expériences et leurs savoirs, les membres du Collectif « Paroles de Femmes » disent leurs difficultés et apportent sur les faits de société une réflexion qui tend à se construire en expertise. Le tout dans une perspective de changement social, qu’exprime un des mots d’ordre du Collectif : « Femmes pour faire bouger le monde ». Construire en avançant : la méthode en 7 points 1 Un principe : s’appuyer sur les potentiels de chacun et sur l’intelligence collective 2 « La pédagogie à vide » : absence de programme pré-établi ou de thématiques imposées par les institutions : « on s’autoconstruit en marchant. » (MarieThérèse Mambwene) 3 Le colloque comme mode de confrontation et d’élaboration d’une parole collective Depuis « Paroles de femmes » (1995) jusqu’à « Parents, profs, parlons ensemble de l’école » (2003) le Collectif a organisé 9 colloques sur des sujets de société dans le Rhône (Vaulx-en-Velin, Villeurbanne, Bron, Lyon 8ème…). 4 Une multiplicité de vecteurs pour construire et diffuser la parole collective Pour construire et diffuser sa réflexion, le Collectif utilise différents vecteurs : participation à des débats, intervention lors de colloques, animation d’ateliers, réalisation et diffusion de vidéos, échanges inter-réseaux, rencontre d’élus, organisation ou participation à l’organisation d’événements citoyens, éducation populaire. suite page 2 Z Le principe du « grill » : questionner une action, pour faire avancer le réseau dans sa pratique de la démocratie participative. Le réseau régional de démocratie participative est constitué aujourd’hui de 200 personnes de la région RhôneAlpes, associations, élus, professionnels et citoyens engagés, ayant en commun une pratique en la matière. Chaque réunion du réseau est l’occasion d’approfondir la connaissance d’une expérience locale de démocratie participative, que ses promoteurs souhaitent exposer. Le compte rendu de l’expérience est suivi du feu des questions des membres du réseau. L’action est « mise sur le grill » ! Les membres du réseau partagent la conviction que seules la confrontation des expériences, la critique constructive et la capitalisation permettront à la démocratie participative de se renforcer. Chaque réunion est ouverte par un échange sur l’actualité du réseau et par un débat sur un enjeu de démocratie participative. 1 suite de la page 1 5 Renverser les discours dominants : un élément de méthode LE CONTEXTE : acteurs, scène et scénario ( La réflexion du Collectif le conduit à rejeter les catégories de la pensée courante sur les quartiers populaires, à travers une opération de « renversement épistémologique » : sollicité en 2003 par le CEPPRA, réseau de crèches collectives, pour animer un atelier sur le thème des « parents démissionnaires », le Collectif a considéré, à l’issue de son travail, qu’il s’agissait surtout de « parents démissionnés ». « Ne faut-il pas plutôt considérer que ce sont les parents qui sont démissionnés par le licenciement des pères, par la dévalorisation dont ils font l’objet jusque dans le regard des autres, par la prise en charge des enfants par de trop nombreuses structures ? » (Sylvie Chevalier, Pierre Bénite) Le commanditaire : Le Collectif détermine ses axes d’actions et les négocie avec les institutions. Il reçoit des subventions de la Préfecture du Rhône, du SGAR, du FASILD, de la DRDFE et de la Région Rhône-Alpes ( Le territoire : Une cinquantaine de groupes de femmes répartis sur l’ensemble de la région Rhône-Alpes. ( Publics concernés : Groupes informels et associations issus des quartiers populaires. ( Avec ce nouveau concept, il a produit une grille de lecture renouvelée de l’implication des parents à l’éducation de leurs enfants. La même inversion est à l’œuvre dans l’étude « les enfants sont-ils décrocheurs ou décrochés ? », présentée aux journées de lancement des Universités Populaires de Parents (projet européen porté par, l’Association des Collectifs Enfants Parents Professionnels l’ACEPP, dont le Collectif est partenaire). Nombre de citoyens impliqués : 800 en réseau, 100 acteurs en direct dans le Collectif ( Objectif : Libérer la parole dans les quartiers populaires, et faire qu’elle soit un vecteur d’émancipation personnelle et de changement social. En se constituant en force populaire, le Collectif a pour objectif premier d’interpeller les pouvoirs publics, les institutions et la société civile, et de participer à la transformation sociale, tant au niveau local que national et international. Il participe à la promotion d’une société plurielle et solidaire. ( ( 90 000 euros Ce travail amène à ré-élaborer le vocabulaire qui va être utilisé pour décrire une situation sociale, car il est trop influencé selon le Collectif par les normes des classes dominantes : « Les parents qui, plus haut dans la hiérarchie sociale, n’ont guère de temps de s’occuper de leurs enfants ne seront pas qualifiés de « démissionnaires » mais d’ « occupés ». Concernant les familles populaires, on parle facilement dans les institutions de « familles lourdes », « difficiles », « bizarres » : au sein du Collectif nous disons plutôt : « familles hautes en couleur ». » (S. Chevalier). Projets à venir : 6 Influencer la décision publique Budget annuel de l’association : Coordonnées des acteurs : Collectif Paroles de Femmes Rhône-Alpes 34, rue Casimir Périer 69002 Lyon Tél : 04 78 37 15 44 Bourg-en-bresse Rhône [email protected] Haute-Savoie Ain Annecy la Chambéry Savoie St Etienne Résultats : une force collective d’expression et de mobilisation des quartiers populaires ● Les points forts - Des femmes de quartiers populaires, souvent immigrées, jusque-là cantonnées au silence, prennent la parole et produisent une réflexion sur des questions essentielles : comment faire pour que les milieux populaires prennent toute leur place dans la société ? Comment redonner une place aux pères dans la famille et la cité ? Quel avenir pour les jeunes ? - Capacité du mouvement à penser les difficultés très concrètes des quartiers Région populaires en les reliant à des problématiques humaines et sociétales globales. ● Les Isère Lyon Grenoble Valence Privas Ardéche 2 Depuis sa création en 1994, le Collectif est hébergé par le Centre social de Vaulx-enVelin, et soutenu par la Fonda RhôneAlpes, dans un rôle de co-animation. En même temps, la Fonda pousse le Collectif à se constituer en association. L’acquisition en 2005 du statut associatif n’a pas modifié l’originalité du fonctionnement du Collectif. Il n’y a pas une présidente, une vice-présidente, une trésorière, mais un collège de présidentes qui préserve le mode collectif de prise de décision : « Finalement, on a adapté le fonctionnement associatif à ce que nous sommes. » (M. Grange) L’association salarie une coordinatrice et met aujourd’hui en place une équipe de femmes-relais. Zoom sur... Lyon Loire suite du Contexte page 4 7 Décision collective et art de la « palabre » : un fonctionnement original Le Collectif milite, avec d’autres structures comme ATD-Quart Monde, pour que la parole des « sans-voix » existe, soit entendue dans le débat démocratique, et puisse influencer la décision institutionnelle et politique. Le Collectif recherche une plate-forme de mutualisation de compétences, de moyens et de réflexion. ( En ce sens, le Collectif est un outil de démocratie « ascendante », apportant la réflexion de habitants aux politiques qui les concernent : « Il faut que les gens des quartiers soient les acteurs dans les solutions, sinon, les réponses sont inadaptées ». Drôme points faibles - L’absence des élus dans les espaces où le Collectif s’engage nuit à la prise en compte de ses réflexions et propositions - Oscillation entre une parole qui revendique une expertise et une parole militante, engagée. D É B AT Expertise et engagement, parole collective et discours scientifique, quelles articulations ? Le Collectif est représenté lors du débat par une dizaine de femmes qui appartiennent à plusieurs groupes (Pierre-Bénite, Saint-Genis-Laval, Lyon-Mermoz, Chambon Feugerolles - Loire). Et, première pour le Collectif, deux pères de famille et un jeune adulte participent. Le débat s’oriente sur plusieurs thèmes. lique : « Lors des émeutes, on a dit que c’était nos enfants qui faisaient des bêtises. Or, ce sont des adultes qui les ont mis dans cette situation. » (A. Guellal) C’est d’autant plus douloureux pour les jeunes qu’ « ils veulent se rendre utiles, sans savoir comment faire. » (Hocine Saïd Dani, Pierre Bénite) ● Les La volonté du Collectif de travailler avec des groupes de « garçons » suscite des réticences de la part des institutions : « Les jeunes, cela désigne pour nous les garçons. Mais si l’on annonce que l’on va travailler avec les garçons, cela est inentendable par l’institution, qui va nous demander : pourquoi vos groupes ne sont-ils pas mixtes ? Travailler avec les garçons répond à une urgence. Cela permet de travailler directement et indirectement avec les filles. » (J. Abjean) mères, les pères, les fils… mais où sont les filles ? Les femmes du Collectif se présentent souvent comme des « mères », soucieuses de l’avenir de leurs enfants. Quand elles parlent de la nécessité d’élargir la dynamique aux hommes et aux jeunes, elles parlent des « pères » et des « fils » (et non des « filles »). Cela semble indiquer que le Collectif sous-entend que chacun parle depuis la position que lui confère son rôle dans un réseau de filiation et de parenté. ●« Paroles de Femmes » et « Ni putes ni soumises » : une rivalité mères-filles ? Dans cette « famille », ne manque-t-il pas les filles, note alors avec subtilité Henri Jacot, délégué régional, qui pose ensuite la question quasi-oedipienne de la relation du Collectif avec « Ni putes ni soumises », justement un mouvement de « filles ». Les filles, dans une logique d’émancipation par rapport au modèle de la famille traditionnelle, posent différemment la question de la place des femmes dans la société. Le Collectif répond en pointant sa spécificité : « Le Collectif ne nie pas le problème de la violence à l’égard des femmes. Mais, avec cette seule problématique, on met les femmes dans une situation impossible : « dites le-nous que chez vous il y a des femmes battues ! » De plus, notre démarche est à l’inverse de la démarche de « Ni putes ni soumises » : nous voulons potentialiser les quartiers populaires plutôt que de les stigmatiser. Pour autant, nous allons établir une passerelle avec elles. Mais il faudra aussi qu’elles nous écoutent ». Effectivement, « mères » et « filles » doivent éviter de sombrer dans une rivalité stérile et apprendre à se parler, déclarent les membres du réseau. ● La jeunesse des quartiers populaires : halte aux stéréotypes ! Aux yeux du Collectif, en refusant un avenir aux jeunes des quartiers populaires, la société exerce à leur égard une violence considérable, tant matérielle que symbo- L’Etat est jugé responsable de gestion à courte vue de la question sociale : « avec le Cahier de doléances écrit collectivement avec des mères, des pères et des jeunes, en réponse à la révolte des banlieues (nov. 2005), nous sommes montés à Paris avec 15 jeunes parmi les plus durs, 2 pères et 2 mères. Les institutions n’ont pas pris en considération nos doléances. Les jeunes disent, et ils n’ont malheureusement pas tout à fait tort : si on ne brûle pas, on n’est pas entendu. » (J. Abjean) Pour toutes ces raisons, les membres du réseau s’accordent pour penser, à l’instar de F. Guillot (ATD-Quart Monde), que « l’explosion de novembre est encore devant nous ». La vraie réponse passe selon plusieurs membres du réseau (F. Guillot, Jean-Michel Laveaud : Arcure Drôme – Pays Une autre Provence) par la formation et le travail. La Région RhôneAlpes, à travers sa compétence en matière de formation, est ici directement interpellée. C’est difficile, car il existe une spécificité de la réflexion collective que le discours scientifique a du mal à appréhender. A titre d’exemple, « quand un étudiant qui rédige un mémoire universitaire veut rencontrer individuellement les femmes du Collectif, les femmes sont réticentes car elles se sentent plus porteuses d’une parole collective que d’une parole individuelle… » Lors du débat, une discussion s’engage sur le rapport du Collectif au discours scientifique. Ne risque-t-il pas, en adoptant ses normes, de perdre la spécificité de son discours ? Comment, créer un modèle de connaissance alternatif à celui de l’université ? (Mireille Flageul) Jean-Jacques Faure (Forum citoyen Horizon Nord-Isère) soutient la démarche d’expertise, considérant que « l’essentiel de Paroles de Femmes est d’apporter cette expertise sur l’éducation des jeunes, la place des hommes, les quartiers populaires… Nous sommes démunis et en avons besoin ». Vincent Plazy (MRIE Rhône-Alpes) ajoute que « les professionnels sont toujours confrontés au risque de construire des réponses en dehors de la réalité sociale vécue, en matière de logement, d’éducation, de santé… Il faudrait que l’expertise construite par les parents puisse rencontrer l’expertise conduite par les professionnels, puis que parents et professionnels prennent la parole ensemble devant les décideurs ». J-M Laveaud ajoute que « leur expertise est valable aussi dans les autres quartiers. La détresse des adolescents en particulier est un phénomène général, car nous vivons dans une société sans horizon, sans avenir. » La séance s’achève par la remise à François Auguste, vice-président de la Région Rhône-Alpes, d’une « marmite à idées et propositions » par le Collectif Paroles de Femmes. ● Vers Confrontation d’expériences Pour produire une expertise reconnue comme telle sur le fonctionnement des quartiers populaires, et-au-delà, de la société, qui ne soit ni la parole ordinaire, ni le discours universitaire, le Collectif aujourd’hui expérimente une méthode dans le cadre des Universités Populaires de Parents : « Nous avons besoin de chercher et trouver nos propres concepts avec l’aide d’universitaires, nous faire entendre, publier notre travail, être reconnus comme des parents-chercheurs. » (Sylvie Bimbo Ballu) Le Collectif Paroles de Femmes est un espace d’expression des sans-voix, comme le Forum citoyen horizon Nord-Isère à Villefontaine. Mais il a la double particularité d’être voulu et impulsé par les habitants des quartiers populaires (gage de durabilité) et d’avoir construit une véritable autonomie dans sa réflexion. En revanche, la forme de démocratie ascendante dont il relève peine à influencer la décision institutionnelle ou politique, contrairement aux dispositifs suscités par les institutions ou les collectivités (Conseil Consultatif Budgétaire de Pont-de-Claix). un autre modèle de construction du savoir ? 3 Le contexte (suite) ( TÉMOIGNAGES Genèse : le mouvement est né de la rencontre de 3 forces - de groupes de femmes qui se réunissaient dans le cadre de structures sociales de proximité ; - d’animatrices atypiques qui avaient souvent une expérience internationale (dans les Favelas au Brésil, les quartiers populaires au Chili, à Mexico) et avaient envie d’aller plus loin dans leur travail ; - de « femmes-relais » qui cherchaient à faire reconnaître leur activité et leur engagement bénévoles sur le plan professionnel, économique et politique. ( Dates-clés ● La marche mondiale « Pour nous, marcher à New York a été un pas de géant, un moment de fierté. Si on marche dans la rue à New York, que l’on arrête de dire que l’on est des femmes passives » (Aïcha Guellal, adulte-relais Chambon Feugerolles) « Avant la Marche Mondiale, nous étions des femmes de quartiers qui se réunissaient. Après, la confrontation avec des groupes de femmes féministes nous a amené à réfléchir sur l’identité du Collectif et sur son avenir. Le Collectif n’a pas un positionnement féministe, mais est centré sur la lutte contre l’exclusion et la précarité par la résistance quotidienne et collective, au niveau de la famille, du quartier, de la société. » (Mireille Grange, coordinatrice du Collectif) 1994 : Naissance de la dynamique du Collectif 1995 : Premier colloque annuel « Paroles de Femmes » A C T U A L I T É D É M O C R AT I E 2000 : Participation d’une cinquantaine de femmes à la Marche Mondiale des Femmes contre la pauvreté et les violences, pour une meilleure répartition des richesses En juin, de nombreuses manifestations de démocratie (marche Lyon – Paris – participative permettent à plus de 200 Rhônalpins de parBruxelles – New York) : ticiper aux actions régionales. la marche donne un nouIls ont été tirés au sort parmi les 11 000 citoyens qui ont veau souffle au Collectif manifesté leur intérêt pour la démocratie participative en et engendre un questionRhône-Alpes. nement sur son identité. En effet, une quarantaine de citoyens réfléchissent pendant 2005 : Le Collectif 3 week-ends sur "Le rôle et l'avenir des zones rurales dans les prend le statut associasociétés européennes", dans le cadre du premier des Ateliers tif. En novembre,la citoyens de Rhône-Alpes. révolte des quartiers Quarante autres personnes vont s’exprimer sur l'évaluation des populaires confirme politiques publiques lors du Colloque de la Société Française son choix d’une d’Evaluation sur le thème « A quoi et à qui sert l’évaluation ? ouverture aux Elus, citoyens, administrations, experts, médias… » pères et aux Dix citoyens vont analyser les projets démocratie participative issus jeunes. de l’appel à projets 2006 sur le thème de « La formation à l’exercice de la citoyenneté » dans le cadre du comité technique. Directeur de la publication : Gilles Le Chatelier Rédaction : Cédric Polère Réalisation : Crayon Bleu Crédit photos : Région Rhône-Alpes Mai 2006 La Lettre du réseau de la démocratie participative en Rhône-Alpes 78, route de Paris - BP 19 Charbonnières-les-Bains Cedex Téléphone : 04 72 59 40 00 Télécopie : 04 72 59 42 18 Mail : [email protected] www.rhonealpes.fr ● Le collectif pour quoi faire ? « Avant de participer au Collectif, on était au fin fond de la banlieue, avec l’impression de vivre dans un monde à part. En parlant, on a vu qu’on avait les mêmes problèmes, exclusion, école, logement, travail… Il faut en parler. » (A. Guellal) « Je n’osais pas parler. A la suite du travail du groupe, j’ai eu le courage de parler. J’ai écrit un poème Oser dire. Ne rien dire, c’est ouvrir la porte au mal ». (Messaouda Chouchi, dite « Madame Osez dire ») PA RT I C I PAT I V E Région Rhône-Alpes Les rencontres du réseau régional de Démocratie participative se déroulent à Grenoble et à Nyons sur les thèmes de « La participation des habitants » et des « Droits de l’Enfant ». Enfin, la Région Rhône-Alpes organise le premier colloque régional démocratie participative qui réunira chercheurs, acteurs politiques et techniciens des Collectivités territoriales autour des « Enjeux et perspectives de la démocratie participative en France et en Europe ».